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Structures algébriques

2éme Bac SM (A et B)

Réalisé par : ABILI Youssef

LUN.27 AVRIL 2020

Exercice 1
Soit EI l’ensemble des fonctions définies sur un intervalle I de R et posons

n o
F = f ∈ E]0,+∞[ / ∀x ∈]0, +∞[, xf 00 (x) − (x + 1)f 0 (x) + f (x) = 0

1. a) Montrer que (EI , +, ·) est un espace vectoriel réel.


b) Montrer que (F, +, ·) est un espace vectoriel réel.

2. Posons u(x) = ex et v(x) = x + 1.


a) Montrer que (u, v) ∈ F 2 .
b) Montrer que la famille (u, v) est libre.

3. a) Montrer que pour tout f ∈ F , la fonction f 00 est dérivable sur ]0, +∞[ et f (3) = f 00 .
(f (3) est la dérivée troisième de f )
b) Résoudre l’équation différentielle y 0 − y = 0.
c) En déduire que (u, v) est une base de F et déterminer dim(F ).

Exercice 2
Soit n ∈ N∗ . On note Un = {z ∈ C / z n = 1}

1. Montrer que (Un , ×) est un groupe abélien.

2. Montrer que ∀(p, q) ∈ (N∗ )2 , p|q ⇒ Up ⊂ Uq .

3. Montrer que ∀(p, q) ∈ (N∗ )2 , Up∧q = Up ∩ Uq .


2kπ
4. Posons n = 5 et soit f : Z → C l’application définie par : f (k) = ei 5 , ∀k ∈ Z.
a) Montrer que f est un homomorphisme de (Z, +) vers (U5 , ×).
b) Déterminer l’ensemble E = {k ∈ Z / f (k) = 1}.

1 M. Youssef ABILI
Solution

Exercice 1
1. a) EI est un espace vectoriel réel, car est un sous-espace vectoriel de (F(R, R), +, ·).
(F(R, R) est l’ensemble des fonctions de R vers R)
b) Il suffit de montrer que F est un sous-espace vectoriel de (EI , +, ·).
— On a F ⊂ EI et F 6= ∅ car la fonction identité Id : x 7→ x est appartient à F .
— Soient f et g deux éléments de F et α et β dans R. Alors pour tout x ∈]0, +∞[,
on a
x(αf (x) + βg(x))00 − (x + 1)(αf (x) + βg(x))0 + αf (x) + βg(x)

= αxf 00 (x) + βxg 00 (x) − α(x + 1)f 0 (x) − β(x + 1)g 0 (x) + αf (x) + βg(x)

= α [xf 00 (x) − (x + 1)f 0 (x) + f (x)] + β [xg 00 (x) − (x + 1)g 0 (x) + g(x)]

=α×0+β×0

=0

D’où

∀x ∈]0, +∞[, x(αf (x) + βg(x))00 − (x + 1)(αf (x) + βg(x))0 + αf (x) + βg(x) = 0

Donc F est un sous-espace vectoriel de (EI , +, ·) et par suite F est un espace


vectoriel.

2. a) Pour tout x ∈]0, +∞[, on a


• xu00 (x) − (x + 1)u0 (x) + u(x) = xex − (x + 1)ex + ex = xex − xex − ex + ex = 0.
D’où u ∈ F .
• xv 00 (x) − (x + 1)v 0 (x) + v(x) = x × 0 − (x + 1) × 1 + x + 1 = 0.
D’où v ∈ F .
Par suite (u, v) ∈ F .
b) Soient α et β dans R. Alors pour tout x ∈]0, +∞[, on a

αu(x) + βv(x) = 0 ⇒ αex + β(x + 1) = 0

Pour x = 0, on α + β = 0 et pour x = 1, on a αe + β = 0

2 M. Youssef ABILI

α + β =0


et on a ⇒α=β=0

αe + β

=0
D’où la famille (u, v) est libre.

3. a) Soit f ∈ F , alors f est deux fois dérivable sur ]0, +∞[ et on a pour tout x ∈]0, +∞[,

xf 00 (x) − (x + 1)f 0 (x) + f (x) = 0

c’est-à-dire
(x + 1)f 0 (x) − f (x)
f 00 (x) =
x
Or les fonction f , f 0 et x :7→ 1
x
sont dérivable sur ]0, +∞[, alors f 00 est dérivable sur
]0, +∞[. (somme et produit de fonctions dérivables)
D’autre part, on a pour tout x ∈]0, +∞[,

x(x + 1)f 00 (x) − ((x + 1)f 0 (x) − f (x))


f (3) (x) =
x2
xf (x) − (x + 1)f 0 (x) + f (x) + x2 f 00 (x)
00
=
x2
2 00
x f (x)
=
x2
= f 00 (x)

D’où pour tout f ∈ F , la fonction f 00 est dérivable sur ]0, +∞[ et f (3) = f 00 .
b) Soit x ∈]0, +∞[, alors on a

y 0 (x) − y(x) = 0 ⇔ y 0 (x) = y(x)


y 0 (x)
⇔ =1
y(x)
⇔ ln |y(x)| = x + C avec C ∈ R

⇔ y(x) = ex+C

⇔ y(x) = Kex avec K ∈ R

D’où les solutions de l’équation différentielle y 0 − y = 0 sont les fonctions définies sur
]0, +∞[ par : ∀x ∈]0, +∞[, y(x) = Kex avec K ∈ R.
c) Soit f ∈ F , d’après 3.a), f 00 est dérivable et f (3) = f 00 , i.e f (3) − f 00 = 0
et d’après 3.b), f 00 (x) = Kex pour tout x ∈]0, +∞[ avec K ∈ R.
Donc f 0 (x) = Kex + C1 et f (x) = Kex + C1 x + C2 pour tout x ∈]0, +∞[ avec C1 et

3 M. Youssef ABILI
C2 sont dans R. D’autre part, on a d’après 3.a), pour tout x ∈]0, +∞[,

f (3) (x) = f 00 (x) ⇒ f 00 (x) = f 0 (x) (1)

⇒ f 0 (x) = f (x) (2)

(1) et (2) ⇒ C1 = C2 donc f (x) = Kex + C1 (x + 1) = Ku(x) + C1 v(x) ∀x ∈]0, +∞[


c’est-à-dire f = Ku + C1 v d’où (u, v) est une famille génératrice de F .
Par suite (u, v) est une base de F et donc dim(F ) = 2.
(car d’après 2.b) (u, v) est libre)

Exercice 2
1. Soit n ∈ N∗ . Montrons que Un est un sous-groupe de (C∗ , ×).
On a Un ⊂ C∗ et Un 6= ∅, car 1 ∈ U (1n = 1).
n
z1n

n
Soient z1 et z2 dans Un , alors (z1 × z2 −1 ) = z1
z2
= z2n
= 1
1
= 1, donc z1 × z2 −1 ∈ Un .
D’où Un est un sous-groupe de (C∗ , ×), et comme (C∗ , ×) est abélien alors (Un , ×) est
abélien.
Par suite (Un , ×) est un groupe abélien.

2. Soient p et q dans N∗ tel que p|q, alors ∃k ∈ N tel que q = kp. On a

z ∈ Up ⇒ z p = 1 ⇒ (z p )k = 1k ⇒ z kp = 1 ⇒ z q = 1 ⇒ z ∈ Uq

D’où Up ⊂ Uq et par suite ∀(p, q) ∈ (N∗ )2 , p|q ⇒ Up ⊂ Uq .

3. Soient p et q dans N∗ . Posons d = p ∧ q, alors ∃(k, k 0 ) ∈ (N∗ )2 tels que p = kd et q = k 0 d.


On a
   
k
 zd =1 z kd =1 z p =1

 
 

z ∈ Ud ⇔ z d = 1 ⇔  k 0 ⇔ ⇔ ⇔ z ∈ Up ∩ Uq
 zd z k 0 d z q
  
=1 =1 =1
  

D’où ∀(p, q) ∈ (N∗ )2 , Up∧q = Up ∩ Uq .

4. a) Soient k et k 0 dans Z, alors on a


 0

2(k+k0 )π i 2kπ
+ 2k5 π 2kπ 2k0 π
0
f (k + k ) = e i 5 =e 5
= ei 5 × ei 5 = f (k) × f (k 0 )

 2kπ
5
De plus, on a ∀k ∈ Z, (f (k))5 = ei 5 = ei2kπ = 1, donc f (k) ∈ U5 , ∀k ∈ Z.

4 M. Youssef ABILI
Par suite f est un homomorphisme de (Z, +) vers (U5 , ×).
b) Soit k ∈ Z, alors on a

2kπ
f (k) = 1 ⇔ ei 5 = 1 = ei2π
2kπ
⇔ ≡ 2π ≡ 0[2π]
5
2kπ
⇔ = 2k 0 π / k 0 ∈ Z
5
⇔ k = 5k 0 / k 0 ∈ Z

⇔ k ∈ 5Z

D’où E = 5Z.

5 M. Youssef ABILI

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