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CORRECTION

Exercice supplémentaire n° 38

Problème
Partie I
1°) g est définie sur ]0 ; +∞[ par g(x) = x2 + 2 - 2lnx .
a) g est la somme de fonction dérivables sur ]0 ; +∞[ donc g est dérivable sur ]0 ; +∞[ et on a :
2 2
g'(x) = 2x - 2 x 1 = 2x - 2 = 2(x - 1) = 2(x - 1)(x + 1) .
x x x x
Pour x ∈ ]0 ; +∞[ on a x > 0, et x + 1 > 0, donc g'(x) est du signe de (x - 1).
c'est-à-dire g'(x) £ 0 pour x ∈ ]0 ; 1] et g'(x) ³ 0 pour x ∈ [1 ; +∞[.
Donc g est décroissante sur ]0 ; 1] et croissante sur [1 ; +∞[ .
On a g(1) = 1 + 2 - 2 ln 1 , donc g(1) = 3 .
b) g étant décroissante sur ]0 ; 1], pour tout x ∈ ]0 ; 1], on a x £ 1, donc g(x) ³ g(1) donc g(x) > 0
g étant croissante sur [1 ; +∞[, pour tout x ∈ [1 ; +∞[, on a x ³ 1, donc g(x) ³ g(1) donc g(x) > 0
On en déduit donc que g(x) > 0 pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ .

2°) a) f est définie sur ]0 ; +∞[ par f(x) = x + 2 ln x .


x
lim ln x = -∞ et lim = +∞ , donc lim ln x x 1 = -∞ c'est-à-dire lim ln x = -∞ .
1
x→0 x→0 x x→0 x x→0 x
x 0
> >x 0 x 0 > x 0 >

On a donc lim x = 0 et lim 2 ln x = -∞ , donc par addition lim f(x) = -∞ .


x→0
x 0
x→0
x 0
x x→0
x>0
> >

On sait que lim ln x = 0 , et lim x = +∞ , donc par addition lim f(x) = +∞ .


x→+∞ x x→+∞ x→+∞

b) f est la somme et le quotient de fonctions dérivables sur ]0 ; +∞[, donc f est dérivable sur ]0 ; +∞[ .
2 x 1 x x - 2lnx x 1
x 2
f'(x) = 1 + = 1 + 2 - 2ln x = x + 2 - 2lnx f'(x) = g(x) pour tout x ∈ ]0 ; +∞[
x2 x2 x2 x2
On a vu au 1°) que g(x) > 0 pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, x 0 +∞
donc f'(x) > 0 pour tout x ∈ ]0 ; +∞[. f'(x) +
f est donc strictement croissante sur ]0 ; +∞[. +∞
On peut donner le tableau de variations de f :
f
-∞
c) Pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, on peut écrire f(x) - x = 2 ln x et on sait que lim 2 ln x = 0.
x x→+∞ x
On peut en déduire que : la droite ∆ d'équation y = x est asymptote à C quand x tend vers +∞ .

Le signe de 2 ln x est le signe de ln x puisque x est strictement positif.


x
Lorsque x ∈ ]0 ; 1[, on a 2 ln x < 0 donc f(x) - x < 0 , c'est-à-dire f(x) < x
x
Lorsque x ∈ ]1 ; +∞[, on a ln x > 0 donc f(x) - x > 0 c'est-à-dire f(x) > x
2
x
La courbe C est donc au-dessous de ∆ quand x ∈ ]0 ; 1[ et au-dessus de ∆ quand x ∈ ]1 ; +∞[ .
d) La tangente à C est parallèle à ∆ lorsque cette tangente a pour coefficient directeur 1.
Le coefficient directeur de la tangente étant égal au nombre dérivé, on cherche x tel que f'(x) = 1
2
f'(x) = 1 ⇔ x + 2 - 2lnx = 1 ⇔ x2 + 2 - 2lnx = x2 ⇔ 2 - 2lnx = 0 ⇔ ln x = 1 ⇔ x = e
x2

La tangente à C est donc parallèle à ∆ au point A d'abscisse e et d'ordonnée f(e) = e + 2 .


e
e) Voir dessin sur page suivante.

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3°) On a vu que la courbe C se trouve au-dessus de ∆ lorsque x ∈ ]1 ; +∞[.
L'aire du domaine plan limité par ∆, la courbe C et les droites d'équations x = 1 et x = e est donc donnée
e e
en unités d'aire par ⌠ [f(x) - x] dx = ⌠ 2 ln x dx .
⌡ ⌡ x
1 1
2 ln x = 2 x 1 x lnx est de la forme 2 u'(x) u(x). Une de ses primitives est donc x ֏ u(x)2 = (ln x)2 .
x x
e e
On a donc ⌠  2 2 2
⌡ [f(x) - x] dx = (ln x)  = (ln e) - (ln 1) = 1 - 0 = 1.
1 1
L'unité sur chacun des axes étant 1cm, l'unité d'aire est égale à 1 cm2.
L'aire du domaine plan limité par ∆, C et les droites d'équations x = 1 et x = e est donc 1 cm2 .

4°) On sait que f est continue et strictement croissante sur ]0 ; +∞[, donc pour tout réel k appartenant à
l'intervalle  lim f(x) ; lim f(x)  = IR , l'équation f(x) = k a une solution unique dans ]0 ; +∞[.
 x→0 x→+∞ 
 x>0 
En particulier l'équation f(x) = 0 a une solution unique x0 dans ]0 ; +∞[.
2 ln 1
= - 4 ln 2 < 0 et f(1) = 1 + 2 ln 1 = 1 > 0.
1 1 2 1
On a f  = +
2 2 1 2 1
2
On peut en déduire, en utilisant le sens de variation de f que : 1 < x0 < 1
2

L'équation f(x) = 0 admet donc une solution unique x0 telle que x0 ∈ 1 ; 1 .


2 

Dessin
T

On a vu que lim f(x) = -∞


x→0
x>0 ∆
Donc la courbe C a pour asymptote
verticale l'axe Oy A
f(e)

O 1 e

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Partie II
x2
-
2
1°) h est la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par h(x) = e .
2 ln x x2 + 2 ln x 2
f(x) = 0 ⇔ x + =0 ⇔ = 0 ⇔ x2 + 2 ln x = 0 ⇔ ln x = - x
x x 2
On sait que la fonction exponentielle est la fonction réciproque du logarithme népérien et que x > 0.
x2
-
2
On obtient alors f(x) = 0 ⇔ x=e ⇔ h(x) = x .
x0 étant l'unique solution de l'équation f(x) = 0, x0 est l'unique solution de l'équation h(x) = x .

2°) Pour tout x ∈ I, on a 1 £ x £ 1 , donc 1 £ x2 £ 1 (la fonction carré est croissante sur [0 ; +∞[ )
2 4
1 x2 1
2 - - -
donc - 1 £ - x £ - 1 , et par conséquent e 2 £ e 2
£e 8
2 2 8
(la fonction exponentielle est croissante sur IR)
1 1 1 x2 1
- - -
On a d'après la calculatrice e 2
³ 0,5 et e 8
£1, donc 1 £ e- 2 £ e 2
£e
-
8
£1
2
On peut en déduire que : si x ∈ I, alors h(x) ∈ I .

3°) a) h est la composée de fonctions dérivables, donc h est dérivable et on a :


x2 x2 x2
-
x2 ' - -
h(x) = e 2
, donc h'(x) = -
 e , donc h'(x) = - x e 2
pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ . 2
2 
De même h' est le produit de fonctions dérivables donc h' est dérivable et on a :
x2  x2  x2 x2 x2
- - - - -
h"(x) = - e 2
+ (-x) - x e 2  = - e 2 + x2 e 2 , donc h"(x) = (x2 - 1)e 2 pour tout x ∈ ]0 ; +∞[
 
b) La fonction exponentielle étant strictement positive, h"(x) est du signe de x2 - 1.
D'après la règle du signe du trinôme, pour tout x ∈ I, on a x2 - 1 £ 0, donc h"(x) £ 0.
On en déduit que : h' est décroissante sur I .

c) Pour tout x ∈ I, on a 1 £ x £ 1. Comme h' est décroissante sur I, on en déduit h'(1) £ h'(x) £ h' 1
2 2
1 1
- -
c'est-à-dire -e 2
£ h'(x) £ - 1 e 8
pour tout x ∈ I .
2
d) La fonction h' ayant des primitives sur I, l'inégalité de la question précédente permet d'écrire :
b 1 b b 1
Pour a et b dans I tels que a £ b , on a ⌠ - e - 2 dx £ ⌠ h'(x) dx £ ⌠ - 1 e - 8 dx
⌡ ⌡ ⌡ 2
a a a
1 1
- -
c'est-à-dire - e 2
(b - a) £ h(b) - h(a) £ - 1 e 8
(b - a)
2
1 1 1 1
- - - -
On peut remarquer que - 1 e 8
<0<e 2
, donc - 1 e 8
(b - a) £ e 2
(b - a) car b - a ³ 0
2 2
1 1 1
- - -
2 2 2
donc - e (b - a) £ h(b) - h(a) £ e (b - a) c'est-à-dire |h(b) - h(a)| £ e |b - a|
1 1
- -
2 2
Si a ³ b, on obtiendra de même |h(a) - h(b)| £ e |a - b| c'est-à-dire aussi |h(b) - h(a)| £ e |b - a|
1
-
2
On a donc obtenu |h(b) - h(a)| £ e |b - a| pour tout a et tout b dans I .

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4°) a) La suite (un) est définie par u0 = 1 et un+1 = h(un) pour tout n ∈ IN.
On a u0 = 1, donc u0 ∈ I, c'est-à-dire 1 £ u0 £ 1 .
2
Supposons que pour un entier n fixé, on ait 1 £ un £ 1 , c'est-à-dire un ∈ I.
2
En utilisant la question 2°), on peut en déduire que h(un) ∈ I, c'est-à-dire un+1 ∈ I.
Soit Pn la proposition : « un ∈ I ».
On a démontré que P0 est vraie et que, pour tout entier n ∈ IN, si Pn est vraie alors Pn+1 est vraie.
On a donc démontré par récurrence que la proposition Pn est vraie pour tout entier n ∈ IN.

Donc un ∈ I pour tout n ∈ IN, c'est-à-dire 1 £ u £ 1 pour tout n de IN .


2 n

1
-
b) On a vu que pour tout a et tout b dans I , |h(b) - h(a)| £ e 2 |b - a|
On sait que x0 ∈ I et que pour tout n ∈ IN, un ∈ I, de plus on a h(un) = un+1 et h(x0) = x0.
on obtient alors :
1 1
- -
2 2
|h(un) - h(x0)| £ e |un - x0| c'est-à-dire |un+1 - x0| £ e |un - x0| pour tout n ∈ IN .

n
-
c) Considérons la proposition Qn : « |un - x0| £ 1 e 2
».
2
Puisque x0 ∈ I et u0 = 1 ∈ I, on en déduit que |u0 - x0| £ 1 ( l'amplitude de l'intervalle I est 1 )
2 2
1
On a donc |u0 - x0| £ e0 et la proposition Q0 est vraie.
2
Supposons que la proposition Qn est vraie pour un entier naturel n.
n
-
On a donc |un - x0| £ 1 e 2.
2
1 1 n
- - 1 e- 2
2 2
En utilisant l'inégalité démontrée au b), on en déduit |un+1 - x0| £ e |un - x0| £ e x
2
1 n (n+1)
- - -
Donc |un+1 - x0| £ 1 e 2
x e 2
c'est-à-dire |un+1 - x0| £ 1 e 2
donc Qn+1 est vraie.
2 2
n
-
On a donc démontré par récurrence que pour tout n ∈ IN , on a |un - x0| £ 1 e 2
.
2

n n
- -
5°) a) 1 e 2
£ 10-2 ⇔ e 2
£ 2 x 10-2 ⇔ - n £ ln (2 x 10-2 ) (la fonction ln est croissante sur ]0 ; +∞[)
2 2
⇔ n ³ -2 ln (2 x 10-2 )
La calculatrice donne -2 ln (2 x 10-2 ) ≈ 7,82
Le plus petit entier naturel n0 répondant à la question est donc n0 = 8 .

n
-
b) On a alors |un − x0| < 1 e 2
£ 10-2, donc un est une valeur approchée de x0 à 10-2 près .
0 2 0

En utilisant la calculatrice et en cherchant u1 = h(u0) , u2 = h(u1) …. u8 = h(u7), on obtient u8 ≈ 0,75 .

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