Un programme pour améliorer l’éducation à Madagascar

Série C - session 2008 : problème 2 – corrigé

Partie A : Etude de la fonction fn sur [0 , +∞[.

− nx
1
La fonction f est définie par fn' (x) = x e pour x ≥ 0, et fn(0) = 0.

1 – a) Continuité et dérivabilité de f en 0.
- Continuité en 0 :
Posons 1 = X (pour x → 0+ , on a X → +∞ )
nx
− nx
1
Alors lim x e = lim 1 e − X = lim 1
X
= 0.
x →0 + X → +∞ nX X → +∞ nX e
D'où lim f(x) = 0 = f(0) .
x →0 +
f est donc continue à droite de 0.
- Dérivabilité en 0 :
f(x) − f (0) − nx
1
On a lim = lim e =0
x −0
x →0 + x →0 +
f est donc dérivable en 0 et f '(0) = 0.

b) Tableau de variation de f
− 1
- dérivée de f : on a fn' (x) = (1 + 1 ) e nx .
nx
Pour x ≥ 0, (1 + 1 ) > 0 d'où fn'(x)>0
nx
− nx
1
- limite : on a lim f(x) = lim x e = +∞
x → +∞ x → +∞
- tableau de variation

2 – a) variation de g sur [0 , +∞[.

La fonction g est définie par g(u) = e-u + u -1.
On a g'(u) = - e-u + 1.
Pour u ∈ [0 ,+∞[ , 1-e-u ≥0, i.e g'(u)≥0, d'où g est croissante.

b) Encadrement de 1-e-u.
Comme g est croissante sur [0 ,+∞[ , on g(u) ≥ g(0) pour tout u ∈ [0 ,+∞[ ; i.e e-u + u -1 ≥ 0.
En combinant 1-e-u ≥0 et e-u + u -1 ≥ 0 on a 0 ≤ 1-e-u ≤ u sur [0 ,+∞[ .

c) Montrons que pour tout réel h de [0,+ ∞ [ : 0 ≤ e − h + h − 1 ≤ h .

2

2
-u
pour u ≥ 0, on a 0 ≤ 1-e ≤ u

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en intégrant entre 0 et h (h ≥ 0), on a
h −u h
0≤ ∫0 (1 − e ) du ≤ ∫ 0 u du
0≤ [u + e ]
−u h
0 ≤  h2 
h
 2  0

0 ≤ e −h + h − 1 ≤ h
2
D'où pour tout h≥0
2
1 1
d) montrons que pour x ≥ 0 , 0 ≤ fn(x) – (x – ) ≤
n 2n 2 x
Posons pour x > 0, h = 1 ,
nx
− nx
1
Alors d'après 2-c) 0≤e + 1 −1 ≤ 1
nx 2 n2x2
− nx
1
En multipliant par x (x>0), on a 0 ≤ xe +1−x≤ 1
n 2 n2x

D'où 0 ≤ fn (x) − (x − 1 ) ≤ 1 pour tout x> 0

n 2 n2x
Détermination de la droite (∆n) asymptote de (Cn)
On a lim fn (x) = +∞ et 0 ≤ lim [fn (x) − (x − 1 )] ≤ lim 1 .
2
x → +∞ x → +∞ n x → +∞ 2 n x

Comme lim 1 = 0,
2
x → +∞ 2 n x

on a 0 ≤ lim [fn (x) − (x − 1 )] ≤ 0 i.e. lim [fn (x) − (x − 1 )] = 0

x → +∞ n x → +∞ n
1
d'où la droite (∆n) d’équation y = x - est une asymptote de (Cn).
n
e) Position relative de (Cn) et (∆n)
On a 0 ≤ fn (x) − (x − 1 ) pour tout x> 0
n
donc (Cn) est au-dessus de (∆n).
3 – Tracé de (C2) et (∆2) Unité graphique : 2 cm

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 1
Partie B : Etude de la suite (In) définie In = fn (t) dt
0 ∫
1
a) Montrons que pour tout réel t de [0 ; 1] : (t – ) ≤ fn(t) ≤ t.
n

- D'après A-2-d), on a : t − 1 ≤ fn (t) pour tout t de [0 ; 1]

n
− nt
1
- On a t − fn (t) = t (1 − e )
− nt
1
Pour tout t de [0 ; 1], sg [t – fn(t)] = sg (1 − e )
−1
Etudions le signe de (1 − e nt )
− nt
1
On a 1−e = 1 − 11
e nt
1
Pour t > 0 et n > 0, on a nt > 0 et e nt > 1 , ce qui implique 11 < 1 i.e. 1 − 11 > 0
e nt e nt
−1
d'où pour t
0, (1 − e nt ) >0, alors t – fn(t) >0
1
En conclusion, pour tout réel t de [0 ; 1] : (t – ) ≤ fn(t) ≤ t.
n
b) Calcul de la limite de (In)
1 1 1
On intègre entre 0 et 1 : ∫0 (t − 1n) dt ≤ ∫0 fn (t) dt ≤ ∫0 t dt
1 1
 t2 − t  ≤ I ≤  t2 
 2 n  0 n  2  0

Ce qui implique − 1 ≤ In ≤ 1
1
n 2 2
En passant aux limites, on a lim ( − ) ≤ lim In ≤ 1
1 1
n → +∞ 2 n n → +∞ 2

alors 1 ≤ lim I ≤ 1
2 n 2
n → +∞
D'où lim In = 1
n → +∞ 2

1
− x2 + x + 1 − x.
Partie C : Résolution de l'équation différentielle(E) : y’ – y = e
x
1- Résolution de (E') : y' – y = 0
C'est une équation homogène du premier ordre de la forme ay' + by = 0. L a solution générale est :
y = k ex où k est une constate arbitraire
2-a) Vérifions que f est une solution de (E)
− 1x
On a : f(x) = x e
− 1
sa dérivée f ' (x) = (1 + 1 ) e x
x
− 1
alors f ' (x) - f(x) = (1 + 1 − x) e x
x
2 − 1
ce qui implique f ' (x) - f(x) = ( − x + x +1) e x
x
f est donc une solution particulière de (E)

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b) montrons que (ϕ + f) est solution de (E) si et seulement si ϕ est solution de (E’).
-Supposons que (ϕ + f) est solution de (E)
2 − 1
alors (ϕ + f) ' - (ϕ + f) = ( − x + x +1) e x
x
2 − 1
i.e. (ϕ'-ϕ) + (f ' - f) = ( − x + x +1) e x
x
comme f est solution de (E), on a φ' – φ = 0.
φ est solution de (E ').
- réciproquement, supposons que φ est solution de (E ')
On a : φ' – φ = 0
2 − 1
de plus : f ' (x) - f(x) = ( − x + x +1) e x
x
en additionnant membre à membre, on a :
2 − 1
(ϕ + f) ' - (ϕ + f) = ( − x + x +1) e x
x
D'où (ϕ + f) est solution de (E)
Conclusion : (ϕ + f) est solution de (E) si et seulement si ϕ est solution de (E’).

c) solution générale de (E)

− 1x
Comme φ(x) = k ex et f(x) = x e ,
−1
La solution de (E) est : xax e x + k e x où k est une constate arbitraire

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