Vous êtes sur la page 1sur 17

UNIVERSITE CADI AYYAD 2020/2021

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


MARRAKECH
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES

Série n°3 Module d’Analyse 4 ,Filière MIPC


Corrigé

Exercice 1

1) Vérifier les équations de Cauchy-Riemann pour les fonctions suivantes et préciser l’ouvert
sur lequel elles sont holomorphes.
a) fz  z 3 ; b) fz  1 z  1z  ; c) fz  sinz
2
2) Déterminer les conditions sur les constantes réelles a, b, c et d qui rendent la fonction
fz  ax  by  icx  dy holomorphe
3) Montrer que le théorème des accroissements finis n’est pas vrai pour les fonctions
holomorphes (utiliser fz  e z .
4) a) Soit f : C  C, holomorphe. Montrer que les conditions suivantes sont équivalentes.
i) f est constante
ii) Ref est constante
iii) Imf est constante
b) En déduire que gz  |z| n’est pas holomorphe.
5) a) Déterminer f holomorphe si sa partie imaginaire est vx, y  2chx sin y  xy et f0  0
b) Même question si sa partie réelle est ux, y  2 sin xchy  x et f0  0.

Corrigé

1) a) fz  z 3 .
On pose z  x  iy
z 3  x 3  3xy 2  i3x 2 y  y 3 
Donc
fz  Px, y  iQx, y
avec
Px, y  x 3  3xy 2
Qx, y  3x 2 y  y 3

On a, alors,
P x, y  3x 2  3y 2 ; P x, y  6xy
x y
Q Q
x, y  6xy ; x, y  3y 2  3x 2
x y
Q Q
Donc, P , P , et sont continues et de plus vérifient les conditions de
x y x y
cauchy-Riemann sur  à savoir
P x, y  Q x, y
x y
P x, y   Q x, y
y x

Donc f esu holomorphe sur .


b) fz  1 z  1z 
2

 1 x  iy  1 
2 x  iy
1 x  iy
 x  iy  2 
2 x  y2
x 3  xy 2  ix 2 y  iy 3  x  iy
 1
2 x2  y2
 Px, y  iQx, y
avec
x 3  xy 2  x
Px, y  1
2 x2  y2
x2y  y3  y
Qx, y  1
2 x2  y2

P et Q sont différentiables sur \0 et de plus


P x, y  1 3x  y  1x  y   2xx  xy  x
2 2 2 2 3 2

x 2 x 2  y 2  2
P x, y  1 2xyx  y   2yx  xy  x
2 2 3 2

y 2 x 2  y 2  2
ce qui donne:
P x, y  1 x  y  2x y  x  y
4 4 2 2 2 2

x 2 x 2  y 2  2
P x, y  1 2xy
y 2 x  y 2  2
2

De même
Q 2xy
x, y  1 2
x 2 x  y 2  2
Q x 4  y 4  2x 2 y 2  x 2  y 2
x, y  1
y 2 x 2  y 2  2
On a alors:
P x, y  Q x, y
x y
P x, y   Q x, y
y x
Donc f est holomorphe sur \0.
c) fz  sinz
iz
 e e
iz

2i
 e
ixiy
 e ixiy
ix y
2i ix y
 e e e e
2i
e y cos x  i sin x  e y cos x  i sin x

2i
cos x e y  cos x e y  isin xe y  sin xe y 

y 2i y y
  cos x e  e  sin x e  e
y

2i 2
 i cos x shx  sin x chy
On pose, alors
Px, y  sin xchy
Qx, y  cos xshx
On a, alors:
P x, y  cos x chx
x
P x, y  sin x shx
y
De même
Q
x, y   sin x shx
x
Q
x, y  cos x chx
y
Donc les conditions de cauchy-Riemann sont vérifiées sur  et de plus P et Q sont
differentiables sur .
Donc f est holomorphe sur .

2) fz  ax  by  icx  dy


on pose:
Px, y  ax  by
Qx, y  cx  dy
P et Q sont differentiables sur  et f est holomorphe sur . Donc les conditions de
cauchy-Riemann sont vérifiées sur  . C’est à dire
P x, y  Q x, y
x y
P x, y   Q x, y
y x
Ce qui donne
ad
b  c

3) Le théorème des accroissements finis n’est pas vrai pour les fonctions holomorphes.
Contre exemple:
On considère la fonction fz  e z qui est holomorphe.
Supposons que le théorème des accroissement finis est vrai. On aura, alors:

fb  fa  f cb  a.
Si on choisit a  0 et b  2i. Alors il existe c telle que

e 2i  e 0  2if c  2ie c .
Ce qui donne
e c  0.
Ce qui est absurde.

4) a) Soit f une fonction holomorphe sur .


i)  ii)?
On suppose que f est constante. Alors Ref est constante.
ii)  iii)?
On suppose que Ref  Cste  C. Montrons que f  Cste.
On pose fz  Px, y  iQx, y
Donc
fz  C  iQx, y.
Or, f est holomorphe. Donc les conditions de Cauchy-Riemann sont vérifiées. C’est à dire:
Q
x, y  0
x
Q
x, y  0
y
Ce qui donne
Qx, y  C 1  Ky

K y  0
Donc:
Qx, y  C 1  k
Ky  k
D’où
Imf  Cste.
iii)  i)?
On suppose que Imf est constante. Montrons que f est constante.
On a:
P x, y  0
f holomorphe  x
P x, y  0
y
De la même façon on montre que P  Cste.
On a, donc, Imf  Cste et Ref  Cste. La fonction f est par conséquent constante.
b) gz  |z|  x 2  y 2 avec z  x  iy.
On a donc, Img  0  Cste.
D’après ce qui précède, si g était holomorphe sur , on aurait g  Cste. Ce qui n’est pas le cas.
Donc g n’est pas holomorphe sur .

5) a) Soit g une fonction holomorphe sur  telle que Img  vx, y  2 chx sin y  xy et
g0  0.
On pose gz  ux, y  ivx, y.
u x, y  v x, y
x y
g holomorphe
u x, y   v x, y
y x

u x, y  2 chx cos y  x


 x
u x, y  2 shx sin y  y
y
2
ux, y  2 shx cos y  x  Ky
 
2
2 shx sin y  K y  2 shx sin y  y
ux, y  2shx cos y  x 2  Ky
 
K y  2y
ux, y  2shx cos y  x 2  Ky
 Ky  y 2  k
Donc
ux, y  2shx cos y  x 2  y 2  k.
Pour calculer la constante k, on va utiliser g0  0.
g0  0  u0, 0  v0, 0  0
 k  0.
Donc
gz  2shx cos y  x 2  y 2  i 2 chx sin y  xy .
b) gz  ux, y  ivx, y. Avec g holomorphe sur , ux, y  2 sin xchy  x et g0  0.
u x, y  v x, y
 ux y
x, y   v x, y
y x
2 cos x chy  1  v x, y
y

2 sin x shy   v x, y
x
vx, y  2 cos x shy  y  Kx
 
2 sin x shy  2 sin xshy  K x
x shy  y  Kx
 vx, y  2 cos 
K x  0
vx, y  2 cos x shy  y  k
 Kx  k
Donc
gz  2 sin xchy  x i 2 cos x shy  y  k
Or g0  0. Ce qui, donne k  0.
Exercice 2 : Calculer les intégrales suivantes :
a)  zdz ,  1 : 0,   C t  e it
1
b)  z  1dz ;  2 : 0, 1  C t  1  it
2

c)  dz ;  3 : 0,   C  3 t  e it .
1  z2
3 4
Corrigé:
a) I   zdz avec  1 : 0,   C
1
t  e it

I  f 1 t 1 tdt


0

   1 t 1 tdt

0

  e it ie it dt
0
 i

b) I   z  1dz ;  2 : 0, 1  C
2
t  1  it
1

I   2 t  1 2 tdt


0
1

 1  it  11  idt


0
1

 2it  i  1dt
0
1
 it 2  it  t 0
 2i  1

c)  dz ;  3 : 0,   C  3 t  e it .
1  z2
3 4
I dz
3 1  z 2

4

  1 ie it dt
1  e 2it
0

4

 1
2
 2i
e it  e it
dt
0

4

 i
2
 dt
cos t
0

1  tan 2t  2
4

 i
2
 1  tan 2t  2
dt
0
On pose, alors, y  tan 2t . dy  1 1  tan 2t  2 dt.
2
Donc:

tan 8

Ii  dy
1  y2
0

tan 8

 i   1  1 dy
2 1y 1y
0
tan 
 i  ln1  y  ln1  y 0 8
2
1tan 
 i ln 1tan 8 
2 8
1tan 8
 i ln 1tan  
8

Exercice 3 : Calculer les intégrales suivantes à l’aide des formules intégrales de Cauchy
e z dz b  chiz
1) a)  dz,
|z|1 z  2z
2 |z|2 z  4z  3
2
z 2
c)  e2 dz si i) c  |z  2|  1 ii) c  |z  2|  3 iii) c  |z  2|  5
c z  6z

sinz chz
2) a)  dz , b  dz.
|z1|1 z 2  1 2 |z|2 z  1 3 z  1
Corrigé:

1) a) I   e z dz.
z  2z |z|1 2
z  / |z|  1  C0, 1
z
ez gz
On pose fz  2 e   z
z  2z zz  2
z
où gz e .
z2
On a, alor, g est une fonction holomorphe sur un ouvert contenant le cercle C0, 1. Donc le
théorème de Cauchy donne
gz gz 2i
I z dz  C0,1 z  0 dz  2ig0  2  i.
C0,1
chiz
b) I   dz
|z|2 z 2  4z  3
chiz chiz
On pose fz  2  .
z  4z  3 z  1z  3
z  / |z|  2  C0, 2.
gz
On pose fz  , alors g est holomorphe sur un ouvert contenant le cercle C0, 2. Donc
z1
le théorème de Cauchy donne
gz gz chi
I dz   dz  2ig1  2i  ichi
C0,2 z  1 C0,1 z  1 1  3
z 2 z 2
c) I   e2 dz   e dz
c z  6z c zz  6
i) Si C  z  / |z  2|  1  C2, 1.
Dans ce cas on a deux pôles de f qui sont z 1  0 et z 2  6. Ces deux pôles se trouvent à
l’extérieur du cercle C2, 1.
Donc le théorème de Cauchy donne
z2
I   e dz  0
c zz  6
ii) Si C  z  / |z  2|  3  C2, 3.
Dans ce cas le pôle z 1  0 est à l’intérieur du cercle alors que le pôle z 2 est à l’extérieur du
gz
cercle. Donc si on pose fz  z . g est holomorphe sur un ouvert contenant C2, 3.
Donc:
z2
 i .
gz 2i1
I   e dz  I   z dz  2ig0 
c zz  6 c 6 3
iii) Si C  z  / |z  2|  5  C2, 5.
Dans ce cas les deux pôles sont à l’intérieur du cercle C2, 5. Donc pour pouvoir utiliser la
formule de cauchy, il faut utiliser la décomposition en éléments simples. C’est à dire:
2 z2
fz  ez  e 1  1
zz  6 6 z6 z
Donc
z2 z2 z2
I   e dz   e dz   e dz
c zz  6 c 6z  6 c 6z
 2i 62
26e  26e 0
6
 4ie 36  1
sinz
2) a)  dz
|z1|1 z 2  1 2
C  z  / |z  1|  1  C1, 1.
sinz sinz
On pose fz  2 
z  1 2
z  1 2 z  1 2
f a deux pôles doubles z 1  1 et z 2  1.
Seul le pôle z 1 se trouve à l’intérieur du cercle C1, 1.
gz sinz
Donc si on pose fz  avec gz 
z  1 2
z  1 2
g est holomorphe sur un ouvert contenant C1, 1. Donc
sinz
I dz
|z1|1 z 2  1 2
gz
 dz
C1,1 z  1 2

 2i g 1

1!
  coszz  1 2  2z  1 sin z
Or g z 
z  1 4
Donc
I  2i    i  .
2

4 2
Remarque
Si les deux pôles se trouvent à l’intérieur du cercle, il faut faire une décomposition en éléments
simples de la fraction 2 1 2 et ensuite utiliser la formule de Cauchy pour chaque terme.
z  1
Exercice 4
1) Soit fz  22z  1 . Etudier le D.S.L. en z 0  0 pour f dans les cas suivants :
z z2
a) sur le dique |z|  1, b) sur la couronne 1  |z|  2

c) sur le domaine 2  |z|  


2) Donner le D.S.L. de fz  2 2z  3 aux voisianges de ses points singuliers.
z  3z  2
Corrigé:
fz  22z  1  1  1
z z2 z1 z2
a) Dans le disque D0, 1  z  / |z|  1

 1  1    z n car |z|  1.
z1 1z
n0


 1  1 1  1 1  1   z  n car z  1.
z2 2 z 1 2 1   z  2 2 2
2 2 n0
Donc
  
1 n
z  D0, 1, fz    z n  1   z  n  1  n1 z n .
2 2 2
n0 n0 n0
On remarque que dans ce cas, le développement en série de Laurent de la fonction f coinside
avec son développement en série entière, ce qui est logique puisque, dans D0, 1, la fonction f est
analytique.
b) Dans la couronne S0, 1, 2  z  / 1  |z|  2 , on a toujours
fz  1  1  gz  hz
z1 z2
gz ne peut plus s’écrire comme dans le cas précédent puisque, 1  |z|.
Donc
gz  1  1  1

z1 1
z1  z  z1  z

Avec | z |  1
D’où

gz  z   1z  n
1
n0
hz  1  1 1  1 1
z2 2 1   z  2 1 z
2

avec | z |  z  2  1. Donc

2 2
hz  1
2
  2  n
z
n0
Donc
 
  1  1 n zn1 .
n
fz  1
n1 2
n0
z n0
2
c) sur le domaine z  / 2  |z| , on a toujours fz  gz  hz, avec

gz  1z   1z  n
n0
Mais hz ne peut pas s’écrire de la même façon qu dans b) puisque z  1. Donc
2
hz  1  1  1z 1
z2 z1  2z  1   2z 
Or 2z  1. Donc
 
 1 n 2z n   1 n z2n1
n n
hz  hz  1z
n0 n0
D’où
  
 1  1 2 
n n
  1z  n   1 n z2n1 
n
fz  1z
n0 n0 n0
z n1
2) Développement en série de Laurent de fz  2z  3 .
z 2  3z  2
 Points singuliers de f:
fz  2 2z  3  2z  3
z  3z  2 z  1z  2

On a deux points singuliers z 1  1 et z 2  2.


 D. S. L au voisinage de z 1  1 :
 
On pose z z  1 . ( z voisin de 0 quand z est voisin de 1).
fz  2 z 1  1  1  1  1 .
   
z  z  1 z z 1 z 1 z

On a, alors, pour | z |  1

1   z n.

1 z n0
Donc, sur D  0, 1

fz  1   zn
z n0

 1  z  1 n pour 0  |z  1|  1.
z1
n0
Donc

fz  1  z  1 n  1, 1
z  D
z1
n0
 D. S. L au voisinage de z 1  2 :
 
On pose z z  2 . ( z voisin de 0 quand z est voisin de 2).
fz  2  z 1  1  1  1  1
    .
z  z  1 z z 1 z 1   z 
 
On a, alors, pour | z |  1 c’est à dire pour | z |  1

nn
  1 z .
1
1   z  n0
Donc, sur D  0, 1

fz   1  1 n  zn
z n0

 1  1 n z  2 n pour 0  |z  2|  1.
z2
n0
Donc

fz  1  1 n z  2 n  2, 1
z  D
z2
n0
Noter, au passage, que ces développements permettent de connaitre l’ordre des singularités et
aussi de calculer les résidus en ces points.

Exercice 5 : Déterminer les points singuliers des fonctions complexes f et g définies par
fz  z 4  1 et gz  z  1 3
2 3

z 1 zz  i
calculer les résidus correspondants.

Corrigé:
 fz  z 4  1  2 z  12
2 2
 21  1 .
z 1 z  1z  1 z  1 z  1z  1
On a deux points singuliers z 1  1 et z 2  1. Ce sont des pôles simples (l’ordres est égale à
1.
Pz
De plus f est une fraction rationnelle, f  . Donc:
Qz
P1
Re sf, 1   2  1.
Q 1
 4 2
P1 2
Re sf, 1     1.
Q 1 41 3 2
Autre méthode ( Par les séries de Laurents):
fz  1  1 1  1  1 1  1 1 .
z  1z  1 2 z1 z1 2 z1 2 z1
D.S.L au voisinage de 1 donne
fz  1 1  1 1
2 z1 2 z1
 1 1  1 1
2 z1 2 z  1  2
 1 1  1 1
2 z1 4 z  1
1

2
1 n
 1 1  1  z  1 n dans D 1, 1
2 z1 4 2n
n0
Donc Re sf, 1  a 1  1 .
2
De même au voisinage de 1 on a:
fz  1 1  1 1
2 z1 2 z1
 1 1  1 1
2 z1 2 z  1  2
 1 1  1 1
2 z1 4 z  1
1

2
  1 1  1  1n z  1 n dans D  1, 1
2 z1 4 2
n0
Donc Re sf, 1  a 1   1 .
2
z 3
 1 Pz
 gz  
zz  i 3 Qz
Les singularités de g sont z 1  0, c’est un pôle d’ordre 1 et z 2  i, qui est un pôle d’ordre 3.
P0
 Re sg, 0    1 3  i.
Q 0 i
 Re sg, i  lim 1 z  i 3 gz

zi 2!

 lim 1 z z 1
3
zi 2

 lim 1 3z  z2  1
3 3
zi 2 z 
 lim 1 2z 3
 1
zi 2 z2
6z 4
 2z2z 3  1
 lim 1
zi 2 z4
 lim 1 2z 3 2
3
zi 2 z
 1  i.
Même remarque que pour f. on peut obtenir le résultat si on développe g en série de Laurent
Exercice 6 : Soit fz  e z 1
iz

1) Montrer que f peut-être prolongé en une fonction holomorphe sur C.



2) Calculer I   sinx x dx en utilisant f et le contour    1 v  R avec  1 t  t  R, R et
0
 R t  R e t  0, .
it

Corrigé:
1) fz  e z 1
iz

Montrons que f est prolongeable en une fonction holomorphe sur .



iz n
On a: f est définie sur   et e iz   sur .
n!
n0
Donc:

iz n iz 2 iz 3 iz n
e 1  
iz
 iz   . . . . .  . . . .
n! 2! 3! n!
n1
Donc pour tout z    , on a:
2 3 n
fz  i  i z  i z 2 . . .  i z n1 . . . .

2! 3! n!
 z .
n
i n1
n!
n1
Or le terme de droite est définit pour z  0 et est égale à i. donc, si on pose:
fz si z  0
gz 
i si z  0
alors, g est un prolongement analytique de f.

2) On pose I   sinx x dx
0
 L’intégrale ci-dessus converge car:
* en 0 , la fonction est prolongeable par continuité.
* en  , on utilise le critère d’Abel.
1   sinx dx
 La fonction sinx x est paire, donc I 
2  x
1  e ix  1
On remarque que I  Im  x dx .
2 

On pose alors: fz  e z 1 et on considère le chemin férmé formé de R, R et du demi


iz

cercle de centre 0 et de rayon R.


f étant holomorphe (voir 1  ) ), on a: fzdz  0 car  est un lacet .

Or
R

 fzdz   e ix  1 dx 
x  fzdz.
 R CR
Donc
R

 e ix  1 dx    fzdz.
x
R CR
Mais
 fzdz   e iz dz 
z  1 dz  I  I .
z 1 2
CR CR CR
On a, d’après le lemme de Jordan
lim  ez dz  0  lim I 1
iz
car lim 1z  0.
R R |z|
CR
D’autre part:

I2   1 dz 
z  1 iR e it dt  i.
CR 0
R e it
Donc
R

lim
R
 e ix  1 dx  i
x
R
C’est à dire


 e ix  1 dx  i
x

Donc

0 sin x dx   .
x 2
Remarque
iz
Dans cet exercice, on ne peut pas utiliser le théorème des résidus pour gz  ez sur le
chemin  car gz a un pôle sur le chemin. Il s’agit de 0.
Exercice 7 : Calculer par la méthode des résidus les intégrales :
2 d /2 d  dx
0 ; 0 ;  ;
2  cos  2
1  sin 
2  1  x 6

0
 x 2 dx ; 
 cos x dx ;   x 2  1 sin x dx .
x  1
2 2 0 1  x 2  2 0 x2  1 x

Corrigé:
2 d
a) I  
2  cos  2
0
On va écrire I comme une intégrale curviligne. Pour cela, on pose: z  e i . Ce qui donne:
z  1z
cos  
2
dz  ie d
i
 d  dzi  i z dz
ie
Donc
I  i
2
dz
z  1
C0,1
z 2 z
2
où C0, 1 est le cercle de centre 0 et de rayon R.
L’étape suivante sera de calculer cette intégrale par la formule des résidus.
On pose : fz  1
2
z  1z
z 2
2
 4
z4  z  1z  2
 4z 2
z4z  z 2  1 2
 4z
4z  z 2  1 2
 4z
z  2  3  2 z  2  3  2
f est méromorphe et a 2 pôles doubles qui sont : z 1  2  3 et z 2  2  3 .
Il faut maintenant vérifier si ces pôles sont à l’intérieur ou à l’extérieur du chemin C0, 1 .
Il est facile de voir que seul z 2  2  3 se trouve à l’intérieur du cercle C0, 1 . Donc:
I  i2i Re sf, 2  3 
 2 Re sf, 2  3 
Calculons Re sf, 2  3 

Re sf, 2  3   lim z  2  3  2 fz
z2 3

 lim 4 4z
z2 3 z  2  3  2
z  2  3  2  2zz  2  3 
 lim
z2 3 z  2  3  4
z  2  3
 lim 4
z2 3 z  2  3  3
 4
6 3
 2
3 3
Donc
I  2 2  4
3 3 3 3
/2 d
b) I  
01  sin 2 
Dans cette intégrale, si on transforme I en intégrale curviligne, on va se retrouver avec un
chemin qui n’est pas fermé ( c’est le 1 du cercle unité) et donc on ne peut pas utiliser le théorème
4
des résidus. Pour cette raison, on va transformer l’intégrale I. Pour ce faire on a deux méthodes:
1 ère méthode:
2 d
Verifier que I  1 
4 0 1  sin 2 

Utiliser les propriétés de parité et de périodicité de la fonction sin 2 . en effet


2 d  d
0  2 (sin 2  est -périodique)
1  sin 2  0 1  sin 2 

 2  2 d

2
1  sin 2 
 4 2 d
0 1  sin 2 
2 ième méthode:
Utiliser les formules trigonométriques pour écrire:
sin 2   1  cos 2
2
Donc
/2 d /2 2d
I  .
0
1 1  cos 2 0 3  cos 2
2
On pose, alors, t  2
 2 dt    dt
I
0 3  cos t 2 0 3  cos t
cos étant paire, on peut écrire:
 dt
I 1
2  3  cos t
La périodicité de la fonction cos donne:
2 dt .
I 1
2 0 3  cos t
Maintenant on peut calculer l’intégrale par la méthode des résidus.
On va faire les calculs en adoptant la deuxième méthode .
2 dt .
I 1
2 0 3  cos t
On pose z  e it  t avec  : 0, 2  
t  e it
Donc
I 1 1 dz dz
2 C0,1 3  12 z  Z1  iz
 i dz
C0,1 z 2  6z  1
On pose, alors, fz  2 1 . C’est une fonction méromorphe qui a 2 pôles simples:
z  6z  1
z1  3  2 2 et z 2  3  2 2 .
Seul z 1 se trouve à l  intérieur du cercle C0, 1. Donc
I  i 2i Re s f, z 1 .
Or, puisque z 1 est un pole simple, on a: Re s f, z 1   1
23  2 2   6
(On rapelle que si f  P et si z i est un pôle simple de f, alors
Q
Pz i 
Re s f, z i   
Q z i 
Donc
I  i 2i 1
23  2 2   6
  .
2 2
 x 2 dx
c) I  
0 x  1 2
2
2 2
 L’intégrale ci-dessus est convergente car 2 x 2  x 4  12
x  1  x x
(Critère de Riemann).
 x 2 dx .
I  1 
2  x  1 2
2
2
On pose, alors, fz  2 z 2 et on considère le circuit  R formé du segment R, R et du
z  1
demi cercle C0, R. (on choisit R assez grand).
On a, alors:
R 2
 fzdz   R 2x dx 2  C0,R fzdz
R x  1
Donc:
I  1 lim 
R x 2 dx
2 R R x  1 2 2
 1 lim  fzdz   fzdz .
2 R  R C0,R
Or
 fzdz  2i
R
 Re sf, z i .
z i pôle à l’intérieur de  R
 Calcul des résidus
2
fz  2 z 2  z2 .
z  1 z  i 2 z  i 2
Donc, f a 2 pôles doubles z 1  i et z 1  i. Seul le pôle z 1 se trouve à lintérieur du circuit.
Donc:

Re sf, z 1   lim
zz
z  z 1  2 fz
1

 lim z2
zi z  i 2
2zz  i 2  2z 2 z  i
 lim
zi z  i 4
2zz  i  2z 2
 lim
zi z  i 3
 i .
8
Donc:
 fzdz  2i i    .
R 8 4
D’autre part, lim zfz  0. Donc le lemme de Jordon implique que:
|z|
lim  fzdz  0.
R C0,R
Donc
I  1 lim  fzdz  1    .
2 R  R 2 4 8
 cos x dx  1   cos x dx
d) I   (car f est paire).
0 1  x 2  2 2  1  x 2  2
 L’intégrale est convergente car:
2
|fx|  2 1 2  x 4  12 (Riemann).
x  1  x x
ix 
On pose gx  2 e . on a, alors, I  Re gxdx .
x  1 2 
g est une fonction méromorphe et a deux pôles d’ordre 2, z 1  i et z 2  i.
On considère le même circuit  R de l’exemple b).
On a, alors:
 gzdz  2i Re sg, i
R
(car i est à l’extérieur du circuit).
 gzdz  2i limz  i 2 gz 
R zi

 2i lim e iz
zi z  i 2

ie iz z  i 2  2z  ie iz
 2i lim
zi z  i 4
 e 1 .
D’autre part gz  e iz g 1 z avec g 1 z 1 .
z  i 2
Or, lim g 1 z  0. Donc, par le lemme de Jordon, on a:
|z|
lim  gzdz  0.
R C0,R
On obtient, alors:
 e ix
I  1 Re dx 
2  x  1 2
2
 1 Re lim 
R e ix dx
2 R R x 2  1 2

 1 Re lim  gzdz   gzdz


2 R R C0,R

 e . 1
2
 e ix
Remarquer au passage que Im dx   0, ce qui qui est prévisible car
 x  1 2
2
 e ix  sin x dx et la fonction sin x est impaire.
Im dx   
 x  1
2 2  x 2  1 2 x 2  1 2
 x 2  1 sin x
e) I   x dx .
0 x2  1
 L’intégrale converge car
* en 0 la fonction est continue par prolongement.
* en  utiliser le critère d’Abel.
 I  1  x 2  1 sin x dx car la fonction x 2  1 sin x est est paire.
 2
2  x  1 x x2  1 x
Pour cet exemple on ne peut pas considérer le même chemin  R caron aura un pôle z 0  0 qui
serait sur le chemin. on va, donc, considérer un autre chemin pour éviter de passer par 0.
On pose fz  z 2  1 ez et  R,r le chemin formé du segment R, r, du demi cercle de
2 iz

z 1
centre 0 et de rayon r, parcourut dans le sens indirect, du segment r, R et du demi cercle de centre
0 et de rayon R.
On a, alors:
r R
 fzdz   fzdz  
 R,r R
fzdz   fzdz  
C0,r r
fzdz
C0,R
si on fait tendre R vers  et r vers 0. On obtient
0 
lim  fzdz   fzdz  lim  gzdz   fzdz  lim  gzdz
R  R,r  r0 C0,r 0 R0 C0,R
r0 
 fzdz  lim 
gzdz  lim  gzdz
 r0 C0,r
R0 C0,R
gzdz  0, puisque lim z 2  1 1z  0.
2
or lim 
R0 C0,R |z| z  1
D’autre part ona un autre lemme de Jordon qui permet de dire que
lim  gzdz  0
r0 C0,r
Lemme 3 (Jordon)
limz  z 0 fz  0 , alors lim 
Si zz fzdz  0 où C0, r est le demi cercle de centre z 0 et
0 r0 C0,r
de rayon r.

Dans notre cas z 0  0.


On peut donc conclure que:

lim  fzdz   fzdz
R  R,r 
r0


Or I  1 Im  fzdz  1 Im lim  fzdz
2  2 R  R,r
r0
reste à calculer  fzdz
 R,r
z 2  1e iz
fz 
zz  iz  i
f est donc méromorphe et elle a 3 pôles simples, à savoir, z 1  0, z 2  i et z 3  i.
Seul z 2  i se trouve à l’intérieur de  R,r pour R assez grand et r assez petit. Donc:
 fzdz  2i Re sf, i
R,r
 2i limz  ifz
zi
i 2  1e i.i
 2i
ii  i
1
 2ie .
Donc:
I  1 Im 2ie 1  e 1 .
2

Vous aimerez peut-être aussi