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Lycée Louis-Le-Grand, Paris Samedi 24/09/2022

MP2I – Mathématiques
A. Troesch

Devoir Surveillé no 1 (3h)

Correction du problème 1 – Ouvertures, fermetures, applications résiduées

Partie I – Sections et parties commençantes

1. On remarque que pour tout x P E, pxs “ ptxus P pcopEq. Ainsi scpEq Ă pcpEq .
2. Soit x P R. Alors pxs “ ty P R | y ď xu “s ´ 8, xs. Ainsi,

scpRq “ ts ´ 8, xs, x P Ru .

3. Soit pE, ďq un ensemble ordonné.


(a) Soit x et y des éléments de E.
‚ Supposons pxs Ă pys. En particulier, comme x P pxs, on obtient x P pys, donc x ď y.
‚ Supposons x ď y. Soit alors z P pxs. On a donc z ď x et x ď y. Par transitivité, il en découle que z ď y,
i.e. z P pys. Ainsi, pxs Ă pys.
En conclusion, x ď y ðñ pxs Ă pys .
On a l’égalité si et seulement si on a les deux inclusions pxs Ă pys et pys Ă pxs, ce qui équivaut, d’après ce
qu’on vient de faire, à xley et y ď x, donc à x “ y.
Ainsi, pxs “ pys ðñ x “ y .
(b) Soit X P PpEq. Alors

y P pXs ðñ Dx P X, y ď x
ðñ Dx P X, y P pxs
ď
ðñ y P pxs.
xPX

ď
On a bien montré que pXs “ pxs
xPX

(c) Supposons X Ă Y . Alors


ď ď
pXs “ pxs Ă pxs “ pY s.
xPX xPY

Ainsi, l’application X ÞÑ pXs est croissante .

Partie II – Des exemples d’ouvertures et de fermetures

1. Soit P le sous-ensemble de PpRq dont les éléments sont les intervalles non vides, non réduits à un singleton,
et bornés. L’ensemble P est muni de l’ordre défini par l’inclusion des ensembles. On désignera par |a, b| un
intervalle de bornes a et b, dont la nature (incluse ou exclue) des bornes est indéterminée. On définit ϕ et ω de
P dans P par : $
&ϕp|a, b|q “ ra, bs
@|a, b| P P,
%ωp|a, b|q “sa, br.

(a) ‚ Montrons que ϕ est une fermeture :


˚ Croissance : si |a, b| Ă |c, d|, alors les bornes vérifient nécessairement a ě c et b ď d. Ainsi, ra, bs Ă
rc, ds, d’où ϕp|a, b|q Ă ϕp|c, d|q.

1
˚ Idempotence : Soit |a, b| dans P . Alors

ϕpϕp|a, b|qq “ ϕpra, bsq “ ra, bs “ ϕp|a, b|q.

Ceci étant vrai pour tout |a, b| P P , ϕ ˝ ϕ “ ϕ.


˚ Extensivité : Puisque |a, b| désigne un intervalle de bornes (ouvertes ou fermées) a et b, on a en
particulier
|a, b| Ă ra, bs “ ϕp|a, b|q.

Ainsi, ϕ est une fermeture .


‚ Montrons que ω est une ouverture :
˚ Croissance : si |a, b| Ă |c, d|, alors de même qu’avant, on peut comparer les bornes et obtenir sa, brĂ
sc, dr, d’où ωp|a, b|q Ă ωp|c, d|q.
˚ Idempotence : Soit |a, b| dans P . Alors

ωpωp|a, b|qq “ ωpsa, brq “sa, br“ ωp|a, b|q.

Ceci étant vrai pour tout |a, b| P P , ω ˝ ω “ ω.


˚ Contraction : Puisque |a, b| désigne un intervalle de bornes (ouvertes ou fermées) a et b, on a en
particulier
ωp|a, b|q “sa, brĂ |a, b|.

Ainsi, ω est une ouverture .


(b) ‚ Les fermés de Fϕ sont dans l’image de ϕ puisqu’ils sont images d’eux-même. Ce sont donc des intervalles
fermés bornés ra, bs, a ă b. Réciproquement ces intervalles sont dans Fϕ puisque ϕpra, bsq “ ra, bs. Ainsi,

Fϕ “ tra, bs | a P R, b P R, a ă bu .

‚ Les ouverts de Oω sont dans l’image de ω puisqu’ils sont images d’eux-même. Ce sont donc des intervalles
ouverts bornés sa, br, a ă b. Réciproquement ces intervalles sont dans Oω puisque ϕpsa, brq “sa, br. Ainsi,

Oω “ tsa, br | a P R, b P R, a ă bu .

2. Soit pE, ďq un ensemble ordonné, et ϕ définie sur tout X P PpEq par ϕpXq “ pXs.
‚ ϕ est croissante d’après la question I-3(c).
‚ Soit X P PpEq. Alors X Ă pXs, donc X Ă ϕpXq. Par conséquent, ϕ est extensive.
‚ L’extensivité de ϕ, appliqué à l’ensemble ϕppXsq, amène ϕpXq Ă ϕcircϕpXq. Réciproquement, soit z P
ϕ ˝ ϕpXq “ ppXss. On dispose de y P pXs tel que z ď y, puis de x P X tel que y ď x. Par transitivité, z ď x,
donc z P pXs. Ainsi, ϕpϕpXqq Ă ϕpXq. On déduit des deux inclusions que ϕ ˝ ϕ “ ϕ, donc ϕ est involutive.
Ainsi, ϕ est une fermeture.
3. On considère E “ C. Pour tout a P C, et ε ą 0, on note

Bpa, εq “ tz P C | |z ´ a| ă εu

la boule de centre a et de rayon ε. On définit les fonctions ϕ et ω sur PpEq par :


$
&ϕpXq “ tz P C | @ε ą 0, Bpz, εq X X ‰ ∅u
@X P PpEq,
%ωpXq “ tz P X | @ε ą 0, Bpz, εq Ă Xu.

(a) Encore une fois, on montre les 3 propriétés d’une fermeture pour ϕ :
‚ Soit X et Y dans PpEq tel que X Ă Y . Soit z P ϕpXq. Ainsi, pour tout ε ą 0, Bpz, εq X X ‰ ∅. Or,
Bpz, εq X X Ă Bpz, εq X Y , donc Bpz, εq X Y ‰ ∅. Ainsi, x P ϕpY q.
Par conséquent, ϕpXq Ă ϕpY q, d’où la croissance de ϕ.
‚ Soit z P X et ε ą 0. Comme z P Bpz, εq, on a toujours z P Bpz, εq X X, et cet ensemble est donc non
vide. Par conséquent, z P ϕpXq. Ainsi, X Ă ϕpXq, d’où l’extensivité de ϕ.

2
‚ Comme précédemment, l’extensivité amène directement ϕpXq Ă ϕpϕpXqq.
Réciproquement, soit z P ϕpϕpXqq, et ε ą 0. Puisque B z, 2ε X ϕpXq ‰ ∅, on dispose de y P ϕpXq tel
` ˘

que
ε
|y ´ z| ă .
2
De même, on dispose de x P X tel que
ε
|x ´ y| ă
.
2
En sommant ces deux inégalités et par inégalité triangulaire, il vient
ε ε
|x ´ z| ď |x ´ y| ` |y ´ z| ă ` “ ε.
2 2
Ainsi, x P Bpz, εq X X, et cet ensemble est non vide. On en déduit que z P ϕpXq.
On a donc montré que ϕpϕpXqq “ ϕpXq, d’où l’iodempotence de ϕ.
Ainsi, ϕ est une fermeture .
(b) On montre de même que ω est une ouverture :
‚ Soit X et Y dans PpEq tel que X Ă Y . Soit z P ωpXq. On dispose donc de ε ą 0 tel que Bpz, εq Ă X.
Comme X Ă Y , on a aussi Bpz, εq Ă Y , d’où z P ωpY q.
Ainsi, ωpXq Ă ωpY q, d’où la croissance de ω.
‚ Par définition, ωpXq Ă X, donc ω est contractante
‚ Soit z P ωpXq. On dispose donc de ε ą 0 tel que Bpz, εq Ă X. Soit alors y P B z, 2ε . Pour tout
` ˘

x P B y, 2ε , l’inégalité triangulaire amène :


` ˘

ε ε
|x ´ z| ď |x ´ y| ` |y ´ z| ă ` “ ε.
2 2
Ainsi, B y, 2ε Ă Bpz, εq Ă X. Donc y P ωpXq.
` ˘

On en déduit que B z, 2ε Ă ωpXq, donc z P ωpωpXqq. Ainsi, ωpXq Ă ωpωpXqq.


` ˘

Le caractère contractant (appliqué à ωpXq) donne l’inclusion réciproque. Ainsi, ω “ ω ˝ ω.


Ainsi, ω est une ouverture .
(c) Soit X P PpEq. On peut écrire les équivalences suivantes :

X P Fϕ ðñ X “ tx P E | @ε ą 0, Bpx, εq X X ‰ ∅u
ðñ X “ tx P E | Dε ą 0Bpx, εq X X “ ∅u
ðñ X “ tx P E | Dε ą 0Bpx, εq Ă Xu
ðñ X “ tx P X | Dε ą 0Bpx, εq Ă Xu
ðñ X P Oω .

L’avant-dernière égalité résulte du fait que si x P X, on ne peut pas avoir Bpx, εq Ă X, puisque x est élément
de Bpx, εq.

Partie III – Applications croissantes et résiduées

1. On suppose f croissante, et on pose px, yq P P .


‚ Supposons f pxq ď y, et posons z P pxs. Alors z ď x, donc f pzq ď f pxq ď y, par croissante de f . On en
déduit que f pzq P pys, donc z P f ´1 ppysq. Ainsi, pxs Ă f ´1 ppysq
‚ Réciproquement, si pxs Ă f ´1 ppysq, alors en particulier, x P f ´1 ppysq, donc f pxq P pys, donc f pxq ď y.
Ainsi f pxq ď y ðñ pxs Ă f ´1 ppysq
2. ‚ piq ùñ piiq : On suppose que f est croissante. Soit A P pcpQq. Pour montrer que f ´1 pAq est une partie
commençante de P , on peut chercher X tel que f ´1 pAq soit égal à pXs. Mais comme les parties commençantes
sont les fermés associés à la fermeture de la question II-2, donc les points fixes, un tel X est tout trouvé : il
suffit de prendre X “ f ´1 pAq. On va donc montrer que f ´1 pAq “ pf ´1 pAqs.

3
L’inclusion directe est immédiate. Montrons la réciproque. Soit y P pf ´1 pAqs. On dispose alors de x P f ´1 pAq
tel que y ď x. La croissance de f amène alors f pyq ď f pxq P A, et donc f pyq P pAs. Or, A est une partie
commençante, donc toujours d’après II-2, A “ pAs, donc f pyq P A, puis y P f ´1 pAq.
Ainsi, on a bien montré, par double-inclusion, que f ´1 pAq “ pf ´1 pAqs, donc que :
f ´1 pAq est une partie commençante .
‚ piiq ùñ piiiq : c’est évident puisque scpAq Ă pcpAq.
‚ piiiq ùñ piq. On suppose piiiq. On pose x et y dans P tels que x ď y. On a alors f pyq P pf pyqs, donc
y P f ´1 ppf pyqsq. Or, puisque x ď y, on a x P pf ´1 ppf pyqsqs. Mais

pf ´1 ppf pyqsqs “ f ´1 ppf pyqsq,

d’après II-2, car f ´1 ppf pyqsq est une partie commençante d’après (iii). On en déduit que f pxq P pf pyqsq, puis
que f pxq ď f pyq.
Ainsi, f est croissante .
Ces trois implications montrent bien l’équivalence entre les trois propriétés .
3. (a) Si f est résiduée, elle vérifie en particulier le (iii) de la question 2 (puisque scpP q Ă pcpP q). Ainsi,
elle est croissante .
Montrer que si f est résiduée, alors elle est croissante.
(b) Soit pA, Bq P PpEq2 . Si A Ă B, alors |A| ď |B|, donc la fonction f “ Card est croissante. En revanche,

f ´1 pp1sq “ t∅, tnu | n P N.u

Cet ensemble n’est pas une section commençante, puisqu’elle a plusieurs éléments maximaux non compa-
rables.
Ainsi, f est croissante mais non résiduée .
4. On rappelle que f P QP , P et Q étant des ensembles ordonnés.
(a) On suppose f résiduée. D’après la question 1,

f pxq ď y ðñ pxs Ă f ´1 ppysq.

Or, f étant résiduée, il existe z P P tel que f ´1 ppysq “ pzs. D’après la question I-3(a), ce z est unique.
De plus, étant donnée une application g : Q Ñ P , on a également l’équivalence

x ď gpyq ðñ pxs Ă pgpyqs.

Ainsi, en définissant gpyq comme étant l’unique élément z P P tel que f ´1 ppysq “ pzs , on obtient bien l’équi-
valence
f pxq ď y ðñ x ď gpyq.
Montrons maintenant l’unicité de g. Soit g1 et g2 tels que pour tout px, yq P P ˆ Q,

f pxq ď y ðñ x ď g1 pyq et x ď g2 pyq.

Soit y P Q Si g1 pyq ‰ g2 pyq, alors pg1 pyqs ‰ pg2 pyqs, d’après la question I-3(a). Sans perte de généralité, on
peut supposer qu’il existe z P pg1 pyqs tel que z R pg2 pysq. Or,

z P g1 pyq ðñ z ď g1 pyq ðñ f pzq ď y et z R g2 pyq ðñ pz ď g1 pyqq ðñ pf pzq ď yq.

Ceci est contradictoire. Ainsi, g1 pyq “ g2 pyq, pour tout y P P . On en déduit que g1 “ g2 , d’où l’unicité de g .
(b) Soit x P P . Alors :

g ´1 prxqq “ ty P Q | gpyq P rxqu


“ ty P Q | gpyq ě xu
“ ty P Q | f pxq ď yu
“ rf pxqq.

Ainsi, g ´1 prxqq “ rf pxqq , et cela répond à la question, avec y “ f pxq.

4
(c) On mène les deux vérifications de front, car elles ne sont pas tout à fait indépendantes.
‚ On commence par vérifier que g est croissante. On peut le faire à la main, ou remarquer que si on
considère sur P et Q les ordres duaux ě (donc on inverse le sens de toutes les inégalités), la question
précédente affirme que g est une application résiduée de pQ, ěq dans pP, ěq. Ainsi, g est croissante pour
les ordres duaux d’après III-2(a), i.e. :

@px, yq P Q2 , x ě y ùñ gpxq ě gpyq.

Cela correspond aussi à la croissance pour les relations d’ordres initiales ! Ainsi, g est croissante.
‚ Les applications g ˝ f et f ˝ g sont alors croissantes comme composées de deux fonctions croissantes.
‚ Par définition de g, pour tout x P P ,

f pxq ď f pxq ðñ x ď gpf pxqq.

La première inégalité étant trivialement vraie, la deuxième l’est aussi. Ainsi, g ˝ f est extensive.
‚ De même, toujours par définition de g,

gpxq ď gpxq ðñ f pgpxqq ď x,

et donc pour tout x P Q, f ˝ gpxq ď x. Donc f ˝ g est contractante.


‚ En appliquant l’inégalité du troisième point (extensivité de g ˝ f ) avec x1 “ gpxq, il vient, pour tout
x P Q,
gpxq ď g ˝ f ˝ gpxq.

Mais d’un autre côté, g étant croissante, si on l’applique à l’inégalité obtenue du caractère contractant
de f ˝ g, on obtient
g ˝ f ˝ gpxq ď gpxq.

Ainsi, g ˝ f ˝ gpxq “ gpxq pour tout x, donc g ˝ f ˝ g “ g.


‚ En composant cette égalité soit à gauche soit à droite par f , on obtient

f ˝g˝f ˝g “f ˝g et g ˝ f ˝ g ˝ f “ g ˝ f.

Ainsi, f ˝ g et g ˝ f sont idempotentes.


‚ On en déduit que ϕ “ g ˝ f est une fermeture et ωf ˝ g est une ouverture .
5. (a) Puisque T est un ensemble ordonné fini non vide, il admet un élément minimal m. Montrons que cet élément
minimal est un minimum. Soit t P T . Puisque t est un treillis, on peut considérer l’infimum t ^ m, qui vérifie
en particulier
t^mďm et t^mďt

Comme m est un élément minimal, on déduit de la première inégalité que t ^ m “ m, puis m ď t d’après
la deuxième inégalité. Ainsi, m minore bien tous les éléments de T : il s’agit du minimum de T
On remarquera (on en aura besoin pour la suite) qu’on n’a utilisé que l’existence des bornes inférieures.
Ainsi, si un ensemble ordonné fini non vide vérifie la propriété d’existence des bornes inférieures pour toutes
les paires, il admet un minimum. De façon similaire (on aura aussi à s’en servir), si un ensemble ordonné
fini vérifie la propriété d’existence des bornes supérieures, alors il admet un maximum.
(b) Montrons les deux implications.
‚ On suppose que f : T Ñ T 1 est résiduée.
˚ Alors il existe t P T tel que
pts “ f ´1 pp0T 1 sq “ f ´1 pt0T 1 uq.

Or, 0T P pts, donc f p0T q P t0T 1 u, c’est-à-dire f p0T q “ 0T 1 .

5
˚ De plus soit x et y deux élements de T . On a donc :

xďx_y et y ď x _ y.

Puisque f est résiduée, elle est croissante, et donc :

f pxq ď f px _ yq et f pxq ď f px _ yq.

Ainsi, f px _ yq est un majorant de tf pxq, f pyqu, et on en déduit que

f pxq _ f pyq ď f px _ yq.

˚ D’un autre côté, soit g la résiduelle associée à f par la question 3(b). Puisque

f pxq ď f pxq _ f pyq et f pyq ď f pxq _ f pyq,

la croissance de g amène

g ˝ f pxq ď gpf pxq _ f pyqq et g ˝ f pyq ď gpf pxq _ f pyqq,

d’où, par extensivité de g ˝ f (question 3(c)) :

x ď gpf pxq _ f pyqq et y ď gpf pxq _ f pyqq.

Ainsi,
x _ y ď gpf pxq _ f pyqq,

ce qui équivaut à
f px _ yq ď f pxq _ f pyq.

˚ Les deux inégalités amènent l’égalité f px _ yq “ f pxq _ f pyq , pour tout px, yq P T 2 .
‚ Réciproquement, on suppose que f p0T q “ OT 1 et que f est un inf-morphisme (i.e. respecte les bornes
inférieures de la façon donnée dans l’énoncé). Soit y P Q.
˚ On commence par montrer que f ´1 ppysq est stable par supremum. Soit a et b dans f ´1 ppysq. Alors

f paq P pys et f pbq P pys, donc: f paq ď y et f pbq ď y.

On en déduit que

f paq _ f pbq ď y donc: f pa _ bq ď y donc: f pa _ bq P pys,

et enfin, a _ b P f ´1 ppysq.
˚ De plus, f p0T q “ 0T 1 P pys, donc 0T P f ´1 ppysq, et cet ensemble est donc non vide.
˚ Ainsi, d’après la remarque faite à la fin de la question 4(a), f ´1 ppysq admet un maximum x. On a
alors, pour tout z P f ´1 ppysq, z ď x, donc z P pxs. Par conséquent,

f ´1 ppysq Ă pxs.

˚ Réciproquement, soit z P pxs, i.e. z ď x. Cela se traduit par les bornes supérieures par l’égalité

z _ x “ x.

Puisque f est un inf-morphisme,


f pxq “ f pzq _ f pxq,

ce qui signifie que f pzq ď f pxq. Par ailleurs, x P f ´1 ppysq, donc f pxq ď y. Ainsi, f pzq ď y, puisu
z P f ´1 ppysq.
On a donc montré que pxs Ă f ´1 ppysq.
˚ Les deux inclusions montrent que pxs “ f ´1 ppysq, et on en déduit que f est résiduée .

6
Partie IV – Réseau de fermetures

1. Soit F un réseau de fermeture, et ϕF P P P l’application associée.


(a) Montrons que ϕF est une fermeture.
‚ Soit x ď y dans P . Alors ryq Ă rxq, donc

ryq X F Ă rxq X F .

On en déduit que
minpryq X F q ě minprxq X F q soit: ϕF pxq ď ϕF pyq.

On a montré que ϕF est croissante.


‚ Soit x P P . Puisque ϕF pxq est défini comme un minimum, en particulier, on a l’appartenance :

ϕF pxq P rxq X F Ă rxq donc: ϕF pxq ě x.

Cela justifie l’extensivité de ϕF .


‚ Soit x P P . Puisque ϕF pxq P F , on en déduit que

minprϕF pxqq X F q “ ϕF pxq, soit: ϕF ˝ ϕF pxq “ ϕF pxq.

Ainsi, ϕF est idempotente.


On en déduit que ϕF est une fermeture .
(b) On montre que F “ FϕF par double-inclusion.
‚ Soit f P F . Alors, f est le minimum de rf q et est dans F , donc c’est aussi le minimum de rf q X F . On
en déduit que
ϕF pf q “ f,

et donc f P FϕF .
‚ Soit f P FϕF . Alors ϕF pf q “ f . Or, par définition, ϕF pf q P F , donc f P F .
‚ Ainsi, F “ FϕF .
2. Soit ϕ une fermeture.
‚ Soit x P P . Montrons que
ϕpxq “ minprxq X Fϕ q.

Tout d’abord, ϕ étant extensive, ϕpxq ě x, donc ϕpxq P rxq. De plus, ϕ étant idempotente, ϕpϕpxqq “ ϕpxq,
donc ϕpxq P Fϕ . Ainsi,
ϕpxq P rxq X Fϕ .

‚ Soit y P rxq X Fϕ . Alors ϕpyq “ y et x ď y. La croissance de ϕ amène

ϕpxq ď ϕpyq “ y.

Ainsi, ϕpxq minore rxq X Fϕ .


‚ On a bien montré que ϕpxq “ minprxq X Fϕ q , ce qui nous assure d’une part de d’existence de ces minimums
(donc du fait que Fϕ est un réseau de fermeture), et d’autre part, que ϕ est l’application associée.
3. Soit F un réseau de fermetures sur P , et X Ă F non vide. On suppose que x0 “ infpXq existe dans P . Montrons
que x0 P F . On considère l’application ϕ associée au réseau de fermeture F . Ainsi, ϕ est une fermeture, et donc
en particulier croissante. Pour tout x P X, on a alors

x0 ď x, donc: ϕpx0 q ď ϕpxq “ x,

la dernière égalité résultant du fait que x P Fϕ . On en déduit que

ϕpx0 q ď infpXq “ x0 .

Mais l’extensivité de ϕ donne également l’inégalité dans l’autre sens, d’où ϕpx0 q “ x0 . Ainsi, x0 P F .

7
4. Soit T un treillis fini et F une partie de T .
(a) ‚ Supposons que F est un réseau de fermeture, et soit ϕ la fermeture associée.
˚ Soit M le maximum de T (qui existe d’après la question III-4(a)). L’extensivité de ϕ amène

ϕpM q ě M,

et M étant le maximum, ϕpM q “ M . Ainsi, M P F .


˚ Soit px, yq P F 2 . Puisque T est un treillis, tx, yu admet une borne inférieure, et la question IV-3 nous
assure que x ^ y P F .
‚ Réciproquement, supposons que F est inf- fermée et contient le maximum M . Soit x P P . L’ensemble
rxq X F est alors non vide (il contient M ) et fini. Il est de plus stable par borne inférieure (car F et rxq
le sont). Donc il admet un minimum d’après la question III-4(a).
On en déduit que F est bien un réseau de fermeture .
(b) On dispose déjà des bornes inférieures dans F , d’après la question précédente. Il reste à montrer que deux
éléments de F admettent aussi une borne supérieure dans F (qui en général ne correspondra pas à leur
borne supérieure dans T ).
Or, étant donnés x et y dans F ,
ϕpx _ yq “ minppx _ ys X F q.

On a en particulier ϕpx _ yq ě x _ y, donc ϕpx _ yq majore tx, yu. De plus, ϕpx _ yq P F . Enfin, si z P F
vérifie z ě x et z ě y, alors z ě x _ y, et donc

z P rx _ yq X F .

On a donc
ϕpx _ yq ď z.

Par conséquent, ϕpx _ yq est bien le plus petit des majorants communs dans F de x et y, donc

ϕpx _ yq “ suppx, yq .
F

On en déduit bien l’existence des bornes supérieures dans F .


Ainsi, F est un treillis .

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