Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
MP2I – Mathématiques
A. Troesch
1. On remarque que pour tout x P E, pxs “ ptxus P pcopEq. Ainsi scpEq Ă pcpEq .
2. Soit x P R. Alors pxs “ ty P R | y ď xu “s ´ 8, xs. Ainsi,
scpRq “ ts ´ 8, xs, x P Ru .
y P pXs ðñ Dx P X, y ď x
ðñ Dx P X, y P pxs
ď
ðñ y P pxs.
xPX
ď
On a bien montré que pXs “ pxs
xPX
1. Soit P le sous-ensemble de PpRq dont les éléments sont les intervalles non vides, non réduits à un singleton,
et bornés. L’ensemble P est muni de l’ordre défini par l’inclusion des ensembles. On désignera par |a, b| un
intervalle de bornes a et b, dont la nature (incluse ou exclue) des bornes est indéterminée. On définit ϕ et ω de
P dans P par : $
&ϕp|a, b|q “ ra, bs
@|a, b| P P,
%ωp|a, b|q “sa, br.
1
˚ Idempotence : Soit |a, b| dans P . Alors
Fϕ “ tra, bs | a P R, b P R, a ă bu .
‚ Les ouverts de Oω sont dans l’image de ω puisqu’ils sont images d’eux-même. Ce sont donc des intervalles
ouverts bornés sa, br, a ă b. Réciproquement ces intervalles sont dans Oω puisque ϕpsa, brq “sa, br. Ainsi,
Oω “ tsa, br | a P R, b P R, a ă bu .
2. Soit pE, ďq un ensemble ordonné, et ϕ définie sur tout X P PpEq par ϕpXq “ pXs.
‚ ϕ est croissante d’après la question I-3(c).
‚ Soit X P PpEq. Alors X Ă pXs, donc X Ă ϕpXq. Par conséquent, ϕ est extensive.
‚ L’extensivité de ϕ, appliqué à l’ensemble ϕppXsq, amène ϕpXq Ă ϕcircϕpXq. Réciproquement, soit z P
ϕ ˝ ϕpXq “ ppXss. On dispose de y P pXs tel que z ď y, puis de x P X tel que y ď x. Par transitivité, z ď x,
donc z P pXs. Ainsi, ϕpϕpXqq Ă ϕpXq. On déduit des deux inclusions que ϕ ˝ ϕ “ ϕ, donc ϕ est involutive.
Ainsi, ϕ est une fermeture.
3. On considère E “ C. Pour tout a P C, et ε ą 0, on note
Bpa, εq “ tz P C | |z ´ a| ă εu
(a) Encore une fois, on montre les 3 propriétés d’une fermeture pour ϕ :
‚ Soit X et Y dans PpEq tel que X Ă Y . Soit z P ϕpXq. Ainsi, pour tout ε ą 0, Bpz, εq X X ‰ ∅. Or,
Bpz, εq X X Ă Bpz, εq X Y , donc Bpz, εq X Y ‰ ∅. Ainsi, x P ϕpY q.
Par conséquent, ϕpXq Ă ϕpY q, d’où la croissance de ϕ.
‚ Soit z P X et ε ą 0. Comme z P Bpz, εq, on a toujours z P Bpz, εq X X, et cet ensemble est donc non
vide. Par conséquent, z P ϕpXq. Ainsi, X Ă ϕpXq, d’où l’extensivité de ϕ.
2
‚ Comme précédemment, l’extensivité amène directement ϕpXq Ă ϕpϕpXqq.
Réciproquement, soit z P ϕpϕpXqq, et ε ą 0. Puisque B z, 2ε X ϕpXq ‰ ∅, on dispose de y P ϕpXq tel
` ˘
que
ε
|y ´ z| ă .
2
De même, on dispose de x P X tel que
ε
|x ´ y| ă
.
2
En sommant ces deux inégalités et par inégalité triangulaire, il vient
ε ε
|x ´ z| ď |x ´ y| ` |y ´ z| ă ` “ ε.
2 2
Ainsi, x P Bpz, εq X X, et cet ensemble est non vide. On en déduit que z P ϕpXq.
On a donc montré que ϕpϕpXqq “ ϕpXq, d’où l’iodempotence de ϕ.
Ainsi, ϕ est une fermeture .
(b) On montre de même que ω est une ouverture :
‚ Soit X et Y dans PpEq tel que X Ă Y . Soit z P ωpXq. On dispose donc de ε ą 0 tel que Bpz, εq Ă X.
Comme X Ă Y , on a aussi Bpz, εq Ă Y , d’où z P ωpY q.
Ainsi, ωpXq Ă ωpY q, d’où la croissance de ω.
‚ Par définition, ωpXq Ă X, donc ω est contractante
‚ Soit z P ωpXq. On dispose donc de ε ą 0 tel que Bpz, εq Ă X. Soit alors y P B z, 2ε . Pour tout
` ˘
ε ε
|x ´ z| ď |x ´ y| ` |y ´ z| ă ` “ ε.
2 2
Ainsi, B y, 2ε Ă Bpz, εq Ă X. Donc y P ωpXq.
` ˘
X P Fϕ ðñ X “ tx P E | @ε ą 0, Bpx, εq X X ‰ ∅u
ðñ X “ tx P E | Dε ą 0Bpx, εq X X “ ∅u
ðñ X “ tx P E | Dε ą 0Bpx, εq Ă Xu
ðñ X “ tx P X | Dε ą 0Bpx, εq Ă Xu
ðñ X P Oω .
L’avant-dernière égalité résulte du fait que si x P X, on ne peut pas avoir Bpx, εq Ă X, puisque x est élément
de Bpx, εq.
3
L’inclusion directe est immédiate. Montrons la réciproque. Soit y P pf ´1 pAqs. On dispose alors de x P f ´1 pAq
tel que y ď x. La croissance de f amène alors f pyq ď f pxq P A, et donc f pyq P pAs. Or, A est une partie
commençante, donc toujours d’après II-2, A “ pAs, donc f pyq P A, puis y P f ´1 pAq.
Ainsi, on a bien montré, par double-inclusion, que f ´1 pAq “ pf ´1 pAqs, donc que :
f ´1 pAq est une partie commençante .
‚ piiq ùñ piiiq : c’est évident puisque scpAq Ă pcpAq.
‚ piiiq ùñ piq. On suppose piiiq. On pose x et y dans P tels que x ď y. On a alors f pyq P pf pyqs, donc
y P f ´1 ppf pyqsq. Or, puisque x ď y, on a x P pf ´1 ppf pyqsqs. Mais
d’après II-2, car f ´1 ppf pyqsq est une partie commençante d’après (iii). On en déduit que f pxq P pf pyqsq, puis
que f pxq ď f pyq.
Ainsi, f est croissante .
Ces trois implications montrent bien l’équivalence entre les trois propriétés .
3. (a) Si f est résiduée, elle vérifie en particulier le (iii) de la question 2 (puisque scpP q Ă pcpP q). Ainsi,
elle est croissante .
Montrer que si f est résiduée, alors elle est croissante.
(b) Soit pA, Bq P PpEq2 . Si A Ă B, alors |A| ď |B|, donc la fonction f “ Card est croissante. En revanche,
Cet ensemble n’est pas une section commençante, puisqu’elle a plusieurs éléments maximaux non compa-
rables.
Ainsi, f est croissante mais non résiduée .
4. On rappelle que f P QP , P et Q étant des ensembles ordonnés.
(a) On suppose f résiduée. D’après la question 1,
Or, f étant résiduée, il existe z P P tel que f ´1 ppysq “ pzs. D’après la question I-3(a), ce z est unique.
De plus, étant donnée une application g : Q Ñ P , on a également l’équivalence
Ainsi, en définissant gpyq comme étant l’unique élément z P P tel que f ´1 ppysq “ pzs , on obtient bien l’équi-
valence
f pxq ď y ðñ x ď gpyq.
Montrons maintenant l’unicité de g. Soit g1 et g2 tels que pour tout px, yq P P ˆ Q,
Soit y P Q Si g1 pyq ‰ g2 pyq, alors pg1 pyqs ‰ pg2 pyqs, d’après la question I-3(a). Sans perte de généralité, on
peut supposer qu’il existe z P pg1 pyqs tel que z R pg2 pysq. Or,
Ceci est contradictoire. Ainsi, g1 pyq “ g2 pyq, pour tout y P P . On en déduit que g1 “ g2 , d’où l’unicité de g .
(b) Soit x P P . Alors :
4
(c) On mène les deux vérifications de front, car elles ne sont pas tout à fait indépendantes.
‚ On commence par vérifier que g est croissante. On peut le faire à la main, ou remarquer que si on
considère sur P et Q les ordres duaux ě (donc on inverse le sens de toutes les inégalités), la question
précédente affirme que g est une application résiduée de pQ, ěq dans pP, ěq. Ainsi, g est croissante pour
les ordres duaux d’après III-2(a), i.e. :
Cela correspond aussi à la croissance pour les relations d’ordres initiales ! Ainsi, g est croissante.
‚ Les applications g ˝ f et f ˝ g sont alors croissantes comme composées de deux fonctions croissantes.
‚ Par définition de g, pour tout x P P ,
La première inégalité étant trivialement vraie, la deuxième l’est aussi. Ainsi, g ˝ f est extensive.
‚ De même, toujours par définition de g,
Mais d’un autre côté, g étant croissante, si on l’applique à l’inégalité obtenue du caractère contractant
de f ˝ g, on obtient
g ˝ f ˝ gpxq ď gpxq.
f ˝g˝f ˝g “f ˝g et g ˝ f ˝ g ˝ f “ g ˝ f.
Comme m est un élément minimal, on déduit de la première inégalité que t ^ m “ m, puis m ď t d’après
la deuxième inégalité. Ainsi, m minore bien tous les éléments de T : il s’agit du minimum de T
On remarquera (on en aura besoin pour la suite) qu’on n’a utilisé que l’existence des bornes inférieures.
Ainsi, si un ensemble ordonné fini non vide vérifie la propriété d’existence des bornes inférieures pour toutes
les paires, il admet un minimum. De façon similaire (on aura aussi à s’en servir), si un ensemble ordonné
fini vérifie la propriété d’existence des bornes supérieures, alors il admet un maximum.
(b) Montrons les deux implications.
‚ On suppose que f : T Ñ T 1 est résiduée.
˚ Alors il existe t P T tel que
pts “ f ´1 pp0T 1 sq “ f ´1 pt0T 1 uq.
5
˚ De plus soit x et y deux élements de T . On a donc :
xďx_y et y ď x _ y.
˚ D’un autre côté, soit g la résiduelle associée à f par la question 3(b). Puisque
la croissance de g amène
Ainsi,
x _ y ď gpf pxq _ f pyqq,
ce qui équivaut à
f px _ yq ď f pxq _ f pyq.
˚ Les deux inégalités amènent l’égalité f px _ yq “ f pxq _ f pyq , pour tout px, yq P T 2 .
‚ Réciproquement, on suppose que f p0T q “ OT 1 et que f est un inf-morphisme (i.e. respecte les bornes
inférieures de la façon donnée dans l’énoncé). Soit y P Q.
˚ On commence par montrer que f ´1 ppysq est stable par supremum. Soit a et b dans f ´1 ppysq. Alors
On en déduit que
et enfin, a _ b P f ´1 ppysq.
˚ De plus, f p0T q “ 0T 1 P pys, donc 0T P f ´1 ppysq, et cet ensemble est donc non vide.
˚ Ainsi, d’après la remarque faite à la fin de la question 4(a), f ´1 ppysq admet un maximum x. On a
alors, pour tout z P f ´1 ppysq, z ď x, donc z P pxs. Par conséquent,
f ´1 ppysq Ă pxs.
˚ Réciproquement, soit z P pxs, i.e. z ď x. Cela se traduit par les bornes supérieures par l’égalité
z _ x “ x.
ce qui signifie que f pzq ď f pxq. Par ailleurs, x P f ´1 ppysq, donc f pxq ď y. Ainsi, f pzq ď y, puisu
z P f ´1 ppysq.
On a donc montré que pxs Ă f ´1 ppysq.
˚ Les deux inclusions montrent que pxs “ f ´1 ppysq, et on en déduit que f est résiduée .
6
Partie IV – Réseau de fermetures
ryq X F Ă rxq X F .
On en déduit que
minpryq X F q ě minprxq X F q soit: ϕF pxq ď ϕF pyq.
et donc f P FϕF .
‚ Soit f P FϕF . Alors ϕF pf q “ f . Or, par définition, ϕF pf q P F , donc f P F .
‚ Ainsi, F “ FϕF .
2. Soit ϕ une fermeture.
‚ Soit x P P . Montrons que
ϕpxq “ minprxq X Fϕ q.
Tout d’abord, ϕ étant extensive, ϕpxq ě x, donc ϕpxq P rxq. De plus, ϕ étant idempotente, ϕpϕpxqq “ ϕpxq,
donc ϕpxq P Fϕ . Ainsi,
ϕpxq P rxq X Fϕ .
ϕpxq ď ϕpyq “ y.
ϕpx0 q ď infpXq “ x0 .
Mais l’extensivité de ϕ donne également l’inégalité dans l’autre sens, d’où ϕpx0 q “ x0 . Ainsi, x0 P F .
7
4. Soit T un treillis fini et F une partie de T .
(a) ‚ Supposons que F est un réseau de fermeture, et soit ϕ la fermeture associée.
˚ Soit M le maximum de T (qui existe d’après la question III-4(a)). L’extensivité de ϕ amène
ϕpM q ě M,
On a en particulier ϕpx _ yq ě x _ y, donc ϕpx _ yq majore tx, yu. De plus, ϕpx _ yq P F . Enfin, si z P F
vérifie z ě x et z ě y, alors z ě x _ y, et donc
z P rx _ yq X F .
On a donc
ϕpx _ yq ď z.
Par conséquent, ϕpx _ yq est bien le plus petit des majorants communs dans F de x et y, donc
ϕpx _ yq “ suppx, yq .
F