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Alain TROESCH
Version du:
23 novembre 2023
Table des matières
1 Logique et raisonnements 2
2 Ensembles et applications 24
3 Sommes et produits 36
4 Combinatoire 46
5 Relations 67
6 Nombres réels 74
7 Nombres complexes 87
1
Logique et raisonnements
Dx, Bpxq.
Réciproquement, supposons p@x, P pxqq ^ p@x, Qpxqq. Soit x. Comme @x, P pxq, en particulier, pour
cette valeur de x qu’on s’est donnée, P pxq est vraie. De même, Qpxq est vraie, donc P pxq ^ Qpxq.
La valeur de x qu’on s’est donnée étant quelconque, on en déduit que @x, P pxq ^ Qpxq.
Les deux propositions sont équivalentes.
2. @x, P pxq_ Qpxq : pour tout x, soit P pxq est vrai, soit Qpxq, mais il ne s’agit pas forcément toujours
de P ou toujours de Q : pour certaines valeurs de x, il peut s’agir de P , pour d’autres, il peut
s’agir de Q. Ainsi, cette propriété est moins forte que p@x, P pxqq _ p@x, Qpxqq
En revanche, il est assez clair que si p@x, P pxqq _ p@x, Qpxqq, alors @x, P pxq _ Qpxq, la réciproque
étant fausse
3. Pour une valeur particulière de X, si @x, pP ùñ Qq, il suffit que P pXq soit vrai pour que QpXq
aussi, alors que si p@xP q ùñ p@xQq, il est nécessaire a priori de savoir que P pxq est vraie pour
toutes les valeurs de x pour avoir QpXq pour une valeur donnée. La deuxième assertion est donc
beaucoup plus contraignante ; elle est clairement vérifiée si la première l’est, mais la réciproque est
fausse.
4. Si Dx, P _ Q, alors il existe une valeur x pour laquelle soit P pxq est vérifiée (donc Dx, P pxq), soit
Qpxq est vérifiée (donc Dx, Qpxq). Ainsi, DxP _ DxQ.
Réciproquement si DxP _ DxQ, soit il existe x tel que P pxq, et dans ce cas P pxq _ Qpxq est vrai,
soit il existe x tel que Qpxq, et P pxq _ Qpxq est aussi vrai. Dans tous las cas, on a une valeur de x
telle que P pxq _ Qpxq est vraie.
Les deux expressions sont donc équivalentes.
5. Dans Dx, P ^ Q, P et Q doivent être satisfaites pour une même valeur de x, ce qui n’est pas
nécessaire si DxP ^ DxQ. Ainsi, la première assertion entraîne la deuxième, mais pas l’inverse.
Il est possible d’obtenir des expressions équivalentes, par exemple en niant A ùñ C plutôt que
A ùñ B.
3. p@x P E, Dy P E, Apx, yq _ Bpxqq ” Dx P E, @y P E, Apx, yq ^ Bpxq ;
4
R ùñ pS ùñ Rq ” R _ p‰ S _ Rq
” p R _ Rq _ S
”τ_ S
” τ.
2. pR ùñ Sq ùñ ppS ùñ T q ùñ pR ùñ T qq.
‚ Table de vérité :
R S T A “ R ùñ S B “ pS ùñ T q C “ pR ùñ T q D “ pB ùñ Cq A ùñ D
V V V V V V V V
V V F V F F V V
V F V F V V V V
V F F F V F F V
F V V V V V V V
F V F V F V V V
F F V V V V V V
F F F V V V V V
‚ Manipulations logiques :
On peut, comme dans la question précédente, trandformer toutes les implications en disjonction,
ou alors essayer de se ramener à la transitivité de l’implication, en commençant par remarquer
que
A ùñ pB ùñ Cq ” p A _ pB ùñ Cqq
” A_ B_C
” pA ^ Bq _ C
” pA ^ Bq ùñ C.
Ainsi,
pR ùñ Sq ùñ ppS ùñ T q ùñ pR ùñ T qq ” ppR ùñ Sq ^ pS ùñ T qq ùñ pR ùñ T q
τ
par transitivité de l’implication.
‚ Raisonnment déductif :
˚ Supposons que l’hypothèse 1 : R ùñ S est vraie, et montrons que la conclusion Ccl 1 :
pS ùñ T q ùñ pR ùñ T q.
˚ Pour montrer Ccl 1, on décompose encore : il s’agit d’une implication à démontrer, on
suppose donc vraie l’hypothèse Hyp 2 : S ùñ T , et on cherche à montrer Ccl 2 : R ùñ T .
˚ Là encore, avec Hyp 1 et Hyp 2, on est ramené à la transitivité de l’implication. Mais tant
qu’à faire, on pousse notre méthode jusqu’au bout : pour montrer Ccl 2, qui s’écrit encore
sous forme d’une implication, on suppose vraie Hyp 3 : R et on doit démontrer T .
˚ D’après Hyp 3 et Hyp 1 et le modus ponens, S est vraie. Ainsi, d’après Hyp 2 et le modus
ponens, T est vraie. On a donc montré que Ccl 3 est vraie, ce qui termine notre preuve.
3. pR _ Sq ðñ ppR ùñ Sq ùñ Sq
‚ Table de vérité :
R S A“R_S R ùñ S B “ pR ùñ Sq ùñ S A ðñ B
V V V V V V
V F V F V V
F V V V V V
F F F V F V
‚ Manipulations logiques :
pR ùñ Sq ùñ S ” pR ùñ Sq _ S
” pR ^ Sq _ S
” pR _ Sq ^ p S _ Sq
” pR _ Sq ^ τ
” R _ S.
6
Ainsi, on a bien
pR _ Sq ðñ ppR ùñ Sq ùñ Sq
‚ Raisonnement déductif :
On a une équivalence à prouver. On utilise le principe de double-implication :
˚ Implication directe :
— On suppose que R _ S (Hyp 1). On doit montrer pR ùñ Sq ùñ S (Ccl 1).
— Pour montrer cette implication, on suppose R ùñ S (hyp 2), et on montre S (Ccl 2).
— Raisonnons par l’absurde en supposant S faux. Alors R est vrai d’après l’hypothèse Hyp
1. On déduit de Hyp 2 et du modus ponens que S est vrai, d’où une contradiction.
— Ainsi, S est vraie (Ccl 2). Cela termine notre preuve.
4. pR ùñ pS _ T qq ðñ pS _ R _ T q.
‚ Table de vérité :
‚ Manipulations logiques :
R ùñ pS _ T q R _ pS _ T q
S_ R_T
R S T A “ R ùñ S B “R^T C “S^T D “ B ùñ C A ùñ D
V V V V V V V V
V V F V F F V V
V F V F V F V V
V F F F F F V V
F V V V F V F V
F V F V F F V V
F F V V F F V V
F F F V F F V V
7
‚ Manipulations logiques :
pR ^ T q ùñ pS ^ T q ” p pR ^ T qq _ pS ^ T q
”p R_ T q _ pS ^ T q
”p R_ T _ Sq ^ p R _ T _ Tq
”p R_ T _ Sq ^ R_τ
”p R_ T _ Sq ^ τ
” R_ T _ S.
Ainsi,
pR ùñ Sq ùñ ppR ^ T q ùñ pS ^ T qq ” pR ùñ Sq _ p R _ T _ Sq
” pR ^ Sq _ p R _ T _ Sq
” pR _ R_ T _ Sq ^ p S _ R_ T _S
” pτ _ T _ Sq ^ τ _ R_ Tq
”τ ^τ
” τ.
‚ Raisonnement déductif :
˚ On suppose l’hypothèse R ùñ S (hyp 1). On doit montrer que pR ^ T q ùñ pS ^ T q (ccl 1).
˚ Pour montrer ccl 1, on suppose R ^ T (hyp 2) et on doit démontrer S ^ T (ccl 2) :
— D’après hyp 2, T est vraie.
— D’après hyp 2, R est vraie. On déduit de hyp 1 et du modus ponens que S est vraie.
— Donc S ^ T est vraie.
6. pR ðñ Sq ùñ ppT ùñ Rq ðñ pT ùñ Sqq .
‚ Table de vérité :
R S T A “ R ðñ S B “ T ùñ R C “ T ùñ S D “ B ðñ C A ùñ D
V V V V V V V V
V V F V V V V V
V F V F V F F V
V F F F V V V V
F V V F F V F V
F V F F V V V V
F F V V F F V V
F F F V V V V V
‚ Manipulations formelles :
Ainsi,
pR ðñ Sq ùñ ppT ùñ Rq ðñ pT ùñ Sqq ” pR ðñ Sq _ pR ^ Sq _ T_ pR _ Sq
” pR ^ Sq _ p R ^ Sq _ pR ^ Sq _ T_ pR _ Sq
” pR ^ p S _ Sqq _ p R ^ pS _ Sqq _ T
”R_ R_ T
”τ_ T
” τ.
‚ La méthode déductive est ici largement la plus efficace, et la plus intuitive, car elle s’appuie
vraiment sur la sigification logique de cette formule, évidente e y réfléchissant un peu.
˚ Pour montrer cette implication, on suppose Hyp 1 : pR ðñ Sq. On doit alors montrer Ccl
1 : pT ùñ Rq ðñ pT ùñ Sq.
˚ Pour montrer Ccl 1, o raisonne par double implication : on montre pT ùñ Rq ùñ pT ùñ Sq
et pT ùñ Sq ùñ pT ùñ Rq :
— Montrons pT ùñ Rq ùñ pT ùñ Sq. Pour cela, supposons T ùñ R. D’après Hyp 1,
R ùñ S, donc par transitivité de l’implication, T ùñ S.
— Montrons pT ùñ Sq ùñ pT ùñ Rq. Pour cela, supposons T ùñ R. D’après Hyp 1,
S ùñ R, donc par transitivité de l’implication, T ùñ R.
Cela prouve bien Ccl 1.
À retenir de cet exercice :
‚ La méthode 3 est celle qu’on mettra en oeuvre pour démontrer des propriétés mathématiques : il
s’agit de décomposer la propriété à démontrer en déroulant au fur et à mesure sa structure logique,
c’est-à-dire en SUPPOSANT au fur et à mesure les hypothèses des implications, et en POSANT
les variables, lorsqu’en plus, il y a des quantifications.
‚ La méthode 1 est efficace (et indispensable) pour démontrer quelques règles logiques élémentaires
(voir cours), mais s’avère assez vite limitée et peu agréable, et peu adaptée au cas de formules
quantifiées. Par ailleurs, elle coupe court à toute intuition. Mieux vaut la réserver à ces usages
initiaux.
‚ La méthode 2 peut être efficace pour certaines propriétés logiques assez simples, mais a ses limita-
tions notamment lorsqu’il y a des quantifications, car c’est une méthode globale qui fait manipuler
l’expression entière : on ne peut pas poser les variables et les hypothèses, et donc on n’a pas de
matériel de travail. De même, elle est peu adaptée à la rédaction d’un argument nécessitant de
rajouter des ingrédients (utilisation de théorèmes connues etc)
‚ KAPLA : pour comparer les méthodes 2 et 3, on peut faire l’analogie suivante : la méthode 3
manipule l’expression logique dans sa totalité, sans pouvoir accéder aux propriétés internes et aux
variables lorsqu’il y a des quantifications. Cela revient à essayer de construire un chateau avec des
Kaplas en secouant une boîte contenant des Kaplas, mais sans manipuler les Kaplas eux-même.
Avec la méthode 2, on ouvre la boîte de Kapla, et on prend les Kaplas dans la main un à un pour
construire le chateau (i.e. on accède aux hypothèses et aux variables). C’est plus facile comme ça ! !
Les exercices suivants illustrent les différents types de raisonnement vus en cours. Ils sont volontairement
un peu mélangés, pour vous laisse trouver le(s) raisonnement(s) le(s) plus adapté(s) à chaque exercice.
Corrigé de l’exercice 1.10 –
1. On procède par analyse synthèse :
‚ Analyse : supposons que x soit solution de l’équation. Alors, en élevant au carré,
x lnpxx q “ xx ln x soit: x2 ln x “ xx ln x.
x ln x “ 2 ln 2, puis: x “ 2.
m “ p1 p2 . . . pn ` 1.
Alors, pour tout i P v1, nw, m ” 1 mod pi , et comme pi ‰ 1, m ı 0 mod pi . Ainsi, m n’est
divisible par aucun nombre premier. Or m ą 1 ce qui contredit un résultat du cours.
Ainsi, il existe une infinité de nombres premiers.
2. On montre par récurrence forte sur n la propriété suivante, définie pour tout n P N˚ : Ppnq :
n´1
« pn ď 2 2 ».
0 1
Tout d’abord, p1 “ 2 et 22 “ 2, donc p1 ď 22 , donc Pp1q est vérifiée.
Soit maintenant n P N˚ , et supposons que Ppkq est vrai pour tout k ď n. Alors, d’après la question
précédente, pn`1 existe, et de plus, pn`1 ď p1 p2 ¨ ¨ ¨ pn `1 “ m. En effet, cet entier m n’est divisible
par aucun des n premiers nombres premiers p1 , . . . , pn ; mais comme il est strictement supérieur
à 1, il existe un nombre premier p le divisant, et ce nombre premier vérifie p P v1, mw. Ainsi,
l’ensemble v1, mw contient d’autres entiers premiers que p1 , . . . , pn ; il contient donc nécessairement
pn`1 Ainsi :
n´1
0 1 0
`21 `¨¨¨`2n´1 n
´1
pn`1 ď p1 p2 ¨ ¨ ¨ pn ` 1 ď 22 22 ¨ ¨ ¨ 22 ` 1 “ 22 ` 1 “ 22 ` 1.
Ainsi,
ż1 ż1
c“ f ptq dt et gptq “ f ptq ´ f ptq dt.
0 0
L’analyse nous assure une unique façonn de définir g et c. Ainsi, sous réserve d’unicité, le couple
pg, cq est unique.
10
‚ Synthèse : Posons
ż1
c“ f ptq dt et @t P r0, 1s, gptq “ f ptq ´ c.
0
La deuxième égalité nous assure de l’égalité f “ g ` c. Il reste à vérifier que l’intégrale de g est
nulle :
ż1 ż1 ż1 ż1
1
gptq dt “ pf ptq ´ cq dt “ int0 f ptq dt ´ c dt “ f ptq dt ´ c “ 0.
0 0 0 0
on a donc
ż1 ż1 ż1 ż1 ż1 ż1
gptq dt “ f ptq dt´ pat`bq dt “ 0 et tgptq dt “ tf ptq dt´ pat2 `btq dt “ 0.
0 0 0 0 0 0
Une fois λ obtenu, on obtient une unique façon de définie Y en posant Y “ Z ´ λX. Ainsi, on a
déjà obtenu l’unicité sous réserve d’existence.
‚ Synthèse : posons λ comme ci-dessus et Y “ Z ´ λX. Cela nnous donne déjà la relation voulue
entre X, Y et Z. On calcule alors la somme des coordonnées de Y :
n
ř
n
ÿ zn n
ÿ
y1 ` ¨ ¨ ¨ ` yn “ zk ´ k“1
n
ř ¨ xk “ 0.
k“1 xn k“0
k“1
Corrigé de l’exercice 1.17 – Soit pa, b, cq un triplet pythagoricien primitif (i.e. tel que a, b et c soient
premiers entre eux). On raisonne par l’absrude en supposant que c est pair.
‚ Alors a2 et b2 ont même parité. Le carré k 2 d’un entier k étant de même parité que k, on en déduit
que a est de même parité que a2 et b est de même parité que b2 . Ainsi, a et b ont même parité
‚ Comme a et b n’ont pas de diviseur commun, ils ne peuvent pas être tous deux divisibles par 2, il
sont donc tous les deux impairs. Ainsi, il existe deux entiers k et ℓ tels que
a “ 2k ` 1 et b “ 2ℓ ` 1.
a2 “ 4k 2 ` 4k ` 1 ” 1 r4s et b2 ” 1 r4s.
‚ Or, c étant pair, il existe un entier m tel que c “ 2m. Ainsi c2 “ 4m2 . Donc c2 ” 0 r4s.
‚ Les deux derniers points se contredisent. Ainsi, l’hypothèse initiale est fausse. Donc c est impair.
‚ Remarque importante : le résultat d’arithmétique utilisé sur les carrés est important et classique.
À retenir : un carré parfait a2 (carré d’un nombre entier) ne peut être congru qu’à 0 ou 1 modulo
4, les deux cas étant déterminés par la parité de a.
Ainsi, 9 divise qn`1 ´ qn , et comme 9 divise qn , on en déduit que 9 divise qn`1 . Ainsi, Ppn ` 1q est vrai.
Par conséquent, Pp0q est vraie, et pour tout n dans N, Ppnq entraîne Ppn ` 1q. D’après le principe de
récurrence, Ppnq est vraie pour tout n dans N.
n ? ?
2n 1 ?
ˆ ˙
7 ÿ
Prenons n “ 1, nous obtenons : ` n “ et k “ 1 “ 1. Ainsi, Qp1q est vérifiée.
3 2 6 k“1
Soit n P N˚ tel que Qpnq soit vérifié. Alors :
n`1
ÿ? n ?
? ? 2pn ` 1q 1 ?
ˆ ˙ ˆ ˙
2pn ` 1q 1 ÿ
k´ ` n`1“ k` n`1´ ` n`1
k“1
3 2 k“1
3 2
2pnq 1 ? 2pn ` 1q 1 ?
ˆ ˙ ˆ ˙
ď ` n´ ´ n`1
3 2 3 2
2pn ` 1q 1 ? 2pn ` 1q 1 ?
ˆ ˙ ˆ ˙
ď ´ n´ ´ n`1
3 6 3 2
2pn ` 1q ? ? 1 ? 1 ?
ď p n ´ n ` 1q ´ ¨ n ` ¨ n ` 1
3 6 2
2pn ` 1q 1 1? 1 ?
ď´ ¨? ? ´ n` ¨ n`1
3 n` n`1 6 2
2pn ` 1q 1? 1 ?
ď´ ? ´ n` ¨ n`1
3¨2¨ n`1 6 2
1 ? 1 ? 1 ?
ď´ ¨ n`1´ n` ¨ n`1
3 6 2
1 ? ?
ď p n ´ n ` 1q ď 0,
6
ce qui prouve Qpn ` 1q.
Par conséquent, Qp1q est vraie, et pour tout n dans N˚ , Qpnq entraîne Qpn ` 1q. D’après le principe de
récurrence, Qpnq est vraie pour tout n dans N˚ .
On en déduit que pour tout n P N˚ ,
n
1 ÿ?
ˆ ˙ ˆ ˙c
2 1 2 1 1
` ď ? kď ` 1` .
3 3n n n k“1 3 2n n
d
u20 ` ¨ ¨ ¨ ` u2n´1
Corrigé de l’exercice 1.22 – Soit pun qnPN la suite définie par u0 “ 1 et @n ě 1, un “ .
2n
1. Soit, pour tout n dans N, la propriété Ppnq: 0 ď un ď 1.
On montre cette propriété par récurrence forte sur n. Tout d’abord, u0 “ 1, donc Pp0q est vérifié.
Soit n P N˚ tel que Pp0q, . . . , Ppn ´ 1q soient vérifiés. Alors :
@i P v1, nw , 0 ď u2i ď 1.
déduit que pour tout n P N, un`1 ď un , donc que pun qnPN est décroissante.
Cette suite est donc convergente, puisqu’elle est décroissante et minorée par 0.
3. On vient d’établir cette relation :
c
2n ` 1
@n P N, un`1 “ ¨ un .
2n ` 2
Remarquez que cette relation n’était pas strictement nécessaire pour répondre à la question pré-
cédente : on aurait pu s’en sortir par une récurrence forte. On peut aussi écrire cette relation sous
la forme quadratique suivante :
ˆ ˙
1
@n P N, u2n`1 “ 1 ´ ¨ u2n et un`1 ě 0.
2pn ` 1q
n ˆ ˙
˚
ź 1
4. Soit, pour tout n dans N , la propriété Qpnq: “ 1´ .
u2n
i“1
2i
ˆ ˙ ˆ ˙ 1 ˆ ˙
2 1 2 1 ź 1
D’après la relation précédente, u1 “ 1 ´ u0 “ 1 ´ “ 1´ . Ainsi Qp1q est
2 2 i“1
2i
vérifiée.
Soit n P N˚ tel que Qpnq est vérifié. Alors,
ˆ ˙ ˆ ˙źn ˆ ˙ n`1
źˆ ˙
1 1 1 1
u2n`1 “ 1´ u2n “ 1´ 1´ “ 1´ .
2pn ` 1q 2pn ` 1q i“1
2i i“1
2i
Montrons que pour tout x Ps ´ 1, `8r, lnp1 ` xq ď x (inégalité à connaître) Pour cela, on étudie
la fonction f :s ´ 1, `8rÝÑ R définie pour tout x Ps ´ 1, `8r par f pxq “ lnp1 ` xq ´ x. Cette
fonction est dérivable sur s ´ 1, `8r, et sa dérivée est donnée par :
1 x
@x Ps ´ 1, `8r, f 1 pxq “ ´1“´ .
1`x 1`x
Ainsi, f 1 est positive sur s ´ 1, 0r, négative sur s0, `8r. On obtient le tableau de variations suivant :
x ´1 0 `8
f 1 pxq ` 0 ´
0
f pxq
´8 ´8
Corrigé de l’exercice 1.24 – On raisonne par l’absurde en supposant qu’il n’y ait aucun alignement
de 4 points.
‚ On va dénombrer les paires de points, en les triant suivant que la droite qu’ils définissent porte
un autre point de la famille ou non. Pour cela, on définit D2 l’ensemble constitué des droites ne
contenant que 2 points parmi ceux donnés, et D3 la famille des droites en contenant exactement 3.
Ainsi, d’après notre hypothèse, D2 Y D3 est l’ensemble des droites définies par la famille de points.
Ces deux ensembles étant disjoints,
‚ Le
ˆ nombre
˙ de paires de points est le nombre de façons de choisir deux points parmi 66, donc
66
“ 2145.
2
‚ D’un autre côté, chaque droite de D2 contient exactement unne paire, et chaque droite de D3
contient exactement 3 paire. Ces paires étant toutes disjointes. Le nombre de paires est donc égal
à
|D2 | ` 3|D3 | “ 2145.
‚ En réduisant modulo 2, il vient donc
Ceci est absurde, donc l’hypothèse initiale est fausse. Il existe donc au moins un alignement de 4
points.
donc
ÿ 4
ÿ ÿ 4
ÿ
n “ 11 xi “ 11 xi “ 33 xi “ 33S,
pi,jqPv1,4w i“1 jPv1,4w i“1
i‰j j‰i
donc n “ 231S ” 6n mod 9, d’où 5n ” 0 mod 9. Puisque 5 est premier avec 9, on en déduit
que n est divisible par 9, donc S aussi. Puisque S est de valeur maximale 30, les seules valeurs
possibles de S sont 9, 18 ou 27, donc n “ 2079, n “ 4158 ou n “ 6237.
‚ Synthèse :
˚ n “ 2079 ne convient pas, car il contient un chiffre nul.
˚ Pour n “ 4158, on obtient S “ 18, et l’équation n “ 231S, équivalente à la condition de
l’énoncé, est satisfaite. Cette valeur répond au problème.
˚ Pour n “ 6237, on obtient S “ 18, et n ‰ 231S, donc cette valeur ne répond pas au
problème.
Ainsi, le code est 4158.
2n ` 3 “ 2n ` 1 ` 1 ` 1
‚ Supposons mainntenant que n n’est pas premier (quel que soit a ě 2), alors il existe deux
entiers d et m strictement supérieurs à 1 tels que n “ dm. Alors :
an ´ 1 “ pad qm ´ 1,
(formule d’une somme géométrique de raison ´a, différent de 1 ; remarquez que, puisque n est
impair, p´aqn´1 “ an´1 , alors que p´aqn´2 “ ´an´2 ).
Or, a ` 1 ą 1, et, puisque a ě 2 et n ě 2, an ą a, donc a ` 1 ă an ` 1. Ainsi, a ` 1 est un diviseur
strict de an ` 1, non égal à 1. Par conséquent, an ` 1 n’est pas premier.
3. Soit toujours a ě 2. Nous raisonnons encore par la contraposée. Supposons que a est impair, ou
que n n’est pas une puissance de 2.
‚ Si a est impair, alors an est impair (produit de nombres impairs), donc an ` 1 est pair. De
plus, a ě 2, et n ě 2, donc an ` 1 ą 2. Ainsi, an ` 1 est un entier pair strictement plus grand
que 2, il n’est donc pas premier.
‚ Si n n’est pas une puissance de 2, alors n admet un facteur premier p différent de 2, donc
impair. Soit un tel facteur premier p, et soit q tel que n “ pq. Alors,
an ` 1 “ paq qp ` 1,
Corrigé de l’exercice 1.29 – On démontre la résolubilité du casse-tête par récurrence forte sur n P N.
Pour n “ 0, il n’y a rien à faire. Soit n P N. On suppose le casse-tête résoluble pour un empilement
de n disques, et on part d’un empilement de n ` 1 disques. Si on ne déplace que les n plus petits
disques, le plus grand des disques ne gêne aucun mouvement, et tout se passe comme s’il n’était pas là.
19
Ainsi, d’après l’hypothèse de récurrence, on peut déplacer les n plus petits disques d’un emplacement
à un autre. Déplaçons-les vers l’emplacement 3. On a donc libéré le grand disque qu’on peut déplacer
vers l’emplacement 2. On déplace alors à nouveau la pile des n petits disques de l’emplacement 3 vers
l’emplacement 2 par hypothèse de récurrence, sur le grand disque qui ne gêne aucun mouvement. On a
donc bien réussi à déplacer la tour entière de l’emplacement 1 vers l’emplacement 2.
D’après le principe de récurrence, le casse-tête est résoluble pour toute valeur de n.
On s’intéresse maintenant à la valeur un du nombre minimal de déplacements nécessaires pour résoudre
le casse-tête à n disques.
La valeur de un n’est pas difficile à déterminer pour les petites valeurs de n. Par exemple, u0 “ 0, puisqu’il
n’y a rien à faire, et u1 “ 1, puisqu’il n’y a qu’un disque à déplacer, et qu’il faut le déplacer.
Par ailleurs, l’argument donné dans la récurrence précédente montre que si on effectue les 2 déplacements
hauteur n avec un nombre minimal de coups, on a peut déplacer la tour de hauteur n ` 1 en 2un ` 1
coups. Ainsi, un`1 ď 2un ` 1. Mais il n’est pas très dur de se convaincre qu’alors, l’algorithme décrit est
optimal. En effet :
‚ pour déplacer la tour entière de 1 vers 2, il est nécessaire de déplacer la base. Pour cela, il faut
la libérer, tout en laissant un emplacement entièrement libre pour recevoir la base. Il faut donc à
une étape donnée se retrouver dans la configuration correspondant à un déplacement de la petite
tour de l’emplacement 1 vers un autre, ce qui nécessite au moins un opérations.
‚ On a besoin d’au moins une opération pour déplacer la base.
‚ Lors du dernier déplacement de la base, celle-ci doit se retrouver à sa place finale, donc sur
l’emplacement 2. Pour pouvoir bouger la base, il est nécessaire qu’elle soit libre, tout comme
son emplacement final. Ainsi, à cette étape, la petite tour est entièrement groupée sur le dernier
emplacement. Après cette étape, la base ne bouge plus, et il reste à déplacer la petite tour de son
emplacement à l’emplacement 2 (par-dessus la base), ce qui nécessite au moins un coups.
Cette description justifie qu’on a besoin d’au moins 2un ` 1 coups pour déplacer la grande tour.
On obtient donc au final la relation de récurrence
u0 “ 0, @n P N, un`1 “ 2un ` 1.
Si on sait expliciter les suites arithmético-géométriques, on peut exploiter la méthode idoine (si vous ne
savez pas encore, vous saurez le faire plus tard dans l’année). Sinon, en calculant les premiers termes,
on se rend assez vite compte que un “ 2n ´ 1 pour les petites valeurs de n. On montre cette égalité par
récurrence sur n P N. Elle est trivialement initialisée au rang 0, et si n P N est tel que un “ 2n ´ 1, alors
‚ Pour n “ 0, la relation est trivialement vérifiée, car la somme est vide (donc nulle) et d’un
autre côté :
` n`1 ˘
˚ Si m ą 0, m`1 “ 0;
1
˚ Si m “ 0, Hn`1 ´ m`1 “ 1 ´ 1 “ 0.
‚ Soit n P N. On suppose Ppnq. On exprime la somme au rang n ` 1 (quelques justifications sont
20
données en-dessous) :
n`1
ÿˆ ˙ n ˆ ˙ ˆ ˙
k ÿ k n`1
Hk “ Hk ` Hn`1
k“1
m k“1
m m
ˆ ˙ˆ ˙ ˆ ˙
n`1 1 n`1
“ Hn`1 ´ ` Hn`1
m`1 m`1 m
ˆˆ ˙ ˆ ˙˙ ˆ ˙
n`1 n`1 1 n`1
“ ` Hn`1 ´
m`1 m m`1 m`1
ˆ ˙ ˆ ˙
n`2 1 n`1
“ Hn`1 ´
m`1 m`1 m`1
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
n`2 1 n`2 1 n`1
“ Hn`2 ´ ´
m`1 n`2 m`1 m`1 m`1
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
n`2 1 n`1 1 n`1
“ Hn`2 ´ ´
m`1 m`1 m m`1 m`1
ˆ ˙ ˆ ˙
n`2 1 n`2
“ Hn`2 ´
m`1 m`1 m`1
ˆ ˙ˆ ˙
n`2 1
“ Hn`2 ´ .
m`1 m`1
“ pn ` 1qHn ` Hn`1 ´ n
ˆ ˙
1
“ pn ` 1q Hn`1 ´ ` Hn`1 ´ n
n`1
“ pn ` 2qHn`1 ´ pn ` 1q.
3. On rédige un peu plus rapidement. Tout d’abord, l’égalité est bien vérifiée pour n “ 1. Soit n ě 1,
tel que
n
ÿ
Hk2 “ pn ` 1qHn2 ´ p2n ` 1qHn ` 2n.
k“1
21
Alors
n`1
ÿ
Hk2 “ pn ` 1qHn2 ´ p2n ` 1qHn ` 2n ` Hn`1
2
k“1
ˆ ˙2 ˆ ˙
1 1 2
“ pn ` 1q Hn`1 ´ ´ p2n ` 1q Hn`1 ´ ` 2n ` Hn`1
n`1 n`1
2 1 ` 2n ` 1
“ pn ` 2qHn`1 ´ p2n ` 3qHn`1 ` ` 2n
n`1
2
“ pn ` 2qHn`1 ´ p2n ` 3qHn`1 ` p2n ` 2q,
ce qui est bien la propriété Ppn`1q. Ainsi, le principe de récurrence montre bien l’égalité demandée.
Corrigé de l’exercice 1.32 – On se rend compte que pour toutes les valeurs demandées, on obtient 91.
On démontre plus précisément que pour tout n ď 101, f pnq “ 91, par récurrence forte descendante sur
n P Z, n ď 101.
‚ L’initialisation se fait facilement pour n “ 101, puisqu’on obtient directement f p101q “ 101 ´ 10 “
91.
‚ Soit n ă 101. On suppose que pour tout k P vn ` 1, 101w, f pkq “ 91. On envisage alors 2 cas :
˚ Si n ě 90, alors n ` 11 ě 101, donc f pn ` 11q “ n ` 11 ´ 10 “ n ` 1, et par conséquent,
Vous trouverez beaucoup d’autres énigmes de ce genre dans les ouvrages de Raymond Smullyan.
Corrigé de l’exercice 1.33 – Pour toutes les formalisations, on notera P1 le fait que la porte 1 cache
une princesse, P2 de même avec la porte 2, et T1 , T2 de même avec des tigres. Par ailleurs, on désigne par
τ une tautologie. On pourra remarquer que, puisque la cellule ne peut pas contenir à la fois une princesse
et un tigre, et puisqu’elle ne peut pas être vide, P1 et T1 sont contraires l’un de l’autre et de même pour
P2 et T2 .
1. ‚ Raisonnement intuitif : Si la première affiche est vraie, la deuxième l’est également, ce qui est
impossible. Donc la première affiche est fausse, et la seconde vraie. Il y a donc une princesse
et un tigre, et la princesse n’est pas derrière la porte 1, donc elle est derrière la porte 2.
‚ Formalisation :
˚ L’affiche 1 affirme : F1 : P1 ^ P2
˚ L’affiche 2 affirme : F2 : pP1 ^ F2 q _ pT1 ^ P2 q.
˚ Par ailleurs, la propriété A “ pF1 ^ F2 q _ p F1 ^ F2 q est vraie. Puisque F1 ùñ F2 (du
fait de la tautologie B ùñ B Y C), on en déduit que
A” F1 ^F2 ” pP1 ^T2 q^ppP1 ^T2 q_pT1 ^T2 q ” p pP1 ^T2 q^pP1 ^T2 qq_p pP1 ^T2 q^pT1 ^P2 qq.
A ” ppT1 _P2 q^pT1 ^P 2q ” pT1 ^T1 ^P 2q_pP2 ^T1 ^P2 q ” pT1 ^P2 q_pT1 ^P2 q ” pT1 ^P2 q.
On a ici abondamment précisé les simplifications s’opérant dans la formule logique, par
distributivité et utilisation des équivalents B ^ B ” B et B _ B ” B. Dans les questions
suivantes, ces étapes seront passées plus rapidement.
22
On a donc :
A ” A ” pP1 ^ F1 ^ ‰ F1 q _ pT1 ^ F1 q ” T1 ^ F1 ” T1 ^ P2 .
est vraie. Or :
pP1 ^F1 q_pT1 ^ F1 q ” pP1 ^T2 q_pT1 ^pT2 _P1 qq ” pP1 ^T2 q_pT1 ^T2 q ” T2 ^pP1 _T1 q ” T2 .
De plus,
On obtient alors :
A ” T2 ^ ppP2 ^ T1 q _ pP1 ^ T2 qq ” P1 ^ T2 .
‚ Conclusion : le prisionnier doit choisir la porte 1 .
2
Ensembles et applications
X XZ “∅Ă∅“Y XZ et X Y Z “ X Ă Y “ Y Y Z.
Corrigé de l’exercice 2.4 – Soit k un entier et A1 , . . . , Ak des parties d’un ensemble. Procédons par
double-inclusion :
‚ Montrons que pA1 ´ A2 q Y ¨ ¨ ¨ Y pAk´1 ´ Ak q Y pAk ´ A1 q Y pA1 X ¨ ¨ ¨ X Ak q Ă A1 Y ¨ ¨ ¨ Y Ak .
Cela est évident, puisque tous les ensembles de l’union du premier membre sont inclus dans l’union
du deuxième membre.
‚ Montrons que A1 Y ¨ ¨ ¨ Y Ak Ă pA1 ´ A2 q Y ¨ ¨ ¨ Y pAk´1 ´ Ak q Y pAk ´ A1 q Y pA1 X ¨ ¨ ¨ X Ak q.
Soit x P A1 Y ¨ ¨ ¨ Y Ak . Pour montrer que x est dans une union B Y C, il suffit de montrer que s’il
n’est pas dans B, alors il est dans C. Supposons donc ici que x n’appartient pas à pA1 ´ A2 q Y
¨ ¨ ¨ Y pAk´1 ´ Ak q Y pAk ´ A1 q. En particulier, x R A1 ´ A2 , x R A2 ´ A3 , . . . , x R Ak´1 ´ Ak , et
x R Ak ´ A1 .
Comme x P A1 Y ¨ ¨ ¨ Y Ak , il existe i P v1, kw tel que x P Ai . Soit un tel i. Alors, x P Ai et
x R Ai ´ Ai`1 , donc x P Ai`1 . De même, x P Ai`1 et x R Ai`2 , donc i P Ai`2 . On peut continuer
ainsi, jusqu’à x P Ak (donc @j P vi, kw , x P Aj ). Alors, puisque x R Ak ´ A1 , on en déduit que
x P A1 . Procédant de même, on montre ensuite que x est dans tous les Aj , j P v1, i ´ 1w. Ainsi,
25
x P A1 X A2 ¨ ¨ ¨ X Ak .
Corrigé de l’exercice 2.16 – La définition donnée impose plus facilement que dans les exercices précé-
dents la correspondance entre les éléments des paires en cas d’égalité, car les deux éléments d’une paire
peuvent être différenciés par leur cardinal.
‚ Si a “ c et b “ d, on a de façon évidente
‚ Si tttau, ∅u, ttbuuu “ tttcu, ∅u, ttduuu, alors tbu est un élément de tttcu, ∅u, ttduuu, mais il ne
peut pas être égal à ttcu, ∅u car il ne contient qu’un élément, contrairement à ttcu, ∅u. Ainsi,
tbu “ tdu, puis b “ d.
On a ensuite ttau, ∅u “ ttcu, ∅u, donc tau P ttcu, ∅u. Comme ce n’est par l’ensemble vide, on en
déduit que tau “ tcu, puis que a “ c.
Ainsi, cette construction respecte les conditions imposées à la définition d’un couple, et peut être prise
comme définition d’un couple.
! )
(b) P1 p∅q “ t∅u , P2 p∅q “ t∅, t∅uu , P3 p∅q “ ∅, t∅u, tt∅uu, t∅, t∅uu .
26
(c) Soit X un ensemble transitif. Montrons que PpXq est transitif, donc que :
@x, x P A ùñ x P X,
@x, x P A ùñ x Ă X.
Or, pour tout x, x Ă X est équivalent à x P PpXq, par définition de PpXq. Ainsi :
@x, x P A ùñ x P PpXq.
Corrigé de l’exercice 2.20 – Dans cette exercice, attention à la typographie très ressemblante utilisée
pour désignée l’ensemble S et ses éléments S. Si vous regardez de près, ce n’est pas exactement la même
lettre.
1. Par définition, S est constituée de parties finies et non vides de I. De plus, soit S P S, et S 1 Ă S
une partie non vide de S. Alors S 1 est aussi fini, et
č č
∅Ĺ Ui Ă Ui .
iPS iPS 1
č
Ainsi, Ui ‰ ∅, et S 1 P S. On en déduit que pI, Sq est un simplexe.
iPS 1
27
2. ‚ Montrons pour commencer que pUx qxPK est un recouvrement de P pKq. On a par définition,
pour tout x P K, Ux Ă P pKq. Ainsi,
ď
Ux Ă P pKq.
xPK
Réciproquement, soit f P P pKq. Alors d’après (i), l’ensemble des x tels que f pxq ‰ 0 est un
simplexe, donc en particulier, il est non vide. On dispose donc de x0 tel que f px0 q ‰ 0. On en
déduit que f P Ux0 . Par conséquent,
ď
P pKq Ă Ux .
xPK
P pKq qui ne s’annule en aucun point de S. D’un autre côté, soit S 1 l’ensemble des éléments
x de K tels que f pxq ‰ 0. On a donc S Ă S 1 et d’après (i), S 1 est un simplexe de pI, Sq.
Par définition d’un schéma simplicial, on en déduit que S P S.
˚ On a donc bien montré, par double-inclusion, que S “ T , et donc que pI, Sq est le nerf du
recouvrement pUx q.
Corrigé de l’exercice 2.21 – Adapté d’une solution proposée par Elsa Lubek (2020).
On montre par récurrence sur n P N˚ la propriété Ppnq décrite dans l’énoncé.
‚ L’initialisation, pour n “ 1, provient du fait que Ppv1, 1wqzt∅u “ tt1uu. Ainsi, si pX1 , X2 q est une
famille de parties non vides de v1, 1w, on a nécessairement X1 “ X2 “ t1u, et on obtient le résultat
voulu en posant I “ t1u et J “ t2u.
‚ Soit n P N. On suppose que la propriété Ppnq est vérifiée. On se donne X1 , . . . , Xn`2 des parties
de v1, n ` 1w.
˚ Si n ` 1 n’est dans aucun Xi , on peut appliquer l’HR sur pX1 , . . . , Xn`1 q, et on obtient I et J
des parties non vides et disjointes de v1, n ` 1w (donc aussi de v1, n ` 2w telles que
ď ď
Xi “ Xj .
iPI jPJ
˚ Un autre cas trivial est le cas où il existe i0 ‰ i1 tels que Xi “ Xj . On répond au problème en
posant I “ ti0 u et J “ tj0 u. On suppose désormais qu’on n’est pas dans ce cas. Ainsi, les Xi
sont supposés deux à deux distincts.
˚ On étudie ensuite le cas où l’un des Xi est égal à tn ` 1u. Quitte à réindexer les Xi , on peut
supposer que c’est Xn`2 . On pose, pour tout i P v1, n ` 2w, Yi “ Xi X v1, nw. Puisqu’on a
supposé les Xi deux à deux distincts, pour tout i P v1, n ` 1w, Xi ‰ Xn`2 “ tn ` 1u, et donc
Yi ‰ ∅. On peut donc appliquer l’HR à la famille pYi qiPv1,n`1w de parties de v1, nw. On en
déduit des parties non vides et disjointes I1 et J1 de v1, n ` 1w telles que
ď ď
Yi “ Yj .
iPI1 jPJ1
28
ď ď
Alors Xi et Xj ne diffèrent que, éventuellement, de l’élément n ` 1, et ceci uniquement
iPI1 jPJ1
dans le cas où n ` 1 est dans l’un des Xi de l’une des deux unions, mais dans aucun de l’autre.
Si on n’est pas dans ce cas, on a donc fini. Sinon, on rajoute l’indice n ` 1 soit à I soit à J,
selon que n ` 1 est d’un côté et de l’autre, ce qui « rectifie » l’union sans modifier les autres
éléments (puisque Xn`2 “ tn ` 1u).
˚ On suppose maintenant qu’il existe i tel que n ` 1 P Xi , mais que tn ` 1u n’est ď
égal à aucun
ď Xi .
On définit les Yi comme précédemment, ainsi que I1 et J1 . Encore une fois, Xi et Xj
iPI1 jPJ1
ne diffèrent que, éventuellement, de l’élément n ` 1, et le seul cas à étudier est le cas où n ` 1
est dans l’un des Xi , i P I1 et dans aucun Xj , j P J2 . Soit alors un indice i1 P I1 tel que
n ` 1 P I1 , On peut alors encore une fois utiliser l’hypothèse de récurrence, mais cette fois à la
famille pXi qiPv1,n`2wzti1 u . Cela nous donne deux sous-ensembles I2 et J2 , non vides et disjoints,
tels que ď ď
Yi “ Yj .
iPI2 jPJ2
ď ď
Les ensembles Xi et Xj diffèrent alors au plus de l’élément n ` 1, et encore une fois, le
iPI2 jPJ2
seul cas à considérer est le cas n ` 1 est dans l’un des Xi , i P I2 , et dans aucun Xj , j P J2 (si
nécessaire, intervertir I2 et J2 ).
Définissons alors I3 “ I2 Y pJ1 zJ2 q et J3 “ J2 Y pI1 zI2 q (essayez de comprendre sur un schéma
à quoi ressemblent ces ensembles, et ce que peuvent valoir les unions prises sur ces ensembles).
Vérifions tout d’abord les hypothèses requises sur I3 et J3 :
— Puisque I2 Ă I3 , et I2 ‰ ∅, I3 est non vide. De même, J3 est non vide.
— On forme l’intersection :
puisque I1 X J1 “ ∅ et I2 X J2 “ ∅.
Par ailleurs,
ď ď ď
Yi “ Yi Y Yi
iPI3 iPI2 iPJ1 zJ2
ď ď
“ Yi Y Yi
jPJ2 iPJ1 zJ2
ď
“ Yi .
iPJ1 YJ2
De même,
ď ď ď
Yi “ Yi Y Yi
iPJ3 iPJ2 iPI1 zI2
ď ď
“ Yi Y Yi
iPI2 iPI1 zI2
ď
“ Yi
iPI1 YI2
ď ď
“ Yi Y Yi
iPI1 iPI2
ď ď
“ Yi Y Yi
iPJ1 iPJ2
ď
“ Yi
iPJ1 YJ2
29
Ainsi, on obtient ď ď
Yi “ Yi .
iPI3 iPJ3
D’un autre côté, lorsqu’on remet les Xi , on va maintenant avoir un n ` 1 des 2 côtés. En effet,
i2 P I2 , donc i2 P I3 . D’un autre côté, i1 P I1 , mais par construction de I2 et J2 , i1 R I2 . Ainsi,
i1 P I1 zI2 , donc i1 P J3 . On en déduit que
ď ď
n`1P Xi et n`1P Xi .
iPI3 iPJ3
Comme ces deux ensembles ne pouvaient différer que par cet élément,
ď ď
Xi “ Xi ,
iPI3 iPJ3
Dans les exercices qui suivent, on pourra admettre les résultats suivants afin de réduire l’aspect calcula-
toire :
‚ le TVI : si f est continue sur un intervalle I “ ra, bs, alors toute valeur comprise entre f paq et f pbq
est dans l’image de f .
‚ le théorème de compacité (ou théorème de la borne atteinte) : si f est une fonction continue sur
un intervalle fermé borné ra, bs, alors f est bornée et atteint ses bornes.
Corrigé de l’exercice 2.32 –
1. Supposons u surjective et v injective. Soit f et g dans F E tels que Φpf q “ Φpgq. Alors
f pupxqq “ gpupxqq.
v ˝ f ˝ upx1 q “ gpx1 q.
Soit x P E. Si x R Impuq, on définit f pxq comme on veut. Sinon, on peut écrire x “ upx1 q, pour
un certain x1 P E 1 . Puisque v est surjective, on dispose de y P F tel que vpyq “ gpx1 q. On pose
f pxq “ y, pour un tel choix de y. On vérifie sans peine qu’alors, v ˝ f ˝ u “ g.
Remarquez qu’on a utilisé l’axiome du choix pour définir f .
Cette construction ressemble un peu à celle de l’inverse à droite d’une surjection. Cela nous incite à
reprendre les deux démonstrations précédentes en se servant des caractérisations de l’injectivité et de la
surjectivité avec les inverses à gauche et à droite.
‚ Dans le premier cas, on suppose v injective et u surjective. On dispose donc d’un inverse à gauche
v 1 de v et d’un inverse à droite u1 de u. On pose Ψ : g ÞÑ v 1 ˝ g ˝ u1 . On a alors, pour f P F E :
Ψ ˝ Φpf q “ v 1 ˝ v ˝ f ˝ u ˝ u1 “ f,
et par conséquent, f “ g.
32
Montrons que Φ est injective. Soit pf1 , g1 q et pf2 , g2 q tels que Ψpf1 , g1 q “ Ψpf2 , g2 q “ h. On a alors
Ainsi, par définition d’un couple, pour tout pa, bq P A ˆ B, f1 paq “ f2 paq et g1 pbq “ g2 pbq. Si A et
B sont non vides, cette quantification sur les couples permet d’énumérer tous les a P A, et tous
les b P B (pour obtenir tous les a, il faut que B soit non vide). Ainsi, f1 “ f2 et g1 “ g2 , d’où
l’injectivité de Ψ. Si A ou B est vide (disons A), la propriété est en général fausse puisque dans ce
cas, C A est réduit à un singleton (une unique application vide), donc C A ˆ DB peut facilement
être mis en bijection avec DB . D’un autre côté, A ˆ B est vide, et donc pC ˆ DqAˆB est aussi un
singleton. Donc sauf si DB est lui même tout petit, on ne pourra pas trouver d’injection de DB
dans pC ˆ DqAˆB .
X X A “ pA1 Y B 1 q X A “ pA1 X Aq Y pB 1 X Aq “ A1 Y ∅ “ A1 ,
Corrigé de l’exercice 2.42 – Soit E un ensemble non vide, et A, B P PpEq. Soit f la fonction définie
par :
X YA“Y YA et X Y B “ Y Y B.
Alors,
X “ X Y ∅ “ X Y pA X Bq “ pX Y Aq X pX Y Bq “ pY Y Aq X pY Y Bq “ Y Y pA X Bq “ Y.
et de même
f p∅q “ p∅ Y A, ∅ Y Bq “ pA, Bq “ f pA X Bq.
Cela empêche l’injectivité de f .
1. Puisque g ˝ f est injective, f est injective. Puisque f ˝ g est surjective, f est surjective. Ainsi, f
est bijective, puis, en composant g ˝ f et f ˝ g par f ´1 à droite et à gauche, g est obtenu comme
composée de deux fonctions injectives d’une part, et de deux fonctions surjectives d’autre part.
Ainsi, g est bijective.
2. Quitte à faire une permutation circulaire des données, on peut supposer que h ˝ g ˝ f est surjective,
et g ˝ f ˝ h est injective (dans ces trois composées, il en existe une surjective suivie (cycliquement)
par une injective (sinon, on n’aurait que des injectives ou que des surjectives).
On déduit des hypothèses faites que h est surjective et injective, donc h est bijective. En composant
par h´1 , il vient alors que g ˝ f est surjective, et injective, donc g est surjective et f est injective.
Par ailleurs, f ˝ h ˝ g est soit injective (donc g injective) ou surjective (donc f surjective). Donc
soit f soit g est bijective, puis on obtient la bijectivité de g par composition par g ´1 .
3. On note pour tout i P v1, nw, Fi : Ai Ñ Ai obtenu en composant cycliquement les Ai , c’est-à-dire
Fi “ fi´1 ¨ ¨ ¨ ˝ f1 ˝ fn ˝ ¨ ¨ ¨ ˝ fi ; l’une ou l’autre des deux parties de cette expression pouvant
être dégénérée si i “ n ou i “ 1. On énonce alors la propriété Ppnq : « Pour toutes fi dans cette
situation (i P v1, nw), si les fonctions Fi (i P v1, w) sont toutes soit surjectives soit injectives, et que
l’une d’elle au moins est injective, et l’une d’elle est surjective, alors les fi sont toutes bijectives. ».
Les questions 1 et 2 montrent les propriétés Pp2q et Pp3q. Soit n ě 3, et supposons que Ppnq est vé-
rifié. Donnons-nous des ensembles A1 , . . . , An`1 et des fonctions f1 , f2 , . . . , fn`1 , dans la situation
décrite ci-dessus, ainsi que les fonctions F1 , . . . , Fn`1 correspondantes définies par composition cy-
clique, et vérifiant les propriétés idoines d’injectivité et surjectivité. Quitte à faire une permutation
circulaire des données, on peut supposer que Fn`1 n’est ni l’éventuelle unique fonction surjective,
ni l’unique injective. Ainsi, parmi les fonctions F1 , . . . Fn toutes sont injectives ou bijective, une au
moins est injective, et une surjective. Soit alors pour tout i P v1, n ´ 1w, gi “ fi , et gn “ fn`1 ˝ fn ,
et Gi les compositions cycliques associées à cette nouvelle famille. On voit assez facilement que
pour tout i P v1, nw, Gi “ Fi (on s’est contenté de court-circuiter le sommet An`1 ). Ainsi, les Gi
sont toutes injectives ou surjectives, l’une au moins est injective, une au moins est surjective. On
peut donc appliquer l’hypothèse de récurrence : les gi sont toutes bijectives, donc f1 , . . . fn´1 sont
bijectives, ainsi que fn`1 ˝ fn . Associé au fait que fn ˝ fn´1 ˝ ¨ ¨ ¨ ˝ f1 ˝ fn`1 est soit injective, soit
surjective, on obtient la bijectivité soit que fn soit de fn`1 , et on conclut comme en 3.
Ainsi, d’après le principe de récurrence, la propriété est vraie pour tout n ě 2.
y “ gpxq “ f phpxqq,
On a alors pour tout y, h ˝ f pyq “ hpf pyqq “ gpy 1 q, où y 1 est un antécédent de f pyq par f (par
nécessairement y). Mais comme on a f py 1 q “ f pyq, on a aussi gpy 1 q “ gpyq par hypothèse, donc
h ˝ pyq “ gpyq.
L’application h est unique si d’une part tout élément x de F est dans Impf q (donc f est
surjective), et si on n’a pas le choix de l’antécédent x de y (donc f est injective). Ainsi, h est
unique si et seulement si f est bijective.
Montrer qu’il existe une application h : F ÝÑ G telle que g “ h ˝ f si et seulement si : @x, y P
E, pf pxq “ f pyq ùñ gpxq “ gpyqq.
À quelle condition h est-elle unique ?
3
Sommes et produits
P pX `1q´P pXq “ appX `1q3 ´X 3 q`bppX `1q2 ´X 2 q`cpX `1´Xq “ 3aX 2 `3aX `a`2bX `b`c.
Ainsi, P pXq “ 16 p2X 3 ´ 3X 2 ` Xq “ 16 XpX ´ 1qp2X ´ 1q. On en déduit par télescopage que
n n
ÿ ÿ 1
k2 “ P pk ` 1q ´ P pkq “ P pn ` 1q ´ P p0q “ npn ` 1qp2n ` 1q .
k“1 k“1
6
1 1
Ainsi, P pXq “ 30 p6X 5 ´ 15X 4 ` 10X 3 ´ Xq “ 30 XpX ´ 1qp2X ´ 1qp3X 2 ´ 3X ´ 1q. On en déduit
par télescopage que
n n
ÿ ÿ 1
k3 “ P pk ` 1q ´ P pkq “ P pn ` 1q ´ P p0q “ npn ` 1qp2n ` 1qp3n2 ` 3n ` 1 .
k“1 k“1
30
Remarquez que npn ` 1q se met systématiquement en facteur. Il n’est pas difficile de prouver, en
utilisant la technique mise en place dans cet exercice, que cela reste vrai pour tout exposant. On
peut aussi remarquer que pour les exposants pairs, on a aussi un facteur p2n ` 1q. Là encore, c’est
une situation générale, mais c’est un peu plus compliqué à prouver.
n´1
Corrigé de l’exercice 3.5 – On écrit N “ ak 10k , où pour tout k, ak P v0, 9w. Alors
ř
k“0
n´1
ÿ
s“ ak ,
k“0
et
ÿ
t“ 10ak ` aℓ
1ďk‰ℓďn´1
n´1
ÿ n´1
ÿ n´1
ÿ
“ 10ak ` aℓ ´ 10ak ` ak
k“1 ℓ“1 k“1
n´1
ÿ n´1
ÿ
“ 10nak ` naℓ ´ 11s
k“1 ℓ“1
Évidemment, quand on se retrouve nez à nez avec un tel résultat, on se demande s’il n’y a pas une
explication logique. On peut se rendre compte que les valeurs des min se placent en équerre, ce qui peut
38
se voir comme une superposition de carrés de plus en plus petit, la valeur correspondant au nombre de
carrés recouvrant une case donnée. On somme ensuite par carrés. On peut tout-à-fait mener le calcul en
exploitant cette idée. En effet, décomposer un min sur les différents étages correspondant à l’empilement
de carré revient à écrire ce min comme comme de 1. L’indice de cette somme correspond à l’étage du
carré. On fait ensuite une interversion de sommes pour sommer par étage (i.e. on passe l’indice des étages
tout devant). Voici commet se mène alors le calcul :
n ÿ
ÿ n n minpi,jq
n ÿ
ÿ ÿ
minpi, jq “ 1
i“1 j“1 i“1 j“1 k“1
n ÿ
ÿ n n
ÿ
“ 1
k“1 i“k j“k
ÿn
“ pn ´ k ` 1q2
k“1
n
ÿ npn ` 1qp2n ` 1q
“ ℓ2 “
ℓ“1
6
avec le changement de variables ℓ “ n ` 1 ´ k.
1
Corrigé de l’exercice 3.8 – Soit n P N. La sommation des j posant problème, on intervertit les signes
, en espérant que ça se passe mieux.
ř
n ÿ n n ÿ j
ÿ i`j ÿ i`j
“
i“1 j“i
j j“1 i“1
j
n ˆ ˙
ÿ 1 jpj ` 1q
“ ` j2
j“1
j 2
n
ÿ 1
“ pj ` 1q ` j
j“1
2
3 n 1
“ npn ` 1q ` “ ¨ np3n ` 5q
4 2 4
ÿ n
n ÿ n ÿ
ÿ k n
ÿ
k“ k“ k 2 “ S2 pnq.
i“1 k“i k“1 i“1 k“1
Ainsi,
1 1 1
S2 pnq “ ¨ npn ` 1qp2n ` 1q ´ S2 pnq, donc: S2 pnq “ ¨ npn ` 1qp2n ` 1q .
4 2 6
2. On adapte ce raisonnement au calcul de la somme des cubes, en supposant les sommes des entiers
et des carrés connues. On note S3 pnq la somme des cubes jusqu’au rang n. Ainsi,
n ÿ n n ˆ ˙
ÿ
2
ÿ npn ` 1qp2n ` 1q ipi ´ 1qp2i ´ 1q
k “ ´
i“1 k“i i“1
6 6
n2 pn ` 1qp2n ` 1q 1 1 1
“ ´ S3 pnq ` npn ` 1qp2n ` 1q ´ npn ` 1q
6 3 12 12
1 1
“ ¨ npn ` 1qp4n2 ` 4q ´ S3 pnq
12 3
1 2 1
“ ¨ n pn ` 1q2 ´ S3 pnq.
3 3
D’un autre côté,
ÿ n
n ÿ n ÿ
ÿ k n
ÿ
k2 “ k2 “ k 3 “ S3 pnq.
i“1 k“i k“1 i“1 k“1
Ainsi,
1 2 1 1 2
S3 pnq “ ¨ n pn ` 1q2 ´ S3 pnq, donc: S3 pnq “ ¨ n pn ` 1q2 .
3 3 4
Mais quand n tend vers `8, xn`1 Ñ 0 et pn ` 1qxn`1 Ñ 0. En effet, cette deuxième limite est
triviale si x “ 0, et du ressort des croissances comparées sinon :
lnpn`1q
pn ` 1q|x|n`1 “ epn`1q lnp|x|q`lnpnq “ epn`1qplnp|x|q` n`1 q Ñ 0,
lnpn`1q
puisque n`1 Ñ 0 et lnp|x|q ă 0.
Ainsi, en égalisant les deux expressions obtenues, et en passant à la limite, on obtient l’existence
de la somme infinie et l’égalité des limites :
`8
ÿ 1
ixi´1 “ .
i“1
p1 ´ xq2
40
Ce résultat montre qu’on peut dériver terme à terme la série géométrique (i.e. en intervertissant
la dérivée et la somme infinie, ce qu’on ne peut pas faire de façon systématique en général). On
pourrait bien sûr aussi le démontrer en dérivant la somme partielle de la série géométrique et en
passant à la limite. Ou, comme vous le ferez l’année prochaine, en utilisant les règles de dérivation
des séries entières. Ou encore, comme on le fera en fin d’année, en faisant le « produit de Cauchy »
de la série xn par elle-même.
ř
Par un même argument qu’avant (croissances comparées entre polynômes et suites géométriques,
1
qui sont des exponentielles), en passant à la limite, on trouve . Ainsi, en égalisant les
p1 ´ xq3
limites des deux expressions, et en multipliant par 2 :
`8
ÿ 2
ipi ´ 1qxi´2 “ .
i“2
p1 ´ xq3
Ce résultat montre qu’on peut dériver deux fois terme à terme la série géométrique. Là encore, cela
peut se retrouver de diverses manières. On montrera notamment par produits de cauchy successifs
(ou l’année prochaine par dérivation de séries entières) que
`8
ÿ k!
ipi ´ 1q ¨ ¨ ¨ pi ´ k ` 1qxi´k “ ,
i“k
p1 ´ xqk`1
ce qui signifie qu’on peut dériver k fois terme à terme la série géométrique. Cette formule se réécrit
`8
ÿˆ ˙ `8
ÿ ˆj ` k˙
´pk`1q i i´k
p1 ´ xq “ x “ xj ,
i“k
k j“0
k
i1 ÿ npn ` 2k ´ 1q
3. Soit pour tout n P N˚ la propriété Ppkq : pour tout n P N˚ , “ .
1ďi1 﨨¨ďik ďn 2
i . . . in 2k
n
ÿ npn ` 1q
‚ L’initialisation pour k “ 0 est triviale (on obtient simplement i “ ). On peut
i“1
2
constater que les deux questions précédentes donnent les cas n “ 2 et n “ 3.
‚ Soit k ě 1 et supposons Ppkq. Alors :
n
ÿ i1 ÿ 1 ÿ i1
“ .
1ďi1 﨨¨ďik`1
i
ďn 2
¨ ¨ ¨ i k`1 i
i
“1 k`1 1ďi1 﨨¨ďik ďin`1
i2 ¨ ¨ ¨ ik
k`1
ÿ i1 npn ` 2k ´ 1q
“
1ďi1 﨨¨ďik
i ¨ ¨ ¨ in
ďn 2
2k
2. De même :
ÿ ÿ ÿ ÿ ÿ ÿ ÿ ÿ
|XXY | “ 1“ 1“ 1“ 2n´1 2n´1 “ n4n´1 .
pX,Y qPPpEq2 pX,Y qPPpEq xPX xPE pX,Y qPPpEq xPE pX 1 ,Y 1 qPPpEztxuq xPE
xPX, xPY
Ainsi : n żn żn
ÿ 1 1 1 1 1
Sn ´ S1 ď dt “ “ ´ 2 ď .
k“2 n´1
t3 1 t3 2 2n 2
Ainsi, Sn ď S1 ` 12 “ 23 . On en déduit que pSn q est majorée. Elle est clairement croissante
(c’est une somme de termes positifs). Donc elle est convergente dans R.
42
1
(b) On utilise une comparaison entre séries et intégrales (technique classique). La fonction x ÞÑ x3
est continue sur r1, `8r et décroissante. Ainsi, pour tout k P N˚ ,
1 1 1
@x P rk, k ` 1s, 3
ě 3 ě
k x pk ` 1q3
d’où, par positivité de l’intégrale,
ż k`1
1 dx 1
ě ě
k3 k x3 pk ` 1q3
On en déduit donc que pour tout k ě 2
żk ż k`1
dx 1 dx
3
ě 3
ě .
k´1 x k k x3
Soit n P N˚ , et N ě n. Alors, en sommant les inégalités précédentes pour k dans vn ` 1, N w,
et en utilisant la relation de Chasles :
żN N ż N `1
dx ÿ 1 dx
3
ě 3
ě 3
.
n x k“n`1
k n`1 x
Ainsi :
1 1 1 1
´ ě SN ´ Sn ě ´ .
2n2 2N 2 2pn ` 1q2 2pN ` 1q2
Les limites de ces trois termes existent lorsque N tend vers `8. Ainsi, d’après le théorème de
prolongement des inégalités, on obtient, pour tout n P N˚ :
1 1
ě ζp3q ´ Sn ě .
2n2 2pn ` 1q2
(c) ‚ D’après la question précédente, pour que ζp3q ´ Sn soit une valeur approchée à 10´8 , il
suffit que 2n1 2 ď 10´8 , ce qui équivaut à n ě ?12 104 , donc (ce réel n’étant pas entier par
? Q 4U
irationnalité de 2), n ě 10 ?
2
“ n0 .
‚ Réciproquement, si n ď n0 ´ 2, alors n ` 1 ď n0 ´ 1 ă ?1 104 , et donc
2
1
10´8 ă ď ζp3q ´ Sn .
2pn ` 1q2
Ainsi, Sn n’est pas une valeur approchée
Q 4 U de ζp3q.
‚ Par conséquent, en posant n0 “ 10 ?
2
, Sn0 approche ζp3q à 10´8 , mais pas Sn0 ´2 . En
revanche, il est dur de conclure pour Sn0 ´1 .
‚ Pour information, n0 “ 7072. Cela fait beaucoup de termes.
(d) Ainsi, il faut calculer la somme partielle au moins jusqu’au rang n0 . Comme on fait une erreur
d’arrondi de 10´11 sur chaque terme, au total, on est susceptible d’avoir fait une erreur d’arrondi
de
1 1 10
ε “ 10´11 ¨ ? ¨ 10´4 “ 10´7 ¨ ? “ 10´8 ¨ ? .
2 2 2
? ´8
Ainsi, comme 10 ą 2, l’erreur d’arrondi est supérieur à 10 , la précision souhaitée. Il est
donc impossible d’effectuer le calcul de la sorte, en étant sûr d’avoir une valeur à 10´8 .
2. Soit a, b et c trois réels. On a, pour tout n P N˚ :
a b c
` ` ` εn
npn ` 1qpn ` 2q npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3q npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q
apn ` 3qpn ` 4q ` bpn ` 4q ` c ` npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4qεn
“
npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q
an2 ` p7a ` bqn ` p12a ` 4b ` cq ` ε1n
“
npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q
an4 ` p7a ` bqn3 ` p12a ` 4b ` cqn2 ` n2 ε1n
“ ,
n3 pn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q
43
où ε1n “ npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4qεn , donc lim ε1n “ 0. Or, pour tout n P N˚ ,
nÑ`8
en posant ε1n “ 50 24
n ` n2 qui tend bien vers 0 lorsque n tend vers `8. Le systeme ci-dessus est
triangulaire, et se résout facilement en partant du haut. On trouve a “ 1, b “ 3 et c “ 11. Ainsi,
pour tout n P N˚ ,
1 1 3 11
“ ` ` ` εn ,
n3 npn ` 1qpn ` 2q npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3q npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q
ε1n 50n ` 24
εn “ “ 3 .
npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q n pn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q
puisqu’il s’agit d’une somme télescopique. Ainsi, lorsqu’on fait tendre N vers `8, on obtient :
`8
ÿ 1 1
“ .
n“1
npn ` 1qpn ` 2q 4
puisqu’il s’agit d’une somme télescopique. Ainsi, lorsqu’on fait tendre N vers `8, on obtient :
`8
ÿ 1 1
“ .
n“1
npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3q 3 ¨ ¨ ¨ 3!
puisqu’il s’agit d’une somme télescopique. Ainsi, lorsqu’on fait tendre N vers `8, on obtient :
`8
ÿ 1 1
“ .
n“1
npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q 4 ¨ ¨ ¨ 4!
řn
4. D’après les règles sur les limites et le calcul ci-dessous, k“1 εn admet une limite finie, les autres
sommes admettant une limite finie. On a alors :
`8
ÿ 1
ζp3q “
n“1
n3
`8 `8 `8 `8
ÿ 1 ÿ 3 ÿ 11 ÿ
“ ` ` ` εn
n“1
npn ` 1qpn ` 2q n“1 npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3q n“1 npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q n“1
`8
1 3 11 ÿ
“ ` ` ` εn .
2 ¨ 2! 3 ¨ 3! 4 ¨ 4! n“1
D’après l’expression de pεn qnPN˚ trouvée dans la question 3, pour tout k ą n, εk ą 0, donc
ζp3q ´ Tn ą 0.
N N
ÿ ÿ 50
De plus, pour tout k P N˚ , εk ă n506 , donc pour tout pn, N q P pN˚ q2 , n ă N , εk ď .
k“n`1 k“n`1
n6
1
Procédons par comparaison avec une intégrale. Puisque x ÞÑ x6 est continue et décroissante sur
r1, `8r, pour tout k ě 2, on a
żk
1 1 1 dx
@x P rk ´ 1, ks, 6 ď 6 donc: ď .
k x k6 k´1 x6
45
Soit i le nombre de BR qu’on tire à l’issue du ˆ k-ième˙ tirage. On doit positionner les BR
n´k
lors des n ´ k derniers tirages, ce qui laisse possibilités. Il reste enfin à choisir
i
les n ´ m ´ i BB qu’on tire lors de la totalité des tirages, ainsi que leur ordre, ce qui fait
An´m´i
b possibilités (par convention, c’est nul si n ´ m ´ i ą b, i.e. si onn doit tirer trop de
BB).
On obtient donc un nombre de tirages possibles égal à
minpr´m,n´kq ˆ ˙ˆ ˙
ÿ k´1 n´k
An´m´i
b .
i“0
m´1 i
On peut se dispenser de l’indicatrice 1mďr évoquée plus haut, car si m ą r, la somme est vide,
donc le résultat est nul.
3. (a) Le principe est le même en échangeant le rôle des BB et des BR : il faut donc ici choisir la
ˆ ˙
n k
position des BB (ou des BR) puis les BR avec leur ordre. Cela fait Ar possibilités.
k
(b) Encore une fois, c’est assez similaire au 2(b) en inversant le rôle des BR et BB. Ol faut juste
faire attention au fait que la symétire n’est pas complète, puisqu’on impose toujours une BR
au k-ième tirage. On choisit donc la position des BR, puis, suivant le nombre i de BR tirées,
leur position, et enfin les BR et leur ordre. On somme sur toutes les valeurds possibles de i.
On obtient donc :
minpr´m,n´kq ˆ ˙ˆ ˙
ÿ k´1 n´k
1n´m´iďb Am`i
r ,
i“0
m ´ 1 i
(b) On doit choisir la position des m ´ 1 BR tirées lors des k ´ 1 premiers tirages. Il faut ensuite
déterminer la position des BR tirées après le k-ième tirage, en nombre quelconque, à condition
de tirer en tout moins de r BR. Cela empêche de voir le choix de ces positions comme le choix
d’un sous-ensemble quelconque. Il faut donc encore une fois trier suivant le nombre de BR tirées
après le k-ième tirage. Si i est ce nombre, on doit positionner les i BR parmi les n ´ k tirages
restants. L’entier i doit rester inférieur à r ´ m pour avoir assez de BR, et bien sûr inférieur
à n ´ k (nombre de tirages restant à effectuer). De même, pour avoir assez de BB, n ´ m ´ i
doit être inférieur à b, donc i ě n ´ m ´ b. Le choix de ces positions détermine entièrement le
tirage. Ainsi, le nombre de tirages possibles est :
minpr´m,n´kq ˆ ˙ˆ ˙
ÿ k´1 n´k
.
m´1 i
i“maxp0,n´m´bq
Ainsi,
n´1 m ˆ ˙ m
ÿ ÿ k p ÿ
k “ pk ` 1qn ´ k n “ pm ` 1qn .
p“0 k“0
p k“0
Puisque n ą 0, et puisque tous les termes de cette somme sont strictement positifs, on en déduit
que 2n
` ˘
n , qui est l’un des termes de la somme, mais pas le seul, est strictement plus petit que la
somme totale. Ainsi ˆ ˙
2n
ă 4n .
n
Par ailleurs, pour tout k P v0, n ´ 1w,
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
2n 2n ´ k 2n 2n
“ ă ,
k`1 k`1 k k
2n ˆ ˙ 2n´1
ÿ ˆ2n˙ ˆ2n˙ 2n´1
ÿ ˆ2n˙ ˆ ˙
n
ÿ 2n 2n
4 “ “2` ď ` “ 2n .
k“0
k k“1
k n k“1
n n
Ainsi,
4n
ˆ ˙
2n
ě .
n 2n
les éventuels termes en plus dans la dernière somme étant nuls (convention sur les coefficients
binomiaux). Par identification des coefficients de degré n, on obtient donc :
ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ˆ ˙
p`q p q
“
n i“0
i n´i
On a alors :
n ˆ ˙ˆ ˙ n ˆ ˙ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ˆ ˙
ÿ p q`1 ÿ p q p q
“ ` (Pascal, possible car pq ` 1, n ´ kq ‰ p0, 0q)
k“0
k n´k k“0
k n´k k“0
k n´1´k
ˆ ˙ ˆ ˙
p`q p`q
“ ` (HR sur chaque somme)
n n´1
ˆ ˙
p`q`1
(Pascal).
n
‚ Le principe de récurrence permet de conclure.
“ 2n2n´1 2n “ n22n .
51
La deuxième nécessite un peu plus de travail. Pour commencer, on symétrise les deux moitiés de
somme afin de se ramener à une somme sur un triangle :
n ÿ n ˆ ˙ˆ ˙
ÿ n n
M ´m“ |k ´ ℓ|
k“0 ℓ“0
k ℓ
n k ˆ ˙ˆ ˙ ÿ n ÿ n ˆ ˙ˆ ˙
ÿ ÿ n n n n
“ pk ´ ℓq ` pℓ ´ kq
k“0 ℓ“0
k ℓ k“0 ℓ“k
k ℓ
n ÿ k ˆ ˙ˆ ˙ n n ˆ ˙ˆ ˙
ÿ n n ÿ ÿ n n
“ pk ´ ℓq ` pℓ ´ pn ´ kqq
k“0 ℓ“0
k ℓ k“0 ℓ“n´k
n´k ℓ
n ÿ k ˆ ˙ˆ ˙ n ÿ k ˆ ˙ˆ ˙
ÿ n n ÿ n n
“ pk ´ ℓq ` pk ´ ℓq
k“0 ℓ“0
k ℓ k“0 ℓ“0
n ´ k n ´ℓ
n ÿ k ˆ ˙ˆ ˙
ÿ n n
“2 pk ´ ℓq .
k“0 ℓ“0
k ℓ
On remarquera que l’indice ℓ “ k a été dupliqué (il apparaît dans les deux sommes lors du
découpage), mais ce n’est pas grave puisque le terme correspondant est nul. On a ensuite effectué
successivement les changements d’indice k 1 “ n ´ k et ℓ1 “ n ´ ℓ.
On continue par un changement d’indice j “ k ´ ℓ et une interversion de somme, pour se ramener
à la formule de Vandermonde, puis à la question 1 :
n ÿ k ˆ ˙ˆ ˙
ÿ n n
M ´m“2 j
k“0 j“0
k k´j
n n ˆ ˙ˆ ˙
ÿ ÿ n n
“2 j
j“0 k“j
k n´k`j
n ˆ ˙
ÿ 2n
“2 j
j“0
n`j
ˆ ˙
2n ´ 1
“ 2n .
n
Dans tout ce qui suit, il est supposé implicitement que tous les indices de sommation sont des
entiers positifs ou nuls. Nous omettrons donc de le préciser dans les notations, afin d’alléger un
peu les écritures.
La formule est donc bien vraie pour n “ 1. Ainsi, Pp1q est vérifiée.
Vérification de Pp2q : Soit x1 , x2 P R, et k P N. Remarquons que pour tout pi1 , i2 q tel que
i1 ` i2 “ k, ˆ ˙ ˆ ˙
k k! k! k
“ “ “ .
i1 , i2 i1 !i2 ! i1 !pk ´ i1 q! i1
Ainsi :
ˆ ˙ ˆ ˙ k ˆ ˙
ÿ k ÿ k i1 i2 ÿ k i1 k´i1
xi1 xi2 “ x1 x2 “ x1 x2 “ px1 ` x2 qk .
i1 `i2 “k
i1 , i2 1 2 i1 i “0
i 1
i1 Pv0,kw 1
i2 “k´i1
La dernière égalité provient de la formule du binôme (qu’on suppose connue). Ainsi, Pp2q est
vérifiée.
Soit maintenant n P N˚ tel que Ppnq soit vérifié, et soit x1 , . . . xn`1 des réels, et k un entier positif
ou nul. Alors, d’après l’hypothèse de récurrence appliqué aux n réels x1 , . . . , xn´1 et pxn ` xn`1 q,
ˆ ˙
ÿ k in´1
px1 ` ¨ ¨ ¨ ` xn`1 qk “ xi11 ¨ ¨ ¨ xn´1 pxn ` xn`1 qin .
i `¨¨¨`i “k
i 1 , . . . , i n´1 , i n
1 n
L’information in “ i1n ` i1n`1 n’étant plus pertinente (car in n’intervient plus dans la somme), on
peut s’en dispenser, d’où :
ˆ ˙
ÿ k in´1 i1n i1n`1
px1 ` ¨ ¨ ¨ ` xn`1 qk “ 1 1 xi11 ¨ ¨ ¨ xn´1 xn ` xn`1 ,
1 1
i1 , . . . , in´1 , in , in`1
i1 `¨¨¨`in´1 `in `in`1 “k
Nous avons donc montré que pour tout n P N˚ , Ppnq entraîne Ppn ` 1q.
Ainsi, comme Pp1q est vraie, d’après le principe de récurrence, Ppnq est vraie pour tout entier
n P N˚ .
2. Méthode 2 : par combinatoire. On commence par remarquer que dans le développement de px1 `
¨ ¨ ¨ ` xn qk , on retrouve des termes xi11 xi22 . . . xinn , obtenus en sortant de chaque parenthèse l’un des
termes xi . Comme il y a en tout k facteurs, on a de plus i1 ` ¨ ¨ ¨ ` in “ k.
Il s’agit donc de compter, pour pi1 , . . . , in q P Nn donné tel que i1 “ ¨ ¨ ¨` in “ k, combien de termes
xi11 xi22 . . . xinn on obtient dans le développement.
On peut remarquer que ce problème revient à un problème de dénombrement d’anagrammes. En
effet, en voyant x1 , . . . , xn comme n lettres d’un alphabet, et en ordonnant les différents facteurs
de la puissance de 1 à n, à chacun des termes du développement, on peut associer un mot, tel
que la i-ième lettre soit le terme xj extrait du i-ième facteur du produit. Par exemple, dans le
développement de pa ` bq2 , on aura :
pa ` bq2 “ a2 ` ab ` ba ` b2 .
Les quatres mots obtenus sont aa, ab, ba et bb. Un terme xi11 xi22 . . . xinn du développement est obtenu
à chaque fois que le mot correspondant est composé de i1 lettres x1 , i2 lettres x2 etc. Il s’agit donc
de compter le nombre d’anagrammes de mots constitués de ces lettres.
Le dénombrement des anagrammes est un grand classique. On peut le faire en commençant par
distinguer les lettres similaires entre elles. Ainsi, on a k! façons d’ordonner les lettres entre elles.
Mais il y a alors i1 ! façons d’ordonner les lettres x1 , i2 ! façons d’ordonner les lettres x2 etc. Ainsi,
on compte chaque anagramme i1 ! ¨ ¨ ¨ in ! fois. D’après le lemme du berger, on en déduit que le
k!
` k ˘
nombre d’anagrammes du type recherché est i1 !¨¨¨i n!
“ i1 ,...,in
.
On en déduit alors la formule du multinôme :
ˆ ˙
ÿ k
k
px1 ` ¨ ¨ ¨ ` xn q “ xi1 . . . xinn .
i1 `¨¨¨`in “k
i1 , . . . , in 1
Remarquez pour terminer que le problème du dénombrement des anagrammes est équivalent au
problème du dénombrement des partitions ordonnées pA1 , . . . , An q de v1, kw dont les parts sont
de taille imposée : |Aj | “ ij . En effet, si les positions des lettres dans le mot sont numérotées de
1 à k, la donnée d’un anagramme est déterminée par les positions des lettres x1 , définissant un
sous-ensemble A1 de v1, kw de cardinal i1 , les positions des lettres x2 , définissant un sous-ensemble
A2 de v1, kw de cardinal i2 , etc. Il est assez évident que pA1 , . . . , An q est alors une partition, et que
la construction ci-dessus est bijective de l’ensemble des anagrammes dans l’ensemble des partitions
ordonnées dont les parts ont le bon cardinal.
Cette remarque n’est pas anodine, puisque, tout comme le coefficient binomial nk est défini com-
` ˘
binatoirement de façon ensembliste, le coefficient multinomial est aussi souvent défini combina-
toirement, comme le nombre de partitions ordonnées à parts de taille imposée. On retrouve alors
facilement la formule par les factorielles en choisissant la première part, puis la deuxième (parmi
les éléments restant) etc, et en télescopant les factorielles qui interviennent dans les coefficients
binomiaux.
54
‚ Le cas p impair se traite exactement de la même manière, en conbstruisant cette fois une
bijection de E0 dans E1 zF . Le fait que F se trouve « de l’autre côté » change son signe.
D’où Pp0q.
˚ Hérédité. Soit n P N. Supposons que Ppnq est vrai. Alors, d’après la formule de Pascal, si
p‰0:
n`1
ÿˆ ÿ ˆn ´ k˙ˆk˙ n`1
˙ˆ ˙ n`1 ÿ ˆn ´ k ˙ˆk ˙
n`1´k k
“ `
k“0
p q k“0
p q k“0
p´1 q
n ˆ
ÿ n´k ˙ˆ ˙ n ˆ
ÿ n´k ˙ˆ ˙
k k
“ `
k“0
p q k“0
p´1 q
ˆ ˙ ˆ ˙
n`1 n`1
“ ` ,
p`q`1 p`q
ce cas, on obtient :
n`1
ÿˆ ˙ˆ ˙ n ˆ ˙ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ˆ ˙ ˆ ˙ˆ ˙
n`1´k k ÿ n´k k n´k k 0 n`1
“ ` `
k“0
p q k“0
0 q k“0
´1 q 0 q
ˆ ˙ ˆ ˙
n`1 n`1
“ `
q`1 q
ˆ ˙
n`2
“ .
q`1
n ˆ ˙ˆ ˙ ˆ ˙
ÿ n´k k n`1
@pn, p, qq P N3 , “
k“0
p q p`q`1
Par conséquent, Pp0q est vraie, et pour tout n dans N, Ppnq entraîne Ppn ` 1q. D’après le
principe de récurrence, Ppnq est vraie pour tout n dans N.
‚ Méthode 2 : Combinatoire
On compte les sous-ensembles à p ` q ` 1 éléments de v1, n ` 1w.
` n`1 ˘
˚ Un dénombrement direct amène p`q`1 sous-ensembles de ce type.
˚ On trie suivant la valeur du q ` 1-ième élément. Cet élément peut valoir de 1 à n ` 1
(même si certaines configurations sont impossibles car ne laissent pas le place de mettre
q éléments avant ou p éléments après, ce qui se traduira par la nullité de certains coeffi-
cients binomiaux). Si le q ` 1-ième élément est k ` 1, pour k P v0, nw, il faut choisir les
q premiers élémernts dans v1, kw et les p derniers dans vk ` 2, n ` 1w. On a donc kq n´k
` ˘` ˘
p
choix possibles. En sommant sur toutes les valeurs possibles de k, et en égalisant avec le
dénombrement direct, on obtient donc
ˆ ˙ n ˆ ˙ˆ ˙
n`1 ÿ n´k k
“ .
p`q`1 k“0
p q
56
2. ‚ Méthode 1 : algébrique
D’après la formule du binôme appliquée à p1 ` 1qn :
n ˆ ˙
n
ÿ n
2 “ .
k“0
k
On peut bien sûr aussi obtenir cette égalité combinatoirement : il s’agit de trier les sous-
ensembles de v1, nw suivant leur cardinal.
On obtient alors :
n ˆ ˙ n ÿ k ˆ ˙ˆ ˙
ÿ 2n ´ k ÿ k 2n ´ k
2k “
k“0
n k“0 i“0
i n
n ÿ n ˆ ˙ˆ ˙
ÿ k 2n ´ k
“
i“0 k“i
i n
n ÿ 2n ˆ ˙ˆ ˙
ÿ k 2n ´ k
“ ,
i“0 k“0
i n
les termes ajoutés étant nuls. On reconnaît alors la formule de la question 1, ce qui amène :
n ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙
ÿ 2n ´ k 2n ` 1 2n ` 1 2n ` 1
2k “ “ “ ,
k“0
n i“0
n`i`1 j“0
2n ` 1 ´ j j“0
j
n ˆ ˙
ÿ
k 2n ´ k
Ainsi, 2 “ 22n .
k“0
n
‚ Méthode 2 : combinatoire
On compte le nombre de sous-ensembles à au moins n ` 1 éléments de v1, 2n ` 1w.
On les trie suivant la valeur de leur n ` 1-ième élément, valeur comprise entre n ` 1 et 2n ` 1.
Une telle valeur s’écrit 2n ` 1 ´ k, pour k P v0, nw. Soit k P v0, nw. Un sous-ensemble d’au moins
n ` 1 éléments de v1, 2n ` 1w dont le n ` 1-ième élément est égal à 2n ` 1 ´ k est entièrement
déterminé par :
˚ la donnée de 2n ` 1 ´ k
˚ le choix des n premiers éléments dans v1, 2n ´ kw (au nombre de 2n´k
` ˘
n
˚ le choix des autres éléments, supérieurs à 2n ` 1 ´ k, et en nombre quelconque, donc le
choix d’un sous-ensemble de v2n ` 2 ´ k, 2n ` 1w, dont le cardinal est k. Il y a donc 2k tels
sous-ensembles.
On en déduit que le nombre de sous-ensembles de cardinal au moins n ` 1 de v1, 2n ` 1w dont
le n ` 1-ième terme est égal à 2n ` 1 ´ k est exactement égal à 2n´k
` ˘ k
n 2 . En sommant toutes
les possibilités, on
˙ obtient donc un nombre de sous-ensembles d’au moins n ` 1 éléments égal
n ˆ
k 2n ´ k
ÿ
à 2
k“0
n
Par ailleurs, le passage au complémentaire nous montre qu’il y a autant de sous-ensembles de
v1, 2n ` 1w d’au moins n ` 1 éléments que de sous-ensembles d’au plus n éléments. Comme le
nombre total de sous-ensembles est 22n`1 , on n’en a ici que la moitié :
n ˆ ˙
k 2n ´ k
ÿ
2 “ 22n .
k“0
n
57
3. Fait ci-dessus.
‚ Hérédité : Soit m P N˚ tel que Ppm ´ 1q est vérifié. Montrons que Ppmq est vraie.
Pour n “ 0, la formule est triviale : la somme contient un unique terme nul, à cause du second
coefficieznt binomial.
Soit n P N˚ . Alors :
n ˆ ˙ˆ ˙ n ˆ ˙ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ˆ ˙
k n k k n´1 k k n´1 k
ÿ ÿ
p´1q “ p´1q ` p´1q
k“0
k m k“0
k m k“0
k ´ 1 m
d’après la formule de Pascal, valide car pn, kq ‰ p0, 0q
n´1 ˆ ˙ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ˆ ˙
k n´1 k k n´1 k
ÿ
“ p´1q ` p´1q
k“0
k m k“1
k ´ 1 m
(les terme supprimés dans les sommes sont nuls)
n´1 ˆ ˙ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ˆ ˙
ÿ n´1 k n´1 k´1 n´1 k´1
“ p´1qk ` p´1qk ` p´1qk
k“0
k m k“1
k´1 m k“1
k´1 m´1
encore d’après la formule de Pascal
n´1 ˆ ˙ˆ ˙ n´1 ˆ ˙ˆ ˙ n´1 ˆ ˙ˆ ˙
ÿ n´1 k ÿ n´1 k ÿ n´1 k
“ p´1qk ´ p´1qk ´ p´1qk
k“0
k m k“0
k m k“0
k m´1
(changement d’indice)
n´1 ˆ ˙ˆ ˙
ÿ n´1 k
“´ p´1qk
k“0
k m´1
(simplification des sommes)
En effet, cette formule a été montrée de façon plus générale dans un exercice antérieur. On
58
‚ Le cardinal de Ek est nk m
` ˘` k ˘
, correspondant au choix de S de cardinal k, puis de T un sous-
ensemble de cardinal m de S.
‚ Soit pS, T q P E. On suppose que T ‰ v1, nw (ce qui est le cas dès lors que m ă n). Ainsi on
peut définir x “ minpv1, nw zT , et
ΦpS, T q “ pS∆txu, T q.
Comme T n’est pas modifié par Φ, la valeur de minpv1, nw zT q n’est pas modifiée non plus, et
réciproques l’une de l’autre, donc bijectives. On en déduit que |Epair | “ |Eimpair |, donc
ÿ ˆn˙ˆ k ˙ ÿ ˆn˙ˆ k ˙
“ .
k m k m
kPv0,nw kPv0,nw
k pair k impair
n ˆ ˙ˆ ˙
ÿ nk k
p´1q “ 0.
k“0
k m
‚ D’un autre côté, on peut les trier suivant le nombre d’éléments qu’ils ont dans chaque ensemble.
p
Plus précisément, pour pj1 , . . . , jp q tel que jk “ q, on note
ř
k“1
Ainsi, ě
Pq pIq “ Ej1 ,...,jq ,
j1 `¨¨¨`jp “q
d’où ˆ ˙
n ÿ
“ |Ej1 ,...,jq |,
q j 1 `¨¨¨`jp “q
Par ailleurs, ˆun ˙élément de Ej1 ,...,jq est déterminé par le choix d’un sous-ensemble à j1 élément
ˆ ˙
a1 a2
de I1 (donc possibilités), puis le choix d’un sous-ensemble à j2 élément de I2 (donc
j1 j2
possibilités), etc. Ainsi, ˆ ˙ ˆ ˙
a1 ap
|Ej1 ,...,jq | “ ¨¨¨ .
j1 jp
On en déduit la formule attendue :
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
ÿ a1 ap a1 ` ¨ ¨ ¨ ` ap
¨¨¨ “ .
j1 `¨¨¨`jp “q
j1 jp q
60
On peut bien sûr rédiger en disant, par exemple, qu’on constitue un bouquet de q fleurs parmi un
ensemble de fleurs constitué de a1 fleurs de type 1, a2 fleurs de type 2 etc, et qu’on trie les bouquets
suivant leur composition (i.e. nombre de fleurs de chaque type). Je précise que cette interprétation est
valide, contrairement à toute interprétation portant sur des armées constituées d’unités de différents
types. Surtout en la période actuelle (octobre 2023).
On peut bien sûr aussi démontrer la formule voulue par récurrence sur p, en utilisant la formule de
Vandermonde pour prouver l’hérédité. Ou à l’aide de la formule du binôme, comme on l’avait fait pour
la formule de Vandermonde simple.
Corrigé de l’exercice 4.24 – Il y a deux antécédents de plus que d’image. Chaque image doit avoir
un antécédent. En en choisissant un pour chaque image, on obtient une correspondance 1 à 1 entre un
sous-ensemble à n éléments de la source et la destination. Il reste alors 2 éléments dans la source qu’on
peut envoyer sur les éléments qu’on veut. Les surjections recherchées se divisent alors en deux catégories :
‚ Soit les deux éléments sont envoyés sur la même image (qui avait déjà un antécédent), donc il
existe un élément de v1, nw ayant 3 antécédents, tous les autres éléments n’en ayant qu’un. Pour
construire une telle surjection :
˚ on choisit le point ayant 3 antécédents, de n façons possibles ;
˚ on choisit ces 3 antécédents dans l’ensemble source de cardinal n ` 2, ce qui laisse n`2
` ˘
3 choix ;
˚ on choisit une correspondance 1 à 1 pour les n ´ 1 autres éléments, ce qui se fait de pn ´ 1q!
façons. ˆ ˙
n`2 pn ` 2q!
Ainsi, le nombre de surjections de ce type est n ¨ pn ´ 1q! ¨ “ ¨ n.
3 6
‚ Soit les deux éléments sont envoyés sur deux images différentes (pour chacune desquelles on avait
déjà un antécédent). Ainsi, il existe deux points de v1, nw ayant chacun deux antécédents. Les n ´ 2
autres éléments ont chacun 1 antécédent. Pour construire une telle surjection :
˚ on choisit les deux points ayant 2 antécédents, de n2 façons possibles ;
` ˘
˚ on choisit une correspondance 1 à 1 pour les n ´ 2 autres éléments, ce qui se fait de pn ´ 2q!
façons.
ˆ ˙2 ˆ ˙
n n`2 pn ` 2q!
Ainsi, le nombre de surjections de ce type est ¨ pn ´ 2q! ¨ “ ¨ npn ´ 1q.
2 2 8
np3n ` 1q
En faisant la somme, on obtient ¨ pn ` 2q!.
24
Corrigé de l’exercice 4.27 – On admet que toute permutation de v1, nw s’écrit comme produit de
permutations cycliques à supports formant une partition de v1, nw. Dans cette description, les points fixes
sont eux-même des cycles (constitués d’un seul élément). Cela dit, puisqu’on traite de dérangements,
cette situation n’intervient pas ici.
Si vous n’êtes pas familier de la décomposition en cycles d’une permutation, laissez cet exercice de côté
pour le moment. Vous pourrez y revenir après avoir un peu plus de bagages sur les permutations (ce sera
vu en cours d’année).
On trie alors les dérangements σ de Dn`1 suivant que n ` 1 est dans un cycle de taille 2, ou dans un
cycle plus grand.
‚ S’il est dans un cycle de taille 2 (donc s’il est échangé avec un élément k P v1, nw), alors σ laisse
stable v1, n ` 1w ztk, n`1u, et définit par restriction-corestriction un dérangement de cet ensemble.
Réciproquement, tout dérangement de cet ensemble peut être complété en un dérangement de
v1, n ` 1w, en ajoutant l’échange de k et n ` 1.
Un tel dérangement est donc entièrement déterminé par le choix de l’entier k et d’un dérangement
d’un ensemble à n ´ 1 éléments. Il y en a donc nDn´1 .
‚ Si n ` 1 est dans un cycle de longueur plus importante, on peut l’enlever de ce cycle. Ainsi, cela
définit un dérangement de v1, nw (tous les cycles sont encore de longueur au moins 2, puisque
61
le cycle auquel on a enlevé un élément était de longueur au moins 3). Réciproquement, étant
donné un dérangement τ de v1, nw, ce dérangement est l’image par la construction précédente de
tout dérangement de v1, n ` 1w obtenu en insérant l’élément n ` 1 dans un cycle de τ . Le cycle,
mais aussi la position dans le cycle, comptent pour faire ce dénombrement. Pour déterminer les
2 d’un coup, on peut simplement remarquer que la position d’insertion de l’élément n ` 1 est
entièrement déterminé, et de façon non redondante, par l’élément qui le suit dans le cycle, qui
peut être n’importe quel entier de v1, nw (autrement dit, on choisit un k P v1, nw, et on insère n ` 1
dans le même cycle que k, jusqte avant k). Chaque dérangement de Dn a donc n antécédents. On
a donc nDn dérangements de v1, n ` 1w telles que n ` 1 soit dans un cycle de longueur au moins 3.
Corrigé de l’exercice 4.29 –
‚ Il y a autant de chemins monotones de p0, 0q à pa, bq que de façon d’ordonner les pas vers le haut
et les pas à droite, donc que de façons de placer les pas à droites dans la succession des pas. Or,
il y a a ` b pas à faire, dont a pas à droite. Il y a donc autant de chemins monotones que de
sous-ensembles de v1, a ` bw à b éléments,
ˆ ˙ correspondant aux numéros des pas à droites dans la
a`b
succession des pas. Il y en a donc .
a
‚ Soit C un chemin monotone non colorié de p0, 0q à pa, bq. Pour chacun des a pas vers la droite,
on a le choix entre x couleurs, d’où un choix entre xa coloriages différents des pas à droite, et de
même, on a un choix de y b coloriages différents pour les pas montants. Ainsi, à chaque chemin
monotone non colorié correspondent xa y b chemins coloriés.
Ainsi le nombre de chemins coloriés de p0, 0q à pa, bq est a`b
` ˘ a b
a x y .
‚ Soit E l’ensemble des chemins coloriés de longueur n.
Chaque pas est choisi dans un ensemble de x ` y pas : x pas vers la droite, de différentes couleurs,
et y pas vers le haut, de différentes couleurs. Ainsi, ayant n pas, et pour chacun un choix de x ` y,
l’ensemble E est de cardinal px ` yqn .
Soit pour tout a P v0, nw Ea le sous-ensemble de E des chemins contenant a pas vers la droite. Il
contiennent alors n ´ a pas vers la gauche. Ainsi, Ea est l’ensemble des chemins monotones coloriés
aboutissant en pa, n ´ aq. De manière évidente, pE0 , E1 , . . . , En q est une partition de E, donc
n n ˆ ˙
ÿ ÿ a a n´a
px ` yqn “ |E| “ |Ea | “ x y ,
a“0 a“0
n
d’après la quesion 2.
étaient strictement au-dessus de l’axe, ils restent au-dessus de l’axe après avoir été rabaissés. Ainsi,
cela définit un chemin Ψpcq de Dn .
On remarque que le premier retour à l’origine correspond à une rampe (forcément impaire) de d.
En lui retirant le dernier par descendant, on obtient donc ainsi une rampe (paire), éventuellement
vide (dans le cas où la rampe impaire était de longueur 1, ce qui n’est possible que dans le cas où
les deux premiers pas sont hb). Puisque toutes les rampes situées au-delà étaient aussi rampes de
d, elles sont impaires. Ainsi, la rampe ainsi obtenue est la dernière rampe paire de Ψpdq (y compris
dans le cas un peu spécial où ce chemin n’a pas de rampe paire, i.e. la dernière rampe paire est la
rampe vide initiale).
‚ Les deux remarques faites à la fin de chacune des deux constructions nous assurent que Φ et Ψ
sont réciproques l’une de l’autre, donc bijectives .
n
ÿ
On a bien la relation : Fk “ Fn`2 ´ 1 .
k“0
On retrouve très facilement cette relation par récurrence, ou par télescopage, en écrivant Fk “
Fk`2 ´ Fk`1 .
(b) On trie cette fois un pavage de v1, 2nw suivant la position du dernier carré. Comme plus haut,
il faut considérer pour cela les pavages ayant au moins un carré, et enlever l’unique pavage
constitué de dominos (il en existe un puisqu’on a un nombre pair de cases à paver). On a donc
F2n`1 ´ 1 pavages à trier.
Le dernier carré étant suivi de dominos, il doit laisser un nombre pair de cases derrière lui, et
donc se placer en une position paire (ainsi, les dominos qui suivent se positionnent en impair-
pair, et le dernier qu’on peut placer est bien 2n ´ 1-2n). Notons 2k la position de ce dernier
carré, k pouvant varier de 1 à n. La position du carré détermine le pavage à partir de la case
2k (un carré suivi de dominos) et est donc entièrement déterminé par la donnée d’un pavage
63
n
ÿ
F2n`1 ´ 1 “ F2k .
k“1
Encore une fois, on obtient un démonstration rapide par récurrence, ou par telescopage, en
écrivant cette fois F2k “ F2k`1 ´ F2k´1 .
(c) On considère cette fois le choix de deux pavages, l’un de n ´ 1 cases, l’autre de n cases. On peut
mettre ces pavages en ligne, l’un en dessous de l’autre, de sorte à avoir un rectangle à 2 lignes
et n ´ 1 colonnes, auquel on a rajouté une case à la fin de la deuxième ligne. On peut considérer
cette configuration comme une double-barre de chocolat, qu’on essaie ensuite de casser ; mais
pour la casser, il faut casser entre deux pièces (carrés ou dominos), on ne peut pas la casser au
milieu d’un domino. Et il faut la casser au même endroit sur la rangée du bas et la rangée du
haut. Lu but est de manger la partie de gauche. Comme on est gourmand, on la choisit la plus
grande possible : on cassera à la dernière coupure possible.
De façon un peu plus formelle, on va appeler coupure des pavages A et B de v1, n ´ 1w et v1, nw
un entier m P v1, n ´ 1w tel qu’il n’y ait pas de domino à cheval sur les cases m ´ 1 et m dans
le pavage A, ni dans le pavage B (les deux conditions doivent être réunies simultanément, on
peut alors couper juste avant m). Remarquez que la condition est automatiquement vérifiée
pour le pavage A lorsque m “ n (la case n ` 1 n’étant pas dans le pavage). En revanche, par
définition, on ne coupe pas à l’issue desdeux pavages. Mais on est assuré de l’existence d’au
moins une coupure (en position 1) Ainsi, l’ensemble des coupures est non vide, et majoré (par
n). D’après la propriété fondamentale de N, il existe une coupure maximale, qu’on note k.
On trie les paires pA, Bq de pavages suivant la valeur k de leur coupure maximale, pouvant
varier de 1 à n :
‚ Ces paires sont déterminées dans un premier temps par le choix de deux pavages de v1, k ´ 1w
(segments initiaux de A et B, se coupant tous deux après la case k) : il y a Fk2 choix possibles
‚ Les deux pièces suivantes dans le pavage de A et de B sont différentes (sinon il y a une
coupure à l’issue de ces pièces) : il y a un carré et un domino, créant un décalage de 1
entre les deux barres. La barre la plus courte doit continuer par un domino (sinon on crée
une coupure) : elle dépasse alors l’autre de 1, qui doit aussi continuer par un domino pour
la même raison, et ainsi de suite : ainsi, à l’issue de la coupure, les deux pavages sont
constituées uniquement de dominos, à part un carré situé juste après la coupure dans l’un
des deux pavages, afin de créer un décalage. Le nombre de cases restantes n’étant pas de
même parité dans les deux barres (vu leurs longueurs), on n’a pas le choix de la barre que
l’on décale d’un carré : c’est nécessairement celle où il reste un nombre impaire de cases
après la coupure.
Ainsi, le choix de la position de la dernière coupure détermine entièrement la fin du pavage
au-delà de la coupure.
‚ Il y a donc précisément Fk2 paires pA, Bq de pavages de v1, n ´ 1w et v1, nw dont la dernière
coupure est k.
‚ Comme il y a en tout Fn Fn`1 paires de pavages, le tri effectué et le dénombrement décrit
nous assure bien que :
n
ÿ
Fn Fn`1 “ Fk2 .
k“1
La encore, une démonstration par récurrence est assez facile. On peut aussi télescoper, en
remarquant que Fk2 “ Fk pFk`1 ´ Fk´1 q.
(d) On considère les pavages de v1, 2n ´ 1w : il y en a F2n . On les trie suivant qu’il y a ou non un
domino recouvrant les cases n et n ` 1.
64
‚ Les pavages tels qu’un domino recouvre les cases n et n ` 1 sont entièrement déterminés
par un pavage des n ´ 1 premières cases (avant le domino) et un pavage des n ´ 2 dernières
cases (après le domino) : il y en a Fn Fn´1 .
‚ Les pavages sans un domino en ces positions se cassent entre n et n` 1 : ils sont entièrement
déterminés par un pavage des n premières cases, et un pavage des n´1 dernières cases (après
la coupure) : il y en a Fn`1 Fn .
‚ Ainsi, F2n “ Fn Fn´1 ` Fn´1 Fn “ Fn pFn`1 ` Fn´1 q.
La formule est ici un peu plus délicate à démontrer par récurrence ; elle peut se montrer
conjointement à la formule de la question
˜ suivante
¸ (exercice classique). On peut aussi la trouver
Fn
matriciellement, en écrivant Un “ , et en écrivant Un`1 “ AUn , avec A “ matdd1101.
Fn`1
En écrivant Un “ An U0 et Un`1 “ An U1 , on détermine facilement An en fonction des nombres
de Fibonacci Fn , Fn`1 et Fn´1 . On écrit alors U2n “ An Un et ça donne le résultat voulu. Cela
a l’avantage de marcher aussi pour la question suivante (de façon indépendante), ainsi que celle
d’après, en considérant pAn q2 .
(e) Même principe avec les pavages de v1, 2nw, en considérant l’existence ou non d’un domino
couvrant les cases n et n ` 1 (laissant alors n cases de chaque côté si non, et n ´ 1 cases de
chaque côté si oui) : on a bien F2n`1 “ Fn`1
2
` Fn2 .
(f) C’est encore la même idée, en considérant des pavages de v1, 3n ` 2w, et l’existence de dominos
sur les cases n et n ` 1 et sur les cases 2n ` 1 et 2n ` 2. Il y a 4 cas possibles :
‚ NON - NON (aucun domino en ces positions) : il y a 3 zones à paver indépendamment :
v1, nw, vn ` 1, 2n ` 1w, v2n ` 2, 3n ` 2w. Elles ont tailles respectives n, n ` 1 et n ` 1. Il y
a donc Fn`1 Fn`22
pavages possibles ;
‚ NON - OUI (pas de domino sur la première position, un sur la deuxième) : il y a 3 zones
à paver indépendamment : v1, nw, vn ` 1, 2nw, v2n ` 3, 3n ` 2w. Elles ont tailles respectives
n, n et n. Il y a donc Fn`1
3
pavages possibles ;
‚ OUI - NON (un domino sur la première position, pas sur la deuxième) : il y a 3 zones à paver
indépendamment : v1, n ´ 1w, vn ` 2, 2n ` 1w, v2n ` 2, 3n ` 2w. Elles ont tailles respectives
n ´ 1, n et n ` 1. Il y a donc Fn Fn`1 Fn`2 pavages possibles ;
‚ OUI - OUI (un domino sur la première position, et sur la deuxième) : il y a 3 zones à paver
indépendamment : v1, n ´ 1w, vn ` 2, 2nw, v2n ` 3, 3n ` 2w. Elles ont tailles respectives n´1,
n ´ 1 et n. Il y a donc Fn2 Fn`1 pavages possibles ;
On arrive bien à la formule attendue :
2 3
F3n`3 “ Fn`2 Fn`1 ` Fn`1 ` Fn`2 Fn`1 Fn ` Fn`1 Fn2 .
La démonstration par récurrence est possible (en devinant des formules similaires pour F3n`1
et F3n`2 et en montrant les 3 formules simultanément), mais extrêmement délicate, surtout si
on ne connaît pas ces initialement ces formules. La méthode matricielle est plus directe. Mais
la méthode combinatoire montre ici toute sa force par sa simplicité.
(g) On considère les couples pA, Bq de pavages de v1, n ´ 1w. Comme dans la question (c), on les
pose l’un sous-l’autre, mais en les décalant (celui du bas décalé vers la droite). On cherche
ensuite la première coupure. La seule configuration sans coupure est la suivante : la barre
du haut commence par un domino (sinon on a une coupure dès le début), donc elle du bas
65
aussi (sinon coupure) etc. : la configuration est la même que pour terminer les pavages dans la
question (c). Ainsi, les deux pavages sont constitués uniquement de dominos, ce qui nécessite
n ´ 1 pair. On va donc faire une disjonction de cas suivant la parité de n.
‚ Si n est impair, on compte les paires pA, Bq de pavages de v1, n ´ 1w, à l’exception de la
paire constituée uniquement de dominos. Il y en a Fn2 ´ 1. On coupe à la première coupure
(si la première coupure est k, on coupe avant k). On échange alors les deux queues du
pavage : la fin du pavage du haut devient la fin du pavage du bas et vice-versa. Comme
le pavage du bas a été décalé vers la droite, on obtient ainsi un pavage de longueur n en
haut et un pavage de longueur n ´ 2 en bas. Réciproquement, on procède de même : étant
donnés deux pavages de longueur n et n ´ 2, on les superpose en décalant de 1 vers la droite
celui de longueur n ´ 2. De même que plus haut, la seule possibilité pour qu’il n’y ait pas
de coupure est que les deux pavages soient constitués uniquement de dominos, mais ici, ce
n’est pas possible car n et n ´ 2 sont impairs. Ainsi, il existe une première coupure, et on
peut échanger les queues à partir de cette coupure.
Les deux constructions sont réciproques l’une de l’autre : en effet, en echangeant les queues,
on ne change pas la position de la première coupure, et la composition des deux constructions
(dans un sens ou dans l’autre) consiste à échanger deux fois de suite les deux queues. Ainsi,
il y a autant de couples de pavages de v1, n ´ 1w non constitués uniquement de dominos,
que de coupes de pavages, l’un de v1, n ´ 2w, l’autre de v1, nw.
On a bien la relation :
Fn2 ´ 1 “ Fn´1 Fn`1 .
‚ si n est pair, on procède de même, mais maintenant il ne peut pas y avoir de pavage constitué
uniquement de domino parmi les paires de pavages de v1, n ´ 1w, alors qu’il peut y en avoir
un (et un seul) parmi les couples formés d’un pavage de v1, n ´ 2w et d’un pavage v1, nw. Il
faut enlever ce pavage dans la partie de droite de l’expression, et le raisonnement est alors
exactement le même :
Fn2 “ Fn´1 Fn`1 ´ 1.
Ainsi, en faisant le tri sur toutes les valeurs de k possibles, on obtient bien :
p ˆ ˙
ÿ p
Fn`2p “ Fn`k .
k“0
k
(i) On compte les pavages de v1, 2n ` 1w. Ces pavages contiennent un nombre impair de carrés.
On trie suivant le nombre de dominos avant et après le carré du milieu (par exemple, s’il y a 7
carrés, on trie suivant le nombre de dominos avant le quatrième carré). Le nombre i représente
le nombre de dominos avant le carré du milieu, le nombre j le nombre de dominos après le carré
du milieu. On a donc i ` j dominos en tout, couvrant un total de 2pi ` jq cases. Le nombre de
cases étant 2n ` 1, i ` j ne peut pas excéder n. Pour un couple pi, jq tel que i ` j “ n, il reste
alors 2n ` 1 ´ 2pi ` jq carrés, soit n ´ pi ` jq avant le carré du milieu, et n ´ pi`q après. Ainsi,
les pavages tels qu’on ait i dominos avant et j dominos après le carré du milieu sont déterminés
‚ par la position des i premiers dominos parmi l’ensemble des i dominos et n ´ pi ` jq carrés
placés avant le carré du milieu,
ˆ donc
˙ parmi les n ´ j premières pièces (les positionnements
n´j
possibles sont en nombre ),
i
‚ et par la position des j derniers dominos parmi les j ` n ´ pi ` jq “ ˆ n ´ i˙pièces placées
n´i
après le carré central (les positionnements possibles sont en nombre )
ˆ ˙ˆ ˙ j
n´j n´i
Il y a donc pavages possédant i dominos avant le carré central et j dominos
i j
après. Les couples pi, jq possibles sont tous les couples pi, jq tels que i ` j ď n, donc i P v0, nw,
puis et j P v0, n ´ iw. On obtient donc bien la relation :
ÿn n´i
ÿ ˆn ´ i˙ˆn ´ j ˙
F2n`2 “ .
i“0 j“0
j i
Une démonstration purement algébrique, par récurrence, reste possible, mais n’est pas évidente
à mener.
5
Relations
Corrigé de l’exercice 5.3 – Soit R et S deux relations sur E. On rappelle que S ˝ R est la relation
définie par :
@px, zq P E 2 , xpS ˝ Rqz ðñ Dy P E, pxRyq ^ pySzq.
1. Supposons que R et S sont reflexives. Alors, étant donné x P E, il existe y P E, par exemple y “ x,
tel que xRy et ySx. Ainsi, xpS ˝ Rqx. Donc S ˝ R est reflexive.
2. (a) Supposons que R et S sont symétriques, et S ˝ R “ R ˝ S. Soit alors px, yq P E 2 tel que
xpS ˝ Rqy. On a alors l’existence de z tel que xRz et zSy. Par symétrie de R et S, on a
alors ySz et zRx, donc ypR ˝ Sqx, donc, d’après l’hypothèse fait, ypS ˝ Rqx. Ainsi, S ˝ R est
symétrique.
(b) On définit R et S sur t0, 1u par l’unique relation 1R1 pour R (clairement symétrique), et 1S2
et 2S1 (clairement symétrique aussi). Alors T “ S ˝ R est défini par l’unique relation 1T 2
(clairement pas symétrique).
3. (a) Supposons R antisymétrique et transitive. Alors soit px, yq P E 2 tels que xpR˝Rqy et ypR˝Rxq.
On a alors l’existence de z et t tels que xRz et zRy et yRt et tRx. On a alors, par transitivité
de R, xRy et yRx, donc x “ y.
(b) Sur E “ t1, 2, 3u, 1R2, 2R3, 2S2, 3S1. Représentez le diagramme sagittal !
4. (a) Soit px, y, zq P E 3 tel que
xpR ˝ Rqy et ypR ˝ Rzq.
Alors il existe z et t tels que
xRz, zRy, yRt, tRz.
par transitivité, on en déduit que xRy et yRz (n’oubliez pas de garder une étape, que ce soit
z, y ou t !), donc, par définition de R ˝ R, xR ˝ Rz. Ainsi R ˝ R est transitive.
(b) Sur E “ t1, 2, 3u, 1R1, 3R2, 1S3, et c’est tout.
5. Si R est une relation d’équivalence ou d’ordre, en particulier elle est transitive et reflexive. On
obtient alors, pour tout px, yq P E 2 :
‚ si xpR ˝ Rqy, alors il existe z tel que xRz et zRy, et R étant transitive, xRy.
‚ si xRy, alors par reflexivité, xRx et xRy, donc il existe z (par exemple z “ x) tel que xRz et
zRy, d’où xpR ˝ Rqy.
On en déduit que R “ pR ˝ Rq.
@px, yq P R, xRy ðñ px “ y “ 0q _ xy ą 0.
Corrigé de l’exercice 5.8 – Il faut déjà avoir quelques notions sur la dénombrabilité. Un ensemble est
dénombrable s’il peut se mettre en bijection avec N, et au plus dénombrable s’il est fini ou dénombrable.
On peut remarquer qu’en numérotant les éléments dans l’ordre croissant, un sous-ensemble de N est
soit fini, soit dénombrable. On en déduit qu’un sous-ensemble d’un ensemble dénombrable est au plus
dénombrable. On remarque aussi que N ˆ N est dénombrable (d’après la bijection vue dans le cours, par
diagonales). Ainsi, N ˆ t0, 1u est dénombrable (on peut aussi le voir en construisant explicitement une
bijection N Ñ N ˆ t0, 1u, qui à n associe pq, rq, quotient et reste de la division euclidienne par 2, dont la
réciproque est pq, rq ÞÑ 2q ` r).
Ainsi, étant donné deux ensembles au plus dénombrables disjoints, ils peuvent être mis en bijection avec
des sous-ensembles de N (soit un sous-ensemble fini, soit N tout entier). Pour montrer que leur union est
encore au plus dénombrable, il suffit donc de le montrer dans le cas de deux sous-ensembles de A et B
de N. Cette union est en bijection avec A ˆ t1u Y B ˆ 0subsetN ˆ t0, 1u, et est donc fini ou dénombrable,
en tant que sous-ensemble d’un ensemble fini ou dénombrable.
Si l’union n’est pas disjointe, on peut se ramener au cas d’une union disjointe en considérant A et BzA
qui sont encore au plus dénombrables. Ainsi, l’union de deux ensembles au plus dénombrables est encore
au plus dénombrable.
Après ces préliminaires sur la dénombrabilité, on peut aborder l’exercice. On précise un peu la terminolo-
gie : dire que f et g coïncident sur un sous-ensemble D inclus dans chacun de leur domaine de définition
signifie que les deux restrictions f|D et g|D sont égales.
‚ En prenant F “ ∅, au plus dénombrable, et f P RR , f coïncide avec f sur RzF , donc f Rf .
‚ Soit f , g P RRR telles que f Rg. Alors on dispose d’un sous-ensemble F au plus dénombrable tel
que f et g coïncident sur RzF . Donc g et f aussi ! Ainsi, gRf .
‚ C’est la transitivité qui est un peu moins triviale, et utilise les préliminaires ci-dessus. Soit f , g et
h telles que f Rg, et gRh. Alors on dispose de deux ensembles au plus dénombrables F 1 et F 2 tels
que
@x P RzF, f pxq “ gpxq et @x P RzF 1 , gpxq “ hpxq.
Ainsi
@x P RzpF Y F 1 q, f pxq “ gpxq “ hpxq.
Comme F Y F 1 est l’union de deux ensembles au plus dénombrable, il est encore au plus dénom-
brable. Ainsi f Rh.
69
Ainsi, „ reflexive
Il s’agit donc d’une relation d’équivalence.
2. Pour deux éléments de la même classe, la différence entre la première et la deuxième coordonnée va
être la même. Ainsi, on peut construire Z comme étant le quotient de N ˆ N par „, un élément de
Z représenté par le couple pa, bq correspondant à l’entier a ´ b dans l’ensemble intuitif Z que nous
connaissons bien. Plus précisément, en supposant connu l’ensemble Z intuitif, on a une bijection
de pN ˆ Nq{ „ÝÑ Z définie par ϕpa, bq “ a ´ b.
‚ Cette application est bien définie, car tout représentant pa, bq d’une même classe donne la même
valeur ;
‚ si ϕpa, bq “ ϕpc, dq, alors a ´ b “ c ´ d, donc a ` d “ b ` c, donc pa, bq et pc, dq sont dans la
même classe d’équivalence, donc égaux dans pN ˆ Nq{ „. D’où l’injectivité.
‚ Soit n P Z, alors n “ ϕpn, 0q si n ě 0, et n “ ϕp0, ´nq si n ă 0. Ainsi, ϕ est surjective.
3. Soit pa, bq, pc, dq, pa1 , b1 q et pc1 , d1 q tels que
Ainsi, l’addition obtenu par passage au quotient coïncide (via la bijection ϕ avec l’addition usuelle
sur Z.
dpC, Cq “ 0 “ R ´ R.
Donc CRC.
70
dpO1 , O2 q ď R2 ´ R1 et dpO1 , O2 q ď R1 ´ R2 .
L’un de ces deux majorants étant négatif ou nul, et la distance étant positive, cela n’est possible
que si R1 ´ R2 “ 0, puis dpO1 , O2 q “ 0. On en déduit que O1 “ O2 et R1 “ R2 , donc C “ D.
3. Transitivité : Facile à comprendre sur un dessin, c’est l’inégalité triangulaire qui est en jeu ici.
Soit C1 , C2 et C3 trois cerles de centres respectifs O1 , O2 , et O3 , et de rayons R1 , R2 et R3 . On
suppose que C1 RC2 et C2 RC3 . Alors
dpO1 , O2 q ď R2 ´ R1 et dpO2 , O3 q ď R3 ´ R2 .
Ainsi, C1 RC3 .
Par conséquent, R est une relation d’ordre.
Corrigé de l’exercice 5.13 – La relation n’est pas reflexive. En effet, soit x ă y, et px1 , y 1 q “ px, yq. On
a bien x ď x1 , x ď y 1 , y ď y 1 , mais pas y ď x1 .
Ainsi, il ne s’agit pas d’une relation d’ordre.
ď1 α ď2 ðñ Gď1 Ă Gď2 .
Ainsi, il s’agit de la restriction à l’ensemble des graphes de relation d’ordre de l’ordre défini par
l’inclusion sur PpE ˆ Eq. La restriction d’une relation d’ordre étant encore une relation d’ordre,
on en déduit bien qu’il s’agit d’une relation d’ordre sur les graphes (donc aussi sur les relations
d’ordre, c’est pareil en fait, les relations d’ordre étant définies par leur graphe).
2. La relation d’égalité est une relation d’ordre (de façon triviale). C’est la plus petite, car toute
relation d’ordre (large) contient l’égalité (par réflexivité) : si ď est une relation d’ordre, la reflexivité
amène l’implication
@px, yq P E 2 , x “ y ùñ x ď y.
Ainsi, pour tout relation d’ordre ď sur E, “ α ď. On en déduit que l’égalité est bien le minimum.
3. ‚ D’après un exercice précédent (lemme de Spielrajn-Marczewski), Toute relation d’ordre ď ad-
met une extension linéaire, i.e. un prolongement par un ordre total ďt . On a donc ď α ďt .
Si la relation intiale n’est pas totale, on ne peut pas avoir l’égalité, ce qui donne un majorant
strict de ď. Ainsi, ď n’est pas un élément maximal. On en déduit que les éléments maximaux
sont nécessairement des ordres totaux.
‚ Réciproquement, si ď est un ordre total et si ď α ď1 , alors pour tout px, yq P E2 , x ď y ùñ
x ď1 y. Montrons que cette implication est en fait une équivalence. Pour exploiter le fait que
l’ordre est total, on le fait par contraposée. Supposons donc que x ď y, donc y ă x. On en
déduit que y ‰ x et y ď x. Puisque ď α ď1 , il en résulte que y ‰ x et y ď1 x, et donc y ă x.
En particulier, l’antisymétrie de ď1 indique qu’alors x ď y (mais ce n’est a priori pas une
équivalence, puisqu’on ne sait pas à ce stade que ď1 est total).
On a donc bien montré l’équivalence :
L’ordre ď n’admet donc pas de majorant strict, et est donc un élément maximal.
71
‚ Ainsi, les éléments maximaux sont précisément les relations d’ordre total.
2. On a alors
supptx, supty, zuuq “ suppsuppxq, suppy, zqq “ supptx, y, zuq.
On peut donc remarquer que pour calculer la borne sup d’un ensemble de 3 éléments, on peut
calculer des bornes sup 2 à 2. Cela se généralise facilement par récurrence à un nombre plus
important de termes. L’expression obtenue étant symétrique en x, y et z, on en déduit également,
que l’opération « borne supérieure » définie sur 2 éléments, est commutative et associative.
3. Plus généralement, d’après la question 1,
suppXYtsuppY YZquq “ suppsuppXq, supptsuppY YZquqq “ suppsuppXq, suppY YZqq “ suppXYY YZq.
et d’après ce qui précède, c’est donc le plus petit des majorants de G. On en déudit que G admet
bien une borne supérieure.
‚ On fait de même pour les bornes inférieures. Dans un premier temps, pour tout minorant m de G,
m est inclus dans tout X de G, donc č
mĂ X.
XPG
72
č
De plus, X est bien un minorant de G dans PpEq. Il reste à montrer que c’est bien un élément
XPG
de F . Dans ce cas, ce sera bien le plus grand minorant de G dans F . C’est un élément de PpEq,
et de plus, pour tout f P A :
˜ ¸
č č č
f X Ă f pXq Ă X,
XPG XPG XPG
Attention au fait que cette fois, la première inclusion n’est plus une égalité en général ! Ainsi, il
s’agit bien du plus grand des minorants (dans F ) de G, donc de sa borne inférieure dans F .
xn “ minpEztx0 , . . . , xn uq.
On a donc zRx. La relation étant asymétrique, on en déduit que xRz, donc que z R xR,
et donc z R yR. Ainsi, yRz, et puisque la relation est asymétrique et que z ‰ y, on en
déduit que zRy. Ainsi, z P Ry.
On a bien montré que Rx Ă Ry, donc que xTd y.
L’idée de passer par des négations est assez naturel, pour exploiter le fait que la relation
est totale.
‚ Un raisonnement similaire montre que si xTd y alors xTg y. Ainsi, les deux relations Td et Tg
sont égales.
‚ De plus, on a montré au cours du raisonnement précédent que si xTd y (et donc aussi xTg y)
et x ‰ y, on ne peut pas avoir yRx, car cela contredirait l’irréflexivité. La relation R étant
totale, on en déduit que xRy.
Cela montre bien que la relation stricte associée à Td (et donc aussi à T calg ) est incluse
dans R.
‚ Montrons enfin que la relation T “ Td “ Tg est une relation d’ordre. La question 1 montre
qu’il s’agit déjà d’un préordre. Il ne reste plus qu’à montrer l’antisymétrie. Supposons donc
que xT y et yT x. Par l’absurde, si x “ y alors d’après le point précédent, xRy et yRx, ce
qui contredit l’asymétrie de R.
(b) ‚ L’énoncé tel qu’il est donné semble faux. Il suffit de considérer un tournoi à 3 éléments,
formant un cycle. Les éléments sont tous les trois minimaux, et la propriété n’est pas
satisfaite. La bonne propriété (corrigée dans la nouvelle version) est :
x est minimal pour T si et seulement si pour tout y distinct de X, soit xRy, soit il existe
z tel que xRz et zRx.
‚ Supposons x minimal, et soit y P Xztxu. On suppose que pxRyq (sinon, le résultat est
déjà acquis). Alors pyT xq, du fait de la minimalité de x. On en déduit que Ry Ć Rx. Il
existe donc z P Ry tel que z R Rx. Ainsi, zRy et pzRxq. Puisque zRy et pxRyq, on ne
peut pas avoir z “ x. Ainsi, par asymétrie de R, xRz, et la CN est démontrée.
‚ Supposons x non minimal. Alors on dispose de y ‰ x tel que Ry Ă Rx. Tout d’abord,
si xRy, alors x P Ry, donc x P Rx, ce qui contredit l’irréflexivité de R. Par conséquent,
pxRyq
Par ailleurs, soit z dans E. Si xRz et zRy, alors zRx, et donc z R Rx. L’inclusion
Ry Ă Rx amène alors z R Ry, ce qui contredit zRy. Cela donne la CS.
3. ‚ Supposons de plus que R est transitive. Alors pour tout x et y tel que xRy, et tout z P Rx,
on a
zRx et xRy,
et donc, par transitivité, zRy. Ainsi, z P Ry. On en déduit que xT y. Comme R est totale, on
en déduit que T est totale aussi.
‚ Réciproquement, si xT y et x ‰ y, on ne peut pas avoir yRx (car alors yT x contredirait
l’antisymétrie de T ). Ainsi, xRy
‚ Ainsi, R est la relation d’ordre stricte associée à T . En particulier, c’est une relation d’ordre
strict.
‚ Le caractère total de T montre aussi qu’un élément minimal est alors aussi un élément mini-
mum. En particulier, si E est fini et non vide, E admet alors un minimum.
6
Nombres réels
π 3π
x” mod π ou x ” mod π.
8 8
6. Sans difficulté. Le seul point technique est de savoir comment exprimer le résultat.
ď „π 5π
S“ ` 2kπ, ` 2kπ .
kPZ
6 6
? ?
7. sinpxq cospxq “ 12 sinp2xq, donc sinpxq cospxq ď 2
2
ðñ sinp2xq ď 2, ce qui est toujours vérifié !
S “ R.
ď ”π π ”
8. S “ ` kπ, ` kπ .
kPZ
4 2
‚ Si x ď 1, alors x ´ 1 ď 0 ; par ailleurs, la question précédente montre que sur s ´ 8, 1s, la racine
est bien définie, puisque pour tout x Ps ´ 8, 1s, x2 ´ 5x ` 4 ě px ´ 1q2 ě 0 (on le retrouverait
par recherche des racines). Ainsi, les réels de s ´ 8, 1s sont trivialement solutions.
‚ Si x ą 1, comme précédemment, on peut élever au carré, et l’inéquation équivaut à x ď ´1.
Ainsi, il n’y a pas de solution telle de x ą 1.
Ainsi S “s ´ 8, 1s.
3. Comme dans le premier point, on obtient une inéquation équivalente en élevant au carré, puisque
tous les termes sont positifs. l’équation équivaut alors à x2 ` 3x ´ 1 ă 0, d’où :
? ? „
´3 ´ 13 ´3 ` 13
S“ , .
2 2
Corrigé de l’exercice 6.4 – Première remarque : 1 ` x2 est toujours positif, donc la racine est toujours
définie. Soit x P R. On note S l’ensemble des solutions.
?
‚ Si x ` m ă 0, comme 1 ` x2 ě 0, x ne peut pas être solution de l’inéquation.
‚ Si x ` m ě 0, l’inéquation équivaut
„ à 1 ` x ď px ` mq , soit 2mx ě 1 ´ m
2 2 2
2
„
1´m
˚ Si m ą 0, S “ , `8
2m
1 ´ m2
˚ Si m ă 0, S “ ´8,
2m
˚ Si m “ 0, S “ ∅.
Corrigé de l’exercice 6.5 – En passant tout dans le même membre, et en réduisant, l’inéquatin est
équivalente à
pa ´ 6qx ` 3p1 ´ aq
ď 0.
a ` 2x
Tout d’abord, remarquons que le numérateur s’annule en a´1 a
a´6 (si a ‰ 6) et le dénominateur en ´ 2 . Par
ailleurs,
3pa ´ 1q a a2 ´ 2
` “ ,
a´6 2 a´6
donc :
? ?
‚ 3pa´1q a
a´6 ă ´ 2 si a ă ´ 2 ou a Ps 2, 6r,
? ?
‚ ´ a2 ă 3pa´1q
a´6 si ´ 2 ă a ă 2 ou a ą 6.
On fait alors la discussion suivante :
? ?
‚ Si a ă ´ 2 ou a Ps 2, 6r, alors un tableau de signe montre sans difficulté que
ı
3pa ´ 1q a ”
S “ ´8, Y ´ , `8 .
a´6 2
?
‚ De même, si x Ps ´ 2, 2r „ „
ı a” 3pa ´ 1q
S “ ´8, ´ Y , `8 .
2 a´6
76
ı ı
‚ De même, si a ą 6, S “ ´ a2 , 3pa´1q
a´6q
?
‚ Si a “ ˘ 2, il vient S “ Rzt´ 2a u. ı a ”
´15
‚ Enfin, si a “ 6, l’équation équivaut à a`2x ď 0, donc a ` 2x ą 0, d’où S “ ´ , `8 .
2
Corrigé de l’exercice 6.8 – Soit n P N˚
‚ On a p8nq2 ď 64n2 ` 1 ă 64n2 ` 16n ` 1 “ p8n ` 1q2 , donc
a
8n ď 64n2 ` 1 ă 8n ` 1.
‚ On a alors a
p4nq2 ď 16n2 ` 64n2 ` 1 ă 16n2 ` 8n ` 1 “ p4n ` 1q2 ,
d’où b a
4n ď 16n2 ` 64n2 ` 1 ă 4n ` 1.
‚ Ainsi, b a
p2nq2 ď 4n2 ` 16n2 ` 64n2 ` 1 ă 4n2 ` 4n ` 1 ď p2n ` 1q2 ,
et par conséquent : c b a
2n ď 4n2 ` 16n2 ` 64n2 ` 1 ă 2n ` 1.
‚ En enfin la dernière étape :
c b a
n2 ď n2 ` 4n2 ` 16n2 ` 64n2 ` 1 ă n2 ` 2n ` 1 “ pn ` 1q2 ,
d’où enfin :
n ď x ă n ` 1.
Comme n est entier, on en déduit, par définition de la partie entière, que txu “ n.
On généraliserait ce résultat sans peine pour une expression :
g d
f c
f b a
e
n ` 4n ` ¨ ¨ ¨ ` 4 n ` 4k´1 n2 ` 4k n2 ` 1.
2 2 k´2 2
Corrigé de l’exercice 6.10 – Tout d’abord, si x ă 0, x ne peut pas être solution. On suppose donc
x ě 0, et on écrit x “ n ` d, où n “ txu, et d P r0, 1r. On a trivialement :
a
x2 ` x ě x ě n,
?
donc l’inéquation à résoudre est x2 ` x ă n ` 1, soit pn ` dq2 ` pn ` dq ă n2 ` 2n ` 1, soit d2 ` p2n `
1qd ´ n ´ 1 ă 0.
Le discriminant de cette équation est p2n ` 1q2 ` 4pn ` 1q, d’où le solutions en d (sachant que dge0) :
a a
´p2n ` 1q ` p2n ` 1q2 ` 4pn ` 1q ´p2n ` 1q ` p2n ` 1q2 ` 4p2n ` 1q ` 4
0ďdă ď
2 a 2
´p2n ` 1q ` p2n ` 3q2
“ ď 1.
2
Ainsi, l’ensemble des solutions est :
« a «
ď ´p2n ` 1q ` p2n ` 1q2 ` 4pn ` 1q
n, .
nPN
2
1. Si x est entier,
txu ` t´xu “ x ´ x “ 0 “ 1Z pxq ´ 1.
Si x n’est pas entier x Pstxu, txu ` 1r, donc ´x Ps ´ txu ´ 1, ´txur, donc t´xu “ ´txu ´ 1, et on en
déduit que
txu ` t´xu “ txu ´ txu ´ 1 “ ´1 “ 1Z pxq ´ 1.
Or, puisque p et q sont premiers entre eux, et q ne divise pas ℓ, par contraposée du théorème de
Gauss, q ne divise pas non plus ℓp. On en déduit que ℓp
q n’est pas entier. On déduit de la question
1 (ou directement) que
q´1
ÿ Z ℓp ^
S “ pq ´ 1qp ´ “ pq ´ 1qp ´ S.
ℓ“1
q
pq´1qp
On en déduit que 2S “ pq ´ 1qp, puis S “ 2 .
précisément,
1 1 1 1
` “ lim |Specpαq X v1, nw | ` lim |Specpβq X v1, nw |
α β nÑ`8 n nÑ`8 n
1 1
“ lim |Specpαq X v1, nw | ` lim |Specpβq X v1, nw |
nÑ`8 n nÑ`8 n
1
“ lim p|Specpαq X v1, nw | ` |Specpβq X v1, nwq
nÑ`8 n
1
“ lim |Specpαq X v1, nw Z Specpβq X v1, nw |
nÑ`8 n
1
“ lim |pSpecpαq Y Specpβqq X v1, nw |
nÑ`8 n
1 ˚
“ lim |N X v1, nw |
nÑ`8 n
1
“ lim | v1, nw | “ 1.
nÑ`8 n
‚ Toujours sous l’hypothèse que Specpαq et Specpβq forment une partition de N˚ , montrons main-
tenant que α et β sont irrationnels. Supposons par l’absurde que l’un d’eux est rationnel. D’après
le point précédent, il vient facilement que l’autre aussi. Soit α “ pq11 et β “ pq22 . On a alors
kα ă a ă a ` 1 ă pk ` 1qα et ℓβ ă a ă a ` 1 ă pℓ ` 1qβ,
les inégalités étant toutes strictes par irrationnalité de α et β. De ces inégalités, on tire les enca-
drements :
a`1 a a`1 a
ăαă et ăβă .
k`1 k ℓ`1 ℓ
On inverse et on somme, il vient :
k`ℓ 1 1 k`ℓ`2
ă ` “1ă ,
a α β a`1
de quoi on tire enfin l’encadrement :
a´1ăk`ℓăa
qui est contradictoire, puisque cela encadre l’entier k ` ℓ entre deux entiers consécutifs.
79
Corrigé de l’exercice 6.17 – Soit A “ tq 2 , q P Qu. Soit x et y deux éléments de R` tels que x ă y.
? ?
Par stricte croissance de la fonction racine sur R` , on a aussi x ă y. Par densité de Q dans R, on
dispose donc d’un rationnel q P Q tel que
? ?
0ď xăqă y.
x ă q 2 ă y.
Corrigé de l’exercice 6.19 – Soit x ă y deux éléments de R` . Comme npy ´ xq Ñ `8, il existe n0 ą 0
tel que pour tout n ě n0 , npy ´ xq ě 1, donc ny ě nx ` 1. On a donc :
ď ď
rnx, pn ` 1qxs Ă rnx, nys,
něn0 něn0
et donc ď
rn0 x, `8rĂ rnx, nys.
něn0
Comme A est non majoré, on dispose alors d’un élément a P A tel que a ě n0 x. D’après l’inclusion
précédente, on dispose alors d’un entier n ě n0 tel que a P rnx, xys. On a alors na P rx, ys. Or, na P B
Ainsi, pour tous réels positifsx et y tels que x ă y, on a trouvé b P B tel que b P rx, ys. Le fait que b
puisse être égal à x ou y n’est pas gênant, du fait de la quantification universelle : il suffit d’appliquer ce
qui précède avec x1 et y 1 tels que x ă x1 ă y 1 ă y pour pouvoir récupérer l’inégalité stricte.
Ainsi, B est dense dans R` .
0 ă x ´ y ă 2ε ´ ε “ ε.
alors
x
n ď ă n ` 1,
ε
et puisque x R Zε, la première inégalité est stricte aussi. Donc :
nε ă x ă pn ` 1qε.
Corrigé de l’exercice 6.21 – Montrons par récurrence sur n P N˚ que pour tout px1 , . . . , xn q P Rn ,
tout py1 , . . . , yn q P Rn , on a
ˇ ˇ2 ˜ ¸ 21 ˜ ¸ 21
ˇÿn ˇ n
ÿ n
ÿ
2 2
xk yk ˇ ď xk yℓ .
ˇ ˇ
ˇ
ˇ ˇ
k“1 k“1 ℓ“1
c’est-à-dire :
x21 y12 ` x22 y22 ` 2x1 x2 y1 y2 q ď x21 y12 ` x22 y22 ` x21 y22 ` x22 y12 ,
c’est-à-dire
x21 y22 ` x22 y12 ´ 2x1 x2 y1 y2 ě 0,
ce qui provient du fait que
‚ Supposons la propriété vraie au rang n et donnons-nous px1 , . . . , xn`1 q et py1 , . . . , yn`1 q des élé-
ments de Rn`1 . On a alors, en utilisant l’hypothèse de récurrence puis le cas n “ 2 :
ˇ ˇ
ˇn`1 ˇ n`1
ˇÿ ÿ
xk yk ˇ ď |xk yk |
ˇ
ˇ
ˇk“1 ˇ k“1
˜ ¸ 21 ˜ ¸ 21
n
ÿ n
ÿ
ď x2k yk2 ` |xn`1 yn`1 |
k“1 k“1
¨¨ ˛ 21 ¨¨ ˛ 12
˜ ¸ 12 ˛2 ˜ ¸ 21 ˛2
n
ÿ n
ÿ
ď ˝˝ x2k ‚ ` x2n`1 ‹ yk2 ‚ ` yn`1
2
˚ ˚ ‹
‚ ˝˝ ‚
k“1 k“1
˜ ¸ 12 ˜ ¸ 12
n`1
ÿ n`1
ÿ
“ x2k yk2 ,
k“1 k“1
Corrigé de l’exercice 6.26 – Les réels étant tous strictement positifs, on peut réécrire :
x ? y ? z ?
x`y`z “ ? ¨ y`z` ? ¨ x`z` ? ¨ x`y
y`z x`z x`y
En appliquant l’inéglité de cauchy-Schwarz, il vient alors
ˆ 2
y2 z2
˙
2 x
px ` y ` zq ď ` ` py ` z ` x ` z ` x ` yq ,
y`z x`z x`y
et après simplification par x ` y ` z :
x2 y2 z2
ˆ ˙
x`y`z ď2 ` ` .
y`z x`z x`y
“ |Pj pnq| ¨ xk
k“1
1
ě |Pj pnq| ¨ 1 |Pj pnq|
“ |Pj pnq|.
On vérifie sans peine que ce calcul est aussi valide dans le cas un peu particulier de l’indice j=0.
On en déduit donc que
n n ˆ ˙
ź ÿ n
p1 ` xk q ě “ 2n .
k“1 j“0
j
Le cas d’égalité s’étudie comme avant, et n’est réalisé que si x1 “ x2 “ ¨ ¨ ¨ “ xn “ 1.
82
On en déduit que |y ´ x| ď suppAq ´ inf pAq. Ceci étant vrai pour tout px, yq P A2 , suppAq ´ infpAq
est un majorant de D “ t|y ´ x|, px, yq P A2 u.
‚ Si suppAq “ infpAq, A est un singleton, et E “ t0u. Le résultat est alors trivial.
‚ Supposons donc infpAq ă suppAq, et soit δ “ suppAq´infpAq . Soit ε ą 0 et soit ε1 “ min 2ε , δ . Par
` ˘
2
caractérisation des bornes supérieures, il existe x et y dans A tels que
‚ Par caractérisation des bornes supérieures (il a déjà été prouvé que suppAq´infpAq est un majorant
de D), on obtient
sup |y ´ x| “ suppDq “ suppAq ´ infpAq.
px,yqPA2
1 1
p´1qn ` “ ´1 ` ă ´1 ` ε.
p p0
Ainsi, pour tout ą 0, ´1 ` ε n’est pas un minorant de E. On en déduit que ´1 est le plus
grand des minorants de E. Ainsi, infpEq “ ´1. Contrairement au cas du supremum, l’infinimum
n’est ici pas atteint.
infpBq ď a ď suppBq.
Ainsi, infpBq est un minorant de A et suppBq est un majorant de A. Par définition des bornes
inférieures et supérieures, on en déduit que
On en déduit que
d’où
maxpinfpAq, infpBqq ď infpA X Bq ď suppA X Bq ď minpsuppAq, suppBqq.
‚ On ne peut rien dire de plus. On peut avoir les égalités pour les deux inégalités extrêmes (par
exemple dans le cas d’une inclusion, voir question 1), ou non (par exemple A “ r0, 2s Y r4, 6s
et B “ r´2, ´1s Y r1, 3s, je vous laisse étudier cet exemple)
le supremum étant le plus petit des majorants. ceci étant vrai pour tout tout i P I, M majore
alors la famille
psup ui,j qiPI .
jPJ
84
‚ Si la famille psupjPJ ui,j qiPI est bien définie, et majorée par M , alors pour tout i P I, puisque
M ě supjPJ ui,j , M est un majorant de pui,j qjPJ . Ceci étant vrai pour tout i P I, M majore la
famille total pui,j qpi,jqPIˆJ .
‚ On a donc démontré que pui,j qpi,jqPIˆJ est majorée si et seulement si tous les supjPJ ui,j existent,
et la famille de ces sup est majorée.
‚ De plus, on a alors montré que sous ces conditions, les familles pui,j qpi,jqPIˆJ et psupjPJ ui,j qiPI
ont mêmes majorants, donc aussi même plus petit majorant, donc même borne supérieure (cette
borne supérieure existant d’après la propriété fondamentale de R).
Cette propriété reste vraie avec des boules fermées Bpx, rq, puisque les boules ouvertes sont incluses
dans les boules fermées de même rayon.
Soit alors, pour tout r P R˚` , Ur “ AR Bpx, rq. En tant que complémentaire d’un fermé, Ur est
ouvert.
Tout d’abord Ur “ Rztxu. En effet, pour tout y ‰ x, soit r “ |y´x|
2 . Alors y R Bpx, rq, donc
Ť
rPR˚
`
tout r ą 0, Ur Ă Rztxu.
Comme x R E, pUr qrą0 est donc un recouvrement de E par des ouverts.
De plus, on ne peut pas extraire de pUr qrą0 une famille finie recouvrant E. En effet, si c’était
possible, il existement un recouvrement pUr1 , . . . , Urk q. Soit ri le minimum des réels r1 , . . . , rk .
Alors pour tout j P v1, kw, Bpx, ri q Ă Bpx, rj q, donc Urj Ă Uri . On en déduit que Uri est un
recouvrement de E à lui tout seul, c’est-à-dire E Ă Uri . Or, par choix de x, E X Bpx, ri q ‰ ∅,
donc il existe un élément y de E qui ne soit pas dans Uri . Cela amène une contradiction. Par
conséquent, on ne peut pas extraire un recouvrement fini du recouvrement pUr qrą0 . On en déduit
que E ne vérifie pas la propriété de Borel-Lebesgue.
La contraposée de ce qu’on vient de montrer est : si E vérifie la propriété de Borel-Lebesgue, alors
E est fermé.
2. Soit E vérifiant la propriété de Borel Lebesgue. Considérons la famille d’ouverts pBpx, 1qqxPE . Pour
tout x P E, x P Bpx, 1q, donc x P Bpx, 1q. Ainsi :
Ť
xPE
ď
EĂ Bpx, 1q.
xPE
La famille pBpx, 1qqxPE est donc un recouvrement de E par des ouverts. Comme E vérifie la
propriété de Borel-Lebesgue, on peut en extraire un recouvrement fini, donc il existe x1 , . . . , xk
dans E tels que
E Ă Bpx1 , 1q Y ¨ ¨ ¨ Y Bpxk , 1q.
L’ensemble tx1 , . . . , xk u étant fini, il est borné. Donc il existe une boule BpX, rq telle que tx1 , . . . , xk u Ă
BpX, rq. Alors :
E Ă BpX, r ` 1q.
En effet, pour tout x P E, il existe i P v1, kw tel que x P Bpxi , 1q. Alors :
petite des bornes inférieures) et sa borne supérieure est bn . L’intervalle I peut donc s’écrire I “
|a1 , bn |.
Ťn
‚ On note J “ k“2 Ik . On montre que J est aussi un intervalle. On montre plus particulièrement
que J “ |a2 , bn |. Tout d’abord, il est clair, vu les définitions des bornes, que J Ă ra2 , bn s. Soit
maintenant x Psa2 , bn r.
˚ Si x ă b1 , alors a2 ă x ă b2 , donc x P I2 Ă J.
˚ Si x “ b1 , alors on a encore x ď b2 , mais on ne peut pas avoir x “ b2 (sinon on aurait I2 Ă I1 .
On a donc encore x P I2 Ă J.
˚ Si x ą b1 , alors x R I1 et x P I, donc il existe j ą 1 tel que x P Ij , puis x P J.
Ainsi, on a bien montré que sa2 , an rĂ J Ă ra2 , an s, ce qui montre bien que J est un intervalle.
sxk ´ εk , xk ` εk rĂ Ik .
Soit ε le minimum de ces εk (existant, car ils sont en nomrbe fini). On a alors,
n
ź
sxk ´ ε, xk ` εrĂ I1 ˆ ¨ ¨ ¨ ˆ In .
k“1
On a donc trouvé un carré centré en X inclus dans le pavé. La boule de centre X de rayon
epsilon est clairement incluse dans ce pavé, ce qu’on vérifie rapidement : Soit Y P BpX, εq. Posons
Y “ py1 , . . . , yn q. On a alors, pour tout k P v1, nw,
g
f n
a fÿ
2
|yk ´ xk | “ pyk ´ xk q ď e pyk ´ xk q2 “ }Y ´ X} ď ε.
k“1
śn
Ainsi, Y P k“1 sxk ´ ε, xk ` εrĂ I1 ˆ ¨ ¨ ¨ ˆ In . on en déduit que le pavé est ouvert
86
Ainsi, PX Ă BpX, εX q Ă U .
Ceci étant vrai pour tout X P U , on en déduit que
YXPU PX Ă U.
Réciproquement, ď ď
U“ tXu Ă PX ,
XPU XPU
d’uù finalement, ď
U“ PX .
XPU
3. Par ailleurs, les pavés PX sont déterminés par 2n bornes rationnelles. Il y en a au plus autant
que dans Q2n qui est dénombrable. Ainsi, l’union précédente est constituée d’au plus un nombre
dénombrable d’ensembles deux à dexu distincts.
Ainsi, tout ouvert de Rn est union au plus dénombrable de pavés ouverts.
7
Nombres complexes
Cette première série d’exercice n’utilise pas de nombres complexes. Il s’agit d’exercices de révision sur les
formules de trigonométrie.
Corrigé de l’exercice 7.3 – Le réel x vérifie sinp5x ` π2 q “ sinp2xq si et seulement si
π π
5x ` ” 2x r2πs ou 5x ` ” π ´ 2x r2πs,
2 2
si et seulement si
π π
3x ” ´ r2πs ou 7x ” r2πs,
2 2
si et seulement si
π 2π π 2π
x”´
r s ou x” r s.
6 3 14 7
Cela donne donc 10 solutions modulo 2π.
sinp8xq “ 2 sinp4xq cosp4xq “ 4 sinp2xq cosp2xq cosp4xq “ 8 sinpxq cospxq cosp2xq cosp4xq.
π
2. Avec x “ 7, sinpxq “ ´ sinp8xq ‰ 0, donc en simpliant l’expression ci-dessus par les sin, il vient
´π¯ ˆ ˙ ˆ ˙
2π 4π 1
cos cos cos “´ .
7 7 7 8
donc ˆ ˙
1 1 ´ Repzq 1
Re “ ě .
1´z 1 ´ 2Repzq ` |z|2 2
88
Corrigé de l’exercice 7.15 – On traduit le caractère réel par l’éaglité de la quantité avec son conjugué :
z ´ uz z ´ uz z ´ uz
P R ðñ “
1´u 1´u 1´u
ðñ pz ´ uzqp1 ´ uq “ pz ´ uzqp1 ´ uq
ðñ z ´ uz ´ zu ` |u|2 z “ z ´ uz ´ zu ` |u|2 z
ðñ |u|2 pz ´ zq “ z ´ z
ðñ p|u|2 ´ 1qpz ´ zq “ 0
ðñ |u| “ 1,
Corrigé de l’exercice 7.16 – On peut trouver une deuxième relation entre z et z en conjuguant la
relation donnée :
z “ 2z ` j 2 .
En combinant ces deux relations, on peut éliminer z :
z “ 4z ` 2j ` j 2 ,
donc
π ` iπ π˘
´π ¯ π ? π
´3z “ j ´ 1 “ ei 3 e 3 ´ e´ i 3 “ 2 i sin ei 3 “ 3 i ei 3 .
3
Ainsi, ? ? ?
3 iπ 3 ip π3 ´ π2 q 3 ´i π
z“´ ie “
3 e “ e 6.
3 3 3
2. Soit pz, z 1 , uq tel que u2 “ zz 1 . Tout nombre complexe admet des racines carrées. Il existe donc
2
deux complexes ζ et ζ 1 tels que ζ 2 “ z et ζ 1 “ z 1 . On a alors pζζ 1 q2 “ u2 , donc, quitte à changer
1 1
le signe de ζ ou ζ , on peut supposer sur ζζ “ u. On a alors
2
z ` z1 ζ 2 ` ζ 1 ` 2ζζ 1 1
`u“ “ pζ ` ζ 1 q2 .
2 2 2
De même,
z ` z1 1
´ u “ pζ ´ ζ 1 q2 .
2 2
Sachant que pour tout complexe v, |v 2 | “ |v|2 , l’égalité de la question 1 appliqué à ζ et ζ 1 fournit
l’égalité demandée :
ˇ z ` z1 ˇ ˇ z ` z1
ˇ ˇ ˇ ˇ
1
ˇ
|z| ` |z | “ ˇ ˇ ` uˇ ` ˇ
ˇ ˇ ´ uˇˇ .
2 2
Or,
0 ď |z ` i |2 “ |z|2 ´ 2 Impzq ` 1 ă |z|2 ` 2 Impzq ` 1,
donc
|z|2 ` 2 Impzq ` 1
ă 1,
|z|2 ´ 2 Impzq ` 1
et par conséquent, f pP q Ă D.
‚ f induit donc une application de P dans D. Montrons que cette application est surjective. Pour
cela, soit z 1 P D, et trouvons z P P tel que f pzq “ z 1 . Pour cela, on résout
z´i
f pzq “ z 1 ðñ “ z1
z`i
ðñ z ´ i “ pz ` iqz 1 (z ‰ ´ i)
1 1
ðñ zp1 ´ z q “ ip1 ` z q
1 ` z1
ðñ z “ i (z 1 ‰ 1)
1 ´ z1
Il reste à montrer que z P P . Pour cela, exprimons sa partie imaginaire :
1 ` z1 1 ` z1
ˆ ˙ ˆ ˙
Im i “ Re
1 ´ z1 1 ´ z1
1 1 ` z1 1 ` z1
ˆ ˙
“ `
2 1 ´ z1 1 ´ z1
1 p1 ` z 1 qp1 ´ z 1 q ` p1 ´ z 1 qp1 ` z 1 q
“ ¨
2 |1 ´ z 1 |2
1 1 ´ |z 1 |2
“ ¨ ą 0,
2 |1 ´ z 1 |2
(b) On en déduit facilement que hpP q Ă P . On remarquera que h est bien définie sur P , le seul
point de C en lequel elle n’est pas éventiuellement pas définie étant réel.
90
az ` b
z 1 “ hpzq ðñ “ z1
cz ` d
ðñ az ` b “ z 1 pcz ` dq
ðñ zpa ´ cz 1 q “ dz 1 ´ b
dz 1 ´ b
ðñ z “ .
´cz 1 ` a
On remarquera que ce quotient n’est pas problématique, puisque la seule valeur annulant
éventuellement dz 1 ´ b est réelle alors que z 1 ne l’est pas. De plus, l’homographie obtenue vérifie
encore :
da ´ p´bqp´cq “ ad ´ bc “ 1,
donc elle est de la même forme que h et envoie P sur P . Par conséquent, z 1 admet bien un
unique antécédent z dans P , ce qui assure la bijectivité de h de P sur P .
Corrigé de l’exercice 7.22 – On se ramène à Z 2 ´ 6Z ` 25, tel que ∆ “ ´64, d’où les deux solutions
Z1 “ 3 ´ 4 i et Z2 “ 3 ` 4 i
Les solutions z vérifient alors z 2 “ Z1 ou z 2 “ Z2 . On est donc ramené à la recherche de racines carrées
par la méthode algébrique. Soit z “ a ` i b vérifiant z 2 “ 3 ´ 4 i. Par identification des parties réelles et
imaginaires, on obtient : #
a2 ´ b 2 “ 3
2ab “ ´4.
Il est inutile de faire intervenir ici l’égalité des modules, car on trouve facilement une solution évidente
(à coordonnées entières), en s’aidant de la deuxième équation, et en cherchant a et b parmi les couples
de diviseurs associés de ´2. Cela ne fait pas beaucoup de possibilités, et on trouve facilement celles qui
vérifient aussi la première équation. Ainsi :
z1 “ 2 ´ i et z2 “ ´2 ` i .
z3 “ 2 ` i et z4 “ ´2 ´ i .
Corrigé de l’exercice 7.23 – On reconnaît une équation bicarrée. On pose donc Z “ x2 , ce qui nous
amène à résoudre le trinôme :
Z 2 ´ p3 ` 2 iqZ ` p8 ´ 6 iq “ 0.
Le discriminant vaut :
∆ “ p3 ` 2 iq2 ´ 4p8 ´ 6 iq “ ´27 ` 36 i .
Le complexe δ “ a ` i b est racine de ∆ si et seulement si
#
a2 ´ b2 “ ´27
2ab “ 36
Plutôt que d’utiliser l’égalité des modules (qui nous donnerait ici des calculs un peu compliqués), on se
sert de l’information donnée (les racines s’expriment simplement) pour essayer de deviner des solutions
entières a et b de cette équation. Le produit ab doit être égal à 18, on cherche donc a et b parmi les
diviseurs de 18. On essaye alors d’écrire ´27 somme différence de deux carrés de nombres dont le produit
91
fait 18. On arrive assez rapidement à a “ 3 et b “ 6. Ainsi, une racine possible de ∆ est δ “ 3 ` 6 i. On
trouve les deux racines de l’équation en Z :
p3 ` 2 iq ´ p3 ` 6 iq p3 ` 2 iq ` p3 ` 6 iq
Z1 “ “ ´2 i et Z2 “ “ 3 ` 4i.
2 2
Il reste à trouver les racines de ces deux complexes.
π ? π
On a Z1 “ 2e´ i 2 , donc ses deux racines sont ˘ 2e´ i 4 “ ˘p1 ´ iq
De plus, x “ a ` i b est racine de 3 ` 4 i si et seulement si
#
a2 ´ b 2 “ 3
2ab “ 4
On exploite la technique précédente, nous incitant à considérer a et b égaux l’un à ˘2 l’autre à ˘1. On
trouve alors facilement les deux racines : ˘p2 ` iq.
Ainsi, les quatre solutions de l’équation sont : x1 “ ´x2 “ p1 ´ iq, x3 “ ´x4 “ 2 ` i .
Corrigé de l’exercice 7.24 – Avant de se lancer dans une méthode générale avec calcul du discriminant
(ce qui oblige à quelques manipulations trigonométriques ensuite), on regarde s’il y a moyen de deviner
des racines de X 2 ´ 2 cospθqX ` 1. Le coefficient cospθq n’est peut-être pas anodin, puisque c’est la partie
réelle d’une exponentielle complexe, et que les parties réelles interviennent dans le développement de
modules. Ainsi, on peut constater que
Évidemment, on aurait pu aussi prendre comme racine 5-ième particulière la valeur ´1.
π π
3. Puisque i “ ei 2 , une racine 8-ième de i est ei 16 . On obtient les autres en multipliant par les racines
8-ièmes de l’unité : ! π )
5π 9π 13π 17π 21π 25π 29π
ei 16 , ei 16 , ei 16 , ei 16 , ei 16 , ei 16 , ei 16 , ei 16 .
π π
4. Puisque ´ i “ e´ i 2 , une racine n-ième de ´ i est e´ i 2n . On obtient les autres en multipliant par
2kπ
les racines n-ièmes de l’unité ei n :
! π 2kπ
) ! p4k´1qπ )
e´ i 2n `i n , k P v0, n ´ 1w “ ei 2n , k P v0, n ´ 1w .
2π ? 2π
5. Puisque 2j “ 2ei 3 , une racine n-ième particulière est n 2¨ei 3n . On obtient les autres en multipliant
par les racines n-ièmes de 1 :
!? 2π 2kπ
) !? p6k`2qπ
)
2 ¨ ei 3n `i n , k P v0, n ´ 1w ´ 2 ¨ ei 3n , k P v0, n ´ 1w .
n n
‚ Forme trigonométrique.
π π
Il s’agit des racines 4e de ´ i “ e´ i 2 . Une racine pariculière est e´ i 8 . On trouve les autres en
multipliant celle-ci par les quatre racines 4e de 1, à savoir 1, i, ´1 et ´ i. Ainsi, les racines de
X 4 ` i sont :
π 3π 7π 11π
te´ i 8 , ei 8 , ei 8 , ei 8 u.
‚ Forme algébrique.
On a `π˘ ?
2
´π ¯ 1 ` cos 4 1` 2
cos “ “
8 2 2
et `π˘ ?
2
´π ¯ 1 ´ cos 4 1´ 2
sin “ “
8 2 2
On obtient donc
˜ ? ? ¸ ˜ ? ? ¸
2 2 2 2
1` 2 1´ 2 1´ 2 1` 2
x“˘ ´i ou ˘ `i .
2 2 2 2
‚ On peut aussi appliquer 2 fois la méthode de recherche des racines carrées sous forme algébrique.
C’est une façon de calculer cos π8 sans manipuler de formules de trigonométrie.
` ˘
Corrigé de l’exercice 7.29 – Pour commencer, une petite remarque : le fait d’avoir une somme infinie
n’est ici pas gênant, puisque les termes de la somme sont tous nuls à partir d’un certain rang (quand
2k ą n). Ainsi, il s’agit en fait d’une somme finie. Le fait d’aller jusqu’à l’infini permet d’éviter de se
casser la tête pour savoir en quel indice arrêter la somme (ici n2 , si on peut être optimal).
X \
Par identification des parties imaginaires, eipb´aq et eipc´aq doivent avoir des parties imaginaires
opposées et être sur le cercle trigonométrique. Ainsi, ces deux exponentielles sont soit conjuguées,
soit opposées. Si elles sont opposées, leurs parties réelles se compensent, et on ne peut pas obtenir
l’équation (1). Ainsi, les deux exponentielles doivent être conjuguées.
Elles ont donc même partie réelle, et l’identification des parties réelles en (1) montre que cette
partie réelle doit être ´ 21 . Ainsi, eipb´aq “ j et eipc´aq “ j 2 , ou l’inverse.
93
´ ¯n
β β
‚ Par conséquent, α “ j ou j 2 . Or, d’après les hypothèses, α “ 1 ce qui n’est possible que si
n ” 0 r3s
L’exponentielle donnant la raison de la suite géométrique ne vaut pas 1, ce qui justifie la formule de
sommation. On peut aussi remarquer que la sommation reste valide dans le cas un peu particulier
n “ 1 (la somme étant vide). Enfin, on peut aussi rajouter le terme d’indice 0, qui est nul, afin
de simplifier un peu la sommation géométrique, mais le résultat final s’exprime alors légèrement
différemment. La méthode présentée ici a l’avantage d’obtenir le résultat directement sous sa forme
la plus simple. ˜ ` π ˘¸
π sin 2n
‚ Or, lorsque n tend vers `8, 2n tend vers 0, donc lim π “ 1.
nÑ`8
2n
pn´1qπ
De plus, lorsque n tend vers `8, tend vers π2 , donc, la fonction sinus étant continue sur R,
2n
ˆ ˙
pn ´ 1qπ π
lim sin “ sin “ 1.
nÑ`8 2n 2
Sn 2
Ainsi, lim “ .
nÑ`8 n π
‚ La somme Snn peut aussiêtre vue comme un cas particulier de somme de Riemann (voir chapitre
ż1
d’intégration), convergeant vers l’intégrale sinpπxq dx
0
Corrigé de l’exercice 7.40 – Comme souvent pour les sommes faisant intervenir des fonctions trigono-
métriques, on introduit l’exponentielle complexe, afin d’essayer de se ramener à un terme géométrique.
Soit n P N˚ et α P R. Alors :
n ˆ ˙ n ˆ ˙ n ˆ ˙
ÿ n ÿ n αk
ÿ n
sinpkαq “ Im e “ Im peα qk “ Imp1 ` eα qn ,
k“0
k k“0
k k“0
k
94
‚ Outre la dérivation de fractions rationnelles formelles (que vous verrez plus tard), on peut justi-
fier cette formule sans dérivation, par de simples manipulations de somme. Je propose ici deux
méthodes pour cela. L’une a déjà été vue dans un exercice sur les sommes :
n´1
ÿ n´1
ÿ ÿ k n´1
ÿ n´1
ÿ
pk ` 1qz k “ zk “ zk
k“0 k“0 j“0 j“0 k“j
n´1 n´1´j n´1
ÿ ÿ ÿ zj ´ zn
“ zj zk “
j“0 k“0 j“0
1´z
n n
1´z nz 1 ´ pn ` 1qz n ` nz n`1
“ ´ “ .
p1 ´ zq2 1´z p1 ´ zq2
Une deuxième méthode consiste à multiplier la somme à calculer par p1 ´ zq2 et de faire des
simplifications :
n´1
ÿ n´1
ÿ
p1 ´ zq2 pk ` 1qz k “ p1 ´ 2z ` z 2 q pk ` 1qz k
k“0 k“0
n´1
ÿ n
ÿ n`1
ÿ
“ pk ` 1qz k ´ 2 kz k ` pk ´ 1qz k
k“0 k“1 k“2
n´1
ÿ
“ 1 ` 2z ´ 2z ´ 2nz n ` pn ´ 1qz n ` nz n`1 ` ppk ` 1q ´ 2k ` pk ´ 1qqz k
k“2
“ 1 ´ pn ` 1qz n ` nz n`1 .
‚ On a alors, pour n ě 2 :
˜ ¸ ˜ ¸
n´1 ˆ ˙ n´2 n´2
ÿ 2kπ ÿ 2pk`1qπ
i 2π
ÿ 2kπ
k sin “ Im pk ` 1qe n “ Im e n pk ` 1qe n .
k“1
n k“0 k“0
95
n cos nπ
` ˘
n ´π ¯
“´ ¨ ` π ˘ “ ´ cotan .
2 sin n 2 n
Une petite vérification ne fait pas de mal après un calcul comme celui-là. Le cas n “ 2 ne donne
rien d’intéressant
?
(0 “ 0). Pour n “ 3, on vérifie que les deux membres donnent bien la même
3
valeur ´ 2 .
Corrigé de l’exercice 7.43 – Soit n P N˚ . Pour tout k P v1, nw, | cos k| ě cos2 pkq (car | cospkq| ď 1).
Donc
1 ` cosp2kq
| cospkq| ě .
2
On obtient donc
n n n
ÿ ÿ 1 ` cosp2kq n 1 ÿ
| cospkq| ě “ ` cosp2kq.
k“1 k“1
2 2 2 k“1
Or,
˜ ¸
n
ÿ n
ÿ
cosp2kq “ Re e2 i k
k“1 k“1
1 ´ e2 i n
ˆ ˙
“ Re e2 i ¨
1 ´ e2 i
´in
´ ei n
ˆ ˙
ipn`1q e
“ Re e ¨ ´i
e ´ ei
ˆ ˙
ipn`1q sinpnq
“ Re e
sinp1q
cospn ` 1q sinpnq
“
sinp1q
1 sinp2n ` 1q ` sinp1q 1 1 sinp2n ` 1q
“ ¨ “ ` .
2 sinp1q 2 2 sinp1q
π π
Or, 2 ě1ě 6, donc, par croissance de sin sur r0, π2 s, sinp1q ě 12 . on en déduit que
n
ÿ 1 1
cosp2kq ě ´1“´ .
k“1
2 2
Ainsi,
n
ÿ n 1 n n n
| cospkq| ě ´ ě ´ “ .
k“1
2 4 2 4 4
Vous pouvez constater qu’on a obtenu beaucoup mieux que demandé, pour des grandes valeurs de n : on
obtient un minorant presque égal à n2 . Plus précisément, pour tout m ă 12 , la somme sera minorée par
nm pour n assez grand.
tÿ2u
¨ n ˛
ˆ ˙
n
“˝ cospθqn´2ℓ p´1qℓ p1 ´ cos2 pθqqℓ ‚
ℓ“0
2ℓ
t n´1
2 uˆ
¨ ˛
˙
ÿ n
` i ˝sinpθq cospθqn´2ℓ´1 p´1qℓ p1 ´ cos2 pθqqℓ ‚
ℓ“0
2ℓ ` 1
t n´1
2 uˆ
12
˙
ÿ n 1
n´2ℓ´1
p´1qℓ p1 ´ qℓ “ 0,
ℓ“0
2ℓ ` 1 p p
d’où, en multipliant par p n´1
:
t n´1
2 u ˆ ˙
ÿ
ℓ n
p´1q pp2 ´ 1qℓ “ 0.
ℓ“0
2ℓ ` 1
Puisque p est impair, p2 ´ 1 est pair, et tous les exposants ℓ étant strictement positifs, la somme
est composée de termes pairs, donc n est pair. Puisque m et n sont premiers entre eux, m est
impair.
3. L’entier m étant impair, cos n 2θ “ cos m π2 “ 0. Ainsi, T n2 pcos pθqq “ 0, soit :
` ˘ ` ˘
4uˆ n ˙
tÿ
n
1 1 ℓ
2
n p´1qℓ p1 ´ q “ 0,
2ℓ p 2 ´2ℓ p2
ℓ“0
puis
4uˆ n ˙
tÿ
n
ℓ“1
2ℓ
Corrigé de l’exercice 7.49 – Supposons ABCD direct (le cas indirect est similaire). Notons a, b, c, d
les affixes des points A, B, C et D. Le point B est obtenu en appliquant à D la rotation de centre C et
d’angle π2 , soit :
pb ´ cq “ ipd ´ cq donc: b “ ipd ´ cq ` c.
Les parties réelles et imaginaires de d et c étant entières, il en est de même de b (les « entiers de Gauss »
sont stables par sommes et produits) Donc B est à coordonnées entières. Même raisonnement pour A.
2. Les points sont alignés si et seulement si pjz ´ zqpjz ´ jq est réel, c’est-à-dire si
Le fait d’avoir une expression de ce type (un terme zz et des termes en z et z de coefficients
conjugués) nous incite à essayer d’exprimer cela sous la forme d’une équation d’un cercle : un
cercle de centre z0 et de rayon r est d’équation complexe :
|z ´ z0 |2 “ r2 soit: pz ´ z0 qpz ´ z0 q “ r2 .
Essayons de mettre l’équation précédente sous cette forme en factorisant. Pour commencer divisons
l’ensemble par j ´ j 2 . Pour cela, on calcule :
j2 ´ 1 pj ´ 1qpj ` 1q j`1 j2
2
“ “´ “ “ j.
j´j jp1 ´ jq j j
De même :
1´j 1´j 1
“ “ “ j2.
j ´ j2 jp1 ´ jq j
L’équation de l’ensemble des points répondant au problème posé est alors :
0 “ zz ` jz ` j 2 z “ pz ` j 2 qpz ` jq ´ 1.
|z ` j 2 |2 “ 1.
π
On obtient le cercle de centre ´j 2 “ ei 3 et de rayon 1 .
3. Les points z, z et z sont alignés si et seulement si pz ´ z 2 qpz 3 ´ zq est réel, donc si et seulement
2 3
si :
0 “ pz ´ z 2 qpz 3 ´ zq ´ pz ´ z 2 qpz 3 ´ zq “ zzp1 ´ zqp1 ´ zqp´pz ` 1q ` pz ` 1qq.
Ainsi, les points sont alignés si et seulement si :
|z|2 |1 ´ z|2 pz ´ zq “ 0,
Repz 2 ´ zqpz 3 ´ zq “ 0.
Or,
pz 2 ´ zqpz 3 ´ zq “ zzpz ´ 1qpz ´ 1qpz ` 1q “ |z|2 |z ´ 1|2 pz ` 1q.
Cette expression est imaginaire pure si et seulement si z “ 0, z “ 1, ou z ` 1 est imaginaire
pure, c’est-à-dire Repzq “ ´1. Ainsi, z, z 2 , z 3 forment un triangle rectangle en z si et seulement
si z “ 0, z “ 1 (triangles réduits à un point, peut-on vraiment dire qu’ils sont rectangles ?)
ou si Repzq “ ´1
‚ CNS pour avoir un triangle rectangle en z 2 :
Une fois éliminés les cas dégénérés, il reste à savoir à quelle condition zp1 ` zq est imaginaire
pur, ce qui équivaut à :
ˆˆ ˙ˆ ˙ ˙
1 1 1
0 “ zp1 ` zq ` zp1 ` zq “ 2zz ` z ` z “ 2 z` z` ´ .
2 2 4
Les z “ 0 et z “ 1 étant dégénérés, nous ne les considérerons pas. La deuxième équation se réécrit
|z|2 pz ´ zq “ z ´ z
ˆ ˙
7π ´π¯
Or, cos “ ´ sin , et
12 12
´π¯ 1´ ´ π ¯¯
sin2 “ 1 ´ cos .
12 2 6
Par positivité de ce sinus, a ?
´π¯ 2´ 3
sin “ .
6 2
1 iπ
On obtient donc : z “ ´ a ? e 4
2´ 3
‚ z ´ i “ ´j pi z ´ iq, soit : zp1 ` i j 2 q “ i ` i j 2 .
2