CPGE d’Agadir PSI

2023/2024

Correction colle
Exercice 1
Pour x > 0, on pose
+∞
X 1
S(x) = .
n=1
n + n2 x
1. Montrer que S est bien définie sur R∗+ .
2. Montrer que S est continue.
3. Étudier la monotonie de S.
4. Déterminer la limite en +∞ de S puis un équivalent de S en +∞.
5. Déterminer un équivalent à S en 0.

Correction exercice 1
Posons
1
fn (x) = avec x > 0
n + n2 x
X
1. Soit x ∈]0; +∞ [ . On a fn (x) ∼ 1/n2 x donc
P
fn (x) converge absolument. On en déduit que la série fn
+∞
X
converge simplement sur ]0; +∞[ et donc la fonction S = fn est bien définie.
n=0
2. Les fn sont continues sur R∗+ . Soit a > 0,
 
1 1
kfn k∞,[a;+∞[ 6 =O .
n + n2 a n2
P
La série de fonctions fn converge normalement sur [a; +∞[ donc converge uniformément sur tout segment
de ]0; +∞[.
On peut donc conclure que S est continue.
3. Chaque fn est décroissante donc la fonction S l’est aussi.
4. Par convergence normale sur [1; +∞[,
+∞
X +∞
X
lim fn (x) = lim fn (x) = 0
x→+∞ x→+∞
n=1 n=1

On remarque
1
xfn (x) −→ .
n2
x→+∞
x
Posons gn : x 7→ n(1+nx) . La fonction gn croitt de 0 à 1/n2 sur R+ donc
1
kgn k∞,[0;+∞[ =
.
n2
P
La série de fonctions gn converge normalement sur R+ donc
+∞ +∞ +∞
X X X 1 π2
lim gn (x) = lim gn (x) = =
x→+∞
n=1 n=1
x→+∞
n=1
n2 6
π2
Par suite xS(x) −→ puis
x→+∞ 6
π2
S(x) ∼ .
x→+∞ 6x

1
 1
5. La fonction t 7→ t(1+tx) est décroissante donc par comparaison avec une intégrale

Z +∞ +∞ Z +∞
dt X 1 dt
6 un (x) 6 +
1 t(1 + tx) n=1 1+x 1 t(1 + tx)

Or +∞
Z +∞ Z +∞   
dt 1 x t
= − dt = ln = ln(1 + x) − ln(x)
1 t(1 + tx) 1 t 1 + tx 1 + tx 1
donc
S(x) ∼ − ln(x).
x→0

Exercice 2

Sur I =] − 1; +∞[, on pose

+∞
X 1 1
S(x) = −
n=1
n n + x

1. Montrer que S est définie et continue sur I.

2. Étudier la monotonie de S.
3. Calculer
S(x + 1) − S(x)
4. Déterminer un équivalent de S(x) en −1+ .
5. Établir
n
X 1
∀n ∈ N, S(n) =
k
k=1

6. En déduire un équivalent de S(x) en +∞.

Correction exercice 2
1 1 x
1. fn : x 7→ n − n+x = n(n+x) est définie et continue sur ] − 1; +∞[ Soient −1 < a 6 0 6 1 6 b

b
kfn k∞,[a;b] 6 .
n(n + a)
P
La série de fonction fn converge normalement sur [a; b] et donc converge uniformément sur tout segment
inclus dans ] − 1; +∞[.
2. Chaque fn est croissante donc par sommation de monotonie, S est croissante.
3.
+∞ +∞
X 1 1 X 1 1
S(x + 1) − S(x) = − − −
n=2
n − 1 n + x n=1
n n + x
donc
+∞
X 1 1 1 1
S(x + 1) − S(x) = − −1+ =
n=2
n−1 n x+1 x+1

4. Quand x → −1, S(x + 1) → S(0) = 0 puis

1 1
S(x) = − + S(x + 1) ∼ − .
x+1 x+1
1
5. S(0) = 0 et S(x + 1) − S(x) = x+1 donc pour tout n ∈ N,
n
X 1
S(n) =
k
k=1

2
 n
X 1
6. On sait ∼ ln n et on sait ln(n + 1) ∼ ln n. Puisque S(E(x)) 6 S(x) 6 S(E(x) + 1) on obtient
k
k=1

S(x) ∼ ln E(x) ∼ ln x

Exercice 3

Soit
+∞
X √
f (x) = e−x n

n=1

1. Quel est le domaine de définition de f ? Étudier la continuité de f sur celui-ci.

2. Montrer que f est strictement décroissante.
3. Étudier la limite de f en +∞.
4. Déterminer un équivalent simple de f (x) quand x → 0+ .

Correction exercice 3
√ P −x√n
Posons√fn (x) = e−x n Pour x 6 0, la série
1. P e diverge grossièrement. Pour x > 0, n2 fn (x) → 0 donc
−x n
e converge absolument. La fonction f est donc définie sur ]0; +∞[. Pour a > 0,

kfn k∞,[a;+∞[ = fn (a)

P P
et fn (a) converge donc fn converge normalement sur [a; +∞[. Comme somme de série de fonctions
continues convergeant uniformément sur tout segment, on peut affirmer que f est continue sur ]0; +∞[.
2. f est somme de fonction strictement décroissante, elle donc elle-même strictement décroissante.
3. Par convergence uniforme sur [a; +∞[, on peut intervertir limite en +∞ et somme infinie. Ainsi
+∞
X
lim f (x) = lim fn (x) = 0
x→+∞ x→+∞
n=1
√
4. Par monotonie de t 7→ e−x t
,
Z n+1 √ √
Z n √
−x t −x n
e dt 6 e 6 e−x t
dt
n n−1

En sommant Z +∞ √
Z +∞ √
e−x t
dt 6 f (x) 6 e−x t
dt
1 0
Or Z +∞ √
Z +∞ √
2 2
e−x t
dt = et e−x t
dt ∼
0 x2 1 x2
donc
2
f (x) ∼ .
x→0+ x2

Exercice 4

Pour x > 0, on pose

+∞
X xn
S(x) =
n=1
1 + x2n

1. Pour quelles valeurs de x dans R+ , S(x) est définie?

2. Former une relation entre S(x) et S(1/x) pour x 6= 0.
3. Étudier la continuité de S sur [0; 1[ puis sur ]1; +∞[.

3
 4. Dresser le tableau de variation de S.

Correction exercice 4
n
x
1. Notons : fn : x 7→ 1+x 2n . Pour x = 0, fn (x) = 0 donc S(x) est bien définie.
h
fn+1 (x)
Pour x ∈]0; 1 : fn (x) ∼ x < 1 et S(x) est bien définie.
Pour x = 1 : fn (x)
h = 1/2 et S(x) n’est pas définie.
Pour x ∈]1; +∞ : fn+1 (x) 1
fn (x) → x < 1 donc S(x) est bien définie.
P
Finalement S est définie sur [0; 1[∪]1; +∞[ par convergence simplement de fn sur ce domaine.
2.
+∞ +∞
X 1/xn X xn
∀x ∈]0; 1[∪]1; +∞[, S(1/x) = = = S(x).
n=1
1 + 1/x2n n=1
1 + x2n

3. Soit 0 < a < 1. Sur [0; a],

+∞
X
kfn k∞,[0;a] 6 an et an < 1
n=1
P
donc n>1 fn converge normalement sur [0; a] et donc converge uniformément sur tout segment de [0; 1[. Par
théorème S est continue sur [0; 1[. Par composition de fonctions continues S : x 7→ S(1/x) est aussi continue
sur ] 1; +∞[.
4.


0 nxn−1 1 + x2n − 2nx3n−1 nxn−1 1 − x2n
fn (x) = 2 = 2 .
(1 + x2n ) (1 + x2n )
Chaque fn est croissante sur [0; 1 [ et décroissante sur ]1; +∞[. Par sommation de monotonie, la fonction S
est croissante sur [0; 1[ et décroissante sur ]1; +∞[. S(0) = 0. Quand x → 1− ,
+∞ n
X x 2x
S(x) > = → +∞
n=1
2 1−x

donc limx→1− S(x) = +∞.

Puisque S(1/x) = S(x), on obtient par composition de limites, lim S(x) = +∞ et lim S(x) = 0.
x→1+ x→+∞

Exercice 5

Pour x ∈ R, on pose
+∞
X x
S(x) = (−1)n−1
n=1
n + x2

1. Montrer que la fonction S est bien définie et étudier sa parité.

2. Montrer que la fonction S est continue.
3. Déterminer la limite de S en +∞.

Correction exercice 5

On pose pour tout x ∈ R et n ∈ N∗

x
un (x) = (−1)n−1 .
n + x2
P P
1. Pour tout x ∈ R, un (x) satisfait le critère spécial des séries alternées et donc un converge simplement.
La fonction S est donc bien définie, elle est évidemment impaire.

4
 2. Soit a > 0. Par le critère spécial des séries alternées
x a
|Rn (x)| 6 2
6 pour x ∈ [−a; a]
(n + 1) + x n+1
et donc
a
kRn k∞,[−a;a] 6 →0
n
Il y a convergence uniforme sur [−a; a] pour tout a > 0 et donc convergence uniforme 1 sur tout segment de
R. De plus chaque fonction un est continue donc S est continue.
3. Par le critère spécial des séries alternées, on peut encadrer S par deux sommes partielles consécutives
x x x
− 6 S(x) 6
1 + x2 2 + x2 1 + x2
et on peut donc affirmer S(x) −→ 0.
x→+∞

Exercice 6
On rappelle que
+∞ n
X x
∀x ∈ R, = ex
n=0
n!
et on pose pour x > 0,
+∞
X (−1)n
S(x) =
n=0
n!(x + n)

1. Justifier que S est définie et de classe C 1 sur R∗+ .

2. Préciser le sens de variation de S.
3. Établir que
1
xS(x) − S(x + 1) = .
e
4. Donner un équivalent de S en +∞.
5. Donner un équivalent de S en 0 .

Correction exercice 6
(−1)n
1. fn : x 7→ n!(x+n) est définie et de classe C 1 sur R∗+ et

(−1)n+1
fn0 (x) =
n!(x + n)2
P
n>0 fn (x) converge simplement sur ]0; +∞[ vers S.

1 X 1
∀a > 0, kfn0 k∞,[a;+∞[ = 2
et converge
n!(n + a) n!(n + a)2
P 0
donc fn converge normalement sur [a; +∞[ puis converge uniformément sur tout segment de ]0; +∞ [ . Par
théorème S est de classe C 1 sur ]0; +∞[.
2. On peut appliquer le critère spécial des séries alternées à la série de somme
+∞
X (−1)n+1
.
n=0
n!(n + x)2

−1
Celle-ci est donc du signe de son premier terme x2 . Ainsi S 0 (x) 6 0 et S est décroissante.
3.
+∞ +∞ +∞
X (−1)n x X (−1)n X (−1)n 1
xS(x) − S(x + 1) = + =1+ =
n=0
n!(x + n) n=1 (n − 1)!(x + n) n=1
n! e

5
 4.
+∞
1 X (−1)n 1
xS(x) = + S(x + 1) et S(1) = =1− .
e n=0
(n + 1)! e

Quand x → 0+ , xS(x) → 1 d’où

1
S(x) ∼ .
x
5. Par le critère spécial des séries alternées,
+∞
X (−1)k 1 1
|Rn (x)| = 6 6
k!(x + k) (n + 1)!(x + 1 + n) (n + 1)!
k=n+1

donc
1
kRn k∞ 6 → 0.
(n + 1)!
Par converge uniformément sur ]0; +∞[,
+∞
X
lim S(x) = lim fn (x) = 0.
x→+∞ n→+∞
n=0

Quand x → +∞,
1 1
xS(x) = + S(x + 1) →
e e
d’où
1
S(x) ∼ .
ex

Exercice 7

Pour tout n ∈ N et tout x ∈ R+ , on pose

fn (x) = th(x + n) − th n
P
1. Etablir la convergence de la série de fonctions fn .
+∞
X
2. Justifier que la fonction somme S = fn est continue et strictement croissante sur R+ .
n=0
3. Montrer que
∀x ∈ R+ , S(x + 1) − S(x) = 1 − th x.
4. Etudier la convergence de S en +∞.

Correction exercice 7

1. Par le théorème des accroissements finis, on peut écrire fn (x) = x( th )0 (c) avec c ∈]n; x + n [ .Puisque
(th)0 (c) = ch21(c) , on a
x 4x
|fn (x)| 6 2 ∼ 2n .
ch (n) e
Par suite n2 fn (x) −→ 0 donc
P P
fn (x) est absolument convergente donc convergente. Ainsi fn converge
n→+∞
simplement.
2. Pour a ∈ R+ , l’étude qui précède donne
a
kfn k∞,[0;a] 6
ch2 (n)

6
 P
donc fn converge normalement sur [0; a]. Par convergence uniforme sur tout segment d’une série de fonction
continue, on peut affirmer que S est continue. De plus, les fonctions sommées étant toutes strictement
croissantes, la somme S l’est aussi. En effet, pour x < y
n
X n
X
fk (x) < fk (y)
k=1 k=1

donne à la limite
+∞
X +∞
X
fk (x) 6 fk (y)
k=1 k=1

et puisque f0 (x) < f0 (y), on parvient à

S(x) < S(y).
3.
+∞
X +∞
X +∞
X
S(x + 1) = (th(x + 1 + n) − th(n)) = (th(x + 1 + n) − th(n + 1)) + (th(n + 1) − th(n))
n=0 n=0 n=0

avec convergence des deux séries introduites. Par décalage d’indice

+∞
X
(th(x + 1 + n) − th(n + 1)) = S(x) − th x
n=0

et par étude la limite des sommes partielles

+∞
X
(th(n + 1) − th n) = 1
n=0

On conclut à la relation proposée.

4. S admet une limite en +∞ car c’est une fonction monotone. Pour déterminer celle-ci, étudions la limite de
la suite (S(n)). La nature de la suite S(n) est celle de la série de terme général

S(n + 1) − S(n) = 1 − th n.

Or
ch n − sh n e−n 1
1 − th n = = ∼ −2n
ch n ch n 2e
est terme général d’une série absolument convergente.
On en déduit que la suite (S(n)) converge et donc que la fonction S converge.

Exercice 8

Justifier l’existence de
+∞
1 X 1 1
f (x) = + +
x n=1 x + n x − n

pour tout x ∈ R\Z. Montrer que f est 1-périodique et qu’on a

x  
x+1
f +f = 2f (x)
2 2

pour tout x ∈ R\Z.

Correction exercice 8

7
On a  
1 1 1
+ =O
x+n x−n n2
d’où l’existence de la somme.
N
X 1
f (x) = lim .
N →+∞ x+k
k=−N

Or
N N +1
X 1 X 1
=
x+1+k x+k
k=−N k=−N +1

donc à la limite quand N → +∞, on obtient f (x + 1) = f (x).

N N 2N +1
X 1 X 1 X 1
x + x+1 = 2
+k + k x + k
k=−N 2 k=−N 2 k=−2N +1

donne à la limite x  

x+1
f +f = 2f (x)
2 2

Exercice 9
Pour x > 0, on pose
+∞
X (−1)n
F (x) =
n=0
n+x

1. Montrer que F est bien définie.

2. Montrer que F est de classe C 1 , de classe C ∞ .
3. Simplifier
F (x) + F (x + 1)
4. Montrer que pour x > 0
1
tx−1
Z
F (x) = dt
0 1+t
5. Donner un équivalent de F en 0 et en +∞.

correction exercice 9

Posons un :] 0; +∞[→ R donnée par

(−1)n
un (x) = .
n+x
P
1. Par le critère spécial, un (x) converge pour chaque x > 0. Il y a convergence simple de la série de fonctions
définissant F .
2. Les fonctions un sont de classe C 1 et pour n > 1

(−1)n+1
u0n (x) = .
(n + x)2

On a
1
ku0n k∞ =
.
n2
P 0 P 0
Il y a convergence normale un pour n > 1. Il y a donc convergence uniforme de un (pour n > 0 ) et
l’on peut donc conclure que F est de classe C 1 .
De la même manière, on obtient F de classe C ∞ .

8
 3. Par décalage d’indice
+∞ +∞
X (−1)n X (−1)n
F (x + 1) = =−
n=1
n+1+x n=2
n+x
et donc
1
F (x) + F (x + 1) = .
x
4. Posons
1
tx−1
Z
G(x) = dt.
0 1+t
L’intégrale est bien définie pour x > 0 et l’on remarque
1
G(x) + G(x + 1) = .
x
Posons H = F − G. La fonction H est 2-périodique, montrons qu’elle tend vers 0 en +∞. Par application
du critère spécial, on a
∀x > 0, F (x) > 0
donc
1
0 6 F (x) 6 F (x) + F (x + 1) = −→ 0
x x→+∞
et par encadrement F tend vers 0 en +∞.
Le même raisonnement se transpose à G.
On peut conclure que H tend vers 0 en +∞ puis finalement H est nulle.
5. Quand x → 0, F (x + 1) → F (1) par continuité et donc
1 1
F (x) = − F (x + 1) ∼ .
x x→0 x

On vérifie aisément que F est décroissante et puisque

1 1
= F (x) + F (x + 1) 6 2F (x) 6 F (x) + F (x − 1) =
x x−1
on obtient
1
F (x) ∼ .
x→+∞ 2x

Exercice 10

Pour x > 0, on pose

+∞ Y
n
X 1
S(x) =
n=0 k=0
(x + k)

1. Justifier que S est définie et continue sur ]0; +∞[.

2. Former une relation liant S(x) et S(x + 1).
3. Déterminer un équivalent de S(x) en +∞ et en 0 .

Correction exercice 10
Qn 1
1. fn : x 7→ k=0 (x+k) , fn est continue sur ]0; +∞[. Soit a > 0. Sur [a; +∞[

1 1
kfn k∞ 6 .
a n!
P
La série de fonctions fn converge normalement surP [a; +∞[ donc converge uniformément sur tout segment
de ]0; +∞[. Par théorème, la somme S de la série fn est continue sur ]0; +∞[.

9
 2.
+∞ n +∞ n
1 1XY 1 1 1XY 1 1 1
S(x) = + = + = + S(x + 1)
x x n=1 (x + k) x x n=0 (x + 1 + k) x x
k=1 k=0

3. Par converge uniformément sur [a; +∞[

+∞
X
lim S(x) = lim fn (x) = 0.
x→+∞ x→+∞
n=0

Quand x → +∞,  
1 1 1 1 1
S(x) = + S(x + 1) = + o ∼ .
x x x x x
Quand x → 0,
S(x + 1) → S(1)
par continuité et
+∞ Y
n +∞
X 1 X 1
S(1) = = =e−1
n=0 k=0
k + 1 n=0 (n + 1)!

donc
1 + S(x + 1) e
S(x) = ∼ .
x x

Exercice 11

Si x > 1, on pose
+∞
X 1
ζ(x) =
n=1
nx

1. Quelle est la limite de ζ(x) quand x → +∞ ?

P ζ(n) n
2. Pour quels réels x la série n x converge-t-elle?
3. Si
+∞
X ζ(n) n
F (x) = x
n=2
n

montrer que F est continue sur [−1; 1 [ et de classe C 1 sur ] − 1; 1[.

Correction exercice 11

1. Posons un (x) = 1/nx définie sur ]1; +∞[. La série de fonctions

P
un converge simplement sur ]1; +∞[ ce qui
assure la bonne définition de ζ(x). Plus précisément, pour a > 1, on a
X
sup |un (x)| = un (a) avec un (a) convergente
x∈[a;+∞[

et il y a donc convergence normale (et donc uniforme) de la série de fonctions un sur [a; +∞[. Puisque
(
1 si n = 1
un (x) −→
x→+∞ 0 si n > 2

on peut appliquer le théorème de la double limite et affirmer que ζ tend en +∞ vers la somme convergente
des limites
ζ(x) −→ 1
x→+∞

10
2. Posons vn (x) = ζ(n)xn /n. Pour x 6= 0, on a

vn+1 (x)
−→ |x|.
vn (x) n→+∞

Par le critère de d’Alembert, la série converge pour |x| < 1 et diverge pour |x| > 1 (en fait le rayon de
convergence de cette série entière vaut 1 ). Pour x = 1, il y a divergence car

ζ(n) 1
∼ .
n n
Pour x = −1, il y a convergence en vertu du critère spécial des séries alternées. En effet, la suite ((−1)n ζ(n)/n)
est alternée et décroı̂t en valeur absolue vers 0 notamment car ζ(n + 1) 6 ζ(n).
3. En tant que somme d’une série entière de rayon de convergence 1 , la fonction F est assurément de P classe
C 1 ( et même C ∞ ) sur ] −1; 1[. Les fonctions vn sont continues sur [−1; 0] et l’on vérifie que la série vn (x)
satisfait le critère spécial des séries alternées pour tout x ∈ [−1; 0]. On peut alors majorer le reste de cette
série par son premier terme
+∞
X ζ(n)
vk (x) 6 |vn+1 (x)| 6
n
k=n+1

Ce dernier majorant P étant uniforme de limite nulle, on peut affirmer qu’il y a convergence uniforme de la
série de fonctions vn sur [−1; 0] et sa somme F est donc continue.

11