Licence de mathématiques L2 Université de Nîmes

Compléments d’analyse et séries Année 2023-2024

TD 7 Corrections complémentaires

Exercice 1.

1. Étudier la convergence simple et uniforme de la suite de fonctions définies sur R par

1
∀n ∈ N, ∀x ∈ R, fn (x) = 2 .
(x − n) + 1

Correction.

– Convergence simple sur R.

(On fixe x ∈ R et on étudie la limite lim fn (x).)
n→+∞
Soit x ∈ R.
Alors
1 1
fn (x) = 2 ∼ (car fn (x) est une fraction rationnelle en n),
(x − n) + 1 n→+∞ n2

d’où lim fn (x) = 0.

n→+∞
CS
Cela démontre que fn −→ e
0, où e
0 est la fonction nulle sur R.
sur R
– Convergence uniforme sur R.
(On commence par fixer n ∈ N pour déterminer sup fn (x) − e
0 (x) , puis on fait tendre n vers +∞.)
x∈R
Soit n ∈ N.
Pour tout x ∈ R, on a

1 1
fn (x) − e
0 (x) = 2 = 2 .
(x − n) + 1 (x − n) + 1
| {z }
⩾0

1 2
Comme un carré est toujours positif, 2 sera maximal quand (x − n) = 0, i.e. quand x = n.
(x − n) + 1
On a donc
1
sup 2 = fn (n) = 1,
x∈R (x − n) + 1
d’où
lim sup |fn (x)| = 1.
n→+∞ x∈R

Donc (fn )n ne converge pas uniformément sur R.

2. Soient a et b deux réels tels que a < b. Étudier la convergence uniforme de la suite (fn )n sur le segment [a, b].

Correction.
Convergence uniforme sur [a, b] avec a < b .
(Pour mieux appréhender la situation, nous allons étudier ici les variations de fn et observer le graphe de ces
fonctions.)
Pour tout n ∈ N, fn est dérivable sur R et l’on a

− 2 (x − n)
fn′ (x) =  2 .
2
(x − n) + 1

On en déduit le tableau de variations de fn .

1
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x −∞ n +∞

fn′ (x) + 0 −

1
fn (x)

Illustration.

Courbes représentatives de fn1 et fn2 pour n1 < n2

Comme lim n = +∞, à p.c.r. b < n (il suffit de prendre n ⩾ E (b) + 1).
n→+∞

On a donc à p.c.r. [a, b] ⊂ ]−∞, n[ et, dans ce cas, d’après le tableau de variations de fn , on peut écrire

1
sup fn (x) = sup fn (x) = fn (b) = 2 .
x∈[a,b] | {z } x∈[a,b] (b − n) + 1
⩾0

Ainsi,
1
lim sup |fn (x)| = lim 2 = 0,
n→+∞ x∈[a,b] n→+∞ (b − n) + 1

ce qui montre que (fn )n converge uniformément sur [a, b] vers la fonction nulle.

2
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Exercice 3. Étudier la convergence simple et uniforme de la suite de fonctions (fn )n∈N∗ où fn est définie sur [0, 1] par :
 2
n x (1 − nx) si x ∈ [0 , 1/n] ;
∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ [0, 1] , fn (x) =
0 si x ∈ [1/n , 1] .

Correction.

– Étude de la convergence simple sur [0, 1].

Soit x ∈ [0, 1].
(Pour calculer fn (x), il faut situer x par rapport à n1 .
1 1 1 1 1 1




Par exemple, pour calculer f10 100 , on observe que 100 < 10 , d’où f10 100 = 102 × 100 1 − 10 × 100 .
1 1 1
Faisons croître n : −→
n n→+∞ 0, donc à p.c.r. 0 < n < 100 .
1 1 1


Par exemple, pour n = 1000, on obtient 1000 < 100 , d’où f1000 100 = 0...
On voit se distinguer un cas particulier, à savoir le cas x = 0 pour lequel on aura toujours 0 ∈ 0, n1 .)
 

• 1er cas : x > 0.

x > 0 fixé : fn (x) −→ 0.

n→+∞

1 1
Puisque lim = 0, à p.c.r. 0 < < x, i.e.
n→+∞ n n

1
∃N ∈ N∗ , ∀n ⩾ N, < x ⩽ 1.
n
Donc

∃N ∈ N∗ , ∀n ⩾ N, fn (x) = 0,
d’où
lim fn (x) = 0.
n→+∞

• 2ème cas : x = 0.
Pour tout n ∈ N∗ , on a 0 ∈ 0, n1 , et par suite,
 

∀n ∈ N∗ , fn (0) = n2 × 0 (1 − n × 0) = 0.

Donc
lim fn (0) = 0.
n→+∞

3
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CS
Dans tous le cas, fn (x) −→ 0, donc fn −→ e
0.
n→+∞ sur [0, 1]

– Étude de la convergence uniforme sur [0, 1].

Par définition de fn , pour tout n ∈ N∗ , on a :
sup |fn (x) − 0| = sup n2 x (1 − nx) .
x∈[0,1] x∈[0, n
1
]

On étudie succinctement les variations de la fonction gn : x 7→ n2 x (1 − nx) sur 0, n1 .

 

Pour n ∈ N∗ et x ∈ 0, n1 , on calcule :
 

gn′ (x) = n2 (1 − nx) − n3 x = n2 (1 − 2nx) .

On en déduit le tableau de variations (en abrégé : TdV) de gn sur 0, n1 .

 

1 1
x 0 2n n

gn′ (x) + 0 −

Mn
gn (x)
0 0
1 n2 n
= n4 .



Où Mn = gn 2n = 2n 1− 2n
 1
On constate que gn (x) ⩾ 0 sur 0, n , donc
n
sup n2 x (1 − nx) = sup n2 x (1 − nx) = .
x∈[0, n
1
] x∈[0, n
1
] 4


Attention ! Si f n’est pas positive sur I, en général |supx∈I f (x)| =
̸ supx∈I |f (x)|.
Dans ce cas, il faut d’abord déduire du TdV de f celui de |f |, puis déterminer supx∈I |f (x)|.
On calcule alors
n
lim sup |fn (x) − 0| = lim = +∞,
n→+∞ x∈[0,1] n→+∞ 4

ce qui montre que (fn )n∈N∗ ne converge pas uniformément sur [0, 1].
Remarques.

1. Ici, pour x ∈ 0, n1 , fn (x) = n2 x (1 − nx)

 
 est un simple polynôme du second degré : on pouvait donc se
passer de l’étude des variations sur 0, n1 .
Les
 1racines
 de ce polynôme sont 0 et n1 et son coefficient dominant est −n3 < 0 : fn (x) est donc positive sur
0, n .
b
Par ailleurs, le sommet d’une parabole d’équation y = ax2 + bx + c est atteint au point d’abscisse xS = − 2a .
On obtient ici :  2 
n 1
xS = − = .
−2n3 2n
Enfin, a = −n3 < 0 : le sommet S de la parabole correspond à un maximum pour fn sur 0, n1 .
 
 1
On pouvait donc, dans ce cas, se passer de l’étude des variations de la fonction sur 0, n .
1
2. Ce qui empêche la CU sur [0, 1] est le maximum de fn qui est atteint en 2n .
On pourrait alors étudier la CU sur [a, 1], avec a > 0.
Puisque n1 −→ 0, à p.c.r. n1 < a, et par suite,
n→+∞

∃N ∈ N∗ , ∀n ⩾ N, sup |fn (x) − 0| = 0.

x∈[a,1]

Il y a donc CU sur [a, 1].

4
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Exercice 4. Pour tout n ∈ N, on considère la fonction fn définie sur R+ par


 0 si 0 ≤ x < n ;
2
fn (x) = sin (πx) si n ≤ x < n + 1 ;
0 si x ≥ n + 1.


1. Représenter dans un même repère les courbes représentatives des fonctions f0 , f1 et f2 .

2. Étudier la convergence simple de la suite (fn )n sur R+ .

3. La convergence est-elle uniforme sur R+ ?

Correction.

1. Par définition, on a :
 
 0 si 0 ⩽ x < 1  0 si 0 ⩽ x < 2
sin2 (πx) si 0 ⩽ x < 1

f0 (x) = ; f1 (x) = sin2 (πx) si 1 ⩽ x < 2 ; f2 (x) = sin2 (πx) si 2 ⩽ x < 3 .
0 si x ⩾ 1
0 si x ⩾ 2 0 si x ⩾ 3
 

2. Soit x ∈ R+ . (Pour étudier la CV simple, on fixe x et on fait tendre n vers +∞.)

Comme lim n = +∞, lorsque n tend vers +∞, à partir d’un certain rang, on a 0 ⩽ x < n (i.e. x ∈ [0, n[).
n→+∞
Donc :
∃ n0 ∈ N, ∀n ⩾ n0 , fn (x) = 0.

Donc lim fn (x) = 0.

n→+∞

Cela montre que la suite (fn )n converge simplement sur R+ vers la fonction nulle e
0.
3. Pour tout n ∈ N, on a
  
1
sin2 (πx) = sin2


sup fn (x) − e
0 (x) = sup n+ π = 1.
x∈R+ x∈[n,n+1[ 2

Donc (fn )n ne converge pas uniformément sur R+ .

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Exercice 8.

1. Étudier la convergence simple de la suite de fonctions définies sur [0, 1] par :

ne−x + x2
∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ [0, 1] , fn (x) = .
n+x
Correction.
Soit x ∈ [0, 1].
Pour tout n ∈ N∗ , on a les égalités suivantes :
!
x2
n e + −x
−x
x2
−x
ne + x 2 n e +
fn (x) = = ! = n.
n+x x x
n 1+ 1+
n n

D’après les théorèmes d’opérations sur les limites, on obtient lim fn (x) = e−x .
n→+∞
On pouvait aussi écrire :

ne−x + x2 ne−x
∼ = e−x (car c’est une fraction rationnelle en n).
n+x n→+∞ n

Comme on a raisonné à partir d’un réel x ∈ [0, 1] quelconque, cela démontre que (fn )n converge simplement sur
[0, 1] vers la fonction f : x 7→ e−x .

2. (a) Justifiez que, pour tout x ∈ [0, 1], on a x2 − xe−x ⩽ 1.

Indication. À quel intervalle appartiennent x2 et xe−x ?

Correction.
Pour tout x ∈ [0, 1], on a
0 ⩽ x2 ⩽ 1 (car x 7→ x2 est croissante sur R+ ).

Par ailleurs, la fonction x 7→ e−x étant décroissante sur [0, 1], on a également

∀x ∈ [0, 1] , e−1 ⩽ e−x ⩽ e0 = 1,

d’où, par produit,

∀x ∈ [0, 1] , 0 ⩽ xe−x ⩽ 1.
Donc
∀x ∈ [0, 1] , x2 − xe−x ⩽ 1.
Observation.
Cela traduit simplement le fait que si x, y ∈ [a, b], alors |x − y| ⩽ Diam([a, b]) = b − a.

(b) Étudier la convergence uniforme de la suite (fn )n∈N∗ sur [0, 1].
Correction.
Convergence uniforme sur [0, 1].
(Il faut étudier lim sup |fn (x) − f (x)|... )
n→+∞x∈[0,1]

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Pour n ∈ N∗ et x ∈ [0, 1], on calcule :

ne−x + x2 ne−x + x2 − e−x (n + x) x2 − xe−x x2 − xe−x

|fn (x) − f (x)| = − e−x = = = .
n+x n+x n+x n+x

Or, d’après la question 2. (a), on peut écrire

x2 − xe−x 1 1
∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ [0, 1] , ⩽ (car ⩾ 0).
n+x n+x n+x

1 1
De plus, pour x ⩾ 0 et n ∈ N∗ , ⩽ .
n+x n
Ainsi,
1
∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ [0, 1] , |fn (x) − f (x)| ⩽ ,
n
d’où
1
∀n ∈ N∗ , 0 ⩽ sup |fn (x) − f (x)| ⩽ .
x∈[0,1] n

1 CU
Comme lim = 0, par encadrement il vient lim sup |fn (x) − f (x)| = 0, i.e. fn −→ f.
n→+∞ n n→+∞x∈[0,1] sur [0,1]

´1 ne−t +t2
3. Quelle est la nature (convergence ou divergence et limite éventuelle) de la suite numérique un = 0 n+t dt ?

Correction.
CU
Pour tout n ∈ N∗ , fn est continue sur [0, 1] et fn −→ f .
sur [0, 1]

D’après le théorème d’intégration d’une limite uniforme, on a donc

ˆ 1 −t ˆ 1
ne + t2 ne−t + t2
lim dt = lim dt.
n→+∞ 0 n+t 0 n→+∞ n+t

La suite (un )n est donc convergente et l’on calcule

ˆ 1
1
e−t dt = −e−t 0 = 1 − e−1 .

lim un =
n→+∞ 0

Exercice 9. Convergence uniforme et opérations

Soient (fn )n et (gn )n deux suites de fonctions réelles définies sur un intervalle I de R.
On suppose que les suites (fn )n et (gn )n convergent uniformément sur I respectivement vers des fonctions f et g.

1. Montrer que, pour tout (α, β) ∈ R2 , la suite de fonctions (αfn + βgn )n converge uniformément sur I vers αf + βg.

Correction.
Soit (α, β) ∈ R2 .
Par hypothèse, on a
lim sup |fn (x) − f (x)| = lim sup |gn (x) − g (x)| = 0
n→+∞ x∈I n→+∞ x∈I

et il nous faut montrer que

lim sup |(αfn + βgn ) (x) − (αf + βg) (x)| = 0.
n→+∞ x∈I

D’après l’inégalité triangulaire, pour tous x ∈ I et n ∈ N, on a

|(αfn + βgn ) (x) − (αf + βg) (x)| = |α (fn (x) − f (x)) + β (gn (x) − g (x))|
⩽ |α| |fn (x) − f (x)| + |β| |gn (x) − g (x)| .
| {z } | {z }
⩽sup|fn (x)−f (x)| ⩽sup|gn (x)−g(x)|
x∈I x∈I

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CU CU
Comme fn −→ f et gn −→ g, à partir d’un certain rang sup |fn (x) − f (x)| et sup |gn (x) − g (x)| sont finis.
sur I sur I x∈I x∈I
Donc, à partir d’un certain rang, on peut écrire

0 ⩽ sup |(αfn + βgn ) (x) − (αf + βg) (x)| ⩽ |α| sup |fn (x) − f (x)| + |β| sup |gn (x) − g (x)|.
x∈I x∈I x∈I
| {z } | {z }
−→ 0 −→ 0
n→+∞ n→+∞

On en déduit par le théorème des gendarmes que

 
lim sup |(αfn + βgn ) (x) − (αf + βg) (x)| = lim |α| sup |fn (x) − f (x)| + |β| sup |gn (x) − g (x)| = 0.
n→+∞ x∈I n→+∞ x∈I x∈I

CU
Autrement dit, αfn + βgn −→ αf + βg.
sur I

2. On suppose de plus que f et g sont bornées sur I.

Montrer que, dans ces conditions, (fn gn )n converge uniformément sur I vers la fonction f g.

Correction.
À partir d’un certain rang, on a

∀x ∈ I, |fn (x) gn (x) − f (x) g (x)| = |fn (x) (gn (x) − g (x)) + g (x) (fn (x) − f (x))|
⩽ |fn (x) (gn (x) − g (x))| + |g (x) (fn (x) − f (x))| (Inégalité triangulaire)
⩽ |fn (x)| sup |gn (x) − g (x)| + |g (x)| sup |fn (x) − f (x)|. (1)
x∈I x∈I
| {z } | {z }
fini à p.c.r. fini à p.c.r.

Comme f et g sont bornées sur I, on sait que sup |f (x)| et sup |g (x)| sont finis.
x∈I x∈I
De plus, pour tout x ∈ I, on peut écrire avec l’inégalité triangulaire

∀n ∈ N, |fn (x)| = |fn (x) − f (x) + f (x)| ⩽ |fn (x) − f (x)| + |f (x)| .

CU
Or fn −→ f , donc sup |fn (x) − f (x)| −→ 0 et on peut trouver un rang N0 tel que
sur I x∈I n→+∞

∀n ⩾ N0 , sup |fn (x) − f (x)| ⩽ 1.

x∈I

Ainsi, à partir d’un certain rang,

∀x ∈ I, |fn (x)| ⩽ 1 + sup |f (x)|
x∈I

et, en injectant cette inégalité dans (1), il vient à p.c.r.

 
∀x ∈ I, |fn (x) gn (x) − f (x) g (x)| ⩽ 1 + sup |f (x)| sup |gn (x) − g (x)| + sup |g (x)| sup |fn (x) − f (x)|,
x∈I x∈I x∈I x∈I

d’où à p.c.r.
 
0 ⩽ sup |fn (x) gn (x) − f (x) g (x)| ⩽ 1 + sup |f (x)| sup |gn (x) − g (x)| + sup |g (x)| sup |fn (x) − f (x)| .
x∈I x∈I x∈I x∈I x∈I

CU
On conclut par encadrement que lim sup |fn (x) gn (x) − f (x) g (x)| = 0, c’est-à-dire fn gn −→ f g.
n→+∞ x∈I sur I

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3. Dans cette question, on suppose que fn et f sont à valeurs dans R∗ et que 1

f est bornée sur I.
 
Montrer qu’alors f1n converge uniformément sur I vers la fonction f1 .
n

Correction.
Pour tous n ∈ N et x ∈ I, on a
1 1 |f (x) − fn (x)| 1 1
− = = × × |f (x) − fn (x)| . (2)
fn (x) f (x) |fn (x) f (x)| |fn (x)| |f (x)| | {z }
| {z } | {z } sup|fn (x)−f (x)|n→+∞
−→ 0
il faut majorer ce facteur ⩽sup( |f (x)|
1
) x∈I
sur I indépendamment de n x∈I

Par ailleurs, d’après l’inégalité triangulaire, on peut écrire

∀n ∈ N, ∀x ∈ I, |f (x)| ⩽ |f (x) − fn (x)| + |fn (x)| ,

soit
∀n ∈ N, ∀x ∈ I, |f (x)| − |f (x) − fn (x)| ⩽ |fn (x)| . (3)
 
Par hypothèse, 1
f
1
est bornée sur I : on a donc sup |f (x)| ∈ R∗+ et
x∈I

1
inf |f (x)| =   > 0.
x∈I 1
supx∈I |f (x)|

De plus, comme sup |fn (x) − f (x)| −→ 0, à partir d’un certain rang,
x∈I n→+∞

1
∀x ∈ I, |f (x) − fn (x)| ⩽ sup |fn (x) − f (x)| ⩽ inf |f (x)| .
x∈I 2 x∈I

On en déduit dans (3) que, à partir d’un certain rang,

1 1
∀x ∈ I, |fn (x)| ⩾ inf |f (x)| − inf |f (x)| = inf |f (x)| > 0,
x∈I 2 x∈I 2 x∈I

et donc
1 2
∀x ∈ I, ⩽ .
|fn (x)| inf |f (x)|
x∈I

On obtient alors avec (2) qu’à partir d’un certain rang

 
1 1 2 1
∀x ∈ I, − ⩽ × sup × sup |fn (x) − f (x)| ,
fn (x) f (x) inf |f (x)| x∈I |f (x)| x∈I
x∈I | {z }
1
=
inf x∈I |f (x)|

soit à p.c.r.
1 1 2
sup − ⩽ 2 × sup |fn (x) − f (x)| .
x∈I fn (x) f (x) x∈I
inf |f (x)|
x∈I

On conclut alors comme dans les cas précédents que

1 1
lim sup − = 0,
n→+∞ x∈I fn (x) f (x)

c’est-à-dire
1 CU 1
−→ .
fn sur I f