Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CHAPITRE 5 :
DERIVABILITE ET CONVEXITE
5 Dérivabilité et Convexité 3
5.1 Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
5.1.1 Dénitions de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
5.1.2 Applications aux fonctions élémentaires . . . . . . . . . . . . . 12
5.1.3 Théorèmes de Rolle et Applications . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.1.4 Application à la variation des fonctions numériques . . . . . . . . . . 17
5.2 Fonctions numériques à varaiables rélles convexes . . . . . . . . . . . . . . . 20
5.2.1 Dénitions et caractérisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
5.2.2 Fonctions convexes une fois dérivable . . . . . . . . . . . . . . 22
5.2.3 Fonctions convexes deux fois dérivables . . . . . . . . . . . . . . 23
2
Chapitre 5
Dérivabilité et Convexité
5.1 Dérivabilité
Elle trouve son origine dans la caractérisation des extrémums de fonction par l'existence
de tangente horizontale ou plus généralement en essayant d'approcher une fonction en un
point x par une droite (sa tangente) passant par x dont la pente est le nombre dérivée
f (x ) de f en x (s'il existe).
o o
′
La plus part des fonctions continues intervenant dans les calculs usuels sont dérivables
o o
sauf enPcertains points isolés. En 1872, Karl Weierstrass a montrer que que la fonction
f (x) = cos(3nx)/2n) est continue en tout et est non dérivable en tout point.
∞
Dans ce sous chapitre, nous rappellerons les théorêmes fondamentaux déjà vu au lycée
0
3
Soit I un intervalle de R, x 0 ∈I
◦
(=intérieur de I ) et f une fonction à variable réelle i.e.
f : I −→ E = R ou C
x 7→ f (x)
f (x) − f (xo )
lim
x−→xo x − xo
existe (dans E). cette limite est appelée nombre dérivée de f au point x et est noté
f (x ) ou (x ) ou ( ) .
o
′ df df
o dx o dx xo
2. Si f est dérivable en chaque point d'un ouvert I , on dit que f est dérivable sur I et
dans ce cas l'application
f ′ : I −→ E = R ou C
x 7→ f ′ (x)
donc
x−→xo
alors
x−→xo
4
où f (x) − f (xo ) − (x − xo )f ′ (xo )
εxo (x) =
x − xo
on a (
limx−→xo ε(x) = 0
.
f (x) = f (xo ) + (x − xo )f ′ (xo ) + (x − xo )εxo (x)
ou encore f (x) − f (x ) + (x − x )f (x ) = o (x − x ) d'après la dénition de "petit tau"
o o
′
o x0 0
DESSIN
Exemple 5.1.4. 1. Soit f (x) = x 2
+ 3x + 5 xo ∈ R ,
f (x) − f (xo ) x2 + 3x − xo 2 − 3xo (x − xo )[(x + xo ) + 3]
= = ∀x ̸= xo
x − xo x − xo x − xo
d'où f (x) − f (xo )
lim = lim (x + xo + 3) = 2xo + 3.
x−→xo x − xo x−→xo
sin h 1 − cos h 1
lim = 0 et lim 2
=
h−→0 h h−→0 h 2
d'où f (xo + h) − f (xo )
lim = cos xo
h−→0 h
par suite
(sin x)′xo = cos xo
ou plus généralement
(sin x)′ = cos x
5
3. soit f (x) = √x 2 ,
+ x + 1 xo ∈ R .
√ p
f (x) − f (xo ) = x2 + x + 1 − (xo )2 + xo + 1
x2 + x + 1 − (xo )2 − xo − 1
=√ p
x2 + x + 1 + (xo )2 + xo + 1
(x − xo )(x + xo + 1)
=√ p
x2 + x + 1 + (xo )2 + xo + 1
donc f (x) − f (xo ) 2xo + 1
lim = p
x−→xo x − xo 2 (xo )2 + xo + 1
Ainsi 2xo + 1
f ′ (xo ) = p
2 (xo )2 + xo + 1
ou plus généralement
2x + 1 u′ (x)
f ′ (x) = p = p
2 (x)2 + x + 1 2 u(x)
si u(x) = x 2
+x+1
Proposition 5.1.5. les fonctions numériques à variables réelles suivants sont dérivables sur
leur domaines de dénitions : les fonctions pôlynomes, les fonctions trigonométriques, , les
fonctions logarithmes et exponentielles et les fonctions puissances.
Preuve A faire (s'inspirer des exemples ci dessus et des opérations sur les fonctions
dérivables ci dessous!!)
Proposition 5.1.6. 1. si f : I ⊆ R :→ R est une application telle que f (x) =
n
Alors f est dérivable sur I ssi f est dérivable pour tout 1 ≤ k ≤ n et on f (x) = ′
Alors f est dérivable sur I ssi f est dérivable pour tout 1 ≤ k ≤ 2, et on a f (x) = ′
f (x) + if (x).
k
′ ′
1 2
Preuve A faire (voir ce qui est fait sur les limites et la continuité)
□
N.B. Il est possible de dénir la dérivée sur intervalle non ouvert I . Dans ce cas on
introduit la notion de dérivée à droite et gauche et on l'applique aux extrémités de I .
6
Dénition 5.1.7. 1. Soit f : [x , b[−→ E(= R ou C) une application si
o
f (x) − f (xo )
lim +
x−→xo x − xo
existe (= élément de E) on dit que f admet une dérivée à droite de x et on note cette
valeur f (x ).
o
′
d o
f (x) − f (xo )
lim −
x−→xo x − xo
f (x) − f (xo )
lim + = ±∞
x−→xo x − xo
on dit que C admet un demi-tangente verticale à droite de x . On a un résultat
similaire à gauche de x sur ]a, x ]
f o
o o
donc
x−→2 x−→2
2. g(x) = √x 2 − 3x + 2 sur
] − ∞, 1] ∪ [2, +∞]
√ √ √ √ √
g(x) − g(2) x2 − 3x + 2 − 0 x−2 x−1 x−1 1
lim+ = lim+ = lim+ √ √ = lim+ √ = + = +∞
x−→2 x−2 x−→2 x−2 x−→2 x − 2 x − 2 x−→2 x−2 0
f (x) − f (xo )
⇒| − f ′ (xo ) |< ε
x − xo
f (x) − f (xo )
⇒|| | − | f ′ (xo ) ||< ε
x − xo
| f (x) − f (xo ) |< (ε+ | f ′ (xo ) |) | x − xo |
donc si on choisit η ≤ ε
ε+|f ′ (xo )|
alors on a bien
| f (x) − f (xo ) |< ε
Autre méthode
f (x) = f (xo ) + (x − xo )f ′ (xo ) + (x − xo )εxo (x)
avec
lim εxo (x) = 0
donc
x−→xo
Preuve.
1. Simple
2. f (x)g(x) − f (x )g(x ) = (f (x) − f (x ))g(x) + f (x )(g(x) − g(x ))
o o o o o
donc
f (x)g(x) − f (xo )g(xo ) f (x) − f (xo ) (gx) − g(xo )
lim = lim ( )g(x) + f (xo )( )
x−→xo x − xo x−→x o x − xo x − xo
= f ′ (xo )g(xo ) + f (xo )g ′ (xo )
8
Propriétés 5.1.11. (dérivée d'une fonction composée)
Soit g une fonction réelle à variable réelle g : I −→ R, dénie sur un intervalle, voisinage
de x , dérivable en x .
Soit f une fonction f : J −→ E(= R ou C) dénie sur J ⊇ g(I).
o o
Preuve.
h(x) − h(xo ) f ◦ g(x) − f ◦ g(xo ) f (y) − f (yo ) f (y) − f (yo )
= = ×
x − xo x − xo y − yo y − yo
donc (y −→ y ) ⇐⇒ (x −→ x ) donc
o o
dérivable sur I et
g
′
1 g
( )′ = − 2
g g
Preuve. On pose f (x) = 1
sur R alors f (x) = − .
∗ ′ 1
donc (f ◦ g) = g .f ◦ g = g (−
x x2
′
f ◦ g(x) = 1
g(x)
′ ′ ′ ′ 1
g2
) = − gg2
□
1
(f −1 )′ (y) =
f′ ◦ f −1 (y)
9
Si f est dénie dans un voisinage de x et est dérivable en x , cette dérivée est appelé
′
Par convention, la dérivée de la fonction nulle est zéro ( i.e. elle même).
Dénition 5.1.15. On dit que la fonction f est de classe C sur l'intervalle I si la dérivée p
Par extension on dit que f est de classe C si f admet des dérivées de tous les ordres ∞
n
X
(n)
(f g) = Cin f (n−i) g (i) (F ormuledeLeibniz)
0
3. h(x) = x − 2x
2
ou encore f (x + h) − f (x ) = hf (x ) + hε(h)
o o o o o
′
accroissement de f de x à x + h
y xo o o o
au point x , on a
o o
10
avec lim εxo (x − xo ) = 0
donc
x→xo
l'application linéaire
h −→ f ′ (xo )h
df (xo ) : I −→ R
h 7→ df (xo )(h) = f ′ (xo )h
Lfxo : R −→ R
h 7→ Lfxo (h)
telle que
f (xo + h) = f (xo ) + Lfxo (h) + hεxo (h)
avec
lim εxo (h) = 0
h−→+∞
.
xo
xo
2. Par linéairité L (h) = hL
f f
xo (1) d'où f est diérentiable en x ssi f est dérivable en
x et L (1) = f (x ).
xo o
f ′
o xo o
11
5.1.2 Applications aux fonctions élémentaires
Exemple 5.1.21. Logarithme et Exponentielle
f (x) = logx, x ∈]0, +∞[ est bijective et dérivable. On sait que f (x) = et f (x) = ′ 1 (p)
.
x
(−1)p (p−1)!
x = arcsin y ⇔ y = sin x
Or sin x + cos x = 1 donc cos x = ±p1p− sin x p
2 2 2
(arcsin x)′ = √ 1 ∀x ∈] − 1, 1[
Faire les schémas.
1−x2
2. De façon similaire om montre que g(x) = cos x est dérivable sur [0, Π] et g (x) = ′
(h−1 )′ (y) = 1
h′ (h−1 (y))
= 1
tg 2 (arctan y)
= 1
1+y 2
composé, on a (x ) = exp(a ln x) = ax
d a a a−1
La dérivée est > 0 si a > 0 et est < 0 si a < 0 donc la fonction puissance p(x) = x est
dx x
a
bijective
y = x ⇔ ln y = a ln x ⇔ x = exp( ln x) = x .
1 1
a a
- Peut-on avoir une formule similaire à (1) pour les fonctions réciproques?
2 2
(sinus hyperbolique),
2
exp x−exp−x
sinh x =
Alors (cosh x) = sinh x et (sinh x) = cosh x
2
′ ′
2 sinh x cosh x
Faire les schémas.
3. On pose tanh x = (Tangente hyperbolique)
sinh x
( Cotangente hyperbolique)
cosh x
cosh x
coth x =
Faire les schémas des fonctions Argsinh : R → R, Argcosh : [1, +∞[→ [0, +∞[ et
sinh x
Argtanh :] − 1, 1[→ R qui sont les réciproques des fonctions sinh, cosh et tanh.
En s'inspirant des dérivées des fonctions trigonométriques, montrer que :
- (Argsinhx) = ′ √ 1
∀x ∈ R
- (Argcoshx) =
1+x2
′ √ 1
∀x ∈]1, +∞[
- (Argtanhx) = ∀x ∈] − 1, 1[
x2 −1
′ 1
1−x2
13
Exprimer les fonctions Argsinh : R → R, Argcosh : [1, +∞[→ [0, +∞[ et Argtanh :
]−1, 1[→ R explicitement en fonction de x en utilisant la fonction logarithme népérien.
14
5.1.3 Théorèmes de Rolle et Applications
Théorème 5.1.27. (Théorème de Fermat) Soit f une fonction numérique dénie sur
un intervalle I et admettant en un point x ∈ I (=intérieur de I ), un extrémum relatif
◦
(maximum ou minimum).
0
NB Si x est une extrémité de I le théorème n'est pas vrai. (voir Exemple ci-
0
dessous).
Démonstration. On peut supposer qu'il s'agit d'un maximum ( le cas minimum se fait de
façon similaire ).
f admet un maximum relatif ⇔ ∃x < x < x tel que f (x) ≤ f (x ), ∀x ∈]x , x [ donc
1 0 2 0 1 2
≥ 0 sur ]x , x ] et ≤ 0 sur [x , x [
f (x)−f (x0 )
1 0 0 2
et f (x ) ≤ 0.
g
′
0
⇒ f (x ) = 0 comme recherché.
g d
′
0
Exemple 5.1.28. soit f (x) = x sur [0, 3] alors f (x) = 2x. On f admet un maximum en 3
2 ′
Théorème 5.1.29. (Theoreme de Rolle) Soit f une fonction continue sur l'intervalle
fermé [a, b] et dérivable sur ]a, b[ telle que f (a) = f (b).
Alors il existe (au moins) un point c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0. ′
Démonstration. (Faire un schémas ) La fonction numérique f , continue sur le compact [a, b],
atteind ses bornes, donc elle présente un maximum et un minimum absolus. Si ces extrémes
sont égaux, f est constante sur [a, b] et on a f ((x ) = 0 ∀x ∈]a, b[.
′
0
Exemple 5.1.30. montrer que tan x = x admet au moins une solution sur ]0, [ π
2
tan x = x ⇔ x sin x − cos x = ⇔ (x cos x)′ = 0
On pose f (x) = x cos x.On a f dérivable sur ]0, [ et f (0) = f ( π π
) = 0 donc il existe
c ∈]0, [ / f (c) = 0 ⇔ cos c − c sin c = 0 donc, tan c = c
2 2
π ′
2
15
Théorème 5.1.31. (Theoreme des acroissements nis) Soit f une fonction numérique
continue sur l'intervalle [a, b] et dérivable sur ]a.b[.
Alors il existe un point c ∈]a.b[ tel que l'on ait f (b) − f (a) = (b − a)f (c). ′
Remarques 5.1.34. Le théorème suivant est utilisé pour lever l'indetermination dans le
calcul de certaines limites en utilisant le fait que sous certaines conditions la limite du quotient
de 2 fonctions peut être obtenue par la limite du quotient de leur dérivée.
Théorème 5.1.35. ( Régle de l'hôpital ) Soient a, b ∈ R, a < b, f et g deux fonctions
numériques continues dans ]a, b[ et vérient g (x) ̸= 0 sur ]a, b[ (α ) et lim
′
= f ′ (x)
L ∈ R (α ).
1 x→a g ′ (x)
Alors lim = L (α ).
x→a x→a 3 x→a 4
f (x)
x→a g(x) 5
D'où, si x ̸= y ∈]a, c[, le théorème des accroissements nis implique qu'il existe x ∈]x, y[
g ′ (x)
1. 1a) Supposons que lim f = lim g = 0. Alors par passage aux limites, (α ) implique
a+ a+ 7
f (y)
g(y)
< r ∀y ∈]a, c[
Ainsi en posant x = y et u = c on a bien f (x)
g(x)
, ,
< r < q ∀x ∈]a, u[ (A1 ) .
16
2. 1b) Supposons lim g = +∞ a+
En multipliant (α ) par on a
7
g(x)−g(y)
] donc
g(x)
f (x)−f (y) g(x)−g(y) f (x) g(y) f (y)
< r[ <r−r + (α ) 8
3. De manière analogue, pour −∞ < L ≤ +∞, pour p < L, on peut trouver γ 2 ∈]a, b[
tel que > p ∀x ∈]a, γ [, (B).
f (x)
2
2. lim 1 −1
ln(1+x)−x 1+x
−1 (1+x)2 −1
x→0 x2
= limx→0 2x
= limx→0 2
= 2
2. lim ln(x)
x→∞ √x = limx→∞
2
1
x
1
√
x
= limx→∞
√
2 x
x
=0
2. lim ex
x→∞ xn ; lim , limex
x→∞ ln3 (x)
x
x→−∞ ln(1−x)
Soit x < y dans I alors le TAF implique ∃c ∈]x, y[ tel que f (y) − f (x) = (y − x)f (c) ≥ 0 ′
x dans R vériant f (x ) ̸= 0. ′
intervalle I contenant x où f garde le même signe et ne s'annule pas. Donc f est strictement
x0 0
′
monotone surI . x0
Exercice 5.1.44. 1) Soit f : [0, 1] → R une fonction continue en 0.On suppose que lim x→0+
f (2x)−f (x)
=
a ∈ R.
x
18
(a) Montrer que g est de classe C sur R 1
Exercice 5.1.46. 1. On suppose que f est continue sur [a, b] dans R, f (a) existe et µ ′
est un réel entre f (a) et . Montrer qu'il existe c ∈]a, b[ tel que f (c) − f (a) =
d
′ f (b)−f (a)
d b−a
µ(c − a)
2. Soit f continue en un point x ∈ I intervalle de R.f dérivable sur I\{x } tel que
f (x) existe. Montrer que f est continue en x
0 0
′ ′
lim x→x0 0
Exercice 5.1.47. 1. Soit f une fonction positive et dérivable sur un intervalle ouvert
]0, +∞[.
On suppose que lim = L où 0 < L ≤ +∞ On dénit la suite de fonction
f ′ (x)
n 0 n n−1
[fn (x)]α
lim fn−1 (x)
= +∞
2. On suppose que f et g sont diérentibles et g ̸= 0 sur ]a, b[.On suppose aussi que ′
Montrer que |f (x )| = √ 0
1
1+(n2 −1)sin2 x0
Exercice 5.1.49. Soit f une fonction numérique continue sur un intervalle [a, b] de
R.
1. On suppose que ∀x ∈ [a, b[, ∃(x )/ lim x = x et lim n x→+∞ ∈ [0, +∞]
n
+
x→+∞
f (xn )−f (x)
xn −x
(a) montrer que si l'une de ses 4 fonctions est positive alors f est croissante.
En déduire que les 3 autres sont positives.
(b) Montrer que si l'une de ses fonctions est continue en point x de [a, b] alors f est
dérivable en ce point.
0
Dénition 5.2.1. . Une partie Λ du plan est dite convexe si et seulement si pour tout
couple (P ; P ) de points, le segment [P ; P ] est inclus dans Λ.
1 2 1 2
Exemple 5.2.2. - Dessiner à main levée des parties convexes et non convexes.
- Toute droite du plan est une partie convexe.
Exemple 5.2.3. - L'inérieur d'un cercle est convexe.
Preuve : On muni le plan d'un repère orthonormé (O, → i , j ). Quitte à faire un change-
− → −
ment de repère , on peut supposer que le centre du cercle C est l'origine du repère. On note r
20
le rayon du cercle. Soit P (x ; y ) et P (x ; y ) deux points de C. Soit P (x, y) ∈ [P ; P ] alors
il existe et α ∈]0; 1[ tel que x = αx + (1 − α)x et y = αy + (1 − α)y , et donc :
1 1 1 2 2 2 1 2
1 2 1 2
Exemple 5.2.4. Toute droite D du plan partage le plan en deux demi-plans, qui sont des
parties convexes.
Preuve :On muni le plan d'un repère orthonormé. Si D est une droite d'équation ax +
by + c = 0, les deux demi-plans ont pour équation ax + by + c > 0 et ax + by + c < 0.
Montrons par Exemple que P = {(x; y) ∈ R /ax + by + c > 0} est convexe. 2
1 2 1 2 1
(1 − α)x2 + b αy1 + (1 − α)y2 + c α + (1 − α) = α(ax1 + by1 + c) + (1 − α)(ax2 + by2 + c) > 0
puisque
,
α > 0, 1 − α > 0 ax1 + by1 + c > 0 (car P ∈ P+ ) et ax + by2 + c > 0 (carP ∈ P+ ).
On conclut que P ∈ P
1 2 2
Dénition 5.2.5. Soit f une fonction dénie sur un intervalle I à valeurs dans R. f est
dite convexe sur I si et seulement si la région du plan située au dessus de la courbe de f est
convexe.
La région du plan située au dessus de la courbe de f est la partie {(x; y) ∈ R y ≥ f (x)}. 2
P αx + (1 − α)y; αf (x) + (1 − α)f (y) . Le point Q qui est sur Cf et a la même abscisse que
celle de P est Q αx + (1 − α)y; f (αx + (1 − α)y), donc la corde liant M à N est au dessus
de Cf si et seulement si f αx + (1 − α)y ≤ αf (x) + (1 − α)f (y).
Dénition 5.2.7. Si f est convexe sur l'un des intervalles ]a; x ] et [x ; b[ et concave sur
l'autre, alors le point M d'abscisse x de la courbe C de f est appelé point d'inexion de C.
0 0
Faire un dessin
Preuve
(1 ⇒ 2) : Supposons que f est convexe sur I , et montrons que la d¯ivée f est croissante ′
lim
f (x) − f (x )
x→x1 ≤ lim
f (x) − f (x )
1
. x→x2
2
2 1
1
22
Ainsi f (x)x −− fx(x ) ≤ f (xx) −− fx(x ) ≤ f (x)x −− fx(x ) .
1
1 2
2 1
1
2
2
2 1
1
f ′ (x2 )
(2 ⇒ 3) Supposons que la fonction dérivée f est croissante sur I , montrons que Cf
′
Comme on a supposé que f est croissante sur I , alors ψ(x) est positive si x ≤ x et
′
0
dessus de sa tangente en x . 0
I;.
Preuve. Comme f est deux fois dérivables, f est une fois dérivable. Ainsi, f est croissante
′ ′
23
croissante sur I (d'après le théorème précédent), donc si et seulement si f ′′
≥0 sur I , et donc
si et seulement si f est convexe sur I .
□
0 0 0
Exemple 5.2.12. .
1. Etudier la convexité des fonctions suivantes f (x) = e sur I = R, f (x) = lnx sur
x
I =]0, +∞[, f (x) = cosx sur I = [0, ], f (x) = cosx sur I = [ , π].
1 1 2
π π
2 3 3 2 4 4 2
2. Montrer que x = est un point d'inexion de f (x) = cosx sur I = [0, π].
0
π
2 5 5
Exercice 5.2.14. 1. Soit G un sous-groupe additif non nul de R ; alors montrer que deux
cas et deux cas seulement sont possibles :
(a) G est dense dans R ;
(b) G est discret dans R cést-à-dire il existe a > 0, / G = a.Z = {ax/x ∈ Z}
2. Déduire de de (1) que Q et A = {p.2 , p ∈ Z, n ∈ N} sont denses dans R.
−n
si et seulement si ω ∈/ Q.
ω 1,w
f (x) + f (y) );
2
1
2
24