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Chapitre 1
Chapitre 1
Sommaire
1.1 FONCTIONS VECTORIELLES DÉRIVABLES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Dérivabilité en un point, Dérivabilité sur un intervalle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Opération sur les dérivées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3 Dérivées d’ordres supérieurs, classe d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
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Durant tout ce chapitre, on désigne par K l’un des corps R ou C, par I, J deux intervalles
non triviaux de R et par E, F, G trois e.v.n de dimensions finis.
∆a : I \ {a} −→ E
f (x) − f (a)
x 7−→ ∆a (x) =
x−a
admet une limite d ∈ E au point a. Cette limite d s’appelle alors la dérivée de f au
point a et se note f ′ (a).
On dit que f est dérivable sur I, si elle l’est en tout point de I. Dans ce cas, la fonction
qui à chaque x ∈ I fait correspondre f ′ (x) s’appelle la fonction dérivée de f et se note
f ′.
Remarque 1.1.1. La notion de dérivabilité, ainsi que la dérivée ne dépend pas de la norme
équivalente choisie.
Proposition. 1.1.1:
Preuve :
f (x) − f (a)
⇐) Dans ce cas, ∀x ∈ I \ {a}, = d + ε(x) −→ d.
x−a x→a
′
Donc f est dérivable en a et f (a) = d.
f (x) − f (a)
− f ′ (a) ; si x ̸= a
⇒) Il suffit de prendre ε(x) = x−a
0 ; sinon
Corollaire. 1.1.1:
Si f est dérivable en a alors elle est continue en a.
Preuve : En effet, lim f (x) = lim f (x) = f (a) + (x − a).f ′ a) + ◦(x − a) = f (a), d’où le résultat.
x→a x→a
2
Remarque 1.1.2. La réciproque est fausse ; la fonction f : R −→ R est continue sur
x 7→ |x|
R mais elle n’est pas dérivable en 0.
Proposition. 1.1.2:
d
f (x) − f (a) P fi (x) − fi (a)
Preuve : En effet, pour tout x ∈ I \ {a} on a = .ei .
x−a i=1 x−a
f (x) − f (a) fi (x) − fi (a)
Donc, admet, en a, une limite l ∈ E si, et seulement si, pour tout i ∈ [ 1, d]],
x−a x−a
d
P
admet, en a, une limite li ∈ E. Dans ce cas, l = li . Ceci achève la preuve.
i=1
Corollaire. 1.1.2:
Remarque 1.1.3. On définit, comme pour les fonctions numériques, les dérivées à droite et à
gauche en un point de I.
Proposition. 1.1.3:
o
f est dérivable en un point a ∈ I si et seulement si dérivable à droite et à gauche en a,
et fd′ (x0 ) = fg′ (x0 ).
Proposition. 1.1.4:
Preuve : Facile ; il suffit de passer aux fonctions coordonnées dans une base quelconque de E
3
Proposition. 1.1.5:
Preuve : Toujours, il suffit de passer aux fonctions coordonnées dans une base quelconque de E
Proposition. 1.1.6:
Proposition. 1.1.7:
B(f, g) : I −→ G
x 7−→ B(f (x), g(x))
est dérivable en a (resp ; sur I), et on a B(f, g)′ (a) = B(f ′ (a), g(a)) + B(f (a), g ′ (a)),
′
(resp : (B(f, g)) = B(f ′ , g) + B(f, g ′ )).
Corollaire. 1.1.3:
Si (E, ⟨./.⟩) est un espace Euclidien, et f, g : I → E sont deux fonctions dérivables sur
I alors les applications
⟨f /g⟩ : I −→ R
x 7−→ ⟨f (x)/g(x)⟩
et
∥f ∥2 : I −→ R
x 7−→ ∥f (x)∥2
sont dérivables sur I et pour tout x ∈ R on a :
(⟨f /g⟩)′ (x) = ⟨f ′ (x)/g(x)⟩ + ⟨f (x)/g ′ (x)⟩ et (∥f ∥2 )′ (x) = 2⟨f ′ (x)/f (x)⟩
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Exercice 1.1.1. 1. Montrer que si φ : I −→ K et f : I −→ E sont deux fonctions dérivables
en a alors l’application :
φ.f : I −→ E
x 7−→ φ(x).f (x)
est dérivable en a et que
fg : I −→ E
x 7−→ f (x).g(x)
Comme pour les fonctions numériques, on définit la notion de dérivées d’ordres supérieurs
ainsi que la classe d’une fonction vectorielle par récurrence.
Définition. 1.1.2:
Définition. 1.1.3:
Notation Pour k ∈ N ∪ {∞}, on note C k (I, E) l’ensemble des fonctions définie de I vers E
qui sont de classe C k sur I.
Proposition. 1.1.8:
Si f1 , ...fn sont les fonctions composantes de f dans une base B = (e1 , e2 , ..., en ) de E
et k ∈ N ∪ {∞}, alors f est de classe C k sur I, si et seulement si fj est de classe C k
sur I on a :
p
(k)
X
∀t ∈ I, f (k) (t) = fj (t)ek
j=1
Conséquences
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1. Une fonction
A : I −→ Mp,q (K)
x 7−→ A(x) = (ai,j (x))i,j
T : I −→ G
x 7−→ T (x) = B(f (x), g(x))
est k-fois
dérivable en a (resp ; de classe C k sur I), et on a T (k) (a) =
k k
B(f (i) (a), g (k−i) (a)),
P
i=0 i
k k
(k)
B(f (i) (.), g (k−i) (.)).
P
(resp : T =
i=0 i
1. On dit que f est en escalier sur [a, b], s’il existe une subdivision σn = (c0 , c1 , ....cn )
de [a, b] telle que pour tout k ∈ [0, n − 1] , f⧸]ck ,ck+1 [ est constante.
2. On dit que f est continue par morceaux sur [a, b], s’il existe une subdivision σn =
(c0 , c1 , ....cn ) de [a, b] telle que pour tout k ∈ [0, n − 1] , f⧸]ck ,ck+1 [ est continue et
se prolonge en une fonction continue sur [ck , ck+1 ]
3. dit qu’une fonction est continue par morceaux sur un intervalle I de R, si elle l’est
sur tout segment de I.
Dans tous les cas, on dit que σn est une subdivision adaptée à f .
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Notations L’ensemble des fonctions continues par morceaux sur I se note CM (I, E).
L’ensemble des fonctions de [a, b] vers E et en escalier sur [a, b] est dense dans
CM ([a, b] , E) pour la norme de la convergence uniforme ∥.∥∞ .
Preuve : Soit B′ = (e′1 , ....e′d ) une autre base de E et posonsP −1 = (ai,j )1≤i,j≤d , où P est la
matrice de passage de B à B′ . Rappelons alors si x ∈ E est un vecteur dont les coordonnées dans
que
x1
.
la base B sont données par X = matB (x) = .. , alors les les coordonnées de x dans la base B′ sont
xd
données par ′
x2
.
X ′ = .. = matB′ (x) = P −1 X,
x′d
d
c’est à dire que x′i =
P
ai,j xj pour tout i ∈ [ 1, d]].
j=1
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d
Soient (f1′ , ....fd′ ) les fonctions coordonnée de f dans B′ . Alors fi′ =
P
ai,j fj pour tout i ∈ [ 1, d]]. Ceci
j=1
implique que, pour tout i ∈ [ 1, d]], on a
Z b d Z b
X
fi′ (x)dx = ai,j fi (x)dx,
a j=1 a
puis que
d Z b d Z b
X X
fi (x)dx .ei = fi′ (x)dx .e′i .
i=1 a i=1 a
Z b Z b
4. Si a ≤ b alors ∥ f (t)dt∥ ≤ ∥f (t)∥dt
a a
Z b
5. ∥ f (t)dt∥ ≤ |b − a|.∥f ∥∞ .
a
Preuve : Pour (1),(2) et (3), il suffit de passer aux fonctions coordonnées dans une base de E, et
(5) est une conséquence de (4). Reste donc à prouver (4). Pour cela,il suffit de remarquer que :
Z b
b − a n−1 b−a
P
f a+k −→ f (t)dt
n k=0 n n→+∞
a
Z b
b − a n−1 b−a
P
f a+k −→ ∥f (t)∥ dt
n k=0 n n→+∞
a
n−1 n−1
b−a P b−a b−a P b−a
f a+k ≤ f a+k
n k=0 n n k=0 n
Définition. 1.2.2:
Soient f ∈ C (I, E) et F ∈ F (I, E). On dit F est une primitive de f sur I si F est
dérivable sur I et ∀x ∈ I, F ′ (x) = f (x) .
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Théorème. 1.2.2:
Preuve : Encore une fois, il suffit de passer aux fonctions coordonnées de f dans une base de E.
∥f (b) − f (a)∥ ≤ M (b − a)
Preuve : En effet, Z b
∥f (b) − f (a)∥ = f ′ (t) dt
a
Z b
≤ f ′ (t) dt
a
≤ M (b − a).
Proposition. 1.2.3:
Proposition. 1.2.4:
Si f ∈ F (I, E) est une fonction continue sur I et φ : J −→ I est une fonction de classe
C 1 sur J alors pour tout (α, β) ∈ J 2 , si on note φ (α) = a et φ (β) = b on a :
Z b Z β
f (x) dx = φ′ (t) .f ◦ φ (t) dt
a α
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Preuve : Si g une primitive de f alors
Z β Z β
′
φ (t) .f ◦ φ (t) dt = (g ◦ φ)′ (t) dt
α α
= [g ◦ φ( t)]βα
= [g(x)]ba
Z b
= f (x) dx
a
En passant par les fonctions coordonnées dans une base de E, ou en adaptant les mêmes
démonstrations dans le des fonctions numériques, on obtient les formules de Taylor.
Théorème. 1.2.3: Formule de Taylor avec reste intégrale
Sous le mêmes conditions, et s’il existe Mn+1 > 0 tel que ∥f (n+1) (x)∥ ≤ Mn+1 pour
tout x ∈ I, alors :
n
X f (k) (a) k |b − a|n+1
∀a, b ∈ I, f (b) − (b − a) ≤ Mn+1
k! (n + 1)!
k=0
On écrit alors
n
X f (k) (a) k n
f (x) = (x − a) + ◦ (x − a)
k!
k=0
Définition. 1.3.1:
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x•
• φ(x)
a pour support la droite passant par (a, b) et dirigée par (c, d).
2. Cercle de R2 de centre Ω = (a, b) et de rayon R > 0. Il admet le paramétrage suivant
x(t) = a + R cos t
,t ∈ R
y(t) = b + R sin t
Définition. 1.3.2:
multiple.
2. Si card φ−1 (M ) = 2, 3, ..., on dit que M est un point double, triple,...etc
3. On dit que la courbe est simple si tous ses points sont simples.
Point simple
Point double
Remarque 1.3.2. En pratique, pour déterminer les points multiples d’une courbe paramétrée
(I, φ), on résout dans I 2 l’équation φ(t1 ) = φ(t2 ) avec t1 ̸= t2
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Exemple 1.3.1. Cherchons les points multiples de la courbe paramétrée :
x(t) = t2 − 3t
y(t) =
t
2 + t2
Soient t1 , t2 ∈ R tels que t1 ̸= t2 . Alors
2 2
t1 − 3t1 = t2 − 3t2
;t ∈ R
(
x(t1 ) = x(t2 )
⇔
y(t1 ) = y(t2 )
t1
t2
=
2 + t21 2 + t22
t1 + t2 = 3
⇔
t1 t2 = 2
⇔ t1 et t2 sont solutions de l’équation t2 − 3t + 2 = 0
⇔ (t1 = 1 et t2 = 2) ou (t2 = 1 et t1 = 2)
Conclusion : La courbe admet un seul point multiple, qui est un point double ;
1
M = (x(1) = y(1)) = (x(2) = y(2)) = −2,
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Définition. 1.3.3:
On dit qu’un point M (t) d’une courbe paramétrée (I, φ) est régulier, si φ′ (t) ̸= 0. Dans
ce cas, la droite passant par M (t) et dirigée par φ′ (t) s’appelle la tangente de la courbe
en ce point, et si de plus E est le plan Euclidien R2 , la droite passant par M (t) et
orthogonale à φ′ (t) s’appelle la normale à la courbe en ce point.
Pour tout t ∈ R on a :
′
x (t) = −R sin t
,t ∈ R
′
y (t) = R cos t
Donc, Pour tout t ∈ R on a (x′ t), y ′ (t)) ̸= (0, 0), c’est à dire que les points de la courbe
sont réguliers ; on dit alors que la courbe est régulière. La tangente à ce cercle en un point
(a + R cos t, b + R sin) admet l’équation
x − a − R cos t −R sin t
=0
y − b − R sin t R cos t
c’est à dire :
x cos(t) + y sin(t) − a cos t − b sin t − R = 0.
La normale est la droite d’équation
x sin(t) − y cos(t) − a cos t − b sin t − R = 0.
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