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UE : Analyse 1
L1 & MIPI
Calcul en analyse
21 octobre 2022
Alexandre MIZRAHI
Table des matières
7 Cours 7 : Variations d'une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
7.1 Dérivées et variations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
7.2 Extrema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
7.3 Tableaux de variations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
7.4 Asymptotes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
8 Cours 8 : Développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
8.1 Dérivées d'ordre n. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
8.2 Développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
8.3 Somme et produit de développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
9 Cours 9 : Développements limités (suite) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
9.1 Composées de développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
9.2 Applications des DL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
9.3 Convexité (hors programme) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
10 Cours 10 : Primitives d'une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
10.1 Primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
10.2 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
11 Cours 11 : Changements de variable et fonction Arctangente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
11.1 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
11.2 Linéarisation (hors programme) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
11.3 Compléments sur les applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
11.4 La fonction Arctangente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
11.5 La fonction Arcsinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Présentation de l'enseignement
On dit que la fonction f est dérivable sur ˚I si elle est dérivable en tout point de ˚I .
Remarque 7.1 Une interprétation en terme de corde de la courbe représentative C de f , nous donne que
si f est dérivable en a alors C a, au point (a, f (a)), une tangente d'équation
y = f (a) + f ′ (a)(x − a)
2
7. COURS 7 : VARIATIONS D'UNE FONCTION A.Mizrahi
Preuve : On commence par rappeler la dénition d'une fonction croissante : ∀x, y ∈ I, x ≤ y ⇒ f (x) ≤ f (y).
Soit a ∈ I (on écrit cela pour xer un a quelconque, dans la suite de la preuve, ce a ne varie plus), comme I est un
intervalle ouvert a n'est pas une extrémité de l'intervalle, il existe donc des x ∈ I qui sont strictement supérieurs à a,
pour de tels x, on a x > a, comme f est croissante on a, f (x) ≥ f (a), le taux d'accroissement τ (x) = f (x)x −− fa (a) est
donc positif pour tout x ∈ I tel que x > a, or la fonction f étant dérivable en a ce taux d'accroissement a une limite
nie lorsque x tend vers a, et cette limite est positive car τ ≥ 0. on a donc f (a) ≥ 0.
′
Preuve : Ces résultats se démontrent à l'aide d'un résultat très important que vous verrez au second semestre :
le théorème des accroissements nis.
Remarque 7.3 Dans la proposition précédente, y
il faut être très attentif au fait que f doit est dé-
nie sur un intervalle. Par exemple si l'on considère
la fonction dénie sur R = R \ {0} qui n'est pas
∗
−1
∀x ∈ R∗ , f ′ (x) = <0
x2
7.2 Extrema
•
x
•
• •
Minimum local
non global
Minimum local strict
Minimum global non strict
Proposition 7.3 Soit I un intervalle de R, a ∈ ˚I et f : I → R une fonction dérivable en a, si f possède un
extremum en a alors f (a) = 0.
′
• de même il existe donc des x ∈ I qui sont strictement inférieurs à a, pour de tels x, on a x < a, et comme f
x>a
possède un maximum en a, f (x) ≤ f (a), le taux d'accroissement τ (x) = f (x)x −− fa (a) est donc positif pour tout
x ∈ I tel que x < a. Comme la fonction f est dérivable en a, son taux d'accroissement a une limite nie en a, donc
f (a) = lim τ (x) ≥ 0, nalement f (a) = 0. Si le maximum n'est pas global mais juste local, la preuve est à peu près
′
x→a
′
la même il faut juste se limiter à des x proches de a pour lesquels f (x) ≤ f (a), mais cela est susant car la limite du
x<a
un maximum en a ∈ ˚I
et la dérivée est nulle.
Remarque 7.4 On peut remarquer que si a est
une extrémité de l'intervalle, et que f possède •
en ce point une dérivée à droite ou à gauche, la
preuve ne convient pas, on a besoin d'avoir des
points supérieurs à a et des points inférieurs à a
x
un minimum et la dérivée
où f est dénie à droite est non nulle.
•
Un tableau de variation permet de placer un grand nombre d'informations de façon concise, entre autre
la proposition 7.2, mais aussi le théorème des valeurs intermédiaires pour les fonctions continues que vous
verrez au second semestre.
Exemple 7.1
x −∞ −5 −3 0 2 +∞
f ′ (x) + 0 − 0 + − 0 −
1 +∞ 0
f (x) −4
−1 −4 -6
On peut par exemple déduire du tableau de variations ci-dessus les conclusions suivantes :
1. f possède en −5 un maximum local strict.
2. f possède en −3 un minimum local strict.
3. f ne possède pas de maximum global, et f n'est pas majorée.
4. f ne possède pas de minimum globale mais f est minorée par -6.
5. f (] − ∞; −3]) = [−4; 1], f (]0; +∞[) =] − 6; 0[, et f (] − 5; 0[) = [−4; +∞[.
6. f (] − ∞; −4]) = {−3}∪}[2; +∞[
−1
Dénition 7.3 Soit f :]a; +∞[→ R et D la droite d'équation y = mx + p. D est une asymptote à la courbe
représentative de f en +∞ si :
lim f (x) − (mx + p) = 0
x→+∞
y = mx + p
Preuve : Vous devez être capable de démonter cette propriété si ce n'est pas le cas n'hésitez pas à demander de
l'aide auprès d'autres étudiants ou de vos enseignants.
Université de Cergy Pontoise 5
8. COURS 8 : DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS A.Mizrahi
8 Cours 8 : Développements limités
dérivable en a et on note f (a) ou f (a) la dérivée de la fonction f en a. Si f est dérivable en tout point
′′ (2) ′ ′
On appelle dérivée nième de f en a, si elle existe, la dérivée au point a de la fonction f on la note alors (n−1)
f (n) (a)
Calculer la limite lim e − sin(x) , cherchez un peu ... ce n'est pas simple?
−1 x
Exercice 1 : :
Supposons que vous sachiez que e = 1 + x + x + x ε (x) et sin x = x − x + x ε (x) avec lim ε = 0.
x x→0 2
x 1 2 2 1 3 3
n
X
∀x ∈ I, f (x) = ak xk + xn ε(x)
| {z }
|k=0{z } reste
partie principale
Remarque 8.1 Il y a trois points très important pour bien comprendre les DL : n
1. Pour "x petit" : 1 ≫ |x| ≫ |x| ≫ |x| ≫ .... ≫ |x| ≫ |x| ε(x).
2 3 n n
Autrement dit lorsque "x est petit" chaque terme du développement limité est plus important que le
terme suivant.
2. Lorsque "x n'est pas proche de 0", on ne sait rien de ε(x) et donc le DL ne nous donne aucune
information sur le fonction f .
n
Proposition 8.1 Une fonction f possède au plus un DL en 0 : elle peut donc ne pas en posséder ou bien
en posséder un mais elle ne peux pas en posséder plusieurs.
n
On obtient donc
a0 − b0 + (a1 − b1 )x + (a2 − b2 )x2 + ... + (an − bn )xn + xn ε1 (x) − ε2 (x) = 0
en faisant tendre x vers 0 on a l'égalité a − b donc a , et ainsi de suite, pour tout i on obtient par récurrence
a = b , nalement
1 1 =0 1 = b1
i i
Les deux développements limités ont même partie principale et même reste, ce sont bien les même développements
limités.
y y
La tangente
y = f (x) correpond à un DL . 1
• y = a0 + a1 x Une courbe qui •
correpond au DL . 3
y = a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3
x x
Proposition 8.2 (formule de Taylor-Young (admis)) Si f est n fois dérivable en 0 alors f possède un
DL en 0 et :
n
+ .... + f (0)x + x ε(x) avec lim ε = 0
1 ′′ 1 1
f (x) = f (0) + f ′ (0)x + f (0)x2 + f ′′′ (0)x3 (n) n n
2! 3! n!
2.
n
1 X
= 1 + x + x2 + x3 + ... + xn + xn ε(x) = xk + xn ε(x)
1−x
k=0
k=1
Dénition 8.3 Soit deux entiers m ≤ n, la troncature d'ordre m du polynôme a + a1 x + .... + an xn est le
polynôme a + a x + .... + a x .
0
m
0 1 m
2. f g possède un DL dont la partie principale est obtenue en ne gardant du polynôme P P que les
n f g
On fera bien attention au fait que dans le cas général pour obtenir un DL de degré n il faut partir de DL de
degré n.
Si f (x) = Pf (x) + xn εf (x) et
g(x) = Pg (x) + xn εg (x) et des polynômes de degré n : , avec
et .
Preuve : Pf Pg
Pf (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + ... + an xn Pg (x) = b0 + b1 x + b2 x2 + ... + bn xn
1. |
avec lim ε = 0.
f (x) + g(x) = Pf (x) + xn εf (x) + Pg (x) + xn εg (x) = Pf (x) + Pg (x) + xn (εf (x) + εg (x))
{z } 0
1
ou égal à n.
f g 0 0 1 1 2 2 3 3 n n
2. f (x) + g(x) = (P (x) + x ε (x))(P (x) + x ε (x)) = P (x)P (x) + x P (x)ε (x) + P (x)ε (x) + ε (x)ε (x) avec
n n n
f f g g f g f g g f f g
| {z }
. Mais attention dans le terme P (x)P (x) il peut y avoir des termes de degré supérieur à n, il peut y avoir
ε2 (x)
lim ε2 = 0 f g
des termes de degré jusqu'à 2n, or on a un terme de la forme x ε (x), on ne pourra donc pas avoir un DL d'ordre
0
n
supérieur à n ; c'est pourquoi on ne doit conserver que les termes de degré inférieur à n, c'est à dire la troncature
2
Remarque 8.2 Nous avons vu la formule de Taylor Young qui permet de trouver des DL mais ce n'est
pas la seule méthode, par exemple pour la fonction x → on peut utiliser une formule très importante :
n
1
ou encore S − rS = r − r = r − r = 1 +
n
X n
X n
X n+1
X n
X Xn
k k+1 k t k
r −( rt + rn+1 ) = 1 − rn+1
k=0 k=0 k=0 t=1 k=1 t=1
Donc S − rS = 1 − r , donc pour r ̸= 1 on a l'égalité S = 1 −1 −r r . Que l'on peut réécrire pour |x| < 1 :
n+1
n+1
1 xn+1 x
=S+ = 1 + x + x2 + . . . + xn−1 + +xn + xn
1−x 1−x 1−x
En posant x
ε(x) = 1−x lim0 ε = 0 on a bien
1
1−x
et
= 1 + x + x2 + . . . + xn−1 + xn + xn ε(x) .
9 Cours 9 : Développements limités (suite)
On fera bien attention au fait que dans le cas général pour obtenir un DL de degré n il faut partir de DL
g f
de degré n.
Preuve : Si f (x) = P (x) + x ε (x) et g(x) = P (x) + x ε (x), avec P et P des polynômes de degré n :
n n
Le premier facteur est toujours une forme indéterminée, mais vu le dénominateur si l'on arrive à écrire un
x
DL du numérateur dans tous les cas cela lèvera l'indétermination, il est possible qu'un DL soit susant.
Cherchons un DL , avec la notation pour tout i, lim ε = 0.
2 1
donc ′ 1 ′′ 2
h(x) = h(0) + h (0)x + 2 h (0)x + x ε1 (x) 2 avec
lim0 ε1 = 0 . 9
h(x) = 1 + 13 x − 19 x2 + x2 ε1 (x)
√3
x3 + x2 + 1 = x 3 1 + g(x) = x 1 + 13 g(x) − 19 g(x)2 + g(x)2 ε1 g(x)
p
avec .
g(x) = x1 (1 + x12 )
√
3
√
x3 + x2 + 1 = x + 13 (1 + x12 ) − 19 ( x1 (1 + x12 )2 ) + x1 (1 + x12 )2 ε1 g(x)
posonsε2 (x) = (1 + x12 )2 ε1 g(x)
3
x3 + x2 + 1 = x + 13 + 3x12 − 91 ( x1 (1 + 2 x12 + x14 )) + x1 ε2 (x) = x + 31 − 9x 1
+ x1 3x 1
− 9x22 + 9x13 + ε2 (x)
√
3
x3 + x2 + 1 = x + 13 − 9x1
+ x1 ε3 (x) = x + 13 + x1 − 19 + ε3 (x)
. avec
lim+∞ ε3 = 0
On a donc lim f (x) − (x + 3 ) = 0, la droite d'équation
1
est une asymptote à la courbe
y = x + 13
représentative de f au voisinage de +∞. De plus on remarque que f (x) − (x + ) = − + ε (x) or
x→+∞
1 1 1
− +ε (x) = − , donc pour x assez grand − +ε (x) < 0, pour x assez grand f (x)−(x+ ) < 0,
3 x 9 3
1 1 1 1 1
lim
ce qui correspond à f (x) < x + , la courbe représentative de f est en dessous de son asymptote lorsque x
x→+∞ 9 3 9 x 9 3 3
1
Dénition 9.1 Nous avons vu que f (a) était le coecient directeur de la tangente au point (a, f (a)), si ce
′
coecient directeur augmente lorsque a augmente on dit que f est convexe , si il diminue lorsque a augmente
on dit que f est concave . Si sur un intervalle [a, b], f est convexe et sur [b, c], f est concave alors on dit
que f change de convexité en b, et que b est un point d'inexion de f . De même si l'on passe de concave à
convexe.
Proposition 9.2 Si f est deux fois dérivable.
f est convexe ssi f ≥ 0. ′′
10.1 Primitives
Dans le cas d'une fonction f dénie par une formule, on sait calculer sa dérivée, en revanche il est
beaucoup plus dicile de trouver une fonction dont la dérivée est égale à f
Dénition 10.1 Soit f une fonction, F est une primitive de f si F est une fonction dérivable et si F = f . ′
Proposition 10.1 Soit une fonction f dénie sur un intervalle I , F et F deux primitives de f , alors il
existe une constante K ∈ R telle que F = F + K , c'est à dire :
1 2
1 2
∃K ∈ R, ∀x ∈ I, F1 (x) = F2 (x) + K
Remarque 10.1 La fonction f égale à -1 sur ] − ∞; 0[ et à 1 sur ]0; +∞[ est dérivable et sa dérivée
est la fonction nulle, évidemment f n'est pas une fonction constante.
Les primitives d'une fonction f dénie sur un intervalle sont donc dénies à une constante additive
près, mais si on fait la diérence entre les valeurs prises en deux points, les constantes s'éliminent et
la valeur ne dépend plus que de la fonction f , en eet
F1 (b) − F1 (a) = F2 (b) + K − (F2 (a) + K) = F2 (b) − F2 (a)
Théorème 10.1 (Théorème fondamentale de l'analyse) Une fonction continue sur un intervalle I pos-
sède une primitive dénie sur I .
Remarque 10.2
Pour une fonction positive f : [a, b] → R continue, y y
+
Proposition 10.2 soient f et g deux fonctions continues dénies sur un intervalle I et λ ∈ R, alors
a a a
Preuve : Si F est une primitive de f et G une primitive de g, alors F + λG est dérivable et (F + λG) = f + λg ′
d'ou le résultat.
Proposition 10.3 (linéarité) soit f une fonction continue dénie sur un intervalle I et a, b, c ∈ I , alors
d d d
Z b Z c Z b
f (t) t = f (t) t + f (t) t
a a c
a
f (t) t
Preuve : On sait que (uv) (t) = u (t)v(t) + u(t)v (t). On intègre cette égalité entre a et b.
′ ′ ′
d d d d
Z b Z b Z b Z b
′ ′ ′ ′
(uv) (t) t = u (t)v(t) + u(t)v (t) t = u (t)v(t) t + u(t)v ′ (t) t
a a a a
Exemple 10.1 Calculer I = R te dt, on cherche Ru et v telles que u (t) R= e et v(t) = t, posons alors
1 2t ′ 2t
on a v (t) = 1, on en déduit : I = te dt = [t e ] − 1. e dt = e − [ e ] =
0
′ 1 1
u(t) = 12 e2t 0
2t 1 2t 1
2 0 0
1 2t
2
1 2
2
1 2t 1
4 0
1 2 1 2 e2 +1
2 e − 4 (e − 1) = 4
u(t) = − cos t on a v (t) = 1, on en déduit : I = t sin t dt = [−t cos t] − 1(− cos t) dt = 0 + [sin t] = 1
0 π π π π
′
R R 2 2 2 2
0 0 0 0
Preuve : est une primitive de (f ◦ g)g en eet pour toutZt : (F ◦ g) (t) = F g(t)g (t) = f g(t)g (t) donc
F ◦g ′ ′ ′ ′ ′
f (g(t)) g (t) dt, il reste alors juste à remplacer les bornes, lorsque t = a, x = g(a) et lorsque t = b, x = g(b).
Z b
′
a | {z } | {z }
f (x) dx
Remarque 11.1 Dans l'intégrale précédente nous avons remplacé g(t) par x, parfois il est plus simple de
remplacer t par Zh(u) où u serait notre nouvelle variable. En remarquant que = h (u) peut-on espérer une dt
du
′
Oui, en fait c'est le même théorème mais u joue le rôle de t, t celui de x et h celui de g.
a α
d,
1
Z
2
π
I= | sin u| sin u u
x2 + y 2 = 1
or pour uZ∈ [0; π], sin u ≥ 0,
0
1
2
rayon 1
Remarque 11.2 (intégration de certaines fractions rationnelles)
d sur l'intervalle ] − ∞; a[ ou sur l'intervalle ]a; +∞[
Z x
1
t = ln |x − a| + K
t−a
d pour m > 1,sur l'un des deux intervalles précédents
Z x
1 1 1
m
t= +K
(t − a) 1 − m (x − a)m−1
d
Z x
2t + b
t = ln(x2 + bx + c) + K
t2 + bt + c
Lorsqu'on doit intégrer une fonction qui est un produit des fonctions sinus et cosinus, à part certains cas
très simples, on peut linéariser l'expression, c'est à dire eectuer des opérations trigonométriques pour se
ramener à des sommes de sinus et de cosinus.
Exemple 11.3 Linéariser (cos x) (sin x) .
2 2
Dénition 11.1 Soit f : E → F une application cela signie qu'à tout élément de E on associe un unique
élément de F , noté f (x)
1. f est une bijection si tout élément de F possède un unique antécédent par f , c'est à dire :
∀y ∈ F, ∃x ∈ E, f (x) = y et ∀x , x ∈ E, f (x ) = f (x ) =⇒ x = x
1 2 1 2 1 2
On remarque que cette dénition s'appuie sur deux propriétés diérentes qui donnent lieu à deux
nouvelles dénitions :
2. f est une injection si tout élément de F possède aucun ou un antécédent par f , c'est à dire :
∀x1 , x2 ∈ E, f (x1 ) = f (x2 ) =⇒ x1 = x2
3. f est une surjection si tout élément de F possède un ou plusieurs antécédents par f , c'est à dire :
∀y ∈ F, ∃x ∈ E, f (x) = y
4. les adjectifs correspondants à injection, surjection et bijection sont injective, surjective et bijective.
Proposition 11.1 Soit f : E → F une application, f est une bijection si et seulement si f est une injection
et une surjection.
Preuve : Immédiat
Exemple 11.5
f1 : R → R f2 : R → [−1; 1] f3 : [ −π π
2 ; 2] → R f4 : [ −π π
2 ; 2 ] → [−1; 1]
x 7→ sin x x 7→ sin x x 7→ sin x x 7→ sin x
f1 est une application ce n'est ni une injection, ni une surjection, ni une bijection.
f2 est une application c'est une surjection ce n'est pas une injection ce n'est donc pas une bijection.
f3 est une application c'est une injection ce n'est pas une surjection ce n'est donc pas une bijection.
f4 est une application c'est une injection et une surjection, f est donc une bijection.
4
f ◦ g = id
Soit f : E → F , g : F → E deux applications. g est la réciproque de f si g ◦ f = id
F
E
Proposition 11.2 Si f : E → F possède une réciproque, cette réciproque est unique, on la note alors f . −1
• Soit y ∈ F , et x un antécédent de y par f alors x = g f (x) = g(y), donc y possède au plus un antécédent
par f .
Exemple 11.6 soit f : R → [0; +∞[ et g : [0; +∞[→ R dénies par f (x) = x et g(y) = √y. 2
f est une surjection mais n'est pas injective. g est injective mais n'est pas surjective.
f ◦ g = id mais g ◦ f ̸= id car g ◦ f (−2) = 2 ̸= −2.
[0;+∞[ R
Si g ◦ f = id alors g = f .
F
−1
E
La fonction f : x 7→ est continue sur R, elle possède donc des primitives, on appelle fonction
1
dt
Z x
1
Dénition 11.3 ∀x ∈ R, arctan x = 2
1+t 0
Preuve : On rappelle que pour tout x ∈] − π; π[, tan x = , on en déduit que tan x =
1 1
,sin x ′ sin′ x cos x−cos′ x sin x
Posons ∀x ∈] − π; π[; h(x) = arctan(tan x), c'est à dire h = arctan ◦(tan | ). h est dérivable comme composée
=1+(
cos2 x cos x
1 1
1
h′ (x) = arctan′ (tan x) × tan′ (x) = (1 + tan2 x) = 1
1 + tan2 x
On en déduit que sur l'intervalle ] − π; π[ les fonctions f et identité ne dièrent que d'une constante. Il existe K
1 1
Remarque 11.3 Attention la fonction tangente n'est pas bijective, ainsi elle ne possède pas de réciproque,
la fonction arctangente n'est pas la réciproque de la fonction tangente, par exemple :
arctan(tan
3π
4
) = arctan(tan
−π
4
)=
−π
4
̸=
3π
4
car −π
4
∈] − π; π[ et pas
1 1
2 2
3π
4
π y = arctan x
4
1 y = tan x
− π4 π x x
4 −1 1 2 3 4 5
• −1
−π
• 4
Proposition 11.6
∀x ∈ R, tan(arctan x) = x
∀x ∈] − π2 ; π2 [, arctan(tan x) = x
La fonction f : x 7→ est continue sur ] − 1; 1[, elle possède donc des primitives, on appelle fonction
√ 1
dt
Z x
1
Dénition 11.4 ∀x ∈] − 1; 1[, arcsin x = √
2
1−t 0
1 1 cos x
h′ (x) = arcsin′ (sin x) × sin′ (x) = p cos x = √ cos x =
1 − sin x 2 cos2 x | cos x|
Or pour x ∈] − π; π[, cos x > 0 donc h = 1 donc il existe une constante K telle que ∀x ∈] −
1 1 ′ 1 1
2 π; 2 π[, h(x) =x+K
or h(0) = 0 donc K = 0. Donc ∀x ∈] − π; π[; h(x) = x.
2 2
1 1
2 2
Remarque 11.4 Attention la fonction sinus n'est pas bijective, ainsi elle ne possède pas de réciproque, la
fonction arcsinus n'est pas la réciproque de la fonction sinus, par exemple :
arcsin(sin
5π
6
1 π
) = arcsin( ) = ̸=
2 6
5π
6
car π
6
∈] − π; π[ et
1 1
2 2
5π
6
1 1
̸∈] − π; π[
2 2
1
y = sin x π
y = arcsin x
4
x x
−1 −0.5 0.5 1
− π4 π
4
−π
• • 4
−1
Proposition 11.8
∀x ∈] − 1; 1[, sin(arcsin x) = x
∀x ∈] − π2 ; π2 [, arcsin(sin x) = x