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EL AMDAOUI Mustapha,
Lycée IBN TIMIYA,
site web: www.elamdaoui.com,
email: elamdaoui@gmail.com
Niveau: MP
IV Applications 14
IV.1 Théorèmes de Rolle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
IV.2 Inégalité des accroissements finies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
IV.3 Prolongement par dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
V Formules de Taylor 17
V.1 Formules de Taylor avec reste intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
V.2 Inégalité de Taylor-Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
V.3 Formule de Taylor-Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
VI Arcs paramétrés 20
VI.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
VI.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Dérivabilité 2
Dans tout le chapitre les espaces vectoriels E , F , G ... sont normés et de dimensions finies sur K et parfois ils
sont euclidiens.
I, J désignent des intervalles de R d’intérieurs non vide.
Soit f : I −→ E , B = e 1 , · · · , e p une base de E et ( f i )1É iÉ p les applications coordonnées de f dans la base B :
¡ ¢
p
X
∀ t ∈ I, f ( t) = f i ( t) e i
i =1
I Dérivabilité
I.1 Dérivabilité
Définition 1
Soit f : I −→ E .
f ( x) − f ( a)
1. Soit a ∈ I . On dit que f admet une dérivée en a si lim existe.
x→ a x−a
df
Dans ce cas cette limite est notée f 0 (a) ou (a).
dx
2. On dit f est dérivable sur I si f est dérivable en tout point de I et la fonction de I vers E qui à x associe
df
f 0 ( x) est appelée dérivée de f sur I, on la note f 0 ou bien ou encore D f
dx
Notation :
D ( I, E ) désigne l’ensembles des fonctions dérivables sur I à valeurs dans E
Remarque :
f ( a + h) − f ( a)
1. Sous réserve d’existence, on remarque que f 0 (a) = lim
h →0 h
2. f est dérivable en a si, et seulement, s’il existe ` ∈ E tel que
f ( a + h ) = f ( a ) + h · ` + ◦( h )
3. Si x 7−→ f ( x) est le paramétrage d’un mobile, alors f 0 (a) est le vecteur vitesse en x = 0. Lorsque f 0 (a) 6= 0,
la droite f (a) + Vect f 0 (a) est appelée la tangente à la trajectoire en x = a
¡ ¢
Propriété 1
Soit f : I −→ E
1. Soit a ∈ I . Si f est dérivable au point a, alors f est continue au point a
2. Si f est dérivable sur I , alors f est continue sur I
Remarque :
Définition 2
Propriété 2
Soit f : I → E et a ∈ I̊ .
Preuve:
Pour h 6= 0 tel que a + h ∈ I, on a :
p
1 X 1¡ ¢
( f (a + h) − f (a)) = f i (a + h) − f i (a) .e i
h i =1 h
1
Donc h 7−→ ( f (a + h) − f (a)) admet une limite ` en 0 si, et seulement, si pour tout i ∈ [[1, p]], la fonction h 7−→
h
p
1¡ X
f i (a + h) − f i (a) admet une limite ` i en 0, et dans ce cas ` = `i e i
¢
h i =1
Exemple
Si E = C et K = R. Les propriétés suivantes sont équivalentes :
1. f est dérivable
2. R e( f ) et Im( f ) sont dérivables
3. f est dérivable
0
Dans ce cas f = f 0 et f 0 = R e( f )0 + i Im( f )0
Exemple
: I −→ Mn,p (K) est dérivable sur I si, et seulement si, les fonctions coefficients a i, j : t 7−→ a i, j ( t)
¡ ¢
A = ai j 1É i É n
1É j É p
le sont. On a alors
a01,1 ( t) a01,p ( t)
···
³ ´ . ..
∀ t ∈ I, A 0 ( t) = a0i, j ( t) 1É iÉn ..
= .
1É j É p
a0n,1 ( t) ··· a0n,p ( t)
Propriété 4
Si f : I −→ E est continue et dérivable sur l’intérieur de I . Les assertions suivantes sont équivalentes
1. f est constante sur I
2. f 0 = 0 sur l’intérieur de I
Preuve:
Le résultat est connu dans le cas réel E = R. On l’applique à R e( f ) et Im( f ) pour l’étendre aux fonctions complexes puis aux
fonctions composantes dans le cas général
Propriété 5
Preuve:
Fonctions composantes
Remarque :
Preuve:
Soit t 0 ∈ I et t ∈ I \ { t 0 }, on a
L ◦ f (t) − L ◦ f (t 0 ) f (t) − f (t 0 )
µ ¶
=L −−−−→ L ◦ f 0 (t 0 )
t − t0 t − t0 t→ t 0
Attention
La formule (L ◦ f )0 = f 0 × L0 ◦ f n’a pas de sens car L0 n’en a pas.
Exemple
Soit A ∈ D ( I, M n (R)), alors g : t 7−→ Tr ( A ( t)) est de classe D ( I, R) et
g0 ( t) = Tr A 0 ( t)
¡ ¢
B( f , g)0 = B( f 0 , g) + B( f , g0 )
Preuve:
Soit t 0 ∈ I et t ∈ I \ { t 0 }, on a :
Donc
B( f (t), g(t)) − B( f (t 0 ), g(t 0 )) f (t) − f (t 0 ) g(t) − g(t 0 )
µ ¶ µ ¶
= B , g(t) + B f (t 0 ),
t − t0 t − t0 t − t0
B( f , g)0 = B( f 0 , g) + B( f , g0 )
Propriété 8
Si E est euclidien et k.k2 étant la norme associée au produit scalaire, si f et g sont deux éléments de D ( I, E ).
Alors
1. les applications < f | g > et k f k22 sont dérivables et
En particulier
¢0
k f k22 = 2 < f 0 | f >
¡
Si k f k2 = 1, alors f ⊥ f 0
Corollaire 1
Si A est une K-algèbre, alors D ( I, A) est une K-algèbre. En particulier
∀ f , g ∈ D ( I, A), f g ∈ D ( I, A) et ( f g)0 = f 0 g + f g0
Exemple
Soit A : I −→ Mn (K) une fonction dérivable sur I .
La fonction t 7−→ det ( A ( t)) est dérivable car
X n
Y
det ( A ( t)) = ε (σ) a σ( i),i ( t)
σ∈ S n i =1
Soit f ∈ D ( J, E ), ϕ ∈ D ( I, J ). Alors ( f ◦ ϕ) ∈ D ( I, E ) et
( f ◦ ϕ)0 = ϕ0 × ( f 0 ◦ ϕ)
Preuve:
n
X
On peut écrire f = f i . e i et utiliser f i ◦ ϕ
i =1
Définition 3
Soit f ∈ F ( I, E ). On définit les dérivées successives de f , si elles existent, au moyen d’une récurrence
• f (0) = f
¢0
• Soit k ∈ N. Supposons avoir défini f (k) sur I , si f (k) est dérivable sur I , on pose f (k+1) = f (k)
¡
dk f
La fonction f (k) , si elle existe, est appelée la dérivée k ème de la fonction f ; on la note parfois ou D k f
dxk
Exemple: De base
Soit a ∈ C
1 (−1)n n!
1. La fonction f : x 7−→ est définie sur R \ {a}, dérivable à tout ordre et f (n) ( x) =
x−a ( x − a)n+1
2. f : x 7−→ ( x − a)k est définie sur R, dérivable à tout ordre et
k!
( n)
( x − a) k − n si n É k
f ( x) = ( k − n)!
0 sinon
³ nπ ´ ³ nπ ´
cos(n) : x 7−→ cos x + et sin(n) : x 7−→ sin x +
2 2
Exemple
1
Calculons les dérivées n ème de la fonction f : x 7−→
x2 + 1
I.3 Dérivées successives et opérations 6
Définition 4: Fonctions de C n
Notation :
D n ( I, E ) est l’ensemble des fonctions n-fois dérivable sur I
C n ( I, E ) est l’ensemble des fonctions de classe C n sur I
C ∞ ( I, E ) est l’ensemble des fonctions de classe C ∞ sur I
Remarque :
1. C n+1 ( I, E ) ⊂ D n+1 ( I, E ) ⊂ C n ( I, E )
2. Si f ∈ C n ( I, E ), avec n Ê 1, alors ∀ k ∈ [[0, n]] , f (k) ∈ C n−k ( I, E )
T k T k
3. C ∞ ( I, E ) = D ( I, E ) = C ( I, E )
k∈N k∈N
Preuve:
Il se démontre immédiatement par récurrence.
Soit n ∈ N, λ ∈ C et f , g ∈ D n ( I, E ) . Alors λ f + g ∈ D n ( I, E ) et
Preuve:
Par récurrence sur n
Corollaire 3
Soit n ∈ N ∪ {∞}, λ ∈ K et f , g ∈ C n ( I, E ) . Alors λ f + g ∈ C n ( I, E )
Propriété 12
( L ◦ f )( n ) = L ◦ f ( n )
Preuve:
Par récurrence sur n ∈ N
Corollaire 4
Soit n ∈ N ∪ {∞}, f ∈ C n ( I, E ) et L ∈ L (E, F ). Alors L ◦ f ∈ C n ( I, F )
I.3 Dérivées successives et opérations 7
Preuve:
Identique à celle déjà faite dans le cas réel.
Corollaire 5
Soit B : E × F −→ G une application bilinéaire, n ∈ N ∪ {∞}, f ∈ C n ( I, E ) et g ∈ C n ( I, F ). Alors B( f , g) ∈
C n ( I,G )
Corollaire 6
Soit λ ∈ D n ( I, K) et g ∈ D n ( I, E ) où n ∈ N. Alors λ g ∈ D n ( I, E ) et
à !
n n
( n)
λ(n−k) g(k)
X
(λ g ) =
k=0 k
Corollaire 7
Soit λ ∈ C n ( I, K) et g ∈ C n ( I, E ) où n ∈ N ∪ {∞}. Alors λ g ∈ C n ( I, E )
Propriété 14
Soit f , g ∈ D n ( I, A) et n ∈ N. Alors f × g ∈ D n ( I, K) et
à !
n n
( n)
f ( n− k ) g ( k )
X
( f × g) =
k=0 k
Exemple
Preuve:
Les deux fonctions g : x 7→ x2 + x + 1 et h : x 7→ e− x sont de classe C ∞ , on peut donc appliquer la formule de Leibniz à tout
n
k ( k)
ordre. Cette formule s’écrit f (n) (x) = g (x)h(n−k) (x).
X
Cn
k=0
On a donc, en utilisant h(n) (x) = (−1)n e− x (qui se prouve facilement par recurrence) et g(n) (x) = 0 pour tout n Ê 3
f (n) (x) = C 0n g(0) (x)h(n) (x) + C 1n g0 (x)h(n−1) (x) + C 2n g00 (x)h(n−2) (x)
h i
= (−1)n x2 + (1 − 2n)x + 1 − 2n + n2 e− x
Soit f ∈ D n ( I, E ), ϕ ∈ D n ( J, I ). Alors ( f ◦ ϕ) ∈ D n ( J, E )
Preuve:
Par récurrence sur n ∈ N
Intégration sur un segment 8
p
X
∀ t ∈ I, f ( t) = f i ( t) e i
i =1
Une fonction f : I −→ E est dite continue par morceaux si, et seulement si, ses fonctions coordonnées dans
la base B le sont.
Notation :
On note C pm ( I, E ) l’ensemble des fonctions continues par morceaux sur I , à valeurs dans E .
Définition 6
Soit f ∈ C pm ( I, E ).
Pour tout a, b ∈ I , on appelle intégrale de f de a à b le vecteur
Z b p
X
µZ b ¶
f ( t ) d t := f i ( t) d t e i
a i =1 a
Z b Z
S’il n’y a pas de confusion l’intégrale se note f ou f lorsque a É b
a [a,b]
Propriété 17
Preuve:
Soit B̃ = ẽ 1 , · · · , ẽ p une base de E et soit P = p i, j 1É i, j É p la matrice de passage de B à la base B̃ . On a
¡ ¢ ¡ ¢
p
X
∀ j ∈ [[1, p]] , ẽ j = p i, j e i
i =1
p p
f˜i ẽ i , alors pour tout t ∈ I, on a
X X
On écrit f = f i .e i =
i =1 i =1
f˜1 (t)
f 1 (t)
.
. = P ..
. .
f p (t) f˜p (t)
Donc
p Z b p X
p Z b
f˜j (t) dt. ẽ j f˜j (t) dt.e i
X X
= p i, j
j =1 a j =1 i =1 a
p Z b Xp
à !
˜
X
= p i, j f j (t) dt.e i
i =1 a j =1
X p Z b
= f i (t) dt.e i
i =1 a
Convention :
Z a Z b Z a
Si f ( t) d t = − f ( t) d t et f ( t) d t = 0
b a a
II.2 Sommes de Riemann 9
Propriété 18
Soit f , g ∈ C pm ( I, E ), a, b ∈ I et λ ∈ K, alors :
Z b Z b Z b
1. Linéarité : (λ f + g ) = λ f + g
a a a
Z b Z c Z b
2. Relation de Chasles : Pour tout c ∈ I , alors f= f+ f
a a c
Preuve:
1. Via les fonctions coordonnées dans une base de E.
2. Via les fonctions coordonnées dans une base de E.
Propriété 19
Soit f ∈ C pm ([a, b] , E ), σ = ( x i )ni=0 une subdivision de [a, b]. p(σ) = max( x i+1 − x i ) est appelé le pas de σ et
c i ∈ [ x i , x i+1 ]. Alors
nX
−1 Z b
( xk+1 − xk ) f ( c k ) −−−−−→ f
k=0 p(σ)→0 a
Preuve:
Par passage des fonctions coordonnées
Propriété 20
Soit f ∈ C pm ( I, E ) et a, b ∈ I alors
b − a nX
−1 µ Z b
b−a
¶
f a+k −−−−−→ f
n k=0 n n→+∞ a
Preuve:
Via les fonctions coordonnées dans une base de E.
Remarque :
On a aussi
n
b−a X
µ
b−a
¶ Z b
f a+k −−−−−→ f
n k=1 n n→+∞ a
Exemple
n
X 1
lim = ln 2
k=1 k + n
n→∞
Exemple
s
n (2 n)! 4 n
∼
n! e
Soit n ∈ N∗
s s
(2 n)! n
n n
Y
= ( n + k)
n! k=1
s µn
Y k
¶
= n
nn 1+
k=1 n
" ¶#
1 X n µ
k
= n exp ln 1 +
n k=1 n
II.3 Intégration et dérivation 10
1 Xn µ k
¶ Z 2
lim 1+ = ln( t) dt
n→∞ n n 1
k=1
= [(ln t − 1) t]21
= 2 ln 2 − 1
D’ou le résultat
Propriété 21
Preuve:
f est continue par morceaux sur [a, b], donc
n
b−a X
µ
b−a
¶ Z b
f a+k −−−−−→ f
n k=1 n n→+∞ a
Or L est continue sur E, car elle est linéaire et E est de dimension finie donc
à ¶!
b−a X n µ
b−a
µZ b ¶
L f a+k −−−−−→ L f
n k=1 n n→+∞ a
Preuve:
D’une part
b − a nX
−1 µ Z b
b−a
¶
f a+k −−−−−→ f (t) dt
n k=0 n n→+∞ a
et d’autre part
b − a nX
−1 ° ¶° Z b
° f a + k b − a ° −−−−−→
µ
° °
k f (t) k dt
n k=0 ° n ° n→+∞ a
Définition 7
Soit f ∈ C ( I, E ).
On dit que l’application F : I −→ E est une primitive de f sur I si F est dérivable te et F 0 = f
Propriété 23
Preuve:
Soit F et G deux primitives d’une fonction f : I −→ E continue par morceaux. La fonction G − F est constante par morceaux,
et puisque G − F est continue alors G − F est constante sur I
Preuve:
Via les fonctions coordonnées
Corollaire 8 Z x
Si f : I −→ E est de classe C p ( I, E ) et a ∈ I , alors F : x 7−→ f ( t) d t est de classe C p+1 ( I, E )
a
Corollaire 9
Pour toute fonction f de classe C 1 sur I , et a ∈ I
Z x
f ( x) − f ( a) = f 0 ( t) dt
a
Corollaire 10 Z b
Si f ∈ C ([a, b] , R) est de signe constant sur [a, b], alors f ( t) d t = 0 ⇒ f = 0
a
Preuve:
Z x
F : x 7−→ f (t) dt est de classe C 1 sur [a, b] et F 0 = f . Supposons que f Ê 0 ; F est croissante sur [a, b] et F(a) = F(b). Donc
a
F = 0. D’où F 0 = f = 0
Corollaire 11
Soit f ∈ C (R, E ) et T-périodique
1. f a une primitive T-périodique si, et seulement si, toutes ses primitives le sont ou encore si, et seule-
Z T
ment si, f ( t) d t = 0
0
2. Pour tout (a, b) ∈ R2
Z b Z b+T Z a+ T Z b+T
f ( t) d t = f ( t) d t et f ( t) d t = f ( t) d t
a a+ T a b
Preuve:
Z x+ T Z x
Soit H(x) = f (t) dt = F(x + T) − F(x) où F : x 7−→ f (t) dt est la primitive de f s’annulant en a. Tout comme F, H est
x a
de classe C 1 sur R, et H 0 (x) = f (x + T) − f (x) = 0, donc H est constante.
Z T
1. F est T-périodique si, et seulement si, pour tout x ∈ R, H(x) = H(0) = f = 0. Si G est une primitive de f sur R,
0
G : x 7−→ F(x) + C et F(x + T) − F(x) = G(x + T) − G(x).
2. H(a) = H(b) donne la deuxième égalité. La première sen déduit par la relation de Chasles.
Corollaire 12
Soit f ∈ C ( I, E ), a ∈ I et u ∈ D ( J, R) tels que u ( J ) ⊂ I .
Z u ( x)
Alors G : x 7−→ f ( t) d t est dérivable sur J et G 0 ( x) = u0 ( x). f ( u( x))
a
Preuve:
Avec les notations précédentes, G = F ◦ u. Il suffit d’appliquer le théorème de dérivation des fonctions composées.
Calcul des intégrales 12
Preuve:
B( f , g) est continue et continue par morceaux sur I, donc
Z b
B( f , g)0 dt = [B( f (t), g(t))]ab
a
et Z b Z b Z b
B( f , g)0 dt = B( f 0 (t), g(t))dt + B( f (t), g0 (t))dt.
a a a
D’où le résultat
Corollaire 13
1
Soit λ : I −→ K et f : I −→ E deux fonctions de classe C pm sur I et a, b ∈ I , alors :
Z b Z b
λ( t). f 0 ( t) dt = [λ( t) f ( t)]ab − λ( t) f 0 ( t)d t.
a a
Preuve:
K × E :−→ E, (λ, x) 7−→ λ x est bilinéaire
Preuve:
¢0
Soit F une primitive de f sur J. On a F ◦ ϕ est de classe C 1 sur I et ∀ x ∈ I : F ◦ ϕ = ϕ0 × f ◦ ϕ
¡
Z ϕ(b)
ϕ( b)
f (t)dt = [F(t)]ϕ(a)
ϕ(a)
= F(ϕ(b)) − F(ϕ(a))
= F ◦ ϕ(b) − F ◦ ϕ(a)
Z b
¢0
F ◦ ϕ (t)dt
¡
=
a
Z b
f ϕ(t) ϕ0 (t)dt
¡ ¢
=
a
Corollaire 14
Soit ϕ de classe C 1 et strictement monotone sur I à valeurs dans J , f ∈ C ( J, E ) et α, β ∈ J . Alors :
Z β Z ϕ−1 (β)
ϕ0 ( t) f ϕ( t) d t
¡ ¢
f ( t)d t =
α ϕ−1 (α)
III.2 Changement de variable 13
Exemple
Soit f : [a, b] → R continue telle que, pour tout x ∈ [a, b], on a f (a + b − x) = f ( x). Montrer que
Z b a+b
Z b
x f ( x) d x = f ( x) d x.
a 2 a
Z π x sin x
En déduire la valeur de I = d x.
0 1 + cos2 x
La fonction x 7→ (a + b − x) est une bijection continue strictement décroissante de [a, b] sur lui-même,
envoyant a en b et b en a. Effectuant le changement de variables u = a + b − x, on trouve donc
Z b Z a
x f ( x) dx = − (a + b − u) f (a + b − u) du
a b
Z b
= (a + b − u) f ( u) du
a
Z b Z b
= (a + b) f ( x) dx − x f ( x) dx.
a a
π −1
− du
Z
I =
2 1 1 + u2
π 1 du
Z
=
2 −1 1 + u2
π¡ ¢
= arctan(1) − arctan(−1)
2
π2
= .
4
Exemple
π
1
Z
2
Calculons I = dx
0 1 + sin( x)
2t 2d t π
On pose t = tan 2x , sin( x) = , dx = . Lorsque x = 0 alors t = 0 et lorsque x = , alors t = 1. Donc
1 + t2 1 + t2 2
Z π
2 1
I = dx
0 1 + sin( x)
Z 1
1 2d t
= 2 t 1 + t2
0 1+
1+ t2
Z 1
1
= 2 2
dt = 1
0 (1 + t)
IV Applications
Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[ telle que f (a) = f ( b). Alors il existe
c ∈]a, b[ tel que f 0 ( c) = 0
Preuve:
La fonction f est continue sur [a, b], l’image du segment [a, b] par f est un segment [m, M]
Si f (a) = f (b) 6= M, alors il existe c ∈]a, b[ tel que f (c) = M. Le théorème précédent affirme que f 0 (c) = 0
Si f (a) = f (b) 6= m, on procède de la même manière.
Si f (a) = f (b) = m = M. L’égalité m = M implique la constance de f sur [a, b] et donc de dérivée nulle sur ]a, b[
D’où le résultat
Exemple
Soit P ∈ R[ X ] scindé sur R . Montrer que pour tout réel α, le polynóme P 0 + αP est lui aussi scindé sur R.
Rappelons qu’un polynóme est scinde sur un corps si, et seulement si, la somme des multiplicités des
racines de ce polynóme sur ce corps égale son degre. Notons a 0 < a 1 < . . . < a m les racines réelles de P et
α0 , α1 , . . . , αm leurs multiplicités respectives. Le polynóme P étant scindé, on peut écrire
m
X
deg P = αk
k=0
On convient de dire qu’une racine de multiplicité 0 n’est en fait pas racine d’un polynóme. Avec ses termes,
si a k est racine de multiplicité αk Ê 1 de P alors a k est racine de multiplicité αk − 1 du polynóme P 0 et donc
racine de multiplicité au moins (et même exactement) αk − 1 du polynome P 0 + αP. Ainsi les a k fournisent
m
X
(αk − 1) = deg P − ( m + 1)
k=0
racines comptées avec multiplicité au polynóme P 0 + αP. Considérons ensuite la fonction réelle f : x 7→
P ( x)eα x . Cette fonction est indéfiniment dérivable et prend la valeur 0 en chaque a k . En appliquant le
théorème de Rolle à celle-ci sur chaque intervalle [a k−1 , a k ] , on produit des réels b k ∈ ]a k−1 , a k [ vérifiant
f 0 ( b k ) = 0. Or
f 0 ( x ) = P 0 ( x ) + α P ( x ) eα x
¡ ¢
et donc b k est racine du polynóme P 0 + αP. Ajoutons à cela que les b k sont deux à deux distincts et différents
des précédents a k car, par construction
On vient donc de déterminer m nouvelles racines au polynóme P 0 + αP et ce dernier possede donc au moins
deg P − 1
Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. Alors il existe c ∈]a, b[ tel que
f ( b ) − f ( a)
f 0 ( c) =
b−a
En particulier si f (a) = f ( b) on retrouve le théorème de Rolle
Preuve:
Considérons sur [a, b] l’application
f (b) − f (a)
ϕ : x 7−→ f (x) − f (a) − (x − a)
b−a
L’application ϕ, d’après les théorèmes généraux, est continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[ et vérifie ϕ(a) = ϕ(b) = 0. Le
théorème de Rolle assure l’existence d’un élément c ∈]a, b[ tel que ϕ0 (c) = 0, ce qui équivaut à :
f (b) − f (a)
f 0 (c) =
b−a
Donc le résultat.
Remarque :
Soit f ∈ C 1 ( I, E ) telle que k f 0 k soit bornée sur I i.e. il existe M ∈ R+ tel que ∀ t ∈ I, k f 0 ( t)k É M , alors
∀a, b ∈ I, k f ( b) − f (a)k É M | b − a|
Preuve:
Puisque f est de classe C 1 , on peut écrire Z x
∀ x ∈ I, f (x) = f (a) + f 0 (t) dt
a
Cas a É b °Z b ° Z
0
° ° ° 0 °
k f (b) − f (a) k = ° f (t) dt °É ° f (t) ° dt
a [a,b]
° °
et donc
k f (b) − f (a) k É M(b − a)
Cas a > b : analogue.
Remarque :
si la vitesse instantanée d’un point mobile est majorée par M sur ]a, b[, alors la distance entre le point de
départ et le point d’arrivée est au plus M ( b − a). Sa vitesse moyenne est donc majorée par M . Bien sûr, la
réciproque est fausse !
IV.3 Prolongement par dérivabilité 16
Si f : [a, b] −→ E une fonction continue sur [a, b] et de classe C 1 sur [a, b[ telle que lim f 0 ( x) = ` ∈ E , alors f
b
est de classe C 1 sur [a, b] et f 0 ( b) = `
Preuve:
Définissons sur [a, b] l’application g par
[a, b]
−→ E (
g: f 0 (x) si x ∈ ]a, b[
x 7−→ g(x) =
`
si x=b
Z x
L’application g est continue sur [a, b], donc G : x 7−→ g(t)dt est de classe C 1 sur [a, b]. Par ailleurs, pour tout x de [a, b[,
a
on a : G(x) = f (x) − f (a). Par continuité de f et G sur [a, b], l’inégalité précédente est vraie pour x = b. Donc
Ainsi f ∈ C 1 ([a, b] , E)
Exemple
p
Montrons que f définie sur R+ par f ( x) = cos x est de classe C 1 sur R+
Preuve:
La fonction f est de classe C 1 sur R∗
+ avec : p
0 sin x
∀ x > 0, f (x) = − p
2 x
sin u
Comme lim = 1, le théorème de composition des limites donne :
u →0 u
p
sin x 1
lim f 0 (x) = lim − p = −
x →0 x →0 2 x 2
1
ce qui prouve, puisque f est continue sur R+ , que f est dérivable sur R+ et f 0 (0) = −
2
Corollaire 17
Soit f une application de [a, b] dans E et p ∈ N∗ tels que
f est continue sur [a, b] ;
f est de classe C p sur [a, b[
Pour tout k ∈ [[1, p]], f (k) a une limite `k en b
Alors f est de classe C p sur [a, b] et, pour tout k ∈ [[1, p]], f (k) ( b) = `k
Preuve:
Par récurrence sur p
Corollaire 18
Soit f une application de [a, b] dans E telle que
f est continue sur [a, b] ;
Pour tout p ∈ N∗ , l’application f est de classe C p sur [a, b[
Pour tout p ∈ N∗ , f ( p) a une limite ` p ∈ E en b
Alors f est de classe C ∞ sur [a, b] et, pour tout p ∈ N∗ , f ( p) ( b) = ` p
Preuve:
Par récurrence sur p
P n ( x) −1
µ ¶
∀ x ∈ R∗ , f (n) ( x) = 3n exp 2
x x
−1
µ ¶
1. La continuité de f de R∗ est immédiate. De plus, lim exp = 0. Donc f est continue sur R
x →0 x2
2. La formule est vraie pour n = 0 en posant P n ( x) = 1.
P n ( x) ³ ´
Soit n ∈ N, supposons que f (n) ( x) = 3n exp −x21 où P n est un polynôme. Alors
x
P n ( x) 2 −1 P n0 ( x) −1 −3 n −1
µ ¶ µ ¶ µ ¶
( n+1)
f ( x) = exp 2 + 3n exp 2 + P n ( x) 3n+1 exp 2
x3 n x3 x x x x x
3 0 2
2P n ( x) + x P n ( x) − 3 nx P n ( x) −1
µ ¶
= exp 2
x3(n+1) x
On pose alors :
P n+1 ( x) = 2P n ( x) + x3 P n0 ( x) − 3 nx2 P n ( x)
Puisque P n est un polynôme, P n+1 en est un aussi et la formule annoncée est démontrée par récurrence
1 −1
µ ¶
3. On sait que 3n exp 2 −−−→ 0. Donc f (n) ( x) −−−→ 0 . On en déduit que f est de classe C ∞ sur R et
x x x →0 x →0
pour tout n ∈ N : f (n) (0) = 0
V Formules de Taylor
Preuve:
Exemple
La fonction f : x → e x est de classe C ∞ sur R, et on a :
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ R, f (n) ( x) = e x
Pour tout x ∈ R, on a :
n xk Z x
( x − t) n t
x
X
e = + e dt
k=0 k! 0 n!
Exemple
La fonction f : x → ln(1 + x) est de classe C ∞ sur ] − 1, +∞[, et on a :
( n − 1)!
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈] − 1, +∞[, f (n) ( x) = (−1)n−1
(1 + x)n
V.2 Inégalité de Taylor-Lagrange 18
° °
° n f ( k ) ( a) ° | b − a|n+1
k°
sup k f (n+1) k
X
° f ( b) − ( b − a) ° É
°
° k=0 k! ° ( n + 1)! [a,b]
Preuve:
On suppose que a É b. Puisque f est de classe C n et de classe C npm+1 sur I et alors f ( n+1) est continue par morceaux sur le
¯ ¯
¯ (n+1) ¯
segment [a, b], ainsi sup ¯ f ¯ est un réel. D’après la Formule de Taylor avec reste intégral, on a :
[a,b]
° ° °Z °
° n f ( k) (a) ° ° b f (n+1) (t) °
k° n °
X
° f (b) − (b − a) ° = (b − t) dt°
° °
°
°
k=0 k! ° ° a k! °
° ° Z b (b − t)n
É sup ° f (n+1) ° dt
° °
[a,b] a n!
" #b
° °
° (n+1) ° (b − t)n+1
É sup ° f ° −
[a,b] (n + 1)!
a
° ° (b − a)n+1
É sup ° f (n+1) °
° °
[a,b] (n + 1)!
Exemple
n xk
Pour tout x ∈ R : lim = ex
X
n→+∞ k
k=0 ¯ !
¯
n k¯ n+1
¯ x X x ¯ | x|
¯
en effet : Soit n ∈ N , on a ¯ e −
∗
¯É e | x|
¯ k=0 k ! ¯ ( n + 1)!
Exemple
Pour tout x ∈] − 1, 1[, on a :
n xk x ( x − t) n
Z
(−1)k−1 + (−1)n
X
ln(1 + x) = dt
k=1 k 0 (1 + t)n+1
t−x 1+ x
La fonction homographique ϕ : t 7−→ , dont la dérivée ϕ0 ( t) = > 0, montre que pour tout t compris
1 + t (1 + t)2
entre 0 et x, on a ϕ( t) É | x|, puis que
¯ ¯
¯ ¯
¯ ¯
k¯
¯ Xn
k−1 x ¯ | x|n+1
∀ x ∈] − 1, 1[, ¯ln(1 + x) − (−1) ¯É
¯
¯ k=1 k ! ¯ 1 − | x|
Soit f : I → E une fonction de C n sur I et a ∈ I , alors f admet un DLn (a) donné par
n ( x − a) k
f ( k ) ( a) + o ( x − a) n
X ¡ ¢
f ( x) =
k=0 k !
Cette relation est appelée développement limité de f à l’ordre n en a.
V.3 Formule de Taylor-Young 19
Preuve:
Il est clair qu’on peut supposer n Ê 1. D’après le théorème de Taylor avec reste intégral, on a, pour tout x de I
−1 (x − a) k
nX Z x
(x − t)n−1 (n)
f (x) = f (k) (a) + f (t)dt
k=0 k! a (n − 1)!
On a :
Pour ε > 0 ; puisque la fonction f (n) est continue en a, il existe η > 0 tel que pour tout x ∈ I, on a :
° °
| x − a| < η =⇒ ° f (n) (x) − f (n) (a)° < ε
° °
(x − t)n−1 ³ (n)
Z x ´
f (t) − f (n) (a) dt = ◦ (x − a)n . Finalement pour tout x ∈ I
¡ ¢
Ceci montre :
a (n − 1)!
n f k (a)
(x − a)k + o (x − a)n
X ¡ ¢
f (x) =
k=0 k!
Corollaire 20
Si f est de C ∞ sur I , alors f admet un DLn (a) pour tout a ∈ I et n ∈ N, obtenu par la formule de Taylor-
Young
n ( x − a) k
f ( k ) ( a) + o ( x − a) n
X ¡ ¢
∀ x ∈ I, f ( x) =
k=0 k !
Exemple
Soit n Ê 1 et f : R → R la fonction définie par
e(n+1) x −1
(
e x −1 si x 6= 0
f ( x) =
n+1 sinon.
1 x x2
2 3
= 1− + + o( x3 ).
1 + 2x + x6 + 24
x
+ o( x3 ) 2 12
Il reste à réaliser le produit des deux développements limités. Après simplifications et factorisations,
on trouve
n( n + 1) n( n + 1)(2 n + 1) 2 n2 ( n + 1)2 3
f ( x) = ( n + 1) + x+ x + x + o ( x 3 ).
2 12 24
Arcs paramétrés 20
2. On va écrire f d’une autre façon en remarquant que f est somme d’une série géométrique. On a en
effet
n
X
f ( x) = exp( kx).
k=0
Par unicité du développement limité, on peut identifier les termes devant x3 . On trouve
n n2 ( n + 1)2
k3 =
X
.
k=1 4
n
k p (à condition d’être assez courageux
X
Cette méthode permet de calculer n’importe quelle somme
k=1
pour déterminer le développement limité jusqu’à l’ordre p).
VI Arcs paramétrés
VI.1 Définitions
Définition 8
Soit k ∈ N∗ .
On appelle arc paramétré de E de classe C k tout couple Γ := ( I, f ) où I est un intervalle de R et f une
application de classe C k de I dans E
L’ensemble {( t, f ( t)) , t ∈ I } est appelé le support ou la courbe associée à l’arc Γ = ( I, f )
Exemple
t 7→ ( t, t), t ∈ R, est un arc paramétré de classe C ∞ dont le support est la première bissectrice
Exemple
t 7→ (cos t, sin t), t ∈ R, est un arc paramétré de classe C ∞ dont le support est le cercle unité
Remarque :
M ( t 0 ) = f ( t 0 ) est dit
simple si Card{ M ( t) = M ( t0 ), t ∈ I } = 1 ;
double si Card{ M ( t) = M ( t0 ), t ∈ I } = 2 ;
multiple si Card{ M ( t) = M ( t0 ), t ∈ I } Ê 2 ;
Remarque :
[Interprétation géométrique]
M ( t0 ) est simple si le mobile M passe une seule fois par M ( t0 ) ;
M ( t0 ) est double si le mobile M passe deux fois par M ( t0 ) ;
M ( t0 ) est multiple si le mobile M passe au moins deux fois par M ( t0 ).
VI.2 Exemples 21
Définition 10
Remarque :
ϕ( t 0 + h) = ϕ( t 0 ) + hϕ0 ( t 0 ) + o( h)
VI.2 Exemples
Exemple
Tracer la courbe Γ de representation paramétrique
x( t) = t ln t
ln t
y( t ) =
t
1 1
µ ¶ µ ¶
x = − y( t) et y = − x( t)
t t
donc Γ admet la 2 ème bissectrice pour axe de symétrie, et on peut restreindre l’etude à t ∈ [1; +∞[.
◦ Les applications x, y sont dérivables sur [1, +∞[, et :
x0 ( t) = 1 + ln t
∀ t ∈ [1, +∞[, 1 − ln t
y0 ( t ) =
t2
d’où le tableau de variations :
t 1 e +∞
x0 ( t) + +
+∞
x e
0
1
e
y
0 0
y0 ( t ) + 0 −
Exemple: Cardioïde
Construire la cardioïde d’équation polaire est
r = 1 + cos θ
• ρ est 2π-périodique et paire ; on peut limiter l’étude sur [0, π]. La courbe obtenue sera complétée par
la symétrie d’axe (Ox)
VI.2 Exemples 22
θ 0 π
ρ 0 (θ ) 0 − 0
2
ρ (θ )