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Remarque
— Dans la proposition ci-dessus, le fait que I soit un intervalle est important. Supposons en effet que I soit
l’union disjointe de deux intervalles disjoints I1 et I2 . Alors les primitives de F sur I sont de la forme
F (x) + C1 si x ∈ I1
x→
F (x) + C2 si x ∈ I2
Outils de base. On rappelle ici les résultats sous-jacents au calcul de primitives « élémentaires ».
La proposition ci-dessous est une conséquence de la linéairité de la dérivation.
Propriété 1.2. Soient f, g : I → R deux fonctions continues de primitives respectives F et G.
Alors, pour tous α, β ∈ R, la fonction αF + βG est une primitive de αf + βg.
C’est un outil de base du calcul de primitive tout comme la connaissance des primitives des fonctions de référence
(ainsi que les intervalles associés). Une application immédiate est traitée dans l’exercice ci-dessous.
Exercice 1
n
X
Soient f (x) = ak xk une fonction polynômiale. Déterminer les primitives de f sur R.
k=0
Exercice 2
Soient a ∈ R∗ et b ∈ R. Soit une fonction f : R → R et F une primitive de f sur R.
Déterminer une primitive sur R de la fonction x → f (ax + b)
Ce résultat est un cas particulier de la proposition ci-dessous qui est une simple « relecture » de la règle de
dérivation des fonctions composées.
Cette proposition permet de reconstruire les formulaires du secondaire. Soit ϕ : I → R dérivable, on a ainsi
ϕ(x)n+1
— Pour n ∈ N, x → ϕ0 (x)ϕ(x)n admet x → pour primitive
n+1
ϕ0 (x)
— En supposant que ϕ(I) ⊂ R∗ , la fonction x → admet x → ln |ϕ(x)| pour primitive sur I.
ϕ(x)
Exercice 3
Déterminer les primitives des fonctions suivantes
3 ex
1) f1 (x) = 2x(x2 + 1)3 sur R 2) f2 (x) = x2 ex +2
sur R 3) f3 (x) = sur R
ex+1
x 1
4) f4 (x) = sur R 5) f5 (x) = sur R∗+ \{1} 6) f6 (x) = tan(x) sur ] − π/2, π/2[
(2x2 + 3)3 x ln x
Exemple à retenir
1
On s’intéresse à la détermination des primitives d’une fonction de la forme f (x) = où a ∈ R∗ et
ax2 + bx + c
(b, c) ∈ R2 . On distingue plusieurs cas selon la valeur de ∆ = b2 − 4ac.
1
Cas 1 : Si ∆ > 0, alors f (x) = et on est ramené à un exercice du TD.
a(x − x1 )(x − x2 )
1
Cas 2 : Si ∆ = 0, alors f (x) = et on est ramené à une primitive classique.
a(x − x1 )2
1
Cas 3 : Si ∆ < 0, alors on utilisera la primitive de f (x) = . (Voir la suite et le TD).
1 + x2
Le théorème suivant, dit « théorème fondamental de l’analyse » est une conséquence de la proposition précédente
et du fait que deux primitives ne diffèrent que d’une constante.
Commentaire : La correspondance entre primitives et fonctions intégrales ne pose donc pas de grandes diffi-
cultés dans le cas où f est une fonction continue. Si l’on suppose f moins « régulière », cette correspondance
demeure et l’on dispose d’analogues du « théorème fondamental » ; mais c’est un peu plus technique (voir
chapitre Intégration).
Si une telle définition est nécessaire, c’est que la dérivée d’une fonction f : I → R dérivable n’est pas nécessai-
rement continue. On pourra considérer la fonction ci-dessous
R → R
(
f: 0 si x = 0
x → 1
x2 sin si x 6= 0
x
Voici le premier outil fondamental du calcul intégral.
Propriété 1.5. Intégration par parties
Soient f, g : [a, b] → R deux fonctions de classe C 1 (continues et à dérivées continues).
Z b Z b
On a alors : f 0 (t)g(t)dt = [f g]ba − f (t)g 0 (t)dt.
a a
Démonstration. On applique le théorème 1.1 à f = (uv)0 qui est continue par hypothèse.
Exemples d’applications.
Z e
1. Calcul de l’intégrale ln(x)dx.
2
On remarque d’abord que ln est continue sur [2, e].
On pose u(x) = x et v(x) = ln(x) et on applique le théorème 1.1
Z e Z e
ln(x)dx = [x ln(x)]e2 − 1dx = (e − 2 ln 2) − (e − 2) = 2(1 − ln(2)).
2 2
Z 1
2. Calcul de l’intégrale x2 ex dx.
−1
A la différence de l’exemple précédent, le calcul n’est pas terminé. On doit apppliquer à nouveau le
théorème 1.1. On pose cette fois u(x) = ex et v(x) = 2x et on obtient
Z 1 Z 1
1
2xex dx = [2xex ]−1 − 2 ex dx = (2e + 2e−1 ) − 2(e − e−1 ) = 4e−1
−1 −1
Démonstration. Conséquence directe du théorème 1.1 et de la règle de dérivation des fonctions composées.
Remarque : on dira souvent que l’on a effectué le changement de variable x = ϕ(t) ; ce qui entraîne formellement
la relation dx = ϕ0 (t)dt ainsi que le changement de bornes. Dans les exercices, on utilise l’égalité précédente
tantôt dans un sens (on identifie ϕ) tantôt dans l’autre (on définit ϕ).
Exemples d’applications.
Z e
1
1. Calcul de l’intégrale p dt.
1 t 1 + ln(t)
1 1
On pose ϕ(t) = ln(t) et on remarque que p = ϕ0 (t) p .
t 1 + ln(t) 1 + ϕ(t)
D’après la proposition précédente, on effectue le changement de variable x = ln t et on a donc
Z e
1
Z e
1
Z ϕ(e)
1
Z ln(e)
1 √ 1 √
p dt = ϕ0 (t) p dt = √ dx = √ dx = 2 1 + x 0 = 2( 2−1).
1 t 1 + ln(t) 1 1 + ϕ(t) ϕ(1) 1+x ln(1) 1+x
Z 1 p
2. Calcul de l’intégrale 1 − x2 dx.
0
Après les vérifications d’usage, on pose x = sin t avec t ∈ [0, π/2] et l’on obtient
Z 1p Z π/2 q Z π/2
1 − x2 dx = 1 − sin2 (t) cos(t)dt = cos2 (t)dt.
0 0 0
Z π/2 Z π/2
π
On remarque alors que cos2 (t)dt = sin2 (t)dt = à l’aide du CV u = −t.
0 0 4
On peut également linéariser.
où l’egalité est définie à une constante près. Il s’agit de la même formule que dans le cadre du calcul d’intégrale ;
on oublie simplement la borne constante d’intégration.
Exemples d’applications.
1. Primitives de x → ln(x) sur ]0, +∞[
En utilisant l’égalité précédente et l’égalité à une constante près.
Z Z
ln(x)dx = x ln(x) − 1dx = x(ln(x) − 1) + C.
On aurait très bien pu déterminer une primitive particulière, par exemple à celle qui s’annule en 1
Z x Z x
ln(t)dt = [t ln(t)]x1 − 1dt = x ln(x) − (x − 1) = x(ln(x) − 1) + 1.
1 1
Le résultat est le « même » à la constante près déterminée de manière unique dans le second cas.
2. Primitives de x → e−x sur R
Z Z
xe−x dx = −xe−x + e−x dx = (−x − 1)e−x + C.
Cette méthode permet également de calculer les primitives des fonctions suivantes sur les intevalles où elles sont
définies :
x → arctan(x), x → arcsin(x), x → xe−x , x → sin(ln(x)), . . .
u3 u5
Il suffit donc de déterminer une primitive de g(u), par exemple G(u) = −
3 5
Z 3 5
sin (x) sin (x)
D’où l’on déduit que cos3 (x) sin2 (x)dx = − +C
3 5
2
2. Primitives de x → xe−x .
2 1 2
On commence par remarquer que xe−x = 2xe−x .
2
Z Z
−x2 1 2
En conséquence, xe dx = 2xg(x )dx où g(u) = e−u .
2
Une primitive de g(u) est simple à calculer ; par exemple G(u) = −e−u .
Z
2 1 2
Il résulte de la proposition ci-dessus que xe−x dx = − e−x + C.
2
2
Commentaire : Noter que si l’on possède une forme « explicite » de la primitive de x → xe−x , il est impossible
2
d’obtenir une expression de la primitive de x → e−x en termes des fonctions élémentaires.
Z Z
Ceci entraîne que g(ϕ(x))dx = g(u)(ϕ−1 )0 (u)du où la primitive de g(ϕ−1 )0 doit être simple à calculer.
Noter à nouveau l’analogie avec la Situation 1 dans la mesure où la discussion précédente se résume à
Z Z Z Z
g(ϕ(x)) 0 g(ϕ(x))
g(ϕ(x))dx = ϕ (x)dx = ϕ (x)dx = g(ϕ(x))(ϕ−1 )0 (ϕ(x))ϕ0 (x)dx.
0
ϕ0 (x) ϕ0 (ϕ−1 (ϕ(x)))
De sorte que Z Z Z
0
g(ϕ(x))dx = h(ϕ(x))ϕ (x)dx = h(u)du avec h(u) = g(u)(ϕ−1 )0 (u).
Un bon changement de variable consiste en un choix de ϕ tel que g(u) = f (u)(ϕ−1 )0 (u) possède une primitive
simple à calculer G(u). Les primitives de la fonction de départ sont alors les fonctions x → G(ϕ(x)) + C.
Exemples d’applications.
e2x
1. Primitives de x → sur R.
1 + ex
On effectue le changement de variable u = ex ; c’est à dire ϕ(x) = ex .
1
Ceci entraîne que du = ex dx et donc du = dx ; en effet ϕ−1 (u) = ln(u) et par conséquent
u
1
dx = (ϕ−1 )0 (u)du = du.
u
e2x 1 u2
Z Z Z Z Z
u 1
dx = du = du = du − du = u − ln(1 + u) + C = ex − ln(1 + ex ) + C.
1 + ex u1+u 1+u 1+u
1
2. Primitives de x → .
sin(x)
1
On commence par remarquer que x → est définie et continue sur R\{kπ | k ∈ Z}.
sin(x)
Elle possède donc des primitives définies à une constante près sur chacun des intervalles Ik =]kπ, (k +1)π[.
x
On se place pour commencer sur I0 =]0, π[. On effectue le changement de variable u = tan .
2
x
Remarquer que x → tan est bijective de (0, π) vers R∗+ de dérivée non nulle sur cet intervalle.
2
2du
Ceci entraîne dx = ; et la formule de l’angle de moitié conduit à
1 + u2
2 1 + u2
Z Z Z
dx du x
= du = = ln(u) + C 0 = ln tan + C0 .
sin(x) 1 + u2 2u u 2
On a donc été ramené au calcul de la primitive de u → 1/u sur R∗+ . Il en va de même sur tous les intervalles
I2p avec p ∈ Z. Sur les intervalles de la forme I2p+1 avec p ∈ Z, la formule n’est pas exactement la même
car sin(x) < 0 : on est ramené au calcul de la primitve de u → 1/u sur R∗− . On obtient alors sur les I2p+1
Z
dx x
= ln − tan + C2p+1 .
sin(x) 2
En ajoutant une valeur absolue, on obtient une formule valable sur tous les Ik
Z
dx x
= ln tan + Ck .
sin(x) 2
2 EDO linéaire du premier ordre
2.1 Equations différentielles
Une équation différentielle (EDO avec O pour ordinaire) est une équation dont l’inconnue est une fonction. Il
s’agit donc d’un type particulier d’équation fonctionnelle. Cette équation fait intervenir les dérivées successives
de l’inconnue, une fonction notée y de la variable réelle x (ou t). On écrit une équation différentielle d’ordre
n ∈ N∗ sous la forme
G x, y, y 0 , . . . , y (n−1) , y (n) = 0, (1)
Noter que l’intervalle I ci-dessus fait partie intégrante de la définition. On dit que f est solution de (1) sur I.
Exercice 4
Déterminer des solutions des équations différentielles suivantes
Souvent, il n’y a pas unicité des solutions classiques à une équation différentielle donnée sur un intervalle I.
Lorsqu’on demande aux solutions de vérifier des conditions supplémentaires (initiales, au bord), on obtient un
nouveau problème dit de Cauchy dont les solutions, lorsqu’elles existent, sont parfois uniques. 1
Exercice 5
Déterminer une solution des problèmes de Cauchy ci-dessous.
( ( (
y 0 − 2 = 0 sur R y 0 − y = 0 sur R y 0 + y = 0 sur R
1) 2) 3)
y(0) = 1 y(0) = 3 y(0) = 1 et y 0 (0) = 0
Equations linéaires. Dans ce chapitre, on s’intéresse principalement à deux types très particuliers d’équations
différentielles :
1. les équations linéaires d’ordre 1 correspondant au cas n = 1 et G(x, y, z) = a(x)z + b(x)y − c(x) dans (1) ;
les fonctions a, b et c sont supposées continues ;
2. les équations linéaires d’ordre 2 à coefficients constants correspondant à n = 2 et au choix G(x, y, z, t) =
at + bz + cy − c(x) dans (1) avec a ∈ R∗ et b ∈ R ; la fonction c est supposée continue.
1. l’existence et l’unicité des solutions au problème de Cauchy dépend crucialement des propriétés de l’application G (forme
résolue) ; c’est l’objet des théorèmes classiques dans ce domaine (Cauchy-Lipschitz, Péano).
2.2 Ensemble de solutions
On s’intéresse à présent à la résolution d’une équation différentielle linéaire du premier ordre de la forme
où a, b et c sont trois fonctions continues d’un intervalle I vers R. On note S l’ensemble des solutions de (3).
Remarques
— L’ensemble des solutions de l’équation différentielle homogène est un sous-espace vectoriel.
— L’ensemble des solutions de l’équation différentielle avec second membre est un sous-espace affine.
— Le choix de la solution particulière fp est libre.
— Noter l’analogie avec la résolution des systèmes linéaires.
Exemples
— Résolution de l’équation homogène y 0 − xy = 0.
Il s’agit d’une équation sous forme résolue. D’après la technique de résolution décrite ci-dessus on est à
recherche d’une primitice de x → −x ; on choisit A(x) = −x2 /2.
2
x
Les solutions de l’équation homogène sont donc de la forme f (x) = λ exp .
2
— Résolution de l’équation homogène xy 0 − y = 0.
On se place sur ] − ∞, 0[, les solutions sont de la forme f (x) = λx
On se place sur ] − ∞, 0[, les solutions sont de la forme f (x) = µx
En posant λ = µ, on peut construire une solution de l’équation homogène sur R.
Une solution particulière est yp (x) = λ(x)e−A(x) où λ est une primitive de x → γ(x)eA(x) .
L’ensemble des solutions de l’équation avec second membre (3) sur I est donc
n o
S = f : x → (λ + λ(x))e−A(x) | λ ∈ R ,
Second membre constant. Considérons à présent la même équation avec un second membre constant
c ∈ R∗ . On s’intéresse donc à l’équation y 0 + αy = γ.
γ
Une solution particulière de cette équation sur R est fp (x) = . On montre (et vérifie aisément) que l’ensemble
α
des solutions de l’équation avec second membre est :
n γ o
S = x → λe−αx + | λ∈R .
α
Noter que cet ensemble de solutions n’est plus stable par combinaison linéaire.
γ −αx γ
A nouveau, si l’on impose y(0) = y0 alors l’unique solution maximale sur R est f (x) = y0 − e + .
α α
Second membre non-constant. On s’intéresse à présent au cas où le second membre c : R → R est une
fonction continue.
Pour déterminer une solution particulière, on utilise la technique dite de la variation de la constante (que l’on
recontrera à nouveau dans le cas général). On cherche fp sous la forme fp (x) = λ(x)e−αx .
Z x
On en déduit immédiatement que fp (x) = Λ(x)e−αx où Λ(x) = eαt c(t)dt est une primitive de x → eαx c(x).
x0
L’ensemble des solutions est donc
S = x → (C + Λ(x))e−αx | C ∈ R
Remarque : on a décrit ci-dessus la méthode de la variation de la constante qui est une technique générale de
recherche de solutions particulières. Selon la forme du second membre c, il est possible dans le cas de coefficients
constants de chercher une solution particulère sous une forme spécifique.
On décrit enfin quelques simplifications de la méthode pour des formes spécifiques de γ(x). Ces astuces de
calcul ne sont valables que dans le cas d’une fonction à coefficients constants.
On vérifie facilement que fp (x) = (x2 − 4x + 4)e3x est bien une solution particulière.
Exemple 2.(β = −α) On cherche une solution particulière de y 0 + y = xe−x sous la forme précédente.
fp0 (x) + fp (x) = xe−x ⇔ Q0 (x)e−x − Q(x)e−x + Q(x)e−x = xe−x ⇔ Q0 (x)e−x = xe−x ⇔ Q0 (x) = x.
x2 −x
Une solution particulière est donc fp (x) = e
2
fp0 (x) − 2fp (x) = 2 cos(x) + sin(x) ⇔ (β − 2λ) cos(x) + (−λ − 2β) sin(x) = 2 cos(x) + sin(x).
On cherche une solution particulière de y 0 − 2y = 2 sin x sous la forme f2 (x) = λ2 cos x + β2 sin x ; ceci conduit à
λ2 − 2β2 = 0 2 4
∀x ∈ I, (λ2 − 2β2 ) cos x − (λ2 + 2β2 + 2) sin x = 0 ⇔ ⇔ λ1 = − et β1 = − .
λ1 + 2β2 + 2 = 0 5 5
4 3
Un solution particulière de l’équation est donc fp (x) = − cos x − sin x
5 5
e−x
SH = f : x → λ |λ∈R ;
x
où l’on peut choisir a priori deux constantes distinctes λ1 et λ2 sur I et J respectivement.
On applique la méthode de la variation de la constante sur I et J ; ce qui nous conduit aux ensembles de
solutions
x2 − 2x + 2 + λe−x
S= f :x→ |λ∈R ;
x
où l’on peut toujours choisir deux constantes distinctes λ1 et λ2 sur I et J respectivement.
A partir des solutions sur I et J, on peut construire une seule solution sur R.
On remarque tout d’abord que si f est solution sur R alors nécssairement f (0) = 0.
Une solution sur R vérifiera donc
x − 2x + 2 + λ1 e−x
2
si x ∈] − ∞, 0[
x
f (x) = 0 si x=0
x 2
− 2x + 2 + λ2 e−x
si x ∈]0, +∞[
x
f doit être dérivable en 0, elle y est donc continue. On a donc nécessairement λ1 = λ2 = −2. La seule solution
possible est donc de la forme
x2 − 2x + 2 − 2e−x
f (x) = si x ∈ R∗ .
x
0 si x = 0
On vérifie que cette fonction est dérivable en 0 et que f 0 (0) = 0. Il s’agit donc d’une solution de l’équation sur
R tout entier.
Remarques
— L’ensemble des solutions de l’équation différentielle sur R est donc réduit à une unique fonction (et non
une infinité comme c’est le cas sur I par exemple).
— Tous les problèmes de Cauchy sur R ne possède donc pas de solutions. En particulier le problème de
Cauchy en 0 ne possède de solutions que dans le cas y0 = 0.
y 00 + a1 y 0 + a0 y = c(x), (5)
Propriété 3.1. L’ensemble SH des solutions de (6) est stable par combinaison linéaire.
Remarques
— Cette propriété est également vérifiée pour une équation linéaire du second ordre à coefficients non-
constants éventuellement sous formes non résolues :
2. Si P possède deux racines complexes conjuguées r1,2 = u ± iv alors les solutions sont de la forme
f (x) = eux (λ1 cos(vx) + λ2 sin(vx).
3. Si P possède une racine double r (nécessairement réelle) alors les solutions sont de la forme
f (x) = (λ1 + λ2 x)erx .
Exercice 6
Résoudre les équations différentielles homogènes ci-dessous
L’équation linéaire du second ordre vérifie en outre l’unicité pour le problème de Cauchy. Comme précisé plus
haut les conditions « initiales » ou « au bord » portent sur la valeur de f et f 0 en un point x0
Théorème 3.2. Unicité pour le problème de Cauchy
Soit (x0 , y0 , y1 ) ∈ I × R. Il existe une unique solution de (5) telle que f (x0 ) = y0 et f 0 (x0 ) = y1 .
Exercice 7
Résoudre les équations différentielles homogènes ci-dessous
1) y 00 − y 0 + y = 2 sur R 2) y 00 + y = 1 sur R
On s’intéresse à présent au cas où c : I → R est une exponentielle ; ce qui permet en pratique de traiter les
seconds membres en cos, sin, cosh, . . . . On a dans ce cadre le résultat de base suivant.
Exercice 8
Résoudre les équations différentielles ci-dessous