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Mathématiques 2
Cours et exercices corrigés
Dr F. SEGUENI
2019 / 2020
Avant-propos
2
Introduction
3
Table des matières
1 Matrices et déterminants 8
1.1 Matrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.1 Opérations sur les matrices . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 Matrices et applications linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.1 Matrices et applications linéaires . . . . . . . . . . . . 11
1.3 Changement de bases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4 Déterminants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.5 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3 Intégrales 28
3.1 Intégrales indéfinies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.1.1 Primitives usuelles : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4
3.2 Méthode d’intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.2.1 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.2.2 Formule de réduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.2.3 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.3 Intégration des polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.4 Intégration des fonctions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . 31
3.4.1 Intégration des fractions simples . . . . . . . . . . . . 31
3.5 Intégration des fonctions exponentielles . . . . . . . . . . . . 33
3.6 Intégration des fonctions trigonométriques . . . . . . . . . . . 33
3.6.1 Polynôme en cosinus et sinus . . . . . . . . . . . . . . 33
3.6.2 Fraction en cosinus et sinus . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.7 Intégrale définie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.8 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4 Équations différentielles 41
4.1 Équations différentielles ordinaires . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.2 Équations différentielles d’ordre 1 . . . . . . . . . . . . . . . . 42
4.2.1 Équation à variables séparables . . . . . . . . . . . . 42
4.3 Équation différentielle linéaire d’ordre 1 . . . . . . . . . . . . 42
4.3.1 Méthode de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.4 Équations différentielles d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . 45
4.4.1 Équation linéaire d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . 45
4.5 Équations différentielles du second ordre á coefficients constants 45
4.5.1 Démarche pour la résolution de (E) . . . . . . . . . . 46
4.6 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
5 Dr. F. Segueni
5.5 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
6 Dr. F. Segueni
Table des figures
7
Chapitre 1
Matrices et déterminants
1.1 Matrices
Remarque 1.2.
IExemple 1.3.
1 0 −2 2 −1
A= ∈ M2,3 (R) et B = ∈ M2 (R) .
2 1 −3 3 4
8
Matrices particulières
Addition
IExemple 1.8.
6 3 −4 −1 3 0 5 6 −4
C =A+B = + = .
0 −1 2 −2 7 −1 −2 6 1
9 Dr. F. Segueni
Produit matriciel
IExemple 1.9.
1 0 5 6 1×5+0×7 1×6+0×8 5 6
C = A.B = . = = .
3 4 7 8 3×5+4×7 3×6+4×8 43 50
Remarque 1.10.
Transposée
IExemple 1.11.
1 2
1 0 −2
A= =⇒ AT =
0 1 .
2 1 −3
−2 −3
Matrice inverse
Soit A une matrice carrée d’ordre n. On dit que A est inversible, s’il
existe une matrice B d’ordre n telle que
A.B = B.A = In
10 Dr. F. Segueni
Proposition 1.12. Soient A et B deux matrices carrées et inversibles dans
Mn (R). Alors le produit AB est inversible et son inverse est
(AB)−1 = B −1 A−1
f : R3 −→ R2
(x, y, z) −→ f (x, y, z) = (x + y − z, x − y).
La matrice de f par rapport aux bases canoniques CR3 = {e1 , e2 , e3 } et
0 0
CR2 = {e1 , e2 } s’écrit
1 1 −1
M = .
1 −1 0
11 Dr. F. Segueni
Définition 1.16. Soit A = (aij ) ∈ Mn,p (R), alors il éxiste une unique
application linéaire f ∈ L(Rp , Rn ) telle que A soit sa matrice entre CRp
et CRn .
Elle est dite application canoniquement associée à A.
1 0 −2
IExemple 1.17. A = est une matrice, alors f ∈ L(R3 , R2 )
2 2 −3
avec
f (x, y, z) = (x − 2z, 2x + 2y − 3z) est l’application linéaire associée à A.
Définition 1.18. Si B = (e1 , e2 , ..., en ) et B 0 = (e01 , e02 , ..., e0n ) sont deux
0
bases de E, alors la matrice de passage entre B et B est définie par :
p11 p12 . . . . p1n
p21 a22 . . . . p2n
P = .
. . . . . . .
pn1 pn2 . . . . pnn
3 5
Alors la matrice de passage de B et B 0 est P = .
1 2
12 Dr. F. Segueni
Théorème 1.21. Soit f ∈ L(E, F ), {(e1 , e2 , ..., en ) et (e01 , e02 , ..., e0n )}
deux bases de E et {(u1 , u2 , ..., up ) et (u01 , u02 , ..., u0p )} deux bases de F .
On note P ( resp Q) les matrices de passage entre B1 et B10 (resp B2
et B20 ). On suppose que A = MB1 ,B2 (f ) et A0 = MB10 ,B20 (f ), alors
0
A = Q−1 AP
A0 = P −1 AP .
1.4 Déterminants
IExemple 1.25.
a11 a2
— Pour n = 2, det(A) = = a11 .a22 − a12 .a21 .
a21 a22
13 Dr. F. Segueni
— pour n = 3,
1
A−1 = (ComA)T
det(A)
Énoncés
2. Donner la transposée de A et B.
−4 10
2 Exercice 1.2. Démontrer que la matrice A = n’est pas inver-
2 −5
sible.
14 Dr. F. Segueni
3 Exercice 1.3. Calculer l’inverse de la matrice
1 2 1
B = −2 −1 0 .
1 3 −1
2 = e1 + e2
= e1 + e2 + e3
3
0
Montrer que la famille B = {1 , 2 , 3 } forme une base de E.
0
1. Déterminer la matrice de f dans B .
2. Calculer An
15 Dr. F. Segueni
1. Pour quelles valeurs de m la matrice A est inversible.
Corrections
−4 10
detA = = (−4)(−5) − (10)(2) = 0.
2 −5
16 Dr. F. Segueni
−1 0 −2 0
c11 = (−1)1+1 = 1, c12 = (−1)1+2 = −2,
3 −1 1 −1
−2 −1
et c13 = (−1)1+3 = −5
1 3
Ce qui donne
1 5 1
1
B −1 = − −2 −1 2 .
8
−5 −1 3
Correction de l’exercice 1.4.
→
−
1. v1 , v2 , v3 sont linéairement indépendants ssi αv1 + βv2 + γv3 = 0 ⇒
α = β = γ = 0.
Ce qui correspend à
1 0 −1
α−γ = 0
→
−
α 1 + β 1 + γ 2 = 0 ⇒ α + β + 2γ = 0
1 1 3 α + β + 3γ
= 0
Ce qui implique que α = β = γ = 0.
1 0 −1
2. La matrice de passage P = 1 1 2
1 1 3
3. De la même façon, on montre que w1 et w2 sont linéairement
indépen-
1 2
dants et la matrice de passage s’écrit Q =
1 1
4. La matrice B = Q−1 AP , On calcule d’abord
1 −1 2
Q−1 = .(ComQ)T = .
det Q 1 −1
On effectue maintenant le produit
1 0 −1
−1 2 2 −5 1 6
9 32
B= 1 1
2 = .
1 −1 −1 0 3 −4 −6 −22
1 1 3
17 Dr. F. Segueni
Correction de l’exercice 1.5.
1 1 1
1. La matrice de passage P = 0 1 1,
1 0 1
1 −1 0
sa matrice inverce est P −1 = 1 0 −1 .
−1 1 1
1 0 1
2. B = P −1 AP = 0 1 0 par récurrence, on montre que
0 0 1
1 0 n
B n = 0 1 0 .
0 0 1
D’autre part
B = P −1 AP ⇒ P BP −1 = P P −1 AP P −1 = A.
m 1 m+1
1 2 0 2 0 1
det A = 0 1 2 =m −1 +(m+1) = −m2 ,
0 −1 m −1 m 0
m 0 −1
alors, A est inversible si et seulement si m ∈ R∗
18 Dr. F. Segueni
2 1 3
2. Pour m = 2, la matrice A s’écrit A = 0 1 2 , avec
2 0 −1
det A = −m2 = −4
1
3. La matrice inverse A−1 = .(ComA)T avec
A
det
c c21 c31
11
T
(ComA) = c12 c22 c32 . On calcule maintenant les coefficients
c13 c23 c33
de cette matrice,
1 2 0 2
c11 = (−1)1+1 = −1, c12 = (−1)1+2 =4
0 −1 2 −1
0 1 1 3
c13 = (−1)1+3 = −2, c21 = (−1)2+1 =1
2 0 0 −1
2 3 2 1
c22 = (−1)2+2 = −8, c23 = (−1)2+3 =2
2 −1 2 0
1 3 2 3
c31 = (−1)3+1 = −1 c32 = (−1)3+2 = −4
1 2 0 2
2 1
c33 = (−1)3+3 = 2.
0 1
Par conséquent
−1 1 −1
1
A−1 = − 4 −8 −4 .
4
−2 2 2
19 Dr. F. Segueni
Chapitre 2
Systèmes d’équations linéaires
2.1 Généralités
Remarque
2.2. Ce système peut
s’écrire
sous la forme
matricielle
AX = B
a11 a12 . . . . a1p x1 b1
a21 a22 . . . . a2p x b2
2
A= . . . . . . . , x = . , b = . .
. . . . . . . . .
an1 an2 . . . . anp xp bn
Les coefficients (aij ) et (bi ) sont des scalaires fixés.
B = (b1 , b2 , ...., bn ) est appelé second membre.
X = (x1 , x2 , ...., xp ) est appelé le vecteur inconnu.
20
On note L1 , L2 ....Ln les lignes du système.
Définition 2.3. Le système d’équations (S) est dit compatible s’il admet
au moins une solution, sinon il est incompatible.
IExemple 2.4.
x + 2y = 3
0 = 1
est un système incompatible.
0
Définition 2.6. (S) et (S ) sont dits équivalents s’ils ont le même en-
semble de solutions.
21 Dr. F. Segueni
• Multiplier Li par un réel α : Li ← αLi .
Définition 2.8. Un système est dit de Cramer s’il admet une solution
unique. C’est équivalent à dire que det(A) 6= 0. Dans ce cas, l’unique
solution est le n-uplet (x1 , x2 , ....., xn ) défini par
(detAi )
xi =
detA
Ai est la matrice obtenu en remplacant la i-ème colonne par B.
1 3 4 50
On note A = 3 5 −4 et B = 2 avec det A = −8.
4 7 −2 31
Alors le système est dit de Cramer et admet une solution unique :
50 3 4
−24
det A1 = 2 5 −4 , donc X1 = =3
−8
31 7 −2
1 50 4
−40
det A2 = 3 2 −4 , donc X2 = = 5,
−8
4 31 −2
22 Dr. F. Segueni
1 3 50
−64
det A3 = 3 5 2 , donc X3 = = 8.
−8
4 7 31
Ainsi l’ensenble de solutions S = {(3, 5, 8)}
• L’exemple peut être appliqué à la résolution des courants et des tensions.
(ComA)T
La détermination de X passe par le calcul de A−1 = det A .
23 Dr. F. Segueni
À l’aide des opérations élémentaires sur les (Li ), on se ramène à un
système échelonné de la forme :
α11 x1 + α12 x2 + ..... + α1p xp = β1 (L01 ) ,
(L02 )
α22 x2 + ..... + α2p xp = β2
.
.
= βn (L0n )
αnp xp
− 4x2 − 16x3 = −148
− 5x2 − 18x3 = −169
−1
Pour L2 ← 4 L2 et L3 ← −L3 , on trouve
x + 3x2 + 4x3 = 50
1
x2 + 4x3 = 37
5x2 + 18x3 = 169
x2 + 4x3 = 37
+ 2x3 = 16
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2.4 Exercices Corrigés
Énoncés
Corrections
Car on ne peut pas utiliser les autres méthodes puisque le système n’est
pas carré.
25 Dr. F. Segueni
Donc, on va effectuer les opérations sur lignes : L2 ← 2L2 − 3L1 et
L3 ← 2L3 − 3L1
2x + y − 2z + 3w = 1
y + 4z − 5w = −5
3y + 12z − 15w = 7
3. Soit
x − y + z + t = 0
3x − 3y + 3z + 2t = 0
x − y + z = 7
5x −
5y + 5z + 7t = 0
On résout ce système par la méthode de Gauss, On effectue les opéra-
tions élémentaires suivantes :
26 Dr. F. Segueni
L2 ← L2 − 3L1 et L3 ← L3 − L1 , L4 ← L4 − 5L1 , On a
x − y + z + t = 0
t = 0
Donc l’ensemble des solutions est
S = {(x, y, z, t) ∈ R4 / x = y − z, t = 0 }.
0
Correction de l’exercice 2.2. On note (S ) le système suivant :
ax + (1 − a)y + (1 − a)z = a2
ax + (1 + a)y + (1 + a)z = a − a2
x + y + z = 1−a
27 Dr. F. Segueni
Chapitre 3
Intégrales
0
∀x ∈ E : F (x) = f (x).
1
IExemple 3.2. F (x) = 3 + arctan x est une primitive de f (x) =
x2 + 1
dans R.
IExemple 3.4. On a,
1 4 1
Z Z
3 0 0
x dx = x + c, et 2
dx = arctan x + c (c, c ∈ R).
4 x +1
Propriétés :
28
Z x
0
2. ( f (x)dx) = f (x).
Z 0 Z Z
3. [f (x) + g(x)]dx = f (x)dx + g(x)dx.
Z Z
4. λf (x)dx = λ f (x)dx, λ ∈ R.
29 Dr. F. Segueni
Z
IExemple 3.5. Pour calculer ln xdx, on pose :
0 0 1
f (x) = 1, g(x) = ln x. Donc f (x) = x, g (x) = . d’où
x
Z
ln x dx = x ln x − x + c
30 Dr. F. Segueni
On a
n n Z n
xk+1
Z X X X
P (x) = ak xk dx = ak xk dx = ak +c .
k=0 k=0 k=0
k+1
31 Dr. F. Segueni
avec α, β, a, b, c ∈ R, a 6= 0 et (α, β) 6= (0, 0).
1. Si ∆ = a2 − 4bc > 0,
αx + β A B
f (x) = = + . Alors
a(x − x1 )(x − x2 ) x − x1 x − x2
Z
f (x)dx = A ln |x − x1 | + B ln |x − x2 | + c, c∈R
2. Si ∆ = a2 − 4bc = 0,
αx + β A B
f (x) = 2
= 2
+ . Alors
a(x − x0 ) (x − x0 ) x − x0
−A
Z
f (x)dx = + B ln |x − x0 | + c, (c ∈ R) .
x − x0
αx + β
Z Z
f (x)dx = avec a2 − 4bc < 0.
+ bx + c)n
(ax2
Ces intégrales sont plus difficile à calculer. La technique conseillée est de
mettre le dénominateur sous forme canonique, puis faire des changements
de variables. On obtient alors des intégrales de la forme :
At + B A 2t 1
Z Z Z
n
dt = dt + B dt
2
(t + 1) 2 (t + 1)n
2 (t2 + 1)n
x−3
IExemple 3.7. Soit I = , pour x2 − 4x + 5 = (x − 2)2 + 1
x2 − 4x + 5
"forme canonique". On pose x − 2 = t avec dx = dt, alors
(t + 2) − 3 1 2t 1
Z Z Z
I= dt = dt − dt
t2 + 1 2 t2 + 1 t2 + 1
Donc
1
I= ln(t2 + 1) − arctan t + c (c ∈ R).
2
Ainsi
1
Z
f (x)dx = ln[(x − 2)2 + 1] − arctan(x − 2) + c.
2
32 Dr. F. Segueni
3.5 Intégration des fonctions exponentielles
Z
Pour déterminer F (eαx )dx, on pose u = eαx et du = αudx. Alors
1 F (u)
Z Z
F (eαx )dx = du .
α u
dx
Z
IExemple 3.8. Soit I = sur R, on pose u = ex , alors
(ex + 1)2
du
Z Z
f (x)dx = dt.
u(u + 1)2
On montre facilement par la méthode de comparaison que :
1 1 1 1
2
= − − .
u(u + 1) u (u + 1) (u + 1)2
On obtient,
1
I = ln |u| − ln |u + 1| + +c
(u + 1)
Ainsi
dx 1
Z
= x − ln(ex + 1) + x + c.
(ex + 1) 2 e +1
1 − cos(2A) 1 + cos(2A)
sin(2A) = 2 sin A. cos A, sin2 (A) = , cos2 (A) = .
2 2
Z
Pour les intégrales de la forme sin ax cos bx dx, on utilise les identités
suivantes :
33 Dr. F. Segueni
1
1. sin A. cos B = sin(A − B) + sin(A + B) .
2
1
2. sin A. sin B = cos(A − B) − cos(A + B) .
2
1
3. cos A. cos B = cos(A − B) + cos(A + B) .
2
Z
IExemple 3.9. Calculer I = cos4 x sin3 xdx. on a,
Z Z
I= cos4 x. sin2 x. sin xdx = cos4 x.(1 − cos2 x). sin xdx
2t 1 − t2 2
sin x = 2
, cos x = 2
, dx = dt
1+t 1+t 1 + t2
IExemple 3.10. Soit
sin3 x 1 − cos2 x
Z Z
I= dx = . sin xdx
1 + cos2 x 1 + cos2 x
on pose t = cos x, dt = − sin xdx.
t2 − 1 t2 + 1 dt
Z Z Z
I= dt = dt − 2 dt = t − 2 arctan t + c.
t2 + 1 t2 + 1 t2 + 1
Alors
I = cos x − 2 arctan(cos x) + c.
34 Dr. F. Segueni
3.7 Intégrale définie
n
X Z b
lim f (xi−1 )(xi − xi−1 ) = f (x)dx
n→+∞ a
1
Interprétation géométrique
Z b
f (x)dx correspond à l’aire du domaine
a
A = {(x, y) ∈ R2 /0 ≤ y ≤ f (x), a ≤ x ≤ b}
35 Dr. F. Segueni
Figure 3.1 – Aire du domaine A
Théorème 3.14. Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b], si
F est une primitive de f . Alors, on a
Z b
f (x)dx = F (b) − F (a)
a
Enoncés
36 Dr. F. Segueni
3 Exercice 3.3. (Changement de variables).
√
sin(ln x) 1+e x 1 1
Z Z Z
dx, √ dx, 2
cos dx.
x x x x
6 Exercice 3.6.
Calculer l’intégrale définie suivante
Z 1
1
dx
−1 1 + x2
Corrections
37 Dr. F. Segueni
0 1
Z
ln x u = ln x u = x
1. Pour calculer dx, on pose
x2 v0 = 1 v= − x1
2 x
ln x 1 1
Z
Alors, 2
dx = − ln x − + c.
x x x
Z u = arctan x u0 = 1
x2 +1
2. Pour calculer arctan xdx, on pose 0
v =1 v=x
1
Z
Alors, arctan xdx = x arctan x − ln(x2 + 1) + c
2
0 1
Z u = sin(ln x) u = cos(ln x)
x
3. Pour calculer sin(ln x)dx, on pose 0
v =1 v=x
Z Z
Donc, sin(ln x)dx = x sin(ln x) − cos(ln x)dx.
Z
On intègre maintenant cos(ln x)dx, on pose alors
u = cos(ln x) u0 = − 1 sin(ln x)
x
0
v =1 v=x
x
Z
Par conséquent, sin(ln x)dx = (sin(ln x) − cos(ln x).
2
Correction de l’exercice 3.3.
sin(ln x)
Z
1. I1 = dx, par un changement de variable ln x = t avec
x Z
1
x dx = dt. Donc I 1 = sin tdt = − cos t + c.
√
Z
1+e x √
√ 1
2. I2 = dx, on pose x = t donc √
2 x
dx = dt
x
Z
I2 = 2 (1 + et )dt = 2(t + et ) + c.
Z
3. de la même manière on calcule ex ln(1 + ex )dx, avec t = 1 + ex .
1 1
Z
1
4. Pour calculer 2
cos dx, on pose t = x donc dt = − x12 dx.
x
Z x
Ce qui donne, − cos tdt = − sin t + c.
38 Dr. F. Segueni
2x − 1
Z
1. On calcule G1 = dx, donc
(x − 1)(x − 2)
1-ère étape : deg(2x − 1) < deg(x − 1)(x − 2)
2-ème étape : décomposer en fractions simples,
2x − 1 A B A(x − 2) + B(x − 1) (A + B)x − 2A − B
= + = =
(x − 1)(x − 2) x−1 x−2 (x − 1)(x − 2) (x − 1)(x − 2)
A + B = 2; −2A − B = −1 ⇒ A = −1; B = 3
39 Dr. F. Segueni
ex
Z
2. Pour T2 = √ dx, on fait le même changement de variable.
1 − e2x
On trouve
1
Z
T2 = √ du = arcsin t + c = arcsin(ex ) + c
1 − u2
dx tan x 2 2u
Z
3. , on pose u = ⇒ (dx = du; sinx = )
2 + sin x 2 1 + u2 1 + u2
Ce qui donne,
du du 2 2u + 1
Z Z
T3 = = du = √ arctan( √ +c
u2 + u + 1 (u + 21 )2 + 34 3 3
4. On a
dx sin xdx sin xdx
Z Z Z
T4 = = =
sin x sin2 x 1 − cos2 x
D’après le changement de variable suivant : u = cos x ⇒ du = − sin x,
on obtient
−du 1 u−1
Z
T4 = = ln | |+c
1 − u2 2 u+1
Correction de l’exercice 3.6.
Z 1
1 π π π
2
dx = arctan x]+1
−1 = arctan(1) − arctan(−1) = + = .
−1 1+x 4 4 2
40 Dr. F. Segueni
Chapitre 4
Équations différentielles
0 00
f (x, y, y , y ( ) , ...., y (n) ) = 0.
Ou bien
∂y d2 y d(n) y
f (x, y, , 2 , .... n ) = 0,
∂x dx dx
où f est une fonction qui admet une infinité de solutions.
Problème de Cauchy
0
avec x0 , y0 et y0 ....sont des valeurs données.
Alors ce problème est dit un problème de Cauchy.
41
4.2 Équations différentielles d’ordre 1
0
y (x) + a(x)y(x) = b(x).....(1)
42 Dr. F. Segueni
— Toute solution générale de l’equation (1) est de la forme :
dy
y 0 (x) + a(x)y(x) = 0 =⇒ = −a(x)dx
y
dy
Z Z
=⇒ =− a(x)dx.
y
=⇒ ln |y(x)| = −A(x).
ys (x) = λe−A(x) , λ ∈ R
0
IExemple 4.4. Résoudre y (x) cos x + y(x) sin x = 1....(E),
0 sin x
— On résout y (x) + cos x y(x) = 0, sur ] − π2 , π2 [. Alors
R sin x
ys (x) = λe− cos x
dx
= λeln(cos x) = λ cos x, λ ∈ R
43 Dr. F. Segueni
Donc la solution générale de (E) est
yp (x) = λ(x)e−A(x) ,
sa dérivée est
0
yp0 (x) = λ (x)e−A(x) + λ(x)a(x)e−A(x)
y(x) = λ(x)e−A(x) .
44 Dr. F. Segueni
Après intégration, on obtient λ(x) = arctan x + k, k ∈ R. Ainsi la
solution générale
y(x) = x arctan x + kx.
0 00 00 d2 y
f (x, y, y , y ) = 0, y = .
dx2
00 0
ay + by + c = 0
45 Dr. F. Segueni
notée E0 . On appelle équation caractéristique associée, l’équation
ar2 + br + c = 0
notée(EC), d’inconnue r ∈ C .
Si f (x) est l’une des fonctions suivante : polynômes, sinus, cosinus, ex-
ponentielle ou somme ou produit entre ces fonctions avec
µx µx
f (x) = Pn (x)e cos(θx) ou f (x) = Pn (x)e sin(θx).
— Si ∆ > 0 et θ = 0 , µ = r1 ou µ = r2 alors m = 1.
46 Dr. F. Segueni
— Si ∆ = 0 et θ = 0 , µ = r0 alors m = 2.
— Si ∆ < 0 et θ = β , µ = α alors m = 1.
— Si non, m = 0.
00
IExemple 4.7. Résoudre y + y = 3 cos x...(E)
00 0
soit y + y = 0...(E0 ) l’équation homogène associée et
EC : r2 + 1 = 0 avec ∆ = −4 ; α = 0, β = 1
La solution générale de E0 s’écrit : y1 + y2 = c1 cos x + c2 sin x; (c1 , c2 ∈ R)
Pour la solution particulière de (E) :
On a, ∆ < 0 et µ = α = 0; θ = β = 1 alors m = 1. Donc
yp (x) = x(λ cos x + γ sin x),
0
yp (x) = (γx + λ) cos x + (γ − λx) sin x,
00
yp (x) = (2γ − λx) cos x − (2λ + γx) sin x
3
On remplace dans (E) ce qui implique λ = 0; γ = 2
Ainsi y(x) = c1 cos x + c2 sin x + 32 x cos x; (c1 , c2 ∈ R).
Énoncés
1 Exercice 4.1.
Résoudre les équations différentielles d’ordre 1 suivantes
0
1. xy (x) ln x = (3 ln x + 1)y(x).
0
2. y (x) = x tan(y(x)).
2 Exercice 4.2.
Résoudre les équations différentielles linéaires d’ordre 1 suivantes :
0 1
1. Le problème de Cauchy y (x) − y(x) = x2
x
vérifiant y(2)=1.
0
2. y (x) − 2xy(x) = −(2x − 1)ex .
3 Exercice 4.3.
Résoudre les équations différentielles du second ordre á coefficients constants
suivantes
47 Dr. F. Segueni
00 0
1. y (x) − 3y (x) + 2y(x) = x2 − 3x.
00 0
2. Le problème de Cauchy : y (x) + 2y (x) + y(x) = 2e−x
0
vérifiant y(0) = 3; y (0) = 1.
4 Exercice 4.4.
On laisse tomber un corps de masse m d’une certaine hauteur.
1. Établir la loi de variation de la vitesse de chute v, si le corps est soumis
de la part de l’air à une résistence de freinage proportionelle à sa
vitesse.
2. Déterminer alors la vitese v.
Corrections
0 1
Étape 1 : L’équation homogène est y (x) − y(x) = 0....(E0 ). Elle
x
admet une solution : ys (x) = λe−A(x) = λx, λ ∈ R.
48 Dr. F. Segueni
Étape 2 :On varie la constante et on cherche une solution générale de
0 0
la forme : y(x) = λ(x)x où y (x) = λ (x)x + λ(x).
On remplace dans l’équation 1.
0 0
(1) =⇒ λ (x)x + λ(x) − λ(x) = x2 =⇒ λ (x) = x.
x2
Après intégration, on obtient λ(x) = 2 + k, k ∈ R.
x3
Alors y(x) = 2 + kx est la solution générale de l’équation (1) et
puisque
23 3
y(2) = 1 ⇐⇒ + 2k = 1 ⇐⇒ k = − ,
2 2
donc le problème de Cauchy admet une solution unique
x3 3
y(x) = − x.
2 2
2 +x
Après intégration, on obtient λ(x) = e−x + k, k ∈ R.
Ainsi la solution générale de (E) est
2
y(x) = ex + kex .
49 Dr. F. Segueni
00 0
Étape 1 : soit y (x) − 3y (x) + 2y(x) = 0...(E0 ) l’équation homogène
associée.
Équation caractéristique (EC) est : r2 − 3r + 2 = (r − 1)(r − 2).
Donc la solution générale de E0 s’écrit : y1 +y2 = c1 ex +c2 e2x ; (c1 , c2 ∈
R).
Étape 2 : On cherche la solution particulière de (E).
On a, ∆ > 0 et θ = µ = 0; m = 0 donc
yp (x) = ax2 + bx + c,
0
yp (x) = 2ax + b,
00
yp (x) = 2a.
−1
On remplace dans (E) ce qui implique a = 12 ; b = 0; c = 2 .
Ainsi
1
y(x) = c1 ex + c2 e2x + (x2 − 1); (c1 , c2 ∈ R).
2
00 0
2. Soit le problème de Cauchy suivant : y (x) + 2y (x) + y(x) = 2e−x
0
vérifiant y(0) = 3; y (0) = 1.
00 0
On a y + 2y + y = 0...(E0 ) l’équation homogène associée et
EC : r2 + +2r + 1 = 0 avec ∆ = 0 ; r0 = −1 est une racine double.
Alors la solution générale de E0 s’écrit :
y1 + y2 = (c1 x + c2 )e−x ; (c1 , c2 ∈ R).
Solution particulière de (E) :
On a, f (x) = 2e−x et θ = 0; µ = r0 alors m = 2 donc
yp (x) = Ax2 e−x ; A une constante dans R),
0
yp (x) = A(2x − x2 )e−x ,
00
yp (x) = A(2 − 4x + x2 )e−x .
On remplace dans (E), ce qui donne A = 1
Ainsi
y(x) = (x2 + c1 x + c2 )e−x .
0
Comme y(0) = 3 = c2 et y (x) = (−x2 + (−c1 + 2)x + c1 − 3)e−x alors
0
y (0) = c1 − 3 = 1 =⇒ c1 = 4
Donc la solution du problème de Cauchy est
50 Dr. F. Segueni
Correction de l’exercice 4.4.
dv
F =m = mγ,
dt
dv
F = mg − kv = mγ = m ,
dt
D’où
dv
m + kv = mg, (1)
dt
C’est l’équation différentielle du système.
0 k k k 0 k
mλ (t)e− m t − kλ(t)e− m t + kλ(t)e− m t = mg =⇒ λ (t) = ge− m t .
m −kt
Après intégration, on obtient λ(t) = g e m + c, c ∈ R.
k
Ainsi la solution générale de (1) est
k k
v(t) = g + ce− m t .
m
51 Dr. F. Segueni
Chapitre 5
Fonctions à plusieurs variables
5.1 Définitions
f : Rn −→ R
(x1 , .., xn ) 7→ f (x1 , .., xn )
IExemple 5.2.
f (x) = 3x + 5, f (x, y) = xy + 2, f (x, y, z) = 5 cos(xyz) + xy.
IExemple 5.4.
x
1. f (x, y) = , Df = R × R∗ .
y
2. f (x, y, z) = x + y + z, Df = R3 .
xy
3. f (x, y) = p , Df = {(x, y) ∈ R2 : x2 + y 2 < 1}.
1 − x2 − y 2
52
5.2 Limites, continuité et dérivées partielles d’une
fonction
Pour simplifier, les énoncés seront donnés dans le cas de deux variables.
lim f (x, y) = l,
(x,y)→(x0 ,y0 )
si et seulement si
Remarque 5.7. Comme pour les fonctions à une seule variable, la somme,
le produit et le quotient (lorsque le dénominateur ne s’annule pas) de deux
fonctions continues sont continues.
∂f f (x0 + h, y0 ) − f (x0 , y0 )
(x0 , y0 ) = lim ,
∂x h→0 h
∂f f (x0 , y0 + h) − f (x0 , y0 )
(x0 , y0 ) = lim .
∂y h→0 h
53 Dr. F. Segueni
Si f admet des dérivées partielles on dit que f est dérivable.
∂f
Notation : La dérivée se note aussi ∂x f .
∂x
5.3 Différentiabilité
Fonctions différentiables :
On dit que f est différentiable en (x0 , y0 ) s’il existe des constantes réelles
A et B telles que :
avec
p
lim ε(h, k) = 0, k(h, k)k = h2 + k 2 . (5.1)
(h,k)→(0,0)
Dans ce cas on a
∂f ∂f
A= (x0 , y0 ), B= (x0 , y0 ).
∂x ∂y
On note la différentielle totale :
∂f ∂f
df = dx + dy .
∂x ∂y
Théorème de Fubini :
a ≤ x ≤ b et ϕ(x) ≤ y ≤ ψ(x).
54 Dr. F. Segueni
Alors ZZ Z b Z ψ(x)
f (x, y) dx dy = f (x, y) dy dx
A a ϕ(x)
IExemple 5.13.
Soit Ω = [0, 1] × [0, 2]
Z 1Z 2 Z 0 h xy iy=2
e
ZZ
I= xexy dx dy = xexy dy dx = x dx.
Ω 0 0 1 x y=0
Z 0 e2x 1 h e2x i1 e2 3
Donc, I = x − dx = −x = − .
1 x x 2 0 2 2
IExemple 5.14.
Z 1Z 2 Z 1 Z 2 h x2 i 1 h y 2 i2 1
xy dx dy = xdx y dy dx = × = .
0 0 0 0 2 0 2 0 2
Le principe est le même que pour les intégrales doubles. f étant une
fonction continue sur un domaine fermé et borné D de R3 , l’intégrale triple
ZZZ
I= f (x, y, z) dx dy dz,
D
ZZZ
Pour D = [a1 , b1 ] × [a2 , b2 ] × [a3 , b3 ], on a I = f (x, y, z) dx dy dz =
Z b1 Z b2 Z b3 D
f (x, y, z) dz dy dx
a1 a2 a3
55 Dr. F. Segueni
Applications
— Aire et volume ZZ
Si f (x, y) = 1, l’intégrale double dx dy est l’aire de A.
A
ZZZ
Si f (x, y, z) = 1, l’intégrale triple dx dy dz est le volume de A.
A
— Masse
Si f (x, y), ou f (x, y, z), est la densité au point (x, y), ou (x, y, z), l’in-
tégrale double, ou triple, correspondante est la masse de la partie A.
Énoncés
1 Exercice 5.1.
Déterminer le domaine de définition des fonctions suivantes :
x+y ln y 1
f (x, y) = , g(x, y) = √ , h(x, y, z) = 2 .
x−y x−y x + y2 + z2
2 Exercice 5.2.
Calculer toutes les dérivées partielles d’ordre 1 des fonctions données :
1. f (x, y) = y 5 − 3xy
2. f (x, y) = xy
x
3. f (x, y) =
y
3 Exercice 5.3.
ZZ
Calculer l’intégrale double suivante f (x, y) dx dy avec
Ω
f (x, y) = x2 + y2 et Ω = {(x, y) ∈ R2 : 0 ≤ x ≤ 2, x2 ≤ y ≤ 2x}.
Corrections
56 Dr. F. Segueni
Correction de l’exercice 5.2.
57 Dr. F. Segueni
Bibliographie
58