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Emmanuel DEGRYSE
29 janvier 2008
Table des matières
II Séries de Fourier 21
II.1 Séries trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
II.1.1 Définition et convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
II.1.2 Calcul des coefficients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
II.2 Séries de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.2.1 Position du problème et définition . . . . . . . . . . . . 25
II.2.2 Théorèmes de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . 26
II.2.3 Calcul des coefficients de Fourier et propriétés . . . . . . 27
II.2.4 Le théorème de Parseval . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
A Exercices 37
A.1 Exercices du chapitre 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
A.2 Exercices du chapitre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
A.3 Exercices du chapitre 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Chapitre I
Préliminaires à l’analyse de Fourier
En effet,
Z 0 Z x Z +∞
(f ∗ g)(x) = f (t)g(x − t) dt + f (t)g(x − t) dt + f (t)g(x − t) dt
−∞ 0 x
Dans la première intégrale, t est négatif donc f (t) est nulle et l’intégrale aussi. Dans
la troisième, x − t est négatif donc g(x − t) = 0 donc l’intégrale est nulle aussi.
1
En particulier, si M = b−a
, alors (f ∗Π)(x) est la valeur moyenne de f sur l’intervalle
[x − b, x − a].
a b
Dans les cas particuliers que nous venons d’étudier, nous avons réussi à simplifier le
domaine d’intégration en recherchant les endroits où le produit des 2 fonctions est nul.
Cette démarche est générale et constitue la première étape de tout calcul de convolution.
8 Préliminaires à l’analyse de Fourier
On appelle support d’une fonction le plus grand intervalle I telle que f est nulle en
dehors de I. Ici, le support de f est [− T2 , T2 ]. On a aussi g(x − t) 6= 0 si − T2 ≤ x − t ≤ T2
donc si x − T2 ≤ x + T2 Le produit de convolution se réduit à une intégration sur les
domaines où les 2 fonctions sont non nulles, c’est à dire sur l’intersection des supports.
Ici cette intersection est
T T T T
I= − , ∩ x − ,x +
2 2 2 2
et dépend donc de x.
T
– L’intersection est vide lorsque x + 2
< − T2 et x − T
2
> T2 , ce qui donne
– Si I = [− T2 , x + T2 ], alors
Z +∞
(f ∗ g)(x) = f (t)g(x − t) dt
−∞
Z x+ T2
= A.B dt
− T2
T T
= AB(x + ) + AB
2 2
= AB(x + T )
TAB
−T T
+∞ si t = 0
δ(t) =
0 si t 6= 0
et Z +∞
δ(t) dt = 1
−∞
Le peigne est très utilisé en traitement du signal, le produit d’une fonction continue avec
le peigne de Dirac donne l’échantillonage de la fonction. On a en effet
+∞
X +∞
X +∞
X
f (t).ψT (t) = f (t). δ(t − nT ) = f (t).δ(t − nT ) = f (nT )δ(t − nT )
n=−∞ n=−∞ n=−∞
12 Préliminaires à l’analyse de Fourier
.
Nous allons maintenant appliquer ces résultats dans le cas particulier d’une fonction
que l’on retrouve souvent en mathématiques du signal.
On a alors f (x) = eax .eibx , ce que nous notons f (x) = eax+ibx = emx .
Proposition I.3.1.
Soit {xi } une subdivision convenable de [a, b], on étend alors la définition de l’intégrale
à une fonction continue par morceaux de la façon suivante.
Z b Z x1 Z x2 Z xn Z b
f (x) dx = f (x) dx + f (x) dx + . . . + f (x) dx + f (x) dx.
a a x1 xn−1 xn
I.5 Séries numériques 15
Par exemple, la série de terme général n1 est la suite formée par les nombres 1, 1 +
1
2
, 1 + 21 + 13 , . . . et ne doit donc pas être confondue avec la suite de terme général n1
composée des nombres 1, 12 , 31 , . . ..
Soit a un nombre réel, et (uk )k≥0 la suite géométrique de premier terme 1 et de raison
n
a. On a, pour tout k ≥ 0, uk = ak et on pose Sn =
X
ak . Si a = 1, alors Sn = n + 1,
k=0
donc la suite (Sn ) tend vers +∞ et la série diverge. Supposons maintenant a 6= 1. On a
alors
1 − an+1
S n = 1 + a + a2 + . . . + an = .
1−a
Trois cas se présentent :
– Si |a| < 1 alors an+1 → 0 et donc la série converge vers 1/(1 − a).
– Si a > 1 alors an+1 → +∞ et donc la série diverge.
– Si a < −1 alors an+1 n’a pas de limite et donc la série diverge.
Le théorème précédent est la traduction pour les séries d’un résultat général valable
pour les suites appelé (( critère de Cauchy )). Intuitivement, le résultat exprime qu’une
suite converge si et seulement si pour ε aussi petit que l’on veut, il existe un rang à partir
duquel la différence entre 2 termes de la suite est inférieure à ε. Ce résultat ne sera utilisé
dans ce cours que pour la démonstration de deux résultats importants.
16 Préliminaires à l’analyse de Fourier
1
P
Proposition I.5.6. La série n
diverge.
n
X 1
Démonstration – Soit Sn = . Supposons que la série converge, le théorème précé-
k=1
k
dent implique alors que la quantité |S2n − Sn | peut-être rendue aussi petite que l’on veut
à partir d’un certain rang N . Or
1 1 1
S2n − Sn = + + ... +
n+1 n+2 2n
1 1 1
≥ + + ··· +
|2n 2n {z 2n}
ntermes
1 1
≥ n. = , (I.5.1)
2n 2
ce qui contredit le théorème. La série est donc divergente.
Démonstration – un = Sn − Sn−1 peut être rendu aussi petit que l’on veut à partir d’un
certain rang car la série converge, ce qui est exactement la définition de lim un = 0.
n→+∞
Théorème I.5.11. Si une série converge absolument, alors elle est convergente.
Remarque I.5.12. Nous verrons plus loin que la réciproque de ce théorème est fausse.
En effet, la suite des sommes partielles d’une série à termes positifs est strictement
croissante donc le théorème sur la convergence des suites croissantes majorées s’applique.
Notons que ce critère est très rarement exploitable car il est souvent difficile d’exprimer
les sommes partielles donc de les majorer.
Théorème I.5.14 (Règle de domination). Si 2 suites X ∀n ≥ p, un ≤ vn alors :
X vérifient
un ≤
P P
– si vn converge alors un converge et vn .
P P n≥p n≥p
– Si un diverge alors vn diverge.
Nous utiliserons rarement le théorème précédent mais son application directe est
fondamentale.
P 1
Proposition I.5.17. Soit α un réel, converge si et seulement si α > 1.
nα
1
Les séries de terme général sont appelées séries de Riemann. Les séries de
nα
Riemann constituent (comme les séries géométriques) une importante classe de séries de
référence que l’on peut utiliser pour appliquer les théorèmes de domination et d’équi-
valence. Heureusement, il existe d’autres critères permettant d’étudier la convergence
d’une série sans la comparer à une série de Riemann ou une série géométrique.
1
Proposition I.5.18 (Règle de Cauchy). Soit L = lim unn . Si L < 1,
P
un converge et
n→+∞
si L > 1,
P
un diverge.
un+1 1
Proposition I.5.20. Si un
admet une limite finie ou infinie λ, alors (un ) n admet la
même limite.
un+1 β 1
= 1 − + o( ),
un n n
alors
– si β > 1, la série est convergente,
– si β < 1, la série est divergente.
I.5 Séries numériques 19
Remarque I.5.24. Si (bn ) est une suite réelle, on peut remplacer les deux dernières
conditions par (( (bn ) décroı̂t vers 0 )).
Le cas le plus simple d’application du corollaire précédent est sans doute l’étude de
la série de terme général un = (−1)
n
n
P P P
Théorème I.5.26 (Cauchy-Mertens). Si an et bn sont telles que an converge
+∞
X +∞
X Xn
an = A, bn = B, alors si on pose cn =
P
absolument, ak .bn−k , cn converge et
n=0 n=0 k=0
a pour somme A.B.
Chapitre II
Séries de Fourier
cn einωx
X
n∈Z
avec cn ∈ C. Lorsque cette série converge, sa somme est une fonction de x périodique,
de période T = 2π
ω
.
Toute série trigonométrique peut donc s’écrire sous deux formes dont l’une est ap-
pelée série trigonométrique réelle et l’autre série trigonométrique complexe. On peut
légitimement s’interroger sur le lien existant entre les deux formes et la relation entre
les coefficients {cn }n∈Z d’une part et les coefficients {an }n≥0 et {bn }n≥0 d’autre part.
Remarquons d’abord, qu’un terme de chaque somme est constant, c’est le terme d’indice
n = 0, ce qui montre que l’on a toujours a0 = c0 . Soit n > 0, en utilisant les formules
d’Euler, on a la suite d’égalités
un (x) = an cos(nωx) + bn sin(nωx)
inωx inωx
+ e−inωx − e−inωx
e e
= an + bn
2 2i
inωx inωx
+e −inωx
− e−inωx
e e
= an + (−i).bn
2 2
an − i.bn inωx an + i.bn −inωx
= .e + .e
2 2
On peut donc énoncer le résultat suivant
Proposition II.1.2. On a les relations suivantes
an − i.bn an + i.bn
c 0 = a0 , c n = et c−n = pour n > 0.
2 2
D’autre part, pour n > 0,
c−n − cn
an = cn + c−n et bn = = i(cn − c−n ).
i
On admettra par la suite que les séries trigonométriques qui apparaı̂tront convergent
mais le résultat qui suit (dont les hypothèses ne seront pas toujours vérifiées) sera parfois
utilisé.
Théorème II.1.3.
P Si les séries de terme général an et bn sont absolument convergentes,
alors la série un (x) est dite uniformément convergente sur R, sa somme S(x) déter-
mine une fonction continue et intégrable terme à terme.
II.1 Séries trigonométriques 23
De plus, soient p, q ∈ Z, on a
Z T
Hp,q = ei(p−q)ωx dx = 0 si p 6= q et Ip,p = T.
0
Démonstration – Pour les 3 premières intégrales, il faut développer les fonctions à inté-
grer à l’aide des formules de trigonométrie donnant cos a. cos b, sin a. cos b, sin a. sin b et
utiliser la périodicité des fonctions. Attention avant d’intégrer à une éventuelle division
par n − m qui amène à distinguer les deux cas. Pour la dernière, le calcul est direct après
avoir distingué deux cas.
Soit maintenant une série trigonométrique n∈Z cn .einωx convergente pour tout x ∈ R
P
et notons S(x) sa somme. On a, pour tout x réel :
cn .einωx
X
S(x) =
n∈Z
cn .einωx .e−imωx
X
S(x).e−imωx =
n∈Z
cn .ei(n−m)ωx .
X
=
n∈Z
= cm .T,
car d’après le lemme, un seul terme de la somme est non nul. On en déduit donc la
relation suivante, valable pour tout m ∈ Z,
1 T
Z
cm = S(x).e−imωx dx.
T 0
24 Séries de Fourier
et par suite
T T
1 1
Z Z
a0 = c0 = S(x).e −i0ωx
dx = S(x) dx
T 0 T 0
et pour m ≥ 1,
T
1
Z
am = cm + c−m = S(x).(e−imωx + eimωx ) dx
T 0
2 T
Z
= S(x). cos(mωx) dx
T 0
i T
Z
bm = i(cm − c−m ) = S(x).(e−imωx − eimωx ) dx
T 0
2 T
Z
= S(x). sin(mωx) dx.
T 0
II.2 Séries de Fourier 25
1 T
Z
cn = f (x).e−inωx dx pour n ∈ Z.
T 0
On peut donc décider dès maintenant d’approcher f par la série trigonométrique dont
les coefficients sont donnés ci-dessus, en espérant que, dans le cas où il n’y a pas égalité
entre la fonction et la série trigonométrique, l’approximation reste correcte, ce qui n’a
rien d’évident a priori.
Définition II.2.1. Soit f une fonction T -périodique, continue par morceaux sur une pé-
riode (donc sur R) et soit ω = 2π T
. On appelle série de Fourier associée à f , la
fonction Sf définie sur R par
cn .einωx = a0 +
X X
Sf (x) = an cos(nωx) + bn sin(nωx),
n∈Z n≥1
avec
1 T
Z
cn = f (x).e−inωx dx pour n ∈ Z,
T 0
1 T
Z
a0 = f (x) dx (valeur moyenne de f sur une période)
T 0
2 T
Z
an = f (x). cos(nωx) dx pour n ≥ 1,
T 0
2 T
Z
bn = f (x). sin(nωx) dx pour n ≥ 1.
T 0
26 Séries de Fourier
Nous verrons plus tard des propriétés plus précises des coefficients de Fourier mais le
fait qu’ils tendent vers 0 assure en partie l’existence de la série de Fourier. Le théorème
qui suit est fondamental car il met en évidence la relation existant entre f et sa série de
Fourier Sf .
Théorème II.2.3 (Jordan-Dirichlet). Soit f une fonction T -périodique, de classe C 1 par
morceaux, c’est à dire continue par morceaux et telle que sur chaque morceau, la fonction
est dérivable et sa dérivée admette une limite finie à gauche et à droite en tout point.
Alors la série de Fourier de f converge en tout point de R et on a les égalités,
On a Z T
lim (f (x) − SN,f (x))2 dx = 0.
N →+∞ 0
II.2 Séries de Fourier 27
1 T 1X
Z
|f (t)|2 dt = a20 + |an (f )|2 + |bn (f )|2 .
T 0 2 n≥1
Chapitre III
Transformation de Fourier
Proposition III.1.4. Si f est paire, fˆ est alors une fonction à valeurs réelles et on a
Z +∞
fˆ(λ) = 2 f (x). cos(2πλx) dx.
0
La proposition précédente donne deux formules qui peuvent parfois simplifier le calcul
de la transformée de Fourier.
III.1 Transformation de Fourier 31
− a2 a
2
ce qui se calcule en faisant deux intégrations par parties successives. Cependant, il est
plus court ici d’utiliser directement la définition.
Z 0 Z +∞
fˆ(λ) = ax
e e −2iπλx
dx + eax e−2iπλx dx
−∞ 0
(a−2iπλ)x
0 +∞
e(−a−2iπλ)x
e
= +
a − 2iπλx −∞ −a − 2iπλx 0
1 1
= +
a − 2iπλ a + 2iπλ
2a
= 2
a + 4π 2 λ2
32 Transformation de Fourier
2
a
sin(πλ)
Π̂1 (λ) =
πλ
et donc pour tout x réel
Z +∞
sin(πλ) 2iπλx 1
.e dλ = (Π(x+ ) + Π(x− )).
−∞ πλ 2
En particulier, pour x = 0 on a
+∞
sin(πλ)
Z
dλ = 1.
−∞ πλ
– Linéarité
En utilisant la linéarité de l’intégrale, on obtient immédiatement les propriétés
suivantes.
Pour tout α, β ∈ C,
– Changement d’échelle
Supposons que l’on connaisse la T.F. fˆ d’une fonction f et que l’on souhaite dé-
terminer la T.F. de la fonction g : x 7→ f (ax) avec a 6= 0.
Z +∞
ĝ(λ) = f (ax).e−2iπλx dx
−∞
+∞
u 1
Z
= f (u).e−2iπλ a . du si a > 0
−∞ a
1 +∞
Z
f (u).e−2iπ a u du
λ
=
a −∞
1ˆ λ
= f .
a a
1ˆ λ
ĝ(λ) = − f .
a a
Finalement,
1 ˆ λ
ĝ(λ) = F[f (ax)](λ) = f .
|a| a
– Décalage temporel
Supposons que l’on connaisse la T.F. fˆ d’une fonction f et que l’on souhaite dé-
terminer la T.F. de la fonction g : x 7→ f (x − x0 ) avec a 6= 0.
III.2 Propriétés de la transformation de Fourier et de son inverse 35
Z +∞
ĝ(λ) = f (x − x0 ).e−2iπλx dx
−∞
Z+∞
= f (u).e−2iπλ(u+x0 ) du
−∞
Z +∞
=e−2iπλx0
f (u).e−2iπλu du
−∞
=e −2iπλx0
.fˆ(λ).
Remarque III.2.1. Une des conséquences importantes du résultat précédent est qu’un
décalage temporel ne modifie pas le spectre d’amplitude d’un signal.
c = fˆ ∗ ĝ.
f.g
Le produit de fonction temporel correspond donc à un produit de convolution
fréquentiel et réciproquement.
– Égalité de Parseval
Exercice A.1.1
Calculer (f ∗ Π)(x) où f (x) = e−αx U(x) et Π(x) = 1 si − 12 ≤ x ≤ 1
2
et Π(x) = 0
sinon.
n2 2n2 an n! n!
un = , un = a n+1 , un = , un = , un = .
2n n an nn
5n + 1 1 1
1
un = n , un = √ , un = ln 1 + √ , un = e n2 − 1,
2 −1 n2 + 1 + n n
√ √
n+1− n 2n
un = √ , un = arctan 2 .
n 3n + 1
Exercice A.1.6
Soient les fonctions f ,g et h définies par
1 si − 1 ≤ t ≤ 1 1 si − 1/2 ≤ t ≤ 1/2
f (t) = g(t) = et h(t) = e−t U(t).
0 sinon 0 sinon
Calculer f ∗ g,f ∗ h et h ∗ h.
40 Exercices
Exercice A.2.1
On considère la fonction u définie sur R, périodique de période 2π, définie par :
Exercice A.2.2
1. Montrer que
π
4π
Z
x2 cos(nx) dx = (−1)n .
−π n2
Soit f , la fonction périodique de période 2π, définie sur [−π; π[ par f (x) = x2 . On
admet que f est développable en série de Fourier.
Exercice A.2.3
1. Soit n un entier naturel non nul. Calculer, à l’aide de deux intégrations par parties
successives, l’intégrale Z π
J= t(π − t) cos 2nt dt
0
Exercice A.2.4
On considère la fonction u définie sur R par u(t) = | sin(t)|
1. Montrer que u est π-périodique et paire et représenter u, pour t appartenant à
l’intervalle [−π, 2π].
2. Montrer que f est développable en série de Fourier, calculer son développement de
Fourier Sf (t). Quel est la relation liant Sf (t) et f (t) ?
3. Calculer π
1
Z
2
2
Uef f = u2 (t) dt
π − π2
4. Calculer
1
Vef2 f = a20 + (a21 + a22 )
2
et comparer avec le résultat de la question précédente
42 Exercices
Exercice A.2.5
Soit f une fonction développable en série de Fourier.
1. Montrer que si f 0 est développable en série de Fourier alors,
an (f 0 ) = nωbn (f ),
bn (f 0 ) = −nωan (f ).
Écrire le développement de Fourier de f 0 en fonction de celui de f .
2. Soit f la fonction 2π-périodique définie par f (x) = |x| si −π ≤ x ≤ π.
– Tracer la courbe représentative de f sur 2 ou 3 périodes.
– Calculer le développement en série de Fourier de f .
– Que peut-on dire de la convergence de ce développement ?
3. En utilisant la question 1, donner le développement en série de Fourier de la fonction
g 2π-périodique, impaire définie sur ]0, π[ par g(x) = 1. Que peut-on dire de la
convergence de ce développement ?
Exercice A.2.6
On considère le signal défini par la fonction f de période 2π telle que pour tout t de
l’intervalle [−π, π]
et + e−t
f (t) = .
4
1. Vérifier que f satisfait aux conditions de Dirichlet.
2. Calculer les coefficients de Fourier complexes cn de f . En déduire les coefficiants
de Fourier réels a0 ,an et bn .
3. Retrouver les résultats précédents en calculant directement les coefficients de Fou-
rier réels (On pourra intégrer 2 fois par parties).
4. Que peut-on dire de la limite du développement de Fourier de f ?
5. Justifier la convergence des séries numériques suivantes,
+∞ +∞
X (−1)n X 1
et
n=0
n2 + 1 n=0
n2 +1
et calculer leur somme.
Exercice A.2.7
Soit la fonction f définie sur R par f (t) = max(0, sin(t)).
1. Représenter graphiquement f .
2. Montrer que le développement de Fourier de f s’écrit :
1 sin(t) 2 X cos(nt)
Sf (t) = + −
π 2 π n≥1,n pair n2 − 1
1 sin(t) 2 X cos(2kt)
= + −
π 2 π k≥1 4k 2 − 1
A.2 Exercices du chapitre 2 43
Exercice A.2.8
Utiliser la formule de Parseval pour calculer les intégrales suivantes
Z 2π Z π Z π
2
2 2
(2 sin x−3 cos 2x+sin 3x) dx, (3+cos 2x+2 sin 4x) dx, (2−3 sin 4x+cos 4x)2 dx
0 0 0
1 ε ε
fε (t) = si − < t < et fε (t) = 0 sinon.
ε 2 2
1. Représenter graphiquement fε .
2. Vérifier que fε est développable en série de Fourier.
3. Calculer ses coefficients de Fourier réels et complexes.
4. Calculer la limite de ces coefficients lorsque ε → 0.
5. Que devient fε lorsque ε → 0 ?
Exercice A.2.10
Soit f la fonction de période 2π définie par
f (x) = π − x si 0 ≤ x ≤ π,
f (x) = π + x si −π ≤ x ≤ 0.
1. Représenter graphiquement f .
2. Développer f en série de Fourier et étudier la convergence du développement.
3. Calculer
+∞
X 1
.
p=0
(2p + 1)2
44 Exercices
Exercice A.2.11
Montrer que pour 0 ≤ x ≤ π on peut écrire
+∞
π 2 X cos 2px
x(π − x) = −
6 p=1
p2
et
+∞
8 X sin(2p + 1)x
x(π − x) =
π p=0 (2p + 1)3
Exercice A.2.12
1. Calculer les coefficients de Fourier de la fonction définie par i(t) = I| sin t| (courant
alternatif redressé à deux alternances). Combien de termes sont nécessaires pour
obtenir 90% de l’intensité efficace ?
2. Même question pour
i(t) = I sin t si 0 ≤ t ≤ π,
i(t) = 0 si π ≤ t ≤ 2π.
Exercice A.2.13
Calculer le développement de Fourier de la fonction 1-périodique définie sur [0, 1[
par f (x) = e−x : on pourra utiliser les coefficients de Fourier complexes. Étudier la
convergence du développement.
A.3 Exercices du chapitre 3 45
Exercice A.3.1
Soit Π la fonction (( porte )) qui vaut 1 entre −1/2 et 1/2 et 0 ailleurs. Utiliser la
transformée de Fourier de la fonction Π pour trouver les transformées de
x−2 3x − 1
Π (x − 3) , Π ,Π .
3 2
Exercice A.3.2
Soit f : t 7→ t.Π(t). Calculer fˆ par la définition puis en utilisant la dérivation fré-
quentielle.
Exercice A.3.3
Soit f définie par f (t) = 1 − t2 si |t| ≤ 1 et f (t) = 0 si |t| > 1.
1. Calculer fˆ(λ).
2. Vérifier que −∞ f (t) dt = fˆ(0).
R +∞
Exercice A.3.4
1. Soit T un réel strictement positif. Calculer la transformée de Fourier de la fonction
f définie par f (t) = 1/T si t ∈ [−T /2, T /2] et f (t) = 0 sinon.
2. Que devient f lorsque T tend vers 0 ?
3. Que devient sa transformée de Fourier lorsque T tend vers 0 ?
Exercice A.3.5
Soit f le signal défini par f (t) = e−t U(t).
Z +∞
1. Calculer f 2 (t) dt
−∞
Z +∞
2. Calculer |fˆ(λ)|2 dλ
−∞
46 Exercices
Exercice A.3.6
Soit f (t) = e−a|t| avec a > 0.
1. Calculer fˆ(λ).
1
2. En déduire la transformée de Fourier de f (t) = .
1 + t2
Exercice A.3.7
Trouver la transformée de Fourier de la fonction (( triangle )) définie par
Λ(t) = 1 − |t| si |t| ≤ 1
Exercice A.3.8
Soit f (x) = e−πx .
2
Exercice A.3.9
Soit a un réel strictement positif fixé. On note fa la fonction définie sur R par
a−x
si 0 ≤ x ≤ a,
a2
x+a
fa (x) = si −a ≤ x < 0,
a2
0 si x ∈/ [−a , a].
Exercice A.3.10
On appelle (( sinus cardinal )) la fonction sinc définie sur R par
sin t
sinc(t) = .
t
Soit Π la fonction (( porte )) qui vaut 1 entre −1/2 et 1/2 et 0 ailleurs. On rappelle que
Π admet une transformée de Fourier et que celle-ci vaut :
sin(πλ)
F[Π(x)](λ) = = sinc(πλ).
πλ
1. Soit g le signal représenté sur la figure 3. Montrer à l’aide de la définition que la
transformée de Fourier de g est
−2 −1 1 2
−2 −1 1 2