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différentielles ordinaires
PLAN
1 Motivation
2 Position du problème
3 Eléments de théorie des équations différentielles
4 Principe des méthodes numériques
5
Motivation
On considére une particule de masse M se déplaçant dans un potentiel de
la forme U(y ) = 12 ky 2 + 14 k1 y 4 où k et k1 sont des constantes. Le milieu
présente une viscosité linéaire de coefficient α et la particule est soumise à
une force extérieure f (t) = F cos ωt où F et ω sont des constantes.
L’équation régissant la dynamique de la particule est donnée par
Position du problème
La résolution numérique des équations différentielles est probablement le
domaine de l’analyse numérique où les applications sont les plus
nombreuses. Que ce soit en mécanique des fluides, en transfert de chaleur
ou en analyse de structures, on aboutit souvent à la résolution d’équations
différentielles, de systèmes d’équations différentielles ou plus généralement
d’équations aux dérivées partielles. Parmi les avantages des méthodes
numériques, on peut évoquer l’étude des problèmes complexes pour
lesquels on ne connaı̂t pas de solution analytique, mais qui sont d’un grand
intérêt pratique.
Position du problème
Dans ce chapitre comme dans les précédents, les diverses méthodes de
résolutions proposées sont d’autant plus précises qu’elles sont d’ordre
élevé. Nous commencerons par présenter des méthodes relativement
simples ayant une interprétation géométrique. Elles nous conduiront
progressivement à des méthodes plus complexes telles que les méthodes de
Runge-Kutta d’ordre 4, qui permettent d’obtenir des résultats d’une
grande précision. Nous considérerons principalement les équations
différentielles avec conditions initiales, mais nous évoquerons brièvement
les équations différentielles avec conditions aux limites à la fin du chapitre.
y 0 = f (x, y ), (2)
Définition
: Une solution de (2) sur un intervalle I ⊂ R est une fonction dérivable
y : I → Rn telle que
1 ∀x ∈ I , (x, y (x)) ∈ U ;
2 ∀x ∈ I , y 0 = f (x, y (x)).
Définition
1 L’ensemble {(x, y (x)), t ∈ I } est appelé trajectoire de la solution.
Problème de Cauchy
Définition
(Problème de Cauchy) : Etant donné un point (x0 , y0 ) ∈ U, le problème
de Cauchy consiste à trouver une solution y : I → Rn de (2) sur un
intervalle I contenant x0 dans son intérieur, telle que y (x0 ) = y0 .
d ∂f ( ∂f
y 00 (t) = f (t, y (t)) = (t, y (t)) + (t, y (t)) × f (t, y (t)),
dt ∂t ∂y
car y est solution de l’équation différentielle. Dans ce même exemple, on
présente aussi l’application de ces deux schémas à un exemple très simple.
Enfin, ayant poussé le développement de Taylor jusqu’à l’ordre 2, il est
naturel de penser à le développer à l’ordre 3,4,... Cependant, il suffit de
d2
calculer dt 2 (f (t, y (t)) pour voir que cette méthode devient rapidement
impraticable dans le cas général.
On peut alors penser approcher l’intégrale par une formule utilisant des
valeurs de f (t, y (t)) sur l’intervalle [tn , tn+1 ]bien que y (t) ne soit pas
connue sur cet intervalle. Pour simplifier l’écriture, nous supposons que le
pas hn = tn+1 − tn est constant, h = T N où N est un entier, mais la
généralisation à un pas non constant est évidente.
Chapitre 7: Résolution approchée des équations différentielles ordinaires 14 / 42
Résolution approchée des équations différentielles
ordinaires
Les schémas à un pas : Schémas d’Euler à partir de
l’intégration numérique
Pour commencer, utilisons la méthode des rectangles ”à gauche” pour le
calcul approché de l’intégrale,(ceci est équivalent à la formule de Taylor
appliquée à y (t) en t = tn )
On peut donc proposer le schéma suivant :
yn+1 = yn + hf (tn , yn ), 0 ≤ n ≤ N − 1,
qui n’est autre que le schéma d’Euler simple. On peut aussi approcher
l’intégrale avec la méthode des rectangles à droite. Un calcul équivalent
provient de la formule de Taylor appliquée à y (t) en t = tn+1 :
h2 00
y (tn ) = y (tn+1 − hf (tn+1 , y (tn+1 )) + y (ξ), ξ ∈ [tn , tn+1 ]
2
Ceci conduit au schéma
Chapitre 7: Résolution approchée des équations différentielles ordinaires 15 / 42
Résolution approchée des équations différentielles
ordinaires
Les schémas à un pas : Schémas prédicteur-correcteurs
Reprenons le schéma implicite d’Euler rétrograge défini précédemment :
yn+1 = yn + hf (tn+1 , yn+1 ), 0 ≤ n ≤ N − 1.
On peut construire un nouveau schéma dit prédicteur-correcteur,
- on détermine une première estimation grossière de yn+1 , on peut avoir
recours par exemple à la méthode d’Euler explicite
- on améliore cette estimation en s’inspirant du schéma d’Euler
rétrograde.
On obtient le schéma :
ŷn+1 = yn + hf (tn , yn ),
yn+1 = yn + hf (tn + 1, ŷn+1 ).
Dans le langage devenu classique pour ces méthodes, on dit que l’on fait
d’abord une prédiction (ŷChapitre
n+1 )7:àRésolution
l’aide approchée
du schéma explicite, puis une
des équations différentielles ordinaires 16 / 42
Résolution approchée des équations différentielles
ordinaires
Les schémas à un pas : Schémas prédicteur-correcteurs
Voyons un autre exemple, si on utilise la méthode des trapèzes pour
calculer l’intégrale de
Z tn+1
y (tn+1 ) = y (tn ) + f (t, y (t))dt
tn
qui donne l’expression
h h3
y (tn+1 ) = y (tn )+ [f (tn , y (tn ))+f (tn+1 , y (tn+1 ))]− y (3) (ξ), ξ ∈ [tn , tn
2 12
(3)
Le terme y correspond à la dérivée seconde par rapport à t de
t → f (t, y (t)). Ceci conduit au schéma de Crank-Nicolson :
h
yn+1 = yn + [f (tn , yn ) + f (tn+1 , yn+1 )]
2
qui est implicite, comme le schéma d’Euler rétrograde.
Chapitre 7: Résolution approchée des équations différentielles ordinaires 17 / 42
Résolution approchée des équations différentielles
ordinaires
Ordre et consistance des schémas à un pas
étant donnés f ,t0 , y0 , T , soit y (t) la solution exacte de
0
y (t) = f (t, y (t)), t ∈ [t0 , t0 + T ],
(4)
y (t0 ) = y0 .
On va supposer, pour simplifier l’exposé, que l’on discrétise avec un pas
constant h = T N , on pose tn = t0 + nh. Les schémas à un pas explicites ou
prédicteur-correcteur peuvent se mettre sous la forme générique
y0 donné
(5)
yn+1 = yn + hφ(tn , yn , h), n ≤ n ≤ N − 1.
On peut se demander comment quantifier l’erreur commise en approchant
la solution exacte y (t) par la séquence discrète yn . La définition suivante
donne un début de réponse à cette question.
Définition
Chapitre 7: Résolution approchée des équations différentielles ordinaires 18 / 42
Résolution approchée des équations différentielles
ordinaires
Ordre et consistance des schémas à un pas
Définition
Lorsque qu’il existe K > 0 tel que
τn (h)
max ≤ Khp ,
1≤n≤N h
M 2
τn+1 (h) ≤ h ,
2
et d’après la définition précédente, le schéma d’Euler simple est d’ordre 1.
Existence et unicité
Théorème
Si les fonctions f (x), p(x), q(x) sont continues, q(x) est non négative sur
[0, L], et
soit les conditions aux limites sont de type Dirichlet
soit p(x) = 0 et au plus une des deux conditions est de type
Neumann alors le problème aux limites
−y 00 (x) = f (x),
x ∈ [0, L],
(8)
cl(0) = c0 , Cl(L) = cL ,
Problème de convection-diffusion
Exercice
Pour résoudre numériquement y 0 = −λy , on décide d’approcher y 0 (tn ) par
les différences finies centrées
y (tn+1 ) − y (tn−1 )
y 0 (tn ) ≈ , h = tn+1 − tn−1 , ∀n.
2h
Ceci conduit au schéma
Exercice
On considère le problème de CAUCHY
0
y (t) = −(y (t))m + cos(t), pour t > 0,
(10)
y (0) = 0
Exercice
Le but de cet exercice est de tester différentes méthodes numériques
permettant de résoudre les problèmes de Cauchy de type
0
y (t) = f (t, y (t)), si t > t0 ,
(11)
y (t0 ) = y0