Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Belhannache Farida
Maı̂tre de conférences
Table des matières
Introduction 2
1
2.4 Étude du comportement des solutions d’une équation aux différences
non linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Bibliographie 73
2
Introduction
3
systèmes d’équations aux différences linéaires. Dans la deuxième partie,
nous présentons quelques notions de base et des résultats fondamentaux
concernant les systèmes d’équations aux différences non linéaires. Nous
finissons le chapitre par l’étude du comportement asymptotique des so-
lutions d’un système d’équations aux différences non linéaires et d’une
série d’exercices.
4
Notations
Dans tout ce cours on désignera par
C l’ensemble des nombres complexes.
R l’ensemble des nombres réels.
R+ l’ensemble des nombres réels positifs.
R∗+ l’ensemble des nombres réels strictement positifs.
N l’ensemble des nombres naturels.
N∗ l’ensemble des nombres naturels non nuls.
Nn0 = {n0 , n0 + 1, ...} où n0 ∈ N.
Rs = {(x1 , ..., xs )t , xi ∈ R, ∀i ∈ {1, ..., s}}, s ∈ N∗ − {1}.
x, y : Nn0 −→ R deux suites réelles.
Cij = j!
i!(j−i)!
, ∀j, i ∈ N, i ≤ j.
r ∈ N.
k ∈ N∗ .
Ms (R) l’ensemble des matrices s × s réelles.
5
Chapitre 1
6
1.1. Notions sur le calcul aux différences
Lemme 1.1.1 De la Remarque 1.1.1 on peut montrer facilement les égalités sui-
vantes r
X
r r
∆ = (E − I) = (−1)r−i Cir E i (1.5)
i=0
r
X
r r
E = (∆ + I) = Cir ∆i (1.6)
i=0
Théorème 1.1.1 Soit {x(n)}n≥0 une suite réelle telle que x(0) = x0 . Alors
n
X
n
x(n) = x(0 + n) = E x0 = Cin ∆i x0 (1.7)
i=0
n
X
n
∆ x0 = (−1)n−i Cin E i x0 (1.8)
i=0
(b) Ã n−1 !
X
∆ x(i) = x(n), n ∈ Nn0 (1.10)
i=n0
(c)
∆ (x(n)y(n)) = Ex(n)∆y(n) + y(n)∆x(n), n ∈ Nn0 (1.11)
(d) µ ¶
x(n) y(n)∆x(n) − x(n)∆y(n)
∆ = , n ∈ Nn0 (1.12)
y(n) y(n)Ey(n)
7
1.1. Notions sur le calcul aux différences
(a)
n−1
X n−1
X
∆x(i) = (x(i + 1) − x(i))
i=n0 i=n0
n
X n−1
X
= x(i) − x(i)
i=n0 +1 i=n0
= x(n) − x(n0 ).
(b)
à n−1 ! n n−1
X X X
∆ x(i) = x(i) − x(i)
i=n0 i=n0 i=n0
= x(n).
(c)
8
1.1. Notions sur le calcul aux différences
(d)
µ ¶
x(n) x(n + 1) x(n)
∆ = −
y(n) y(n + 1) y(n)
x(n + 1)y(n) − x(n)y(n + 1)
=
y(n + 1)y(n)
y(n)(x(n + 1) − x(n)) − x(n)(y(n + 1) − y(n))
=
y(n + 1)y(n)
y(n)∆x(n) − x(n)∆y(n)
= .
y(n)Ey(n)
(e)
k
X k
X
k−i
∆P (n) = ai (n + 1) − ai nk−i .
i=0 i=0
D’autre part on a
k
X k(k − 1) 2
(n + 1)k = Cik ni = 1 + kn + n + · · · + knk−1 + nk
i=0
2!
(k − 1)(k − 2) 2
(n + 1)k−1 = 1 + (k − 1)n + n + · · · + (k − 1)nk−2 + nk−1
2!
..
.
..
.
Donc
∆P (n) = a0 knk−1 + P1 (n)
9
1.1. Notions sur le calcul aux différences
d’où (1.13).
Pour montrer (1.14) il suffit d’utiliser (1.3) et (1.13).
où E est l’opérateur défini par (1.2) et ai , i ∈ {0, 1, ..., k} sont des réels. Alors
1. Pour tout b ∈ R on a
2.
P (E)(bn x(n)) = bn P (bE)x(n), n ∈ N∗ . (1.17)
1.
2.
10
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
avec pi (n), i ∈ {1, . . . , k} et g(n) sont des fonctions réelles définies sur Nn0 et
pk (n) 6= 0 pour tout n ∈ Nn0 s’appelle équation aux différences linéaire non ho-
mogène d’ordre k.
Démonstration.
i) Du problème (1.21), on trouve
11
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
{z(n)}+∞
n=n0 où z(n) = (y − y
e)(n), ∀n ∈ Nn0 est une solution de l’équation
(1.22) avec g ≡ 0 et c0 = c1 = . . . = ck−1 = 0. Comme on a vu dans la
peruve de l’existence d’une solution, il est facile de montrer que z ≡ 0, ce
qui implique l’unicité de la solution.
Exemple 1.2.1 On considère l’équation aux différences linéaires d’ordre deux sui-
vante
n
y(n + 2) + y(n + 1) − 3y(n) = n, n∈N (1.23)
n+1
avec y(0) = 1 et y(1) = −1 et on va calculer y(3) et y(4).
D’abord, nous récrivons l’équation (1.23) sous la forme
−n
y(n + 2) = y(n + 1) + 3y(n) + n, n ∈ N. (1.24)
n+1
y(2) = 3y(0) = 3,
12
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
pour n = 1 on obtient
−1 −7
y(3) = y(2) + 3y(1) + 1 = .
2 2
k
X
Ly(n) = pi (n)y(n + k − i), n ∈ Nn0 . (1.25)
i=0
k
X
L(αx(n) + βy(n)) = pi (n)(αx(n + k − i) + βy(n + k − i))
i=0
k
X k
X
= α pi (n)x(n + k − i) + β pi (n)y(n + k − i)
i=0 i=0
= αLx(n) + βLy(n).
Remarque 1.2.1 Soit L défini par (1.25). Alors l’équation (1.18) prend la forme
Définition 1.2.4 Soient fi (n), i ∈ {1, . . . , r} des fonctions définies sur Nn0 .
13
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
r
X
∀αi ∈ R, αi fi (n) = 0, ∀n ∈ Nn0 =⇒ αi = 0, ∀i ∈ {1, . . . , r}.
i=1
α1 3n + α2 n3n + α3 n2 3n = 0, ∀n ∈ N∗ ⇒ α1 + α2 n + α3 n2 = 0, ∀n ∈ N∗
⇒ α1 = α2 = α3 = 0.
3 1
y(n + 2) + y(n + 1) + y(n) = 0, n ∈ N. (1.29)
2 2
½µ ¶n ¾+∞
1
Vérifions que {(−1)n }+∞
n=0 et − sont des solutions de l’équation (1.29)
2 n=0
et calculons leur Casoratien.
On a
3 1
(−1)n+2 + (−1)n+1 + (−1)n = 0,
2 2
et µ ¶n+2 µ ¶n+1 µ ¶n
1 3 1 1 1
− + − + − = 0.
2 2 2 2 2
14
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
½µ ¶n ¾+∞
1
Par définition le Casoratien W (n) de {(−1)n }+∞
n=0 et − est
2 n=0
¯ µ ¶n ¯
¯ 1 ¯
¯ (−1) n
− ¯
¯ ¯
W (n) = ¯¯ µ 2¶n+1 ¯
¯
¯ (−1)n+1 1 ¯
¯ − ¯
2
µ ¶n+1 µ ¶n
−1 1
= (−1)n − − (−1)n+1
2 2
1
= , n ∈ N.
2n+1
avec y(n0 ) = y0 et a(n) est une fonction définie sur Nn0 , alors la solution de
l’équation (1.31) est définie sur Nn0 par
" n−1 #
Y
y(n) = a(i) y0 . (1.32)
i=n0
15
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
n + 1.
On a
" n−1 # " n
#
Y Y
y(n + 1) = a(n)y(n) = a(n) a(i) y0 = a(i) y0 .
i=n0 i=n0
D’où (1.32).
Démonstration du Lemme 1.2.2
On va démontrer le lemme pour k = 3 et de la même manière on
peut montrer le cas général.
Considérons l’équation aux différences
de L’équation (1.33), on a
16
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
et
¯ ¯
¯ ¯
¯ y1 (n + 1) y2 (n + 1) y3 (n + 1) ¯
¯ ¯
¯ ¯
¯ ¯
¯ y1 (n + 2) y2 (n + 2) y3 (n + 2) ¯
¯ ¯
¯ ¯
¯ ¯
¯ ¯
¯ −p1 (n)y1 (n + 2) −p1 (n)y2 (n + 2) −p1 (n)y3 (n + 2) ¯¯
W (n+1) = ¯¯ ¯ , n ∈ Nn0 .
¯ ¯
¯ ¯
¯ −p2 (n)y1 (n + 1) −p2 (n)y2 (n + 1) −p2 (n)y3 (n + 1) ¯¯
¯
¯ ¯
¯ ¯
¯ ¯
¯ −p3 (n)y1 (n) −p3 (n)y2 (n) −p3 (n)y3 (n) ¯
¯ ¯
¯ ¯
D’où
W (n + 1) = (−1)3 p3 (n)W (n), n ∈ Nn0 . (1.35)
17
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
Corollaire 1.2.1 Supposons, dans (1.27), que pk (n) 6= 0 pour tout n ∈ Nn0 . Alors
α1 y1 (n + 1) + α2 y2 (n + 1) + · · · + αk yk (n + 1) = 0,
..
.
α1 y1 (n + k − 1) + α2 y2 (n + k − 1) + · · · + αk yk (n + k − 1) = 0.
Donc
Y (n)ξ = (0, 0, . . . , 0)t , (1.37)
18
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
où
y1 (n) y2 (n) ··· yk (n)
y1 (n + 1) y2 (n + 1) ··· yk (n + 1)
Y (n) = ,
.. .. ... ..
. . .
y1 (n + k − 1) y2 (n + k − 1) · · · yk (n + k − 1)
et
ξ = (α1 , α2 , . . . , αk )t .
Observons que
W (n) = det Y (n).
L’équation (1.37) admet une seule solution qui est la solution triviale
(nulle) i.e., α1 = α2 = . . . = αk = 0 si et seulement si
de solutions de l’équation
l’équation (1.38).
ii) Soit W (n) le Casoratien des suites {2n }+∞ n +∞
n=0 et {(−3) }n=0 , alors
¯ ¯
¯ 2n (−3)n ¯
¯ ¯
¯ ¯
W (n) = ¯ ¯, n ∈ N
¯ ¯
¯ 2n+1 (−3)n+1 ¯
19
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
donc ¯ ¯
¯ ¯
¯ 1 1 ¯
¯ ¯
W (0) = ¯ ¯
¯ ¯
¯ 2 −3 ¯
= −5 6= 0.
d’où
W (n0 ) = det Ik = 1 6= 0,
20
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
Lemme 1.2.4 La différence entre deux solutions de l’équation (1.26) est solution
de l’équation (1.27).
Remarque 1.2.3 L’ensemble des solutions de l’équation (1.26) n’est pas un es-
pace vectoriel.
forme
k
X
y(n) = ci yi (n) + yp (n), ci ∈ R, i ∈ {1, ..., k} et n ∈ Nn0 .
i=1
et {yp (n)}+∞
n=n0 une solution particulière de la même équation. D’après
(1.27).
Donc
k
X
y(n) − yp (n) = ci yi (n), n ∈ Nn0
i=1
d’où
k
X
y(n) = ci yi (n) + yp (n), n ∈ Nn0 .
i=1
21
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
{c2 (n)}+∞
n=n0 sont deux suites qui seront déterminées après. Alors
22
1.2. Équations aux différences linéaires à coefficients variables
¯ ¯
¯ ¯
¯ y1 (n + 1) y2 (n + 1) ¯
W (n + 1) = ¯¯ ¯
¯
¯ y1 (n + 2) y2 (n + 2) ¯
= y1 (n + 1)y2 (n + 2) − y2 (n + 1)y1 (n + 2). (1.46)
ce qui implique
−g(n)y2 (n + 1)
∆c1 (n) = , n ∈ Nn0 .
W (n + 1)
En utilisant (1.10) on a
n−1
X −g(i)y2 (i + 1)
c1 (n) = , n ∈ Nn0 .
i=0
W (i + 1)
g(n)y1 (n + 1)
∆c2 (n) = , n ∈ Nn0 .
W (n + 1)
d’où
n−1
X g(i)y1 (i + 1)
c2 (n) = , n ∈ Nn0 .
i=0
W (i + 1)
23
1.3. Équations aux différences linéaires à coefficients constants
Proposition 1.3.1 Soit λ un nombre complexe non nul. Si la suite définie par
y(n) = λn , ∀n ∈ N est une solution de l’équation (1.49), alors λ est solution de
l’équation
λk + p1 λk−1 + · · · + pk = 0. (1.50)
donc
£ ¤
λn λk + p1 λk−1 + · · · + pk = 0, n ∈ N (1.52)
d’où (1.50).
24
1.3. Équations aux différences linéaires à coefficients constants
Y
W (0) = (λj − λi ), (1.53)
1≤i<j≤k
k
X
y(n) = ci λni , ci ∈ C, n ∈ N.
i=1
{λn1 , nλn1 , . . . , nm1 −1 λn1 , λn2 , . . . , nm2 −1 λn2 , · · · , λnr , · · · , nmr −1 λnr }
r m
X Xi −1
25
1.3. Équations aux différences linéaires à coefficients constants
λ2 + 2λ − 1 = 0
√ √
λ1 = −1 − 2 et λ2 = −1 + 2.
donc
−1 1
c1 = √ et c2 = √ ,
2 2 2 2
d’où la solution de l’équation (1.54) avec y(0) = 0 et y(1) = 1 est
−1 ³ √ ´n 1 ³ √ ´n
y(n) = √ −1 − 2 + √ −1 + 2 , n ∈ N.
2 2 2 2
1
y(n + 2) − y(n + 1) + y(n) = 0, n ∈ N (1.55)
4
26
1.3. Équations aux différences linéaires à coefficients constants
1
λ2 − λ + = 0.
4
1
λ1,2 = de multiplicité m = 2.
2
27
1.3. Équations aux différences linéaires à coefficients constants
donc
où a1 = c1 + c2 et a2 = i(c1 − c2 ).
Soit µ ¶
a1 a2 a1
cos ω = p , sin ω = p , ω = arctan .
a21 + a22 a21 + a22 a2
p
avec A = a21 + a22 .
où g est une fonction réelle non nulle définie sur N, pi , i ∈ {1, ..., k}
sont des constantes réelles et pk 6= 0. Notre objectif est de trouver une
solution particulière de l’équation ci-dessus en utilisant la méthode des
coefficients indéterminés.
28
1.3. Équations aux différences linéaires à coefficients constants
Définition 1.3.1 Soient g une fonction réelle définie sur N et E l’opérateur défini
par (1.2). Un polynôme opératoriel N (E) est dit annulateur de g si on a
N (E)g(n) = 0, ∀n ∈ N. (1.58)
Cas 1 λi 6= µj , ∀i, j ∈ {1, 2, . . . , k}. Dans ce cas on prend une solution particulière
{yp (n)}+∞
n=0 sous la forme de la solution générale de l’équation (1.61) mais avec
Cas 2 ∃i, j ∈ {1, 2, . . . , k} tel que λi = µj . Dans ce cas on considère une solution
particulière sous la forme de la solution générale de l’équation (1.60) après
éliminer les termes qui sont dans la solution générale de l’équation homogène
29
1.4. Analyse de la stabilité des solutions
associée à (1.57) puis substituons cette solution dans l’équation (1.57) pour
déterminer les constantes.
on a
lim e(n) = lim (y(n) − y ∗ (n)) = 0.
n→+∞ n→+∞
soit
µ ¶n µ ¶n
∗ 01 0 1 0 0 0 0
y (n) = c1 + c2 n , (c1 , c2 ) ∈ R2 , (c1 , c2 ) 6= (c1 , c2 )
2 2
donc {y(n)}+∞
n=n0 est asymptotiquement stable.
30
1.4. Analyse de la stabilité des solutions
(λ − 1)(λ − α)(λ − β) = 0,
y(n) = c1 + c2 αn + c3 β n , (c1 , c2 , c3 ) ∈ R3
soit {y ∗ (n)}+∞
n=0 une autre solution de l’équation (1.62), alors
0 0 0 0 0 0 0 0 0
y ∗ (n) = c1 + c2 αn + c3 β n , (c1 , c2 , c3 ) ∈ R3 , (c1 , c2 , c3 ) 6= (c1 , c2 , c3 )
donc
0 0 0
|y(n) − y ∗ (n)| ≤ |c1 − c1 | + |c2 − c2 | + |c3 − c3 |,
d’où {y(n)}+∞
n=0 est stable.
s m
X Xi −1
∗
y(n) − y (n) = (ci,j − c∗i,j )nj λni , (ci,j , c∗i,j ) ∈ R2 (1.63)
i=1 j=0
Il est clair que si n est fini, la quantité (1.63) est bornée, il nous
reste à étudier le comportement de cette quantité quand n tend vers
+∞.
i) Supposons que la quantité (1.63) est bornée et qu’il existe une solution de
31
1.4. Analyse de la stabilité des solutions
ii) Inversement, les termes qui correspondent à des racines de modules stricte-
ment inférieurs à 1 tends vers zéro et ceux qui correspondent à des racines
de module égale à un (donc simples) donnent une quantité bornée.
et
s m
X Xi −1
ainsi
s m
X Xi −1
i) Supposons que
lim (y(n) − y(n)) = 0,
n→+∞
32
1.5. Exercices
g(n) yp (n)
αn c1 α n
nk α n (c0 + c1 n + · · · + ck nk )αn
αn sin(bn), αn cos(bn) (c1 sin(bn) + c2 cos(bn))αn
nk αn sin(bn), nk αn cos(bn) (c0 + c1 n + · · · + ck nk )αn sin(bn) + (d0 + d1 n + · · · + dk nk )αn cos(bn)
Tab. 1.1 – Une solution particulière yp si α n’est pas une solution de l’équation
caractéristique (1.50).
1.5 Exercices
Exercice 1.5.1 Soit λi ∈ R, i ∈ {1, 2, . . . , k} avec k ∈ N∗ − {1}. Montrer que
¯ ¯
¯ ¯
¯ 1 1 ··· 1 ¯
¯ ¯
¯ λ1 λ2 · · · λk ¯ Q
¯ ¯
W (λ1 , λ2 , . . . , λk ) = ¯ .. .. . . . .. ¯= (λj − λi )
¯ . . . ¯ 1≤i<j≤k
¯ ¯
¯ ¯
¯ λk−1
1 λk−1
2 · · · λk−1
k
¯
g(n)
∆z(n) = Q
n , ∀n ∈ N puis déduire z(n), ∀n ∈ N.
a(i)
i=0
33
1.5. Exercices
3n − 2 2n
y(n + 2) − y(n + 1) + y(n) = 0, n ∈ N. (1.68)
n−1 n−1
34
Chapitre 2
2.1 Définitions
Dans cette section, on désigne par I une partie de R.
Définition 2.1.1 Soit f : I k+1 −→ I une fonction continue, alors l’équation aux
différences d’ordre k + 1 suivante
Définition 2.1.2 Une solution de l’équation (2.1) est une suite {x(n)}+∞
n=−k qui
35
2.2. Points d’équilibre et stabilité
alors
x(1) = f (x(0), x(−1), . . . , x(−k))
x(2) = f (x(1), x(0), . . . , x(1 − k))
..
.
et la solution {x(n)}+∞
n=−k existe et unique pour tout n ≥ −k et elle est
un entier.
1. On dit que {x(n)}+∞
n=−k est éventuellement périodique de période p s’il existe
m ≤ xn ≤ M, ∀n ∈ Nn0 .
36
2.2. Points d’équilibre et stabilité
ou
∃ n0 ∈ N, xn < x, ∀n ∈ Nn0 ,
alors
| x(n) − x |< ε, ∀n ≥ −k.
alors
lim x(n) = x.
n−→+∞
lim x(n) = x.
n−→+∞
37
2.2. Points d’équilibre et stabilité
f : I k+1 −→ I
(u0 , u1 , . . . , uk ) −→ f (u0 , u1 , . . . , uk )
est une fonction différentiable dans un voisinage du point (x, x, ..., x), où
∂f
x est un point d’équilibre de l’équation (2.1). Soient pi = ∂ui
(x, x, . . . , x) pour i =
0, 1, . . . , k les dérivées partielles de f au point x par rapport à u0 , u1 , . . . , uk
respectivement.
Définition 2.2.5 Soit x un point d’équilibre de l’équation (2.1). On dit que x est
hyperbolique s’il n’y a pas des solutins de l’équation (2.3) de module égal à un,
sinon x est appelé non hyperbolique.
38
2.2. Points d’équilibre et stabilité
λ2 + p0 λ + p1 = 0 (2.4)
où p0 , p1 ∈ R. Alors les deux solutions de (2.4) sont dans le disque unité ouvert si
et seulement si
|p0 | < 1 + p1 < 2. (2.5)
λ3 + p0 λ2 + p1 λ + p2 = 0 (2.6)
où p0 , p1 , p2 ∈ R. Alors les trois solutions de (2.6) sont dans le disque unité ouvert
si et seulement si
λ4 + p0 λ3 + p1 λ2 + p2 λ + p3 = 0 (2.8)
où p0 , p1 , p2 , p3 ∈ R. Alors les solutions de (2.8) sont dans le disque unité ouvert
si et seulement si
et
39
2.3. Équations aux différences non linéaires qui se ramènent aux équations aux différences
linéaires
Alors f et g ont le même nombre de zéros (comptés avec multiplicité) dans K.
Alors toutes les solutions de (2.3) sont dans le disque unité ouvert.
f (λ) = λk+1
et
g(λ) = −p0 λk − · · · − pk−1 λ − pk .
40
2.3. Équations aux différences non linéaires qui se ramènent aux équations aux différences
linéaires
1
y(n) = , n ∈ N. (2.11)
x(n)
Alors
1
x(n) = , n ∈ N. (2.12)
y(n)
et
1
x(n + 1) = , n ∈ N. (2.13)
y(n + 1)
Substituons (2.12) et (2.13) dans (2.10) on trouve
1 1 1 1
+ p(n) + q(n) = 0, n ∈ N.
y(n + 1) y(n) y(n + 1) y(n)
Il est clair que l’équation (2.14) est une équation aux différences linéaire
d’ordre un.
41
2.3. Équations aux différences non linéaires qui se ramènent aux équations aux différences
linéaires
On pose
y(n + 1)
x(n) = − p(n), n ∈ N. (2.16)
y(n)
Alors
y(n + 2)
x(n + 1) = − p(n + 1), n ∈ N. (2.17)
y(n + 1)
Substituons (2.16) et (2.17) dans (2.15) on trouve
µ ¶µ ¶ µ ¶
y(n + 2) y(n + 1) y(n + 2)
− p(n + 1) − p(n) + p(n) − p(n + 1)
y(n + 1) y(n) y(n + 1)
µ ¶
y(n + 1)
+q(n) − p(n) = g(n), n ∈ N. (2.18)
y(n)
Donc
y(n + 1)
+q(n) − p(n)q(n) = g(n), n ∈ N.
y(n)
D’où
y(n + 2) y(n + 1)
+ (q(n) − p(n + 1)) − p(n)q(n) = g(n), n ∈ N. (2.19)
y(n) y(n)
a(n)x(n) + b(n)
x(n + 1) = , n ∈ N, (2.21)
c(n)x(n) + d(n)
42
2.3. Équations aux différences non linéaires qui se ramènent aux équations aux différences
linéaires
On pose
y(n + 1)
c(n)x(n) + d(n) = , n ∈ N, (2.22)
y(n)
de (2.22) on trouve
y(n + 1) d(n)
x(n) = − , n ∈ N. (2.23)
c(n)y(n) c(n)
ce qui implique
³ ´
y(n+1) d(n)
y(n + 2) d(n + 1) a(n) c(n)y(n)
− c(n)
+ b(n)
− = y(n+1)
, n ∈ N. (2.25)
c(n + 1)y(n + 1) c(n + 1)
y(n)
a(n) a(n)
y(n + 2) − d(n + 1)y(n + 1) = c(n + 1)y(n + 1) − d(n)c(n + 1)y(n + 1)
c(n) c(n)
c’est à dire
µ ¶
c(n + 1)
y(n + 2) − d(n + 1) + a(n) y(n + 1)
c(n)
c(n + 1)
+ (a(n)d(n) − b(n)c(n)) y(n) = 0, n ∈ N. (2.27)
c(n)
C’est une équation aux différences linéaire d’ordre deux.
³ ´
x(n+1)
2.3.4 Équation de type h n, x(n) =0
On considère l’équation aux différences
µ ¶
x(n + 1)
h n, = 0, n ∈ N (2.28)
x(n)
43
2.4. Étude du comportement des solutions d’une équation aux différences non linéaire
où h est linéaire. Pour résoudre cette équation aux différences non
linéaires, on pose
x(n + 1)
y(n + 1) = ,
x(n)
donc l’équation (2.28) devient une équation aux différences linéaire de
la forme
h(n, y(n)) = 0, n ∈ N. (2.29)
x(n − 1)
x(n + 1) = α + , n ∈ N, (2.32)
(x(n))k
44
2.4. Étude du comportement des solutions d’une équation aux différences non linéaire
d’où
xk−1 (x − α − x1−k ) = 0.
g(x) = x − α − 1,
Cas k > 1 On a
g 0 (x) = 1 − (1 − k)x−k > 0, ∀x ∈ R∗+ ,
−k 1
y(n + 1) = k
y(n) + k y(n − 1), n ∈ N.
x x
45
2.4. Étude du comportement des solutions d’une équation aux différences non linéaire
avec
∂f −k ∂f 1
p0 = (x, x) = k et p1 = (x, x) = k .
∂x x ∂y x
Théorème 2.4.1 L’équation (2.32) admet une solution périodique de période deux
si et seulement si (x(−1), x(0)) est une solution du système
x
x = α+ ,
yk (2.34)
y = α+ y .
xk
x(−1)
x(−1) = x(1) = α +
(x(0))k
et
x(0)
x(0) = x(2) = α+
(x(1))k
x(0)
= α+ .
(x(−1))k
Ce qui donne que (x(−1), x(0)) est une solution du système (2.34).
ii) Maintenant supposons que (x(−1), x(0)) est une solution du système (2.34)
et montrons que {x(n)}+∞
n=−1 est une solution périodique de période deux.
On a
x(−1) x(0)
x(1) = α + et x(2) = α + ,
(x(0))k (x(1))k
46
2.4. Étude du comportement des solutions d’une équation aux différences non linéaire
x(−1) x(0)
x(−1) = α + et x(0) = α + ,
(x(0))k (x(−1))k
donc
x(1) = x(−1) et x(2) = x(0),
période deux.
Lemme 2.4.3 Soit α > 1, alors toute solution de l’équation (2.32) est bornée.
x(n) > α, ∀n ∈ N∗ ,
donc
1 1
k
< k , ∀n ∈ N∗ ,
(x(n)) α
alors
x(n − 1)
x(n + 1) < α + , ∀n ∈ N∗ .
αk
1
Posons β = , on aura donc
αk
ce qui donne
47
2.4. Étude du comportement des solutions d’une équation aux différences non linéaire
et
x(2n) < α(1 + β + β 2 + · · · + β n−1 ) + β n x(0), ∀n ∈ N∗ .
Alors
α(1 − β n )
x(2n + 1) < + β n x(1), ∀n ∈ N∗
1−β
et
α(1 − β n )
x(2n) < + β n x(0), ∀n ∈ N∗ .
1−β
Comme α > 1 alors β < 1, donc
α
∃n1 ∈ N∗ , x(n) ≤ , ∀n ∈ Nn1
1−β
1−k
Théorème 2.4.2 Si k(k + 1) k < α, alors le point d’équilibre x de l’équation
(2.32) est asymptotiquement stable.
k 1
λ2 + k
λ − k = 0.
x x
On a
¯ ¯ ¯ ¯
¯ −k ¯ ¯ 1 ¯
|p0 | + |p1 | = ¯¯ k ¯¯ + ¯¯ k ¯¯
x x
k+1
= ,
xk
D’autre part, on a la fonction g définie par (2.33) est croissante sur R∗+
et
1 1−k
g((k + 1) k ) = k(k + 1) k − α < 0 = g(x),
donc
1
x > (k + 1) k ,
d’où
|p1 | + |p2 | < 1.
48
2.4. Étude du comportement des solutions d’une équation aux différences non linéaire
Démonstration.
i) Tout d’abord on va montrer que
1 1−k
α > k k ≥ 1 =⇒ k(k + 1) k < α,
1−k
k(k + 1) k ≥ α,
alors
1−k 1
k(k + 1) k ≥ α > kk,
donc
1−k 1−k
(k + 1) k >k k ,
d’où
k−1 k−1
(k + 1) k <k k ,
posons maintenant
k
h(x) = x k−1 , x ∈ R+
alors
k 1
∀x ∈ R+ , h0 (x) = x k−1 ≥ 0,
k−1
donc h est croissante sur R+ , alors
k−1 k−1
h((k + 1) k ) < h(k k ),
d’où
k + 1 < k,
1−k
k(k + 1) k < α,
49
2.4. Étude du comportement des solutions d’une équation aux différences non linéaire
Montrons que
lim x(n) = x.
n→+∞
alors
∀ε ∈ ] 0, a [, ∃n0 ∈ N, ∀n ≥ n0 , a − ε ≤ x(n) ≤ b + ε,
a−ε b+ε
α+ k
≤ x(n + 1) ≤ α + , ∀n ≥ n0 + 1,
(b + ε) (a − ε)k
donc
a−ε b+ε
α+ ≤ a ≤ b ≤ α + .
(b + ε)k (a − ε)k
Comme ε est arbitraire on aura
a b
α+ k
≤ a ≤ b ≤ α + k, (2.35)
b a
donc
αbk ak−1 + ak ≤ ak bk ≤ αak bk−1 + bk ,
alors
αbk ak−1 − αak bk−1 ≤ bk − ak ,
d’où
αbk−1 ak−1 (b − a) ≤ bk − ak , (2.36)
bk − ak
αbk ak−1 ≤ .
b−a
50
2.4. Étude du comportement des solutions d’une équation aux différences non linéaire
f (b) − f (a)
= f 0 (c).
b−a
Ce qui donne
bk − ak
= kck−1 ,
b−a
et comme c ∈ ]a, b[, alors
bk − ak
< kbk−1 ,
b−a
donc
bk − a k
αbk−1 ak−1 ≤ < kbk−1 ,
b−a
d’où
αak−1 < k,
d’où
αk < k.
1
C’est une contradiction avec α > k k , donc a = b. D’après les inégalités (2.35)
et comme a = b on a
b b
α + k ≤ b ≤ α + k,
b b
α+ a ≤a≤α+ a ,
ak ak
donc
b
b = α + k,
b
a=α+ a ,
ak
51
2.5. Exercices
a = b = x.
On a affirmé que
donc
lim x(n) = x.
n→+∞
2.5 Exercices
Exercice 2.5.1 Déterminer la solution de chaqune des équations aux différences
suivantes
1
1) x(n + 1) = x(n)x(n−1)
, n ∈ N, x(−1), x(0) ∈ R∗+ .
1+x(n)
2) x(n + 1) = x(n−1)
, n ∈ N, x(−1), x(0) ∈ R∗+ .
1+x(n)+x(n−1)
3) x(n + 1) = x(n−2)
, n ∈ N, x(−2), x(−1), x(0) ∈ R∗+ .
x(n)x(n−2)
4) x(n + 1) = x(n−1)x(n−3)
, n ∈ N, x(−3), x(−2), x(−1), x(0) ∈ R∗+ .
βx(n)
x(n + 1) = , n ∈ N, (2.37)
1 + x(n − 2)
2x(n) + 3
x(n + 1) = , n∈N (2.38)
3x(n) + 2
52
2.5. Exercices
(i) Transformer cette équation à une équation aux différences linéaire puis résoudre
cette dernière.
(ii) Déduire la solution générale de l’équation (2.38).
Exercice 2.5.4 Mêmes questions de l’exercice 2.5.3 pour les équations aux différences
suivantes
1) x2 (n + 1) − 3x(n + 1)x(n) + 2x2 (n) = 0, n ∈ N.
x2 (n+1)
2) x(n + 2) = x2 (n)
, n ∈ N.
53
Chapitre 3
54
3.1. Systèmes d’équations aux différences linéaires
2) Le système (3.1) avec Y (n0 ) = Y0 a une solution unique et cette solution est
n−1
X
n−n0
Y (n) = A Y0 + An−i−1 B(i), n ∈ Nn0 . (3.4)
i=n0
Proposition 3.1.2 Le système (3.5) avec Y (n0 ) = Y0 admet une solution unique
et cette solution est à n−1 !
Y
Y (n) = A(i) Y0 , n ∈ Nn0 (3.6)
i=n0
où (
n−1
Y A(n − 1)A(n − 2) . . . A(n0 ) si n > n0
A(i) =
i=n0 I si n = n0
Définition 3.1.4 Soit Φ(n) ∈ Ms (R). On dit que Φ est une matrice fondamentale
pour le système (3.5) si Φ est régulière sur Nn0 et satisfait l’équation aux différences
matricielle suivante
Φ(n + 1) = A(n)Φ(n), n ∈ Nn0 . (3.7)
55
3.1. Systèmes d’équations aux différences linéaires
Remarque 3.1.1 Une matrice dont les colonnes sont des solutions linéairement
indépendantes du système (3.5) est une matrice fondamentale pour ce système.
Théorème 3.1.1 [2] L’équation aux différences matricielle (3.7) admet une so-
lution unique Ψ qui vérifie Ψ(n0 ) = I.
Démonstration.
1) De (3.8) on trouve
2) D’aprés 1) on a Φ(n, m) est régulière donc pour montrer qu’elle est une matrice
fondamentale pour le système (3.5) il suffit de vérifier que Φ(n, m) est une
solution de l’équation (3.7).
De (3.8) on a
Φ(n + 1, m) = Φ(n + 1)Φ−1 (m)
et comme Φ(n) est une matrice fondamentale pour le système (3.5), alors
56
3.1. Systèmes d’équations aux différences linéaires
Φ(n + 1, m) = A(n)Φ(n, m)
n−1
Y
= A(n) A(i)
i=m
n
Y
= A(i).
i=m
Q
n−1
Corollaire 3.1.1 Il existe une matrice fondamentale unique Φ(n) = A(i) pour
i=n0
le système (3.5) vérifiant Φ(n0 ) = I.
57
3.1. Systèmes d’équations aux différences linéaires
(3.9) et {Y (n)}+∞
n=n0 une autre solution du même système. Alors si on
Z(n + 1) = Yh (n + 1) − Yp (n + 1)
= A(n)Yh (n) + B(n) − A(n)Yp (n) − B(n)
= A(n)Z(n), n ∈ Nn0 .
Donc {Z(n)}+∞
n=n0 est une solution du système (3.5), ce qui donne le
résultat.
n−1
X
Yp (n) = Φ(n, r + 1)B(r) (3.12)
r=n0
58
3.2. Transformation d’une équation aux différences linéaire d’ordre supérieur en un système
d’équations aux différences linéaires d’ordre 1
n
X
Yp (n + 1) = Φ(n + 1, r + 1)B(r)
r=n0
n−1
X
= Φ(n + 1, r + 1)B(r) + Φ(n + 1, n + 1)B(n)
r=n0
n−1
X
= A(n)Φ(n, r + 1)B(r) + B(n)
r=n0
= A(n)Yp (n) + B(n).
Théorème 3.1.2 Le système (3.9) avec Y (n0 ) = Y0 admet une solution unique
et cette solution est
à n−1 ! n−1
à n−1
!
Y X Y
Y (n) = A(i) Y0 + A(i) B(r), n ∈ Nn0 (3.13)
i=n0 r=n0 i=r+1
59
3.2. Transformation d’une équation aux différences linéaire d’ordre supérieur en un système
d’équations aux différences linéaires d’ordre 1
Si on pose
x1 (n) = y(n)
x2 (n) = y(n + 1) = x1 (n + 1)
x3 (n) = y(n + 2) = x2 (n + 1)
x4 (n) = y(n + 3) = x3 (n + 1)
..
.
xk (n) = y(n + k − 1) = xk−1 (n + 1)
on trouve
x1 (n + 1) = x2 (n)
x2 (n + 1) = x3 (n)
x3 (n + 1) = x4 (n)
x4 (n + 1) = x5 (n)
..
.
xk−1 (n + 1) = xk (n)
xk (n + 1) = y(n + k) = −p1 (n)xk (n) − p2 (n)xk−1 (n) − · · · − pk (n)x1 (n) + g(n)
avec
x1 (n) 0
x (n) 0
2
X(n) =
x3 (n) , B(n) = 0
.
. .
.. ..
xk (n) g(n)
60
3.3. Systèmes d’équations aux différences non linéaires
et
0 1 0 ... 0
0 0 1 ... 0
.. .. .. ... ..
A(n) =
. . . . .
0 0 0 ... 1
−pk (n) −pk−1 (n) −pk−2 (n) . . . −p1 (n)
61
3.3. Systèmes d’équations aux différences non linéaires
où
et
X(n) = (x(n), x(n − 1), . . . , x(n − k), y(n), y(n − 1), . . . , y(n − r))t .
62
3.3. Systèmes d’équations aux différences non linéaires
et
y = g(x, x, . . . , x, y, y, . . . , y).
Définition 3.3.3 Un vecteur X ∈ I k+1 × J r+1 est dit point d’équilibre du système
(3.16) si
X = F (X).
Remarque 3.3.1 Il est clair que (x, y) est un point d’équilibre du système (3.15)
si et seulement si X = (x, x, . . . , x, y, . . . , y, y) est un point d’équilibre du système
(3.16).
Dans tout ce qui suit on désigne par k.k une norme quelconque sur
Rk+r+2 .
alors
kX(n) − Xk < ε, ∀n ∈ N.
kX(n) − Xk < γ,
alors
lim X(n) = X.
n−→+∞
3. On dit que X est globalement stable si X est stable et si pour toute solution
{X(n)}+∞
n=0 du système (3.16) avec la condition initiale X0 ∈ I
k+r+2
, on a
lim X(n) = X.
n−→+∞
63
3.3. Systèmes d’équations aux différences non linéaires
Si {x(n)}+∞ +∞
n=−l et {y(n)}n=−l sont non oscillatoires autour de x et y respectivement
Lemme 3.3.1 On a
1. (x1 , y 1 ) = (0, 0) est un point d’équilibre du système (3.18).
64
3.3. Systèmes d’équations aux différences non linéaires
Alors
où X(n) = (x(n), x(n − 1), y(n), y(n − 1))t , C est la matrice jacobienne,
en (x1 , y 1 ) = (0, 0), associée à la fonction vectorielle F, et
65
3.3. Systèmes d’équations aux différences non linéaires
où
¡ ¢ u0 + u1
f (u0 , u1 , v0 , v1 )t = ,
A + v0 v1
et
¡ ¢ v0 + v1
g (u0 , u1 , v0 , v1 )t = .
B + u0 u1
Donc par définition, on a
∂f ∂f ∂f ∂f
∂u0
(X) ∂u1
(X) ∂v0
(X) ∂v1
(X)
1 0 0 0
C= ,
∂g
(X) ∂u1 (X) ∂v0 (X) ∂v1 (X)
∂g ∂g ∂g
∂u0
0 0 1 0
Donc ¯ ¯
¯ 1 1 ¯
¯ A
−λ A
0 0 ¯
¯ ¯
¯ 1 −λ 0 0 ¯¯
¯
det(C − λI4 ) = ¯ ¯.
¯ 0 1 1
− λ B1 ¯¯
¯ B
¯ ¯
¯ 0 0 1 −λ ¯
66
3.3. Systèmes d’équations aux différences non linéaires
Soit
1 1 1 1
P (λ) = (λ2 − λ − )(λ2 − λ − ), (3.21)
A A B B
alors
P (λ) = P1 (λ)P2 (λ),
où
1 1
P1 (λ) = λ2 − λ−
A A
et
1 1
P2 (λ) = λ2 − λ− .
B B
2
Comme A > 2 donc 1 − A
> 0, d’où
1 2
P1 (0) = − < 0, P1 (−1) = 1 > 0 et P1 (1) = 1 − > 0.
A A
Du système (3.18) on a
1 1 1 1
x(n + 1) ≤ x(n) + x(n − 1) et y(n + 1) ≤ y(n) + y(n − 1).
A A B B
1 1
z(n + 1) = z(n) + z(n − 1), n ∈ N
A A
67
3.3. Systèmes d’équations aux différences non linéaires
D’autre côté, on a
1 1
P1 (λ) = λ2 − λ − = 0,
A A
i.e., √ √
1+ 1 + 4A 1 − 1 + 4A
λ1 = , λ2 = .
2A 2A
Il est clair que |λ2 | < 1.
Montrons que |λ1 | < 1. On a
Théorème 3.3.3 Supposons A < 2 et B < 2. Alors les points d’équilibre (x1 , y 1 ) =
√ √
(0, 0) et (x2 , y 2 ) = ( 2 − B, 2 − A) du système (3.18) sont instables.
Démonstration.
68
3.3. Systèmes d’équations aux différences non linéaires
1 1
α = 12 (2 − A) 2 (2 − B) 2 .
Donc ¯ ¯
¯ 1 ¯
¯ 2 − λ 12 −α −α ¯
¯ ¯
¯ 1 −λ 0 0 ¯¯
¯
det(C − λI4 ) = ¯ ¯,
¯ −α −α 1
− λ 12 ¯¯
¯ 2
¯ ¯
¯ 0 0 1 −λ ¯
3 1 1
λ4 − λ3 − ( + α2 )λ2 + ( − 2α2 )λ + − α2 = 0. (3.23)
4 2 4
Soit
3 1 1
P3 (λ) = λ4 − λ3 − ( + α2 )λ2 + ( − 2α2 )λ + − α2 .
4 2 4
69
3.3. Systèmes d’équations aux différences non linéaires
Alors
P3 (1) = −4α2 < 0
et
lim P3 (λ) = +∞,
λ−→+∞
d’où (3.23) a une solution λ1 dans ]1, +∞[. Ce qui donne l’instabilité du
√ √
point (x2 , y 2 ) = ( 2 − B, 2 − A).
point (x2 , y 2 ).
De (3.18), on a
70
3.4. Exercices
3.4 Exercices
Exercice 3.4.1 Soient Φ une matrice fondamentale pour le système (3.5) et Ψ
une matrice constante et régulière. Montrer que Φ(n)Ψ est une matrice fondamen-
tale pour le système (3.5).
Déduire que la matrice Φ(n) est régulière sur Nn0 si et seulement si la matrice
Φ(n0 ) est régulière.
Y (n + 1) = AY (n), n ∈ N (3.25)
où
à !
2 1
1) A = .
0 2
2 2 1
2) A = 1 3 1
.
1 2 2
71
3.4. Exercices
Exercice 3.4.5 Écrire sous forme d’un système d’équations aux différences linéaires
chacune des équations suivantes
1) y(n + 2) − y(n + 1) − y(n) = 0, n ∈ N.
2) y(n + 5) − 2y(n + 3) + y(n + 2) + 4y(n + 1) − y(n) = 16, n ∈ N.
n2
3) y(n + 2) − ny(n + 1) − n+1
y(n) = n2n , n ∈ N.
72
Bibliographie
73