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Calcul
différentiel
avec exercices corrigés
Classe MP*
Table des matières
1 Calcul différentiel 5
I Différentielle, dérivées partielles . . . . . . . . . . . . . . 5
1 Applications différentiables . . . . . . . . . . . . 5
2 Propriétés des applications différentiables . . . . 10
3 Matrice jacobienne, jacobien . . . . . . . . . . . . 14
4 Applications de classe C1 . . . . . . . . . . . . . 15
5 Difféomorphisme de classe C1 . . . . . . . . . . 17
6 Exercices d’approfondissement . . . . . . . . . . 21
II Inégalité des accroissements finis . . . . . . . . . . . . . 24
1 Inégalité des accroissements finis . . . . . . . . . 24
2 Caractérisation d’une application constante de
classe C1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3 Condition nécessaire d’extrémalité . . . . . . . . 26
4 Exercices d’approfondissement . . . . . . . . . . 28
III Fonctions de classe C2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2 Le théorème de Schwarz . . . . . . . . . . . . . . 31
3 Formule de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
4 Condition suffisante d’extrémalité . . . . . . . . . 33
5 Exercices d’approfondissement . . . . . . . . . . 35
IV Exercices d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
V Démonstrations des théorèmes . . . . . . . . . . . . . . . 41
VI Solutions des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
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Cours Table des matières
Conventions et notations
Dans tout ce document 𝑛 et 𝑚 désigneront des entiers naturels
non nuls.
𝐸 et 𝐸 0 seront des evns de dimensions respectives 𝑛 et 𝑚, 𝑈 et 𝑈 0
des ouverts non vides respectifs de 𝐸 et de 𝐸 0. B = (𝑒 1, 𝑒 2, . . . , 𝑒𝑛 )
et B0 = (𝑒 10 , 𝑒 20 , . . . , 𝑒𝑝0 ) seront des bases fixées respectivement
dans 𝐸 et dans 𝐸 0.
𝐼 sera un intervalle non trivial de R.
Toutes les applications considérées seront définies sur des ouverts.
Un vecteur 𝑥 de 𝐸 sera automatiquement écrit si besoin sous la
P P P
forme 𝑛𝑖=1 𝑥𝑖 𝑒𝑖 (𝑎 = 𝑛𝑖=1 𝑎𝑖 𝑒𝑖 , ℎ = 𝑛𝑖=1 ℎ𝑖 𝑒𝑖 ...).
Pour toute application 𝑓 : 𝑈 ↦−→ 𝐸 0, on notera 𝑓1, 𝑓2, · · · , 𝑓𝑝 les
applications composantes de 𝑓 dans la base B0 de 𝐸 0.
Une fonction à valeurs dans R sera dite une fonction numérique.
Si 𝑢 est une application linéaire de 𝐸 dans 𝐸 0, et ℎ est un vecteur
de 𝐸, on notera 𝑢 · ℎ le vecteur 𝑢 (ℎ).
I
Différentielle, dérivées partielles
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Cours Calcul différentiel
précisément sur la boule 𝐵(0𝐸 , 𝑟 ), lorsque 𝑟 > 0 est un réel tel que 𝐵(𝑎, 𝑟 ) ⊂
𝑈.
1.1.2 Soit 𝑟 > 0 tel que 𝐵(𝑎, 𝑟 ) ⊂ 𝑈 . Alors pour tout vecteur non nul
ℎ de 𝐸, la fonction de la variable réelle 𝑡 ↦−→ 𝑓 (𝑎 + 𝑡ℎ) est bien définie
sur l’intervalle ] − 𝑟/kℎ k, 𝑟/kℎ k [.
Définition 1.1
Soit une fonction 𝑓 : 𝑈 −→ 𝐸 0. Soit 𝑎 ∈ 𝑈 .
1 Soit ℎ un vecteur non nul de 𝐸. On dit que 𝑓 est dérivable en 𝑎
selon le vecteur ℎ si la fonction de la variable réelle 𝑡 : 𝑡 ↦−→ 𝑓 (𝑎 + 𝑡ℎ)
est dérivable en 0. Le vecteur dérivé de cette dernière en 0 est alors
appelée vecteur dérivé de 𝑓 en 𝑎 selon ℎ, on le note 𝐷ℎ 𝑓 (𝑎).
𝑓 (𝑎 + 𝑡ℎ) − 𝑓 (𝑎)
𝐷ℎ 𝑓 (𝑎) := lim
𝑡 →0 𝑡
2 Soit 𝑖 ∈ [[1, 𝑛]]. On dit que 𝑓 admet une dérivée partielle selon
la 𝑖 𝑒𝑚𝑒 variable en 𝑎 dans la base B, si 𝑓 est dérivable en 𝑎 selon le
vecteur 𝑒𝑖 . On note alors son vecteur dérivé 𝐷𝑖 𝑓 (𝑎) et si la variable
𝜕𝑓
est notée 𝑥, on le note aussi 𝜕𝑥𝑖 (𝑎).
𝜕𝑓 𝑓 (𝑎 + 𝑡𝑒𝑖 ) − 𝑓 (𝑎)
(𝑎) := lim
𝜕𝑥𝑖 𝑡 →0 𝑡
3 On dit que 𝑓 est différentiable en 𝑎 s’il existe une application
linéaire 𝑢 ∈ L(𝐸), telle que pour tout ℎ voisin de 0𝐸 on ait :
𝑓 (𝑎 + ℎ) = 𝑓 (𝑎) + 𝑢 · ℎ + kℎk 𝜀 (ℎ) avec 𝜀 (ℎ) −−−−→ 0𝐸 0
ℎ→0𝐸
Proposition 1.1
Avec les notations de la définition, si 𝑓 est différentiable en 𝑎 alors 𝑓
est continue en 𝑎.
Remarques 1.2
Proposition 1.2
Avec les notations de la définition, si 𝑓 est différentiable en 𝑎 alors 𝑓
est dérivable en 𝑎 selon tout vecteur non nul ; elle admet en particulier
des dérivées partielles en 𝑎 et on a
𝑛
∑︁ 𝜕𝑓
d𝑓 (𝑎) · ℎ = 𝐷ℎ 𝑓 (𝑎) = ℎ𝑖 (𝑎) (1.2.1)
𝑖=1 𝜕𝑥𝑖
𝜕𝑓
∀𝑖 ∈ [[1, 𝑛]] , (𝑎) = d𝑓 (𝑎) · 𝑒𝑖 (1.2.2)
𝜕𝑥𝑖
Proposition 1.3
Grace à la relation (1.2.1), 𝑓 est différentiable en 𝑎 si et seulement si
• 𝑓 admet des dérivées partielles𝑛 en 𝑎 ;
1 ∑︁ 𝜕𝑓
• lim 𝑓 (𝑎 + ℎ) − 𝑓 (𝑎) − ℎ𝑖 (𝑎) = 0𝐸 0
ℎ→0𝐸 kℎk 𝑖=1 𝜕𝑥𝑖
À retenir
On considère une application 𝑓 : 𝑈 ⊂ 𝐸 → 𝐸 0. Soit 𝑎 ∈ 𝑈 et supposons
que 𝑓 est différentiable en 𝑎. Alors :
1.3.1 d𝑓 (𝑎) est une application linéaire de 𝐸 dans 𝐸 0 ;
1.3.2 l’application ℎ ↦→ 𝐷ℎ 𝑓 (𝑎) est linéaire. C’est d𝑓 (𝑎).
n.b. Ainsi d𝑓 (𝑎) est l’application qui à un vecteur non nul ℎ associé la dérivée
de la restriction de 𝑓 sur un segment passant par 𝑎 et dirigé par ℎ.
Propriétés 1.4
Soit une application 𝑓 : 𝑈 ↦−→ 𝐸 0 et soit 𝑎 ∈ 𝑈 .
1.4.1 𝑓 admet une dérivée en 𝑎 selon le vecteur ℎ si et seulement si
ses applications composantes en admettent, et dans ce cas :
𝑚
𝐷ℎ 𝑓 𝑗 (𝑎)𝑒 𝑗0
∑︁
𝐷ℎ 𝑓 (𝑎) =
𝑗=1
1.4.2 𝑓 admet une dérivée partielle selon la 𝑖 eme variable en 𝑎 si et
seulement si ses applications composantes en admettent et dans ce
cas
𝑚 𝜕𝑓
𝜕𝑓
(𝑎)𝑒 𝑗0
∑︁ 𝑗
(𝑎) =
𝜕𝑥𝑖 𝑗=1 𝜕𝑥 𝑖
Exemples 1.1
𝜕 𝜕𝑓 𝜕𝑔
∀𝑖 ∈ [[1, 𝑛]] , (𝑓 𝑔) (𝑎) = (𝑎)𝑔(𝑎) + 𝑓 (𝑎) (𝑎)
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑖
2 Soient une application numérique 𝜆 : 𝑈 −→ R et une application
vectorielle 𝑓 : 𝑈 −→ 𝐸 0. Si 𝜆 et 𝑓 sont différentiables en 𝑎 alors
l’application 𝜆𝑓 : 𝑥 ↦−→ 𝜆(𝑥) 𝑓 (𝑥) est différentiable en 𝑎 et :
∀ℎ ∈ 𝐸, 𝑑 (𝜆𝑓 )(𝑎) · ℎ = 𝜆(𝑎)𝑑 𝑓 (𝑎) · ℎ + 𝑑𝜆(𝑎) · ℎ 𝑓 (𝑎).
𝜕 𝜕𝜆 𝜕𝑓
∀𝑖 ∈ [[1, 𝑛]] , (𝜆𝑓 ) (𝑎) = (𝑎) 𝑓 (𝑎) + 𝜆(𝑎) (𝑎)
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑖
1.4.2 Un cas particulier du théorème 1.6
Soient une application d’une variable 𝜑 : 𝐼 −→ 𝐸 et une application de
plusieurs variables 𝑓 : 𝑈 −→ 𝐸 0 telles que 𝜑 (𝐼 ) ⊂ 𝑈 . Si 𝜑 est dérivable
en 𝑎 et 𝑓 est différentiable en 𝜑 (𝑎) alors 𝑓 ◦ 𝜑 est dérivable en 𝑎 et :
0
𝑓 ◦ 𝜑 (𝑎) = d𝑓 (𝜑 (𝑎)) · 𝜑 0 (𝑎)
∑︁ 𝜕𝑓 ∑︁ 𝜕𝑓
∇(𝑔 ◦ 𝑓 ) (𝑥) = d𝑔(𝑓 (𝑥)) · (𝑥) 𝑒𝑖 = ∇𝑔 𝑓 (𝑥) , (𝑥) 𝑒𝑖
𝑖=1 𝜕𝑥𝑖 𝑖=1 𝜕𝑥𝑖
Exemples 1.2
1 ∑︁ 𝜕𝑓
∇𝑔(𝑥) = 𝑓 (𝑥), (𝑥) 𝑒𝑖
k𝑓 (𝑥) k 𝑖=1 𝜕𝑥𝑖
𝜕𝑓
application si 𝑥 ↦−→ k𝑓 (𝑥) k est constante alors 𝑓 (𝑥), 𝜕𝑥𝑖 (𝑥) = 0 pour
tout 𝑖 et pour tout 𝑥.
Définition 1.2
Soit une application 𝑓 : 𝑈 −→ 𝐸 0.
1 Si 𝑓 est différentiable en 𝑎, on appelle matrice jacobienne de 𝑓
en 𝑎 relativement aux bases B de 𝐸 et B0 de 𝐸 0, la matrice de sa
différentielle d𝑓 (𝑎) relativement à ces bases, on la note JB,B0 𝑓 (𝑎) ou,
Remarques 1.4
Propriétés 1.9
Remarque 1.5
Exemples 1.3
Définition 1.4
Soit 𝑉 un autre ouvert non vide de 𝐸. Une application 𝑓 : 𝑈 −→ 𝑉 est
dite un C1 -difféomorphisme de 𝑈 sur 𝑉 si
• 𝑓 est une bijection de U sur V
• 𝑓 est de classe C1 sur U
• 𝑓 −1 est de classe C1 sur V
On démontre que :
𝜙 est injective.
𝜙 (Ω) = R2 \ (] − ∞, 0] × {0}) = 𝑈 0 avec pour tout (𝑥, 𝑦) ∈ 𝑈 0
√︁
= 𝑥 2 + 𝑦2
(
𝑥 = 𝑟 cos 𝜃
𝑟
⇐⇒ 𝜃 = 2 arctan 𝑦
𝑦 = 𝑟 sin 𝜃 √︁
𝑥 + 𝑥 2 + 𝑦2
Ainsi 𝜙 induit une bijection de Ω sur 𝑈 0 avec :
!
0 −1
√︁ 𝑦
∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝑈 , 𝜙 (𝑥, 𝑦) = 𝑥 2 + 𝑦 2, 2 arctan √︁
𝑥 + 𝑥 2 + 𝑦2
∀(𝑟, 𝜃 ) ∈ Ω, jac 𝜙 (𝑟, 𝜃 ) = 𝑟 ≠ 0
n.b. Noter que si (𝑟, 𝜃 ) ∈ Ω et 𝜙 (𝑟, 𝜃 ) = (𝑥, 𝑦) alors :
cos 𝜃 −𝑟 sin 𝜃
J𝜙 (𝑟, 𝜃 ) =
sin 𝜃 𝑟 cos 𝜃
1 𝑟 cos 𝜃 𝑟 sin 𝜃 𝑥/𝑟 𝑦/𝑟
Et J(𝜙 −1 )(𝑥, 𝑦) = (J𝜙 (𝑟, 𝜃 )) −1 = =
𝑟 − sin 𝜃 cos 𝜃 −𝑦/𝑟 2 𝑥/𝑟 2
On en déduit les dérivées partielles inverses :
𝜕𝑟 𝑥 𝜕𝑟 𝑦
= =
𝜕𝑥 𝑟 𝜕𝑦 𝑟
𝜕𝜃 𝑦 𝜕𝜃 𝑥
=− 2 =
𝜕𝑥 𝑟 𝜕𝑦 𝑟 2
1.4.2 Gradient en coordonnées polaires
Soit un ouvert 𝑈 inclu dans l’ensemble 𝑈 0 = R2 \ (] − ∞, 0] × {0}) et
soit une fonction numérique de classe C1
𝑓 : 𝑈 −→ R, (𝑥, 𝑦) −→ 𝑓 (𝑥, 𝑦)
calcul On pose 𝑔(𝑟, 𝜃 ) = 𝑓 (𝑟 cos 𝜃, 𝑟 sin 𝜃 ). De ce fait 𝑔 = 𝑓 ◦ 𝜙 est définie
et elle est de classe C1 sur l’ouvert 𝑉 = 𝜙 −1 (𝑈 ). Un calcul des dérivées partielles
donne
𝜕𝑔 𝜕𝑓 𝜕𝑓
(𝑟, 𝜃 ) = cos 𝜃 (𝑟 cos 𝜃, 𝑟 sin 𝜃 ) + sin 𝜃 (𝑟 cos 𝜃, 𝑟 sin 𝜃 )
𝜕𝑟 𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝜕𝑔 𝜕𝑓 𝜕𝑓
(𝑟, 𝜃 ) = −𝑟 sin 𝜃 (𝑟 cos 𝜃, 𝑟 sin 𝜃 ) + 𝑟 cos 𝜃 (𝑟 cos 𝜃, 𝑟 sin 𝜃 )
𝜕𝜃 𝜕𝑥 𝜕𝑦
Qu’on peut schématiser sous la forme
𝜕𝑔 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑔 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑟 =𝑥 +𝑦 = −𝑦 +𝑥
𝜕𝑟 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝜃 𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝜕𝑓 𝜕𝑔 sin 𝜃 𝜕𝑔
Ensuite (𝑟 cos 𝜃, 𝑟 sin 𝜃 ) = cos 𝜃 (𝑟, 𝜃 ) − (𝑟, 𝜃 )
𝜕𝑥 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃
𝜕𝑓 𝜕𝑔 cos 𝜃 𝜕𝑔
(𝑟 cos 𝜃, 𝑟 sin 𝜃 ) = sin 𝜃 (𝑟, 𝜃 ) + (𝑟, 𝜃 )
𝜕𝑦 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃
Exemples 1.5
Exercice 1.1
Exercice 1.2
Exercice 1.8
Exercice 1.9
Exercice 1.10
II
Inégalité des accroissements finis
Remarques 1.7
Exemples 1.6
En conclusion
0 si 𝑥𝑦 < 1
𝑥 + 𝑦
arctan 𝑥 + arctan 𝑦 = arctan + 𝜋 si 𝑥𝑦 > 1, 𝑥 > 0
1 − 𝑥𝑦
−𝜋 si 𝑥𝑦 > 1, 𝑥 < 0
Remarque 1.8
Exemples 1.7
𝑓 (0, 0) = 0, mais 𝑓 (𝑥, 𝑥) = 5𝑥 3 et donc 𝑓 (𝑥, 𝑥) n’a pas un signe constant quand
𝑥 est voisin de 0. 𝑓 n’admet aucun extremum local.
𝑥 =1
2 2
− √ 6 𝑓 (0, 𝑦) 6 0 2 − √ 6 𝑓 (1, 𝑦) 6 2
3 3 3 3
𝑦=0
0 6 𝑓 (𝑥, 0) 6 2 0 6 𝑓 (𝑥, 0) 6 2
Exercice 1.13
Exercice 1.14
matrice 𝐵 telle que k𝐼𝑑 − 𝐴𝐵k < 1. Montrer que la suite (𝐵𝑛 )𝑛 définie
par
et ∀𝑛 ∈ N, 𝐵𝑛+1 = 𝑓 (𝐵𝑛 )
𝐵0 = 𝐵
converge vers 𝐴−1 et donner une majoration de
𝐵𝑛 − 𝐴−1
.
Exercice 1.16
III
Fonctions de classe C2
III.1 Définitions
Définition 1.7
Remarques 1.9
Propriétés 1.15
Remarques 1.10
Corollaire 1.17
Remarque 1.11
Exemples 1.8
pose
𝑟 𝑠
H𝑓 (𝑎) =
𝑠 𝑡
Si 𝑟𝑡 − 𝑠 2 > 0 et 𝑟 > 0 alors 𝑓 admet un minimum local en 𝑎
Si 𝑟𝑡 − 𝑠 2 > 0 et 𝑟 < 0 alors 𝑓 admet un maxnimum local en 𝑎
Si 𝑟𝑡 − 𝑠 2 < 0 pas d’extrémum local en a
Si 𝑟𝑡 − 𝑠 2 = 0 cas douteux
Ce sont les règles de Monge.
démonstration 1.20, page 44
Exemples 1.9
Exercice 1.19
Exercice 1.20
Exercice 1.21
IV
Exercices d’application
Exercice 1.23
Exercice 1.24
Exercice 1.25
Exercice 1.26
Exercice 1.27
Exercice 1.28
V
Démonstrations des théorèmes
Avec 𝑡 = kℎk
1 ∑︁ 𝜕2 𝑓
𝜑 (𝑡) = 𝑓 (𝑎) + d𝑓 (𝑎).ℎ + ℎ𝑗ℎ𝑗 (𝑎) + kℎk 2 𝜀𝑒 (kℎk)
216𝑖,𝑗 6𝑛 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥 𝑗
VI
Solutions des exercices
𝑛 𝜕𝑓
L’application ℎ ↦−→ ℎ𝑘 𝜕𝑥𝑘 (𝑥) étant linéaire, cela implique que 𝑓 est
P
𝑘=1
différentiable en 𝑥.
d𝑓 (𝑥 0 ) −1· 𝑓 (𝑥) − 𝑓 (𝑥 0 ) − d𝑓 (𝑥 0 ) · (𝑥 − 𝑥 0 )
Alors
𝑥 − 𝑥 0 − d𝑓 (𝑥 0 ) −1· 𝑓 (𝑥) − 𝑓 (𝑥 0 )
6 𝜀
d𝑓 (𝑥 0 ) −1
k𝑥 − 𝑥 0 k
partielles
𝜕𝑓 𝜕𝑓
−𝑥 +𝑦 =𝑓
𝜕𝑥 𝜕𝑦
k𝑥 k𝑛−1
ou encore |||d𝑢𝑛 (𝑥)||| 6
(𝑛 − 1)!
P
Ce qui montre que la série de fonction d𝑢𝑛 cvn, et donc cvu, sur tout
compact de 𝐴. Selon la question 1, exp est de classe C1 sur 𝐴 et pour
tout 𝑥 ∈ 𝐴 on a
+∞ 𝑛−1
∑︁ 1 ∑︁
d(exp)(𝑥) · ℎ = 𝑥 𝑘 ℎ𝑥 𝑛−𝑘−1
𝑛=1 𝑛! 𝑘=0
𝜕 exp +∞ 1 𝑛−1
∑︁ ∑︁ 𝑘 𝑛−𝑘−1
n.b. Pour tout 𝑖 ∈ [[1, 𝑑]], (𝑥) = 𝑥 𝑒𝑖 𝑥 .
𝜕𝑥𝑖 𝑛=1 𝑛! 𝑘=0
1 L’application 𝑥 ↦−→ h𝑥, 𝑢 (𝑥)i est continue. Elle est donc bornée et
atteint ses bornes sur le compact 𝑆 (0𝐸 , 1). Ce qui justifie l’existence de
𝜌.
Soit maintenant 𝑥 0 ∈ 𝑆 (0𝐸 , 1) un point en lequel 𝜌 est atteint. On a
𝑓 (𝑥 0 ) = 0 et pour tout 𝑥 ∈ 𝐸 r{0𝐸 }, 𝑓 (𝑥/k𝑥 k) 6 0 par définition de 𝜌,
ce qui donne 𝑓 (𝑥) 6 0. Alors 𝑓 atteint un maximum global en 𝑥 0 .
2 Par opérations standards sur les applications de classe C1 , 𝑓 est
une fonction numérique de classe C1 et on a
∇𝑓 (𝑥) = 2𝑢 (𝑥) − 2𝜌𝑥
Puisque 𝑓 admet un maximum global en 𝑥 0 alors ∇𝑓 (𝑥 0 ) = 0𝐸 et donc
𝑢 (𝑥 0 ) = 𝜌𝑥 0 . Sachant que 𝑥 0 est non nul, cela démontre que 𝜌 est une
vap de 𝑢.
On a démontré que tout endomorphisme symétrique admet au moins
une vap. Un raisonnement par récurrence permet alors de montrer que
le polynôme caractéristique d’un endomorphisme symétrique est en
fait scindé sur R. On utilise ensuite le caractère semi-simple d’un tel
endomorphisme pour conclure qu’il est diagonalisable.
00
𝑛 ∑︁
∑︁ 𝑛
𝜕2 𝑓
𝜑𝑥,ℎ (𝑡) = ℎ𝑖 ℎ 𝑗 (𝑥 + 𝑡ℎ) (14)
𝑖=1 𝑗=1 𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥𝑖
Supposons donc que 𝑓 est convexe, les fonctions 𝜑𝑥,ℎ sont convexes
00 (0) > 0. Ce qui implique que si 𝑥 ∈ 𝑈 et 𝑟 > 0 tel
et on aura donc 𝜑𝑥,ℎ
𝜕𝑓
Pour tout 𝑥 ∈ 𝐸, les vecteurs dérivée partielles 𝜕𝑥𝑘 , image par l’isométrie
d𝑓 (𝑥) des vecteurs de la bon B, forment une bon de 𝐸. Soit
D 𝜕𝑓 𝜕𝑓 E
∀(𝑖, 𝑗) ∈ [[1, 𝑛]] 2 , (𝑥), (𝑥) = 𝛿𝑖,𝑗
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥 𝑗
Et en dérivant ses relations par rapport à 𝑥𝑘
D 𝜕2 𝑓 𝜕𝑓 E D 𝜕𝑓 𝜕2 𝑓 E
∀(𝑖, 𝑗, 𝑘) ∈ [[1, 𝑛]] 3 , (𝑥), (𝑥) + (𝑥), (𝑥) = 0
𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥 𝑗
Fixons 𝑖, 𝑗 et soit 𝑘 ∈ [[1, 𝑛]] quelconque. Tout en comptant sur l’aide
du théorème de Schwarz, la relation précédente implique que
D 𝜕2 𝑓 𝜕𝑓 E D 𝜕2 𝑓 𝜕𝑓 E
(𝑥), (𝑥) = − (𝑥), (𝑥)
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥 𝑗
D 𝜕2 𝑓 𝜕𝑓 E
= (𝑥), (𝑥)
𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥𝑖
D 𝜕2 𝑓 𝜕𝑓 E
=− (𝑥), (𝑥)
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥𝑘
D 𝜕2 𝑓 𝜕𝑓 E
Ainsi ∀𝑘 ∈ [[1, 𝑛]] , (𝑥), (𝑥) = 0
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥𝑘
𝜕𝑓
Mais comme les vecteurs 𝜕𝑥𝑘 (𝑥) forment une base de 𝐸 alors
𝜕2 𝑓
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥 𝑗 (𝑥) = 0. Ceci pour tout (𝑖, 𝑗) ∈ [[1, 𝑛]] 2 et pour tout 𝑥 ∈ 𝐸.
𝜕𝑓
Cela signifie que les dérivées partielles 𝜕𝑥𝑖 , et donc la différentielle d𝑓 ,
sont constantes sur 𝐸. Il existe donc un endomorphisme 𝑢 de 𝐸 tel que
𝑓 − 𝑢 est constante. On aura ensuite en tout 𝑥 ∈ 𝐸, d𝑓 (𝑥) = d𝑢 (𝑥) = 𝑢
et donc 𝑢 est une isométrie.
La réciproque est évidente puisque on aura pour tout 𝑥 ∈ 𝐸, d𝑓 (𝑥) =
𝑢.
n.b. Le résultat reste valable pour toute fonction 𝑓 : 𝑈 ↦−→ 𝐸 de classe C2
lorsque 𝑈 est un ouvert connexe par arcs de 𝐸.
n.b. Lorsque 𝑈 est un ouvert connexe par arcs de 𝐸, on a en fait montré
l’équivalence :
∀(𝑥, ℎ) ∈ 𝑈 × 𝐸, kd𝑓 (𝑥) · ℎk = kℎk ⇐⇒ ∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝑈 2, k𝑓 (𝑥) − 𝑓 (𝑦)k = k𝑥 − 𝑦 k
L’énoncé de gauche étant effectivement équivalent à dire que 𝑓 est la restriction
sur 𝑈 d’une fonction affine dont la partie linéaire est une isométrie de 𝐸. On dit
que 𝑓 conserve les distances pour l’exprimer. Ce qui notable donc c’est que d𝑓 (𝑥)
n.b. Avec les notations de la physique (en fait tout à fait mathématique) si
𝜔 (𝑥, 𝑦) = 𝑃 (𝑥, 𝑦)d𝑥 + 𝑄 (𝑥, 𝑦)d𝑦
est une « forme différentielle » telle que 𝑃 et 𝑄 soient des fonctions de classes
C1 sur un ouvert étoilé de R2 qui vérifient la condition 𝜕𝑃
𝜕𝑄
𝜕𝑦 = 𝜕𝑥 (on dit que 𝜔
est fermée), alors il existe une fonction 𝑔 de classe C2 telle que 𝜔 = d𝑔 (on dit 𝜔
est exacte).
L’exercice démontre donc que toute forme différentielle fermée de classe C1 sur
un ouvert étoilé de R2 est exacte.