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COURS ANALYSE BTP2

Dr M. OUEDRAOGO
Enseignant-Chercheur, Institut Des Sciences (IDS)
Laboratoire d’Analyse Numérique d’Informatique
et de BIOmathématique (LANIBIO)
Applied Mathematics, Numerical Analysis, Simulation
and Engineering Science
ouedraogom40@yahoo.fr/ouedraogom958@gmail.com
+226 76 64 46 02/ 71 60 34 43

28/10/2019
Table des matières

1 EQUATIONS DIFFERENTIELLES ET SYSTEMES DIF-


FERENTIELS 3
1.1 Équation di¤érentielle linéaire du premier ordre . . . . 3
1.1.1 Vocabulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Résolution de l’équation di¤érentielle homogène
normalisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.3 Résolution de l’équation di¤érentielle normali-
sée avec second membre . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.4 Détermination de solutions particulières . . . . . 6
1.1.5 Méthode de variation de la constante . . . . . . . 7
1.2 Equations di¤érentielles du 1er ordre particulières : Bernoulli,
Clairaut, Riccati, Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.1 Equation de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2 Equations de Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.3 Equations de Riccati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.4 Equations de Clairaut . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3 Équations di¤érentielles linéaires du second ordre . . . 12
1.3.1 Vocabulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.2 Résolution de l’équation di¤érentielle homogène
du second ordre dans C . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3.3 Résolution de l’équation di¤érentielle homogène
du second ordre dans R . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3.4 Équation di¤érentielle du second ordre avec se-
cond membre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.4 SYSTÈMES DIFFÉRENTIELS DU PREMIER ORDRE 16
1.4.1 Dé…nitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.4.2 Problème de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.4.3 Cas où A est diagonalisable . . . . . . . . . . . . . 17

2 SERIES NUMERIQUES 18
2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

1
2.1.1 Dé…nition d’une série . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.1.2 Condition nécessaire de convergence d’une série 19
2.1.3 Premiers exemples de séries . . . . . . . . . . . . . 19
2.1.4 Reste de rang n d’une série convergente . . . . . 20
2.1.5 Séries à termes réels positifs . . . . . . . . . . . . . 20
2.1.6 Comparaison des séries . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.1.7 Série de Riemann et de Bertrand . . . . . . . . . . . . 22
2.1.8 Les critères de convergence d’une série à temes
positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.1.9 Séries à termes réels, de signe quelconque, ou à
termes complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.1.10 Séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.1.11 Séries semi-convergentes . . . . . . . . . . . . . . . 24

3 SERIES ENTIERES 26
3.1 Dé…nitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.1.1 Dé…nition 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.1.2 Dé…nition 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.1.3 Lemme d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.1.4 Rayon de convergence d’une série entière . . . . 27
3.1.5 Détermination du rayon de convergence . . . . . 28
3.2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2.1 Continuité d’une série entière . . . . . . . . . . . . 28
3.2.2 Dérivée d’une série entière . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2.3 Primitive d’une série entière . . . . . . . . . . . . 29
3.2.4 Opérations sur les séries entières . . . . . . . . . . 30
3.2.5 Fonctions développables en série entière . . . . . 30
3.2.6 Série de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.2.7 Développements en série entière et opérations . 31
3.2.8 Développements usuels . . . . . . . . . . . . . . . . 32

2
Chapitre 1

EQUATIONS
DIFFERENTIELLES ET
SYSTEMES DIFFERENTIELS

1.1 Équation di¤érentielle linéaire du premier


ordre
1.1.1 Vocabulaire
DÉFINITION 1
Soient a; b; c trois fonctions dé…nies sur I et à valeurs dans |.
–On appelle équation di¤érentielle du premier ordre une équation
di¤érentielle de la forme

8 t 2 I; a(t)y 0 (t) + b(t)y(t) = c(t) (E)


–Une solution de cette équation di¤érentielle est une fonction f dérivable
sur I, à valeurs dans | et véri…ant :

8t 2 I; a(t)f 0 (t) + b(t)f (t) = c(t)


–Résoudre, ou intégrer l’équation di¤érentielle (E) revient à
déterminer l’ensemble des fonctions qui sont solutions de (E)

Proposition
Soit l’équation di¤érentielle linéaire du premier ordre

3
8 t 2 I; a(t)y 0 (t) + b(t)y(t) = c(t) (E)
Alors toute combinaison linéaire de solutions de (E) est encore solution
de (E).
Autrement dit, si ' et sont des solutions de (E) alors,pour tout couple
de
scalaires ; 2 R, la fonction ' + est encore solution de E.

DÉFINITION 2 : Condition initiale

Soit (t0 ; y0 ) 2 I |. On dit que la solution ' de (E) véri…e


la condition initiale (t0 ; y0 ) si et seulement si ' (t0 ) = y0 .

DÉFINITION 3 : Problème de Cauchy

On appelle problème de Cauchy la recherche d’une solution


y : I ! | d’une équation di¤érentielle (E)
véri…ant une condition initiale (t0 ; y0 ) 2 I | …xée.

1.1.2 Résolution de l’équation di¤érentielle homogène


normalisée
THÉORÈME 1

On suppose que :
H1 : I est un intervalle de R.
H2 : a est une fonction continue dé…nie sur I et à valeurs dans |.
Alors les solutions de l’équation di¤érentielle homogène normalisée :

8 t 2 I; y 0 (t) + a(t)y(t) = 0 (H)


sont données par les fonctions
A(t)
' (t) = e

où 2 | et où A est une primitive de a sur I:

Exemple 1 Résoudre l’équation di¤érentielle

4
(E) : y 0 2ty = 0
(E) est une équation di¤érentielle linéaire du premier ordre
sans second membre et normalisée.
La fonction a (t) = 2t possède des primitives sur R.
Une d’entre elles est donnée par A (t) = t2 .
Les solutions de (E) sont les fonctions
2
' (t) = et ; 2R

PROPOSITION 2
Soient I un intervalle et a une fonction continue dé…nie sur I,
(t0 ; y0 ) 2 I |. Alors il existe une et une seule solution du
problème de Cauchy l’équation di¤érentielle

8 t 2 I; y 0 (t) + a(t)y(t) = 0 (H)


véri…ant la condition initiale (t0 ; y0 ) (c’est à dire telle que y(t0 ) = y0 ).

1.1.3 Résolution de l’équation di¤érentielle normalisée


avec second membre
PROPOSITION 3
Considérons l’équation di¤érentielle :

8 t 2 I; y 0 (t) + a(t)y(t) = b(t) (E)


On suppose que :
H1 : I est un intervalle de R
H2 : a et b sont des fonctions continues sur I à valeurs dans |.
H3 : '0 : I ! R est une solution particulière de (E):
alors les solutions de (E) sont les fonctions de la forme '0 + '
où ' est une solution de l’équation di¤érentielle homogène associée

8 t 2 I; y 0 (t) + a(t)y(t) = 0 (H)


Autrement dit : toute solution de (E) est somme d’une solution ' de
l’équation
homogène (H) associée à (E) et d’une solution particulière '0 de (E):

Exemple 2 Résolvons l’équation di¤érentielle

5
y 0 + ty = t; (E)
Les solutions de l’équation homogène :

y 0 + ty = 0

sont les fonctions


t2
' (t) = e 2

Une solution évidente de (E) est la fonction constante '0 (t) = 1, donc
les solutions de (E) sont les fonctions :
t2
(t) = 1 + e 2 ; 2R

1.1.4 Détermination de solutions particulières


Trois cas particuliers

PROPOSITION 4

Soient 2 | et P un polynôme de degré n à coe¢ cients dans |. L’équation

8 t 2 I; y 0 (t) + y(t) = P (t) (E)


admet comme solution particulière :
Un polynôme de degré n + 1 si = 0.
Un polynôme de degré n sinon.

PROPOSITION 5

Soient P un polynôme de degré n; m 2 | et a une fonction continue sur


I: Soit 2 |, l’équation

8 t 2 I; y 0 (t) + y(t) = P (t)emt (E)


admet une solution particulière sur I de la forme

t 7! Q(t)emt

où :
Q est un polynôme de degré n si + m 6= 0
Q est un polynôme de degré n + 1 si + m = 0.

6
PROPOSITION 6

Soient 1; 2; et ! 2 R avec ! 6= 0. L’équation

8 t 2 I; y 0 (t) + y(t) = 1 cos(!t) + 2 sin(!t) (E)


admet une solution particulière sur I de la forme

t 7! 1 cos(!t) + 2 sin(!t)

où 1; 2 2R

1.1.5 Méthode de variation de la constante


Démarche
Soient a; b deux fonctions continues dé…nies sur I et à valeurs dans |.
Considérons l’équation di¤érentielle :

8 t 2 I; y 0 (t) + a(t)y(t) = b(t) (E)


Pour déterminer une solution particulière de (E) :

1) On peut déterminer tout d’abord une solution non nulle de l’équation


homogène associée à (E). Une telle solution est de la forme
A(t)
t 7 ! ce

où A est une primitive de a sur I et où c 2 | .


2) On cherche alors une solution particulière de (E) sous la forme
A(t)
(t) = c (t) e

où c est une fonction dérivable sur I. On a l’équivalence suivante :

est solution de (E) () 8t 2 I; c0 (t)e A(t)


= b(t):
3) Le calcul de est donc ramené à celui de c, c’est-à-dire à celui d’une
primitive de beA sur I.

7
COROLLAIRE 1

Soient a et b deux fonctions continues dé…nies sur I, (t0 ; y0 ) 2 I | ,


alors il existe une et une seule solution de l’équation di¤érentielle :

8 t 2 I; y 0 (t) + a(t)y(t) = b(t) (E)

véri…ant la condition initiale (t0 ; y0 ) (c’est à dire telle que y(t0 ) = y0 )

1.2 Equations di¤érentielles du 1er ordre par-


ticulières : Bernoulli, Clairaut, Riccati,
Lagrange
1.2.1 Equation de Lagrange
Dé…nition
Les équation de Lagrange sont des équations de la forme

y = xf (y 0 ) + g(y 0 )

Résolution
Une telle équation se résout en cherchant une représentation
paramétrique des courbes intégrales x = x(t) et y = y(t).
On pose alors y 0 = t et en éliminant dy entre les deux équations
dy = tdx d’une part et y = xf (t) + g(t) d’autre part, on est ramené
à une équation de type linéaire en x de la variable t.

Exemple

2
y = x (y 0 ) + y 0
on pose
dy
y0 = = t ) dy = tdx
dx
on a y = xt2 + t et dy = t2 dx + 2xtdt + dt;
en éliminant dy on obtient
dx
(t t2 )dx 2xtdt dt = 0 ) (t t2 ) 2xt = 1
dt

8
1.2.2 Equations de Bernoulli
On appelle équation de Bernoulli toute équation di¤érentielle
de la forme

x0 + a(t)x = b(t)xn (1)


où a(t) et b(t) sont des fonctions continues de la variable
indépendante t ou des constantes connues avec la
condition n 6= 0 et n 6= 1

Remarque
Si n = 0 l’équation (1) devient une équation linéaire avec second membre

x0 + a(t)x = b(t)
Si n = 1 l’équation (1) devient une équation linéaire sans second membre

x0 + (a(t) b(t))x = 0

Transformation d’une équation de Bernoulli à une équation linéaire


Il est aisé de voir que l’on peut ramener l’équation di¤érentielle
de Bernoulli à une équation di¤érentielle linéaire par les
transformations suivantes.
Divisons tous les termes de l’équation par xn , on obtient

n 0
x x + a(t)x1 n
= b(t) (2)
Faisons le changement de variables suivant

y = x1 n
(3)
d’où la dérivée des deux membres de la fonction (3) donne

y 0 = (1 n)x n 0
x
Substituons ces transformations dans l’équation (2), il vient

y 0 + (1 n)a(t)y = (1 n)b(t) : (4)


L’équation di¤érentielle (4) est linéaire, simple à résoudre
par la méthode de variation des constantes.

9
1.2.3 Equations de Riccati
Dé…nition

Une équation de Riccati est une équation di¤érentielle de la forme :

y 0 = a(x)y + b(x)y 2 + c(x)


a; b et c sont trois fonctions de classe C1 ; x est la variable.

Remarque
L’équation de Riccati peut etre vue comme une équation
de Bernoulli qui ne serait pas homogène au sens des équations
du premier ordre. L’équation de Riccati se résout en connaissant
une solution particulière et on procède alors à un changement d’inconnue.

Le principe de la résolution d’une équation de Riccati


Une équation de Riccati ne se résout que si l’on en connait une solution
particulière. Résolvons l’équation di¤érentielle de Riccati :

y 0 = a(x)y + b(x)y 2 + c(x)


Soit ' une solution particulière de cette équation,
on procède alors au changement d’inconnue :

z(x) = y(x) '(x)


c’est-à-dire, que nous avons :

y(x) = z(x) + '(x) et y 0 (x) = z 0 (x) + '0 (x)


L’équation di¤érentielle devient alors :

z 0 (x) + '0 (x) = a (x) z (x) + a (x) ' (x) + b (x) z 2 (x) +

2b (x) z (x) ' (x) + b (x) '2 (x) + c (x)

En ordonnant on a

z 0 (x) = [a (x) + 2b (x) ' (x)] z (x) + b (x) z 2 (x)

10
1.2.4 Equations de Clairaut
Dé…nition
On appelle équation de Clairaut toute équation de la forme

x = tx0 + f (x0 ); [5]

Remarque

L’équation de Clairaut est une équation du premier


degré en t et du premier degré en x

Solution de l’équation de Clairaut


af cfghjkzdfhv na Introduisons le changement de variable x0 = p dans
[5], on a :

x = tp + f (p); [6]
Dérivons les deux membres de l’équation (6), on aura

dx = pdt + tdp + f 0(p)dp; (7)


Remplaçons la valeur dx = pdt dans l’équation (7),
on obtient une équation di¤érentielle de la forme

pdt = pdt + tdp + f 0 (p)dp


ou encore

(t + f 0 (p))dp = 0
Deux solutions sont possibles pour cette équation
la première dp = 0 ) p = C
donc l’équation (6) prend la forme

x = Ct + f (C)
la deuxième t + f 0 (p) = 0 ) t = f 0 (p) ou p = '(t)
donc l’équation (6) prend une forme en fonction de p

x= pf 0 (p) + f (p)
ou encore une autre forme en fonction de teq"0

11
1.3 Équations di¤érentielles linéaires du se-
cond ordre
1.3.1 Vocabulaire

DÉFINITION 4

Considérons trois scalaires a; b; c 2 | avec a 6= 0 ainsi qu’une fonction


d : I ! |:
– On appelle équation di¤érentielle du second ordre une équation di¤é-
rentielle de la forme

8 t 2 I; ay 00 (t) + by 0 (t) + cy(t) = d(t) (E)


–Une solution de cette équation di¤érentielle est une fonction f deux fois
dérivable sur I, à valeurs dans | et véri…ant

8 t 2 I; af 00 (t) + bf 0 (t) + cf (t) = d(t)


–Résoudre, ou intégrer l’équation di¤érentielle (E) revient à déterminer
l’ensemble des fonctions qui sont solutions de (E).
–Si la fonction d est identiquement nulle sur I , l’équation di¤érentielle
(E) est dite homogène ou sans second membre.

DÉFINITION 5

L’équation complexe aX 2 +bX+c = 0 est appelée équation caractéristique


de l’équation di¤érentielle (E).

DÉFINITION 6

Soit (t0 ; y0 ; y1 ) 2 I | |. On dit que la solution ' de (E) véri…e la


condition initiale (t0 ; y0 ; y1 ) si à la fois '(t0 ) = y0 et '0 (t0 ) = y1

12
1.3.2 Résolution de l’équation di¤érentielle homogène
du second ordre dans C

THÉORÈME 2

Soient a; b; c 2 C avec a 6= 0 et (E) l’équation di¤érentielle

8 t 2 R; ay 00 (t) + by 0 (t) + cy(t) = 0 (E)


Pour tout complexe r , la fonction 'r : t 7! ert est solution de (E) si et
seulement si r est solution de l’équation caractéristique associée à (E) :

ar2 + br + c = 0

THÉORÈME 3 (Résolution d’une équation du second degré à co-


e¢ cients constants dans C)

Considérons a; b; c 2 C avec a 6= 0 ainsi que (E) l’équation di¤érentielle


donnée par :

ay 00 + by 0 + cy = 0
Notons le discriminant de son équation caractéristique.
1) Si 6= 0, l’équation caractéristique de (E) possède deux racines dis-
tinctes r1 et r2 et les solutions de (E)sont les fonctions

' (t) = er1 t + er2 t

où ; 2 C
2) Si = 0; l’équation caractéristique de (E) admet une racine double r
et les solutions de (E) sont les fonctions

' (t) = ( + t)ert


où ; 2C

13
PROPOSITION 7

Soit (t0 ; y0 ; y1 ) 2 I C C; considérons a; b; c 2 C avec a 6= 0 et (E)


l’équation di¤érentielle donnée par :

8 t 2 R; ay 00 (t) + by 0 (t) + cy(t) = 0


Il existe une unique solution ' de (E) véri…ant les conditions initiales
(t0 ; y0 ; y1 ) i.e à la fois '(t0 ) = y0 et '0 (t0 ) = y1

1.3.3 Résolution de l’équation di¤érentielle homogène


du second ordre dans R
THÉORÈME 4

Considérons a; b; c 2 R avec a 6= 0 ainsi que (E) l’équation di¤érentielle


donnée par :

8 t 2 R; ay 00 (t) + by 0 (t) + cy(t) = 0


Notons le discriminant de l’équation caractéristique associée à (E).
–Si > 0, l’équation caractéristique de (E) possède deux racines réelles
distinctes r1 et r2 et les solutions de (E) sont les fonctions :

' (t) = er1 t + er2 t


où ; 2 R:
–Si = 0; l’équation caractéristique de (E) admet une racine double r
et les solutions réelles de (E) sont les fonctions :

' (t) = ( + t)ert


où ; 2 R
– Si < 0, l’équation caractéristique de (E) admet deux racines com-
plexes conjuguées
r + i! et r i! et les solutions réelles de (E) sont les fonctions :

( cos (!t) + sin (!t)) ert


où ; 2R

14
1.3.4 Équation di¤érentielle du second ordre avec se-
cond membre
On considère dans toute la suite une équation di¤érentielle du second
ordre à coe¢ cients complexes

8 t 2 I; ay 00 (t) + by 0 (t) + cy(t) = d(t) (E)


où a; b; c 2 C avec a 6= 0 et d : I ! C. On admettra les résultats suivants :

PROPOSITION 8

Toute solution de (E) est somme d’une solution particulière de l’équation


homogène associée à (E) et d’une solution particulière de (E):

PROPOSITION 9.

Cas où d est une fonction polynomiale

On suppose que d est une fonction polynomiale. Alors (E) possède une
solution particulière de la forme :
–Q si c 6= 0.
–tQ si c = 0 et a 6= 0
–t2 Q si b = c = 0.
où Q est une fonction polynomiale de même degré que d.

PROPOSITION 10

Cas où d = P emt

On suppose que d est de la forme d : t ! P (t)emt où P est une fonction


polynomiale et où m 2 C. Alors (E) possède une solution particulière de la
forme :
–Q si m n’est pas une racine de aX 2 + bX + c = 0
–tQ si m est une racine simple de aX 2 + bX + c = 0
–t2 Q si m est une racine double de aX 2 + bX + c = 0
où Q est une fonction polynomiale de même degré que P .

15
PROPOSITION11

Cas où d est une combinaison linéaire de fonctions sin et cos

Soient 1; 2 ; a; b; c; ! 2 R avec ! 6= 0. L’équation

8 t 2 I; ay 00 (t) + by 0 (t) + cy(t) = 1 cos(!t) + 2 sin(!t) (E)


admet une solution particulière sur I de la forme

t 7! 1 cos(!t) + 2 sin(!t):

1; 2 2R

1.4 SYSTÈMES DIFFÉRENTIELS DU PRE-


MIER ORDRE
1.4.1 Dé…nitions
— Un système di¤érentiel linéaire du premier ordre est une équation de
la forme

(E) X 0 = A(t) X + B(t)


où A : I ! M n(|) et B : I ! M(n; 1) (|) sont continues sur I intervalle
de R
— Une solution de (E) sur I est une fonction dérivable X : I ! |n
véri…ant (E)
— Le système homogène associée à (E) est le système di¤érentiel

(H) : X 0 = A(t) X

En notant xi (t) et bi (t) les composantes de X(t) et B(t); on a :

8
0
>
< x1 = a11 (t)x1 + + a1n (t)xn + b1 (t)
0
X = A(t):X + B(t) , ..
> .
: x0 = a (t)x + + ann (t)xn + bn (t)
n n1 1

16
1.4.2 Problème de Cauchy
Dé…nition
Un problème de CAUCHY est la donnée d’un système di¤érentiel et d’une
condition initiale :

X 0 = A(t)X + B(t)
X(t0 ) = X0 ; t0 2 I, X0 2 |n

Théorème de Cauchy
Pour tout t0 2 I, X0 2 |n Il existe une et une seule solution sur I au
problème de CAUCHY :

X 0 = A(t)X + B(t)
X(t0 ) = X0 ; t0 2 I, X0 2 |n

1.4.3 Cas où A est diagonalisable


Théorème
Soit A est une matrice carrée d’ordre n à coe¢ cients dans |, diagonali-
sable. On note ( 1 , 2 , , n ) les valeurs propres et (u1 ; u2 ; :::; un ) une base
de vecteurs propres associés.
Alors, l’ensemble des solutions de X 0 = AX, sur I un intervalle quel-
conque, est un |-espace vectoriel de dimension n, et :

1t nt
X(t) = 1e u1 + + ne un
Si, de plus, on …xe la condition initiale X(0) = X0 , la solution existe et
est unique.

17
Chapitre 2

SERIES NUMERIQUES

Dans tout ce chapitre, | désignera R ou C.

2.1 Généralités
2.1.1 Dé…nition d’une série
Dé…nition 1

Soit (Un )n2N une suite numérique, pout tout n 2 N posons :


X
n
Sn = U0 + U1 + + Un = Uk
k=0

On dé…nit ainsi une nouvelle suite (Sn )n2N à partir de la suite (Un )n2N .
On appelle série, la suite (Un ; Sn )n2N d’éléments dans |2 .
Un est nommé terme général de la série.
Sn est la somme partielle de rang n. P
On notera, en abrégé, la série (Un ) ou n 0 Un

Dé…nition 2 (Convergence, divergence d’une série)

P
La série n 0 Un est dite convergente si la suite (Sn )n2N des sommes
partielles a une limite lorsque n ! +1
P Dans ce cas, la limite S P = lim n ! +1Sn est appelée somme de la série
+1
U
n 0 n et on
P écrira : S = k=0 Uk
La série n 0 Un est dite divergente si la suite (Sn )n2N n’a pas de limite.

18
Deux séries sont dites de même nature si elles sont toutes les deux conver-
gentes, ou bien toutes les deux divergentes

Proposition

P P
Soit n0 2 N; les séres n 0 Un et n n0 Un sont de même nature. De
plus si elles convergent on a :

X
+1 nX
0 1 X
+1
Un = Un + Un
n=0 n=0 n=n0

2.1.2 Condition nécessaire de convergence d’une série

Proposition
P
Si la série n 0 Un converge, alors on a :lim n ! +1Un = 0:
La réciproque est fausse.

2.1.3 Premiers exemples de séries


Série géométrique

Une série géométrique est une série dont le terme général est de la forme
Un = aq n ; a 6= 0

Théorème
P
Soit q 2 |, La série géométrique n 0 q n est convergente si et seulement
si jqj < 1. Sa somme est :

X
+1
1
S= qn =
n=0
1 q

Série harmonique

C’est la série dont le terme général est de la forme Un = n1 ; n 2 N

19
Théorème

P 1
Sur la droite réelle R, la série n 0 n est divergente

2.1.4 Reste de rang n d’une série convergente


Dé…nition

P
Si la série n 0 Un converge, on appelle reste de rang n :

X
+1
Rn = Uk
k=n+1

Proposition

P
Soit n 0 Un une série convergente alors la suite Rn est convergente et
on a :
lim n ! +1 Rn = 0 et Sn + Rn = S

Série complexe
Si le terme général Un est complexe
P Un =Pan + ibn , P
la somme partielle est Sn = nk=0 Uk = nk=0 ak + i nk=0 bk
Alors
P on a le résultat suivant P: P
U
n 0 n converge () n 0 an et n 0 bn convergent en même
temps

2.1.5 Séries à termes réels positifs


Dé…nition
P
Une série n 0 Un réelle est dite à termes positifs si 8n 2 N, Un 0

2.1.6 Comparaison des séries

Théorème 1 (comparaison avec une autre série : Inégalité)

P P
Soient n 0 Un et n 0 Vn deux séries à termes positifs telles que
8n 2 N, Un Vn

20
P P
1) Si n 0 Vn converge alors n 0 Un converge.
P P
2) Si diverge n 0 Un alors n 0 Vn diverge

Théorème 2

P P
Soient n 0 Un et n 0 Vn deux séries à termes positifs telles que
Vn
lim n ! +1 = l 6= 0
Un
P P
Alors n 0 Un et n 0 Vn sont de même nature

Théorème 3 (théorème d’équivalence)

P P
Soient n 0 Un et n 0 Vn deux séries à termes positifs à partir d’un
certain rang.
P P
Si Un Vn alors les séries n 0 Un et n 0 Vn sont de même nature.

Remarque

Le théorème d’équivalence ne peut être appliqué aux séries à termes


complexes et aux séries à termes réels de signe variable.

Exemple

Etudion la convergence de la série


X ln n

n 1
n3n
ln n
A l’in…ni n
tend vers
P0 donc il existe
P stictement positif tel que
0 lnnn donc 0 ln n 1
n 1 3n :
P 1
n 1 n3n
Or n 1 3n
converge car série géométrique de raison 31 ;
P ln n
d’où n 1 n3n converge

21
2.1.7 Série de Riemann et de Bertrand
Série de Riemann
Dé…nition

P 1
On appelle série de Riemann la série à termes positifs n
où est un
réel donné.

Théorème

P 1
La série de Riemann n
converge pour > 1 et diverge pour 1.

Règle de Riemann

P
Soit n 0 Un une série réelle à termes positifs.
Supposons qu’ il existe > 1 tel que lim n ! +1 n Un = 0
P
Alors la série n 0 Un converge.

Série de Bertrand

P 1
On appelle série de Bertrand la série n 2 n (ln n) où ; 2R

Théorème
8
P < >1
1
La série de Bertrand n 2 n (ln n) converge si et seulement si ou
:
= 1 et > 1

2.1.8 Les critères de convergence d’une série à temes


positifs
Critère de Cauchy

P
Soit n 0 Un une série à termes positifs.
p
S’il existe l 2 R tel que lim n ! +1 n Un = l alors on a :

22
P
1) Si l < 1, la série n 0 Un converge.
P
2) Si l > 1, la série n 0 Un diverge.

Remarque

Le cas l = 1 est "le cas douteux" du critère de Cauchy,


on ne peut rien conclure.

Critère de de D’Alembert

P
Soit n 0 Un une série à termes positifs telle que :

Un+1
lim n ! +1 =l
Un
P
1) Si l < 1; la série n 0 Un converge.
P
2) Si l > 1, la série n 0 Un diverge.

Remarque

Le cas l = 1 est "le cas douteux" du critère de d’Alembert.

Exemple
P P nn
a) n 0 n!1 et b) n 0 n!

un+1 1
P 1
a) un
= n+1
; ! 0 < 1 donc n 0 n! converge
un+1 1+n n
P nn
b) un
= n
; ! e > 1 donc n 0 n! diverge

2.1.9 Séries à termes réels, de signe quelconque, ou à


termes complexes
Convergence absolue
Dé…nition

P
On dit qu’une série Un à termes réelsP ou complexes est absolument
convergente si et seulement si la série jUn j est convergente

23
Théorème

Toute série absolumentPconvergente est convergente.


P
En d’autres termes, si jUn j converge alors Un converge.
NB
La réciproque de cette propriété est fausse.
Exemple
P P n
a) n 1 sin
n2
n
; b) n 1 ( n1)2
P
a) sin
nP2
n 1
n2
or n 1 n12 converge car série de Riemann
donc n 1 sin n2
n
converge car elle est absolument convergente
( 1)n 1
P
b) n2 n2
or n 1 n12 converge car série de Riemann
P ( 1)n
donc n 1 n2 converge car elle est absolument convergente

2.1.10 Séries alternées


Dé…nition
P
On dit qu’une série Un à termes réels est alternée si :

8n 2 N; Un = ( 1)n jUn j ou Un = ( 1)n+1 jUn j

Théorème
P
Soit n 0 Un une série alternée telle que :
lim n ! +1 Un = 0
8n 2 N; jUn+1 jP jUn j (jUn j décroît)
Alors la série Un est convergente.

2.1.11 Séries semi-convergentes

Dé…nition
P
Une série Un à termes réels ou complexes est dite semi-convergente
si elle est convergente sans être absolument convergente.

24
Exemple
P ( 1)n
Pour 0 < 1; la série n 1 n
est semi-convergente

25
Chapitre 3

SERIES ENTIERES

Dans tout ce chapitre, | désignera R ou C.

3.1 Dé…nitions
3.1.1 Dé…nition 1
P
On appelle série entière toute série de fonctions ( fn )
dont le terme général est de la forme
fn (x) = an xn
an xn désigne une suite de | P
et x 2 R
Une série entière est notée ( an xn )

3.1.2 Dé…nition 2

On appelle domaine de convergence de la série entière l’ensemble


( )
X
= x 2 R; an xn converge
n 0

Exemple
xn
Posons fn (x) = n2
on a
2
fn+1 (x) n
lim n ! +1 = lim n ! +1 x = jxj
fn (x) n+1

26
Si jxj < 1 la série est absolument convergente et divergente si jxj > 1
P
Si jxj = 1 alors n 1 n12 par consequent = [ 1; 1]

3.1.3 Lemme d’Abel


P
Soit ( an xn ) une série entière.
On suppose qu’il existe x0 2 R tel que la suite (an xn0 )n soit bornée, alors :
P
1) La série ( an xn ) est absolument convergente pour jxj < jx0 j.
P
2) La série ( an xn ) est normalement convergente
pour jxj < r pour tout 0 < r < jx0 j.

3.1.4 Rayon de convergence d’une série entière


Théorème
P
Soit ( an xn ) une série entière, alors il existe un unique
nombre réel R 0 (éventuellement in…ni) tel que :
P
1) ( an xn ) converge absolument dans ] R; R[.
P
2) ( an xn ) diverge si jxj > R:

Dé…nition
P
On appelle rayon de convergence de la série ( an xn ) le nombre
n X o
R = sup r 0; jan j rn converge 2 R+ [ f+1g

NB
Le rayon de convergence d’une série est caractérisé par :
P
1) jxj < R ) ( an xn ) est absolument convergente.
P
2) jxj > R ) ( an xn ) diverge.
3) jxj = R est le cas douteux où on ne peut rien dire
sur la nature de la série.
P
4) Pour tout r 0 tel que r < R, la série ( an xn ) est
normalement (donc absolument) convergente pour jxj r.

27
3.1.5 Détermination du rayon de convergence

Lemme d’Hadamard
P
Soit ( an xn ) une série entière, le rayon de convergence R
est donné par la relation :

1 an+1
p
n
R
= lim n ! +1 an
= lim n ! +1 jan j

Exemple
P q
xn n 1 1
le critère de Cauchy donne lim n ! +1
n 0 2n 2n
= 2
< 1,
donc le rayon de convergence est R = 2
La série est absolument convergente si jxj < 2

3.2 Propriétés
3.2.1 Continuité d’une série entière
Proposition
P
Soit ( an xn ) une série entière de rayon de convergence R
Soit f : ] R; R[! R la fonction dé…nie par
X
f (x) = an x n
n 0

f est alors continue.

3.2.2 Dérivée d’une série entière

Dé…nition

Une fonction f : R 7! R est dite dérivable en x0 2 R si

f (x) f (x0 )
lim x ! x0
x x0
existe. On la note f 0 (x0 ):

28
Dé…nition

Une fonction f est dite de classe C n sur un intervalle I de R,


si sa dérivée d’ordre n est une fonction continue sur I.
On notera alors que f 2 C n (I).

Si elle est indé…niment (ou in…niment) dérivable,


on dira alors qu’elle est de classe C-in…nie et on écrira que f 2 C 1 (I).

Par contre f 2 C 0 (I), signi…e que f est seulement continue sur I.

Proposition
P
Soit ( an xn ) une série entière de rayon de convergence R et soit
P
f :] R; R[7! R la fonction dé…nie par f (x) = n 0 an xn ;
f est alors dérivable et on :
X
f 0 (x) = nan xn 1
n 1

3.2.3 Primitive d’une série entière


Dé…nition

Une fonction f : D ! R admet une primitive s’il existe


une fonction F : D ! Rvéri…ant F 0 = f ;
(D étant le domaine de dé…nition de f ).

Proposition
P
Soit ( an xn ) une série entière de rayon de convergence R et soit
P
f :] R; R[! R la fonction dé…nie par f (x) = n 0 an xn

On considère la fonction
P an n+1
F :] R; R[! R la fonction dé…nie par F (x) = n 0 n+1 x

Alors F 0 (x) = f (x) 8x 2] R; R[.

29
3.2.4 Opérations sur les séries entières
Proposition
P P
Soit ( an xn ) et ( bn xn ) deux séries entières ayant
respectivement R et R0 pour rayon de convergence.

1) Si R 6=PR0 ; le rayon de convergence R00 de


la série ( (an + bn ) xn ) est R00 = minfR; R0 g.

2) Si R =PR0 le rayon de convergence de


la série ( (an + bn ) xn ) est R00 R.

3.2.5 Fonctions développables en série entière

Dé…nition

Soit f une fonction réelle à variable réelle x.


On dit que f est développable en série entière au voisinage de x0
s’il existe une suite réelle (an )n et R > 0 tels que
X
f (x) = an (x x0 )n ; 8x 2]x0 R; x0 + R[:
n 0

Proposition

Pour qu’une fonction f soit développable en série entière (DSE)


au voisinage d’un point x0 2 R, il est nécessaire qu’elle soit de classe C 1
dans un voisinage ]x0 ; x0 + [ de x0 et dans ce cas on a :
X
f (x) = an (x x0 )n
n 0

30
3.2.6 Série de Taylor
Dé…nition
On appelle série de Taylor d’une fonction f :] R; R[! R de
classe C 1 la série entière
X
+1 (n)
f (0)
xn
n=0
n!

Proposition
Soit f :] R; R[! R une application de
classe C 1 dans un voisinage de 0.
On suppose qu’il existe M > 0 tel que
pour tout n 2 N et pour tout

x 2] R; R[; jf n (x)j M

Alors la série de Taylor


X
+1 (n)
f (0)
xn
n=0
n!
de f est simplement convergente dans ] R; R[ et on a :

X
+1 (n)
f (0)
f (x) = xn
n=0
n!
pour tout x 2] R; R[

3.2.7 Développements en série entière et opérations


Théorème 1

Soient f et g deux fonction dé…nies sur un voisinage de 0.


Si f et g sont développables en série entière alors toute
combinaison linéaire de f et g est développable en série entière.

Théorème 2

Soient f et g deux fonction dé…nies sur un voisinage de 0.


Si f et g sont développables en série entière
alors f g est développable en série entière.

31
Développements en série entière et dérivation ou intégration
Théorème

Soit f une fonction développable en série entière.


Alors la dérivée de f et toute primitive de f sont
développables en série entière.

3.2.8 Développements usuels


a) Pour tout x 2 R

X
+1 n
x
ex =
n=0
n!
X
+1
x2n
cos(x) = ( 1)n
n=0
(2n)!
X
+1
x2n+1
sin(x) = ( 1)n
n=0
(2n + 1)!

X
+1
x2n+1
sh(x) =
n=0
(2n + 1)!
X
+1
x2n
ch(x) =
n=0
(2n)!
b) Pour tout x 2] 1; 1[

1 X
+1
= xn
1 x n=0

1 X +1
= ( 1)n xn
1 + x n=0
X
+1
n 1 xn
ln(1 + x) = ( 1)
n=1
n
X
+1 n
x
ln(1 x) =
n=1
n

32
X
+1
x2n+1
arctan(x) = ( 1)n
n=0
2n + 1
X
+1
( 1) ( n + 1)
(1 + x) = xn
n=0
n!
Exemples

Donner le developpement en série entière en précisant


le rayon de convergence
1
a) f (x) = x2 3x+2

b) g(x) = ln(1 + x + x2 )

Solution

a)
1 1
f (x) = = =
x2 3x + 2 (x 2)(x 1)

a b 1 1
+ = =
x 2 x 1 x 2 x 1

1 1
1 x 2 x
On a

1 X
+1
= xn
1 x n=0

a pour rayon de convergence R = 1 car jxj < 1

1X x
+1
1 1 1 1 n
= x = =
2 x 2(1 2
) 2 (1 x2 ) 2 n=0 2

a pour rayon de convergence R = 2 car x2 < 1


Par conséquent le rayon de convergence est r = 1
et le developpement en série entière de f est :

33
X
+1
1X x
+1
n
n
f (x) = x =
n=0
2 n=0 2

X
+1
1 X
+1
xn X
+1
1
n
x = 1 xn
n=0
2 n=0
2n n=0
2n+1

b) g(x) = ln(1 + x + x2 )
3
On a 1 + x + x2 = 11 xx et g(x) = ln(1 x3 ) ln(1 x)
donc en utilisant les (DSE) usuels on aura :
P+1 x3n
ln(1 x3 ) = 3
n=1 n avec jx j < 1
P+1 xn
ln(1 x) = n=1 n avec jxj < 1

Le rayon de convergence est r = 1 et le DSE est

X
+1 3n
x X
+1 n
x
g(x) = +
n=1
n n=1
n

34

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