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∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
Dans tout ce chapitre R désigne le corps des nombres réels et E un R−espace vectoriel
(i) ϕ bilinéaire : Pour tout a ∈ E ; x 7→ ϕ( x, a) et x 7→ ϕ(a, x) sont des formes linéaires sur E.
(ii) ϕ symétrique : ∀ x, y ∈ E, ϕ( x, y) = ϕ( y, x).
∀ x ∈ E, ϕ( x, x) ≥ 0
½
(iii) ϕ définie positive :
∀ x ∈ E, ϕ( x, x) = 0 =⇒ x = 0.
2. On note souvent le produit scalaire de x et y par ( x| y) ou < x, y > ou encore x.y.
3. Si 〈, 〉 est un produit scalaire sur E, le couple (E, 〈, 〉) s’appelle espace préhilbertien réel.
Si de plus La dimension de E est finie on dit que c ’est un espace euclidien .
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et on a :
• A est symétrique puisque le produit scalaire l’est .
• A ∈ GL n (R) puisque ∀ x 6= 0 ( x| x) > 0 se qui se traduit par
∀ X 6= 0n,1 , t X A X > 0,
2. Dans Mn,1 (R) on définit le produit scalaire en posant pour tout X , Y ∈ Mn,1 (R)
( X | Y ) =t X Y
En effet : On fait de même que l’exemple 4 sachant que si la fonction polynomiale P est nulle
sur [0, 1], elle admet une infinité de racines donc elle est nulle sur R
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6. Dans E = C 2π (R, R), le R-espace vectoriel des fonctions continues 2π−periodiques , on définit
un produit scalaire en posant pour tout f , g ∈ E
1 2π
Z
( f | g) = fg
π 0
EnZ effet : La bilinéarité et la symétries sont évidentes et pour tout f ∈ E on a ( f | f ) =
1 2π 2 1 2π 2
Z
f ≥ 0 et si de plus ( f | f ) = f = 0 alors par continuité et positivité de f 2 on
π 0 π 0
déduit que f = 0 sur [0, 2π] donc f = 0 sur R par périodicité
7. Pour E = L2c ( I, R) l’espace des fonctions continues carrées intégrables sur I, on définit un
produit scalaire par : Z
∀ f , g ∈ E ( f | g) = f g.
I
t t
Exercice 1. Soit A ∈ GL n (K ). on pose ( X , Y ) 7−→ X A AY . Montrer que c ’est un produit
scalaire sur Mn,1 (R).
Solution : La bilinéarité provient de la bilinéarité du produit de matrice.
• La symétrie provient de l’invariance d’une matrice de M1 (R) par transposition.
• Pour X ∈ Mn,1 (R), on a t X t A A X = t ( A X )( A X ) = k A X k22 ≥ 0 où k.k2 est la norme 2 dans Mn,1 (R).
• Si de plus k A X k2 = 0 alors A X = 0 donc X = 0 puisque A est inversible.
Z 1
P ( x)Q ( x)
Exercice 2. Montrer que (P | Q ) = p dx définit un produit scalaire sur R[ X ].
−1 1 − x2
|P ( x)Q ( x)| 1
µ ¶
Solution : • L’existence de l’intégrale est garantie par p =O p puisque que P et Q sont conti-
1 − x2 ±1 1 − x2
1
nues sur le segment [−1, 1] et la fonction x 7→ p est intégrable sur] − 1, 1[
1 − x2
• La symétrie et la bilinéarité sont évidentes
P ( x)2
Z 1
• (P | P ) = p dx ≥ 0
−1 1 − x2
P ( x)2 P ( x )2
Z 1
• (P | P ) = p dx = 0 ⇔ ∀ x ∈] − 1, 1[ p = 0 ⇔ ∀ x ∈] − 1, 1[, P ( x) = 0 ⇔ P = 0
−1 1 − x2 1 − x2
p
Proposition 1.1. Soit (.| .) est un produit scalaire sur E, On pose pour tout x ∈ E, k xk = ( x | x ).
Alors pour tout x, y ∈ E on a :
• ∀λ ∈ R, kλ xk = |λ|k xk.
• k x + yk2 = k xk2 + k yk2 + 2( x| y).
• k x − yk2 = k xk2 + k yk2 − 2( x| y).
• k x − yk2 + k x + yk2 = 2(k xk2 + k yk2 ) (identité de parallélogramme )
• 4( x| y) = k x + yk2 − k x − yk2 . (identité de polarisation )
∀ x, y ∈ E, | ( x| y)| ≤ k xk k yk.
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Preuve : Soient x, y ∈ E. On définit la fonction f de R dans R par f (λ) = k x + λ yk2 = λ2 k yk2 + 2λ( x| y) + k xk2 ≥ 0.
f est une fonction polynôme de degré au plus 2, toujours positive.
• Si k yk = 0, alors ( x| y) = 0 car un polynôme de degré 1 ne peut avoir un signe constant. L’inégalité de Cauchy-
Schwarz est alors vérifiée.
• Si k yk 6= 0, f est alors une fonction polynôme du second degré positive sur R, son discriminant est donc négatif
c’est à dire :
4( x| y)2 − 4k xkk yk ≤ 0.
L’inégalité de Cauchy-Schwarz est alors vérifiée
• Cas d’égalité :
Si y = 0 l’égalité a lieu et les deux vecteurs sont bien colinéaires.
Si y 6= 0 l’égalité à lieu lorsque le discriminant est nul c’est à dire s’il existe λ tel que x + λ y = 0.
La réciproque est évidente.
∀ x, y ∈ E, k x + yk ≤ k xk + k yk.
L’ égalité à lieu si et seulement si x et y sont positivement colinéaires. c ’est à dire qu ’il existe
α ≥ 0 tel que x = α y ou y = α x
Preuve : Soient x, y ∈ E
• (k xk + k yk)2 − k x + yk2 = 2 (k xkk yk − ( x| y)) ≥ 0(d’apres CS)
• Le cas d’ égalité s’ obtient si et seulement si k xkk yk = ( x| y) (∗) or d’ après le cas d’ égalité dans Cauchy
Schwartz, il existe α ∈ R tel que x = α y ou y = α x mais en remplaçant dans (∗) on trouve α = |α| ce qui montre
que α ≥ 0. La réciproque est triviale.
p
Proposition 1.2. • L’application x 7−→ k xk = ( x| x) définit une norme appelée norme eucli-
dienne sur E
• L’application ( x, y) 7−→ d ( x, y) = k x − yk définit une distance sur E appelée distance euclidienne
sur E
2 Orthogonalité
Dans cette section (E, (.|.)) est un espace préhilbertien réel, et k.k la norme euclidienne asso-
ciée.
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∀ f ∈ F, ∀ g ∈ G, ( f | g) = 0.
x1 ⊥ x2 ⇔ ( x1 | x2 ) = 0 ⇔ k x1 + x2 k2 = k x1 k2 + k x2 k2 .
F ⊥ = { x ∈ E, | ∀ f ∈ F, ( x| f ) = 0}.
Preuve :
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Remarque 2.1. Il est souvent utile dans un exercice de considérer pour a, b ∈ E et f ∈ L(E ),les
équivalences : ¡ ¢ ¡ ¢
a = b ⇐⇒ ∀ x ∈ E, a| x = b| x
¡ ¢
f = 0 ⇐⇒ ∀ x, y ∈ E, f ( x)| y = 0.
( x, y, z) ∈ F ⊥ ∀ λ ∈ R, ( x, y, z)|λ(1, 2, 3) = 0
¡ ¢
⇐⇒
¡ ¢
⇐⇒ ( x, y, z)|(1, 2, 3) = 0
⇐⇒ x + 2 y + 3z = 0
Z 1
2. Dans R2 [ X ] muni du produit scalaire (P,Q ) 7→ PQ .
0
¢⊥
a + bX + cX 2 ∈ Vect{ X 2 } a + bX + cX 2 | X 2 = 0
¡ ¡ ¢
⇐⇒
a
⇐⇒ 3 + 4b + 5c = 0
¢⊥ ©
Donc Vect{ X 2 } = a + bX + cX 2 / a3 + 4b + 5c = 0
¡ ª
x ∈ F ⊥ ⇐⇒ ( x| e 1 ) = · · · = ( x| e n ) = 0.
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∀ ( i, j ) ∈ I, i 6= j =⇒ ( x i | x j ) = 0.
x
Remarques 2.1. 1. Si x 6= 0 alors le vecteur est unitaire
k xk
2. Dans R[ X ] ne pas confondre un vecteur unitaire avec la notion de polynôme unitaire.
3. ( x i ) i∈ I est une famille orthonormale si et seulement si
½
1 si i = j
∀ ( i, j ) ∈ I, (xi | x j ) = δi j Où δi j =
0 si i 6= j
Exemples 2.4. 1. Dans Rn muni du produit scalaire canonique, la base canonique est une fa-
mille orthonormale
2. Dans E = C 2π (R, R) muni du produit scalaire
1
Z 2π
( f | g) = fg
π 0
Proposition 2.3. Soit E préhilbertien. Une famille ( x1 , . . . , xk ) orthogonale de vecteurs non nuls
est libre.
En particulier, si E est euclidien, alors : k ≤ dim E .
Preuve :
k
X
Soient λ1 , . . . , λn tel que λ j x j = 0. Pour i ∈ [[1, k]], on obtient :
j =1
à !
k
X ¯ k
X
λ j x j ¯ xi = λ j ( x j | x i ) = λ i ( x i | x i ) =⇒ λ i = 0.
¯
j =1 j =1
Remarque 2.3. Si dim E = n et que ( x1 , x2 , . . . xn ) est orthogonale sans vecteurs nuls, alors il
s’agit d’une base.
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Or, un polynôme de degré au plus n ayant au moins n + 1 racines est le polynôme nul. Donc P = 0 et la forme
bilinéaire est définie positive : c’est un produit scalaire.
Y
2. Soit pour k = 0, . . . , n P k = ( X − a j ). Il est clair que, pour k 6= l , on a
j 6= k
〈P k , P l 〉 = P k (a k )P l (a k ) = 0.
kP k k2 = ( a k − a j )2
Y
j 6= k
et on pose donc
Pk
Qk = Q .
j 6= k a k − a j )
(
(Q 0 , . . . ,Q n ) est une famille orthonormale de n + 1 éléments dans un espace de dimension n + 1. C’est une base de
Rn [ X ].
k x1 + x2 + · · · + xn k2 = k x1 k2 + k x2 k2 + · · · k xn k2 .
à !
n n ¯Xn n X
n n n
2
k x i k2 .
X X X X X
Preuve : k xi k = xi ¯
¯
xi = (xi | x j ) = (xi | xi ) =
i =1 i =1 i =1 i =1 j =1 i =1 i =1
Théorème 2.3. Soit β = ( e 1 , e 2 , . . . , e n ) une famille libre de E , il existe une famille orthonormale
( f 1 , f 2 , . . . , f n ) de E telle que :
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3. Pour construire g p
pX
−1
— On pose g p = e p + λi g i .
i =1
— On détermine les λ i de
sorte que ∀ i ∈ [[1, p − 1]] , ( g p | g i ) = 0
(e p| g i)
On a alors ∀ i ∈ [[1, p − 1]] , λ i = − .
(gi| gi)
gp
4. On pose pour tout p ∈ [[1, n]], f p = .
k g pk
Q 2 = X − 21
— Posons Q 3 = X 2 + λQ 1 + µQ 2 .
Z 1
2
(Q 3 | Q 1 ) = 0 =⇒ (Q 1 | Q 1 )λ + ( X | Q 1 ) = 0 =⇒ λ = − t2 dt = − 13 .
0Z
1 ¡
2
(Q 3 | Q 2 ) = 0 =⇒ (Q 2 | Q 2 )µ + ( X | Q 2 ) = 0 =⇒ µ = −12 t2 t − 12 dt = −1,
¢
0
1
Q3 = X 2 − X +
6
Q1 Q2 p p Q3 p p p
finalement P1 = = 1, P 2 = = 2 3 X − 3 et P3 = = 6 5 X 2 − 6 5 X + 5.
kQ 1 k kQ 2 k kQ 3 k
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Proposition 2.4 (Existence d’une base orthonormale ). Tout espace vectoriel euclidien possède
une base orthonormée
Remarque 2.4. une famille orthonormale est invariante lorsqu’on lui applique le procédé de
Gram-Schmidt
n
X
Théorème 2.4. Soit β = ( e 1 , e 2 , . . . , e n ) une base orthonormale de E . et soient x = x i e i et
i =1
n
X
y= yi e i et X et Y les matrices colonnes constituées des coordonnées de x et y dans la base β.
i =1
Alors
n
X
1. ∀ i ∈ [[1, n]] , x i = ( e i | x). Ainsi x= ( x| e i ) e i .
i =1
n
x i yi = t X Y .
X
2. ( x| y) =
i =1
n
3. k xk2 = x2i = t X X .
X
i =1
∀ ( i, j ) ∈ [[1, n]]2 , a i, j = f ( e j )| e i .
¡ ¢ ¡ ¢
4. Si f ∈ L(E ) et Matβ ( f ) = a i, j 1≤ i, j≤n , alors :
Preuve :
à !
n
X ¯ n
X
1. ( x| e i ) = xj e j ¯ ei = x j ( e j | e j ) = λi ( e i | e i ) = xi .
¯
j =1 j =1
à !
n
X n
¯ X n X
X n n
X
2. ( x| y) = xi e i ¯ yj e j = xi y j ( e i | e j ) = x i yi .
¯
i =1 j =1 i =1 j =1 i =1
3. decoule de 2
n
X n
X
4. Pour tout j ∈ [[1, n]] on a f ( e j ) = a i, j e i = ( f ( e j )| e i ) e i .
i =1 i =1
Attention 2.2. Les propriétés précédentes sont fausses si la base n’est pas orthonormée
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Théorème - Définition 3.1. Soit F un sous-espace vectoriel de E tel que dim F < +∞.
Alors pour tout x ∈ E il existe un unique vecteur noté P F ( x) qui vérifie :
½
P F ( x) ∈ F
x − P F ( x) ∈ F ⊥
P F ( x) s’ appelle la projection orthogonale de x sur F .
Si de plus ( e 1 , e 2 , . . . , e p ) une base orthonormale de F alors
p
X
P F ( x) = ( e i | x) e i .
k=1
Preuve :
Unicité : supposons que P F ( x) existe .
P F ( x) s’écrit alors P F ( x) = λ1 e 1 + · · · + λ p e p . avec ∀ i ∈ [[1, p]] , λ i = ( e i |P F ( x)). Or par bilinéarité
∈F ⊥
z }| {
( x| e i ) = ( x − P F ( x) | e i ) +(P F ( x)| e i ) = (P F ( x)| e i ) = λ i
| {z }
=0
p
X
D’où : p F ( x) = ( e i | x) e i .
k=1
d’où
( x − P F ( x)) ∈ Vect( e 1 , ..., e p )⊥ = F ⊥ .
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X 2 − aX + b ∈ F ⊥ ⇔ (1| X 2 − aX − b) = 0 et ( X | X 2 − aX − b) = 0
a 1
+b=
⇔ 2 3
a+b=1
(3 2 4
a=1
⇔ 1
b=−
6
1
donc PF ( X 2 ) = X −
6
p p ¢
2eme méthode :
¡
On applique le procédé de Gram-Schmidt à la famille (1, X ) pour trouver que 1, 2 3 X − 3 ,
est une base orthonormale de F. Par suite
p p ¢³ p p ´
PF ( X 2 ) X 2| 1 1 + X 2| 2 3X − 3 2 3X − 3
¡ ¢ ¡
=
Z 1 µZ 1
p p
¶³
p p ´
= x2 dx + 2 3 x3 − 3 x2 dx 2 3 X − 3
0 0
1
= X−
6
Preuve : • F ∩ F ⊥ = {0}
• Pour tout x ∈ E on a x = P F ( x) + ( x − P F ( x))
| {z } | {z }
∈F ∈F ⊥
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F ⊕ G = E.
x= f +g / f ∈ F, g∈G
⊥
donc x − g ∈ F ∩ F . Ainsi x = g ∈ G
Attention 3.1. C’est faux en dimension infinie. Un sous-espace vectoriel n’admet pas forcément
de supplémentaire orthogonal . Par contre, on a toujours F ∩ F ⊥ = {0})
Corollaire 3.1. Soit F un sous-espace vectoriel d’un espace vectoriel euclidien E . Alors
1. dim F + dim F ⊥ = dim E.
¡ ⊥ ¢⊥
2. F = F.
Preuve :
1. Découle de E = F ⊕ F⊥
2. Soit x ∈ F .
¡ ¢⊥
Pour y ∈ F ⊥ on a ( x| y) = 0 par définition de F ⊥ . D’où x ∈ F ⊥ , ce qui entraîne
¡ ¢
¡ ¢⊥
F ⊂ F⊥ .
De plus
¡ ¢⊥
dim F ⊥ = dim E − dim F ⊥
= dim E − (dim E − dim F )
= dim F
⊥ ⊥
¡ ¢
L’égalité des dimensions implique donc F = F.
¡ ¢⊥
Remarque 3.2. En dimension infinie, l’égalité est en générale fausse, mais l’inclusion F ⊂ F ⊥
est toujours vraie.
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L’existence de cette quantité provient du fait que {k x − yk | y ∈ F } est non vide minoré (par 0)
dans R.
Théorème 3.2. Soit F un sous-espace vectoriel de E tel que dim F < ∞ , x ∈ E alors P F ( x) le
projeté orthogonal de x sur F est l’unique vecteur de F qui vérifie :
d ( x, F ) = k x − P F ( x)k.
Preuve :
• P F ( x) ∈ F donc d ( x, F ) ≤ k x − P F ( x)k.
• x − P F ( x) ∈ F ⊥ , d’où :
∀ y ∈ F, k x − yk2 = k x − p ( x ) + p ( x ) − y k2
| {z } | {z }
∈F ⊥ ∈F
= k x − p( x)k + k p( x) − yk2
2
(Pythagore)
≥ k x − p( x)k2
D’où d ( x, F ) = k x − p( x)k.
• Unicité : Supposons qu’il existe z ∈ F tel que d ( x, F ) = k x − zk = k x − P F ( x)k. Alors
k z − P F ( x)k2 = k( z − x) + ( x − P F ( x))k2
= k( z − x)k2 + k x − P F ( x)k2 + 2( z − x| x − P F ( x))
= k( z − x)k2 + k x − P F ( x)k2 − 2( x| x − P F ( x)) [ z | x − P F ( x )) = 0 ]
(|{z}
| {z }
∈F ∈F ⊥
2 2
= k( z − x)k + k x − P F ( x)k − 2( x − P F ( x)| x − P F ( x)) [ ( P F ( x) | x − P F ( x) = 0 ]
| {z } | {z }
∈F ∈F ⊥
2 2 2
= d ( x, F ) + d ( x, F ) − 2 d ( x, F )
= 0
Donc z = P F ( x).
Z 1¡ ¢2
Exemples 3.2. Calculer inf x3 + ax + b dx.
(a,b)∈R2 0
Z 1
Solution : Dans E = R3 [ X ] muni du produit scalaire (P | Q ) = PQ , on a
0
Z 1¡ ¢2
inf x3 + ax + b dx = d 2 ( X 3 , F ) où F = R1 [ X ].
(a,b)∈R2 0
Or d 2 ( X 3 , F ) = k X 3 − p F ( X 3 )k2
p p ¢ p p
mais p F ( X 3 ) ( X 3 | 1) 1 + X 3 | 2 3 X − 3 (2 3 X − 3)
¡
=
p
1 3 3 p p
= + (2 3 X − 3)
4 20
9 1
= X+
10 5
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D’où
9 1 121
d2( X 3, F ) = k X 3 − X − k2 =
10 5 700
∀ x ∈ E, kP F ( x)k ≤ k xk.
Preuve :
k xk2 = k x − P F ( x) + P F ( x) k2 = k x − P F ( x)k2 + kP F ( x)k2 ≥ kP F ( x)k2
| {z } | {z }
∈F ⊥ ∈F
Preuve : Soit n ∈ N, posons F = Vect( e 0 , ..., e n ). Puisque ( e 0 , ..., e n ) est une base orthonormale de F alors
n
X
P F ( x) = < x, e k > e k et d’après ’inégalité de la proposition précédente 3.3 on a :
k=0
n
< x, e k >2 = kP F ( x)k2 ≤ k xk2
X
k=0
+∞
< x, e n >2 ≤ k xk2
X
n=0
4 Endomorphismes symétriques
Dans cette section (E, (.|.))un espaces préhilbertien réel.
∀ ( x, y) ∈ E 2 , f ( x)| y = x| f ( y)
¡ ¢ ¡ ¢
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∀( i, j ) ∈ [[1, n]]2 ; ( f ( e i ) | e j ) = ( e i | f ( e j ))
n
X n
X
Donc pour tous x = λ i e i et y = µ j e j ,par bilinéarité, on a
i =1 j =1
X n
n X n X
X n
( f ( x ) | y) = λi µ j ( f ( e i ) | e j ) = λ i µ j ( e i | f ( e j )) = ( x | f ( y))
i =1 j =1 i =1 j =1
Remarque 4.1. Si E est un espace euclidien de dimension n, alors S (E ) est un sous espace
vectoriel de L(E ) isomorphe à l’espace vectoriel S n (R) des matrices symétriques, par suite
n( n + 1)
dim S (E ) = dim S n (R) =
2
Preuve :
• Si p = P F est un projecteur orthogonale alors pour tout x, y ∈ E
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S p( f ) ⊂ R S p ( A) ⊂ R
Théorème 4.1 (Théorème spectral). Tout endomorphisme symétrique est diagonalisable dans
une base orthonormale .
Corollaire 4.1 (Théorème spectral pour les matrices). Soit A une matrice symétrique réelle.
Ils existent une matrice inversible P telle que P −1 = t P et une une matrice diagonale D telles que
D = t P AP.
On dit que A est orthogonalement semblable à une matrice diagonale ou orthogonalement diago-
nalisable.
Preuve :
• Si λ ∈ S p ( f ) alors il existe x ∈ E tel que k xk = 1 et f ( x) = λ x , par suite :
Donc
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∀ x ∈ E, k f ( x)k = k xk.
∀ ( x, y) ∈ E 2 , f ( x)¯ f ( y) = ( x| y).
¡ ¯ ¢
(1.) f est orthogonal ⇐⇒ (2.)
Preuve :
(2) =⇒ (1) Pour y = x on a f ( x)| f ( x) = ( x| x) =⇒ k f ( x)k2 = k xk2 =⇒ k f ( x)k = k xk
¡ ¢
Preuve :
(1) =⇒ (2) Comme f est une isométrie, on a
∀ i, j ∈ [[1, n]] , f ( e i )| f ( e j ) = ( e i | e j ) = δ i, j
¡ ¢
Donc ( f ( e i ))1≤ i≤n est orthonormale à n éléments. C’est donc une base de E .
(2) =⇒ (3) Évident.
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n
X n
X
(3) =⇒ (1) Notons β = ( e 1 , e 2 , . . . , e n ) et soit x ∈ E, x = x i e i , donc f ( x) = x i f ( e i ) et comme ( f ( e 1 ), ...., f ( e n )) est
i =1 i =1
n
k f ( x)k2 = x2i = k xk2
X
une base orthonormale de E, on déduit que :
i =1
Preuve : Soit f ∈ O (E )
f ( x) = 0 ⇔ k f ( x)k = 0 ⇔ k xk = 0 ⇔ x = 0.
f est donc injective et comme c’ est un endomorphisme d’espace vectoriel de dimension finie c’est un automorphisme.
Preuve : ¡ ¢
• ∀ f , g ∈ O (E ), k f ◦ g( x)k = ¡k f g( x¢) k = k g( x)k = k xk
• ∀ f ∈ O (E ), k f −1 ( x)k = k f f −1 ( x) k = k xk
Remarque 5.1. O (E ) est une partie de GL(E ) qui contient I d E , stable par composition et par
passage à l’ inverse, on dit alors que O (E ) est un sous groupe de GL(E ) et on l’ appelle groupe
orthogonal de E.
Proposition 5.2. Soit f ∈ O (E ) et F est stable par f . Alors f induit un endomorphisme orthogo-
nal f F sur F .
Proposition 5.3. Soit f ∈ O (E ) et F est stable par f . Alors F ⊥ est stable par f .
Preuve : Soit x ∈ F ⊥ . Montrons que f ( x) ∈ F ⊥ . Soit a ∈ F, f (F ) ⊂ F et f est injective. Donc f est une bijection
de F vers F (même dimension finie au départ et à l’arrivée). Ainsi f (F ) = F . Donc il existe b ∈ F tel que a = f ( b) d’où
¡ ¢ ¡ ¢
(a| f ( x)) = f ( b)| f ( x) = |{z}
b | |{z}
x =0
∈F ∈F ⊥
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Preuve :
• 1⇒2: Supposons que s est un endomorphisme orthogonal. Soit ( x, y) ∈ E 2 .
¡
s( x)| y) = ( s( x)| s( s( y))) car s( s( y)) = y
= ( x| s( y)) car s ∈ O (E.)
Ceci prouve en particulier que k xk2 = k s a ( x)k2 = k xk2 +λ2 , et que l’endomorphisme est orthogonal. Le calcul précédent
prouve en outre que ker( s a − id ) = G et ker( s a + id ) = Vect(a). s a est la symétrie orthogonale par rapport à l’hyperplan
{a}⊥ .
Définition 5.2. On dit qu’ une matrice A ∈ M n (R) est une matrice orthogonale si et seulement si
t
A A = In
L’ensemble des matrices orthogonales est noté O n (R) ou O ( n) et appelé groupe orthogonal d’ordre
n.
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Remarque 5.2. Soit A = (a i j ) ∈ M n (R), posons (C 1 , ..., C n ) les colonnes de A alors, d ’après l’ex-
pression du produit matriciel en notant < ., . > le produit scalaire canonique de Rn on a
t
A.A = (< C i , C j >)1≤ i, j≤n
On a (C 1 | C 2 ) = 0 et kC 1 k = kC 2 k = 1. Donc A ∈ O2 (R).
p p p
3 2 6
p3 2p p6
3 6 ∈ O (R)
2. A =
p3 − 22 6p 3 . Son inverse est donc :
3 2 6
3 0 − 6
p p p
3 3 3
p3 3p 3
A −1 = t A =
2 2
p2 −p 2 0p
6 6 2 6
6 6 − 6
Preuve :
— I n ∈ O n (R)
— ∀ A, B ∈ O n (R), t ( AB−1 )( AB−1 ) = t
(B−1 ) t A AB−1
¡ t ¢−1 −1
= B B
¡ t ¢−1
= B B
= In
β0
Proposition 5.7. Soit β et β0 deux bases orthonormales de E et Pβ la matrice de passage de β
dans β0 . Alors
β0
Pβ ∈ O n (R).
Preuve :
β0
Notons β = ( e 1 , e 2 , . . . , e n ) , β0 = ( e01 , e02 , . . . , e0n ) et P = Pβ = a i, j 1≤ i≤n et C 1 , ..., C n les colonnes de P
¡ ¢
1≤ j ≤ p
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Donc
n
a i, j a i,k = ( e0j | e0k ) = δ i j
X
∀ j, k ∈ [[1, n]] , < C j , C k >= puisque β est orthonormée.
i =1
Remarque 5.4. réciproquement toute matrice orthogonale peut être vue comme la matrice de
passage entre deux bases orthonormales .
Preuve :
1. 1 = det( I n ) = det( A t A ) = det( A 2 ) = (det A )2 . D’où le résultat.
2. Si λ ∈ R est une valeur propre de f et x vecteur propre de f associe à λ , on a k f ( x)k = kλ xk = k xk donc |λ| = 1
3. Si x ∈ E 1 et y ∈ E −1 alors < f ( x), f ( y) >=< x, y >=< x, − y >; donc < x, y >= 0
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Définition 5.3. •L’ensemble des isométries vectorielles de déterminant 1 est noté SO (E )est ap-
pelé groupe spécial orthogonal de E
SO (E ) = { f ∈ O (E )/ det( f ) = 1}
•L’ensemble des matrices orthogonales de déterminant 1 est noté SO n (R) ou SO ( n)est appelé
groupe spécial orthogonal d’ ordre n
Exercice 6. 1. Montrer que l’ application ϕ : ( A, B) 7→ AB est continue sur M n (R)2 dans M n (R).
2. Montrer que l’ application ψ : A 7→ ( t A, A ) est continue sur M n (R) dans M n (R)2 .
3. Déduire l’ application f : A 7→ t A A est continue sur M n (R) dans M n (R).
4. Montrer que O n (R) est fermé dans M n (R).
5. Montrer que SO n (R) est fermé dans M n (R).
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Preuve :
Découle du fait que
Mat B ( x1 , . . . , xn ) = PBC . Mat C ( x1 , . . . , xn )
avec PBC est la matrice de passage de la base B dans la base C, donc det(C ) = det PBC
B
det(C ) det(B) = 1
B C
Orientation de E :
Définition 6.2. Soit ( x1 , ..., xn ) ∈ E n Soit β une base orthonormale directe de E 2 . Alors
det( x1 , ..., xn ) ne dépend pas de la base orthonormale directe choisie . on l’appelle produit mixte
β
des vecteurs ( x1 , ..., xn ). On le note [ x1 , ..., xn ] ou D et( x1 , ..., xn )
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et comme la matrice de passage entre bases orthonormales est orthogonale et det(β0 ) > 0,alors
β
det(β0 ) = det(Pββ0 ) = 1
β
Remarque 6.1. Si ( x1 , ..., x2 ) est une base orthonormale directe de E alors [ x1 , ..., xn ] = 1.
Proposition 6.2. Le produit mixte a les mêmes propriétés d’un déterminant, il est donc :
1. n−linéaire : pour tout ( u 1 , ..., u n , x, y) ∈ E n+2 et λ ∈ R
[ u 1 , ...u i−1 , x + λ y, u i+1 , ..., u n ] = [ u 1 , ...u i−1 , x, u i+1 , ..., u n ] + λ[ u 1 , ...u i−1 , y, u i+1 , ..., u n ]
¯ ¯
1. Dans le plan euclidien standard, ¯[→
¯− →
Proposition 6.3. u , −v ]¯ est l’aire du parallélogramme
¯
porté par →
−u et →
−v .
¯ ¯
¯→− →
− →−
2. Dans l’espace euclidien standard, ¯[ u , v , w ]¯ est le volume du parallélépipède porté par
¯
→
−
u, →
−v et →
−
w
Définition 6.3. Soit E un espace vectoriel euclidien orienté de dimension 3. et soit x, y deux
vecteurs de l’espace.
On appelle produit vectoriel de x et y l’unique vecteur de E noté x ∧ y vérifiant
¡ ¢
∀ z ∈ E, [ x, y, z] = x ∧ y | z
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(λ x + µ y) ∧ z = λ( x ∧ v) + µ( y ∧ z)
½
∀ x, y, z ∈ E, ∀ λ, µ ∈ R,
z ∧ (λ x + µ y) = λ( z ∧ x) + µ( z ∧ x)
e1 ∧ e2 = e3 e2 ∧ e3 = e1 e3 ∧ e1 = e2
1 = [ e 1 , e 2 , e 3 ] = ( u | e 3 ) = (λ e 3 | e 3 ) = λ
u ∧ v = ( y1 z2 − z1 y2 ) e 1 + ( z1 x2 − x1 z2 ) e 2 + ( x1 z2 − z1 x2 ) e 3
½
ax + b y + cz = 0
( x, y, z) ∈ H ∩ G ⇐⇒ ⇐⇒ ( x, y, z) ∈ Vect(a, b, c)⊥ ∩ Vect(a0 , b0 , c0 )⊥
a0 x + b 0 y + c 0 z = 0
¢⊥
⇐⇒ ( x, y, z) ∈ Vect (a, b, c), (a0 , b0 , c0 )
¡
Définition 6.4. On appelle écart angulaire (ou mesure de l’angle géométrique) de deux vecteurs
non nuls x et y le réel de [0, π]
( x| y)
θ = arccos
k xkk yk
<→
−
u ,→
−v >= k→
−
u kk→
−v k| cos θ |
k→
−
u ∧→
−v k = k→
−
u kk→
−v k| sin θ |
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Preuve :
• La première est claire
• pour la deuxième, il existe une base orthonormale directe ( e 1 , e 2 , e 3 ) tel que u = k uk e 1 et v = kvk (cos(θ ) e 1 + sin(θ ) e 2 )
donc
u ∧ v = u ∧ [kvk (cos(θ ) e 1 + sin(θ ) e 2 )] = k uk kvk sin(θ ) e 1 ∧ e 2 = k uk kvk sin(θ ) e 3
Donc
k u ∧ vk = k uk kvk | sin(θ )|
¡ ¢
Remarques 6.1. 1. si x, y sont orthogonaux et unitaires, x, y, x ∧ y est une base orthonormée
directe de E .
2. k→
−
u ∧→−v k est l’aire du parallélogramme porté par →
−
u et →
−v .
Proposition 7.1. Les matrice orthogonales de M2 (R) sont les matrices de la forme :
Avec θ ∈ R.
Preuve : µ ¶
a b
• Soit A = ∈ O2 (R).
c d
Ses vecteurs colonnes forment une base orthonormale de R2 pour le produit scalaire standard de R2 .
Donc
a 2 + c 2 = 1, b2 + d 2 = 1 et ab + cd = 0.
De a2 + c2 = 1 on déduit l’existence d’un réel θ tel que a = cos θ et c = sin θ . De même, il existe un réel ϕ tel que
b = sin ϕ et d = cos ϕ.
Ainsi, ab + cd = cos θ sin ϕ + sin ϕ + cos θ = sin(θ + ϕ) = 0 =⇒ θ + ϕ ≡ 0 [π].
Suivant les cas θ + ϕ ≡ 0 [2π] et θ + ϕ ≡ π [2π]. on obtient soit une matrice du type R (θ ) soit une matrice du type
S (θ ).
• Réciproquement Ces matrices sont bien orthogonales.
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Remarque 7.1. SO2 (R) est commutatif pour la multiplication des matrices.
Proposition 7.3 (vecteur unitaire directement orthogonal). Soit u un vecteur unitaire de E alors
il existe un unique vecteur unitaire η tel que ( u, η) soit un base orthonormale directe
Proposition 7.4 (angle orienté de deux vecteurs non nuls). Soit u, v un vecteur non nuls de E .
u
Soit η l’unique vecteur unitaire tel que ( , η) soit une base orthonormale directe .
k uk
alors il existe un réel θ unique modulo 2π tel que
v u
= cos θ + sin θ η
k vk k uk
( x| y) [ x, y]
cos θ = et sin θ =
k xkk yk k xkk yk
Exemples 7.1. L’angle orienté principal entre les vecteurs (1, 2) et (−2, 0) pour le produit stan-
dard est défini par
−1 2
cos θ = p et sin θ = p
5 5
1
µ ¶
Il s’agit donc de arccos − p
5
7.3 Éléments de SO (E )
Proposition 7.5. Soit r une rotation vectorielle ( c’est à dire un élément de SO (E )).
Alors il existe un unique réel θ tel que, pour toute base orthonormée directe β de E ,
cos θ − sin θ
µ ¶
Mat β r =
sin θ cos θ
On dit que r est la rotation d’angle θ , ou que θ est une mesure de l’angle de la rotation r .
Preuve :
Dans une base orthonormale directe β, la matrice A de r est orthogonale, et de déterminant 1. C’est donc une
matrice de type R (θ ).
β0
Soit β0 une autre base orthonormale directe . Soit P = Pβ ∈ SO2 (R) car les base sont orthonormées directes.
Donc P s’écrit P = R (ϕ).
la matrice B de r dans la base β0 est donné par la relation
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Corollaire 7.2. • Dans une base orthonormale indirecte la matrice de la rotation d’angle θ
devient
cos(−θ ) − sin(−θ )
µ ¶
Matβ r =
sin(−θ ) cos(−θ )
• SO (E ) est commutatif.
Preuve : Dans une base orthonormale directe β, la matrice A de s est orthogonale, et de déterminant -1.
C’est donc une matrice de type S (θ ).
Un calcul direct donne S (θ )2 = I 2 , d’où s est une symétrie, orthogonale car s est une isométrie.
Comme s n’est ni égale à I d E ni à − I d E , c’est donc une réflexion.
Remarques 7.1. 1. Le réel θ ¡dépend de la base choisi. D’ailleurs, dans une certaine base, la
1 0
¢
matrice d’une réflexion est 0 −1 .
2. Si dans une base orthonormale directe ( e 1 , e 2 ), si la matrice de f est S (θ ),alors l’axe ∆ de
½ réflexion est donné en résolvant l’équation s( xe 1 + ye 2 ) = xe 1 + ye 2 ce qui est équivalent à
la
(cos θ − 1) x + sin θ y = 0
. On obtient
sin θ x − (cos θ + 1) y = 0
¡θ¢ ¡θ¢
∆ = Vect{ cos 2 e 1 + sin 2 e2}
Corollaire 7.3. 1. Les isométries du plans sont soit des rotations, soit des réflexions.
2. Toute rotation du plan est le produit de deux réflexions.
3. Une isométrie du plan soit une réflexion soit le produit de deux réflexions
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Preuve :
1. le polynôme caractéristique de A est de degré 3 donc A admet au moins une valeur propre réelle λ. comme A est
orthogonale on a |λ| = 1.
2. det( A − I 3 ) = det( A − A t A ) = det( A ) det( I 3 − A ) = − det( A − I 3 ) donc det( A − I 3 ) = 0 et donc 1 ∈ S p( A ) .
t
3. det( A + I 3 ) = det( A + A A ) = det( A ) det( I 3 + A ) = − det( A − I 3 ) donc det( A + I 3 ) = 0et donc −1 ∈ S p( A ) .
cos θ − sin θ 0
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Proposition 8.3. Soit r une rotation d’angle θ d’axe orienté par le vecteur, unitaire ω. On note
F = Vect(ω).
1.
∀ x ∈ F ⊥ , r ( x) = (cos θ ) x + (sin θ ) ω ∧ x.
Notamment,
∀ x ∈ E, r ( x) = p F ( x) + (cos θ ) p F ⊥ ( x) + (sin θ ) ω ∧ p F ⊥ ( x).
2.
tr( r ) = 2 cos θ + 1.
3. Si x ∈ F ⊥ et k xk = 1 :
cos θ = x| r ( x) sin θ = [ x, r ( x), ω].
¡ ¢
et
Exemples 8.1. Soit f l’endomorphisme dont la matrice dans une base orthonormale directe ( e 1 , e 2 , e 3 )
est :
−2 −1 2
1
A = 2 −2 1
3
1 2 2
— A ∈ SO3 (R) car ses vecteurs colonnes forment une base orthonormale de R3 pour le produit
scalaire standard de R3 et det A = 1.
— Axe de la ³rotation On détermine l’axe de la rotation en résolvant l’équation f ( x) = x.
x
´
Pour X = y . On obtient que A X = X ⇐⇒ ( x, y, z) ∈ Vect{(1, 1, 3)}
z
Donc ω = (1, 1, 3) est un vecteur qui dirige l’axe
— Angle : Soit x non colinéaire à ω, par exemple ici celui de coordonnées (1,0,0).
On a alors :
¯ ¯
¯1 −2 1¯
tr A − 1 5 1 ¯¯
cos θ = et sin θ a le signe de [ x, r ( x), e 3 ] = ¯0 2 1¯¯ ≥ 0
¯
=−
2 6 3¯
0 1 3¯
5
µ ¶
Donc f est la rotation d’angle arccos − autour du vecteur de coordonnées (1, 1, 3).
6
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cos θ − sin θ 0
3. Si E 1 ( f ) est un plan, alors il existe une base orthonormée tel que Matβ f = 0 1 0
0 0 −1
f est la réflexion par rapport à E 1 . (symétrie orthogonal par rapport au plan E 1 )
4. Si E 1 ( f ) = {0}, il existe θ ∈ R et une base orthonormale β = ( e 1 , e 2 , e 3 ) tels que
cos θ − sin θ 0
Exemples 8.2. Soit f l’endomorphisme dont la matrice dans une base orthonormale directe ( e 1 , e 2 , e 3 )
est :
0 0 1
A = 1 0 0
0 −1 0
— A ∈ O3 (R) car ses vecteurs colonnes forment une base orthonormale de R3 pour le produit
scalaire standard de R3 et det A = −1. A n’est pas symétrique, f n’est donc pas une réflexion :
c’est donc la composée commutative d’une réflexion et d’une rotation.
— Axe On détermine l’axe de la rotation en résolvant l’équation f ( x) = − x.
x
³ ´
Pour X = y . On obtient que A X = − X ⇐⇒ ( x, y, z) ∈ Vect{(−1, 1, 1)}
z
Donc ω = (−1, 1, 1) est un vecteur qui dirige l’axe de la rotation
— Angle : Soit x non colinéaire à ω, par exemple ici celui de coordonnées (1,0,0).
On a alors :
¯ ¯
¯1 0 −1¯
tr A + 1 1
cos θ = et sin θ a le signe de [ x, r ( x), e 3 ] = ¯¯0 1 1 ¯¯ ≥ 0
¯ ¯
=
2 2 ¯0 0 1 ¯
π
Donc f est la composée de la réflexion de plan Vect( e 2 + e 3 − e 1 )⊥ et de la rotation d’angle 3 et
d’axe orienté par e 2 + e 3 − e 1 .
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Solution : • M est une matrice orthogonale et det( M ) = 1 donc M ∈ SO3 (R) et f est une rotation
• Axe de la rotation : En résolvant le système M X = X on trouve E 1 = R.(3, 1, 2) donc l’ axe de la rotation est la
droite E 1
tr( f ) − 1
• Angle de la rotation : on a cos(θ ) = = −1 donc θ = π[2π]
2
• conclusion : f est la rotation d ’ axe E 1 = R.(3, 1, 2) et d’ angle π c’est donc la symétrie orthogonale par rapport à la
droite E 1 = R.(3, 1, 2)
Autrement : La matrice M est une matrice orthogonale symétrique donc f est une symétrie orthogonale de R3
et comme
tr( M ) = −1 on déduit que f est une symétrie orthogonale par rapport à une droite qu ’on détermine par la résolution
du système M X = X ; chose déjà faite ; donc f est la symétrie orthogonale par rapport à la droite E 1 = R.(3, 1, 2).
Théorème 9.1 (théorème de représentation de Riesz). Soit E un espace vectoriel euclidien. Pour
toute forme linéaire f ∈ E ∗ il existe un unique vecteur a ∈ E tel que :
∀ x ∈ E, f ( x) = (a| x).
Preuve :
Pour a ∈ E posons ϕa : E −→ R il est claire que , ϕa ∈ E ∗ .
x 7−→ ( a| x)
Posons Φ : E −→ E ∗
a 7−→ ϕa
Il s’ agit de montrer que l’application Φ est bijective .
Φ est linéaire : Soit λ, µ ∈ K , a 1 , a 2 ∈ E :
∀ x ∈ E, ϕλa1 +µa2 ( x) = ( x| λ a 1 + µ a 2 )
= λ( x| a 1 ) + µ( x| a 2 )
= λϕa1 ( x) + µϕa2 ( x)
Donc ϕλa1 +µa2 = λϕa1 + µϕa2 ce qui se traduit par Φ(λa 1 + µa 2 ) = λΦ(a 1 ) + µΦ(a 2 ).
Φ est bijective : Soit a ∈ ker Φ.
On a ∀ x ∈ E, ϕa ( x) = 0 = ( x| a) =⇒ a ∈ E ⊥ = {0}
Donc ker Φ = {0}, ce qui entraîne l’injectivité de Φ.
De plus, dim E = dim E ∗ d’où Φ est bijective ce qui ce traduit par
∀ f ∈ E ∗ , ∃ ! a ∈ E | ∀ x ∈ E, f ( x) = ( x| a).
Autrement :
ker f est un hyperplan de E donc son orthogonal est de dimension 1 , soit u un vecteur unitaire tel que (ker f )⊥ =
R.u alors tout x de E s’ écrit sous la forme x = h + λ u avec h ∈ ker f et λ ∈ R. or ( h| u) = 0 et ( u| u) = 1 montre que
( x| u) = λ.
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Définition 9.1. Si H est un hyperplan, il existe un vecteur non nul a ∈ E tel que x ∈ H ⇐⇒
( a | x ) = 0.
Un tel vecteur a est appelé vecteur normal à l’hyperplan H .
Preuve : il existe ϕ ∈ E ∗ \{0} tel que H = ker ϕ. On conclue avec le théorème de représentation de Riesz
Remarque 9.2. Si a est un vecteur normale sur un hyperplan H alors H = {a}⊥ et H ⊥ = R.a
x ∈ H ⇐⇒ ( x| a) = 0 ⇐⇒ a 1 x1 + · · · + a n xn = 0.
a 1 x1 + · · · + a n xn = 0
n
X
dans un base orthonormale β = ( e 1 , ..., e n ) alors le vecteur a = a i e i est un vecteur normal à H.
i =1
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|(a| x)|
d ( x, H ) =
k ak
En effet
³
a
¯ ´ | ( a | x )|
d ( x, H ) = k x − p H ( x)k = k p H ⊥ ( x)k = k ¯ x kaak k =
¯
k ak k ak
n
X n
X
Donc dans une base orthonormale , en notant a = a i e i et x = xi e i
i =1 i =1
|a 1 x1 + · · · + a n xn |
d ( x, H ) = q
a21 + · · · + a2n
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