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Faculté des Sciences d’Oujda Filière : SMIA - S3

Département de Math-Info Année : 2016/2017


Algèbre 4 : Réduction des endomorphismes
Série N° 1 : Polynômes d’endomorphisme

Exercice 1. Soit T : R3 → R3 l’endomorphisme dont la matrice dans la base canonique est :


 
0 1 0
A =  2 −1 −2  .
−1 1 1
(1) Déterminer les valeurs propres de T , les sous-espaces propres associés et leur dimension.
(2) Trouver une base B de R3 formée de vecteurs propres de T .
(3) Donner la matrice de T dans B.
Exercice 2. Soit E le R-espace vectoriel des fonctions continues sur [0, +∞[. On considère l’appli-
cation T : E → E donnée par
1 x
Z
T ( f )(x) = f (t )dt pour tout x > 0 et T ( f )(0) = f (0).
x 0
(1) Montrer que T est une application linéaire bien définie.
(2) L’endomorphisme T est-il injectif ? surjectif.
(3) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres associés.
Exercice 3. On considère l’endomorphisme
T : R2n [X ] −→ R2n [X ]
2
P 7−→ (X − 1)P 0 (X ) − 2nX P (X )
(1) Vérifier que T est bien défini.
(2) Soit P un vecteur propre associé à λ ∈ Sp(T ). Donner une décomposition en éléments
simples de la fraction P 0 /P .
(3) En déduire les valeurs propres de T et les sous-espaces propres associés.
Exercice 4. Soient A, B ∈ Mn (K) deux matrices telles qu’il existe un polynôme non constant P ∈
K[X ] satisfaisant
AB = P (A) et P (0) 6= 0.
Montrer que A est inversible et que A et B commutent.
Exercice 5. Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, T ∈ L (E) et P un polynôme annu-
lateur de T . On suppose que
P = QR où Q ∧ R = 1.
Démontrer que Im(R(T )) = Ker(Q(T )).
Exercice 6. On considère dans M3 (R) la matrice suivante
 
3 2 −2
A =  −1 0 1 .
1 1 0
(1) Calculer les puissances de A − I3 .
(2) Déterminer le polynôme minimal de A.
(3) Calculer A n pour tout n ∈ N.
(4) Montrer que A est inversible, et calculer A n pour tout n ∈ Z.
Exercice 7. Soient T ∈ L (E) un endomorphisme admettant un polynôme minimal et P ∈ K[X ].
Montrer que P (T ) est inversible ⇔ MT ∧P = 1.
Exercice 8. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie. On considère un endomorphisme T
vérifiant les deux conditions suivantes :
½ 3
T − 3T 2 + 2T = 0,
T 8 + 16T 4 = 0.
Montrer que T = 0.
Exercice 9. Soit n ∈ N∗ . Montrer qu’il existe αk ∈ R, 0 ≤ k ≤ n − 1, tels que
n−1
αk P (X + k) = 0 pour tout P ∈ Rn−1 [X ].
X
P (X + n) +
k=0
Indication : On pourra considérer l’endomorphisme T défini sur Rn−1 [X ] par T (P )(X ) = P (X + 1).
Exercice 10. Soient T et S deux endomorphismes de R4 représentés respectivement dans la base
canonique par les matrices suivantes :
   
1 −1 2 −2 3 −1 −1 −2
 0 0 1 −1  et B =  1 1 −1 −1 

A=  1 −1 1
 ..
0   1 0 0 −1 
1 −1 1 0 0 −1 1 1
(1) Calculer le polynôme caractéristique de T . En déduire les valeurs propres de T .
(2) Refaire la même question pour l’endomorphisme S.
Exercice 11. Soit T ∈ L (R4 ) l’endomorphisme défini par
T (x, y, z, t ) = (4x + 6y + z − 6t , −4x + 4y − 4z − 2t , −2x − 2y + z + 2t , 2x + y + 2z + t ).
(1) On note par e i , 1 ≤ i ≤ 4, la base canonique de R4 . Montrer que E = F ⊕ G où F = Vect{e 1 −
e 3 , e 2 + e 4 } et G = Vect{e 3 , e 4 }.
(2) Montrer que F est invariant par T .
(3) On pose T0 = T|F . Donner la matrice de T0 dans la base {e 1 − e 3 , e 2 + e 4 }. Calculer PT0 .
(4) On pose T1 = Π ◦ T|G où Π est la projection orthogonale sur G parallèlement à F . Donner la
matrice de T1 dans la base {e 3 , e 4 }. Calculer PT1 .
(5) Donner le polynôme caractéristique de T .
Exercice 12. Soient A, P ∈ Mn (C) où n ≥ 2 telles que P est inversible et P −1 AP = 2A.
(1) Déterminer une relation entre P A (X ) et P A (X /2).
(2) Déduire que A est une matrice nilpotente.
Exercice 13. Soit A ∈ Mn (C). On pose
µ ¶
In In
B= .
A A
Donner le polynôme caractéristique de B en fonction du polynôme caractéristique de A.
Exercice 14. Soient A, B ∈ Mn (C). Le but de cet exercice est d’établir P AB = PB A .
(1) Montrer que si A est inversible, alors P AB = PB A .
(2) On suppose que A est non inversible.
(a) Soient λ → a i j (λ), 1 ≤ i , j ≤ n, une famille de fonctions continues de R dans C et
B (λ) = (a i j (λ))1≤i , j ≤n . Montrer par récurrence sur n que la fonction λ → det(B (λ)) est
continue sur R.
(b) Montrer l’existence d’un entier p 0 ∈ N tel que A+p −1 In soit inversible pour tout p ≥ p 0 .
(c) En déduire que P AB = PB A .

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