Algèbre 4 : Réduction des endomorphismes Série N° 1 : Polynômes d’endomorphisme
Exercice 1. Soit T : R3 → R3 l’endomorphisme dont la matrice dans la base canonique est :
0 1 0 A = 2 −1 −2 . −1 1 1 (1) Déterminer les valeurs propres de T , les sous-espaces propres associés et leur dimension. (2) Trouver une base B de R3 formée de vecteurs propres de T . (3) Donner la matrice de T dans B. Exercice 2. Soit E le R-espace vectoriel des fonctions continues sur [0, +∞[. On considère l’appli- cation T : E → E donnée par 1 x Z T ( f )(x) = f (t )dt pour tout x > 0 et T ( f )(0) = f (0). x 0 (1) Montrer que T est une application linéaire bien définie. (2) L’endomorphisme T est-il injectif ? surjectif. (3) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres associés. Exercice 3. On considère l’endomorphisme T : R2n [X ] −→ R2n [X ] 2 P 7−→ (X − 1)P 0 (X ) − 2nX P (X ) (1) Vérifier que T est bien défini. (2) Soit P un vecteur propre associé à λ ∈ Sp(T ). Donner une décomposition en éléments simples de la fraction P 0 /P . (3) En déduire les valeurs propres de T et les sous-espaces propres associés. Exercice 4. Soient A, B ∈ Mn (K) deux matrices telles qu’il existe un polynôme non constant P ∈ K[X ] satisfaisant AB = P (A) et P (0) 6= 0. Montrer que A est inversible et que A et B commutent. Exercice 5. Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, T ∈ L (E) et P un polynôme annu- lateur de T . On suppose que P = QR où Q ∧ R = 1. Démontrer que Im(R(T )) = Ker(Q(T )). Exercice 6. On considère dans M3 (R) la matrice suivante 3 2 −2 A = −1 0 1 . 1 1 0 (1) Calculer les puissances de A − I3 . (2) Déterminer le polynôme minimal de A. (3) Calculer A n pour tout n ∈ N. (4) Montrer que A est inversible, et calculer A n pour tout n ∈ Z. Exercice 7. Soient T ∈ L (E) un endomorphisme admettant un polynôme minimal et P ∈ K[X ]. Montrer que P (T ) est inversible ⇔ MT ∧P = 1. Exercice 8. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie. On considère un endomorphisme T vérifiant les deux conditions suivantes : ½ 3 T − 3T 2 + 2T = 0, T 8 + 16T 4 = 0. Montrer que T = 0. Exercice 9. Soit n ∈ N∗ . Montrer qu’il existe αk ∈ R, 0 ≤ k ≤ n − 1, tels que n−1 αk P (X + k) = 0 pour tout P ∈ Rn−1 [X ]. X P (X + n) + k=0 Indication : On pourra considérer l’endomorphisme T défini sur Rn−1 [X ] par T (P )(X ) = P (X + 1). Exercice 10. Soient T et S deux endomorphismes de R4 représentés respectivement dans la base canonique par les matrices suivantes : 1 −1 2 −2 3 −1 −1 −2 0 0 1 −1 et B = 1 1 −1 −1 A= 1 −1 1 .. 0 1 0 0 −1 1 −1 1 0 0 −1 1 1 (1) Calculer le polynôme caractéristique de T . En déduire les valeurs propres de T . (2) Refaire la même question pour l’endomorphisme S. Exercice 11. Soit T ∈ L (R4 ) l’endomorphisme défini par T (x, y, z, t ) = (4x + 6y + z − 6t , −4x + 4y − 4z − 2t , −2x − 2y + z + 2t , 2x + y + 2z + t ). (1) On note par e i , 1 ≤ i ≤ 4, la base canonique de R4 . Montrer que E = F ⊕ G où F = Vect{e 1 − e 3 , e 2 + e 4 } et G = Vect{e 3 , e 4 }. (2) Montrer que F est invariant par T . (3) On pose T0 = T|F . Donner la matrice de T0 dans la base {e 1 − e 3 , e 2 + e 4 }. Calculer PT0 . (4) On pose T1 = Π ◦ T|G où Π est la projection orthogonale sur G parallèlement à F . Donner la matrice de T1 dans la base {e 3 , e 4 }. Calculer PT1 . (5) Donner le polynôme caractéristique de T . Exercice 12. Soient A, P ∈ Mn (C) où n ≥ 2 telles que P est inversible et P −1 AP = 2A. (1) Déterminer une relation entre P A (X ) et P A (X /2). (2) Déduire que A est une matrice nilpotente. Exercice 13. Soit A ∈ Mn (C). On pose µ ¶ In In B= . A A Donner le polynôme caractéristique de B en fonction du polynôme caractéristique de A. Exercice 14. Soient A, B ∈ Mn (C). Le but de cet exercice est d’établir P AB = PB A . (1) Montrer que si A est inversible, alors P AB = PB A . (2) On suppose que A est non inversible. (a) Soient λ → a i j (λ), 1 ≤ i , j ≤ n, une famille de fonctions continues de R dans C et B (λ) = (a i j (λ))1≤i , j ≤n . Montrer par récurrence sur n que la fonction λ → det(B (λ)) est continue sur R. (b) Montrer l’existence d’un entier p 0 ∈ N tel que A+p −1 In soit inversible pour tout p ≥ p 0 . (c) En déduire que P AB = PB A .