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ALGEBRE I
Filières : SMPC
M. OUARIT et A. AKHLIDJ
Table des matières
2 Polynômes 19
2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.1.1 Dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2 Divisibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.1 Dénitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.2 Théorème de la division euclidienne . . . . . . . . . . . . . . 21
1
2.2.3 Plus grand diviseur commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.3 Fonctions Polynômiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3.1 Fonction Polynômiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3.2 Racines d'un polynôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.4 Dérivation des polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.4.1 Polynôme dérivé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.4.2 Formule de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.5 Polynômes irréductibles dans C[X], dans R[X] . . . . . . . . . . . . 26
2.5.1 Polynôme irréductible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.5.2 Irréductibilité dans C[X] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.5.3 Irréductibilité dans R[X] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3 Fractions Rationnelles 31
3.1 Le corps K(X) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.1.1 Dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.1.2 Forme irréductible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.1.3 Racine et pôle d'une fraction rationnelle . . . . . . . . . . . . 32
3.2 Décomposition en éléments simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.2.1 Décomposition en éléments simples dans C(X) . . . . . . . . . 32
3.2.2 Décomposition en éléments simples dans R(X) . . . . . . . . . 33
4 Géométrie dans R2 37
4.1 Points et vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.2 Modes de repérage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.2.1 Repères cartésiens et polaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.2.2 Changement de repères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
4.3 Produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.4 Déterminant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2
4.5 Droites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.6 Cercles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
5 Géométrie dans R3 53
5.1 Modes de repérage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
5.1.1 Coordonnées cartésiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
5.1.2 Coordonnées cylindriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
5.1.3 Coordonnées sphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
5.2 Produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.3 Produit vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.4 Déterminant, produit mixte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.5 Droites et plans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
5.6 Sphères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3
Chapitre 1
Egalité : z = z 0 si et seulement si x = x0 et y = y0 .
Somme : z + z 0 = (x + x0 ) + i(y + y0 ) .
Exemples 1.1.2.
4
(2 + 3i) + 3(−2 − 5i) = 2 + 3i − 6 − 15i = −4 − 12i.
(3 + 4i)(5 − 2i) = 15 − 6i + 20i − 8i = 15 + 14i + 8 = 23 + 14i.
Proposition 1.1.4. Si z ∈ C, on a
z+z z−z
• Re(z) = et Im(z) = .
2 2i
• (z) = z .
• z ∈ R ⇐⇒ z = z .
5
Proposition 1.1.8. Pour tous complexes z1 et z2 , on a
z1 |z1 |
• |z1 z2 | = |z1 ||z2 | • | |=
z2 |z2 |
• |z1 + z2 | ≤ |z1 | + |z2 | • ||z1 | − |z2 || ≤ |z1 − z2 |
Les deux dernières inégalités sont appelées inégalités triangulaires.
Remarque 1.1.9.
Avec les notations de la proposition précédente, on a |z1 + z2 | = |z1 | + |z2 | si,
et seulement si, z2 = 0 ou z1 = λz2 avec λ ∈ R+ .
Contrairement à l'ensemble des réels, dans lequel on peut toujours comparer
deux réels, il n'y a pas d'ordre naturel sur C. On ne compare jamais deux
complexes. On dit que C n'est pas ordonné.
Exemples 1.1.10.
∀k ∈ ZZ, e2ikπ = cos(2ikπ) + i sin(2ikπ) = 1 + 0i.
ei 2 = cos( π2 ) + i sin( π2 ) = i.
π
√ √
.
π 2 2
ei 4 = cos( π4 ) + i sin( π4 ) = 2
+i 2
√
.
π 3
ei 3 = cos( π3 ) + i sin( π3 ) = 1
2
+i 2
6
√
+ 2i .
π 3
ei 6 = cos( π6 ) + i sin( π6 ) = 2
(eiθ )n = einθ , ce qui est équivalent à (cos θ + i sin θ)n = cos nθ + i sin nθ.
Dénition 1.1.12. Soit z un complexe non nul, Tout réel θ tel que z = |z|eiθ est
appelé argument de z . On note |z|eiθ la forme trigonométrique de z .
arg(z) ≡ θ mod(2π).
Dans un repère orthonormé direct (O, I, J), le complexe z = x+iy est représenté
−−→
par le point M (x, y). On dit dans ce cas que le point M et le vecteur OM ont pour
axe z.
−→
\ −−→
L'argument du complexe non nul z est l'angle orienté (OI, OM ), et on note Arg
−→
\ −−→
(z) = θ = (OI, OM ).
Dans le plan, si le point M a pour axe z et M' a pour axe z, alors les points
M et M' sont symétriques par rapport à l'axe des abscisses (Ox).
7
Proposition 1.1.14. Soient A, B et C trois points du plan tels que C est distinct
−→ −−→
de A et de B , d'axes respectivesa, b et c. Une mesure de l'angle (CA,
\
CB) est
−→ −−→ b−c
alors donnée par (CA,
\
CB) = arg mod(2π).
a−c
2. Tout nombre complexe non nul admet un unique argument dans ] − π, π]. On
l'appelle argument principal de z et on le note Arg(z).
On a
z1 r1
z1 z2 = r1 r2 ei(θ1 +θ2 ) et = ei(θ1 −θ2 ) .
z2 r2
Corollaire 1.1.18. Soit n ∈ ZZ et z, z1 , z2 des nombres complexes non nuls, on a
• arg(z1 z2 ) ≡ arg(z1 ) + arg(z2 ) mod(2π).
z1
• arg( ) ≡ arg(z1 ) − arg(z2 ) mod(2π).
z2
• arg(z n ) ≡ n arg(z) mod(2π).
8
1.1.5 Exponentielle complexe
Dénition 1.1.19. Soit z = x + iy un complexe. On appelle exponentielle de z le
nombre complexe :
ez = ex eiy .
• ez 6= 0.
• ∀(z, z 0 ) ∈ C2 , on a ez+z = ez ez .
0 0
Proposition 1.2.2. Tout complexe non nul a = reiθ admet exactement deux racines
√ √
opposées z1 = re 2 et z2 = − re 2 .
iθ iθ
Méthode algébrique
La recherche algébrique des racines carrées Z d'un complexe non réel a, utilise
les relations :
Re(Z 2 ) = Re(a) et |Z|2 = |a|
9
ce qui donne, si Z = X + iY , avec (X, Y ) ∈ R2 :
X 2 − Y 2 = Re(a)
X 2 + Y 2 = |a|
2XY = Im(Z 2 ) = Im(a) (XY et Im(a) ont même signe).
ax2 + bx + c = 0
−b + δ −b − δ
z1 = , z2 = ,
2a 2a
où δ est une racine carrée xée de ∆, c'est à dire que δ 2 = ∆.
Cas particuliers : a, b, c ∈ R
Maintenant, nous allons voir le cas particulier où les coecients a, b et c sont
tous des nombres réels. Supposons que (a, b, c) ∈ R∗ × R2 .
√
2ème cas : Si ∆ = b2 − 4ac < 0, une racine carrée complexe de ∆ est i −∆.
L'équation (E) admet deux racines (solutions) complexes conjugées qui sont :
√ √
−b − i −∆ −b + i −∆
z1 = et z2 = .
2a 2a
iz 2 + (4i − 3)z + i − 5 = 0.
On a
∆ = (4i − 3)2 − 4i(i − 5) = −3 − 4i,
Donc, cherchons une valeur du réel α et une valeur du réel β qui vérient l'égalité
suivante
11
(α + iβ)2 = −3 − 4i ⇔ α2 − β 2 = −3 et αβ = −2
−(4i − 3) + 1 − 2i −(4i − 3) − 1 + 2i
z1 = = −3 − 2i et z2 = = −1 − i.
2i 2i
Remarquons que :
Proposition 1.2.7. Il existe exactement n racines nièmes de l'unité qui sont les
complexes :
avec k ∈ {0, . . . , n − 1}.
2kπ
zk = ei n
12
Proposition 1.2.8. Soit n ∈ IN.
• Si ξ est une racine nième de l'unité diérente de 1, on a :
1 + ξ + . . . + ξ n−1 = 0.
Exemples 1.2.9.
1
Les racines carrées de l'unité sont
e 2iπ
2 = e
iπ
= −1
1
√
Les racines cubiques de l'unité sont et on a :
2iπ
e 3 = − 21 + i 23 = j
√
4iπ
e 3 = − 21 − i 23 = j = j 2
1 + j + j 2 = 0.
Donc
et z2 = 2ei( 3 + 3 ) = 2e
iπ π 2π π 4π i5π −iπ
z0 = 2e 3 , z1 = 2ei( 3 + 3 ) = −2 3 = 2e 3 .
13
suivante de Newton :
n
X
n
(a + b) = Cnk ak bn−k ,
k=0
où les Cnk sont appelés les coecients binômiaux et sont donnés par Cnk =
n!
.
k!(n − k)!
i) soit utiliser les formules d'Euler de cos x et sin x, développer par la formule
du binôme de Newton, réduire et regrouper les termes eikx et e−ikx puis utiliser à
nouveau les formules d'Euler, sous la forme
eikx + e−ikx = 2 cos kx
eikx − e−ikx = 2i sin kx
ii) soit linéariser cosp x et sinq x, eectuer les produits et linéariser les termes
obtenus par l'utilisation des formules trigonométriques transformant les produits en
sommes, à savoir :
cos a cos b = 21 (cos(a + b) + cos(a − b)),
sin a sin b = 21 (cos(a + b) − cos(a − b)),
sin a cos b = 1 (sin(a + b) + sin(a − b))
2
14
Exemples 1.3.2. Linéariser sin4 x, on a :
4
eix − e−ix
4
sin x =
2i
4
1 X k ix k
= C4 (e ) (−e−ix )4−k
16 k=0
1 −i4x
= (e − 4eix e−i3x + 6ei2x e−i2x − 4ei3x e−ix + ei4x )
16
1
(ei4x + e−i4x ) − 4(ei2x + e−i2x ) + 6 .
=
16
sin4 x = 1
16
(2 cos 4x − 8 cos 2x + 6)
1
= 8
cos 4x − 12 cos 2x + 3
8
1
sin4 x = (sin2 x)2 = (cos 2x − 1)2
4
Ce qui implique que
1
sin4 x = (cos2 (2x) − 2 cos 2x + 1)
4
1 1 1
= cos(4x) + − 2 cos(2x) + 1
4 2 2
1 1 3
= cos(4x) − cos(2x) + .
8 2 8
15
1.3.2 Expression de cos nθ et sin nθ en fonction de cos θ et sin θ
Ici, on va utiliser la formule de Moivre et celle du binôme de Newton. Traitons
ceci dans l'exemple suivant.
cos 4x = Re( 4k=0 C4k cosk x (i sin x)4−k )
P
cos 4x = Re(sin4 x − 4i cos x sin3 x − 6 cos2 x sin2 x + 4i cos3 x sin x + cos4 x)
ce qui devient
Finalement, on trouve
16
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SERIE 1
2. 1 + eiθ où θ ∈] − π, π[.
1+i
Exercice 4. Calculer les racines carrées de √ . En déduire les valeurs de cos(π/8)
2
et sin(π/8).
z 3 − iz + 1 − i = 0 (E)
17
Exercice 7. Résoudre dans C les équations :
1. z 3 = z̄ .
2. (z − i)n = 1, n ∈ N∗ , n ≥ 2.
1+z
Exercice 8. Pour z ∈ C \ {1}, on pose Z = . Déterminer et construire l'en-
1−z
semble des points M d'axes z tels que
1. |Z| = 1.
2. |Z| = 2.
3. Z ∈ R.
4. Z ∈ iR.
Exercice 9.
1. Linéariser cos5 (x), sin5 (x) et cos2 (x) sin3 (x).
18
Chapitre 2
Polynômes
2.1 Généralités
2.1.1 Dénitions
Dénition 2.1.1. On appelle polynôme à coecients dans K toute expression P
sous la forme
P (X) = an X n + . . . + a1 X + ao où n ∈ N et a0 , a1 , . . . , an ∈ K
Proposition 2.1.6.
• P + Q = Q + P (la commutativité de +).
• (P + Q) + R = P + (Q + R) (l'associativité de +)
• P + 0 = P (le polynôme nul est l'élément neutre pour +)
• ∃(−P ) = −p0 − p1 X − · · · − pn X n tel que P + (−P ) = 0
• P Q = QP (la commutativité pour × des polyômes)
• (P Q)R = P (QR) (l'associativité pour × des polyômes)
• P.1 = P (le polynôme 1 est l'élément neutre pour ×)
• P (Q + R) = P Q + P R (la distributivité de × par rapport à +)
P Q = P R =⇒ Q = R
20
2.2 Divisibilité
2.2.1 Dénitions et propriétés
Dénition 2.2.1. Soient A et B deux polynômes. On dit que B divise A (ou encore
A est divisible par B ) et on note B/A s' il existe un polynôme Q tel que A = BQ.
A = BQ + X n+1 R et deg(Q) ≤ n.
22
Proposition 2.2.15. Soient A et B deux polynômes tels que B est non nul et (Q, R)
l'unique couple de polynômes tel que : A = BQ+R et deg(R) < deg(B) ou R =
0, alors
A ∧ B = B ∧ R.
Algorithme d'Euclide :
Cet algorithme permet de trouver le A ∧ B en eectuant des divisions euclidiennes
successives.
Supposons deg A ≥ deg B , on pose A = BQ1 + R1 .
Si R1 = 0 alors A ∧ B = B
Sinon R1 6= 0, donc A ∧ B = B ∧ R1 .
Par division euclidien de B par R1 , on a B = R1 Q2 + R2 .
Si R2 = 0 alors B ∧ R1 = R1 ,
si non on continue le processus.
Comme les degrés des Ri sont strictement décroissants, il existe k ∈ IN tel que
Rk−1 = Rk Qk+1 + Rk+1 .
Finalement A ∧ B = B ∧ R1 = .... = Rk−1 ∧ Rk avec Rk+1 = 0,
par suite A ∧ B = Rk . Càd A ∧ B est le dernier reste non nul.
23
Or B = R1 Q2 + R2 avec Q2 = −X − 1 et R2 = X − 1
On a R2 6= 0 alors B ∧ R1 = R1 ∧ R2 . De la division euclidien de R1 par R2 résulte
que
R1 = R2 Q3 + R3 avec Q3 = −X et R3 = 0
Donc A ∧ B = R2 = X − 1.
Dénition 2.2.19. Soient A et B deux polynômes de K[X]. On dit que P et Q
sont premiers entre eux si P ∧ Q = 1
Théorème 2.2.23. Deux polynômes A et B sont premiers entre eux si, et seulement
si il existe U et V ∈ K[X] tels que :
AU + BV = 1
24
R −→ R
Exemples 2.3.2. Pe : est une fonction polynômiale
x 7−→ 3x2 − 5x + 2
25
2.4 Dérivation des polynômes
2.4.1 Polynôme dérivé
n
Dénition 2.4.1. Soit P = ak X k où n ∈ N, on appelle polynôme dérivé de P
P
k=0
n
le polynôme P = 0 k−1
P
kak X .
k=1
5. (P ◦ Q) = Q P ◦ Q.
0 0 0
26
1. deg(P ) ≥ 1.
2. Les seuls diviseurs de P sont les polynômes constants et les polynômes asso-
ciés.
27
1. P (α) = P (α)
2. Si α est une racine de P , alors α est une racine de P avec la même multi-
plicité.
avec λ dans R, les αi ,bj , cj dans R, tels que : ∀j ∈ [|0, n|], b2j − 4cj < 0 et
les βi , lj dans N
3. X n + 1, n ∈ N∗
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SERIE 2
1. 3X 5 + 2X 4 − X 2 + 1 par X 3 + X + 2 ;
2. X 4 − X 3 + X − 2 par X 2 − 2X + 4.
1. P (X) = X 4 − 3X 3 + X 2 + 4 et Q(X) = X 3 − 3X 2 + 3X − 2 ;
29
Exercice 8. Décomposer en produits d'irréductibles de R[X] les polynômes sui-
vants :
1. X 4 + 1 ;
2. X 8 − 1 ;
3. (X 2 − X + 1)2 + 1.
30
Chapitre 3
Fractions Rationnelles
31
X 2 + (2 + i)X − 5i
2. F = ∈ C(X)
(3 − 2i)X 4 + 2X 3 + (2 − 2i)X
X2 − 1
Exemples 3.1.5. On considère F = n'est pas irréductible , on a F =
X3 − 1
X +1
est une forme irréductible.
X2 +X +1
(X − 2)(X 3 + 1)
Exemples 3.1.7. F = est une fraction rationnelle, 2 est une
(X 2 + 1)(X + 7)
racine de F , −7, i, −i sont des pôles de F .
P
Proposition 3.2.2. Soit F = une fraction irréductible telle que deg(P ) < deg(Q)
Q
et α un pôle d'ordre n ∈ N∗ alors :
32
P
1. Il existe S ∈ K[X] tel que F =
(X − α)n S(X)
2. Il existe λ1 , λ2 , ..., λn ∈ K et R ∈ K[X] tels que
λ1 λ2 λn R
F = + 2
+ ... + n
+
X − α (X − α) (X − α) S
X +1 λ1 λ2 λ3 R
Exemples 3.2.3. F = 3 2
= + 2
+ 3
+ 2 ,
(X − 1) (X + 1) X − 1 (X − 1) (X − 1) X + 1
λ1 , λ2 , λ3 ∈ K et R ∈ K[X].
33
une factorisation dans R[X]. Alors F s'écrit de manière unique sous la forme
αk
n X m
k β
X λk,j XX γk,j X + δk,j
F =E+ j
+
k=1 j=1
(X − ak ) k=1 j=1
X 2 + bk X + c k
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SERIE 3
X 3 +X+1
2. G = (X−1)3 (X+1)
3. H = X
(X 2 +1)(X 2 +4)
2X 4 +X 3 +3X 2 −6X+1
4. K = 2X 3 −X 2
4X 6 − 2X 5 + 11X 4 − X 3 + 11X 2 + 2X + 3
F =
X(X 2 + 1)3
2. À l'aide d'une division selon les puissances croissantes :
4X 4 − 10X 3 + 8X 2 − 4X + 1
G=
X 3 (X − 1)2
3. Idem pour :
X 4 + 2X 2 + 1
H=
X5 − X3
4. A l'aide du changement d'indéterminée X = Y + 1 :
X5 + X4 + 1
K=
X(X − 1)4
Exercice 3.
35
1. Décomposer les fractions suivantes en éléments simples sur C.
(3 − 2i)X − 5 + 3i X +i 2X
X 2 + iX + 2 X2 + i (X + i)2
X5 + X + 1 X2 − 3 X2 + 1
X4 − 1 (X 2 + 1)(X 2 + 4) X4 + 1
36
Chapitre 4
Géométrie dans R2
Vecteur : Le vecteur →
−
u modélise un déplacement entre deux points A et B .
−→
Si A(a1 , a2 ) et B(b1 , b2 ), on dénit le vecteur →
−
u = AB comme étant le couple de
réel →
−
u = (b1 − a1 , b2 − a2 ).
• →
−
u +→
−
v = (u1 + v1 , u2 + v2 ).
• λ→
−
u = (λu1 , λu2 ).
37
Dénition 4.1.3. On dit que deux vecteurs →
−
u et →
−
v , sont colinéaires s'il existe
λ ∈ R tel que →
−
u = λ→
−
v.
Exemples 4.1.6. Parmi les bases possibles, la base canonique formée des vecteurs
→
− → − →
− →
−
( i , j ) où i = (1, 0) et j = (0, 1).
→
−
w = λ→
−
u + µ→
−
v.
−−→ →
− →
−
ΩM = x i + y j .
38
On dit que les scalaires (x, y) sont les coordonnées du point M dans le repère R =
→
− → −
(Ω, i , j ) et on écrit M (x, y).
→
− →
−
Dénition 4.2.2. • La norme euclidienne du vecteur →
−
u = α i +β j est k→
−
uk=
α2 + β 2 .
p
• Deux vecteurs non nuls sont orthogonaux si, et seulement si, une mesure de
leur angle est π2 .
• Une base (→
−
u ,→
−
v ) est orthonormale lorsque les deux vecteurs →
−
u, →
−
v sont or-
thogonaux et unitaires.
• On dit de plus que la base est directe lorsque l'angle entre le premier et le
deuxième vecteur de la base vaut π2 .
→
− → −
• La base canonique ( i , j ) est une base orthonormale directe.
→
− → − →
− → −
• On dit qu'un repère R = ( i , j ) est orthonormé direct si la base ( i , j ) est
une base orthonormale directe.
Le système (→
−
u (θ), →
−
v (θ)) est une base orthonormale directe, et le repère Rθ =
(O, →
−
u (θ), →
−
v (θ)) s'appelle le repère polaire d'angle θ.
39
→
− →
−
Exemples 4.2.5. Un repère orthonormal R(O, i , j ) du plan étant xé, l'ensemble
des points du plan d'équation polaire
→
−
• θ = 0 est l'axe (O, i ) de R.
Remarque 4.2.6. Il n'y a pas unicité des coordonnées polaires d'un point. Si
(r, θ) est un couple de coordonnées polaires d'un point M, les couples suivants
sont également des coordonnées polaires de M :
(r, θ + 2kπ), k ∈ ZZ.
(−r, θ + (2k + 1)π), k ∈ ZZ.
(si x = 0, prendre θ = π
2
lorsque y > 0 ou θ = − π2 si y < 0).
40
Soit M un point quelconque du plan de coordonnées (x, y) dans R et (x0 , y 0 ) dans
R0 . On peut alors écrire :
−−→ −−→ −−→
OM = OO0 + O0 M
→
− →
− →
− →
− →
− →
−
x i + y j = (a i + b j ) + x0 i0 + y 0 j 0
→ − →
− →
− →
−
x i + y j = (a + αx0 + γy 0 ) i + (b + βx0 + δy 0 ) j
→
− →
−
Exercice 1 : Soit R = (O, i , j ) un repère ; deux points A = (1, −1) et M =
(2, 1) ainsi que les deux vecteurs →
−
u = (1, 1) et →
−
v = (1, 2).
Déterminer les coordonnées de M dans le repère R0 = (O, →
−
u ,→
−
v ).
<→
−
u ,→
−
v >= k→
−
u kk→
−
v k cos θ
41
où θ = (→
−
u ,→
\ −
v ) est l'angle orienté entre les vecteurs →
−
u et →
−
v . Si l'un des vecteurs
est nul, le produit scalaire est nul.
Deux vecteurs sont orthogonaux si leur produit scalaire est nul.
• <→
−
u , (α→
−
v + β→
−
w ) >= α < →
−
u ,→
−
v > +β < →
−
u ,→
−
w >
• <→
−
u ,→
−
v >=< →
−
v ,→
−
u >.
|<→
−
u ,→
−
v > | ≤ k→
−
u kk→
−
vk
<→
−
u ,→
−
v >= xx0 + yy 0 .
→
− →
−
Corollaire 4.3.8. Soit ( i , j ) une base orthonormée. Soient →
−
u un vecteur de co-
ordonnées (x, y) dans cette base. Alors
k→
− p
u k = x2 + y 2
→
− →
−
Si (O, i , j ) est un repère orthonormé et que A(xA , yA ) et B(xB , yB ) sont deux
points, alors
−→ p
AB = kABk = (xB − xA )2 + (yB − yA )2 .
42
−−−→
Exemples 4.3.9. Si M = (1, 0) et M 0 = (0, 1), alors M M 0 = kM M 0 k = k(−1, 1)k =
√
(−1)2 + (12 ) = 2.
p
4.4 Déterminant
Dénition 4.4.1. Soient deux vecteurs →
−
u1 et →
−
u2 non-nuls. On appelle déterminant
ou produit mixte des deux vecteurs le réel
det(→
−
u1 , →
−
u2 ) = k→
−
u1 kk→
−
u2 k sin θ
où θ = (→
−
u ,→
\ −
u ) est l'angle orienté entre les deux vecteurs. Si l'un des vecteurs est
nul, det(→
−
u1 , →
−
u2 ) = 0.
• det(α→
−
u1 + β →
−
u2 , →
−
u3 ) = α det(→
−
u1 , →
−
u3 ) + β det(→
−
u2 , →
−
u3 ).
• det(→
−
u2 , →
−
u1 ) = − det(→
−
u1 , →
−
u2 ).
| det(→
−
u1 , →
−
u2 )| ≤ k→
−
u1 kk→
−
u2 k.
<→
−
u1 , →
−
u2 >2 + det(→
−
u1 , →
−
u2 )2 = k→
−
u1 k2 k→
−
u2 k2 .
43
Proposition 4.4.7. l'aire du parallélogramme construit selon →
−
u1 et →
−
u2 est égale à
| det(→
−
u ,→
−
v )|.
→
− →
−
Proposition 4.4.8. Soit ( i , j ) une base orthonormale et →
−
u, →
−
v deux vecteurs de
coordonnées respectives (x, y) et (x0 , y0 ) dans cette base. On a
x x0
→
− →
−
det( u , v ) = = xy 0 − yx0 .
y y0
4.5 Droites
Proposition 4.5.1. (Condition d'alignement de trois points)
→
− →
−
Dans un repère R = (O, i , j ), trois points M1 (x1 , y1 ), M2 (x2 , y2 ), M3 (x3 , y3 ) sont
−−−−→ −−−−→
alignés si et seulement si det(M1 M2 , M1 M3 ) = 0, ce qui se traduit par :
x2 − x1 x3 − x1
= 0.
y2 − y1 y3 − y1
−−→
2. Equation cartésienne : les vecteurs →
−
u et ΩM sont liés, ce qui se traduit
par
x − α u1
−−→
det(→
−
u , ΩM ) = 0 :
= 0.
y − β u2
L'équation cartésienne d'une droite est de la forme : ax + by + c = 0. avec
(a, b) 6= (0, 0) et le vecteur →
−
u (−b, a) dirige cette droite vectorielle.
44
→
− →
−
Exemples 4.5.3. Soit R = (O, i , j ) un repère du plan.
1. Une équation paramétrique de la droite D passant par le point A(1, −2) et
dirigée par le vecteur →
−
u (3, 5) est :
x = 1 + 3t
t ∈ R.
y = −2 + 5t,
2. une équation cartésienne de la droite D passant par le point A(1, −1) et di-
rigée par le vecteur →
−
u (1, 2) est
−−→ −−→ −
M (x, y) ∈ D ⇐⇒ AM et →
−
u sont colinéaires ⇐⇒ det(AM , →
u)=0
x−1 1
⇐⇒
=0
y+1 2
⇐⇒ 2x − y − 3 = 0.
2. Equation cartésienne :
x − x1 x2 − x1
−−−→ −−−−→
det(M1 M , M1 M2 ) = 0 :
= 0.
y − y1 y2 − y1
45
Proposition 4.5.5. (Droite dénie par un point et un vecteur normal)
Soit un point Ω(α, β) et un vecteur →
−
n (a, b). Un point M (x, y) appartient à la droite
−−→
passant par Ω et orthogonale au vecteur →
−
n si et seulement si < ΩM , →
−
n >= 0 ce qui
donne l'équation cartésienne de cette droite :
a(x − α) + b(y − β) = 0.
− −−→
→
où k = d(O, D) et θ0 = ( i\
, OH) mod(2π), H étant le projeté orthogonale de
O sur D.
46
Proposition 4.5.9. (Intersection de deux droites)
Soient D et D0 deux droites d'équations respectives ax+by+c = 0 et a0 x+b0 y+c0 = 0.
Alors :
0
a a
1. Si = 0, D et D0 sont parallèles ou confondues.
b b0
a a0
2. Si 6= 0, D et D0 ont un point d'intersection M (x, y), dont les coor-
b b0
données vérient le système :
ax + by + c = 0
a0 x + b 0 y + c 0 = 0
4.6 Cercles
Dénition 4.6.1. On considère un point Ω et un réel strictement positif R > 0. On
appelle cercle de centre Ω et de rayon R l'ensemble des points du plan à distance R
du centre Ω :
C(Ω, R) = {M ∈ P | d(Ω, M ) = R}.
x2 + y 2 + ax + by + c = 0
47
Réduite à un point (si a2 + b2 − 4c = 0).
r = 2α cos θ + 2β sin θ.
→
− →
−
Proposition 4.6.7. Soit R = (O, i , j ) un repère orthonormal. Soient A(xA , yA )
et B(xB , yB ) deux points du plan. Soit C l'ensemble des points M du plan vériant
−−→ −−→
< M A, M B >= 0.
(x − xA )(x − xB ) + (y − yA )(y − yB ) = 0.
48
3. Si d(Ω, D) = R alors D ∩ C est constitué d'un point unique M . On dit que D
est la tangente au cercle C au point M . M est le projeté orthogonal de Ω sur
D.
x0 x + y0 y − α(x0 + x) − β(y0 + y) + γ = 0.
49
Université Hassan II, Casablanca 2019/2020
Faculté des Sciences Ain Chock, SMPC
Dépt. de Mathématiques Algèbre I
SERIE 4
Exercice 1.
1. Les vecteurs u et v sont-ils colinéaires ?
Exercice 2.
1. Soient les points A(−1, 3), B(7, −1), C(4, 2) et D(0, 4) dans un repère
→
− → −
(0, i , j ).
Les droites (AB) et (CD) sont-elles parallèles.
√ √
2. Soit →
−
u = ( 3, 1), →
−v = (1, 3). Trouver l'écart angulaire (→
−
u ,→
\ −
v ) et cal-
culer l'aire du parallélogramme formé sur →
−
u et →
−
v.
Exercice 3.
1. Donner un vecteur directeur, la pente une équation paramétrique et une
équation cartésienne des droites (AB) suivantes :
50
(c) A(3, 3) et B(3, 6)
(a) passant par le point (2, −1) et ayant comme vecteur normal ~n(3, 2).
y = 1 − t.
3. Quel est l'angle entre l'axe des abscisses et la droite d'équation polaire
r= √ 2
3 cos θ+sin θ
?
Exercice 5. Le plan étant muni d'un repère orthonormal, on considère les points
A(−1, 1), B(3, −1) et C(1, 4).
51
2. Retrouver cette distance à l'aide d'une formule du cours.
→
− → −
Exercice 7. On se place dans le plan R2 muni d'un repère canonique R(0, i , j )
→
− →
−
où i (1, 0) et j (0, 1). On considère l'ensemble H des points M (x, y) tels que
x2 − y 2 = 1.
Soit R0 (0, →
−
e1 , →
−
e2 ) le repère obtenu par rotation de centre O et d'angle π
4
du
repère R.
Donner l'équation de H dans R0 .
x2 + y 2 − 2x + 6y + 6 = 0,
et D la droite passant par le point A(−1, −3) et dirigée par le vecteur ~u(1, 1).
52
Chapitre 5
Géométrie dans R3
→
−
w = α→
−
u + β→
−
v.
53
Le triplet (x, y, z) est appelé coordonnées de →
−
s dans la base (→
−
u ,→
−
v ,→
−
w ). On notera :
→
−
s (x, y, z).
54
Figure 5.1 Coordonnées cylindriques
55
Figure 5.2 Coordonnées sphériques
<→
−
u1 , →
−
u2 >= x1 x2 + y1 y2 + z1 z2
k→
− <→
−
u ,→
−
p p
uk= u > = x2 + y 2 + z 2 .
56
Proposition 5.2.3. • Soient trois vecteurs →
−
u1 , →
−
u2 , →
−
u3 et deux scalaires (α, β) ∈
R2
< (α→
−
u1 + β →
−
u2 ), →
−
u3 >= α < →
−
u1 , →
−
u3 > +β < →
−
u2 , →
−
u3 >.
<→
−
u1 , (α→
−
u2 + β →
−
u3 >= α < →
−
u1 , →
−
u2 > +β < →
−
u1 , →
−
u3 >.
Dénition 5.2.4. • On dit que deux vecteurs sont orthogonaux lorsque leur
produit scalaire est nul.
• On dit qu'un vecteur est unitaire lorsque sa norme vaut 1.
• On dit qu'une base est orthonormale lorsque les trois vecteurs de la base sont
orthogonaux deux à deux et unitaires.
• On dit qu'un repère est orthonormé lorsque sa base est orthonormale.
→
−
v =< →
−
v ,→
−
u1 > →
−
u1 + < →
−
v ,→
−
u2 > →
−
u2 + < →
−
v ,→
−
u3 > →
−
u3 .
Proposition 5.2.6. Si (→
−
u1 , →
−
u2 , →
−
u3 ) est une base orthonormale quelconque et si
→
−
v = x→
−
u1 + y →
−
u2 + z →
−
u3
→
−
w = x0 →
− u + z0→
u + y0→
− −
u
1 2 3
alors < →
−
v ,→
−
w >= xx0 + yy 0 + zz 0 .
−→
d(A, B) = kABk.
p
d(A, B) = (x0 − x)2 + (y 0 − y)2 + (z 0 − z)2 .
57
5.3 Produit vectoriel
Dénition 5.3.1. On appelle produit vectoriel de deux vecteurs →
−
u1 = (x1 , y1 , z1 ),
→
−
u2 = (x2 , y2 , z2 ) le vecteur noté →
−
u1 ∧ →
−
u2 déni par :
y1 y2 x1 x2 x1 x2
→
− →
−
u1 ∧ u2 = ( ,− ,
)
z1 z2 z1 z2 y1 y2
= (y1 z2 − z1 y2 , −(x1 z2 − z1 x2 ), x1 y2 − y1 x2 ).
Avec →
−
u = (1, 1, 1) et →
−
v = (2, 2, 2) on a →
−
u ∧→
−
v = (0, 0, 0).
• le produit vectoriel →
−
u1 ∧ →
−
u2 est nul si et seulement si les vecteurs →
−
u1 et →
−
u2 sont
colinéaires.
• →
−
u1 ∧ (α→
−
u2 + β →
−
u3 ) = α →
−
u1 ∧ →
−
u2 + β →
−
u1 ∧ →
−
u3 .
• (α→
−
u1 + β →
−
u2 ) ∧ →
−
u3 = α →
−
u1 ∧ →
−
u3 + β →
−
u2 ∧ →
−
u3 .
• →
−
u1 ∧ →
−
u2 = −→
−
u2 ∧ →
−
u1 .
• le produit vectoriel →
−
u1 ∧ →
−
u2 est un vecteur orthogonal aux deux vecteurs →
−
u1 et
→
−
u2 :
<→
−
u1 ∧ →
−
u2 , →
−
u1 >=< →
−
u1 ∧ →
−
u2 , →
−
u2 >= 0.
→
−
u1 ∧ (→
−
u2 ∧ →
−
u3 ) =< →
−
u1 , →
−
u3 > →
−
u2 − < →
−
u1 , →
−
u2 > →
−
u3 .
• Identité de Lagrange :
k→
−
u1 ∧ →
−
u2 k2 + < →
−
u1 , →
−
u2 >2 = k→
−
u1 k2 k→
−
u2 k2 .
58
Figure 5.3 Produit vectoriel
k→
−
u1 ∧ →
−
u2 k représente l'aire du parallélogramme construit sur les vecteurs →
−
u1 et
→
−
u2 .
59
Proposition 5.4.3. • det(→
−
u ,→
−
v ,→
−
w ) = − det(→
−
v ,→
−
u ,→
−
w ), (le déterminant change
de signe lorsqu'on échange deux vecteurs).
• det(→
−
u ,→
−
v ,→
−
w ) = det(→
−
v ,→
−
w,→
−
u ) = det(→
−
w,→
−
u ,→
−
v ).
• Si →
−
u = (x, y, z), →
−
v = (x0 , y 0 , z 0 ), et →
−
w = (x”, y”, z”), on a
det(→
−
u ,→
−
v ,→
−
w ) = < (x, y, z), (y 0 z” − z 0 y”, z 0 x” − x0 z”, x0 y” − y 0 x”) >
= x(y 0 z” − z 0 y”) + y(z 0 x” − x0 z”) + z(x0 y” − y 0 x”)
• det(−
→ →
αu, −
v ,→
−
w ) = α det(→
−
u ,→
−v ,→
−
w)
→
− − → →
− − →
• det(→
−
u + u0 , →
v ,−
w ) = det(→
−
u ,→−
v ,→
−
w ) + det( u0 , →
v ,−
w)
(→
−
u ,→
−
v ,→
−
w ) sont coplanaires ⇐⇒ det(→
−
u ,→
−
v ,→
−
w ) = 0,
(→
−
u ,→
−
v ,→
−
w ) est une base de R3 ⇐⇒ det(→
−
u ,→
−
v ,→
−
w ) 6= 0.
→ − →
− → −
Proposition 5.4.6. (Calcul du produit mixte) Si ( i , j , k ) est une base or-
thonormale directe, pour trois vecteurs →
−
u1 (x1 , y1 , z1 ), →
−
u2 (x2 , y2 , z2 ), →
−
u3 (x3 , y3 , z3 )
x 1 x 2 x3
y2 y3 x2 x3 x2 x3
→
− →
− →
−
det(u1 , u2 , u3 ) = y1 y2 y3 = x1 − y1 + z1
z2 z3 z2 z3 y2 y3
z1 z2 z3
60
Figure 5.4 Règle de Sarrus
61
que
x = x0 + λα1 + µα2
y = y0 + λβ1 + µβ2
z = z0 + λγ1 + µγ2
ax + by + cz + d = 0.
Le vecteur →
−
n (a, b, c) est un vecteur orthogonal au plan P .
62
Proposition 5.5.6. (Deux plans perpendiculaires)
Soient deux plans donnés par leur équation cartésienne :
P : ax + by + cz + d = 0
P 0 : a0 x + b0 y + c0 z + d0 = 0.
Remarque 5.5.8. Il n'y a pas unicité des deux plans qui dénissent une droite.
Une façon rapide d'obtenir une équation de droite consiste à éliminer le para-
métre d'une équation paramétrique.
Proposition 5.5.10. (Distance d'un point à un plan donné par son équa-
tion cartésienne)
Soit un plan P d'équation cartésienne :
P : ax + by + cz + d = 0
63
et un point M0 (x0 , y0 , z0 ). La distance du point M0 au plan P est donnée par la
formule :
|ax0 + by0 + cz0 + d|
d(M0 , P) = √ .
a2 + b 2 + c 2
Proposition 5.5.11. (Distance d'un point à un plan passant par trois
points)
Soit le plan P passant par trois points non-alignés A, B et C et un point M . La
distance entre le point M et le plan P est donnée par :
−−→ −→ −→
| det(AM , AB, AC)|
d(M, P) = −→ −→ .
kAB ∧ ACk
Proposition 5.5.12. (Distance d'un point à une droite)
Soit D la droite passant par le point A dirigée par le vecteur →
−
u non-nul et un point
M de l'espace. La distance du point M à la droite est donnée par la formule :
−−→ −
kAM ∧ →uk
d(M, D) = →
− .
kuk
5.6 Sphères
→
− → − → −
Soit R = (O, i , j , k ) un repère orthonormé du plan. Soit Ω = (a, b, c) et
R > 0.
−−→
S(Ω, R) = {M ∈ R3 | kΩM k = R}
66
Université Hassan II, Casablanca 2019/2020
Faculté des Sciences Ain Chock, SMPC
Dépt. de Mathématiques et Informatique Algèbre I
SERIE 5
√
Exercice 1. Déterminer les coordonnées cylindriques puis sphériques du point M (2, 2 3, 4).
Exercice 2.
1. Donner une équation cartésienne du plan paramétré par
x = 1 + t + 2u
y = 2+t+u
z = 3u.
67
Exercice
3. Calculer
le volume du parallélépipède construit sur les vecteurs
1 0 1
~u = 2 , ~v = 1 et w
~ = 1 .
0 3 1
2x + y − 5z
= 0.
68
→
− → − → −
Exercice 7. On munit l'espace d'un repère orthonormal R(O, i , j , k ). On consi-
dère la sphère S d'équation :
x2 + y 2 + z2 − 2x + 4y + 6z − 11 = 0
3x − 4z + 19 = .0
2. Déterminer l'intersection de P et de S .
Exercice 8. Soient a, b, c trois réels non nuls, et soient A(a, 0, 0), B(0, b, 0) et C(0, 0, c).
69