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Pr Sohou Toussaint
July 5, 2021
2
Contents
1 Eléments de topologie 5
1.1 Espaces métriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Espaces vectoriels normés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Distance associée à la norme . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.2 Espace vectoriel normé produit . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Topologie d'un espace métrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.1 Diamètre d'une partie . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3.2 Ouverts, fermés d'un espace métrique . . . . . . . . . . 12
1.4 Voisinage d'un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.5 Intérieur, Adhérence d'une partie . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.5.1 Intérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.5.2 Adhérence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.5.3 Frontière d'une partie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.5.4 Points isolés-Points d'accumulation . . . . . . . . . . . 19
1.6 Suites de points d'un espace métrique . . . . . . . . . . . . . . 19
1.6.1 Convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.6.2 Valeurs d'adhérence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.7 Suites de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.7.1 Espaces métriques complets . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.8 Limites et continuité dans les espaces métriques . . . . . . . . 25
1.8.1 Applications uniformément continues . . . . . . . . . . 28
1.9 Espaces métriques compacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.9.1 Dénition et Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.9.2 Parties compacts de Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
1.9.3 Continuité et compacité . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3
4 CONTENTS
2 Calcul Diérentiel 35
2.1 Applications linéaires continues . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.2 Applications diérentiables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.2.1 Dénitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.2.2 Dérivée suivant un vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.2.3 Dérivées partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.2.4 Notation diérentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.2.5 Matrice Jacobienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.3 Opérations sur les applications diérentiables . . . . . . . . . 43
2.4 Diérentielles d'ordre supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.4.1 Diérentielle d'une application . . . . . . . . . . . . . . 44
2.4.2 Dérivées partielles successives . . . . . . . . . . . . . . 46
2.5 Formule des accroissements nis-Formule de Taylor . . . . . . 48
2.5.1 Formule des Accroissements nis . . . . . . . . . . . . 48
2.5.2 Rappel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.5.3 Formule de Taylor-Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.5.4 Formule de Taylor-Young . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
2.5.5 Formule de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
2.6 Extrema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
2.7 Diéomorphismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
2.8 Fonctions implicites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Chapter 1
Eléments de topologie
5
6 CHAPTER 1. ELÉMENTS DE TOPOLOGIE
k k : E → R+
x 7→ kxk
8 CHAPTER 1. ELÉMENTS DE TOPOLOGIE
i- ∀x ∈ E, kxk = 0 ⇔ x = 0.
ii- ∀λ ∈ K, ∀x ∈ E, kλxk =| λ | kxk.
iii- ∀x, y ∈ E, kx + yk ≤ kxk + kyk.
Tout espace vectoriel muni d'une norme est appelé un espace vectoriel
normé.
Exemple 1.2.1 1-
L0 application | |: R → R+
x 7→ | x |
Démonstration 1.2.1 x = (x − y) + y.
⇒ kxk ≤ kx − yk + kyk ⇒ kxk − kyk ≤ kx − yk. (1)
y = (y − x) + x.
⇒ kyk ≤ kx − yk + kxk ⇒ kyk − kxk ≤ ky − xk.
⇒ −(kxk − kyk) ≤ kx − yk (2).
(1) et (2) ⇒| kxk − kyk |≤ kx − yk.
ν ∞ (x) = sup | xk | .
1≤k≤n
Xn
ν 1 (x) = | xk | .
k=1
v
u n
uX
ν 2 (x) = t | xk |2
k=1
Remarque 1.2.1 1.
2. Tout espace vectoriel normé est un espace métrique, mais la réciproque
est fausse.
3. Deux normes sur E sont équivalentes ssi les distances associées sont
équivalentes.
par : ∀x = (x1 , · · · , xn ) ∈ E ,
N∞ (x) = sup kxk kk
1≤k≤n
Xn
N1 (x) = kxk kk
k=1
v
u n
uX
N2 (x) = t kxk k2k
k=1
N∞ (x) = sup | xk |
1≤k≤n
Xn
N1 (x) = | xk |
k=1
v
u n
uX
N2 (x) = t | xk |2 (norme euclidienne)
k=1
Proposition 1.3.4 Toute boule fermée d'un espace métrique (E ,d) est un
fermé de (E ,d).
1.3. TOPOLOGIE D'UN ESPACE MÉTRIQUE 13
E et {E
[ \
i∈I
{E = {A i i∈I
= {A
E
i
i∈I i∈I
on obtient :
Proposition 1.3.8 1.
2. L'intersection d'une famille quelconque de fermés est un fermé.
3. Une réunion d'un nombre ni de fermés est un fermé.
1.5.2 Adhérence
Dénition 1.5.2 Soit (E ,d) un espace métrique et A ⊂ E .On dit qu'un
point x ∈ E est un point adhérent à A si ∀V ∈ V(x), V ∩ A 6= ∅. On appelle
adhérence de A et on note Ā l'ensemble des points de E qui sont adhérents
à A.
Exemple 1.5.2 Dans R muni de la distance usuelle, soit A=] − 2; 1] alors
Ā = [−2; 1].
Proposition 1.5.3 Soit (E ,d) un espace métrique et A ⊂ E .
Ā est un fermé et c'est le plus petit fermé de (E ,d) qui contient A.
◦
Démonstration 1.5.3
z}|{
* On a : {ĀE = {AE . En eet,
x ∈ {Ā
E ⇔ ∃V ∈ V(x) tel que V ∩ A = ∅
⇔ ∃V ∈ V(x) tel que V ⊂ {A
E
◦ ◦
z}|{ z}|{
⇔ x ∈ {A
E alors { Ā
E = {A
E
Ce qui revient à dire que la suite de nombres réels (αn )n∈N dénie par
αn = d(x, xn ) tend vers 0.
Proposition 1.6.1 Si une suite (xn )n∈N de points d'un espace métrique (E ,d)
converge vers un point x ∈ E , alors x est unique.
On l'appelle la limite de (xn )n∈N et on note : lim xn = x
n→+∞
x ∈ Ā ⇒ ∀V ∈ V(x), V ∩ A 6= ∅.
⇒ ∀r > 0, B(x, r) ∩ A 6= ∅ car B(x, r) ∈ V(x).
1
⇒ ∀n ∈ N∗ , B(x, ) ∩ A 6= ∅.
n
1
⇒ ∀n ∈ N∗ , ∃an ∈ A tel que an ∈ B(x, ).
n
⇒ ∃ une suite(an )n∈N∗ de points de A tel que
1 1
0 ≤ d(an , x) < . Or lim = 0.
n n→+∞ n
Théorème 1.6.1 Soit (E ,d) un espace métrique,(xn )n∈N une suite de points
de E et x ∈ E .
x est une valeur d'adhérence de la suite (xn )n∈N ssi il existe une sous-suite
de la suite (xn )n∈N qui converge vers x.
Démonstration 1.6.4 CN : Supposons que x est une valeur d'adhérence
de la suite (xn )n∈N , alors pour :
• V = B(x, 1) ∈ V(x)
N = 1.
∃n1 ≥ 1 > 0 tel que d(x, xn1 ) < 1.
• V = B(x, 12 ) ∈ V(x)
N = n1 + 1.
∃n2 ≥ n1 + 1 > n1 tel que d(x, xn2 ) < 12 .
• V = B(x, 13 )
N = n2 + 1.
∃n3 ≥ n2 + 1 > n2 tel que d(x, xn3 ) < 31 .
• ···
∃nk ≥ nk−1 + 1 > nk−1 tel que d(x, xnk ) < k1 .
1.7. SUITES DE CAUCHY 23
Alors il existe une sous-suite (xnk )k∈N∗ de la suite (xn )n∈N tel que :
∀k ∈ N∗ 0 ≤ d(x, xnk ) < k1
Comme lim k1 = 0 alors lim d(x, xnk ) = 0.
k→+∞ k→+∞
Donc (xnk )k∈N∗ converge vers x.
CS : S'il existe une sous-suite (xnk )k∈N de (xn )n∈N qui converge vers x, alors
x est une valeur d'adhérence de (xnk )k∈N et donc de (xn )n∈N .
x2p = 1
x2p+1 = −1
alors -1 et 1 sont des valeurs d'adhérence de (xn )n∈N . Les sous suites (x2p )p∈N et (x2p+1 )p∈N
convergent respectivement vers 1 et -1.
Démonstration 1.7.1 Soit (xn )n∈N une suite de points de (E ,d) qui con-
verge vers x ∈ E .
Alors ∀ > 0, ∃N ∈ N tel que n > N ⇒ d(xn , x) < 2 .
Si p, q > N, alors d(xp , xq ) ≤ d(xp , x)+d(x, xq ) < . Donc (xn )n∈N est de Cauchy .
Démonstration 1.7.2 Soit (xn )n∈N une suite de Cauchy, alors pour = 1
∃N ∈ N tel que n, p > N ⇒ d(xn , xp ) < 1
Corollaire 1.7.1 Toute suite convergente de points d'un espace métrique est
bornée.
Proposition 1.7.3 Soit (xn )n∈N une suite de points d'un espace métrique
(E ,d).
Si (xn )n∈N est de cauchy et si elle admet une valeur d'adhérence x, alors elle
converge vers cette valeur d'adhérence x.
Démonstration 1.7.3 Soit > 0
Comme x est une valeur d'adhérence de (xn )n∈N alors ∀N ∈ N,
∃q ≥ N tel que d(xq , x) <
2
(xn )n∈N étant de Cauchy, alors :
∃N1 ∈ N tel que ∀p, n ≥ N1 , d(xp , xn ) <
2
Pour N = N1 , ∃q1 ≥ N1 tel que d(xq1 , x) < 2 , et ∀n ≥ N1 , d(xq1 , xn ) < 2 .
Donc ∀n ≥ N1 , d(xn , x) ≤ d(xn , xq1 ) + d(xq1 , x) < ,
alors ∀ > 0, ∃N1 ∈ N tel que ∀n ≥ N1 , d(xn , x) < .
Donc (xn )n∈N converge vers x.
Démonstration 1.7.4 Soit (xn )n∈N une suite de Cauchy de (R, | |), alors
(xn )n∈N est bornée.
D'après le théorème de Bolzano-Weirstrass,(xn )n∈N admet au moins une valeur
d'adhérence a.
Comme (xn )n∈N est de Cauchy et admet une valeur d'adhérence a, alors
(xn )n∈N converge vers a.
et donc à
Cas particulier :
Soit f : (R, | |) → (R, | |) une application, x0 ∈ R. f est continue en x0 ,
si
∀ > 0, ∃η > 0 tel que ∀x ∈ R, |x − x0 | < η ⇒ |f (x) − f (x0 )| < .
1.8. LIMITES ET CONTINUITÉ DANS LES ESPACES MÉTRIQUES 27
Ainsi
∀ > 0, ∃η > 0 tel que ∀x ∈ Rn , δ∞ (x, a) < η ⇒ |pri (x) − pri a)| < .
Proposition 1.9.2 Toute partie compacte d'un espace métrique (E ,d) est
fermée.
Démonstration 1.9.2 Soit K ⊂ E tel que K est compact.
- Montrons que {KE est ouvert.
Soit a ∈ {KE . ∀x ∈ K, x 6= a, alors d(a, x) > 0.
30 CHAPTER 1. ELÉMENTS DE TOPOLOGIE
S 1
Comme E1 est compact, ∃I1 f ini tel que I1 ⊂ Bi .
i∈I 1
35
36 CHAPTER 2. CALCUL DIFFÉRENTIEL
Ou encore
1
lim [f (a + h) − f (a) − L(h)] = 0.
h→0 khk
Démonstration 2.2.2
f (a + h) − f (a) = L(a + h) − L(a)
= L(a) + L(h) − L(a)
= L(h)
∂f g(ai + t) − g(ai )
(a) = lim
∂xi t→0 t
∂f 1
(a) = lim [f (a1 , · · · , ai−1 , ai + t, ai+1 , · · · , an ) − f (a1 , · · · , an )]
∂xi t→0 t
• ∂f
∂x
(x, y, z) = 5x4 y 6 + sin z .
• ∂f
∂y
(x, y, z) = 6x5 y 5 .
40 CHAPTER 2. CALCUL DIFFÉRENTIEL
∂f
• ∂z
(x, y, z) = x cos z.
∂f
∂xi
(a) = df (a, ei )
n
Si lim (h) = 0, alors f est diérentiable en a, et df (a).(h) = ∂f
(a).
P
hi ∂x i
h→0 i=1
Si lim (h) 6= 0, alors f n'est pas diérentiable en a.
h→0
2.2. APPLICATIONS DIFFÉRENTIABLES 41
Alors pri est linéaire continue. Donc elle est diérentiable en tout a ∈
Rn et dpri (a).(h) = pri (h) = hi , ∀h = (h1 , · · · , hn ) ∈ Rn .
On pose dxi = dpri (a) = pri ∀i = 1, · · · , n.
Alors ∀h = (h1 , · · · , hn ) ∈ Rn , dxi (h) = hi .
Donc si f : U ⊂ Rn → R est diérentiable en a ∈ U , alors ∀h = (h1 , · · · , hn ) ∈
n
∂f
Rn , df (a).(h) =
P
∂xi
(a)dxi (h).
i=1
n
Donc df (a) = ∂f
P
∂xi
(a)dxi .
i=1
∆ = h ∂f
∂x
(x0 , y0 ) + k ∂f
∂y
(x0 , y0 ) + k (h, k) k(h, k)
avec (h, k) = k(h,k)k 1 (h, k) + k(h,k)k
h k
2 (h, k).
Prenons k (h, k) k = max(|h|, |k|)
Alors |(h, k)| ≤ |1 (h, k)| + |2 (h, k)|. Donc lim (h, k) = 0.
(h,k)→(0,0)
Comme (h, k) 7→ h ∂f ∂x
(x0 , y0 ) + k ∂f
∂y
(x0 , y0 ) est linéaire continue,
alors f diérentiable en (x0 , y0 ) et
df (x0 , y0 )(h, k) = h ∂f
∂x
(x0 , y0 ) + k ∂f
∂y
(x0 , y0 ).
f : R3 → R2
Exemple 2.2.3 Soit (x, y, z) 7→ (x4 y 2 cos z, sin xey z 5 )
3 2
4x y cos z 2x4 y cos z −x4 y 2 sin z
Jf (x, y, z) =
cos xey z 5 sin xey z 5 5 sin xey z 4
.
2. Si g est diérentiable en a et g(a) 6= 0, alors 1
g
est diérentiable en a
et
1 dg(a)
d( )(a) = −
g [g(a)]2
.
3. Si f et g sont diérentiables en a et si g(a) 6= 0 alors fg est diérentiable
en a et
L'application
df : U → L (E, F )
x 7→ df (x)
est appelée la diérentielle de f sur U .
Sur L(E, F ) on dénit une norme en posant ∀L ∈ L(E, F )
||L(x)||F
||L|| = sup
x∈E ||x||E
x6=0
Condition susante :
Si ∂xi existe et est continue sur U, ∀i = 1, · · · , n, alors f diérentiable
∂f
sur U et ∀x ∈ U , h = (h1 , · · · , hn ) ∈ Rn
n
X ∂f
df (x)(h) = hi (x)
i=1
∂xi
i
Donc 2
∂ f ∂ ∂f
(a) = ( )(a).
∂xj ∂xi ∂xj ∂xi
Si i = j on note ∂∂xf2i .
2
sur U .
Exemple 2.4.1 Soit
f : R2 → R
(x, y) 7→ x5 y 8
∂2f ∂ ∂f
∂x∂y
(x, y) = ( )(x, y)
∂x ∂y
= 40x4 y 7
∂2f
∂y∂x
(x, y) = ∂ ∂f
( )(x, y)
∂y ∂x
= 40x4 y 7 .
Exemple 2.4.2
f : R3 → R
(x, y) 7→ x5 y 8
2.5.2 Rappel :
[x, y] = {(1 − t)x + ty ; t ∈ [0, 1]}.
r−1
X 1 (k) 1
f (a + h) − f (a) = f (a).(h)k + f (r) (a + θh)(h)r
k=1
k! r!
r−1 n
!(k)
X 1 X ∂f 1 (r)
f (a + h) − f (a) = hi (a) + f (a + θh)(h)r
k=1
k! i=1
∂xi r!
1
+ f 3 (a + θh)(h)3
3!
2. Si n = 2 et r = 4.
2
f (x0 +h, y0 +k)−f (x0 , y0 ) = [h ∂f
∂x
(x0 , y0 )+k ∂f
∂y
(x0 , y0 )]+ 2!1 [h2 ∂∂xf2 (x0 , y0 )+
2
∂ f 2 3 3
2hk ∂x∂y (x0 , y0 ) + k 2 ∂∂yf2 (x0 , y0 )] + 3!1 [h3 ∂∂xf3 (x0 , y0 ) + 3h2 k ∂x∂ 2f∂y (x0 , y0 ) +
(x0 + θh, y0 + θk)(h, k)4 .
∂ f 3 3
3∂ f 1 (4)
3hk 2 ∂x∂y 2 (x0 , y0 ) + k ∂y 3 (x0 , y0 )] + 4! f
2.6 Extrema
Dénition 2.6.1 Soit U un ouvert (non vide) de Rn , f : U → R une
application.
On dit que f est admet en un point a ∈ U un extrema relatif s'il existe un
voisinage V de a, V ⊂ U tel que ∀x ∈ V, f (x) − f (a) a un signe xe.
* L'extremum relatif est un maximum relatif si f (a) ≥ f (x) ∀x ∈ V .
* L'extremum relatif est un minimum relatif si f (a) ≤ f (x) ∀x ∈ V .
Si les inégalités sont strictes, on a un extremum relatif strict.
Si V = U , l'extremum est absolu.
Théorème 2.6.1 Soit U un ouvert (non vide) de Rn , f : U → R une
application.
Si f est diérentiable sur U et si f admet un extremum relatif en a ∈ U ,
alors df (a) = 0 c'est-à-dire ∂x
∂f
i
(a) = 0 ∀i = 1, · · · , n.
Démonstration 2.6.1 Posons a = (a1 , · · · , ai , · · · , an ). Chaque voisinage
n
de a contient un ouvert de la forme ]ai − , ai + [ ( > 0). (Prendre la
Q
i=1
distance δ∞ ).
Si f est diérentiable sur U et admet un extremum relatif en a alors chaque
application partielle de f en a : xi 7→ f (a1 , · · · , ai−1 , xi , ai+1 , · · · , an ) est
dérivable sur ]ai − , ai + [ et admet un extremum relatif en ai .
Alors ∂x
∂f
i
(a) = 0 ∀i = 1, · · · , n. Donc df (a) = 0.
2.6. EXTREMA 51
• Si r = 0 et t = 0 alors s 6= 0 donc
q(h, k) = 2shk = 2s × 14 [(h + k)2 − (h − k)2 ]
Alors q(h, k) n'a pas de signe xe donc f ne présente pas d'extremum
au point (a, b).
• Si r 6= 0
q(h, k) = r[(h + rs k)2 − k2 2
r2
(s − rt)].
• Si s2 − rt < 0 alors q(h, k) a un signe xe.
• Si r > 0 alors f présente un minimum en (a, b).
• Si r < 0 alors f présente un maximum en (a, b).
• Si s2 − rt > 0 alors q(h, k) n'a pas un signe xe donc f ne possède pas
d'extremum en (a, b).
Théorème 2.6.3 Soient f : U ⊂ R2 → R une application de classe C 2 ,
(a, b) ∈ U un point critique de f , i.e. tel que ∂f
∂x
(a, b) =0= ∂f
∂y
. On
(a, b)
pose
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
r= (a, b), s= (a, b), t= (a, b).
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
* Si s2 − rt < 0 alors f présente un extremum relatif strict en (a, b).
C'est un maximum si r < 0 ou t < 0. C'est un minimum si r > 0 ou
t > 0.
2.6. EXTREMA 53
On suppose que S 6= ∅.
Soit a ∈ S . On suppose qu'il existe i ∈ {1, ..., n} tel que ∂x
∂g
i
(a) 6= 0.
Soit f : U → R une application de classe C . 1
2.7 Diéomorphismes
Dénition 2.7.1 Soient E et F deux espaces vectoriels normés sur R, V
un ouvert non vide de E et W un ouvert non vide de F .
Un diéomorphisme de classe C k (k ≥ 1) de V sur W est une application
f : V → W qui est bijective, diérentiable de classe C k et tel que sa bijection
réciproque f −1 : W → V est aussi diérentiable de classe C k .
[dg(a)]−1 = dg −1 [g(a)].
Donc ∀b ∈ W,
et
d(g ◦ g −1 )[g(a)] = dg(a) ◦ dg −1 [g(a)] = d(IdW )[g(a)] = IdRn .
Conséquence 2.7.1 ∀b ∈ W,
tel que f (x, y) = c est la fonction implicite dénie par l'équation f (x, y) = c.
(En général on prend c = 0).
∂y
[x, ϕ(x)]
6xϕ(x) − 20x3
ϕ0 (x) = −
4[ϕ(x)]3 + 3x2 + 3
0
ϕ0 (0) = − = 0
3
2.8. FONCTIONS IMPLICITES 57