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Pr Sohou Toussaint
1 Eléments de topologie 5
1.1 Espaces métriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Espaces vectoriels normés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Distance associée à la norme . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.2 Espace vectoriel normé produit . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Topologie d'un espace métrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.1 Diamètre d'une partie . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3.2 Ouverts, fermés d'un espace métrique . . . . . . . . . . 12
1.4 Voisinage d'un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5 Intérieur, Adhérence d'une partie . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.5.1 Intérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.5.2 Adhérence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.5.3 Frontière d'une partie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.5.4 Points isolés-Points d'accumulation . . . . . . . . . . . 18
1.6 Suites de points d'un espace métrique . . . . . . . . . . . . . . 19
1.6.1 Valeurs d'adhérence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.7 Suites de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.7.1 Espaces métriques complets . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.8 Limites et continuité dans les espaces métriques . . . . . . . . 24
1.8.1 Applications uniformément continues . . . . . . . . . . 26
1.9 Espaces métriques compacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.9.1 Dénition et Propriété . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.9.2 Parties compacts de Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.9.3 Continuité et compacité . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2 Calcul Diérentiel 33
2.1 Applications linéaires continues . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.2 Applications diérentiables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3
4 CONTENTS
i) ∀x, y ∈ E, d(x, y) = 0 ⇔ x = y
ii) ∀x, y ∈ E, d(x, y) = d(y, x) (symétrie)
iii) ∀x, y, z ∈ E, d(x, z) ≤ d(x, y) + d(y, z) (inégalité triangulaire)
5
6 CHAPTER 1. ELÉMENTS DE TOPOLOGIE
∀y = (y1 , · · · , yn ) ∈ E
kk : E → R+
x 7→ kxk
8 CHAPTER 1. ELÉMENTS DE TOPOLOGIE
i- ∀x ∈ E, kxk = 0 ⇔ x = 0.
ii- ∀λ ∈ K, ∀x ∈ E, kλxk =| λ | kxk.
iii- ∀x, y ∈ E, kx + yk ≤ kxk + kyk.
Tout espace vectoriel muni d'une norme est appelé un espace vectoriel
normé.
Propriété 1.2.1 Soit (E, kk) un espace vectoriel normé, alors ∀x, y ∈ E,
|kxk − kyk| ≤ kx − yk.
Démonstration 1.2.1 x = (x − y) + y.
⇒ kxk ≤ kx − yk + kyk ⇒ kxk − kyk ≤ kx − yk. (1)
y = (y − x) + x.
⇒ kyk ≤ kx − yk + kxk ⇒ kyk − kxk ≤ ky − xk.
⇒ −(kxk − kyk) ≤ kx − yk (2).
(1) et (2) ⇒| kxk − kyk |≤ kx − yk.
Exemple 1.2.1 1-
L0 application | |: R → R+
x 7→ | x |
V∞ (x) = sup | xk | .
1≤k≤n
Xn
V1 (x) = | xk | .
k=1
v
u n
uX
V2 (x) = t | xk |2
k=1
par : ∀x = (x1 , · · · , xn ) ∈ E :
N∞ (x) = sup kxk kk
1≤k≤n
Xn
N1 (x) = kxk kk
k=1
v
u n
uX
N2 (x) = t kxk k2k
k=1
N∞ (x) = sup | xk |
1≤k≤n
Xn
N1 (x) = | xk |
k=1
v
u n
uX
N2 (x) = t | xk |2 (norme euclidienne)
k=1
Propriété 1.3.4 Toute boule fermée d'un espace métrique (E ,d) est un fermé
de (E ,d).
1.3. TOPOLOGIE D'UN ESPACE MÉTRIQUE 13
i∈I i∈I
on obtient :
Propriété 1.3.8 1.
2. L'intersection d'une famille quelconque de fermés est un fermé.
3. Une réunion d'un nombre ni de fermés est un fermé.
.
Propriété 1.4.1 Soit (E ,d) un espace métrique, a ∈ E et V ⊂ E .
V est un voisinage de a ssi ∃r > 0 tel que B(a, r) ⊂ V.
Démonstration 1.4.1 CN : V voisinage de a.
⇒ ∃O ouvert tel que a ∈ O ⊂ V.
⇒ ∃r > 0 tel que B(a, r) ⊂ O car ouvert et O ⊂ V .
CS : Supposons qu'il existe r > 0 tel que B(a, r) ⊂ V, alors a ∈ B(a, r) ⊂ V .
Donc V est un voisinage de a car B(a,r) est un ouvert.
On note V (a) l'ensemble des voisinages de a.
Propriété 1.4.2 Soit (E ,d) un espace métrique et a ∈ E .
1. Chaque voisinage de a contient a.
2. Si V est un voisinage de a et si V ⊂ W , alors W est un voisinage de
a.
3. L'intersection de deux voisinages de a est un voisinage de a.
L'intersection d'un nombre ni de voisinages de a est un voisinage de
a.
4. Si a et b sont deux points distincts de l'espace métrique (E ,d), alors il
existe un voisinage V de a et un voisinage W de b tel que V ∩ W = ∅.
Pour cette propriété (4), on dit qu'un espace métrique est un espace
séparé.
Démonstration 1.4.2 1. Vrai par dénition d'un voisinage.
2. Si V ∈ V(a), alors ∃ r > 0 tel que B(a, r) ⊂ V . Or V ⊂ W . Alors
∃ r > 0 tel que B(a, r) ⊂ W . Donc W est un voisinage de a.
3. Soit V1 , · · · , Vn un nombre ni de voisinages de a. Alors ∃ri > 0 tel
que B(a, ri ) ⊂ Vi ∀i ∈ {1, · · · , n}.
Posons r = min ri , alors r > 0
1≤i≤n
et B(a, r) ⊂ B(a, ri ) ⊂ Vi , ∀i ∈ {1, · · · , n}.
n
Alors B(a, r) ⊂ Vi .
T
i=1
n
Donc Vi est un voisinage de a.
T
i=1
16 CHAPTER 1. ELÉMENTS DE TOPOLOGIE
◦
Démonstration 1.5.1 * Si A = ∅, alors c'est un ouvert.
1.5. INTÉRIEUR, ADHÉRENCE D'UNE PARTIE 17
◦ ◦
* Si A 6= ∅, ∀x ∈ A, A ∈ V(x).
Alors ∃O ouvert tel que x ∈ O ⊂ A. ∀y ∈ O, comme O est un ouvert,
et y ∈ O ⊂ A, donc A ∈ V(y).
◦ ◦
Alors y ∈ A, donc O ⊂ A.
◦ ◦ ◦
Ainsi ∀x ∈ A, ∃O ouvert tel que x ∈ O ⊂ A, donc A ∈ V(x).
◦
Par conséquent A est un ouvert car voisinage de chacun de ses points.
◦
* A ⊂ A.
* Soit O0 un ouvert de E tel que O0 ⊂ A.
◦ ◦
∀y ∈ O0 , y ∈ O0 ⊂ A alors A ∈ V(y). Donc y ∈ A, alors O0 ⊂ A.
◦
Donc A est le plus grand ouvert de E contenu dans A.
◦
Propriété 1.5.2 A est un ouvert ssi A = A.
Démonstration 1.5.2 CN : Si A est un ouvert alors le plus grand ouvert
◦
de E contenu
◦
dans A est A lui-même. Donc ◦
A = A.
CS : Si A = A, alors A est un ouvert car A est un ouvert.
1.5.2 Adhérence
Dénition 1.5.2 Soit (E ,d) un espace métrique et A ⊂ E .On dit qu'un
point x ∈ E est un point adhérent à A si ∀V ∈ V(x), V ∩ A 6= ∅. On appelle
adhérence de A et on note Ā l'ensemble des points de E qui sont adhérents
à A.
Exemple 1.5.2 Dans R muni de la distance usuelle, soit A=] − 2; 1] alors
Ā = [−2; 1].
Propriété 1.5.3 Soit (E ,d) un espace métrique et A ⊂ E .
Ā est un fermé et c'est le plus petit fermé de (E ,d) qui contient A.
◦
Démonstration 1.5.3
z}|{
* On a : {ĀE = {AE . En eet,
x ∈ {Ā
E ⇔ ∃V ∈ V(x) tel que V ∩ A = ∅
⇔ ∃V ∈ V(x) tel que V ⊂ {A
E
◦ ◦
z}|{ z}|{
⇔ x ∈ {A
E alors {Ā
E = {A
E
18 CHAPTER 1. ELÉMENTS DE TOPOLOGIE
Propriété 1.6.1 Si une suite (xn )n∈N de points d'un espace métrique (E ,d)
converge vers un point x ∈ E , alors x est unique. On l'appelle la limite de
(xn )n∈N et on note : lim xn = x
n→+∞
Propriété 1.6.2 Soit (xn )n∈N une suite de points de Rk , avec xn = (x1n , x2n , · · · , xkn ).
La suite (xn )n∈N
converge vers l = (l1 , l2 , · · · , lk ) ssi la suite (xin )n∈N
converge vers li dans R (muni de la distance usuelle), ∀i = 1, ..., k.
x ∈ Ā ⇒ ∀V ∈ V(x), V ∩ A 6= ∅.
⇒ ∀r > 0, B(x, r) ∩ A 6= ∅ car B(x, r) ∈ V(x).
1
⇒ ∀n ∈ N∗ , B(x, ) ∩ A 6= ∅.
n
1
⇒ ∀n ∈ N∗ , ∃an ∈ A tel que an ∈ B(x, ).
n
⇒ ∃ une suite(an )n∈N∗ de points de A tel que
1 1
0 ≤ d(an , x) ≤ . Or lim = 0.
n n→+∞ n
x2p = 1
x2p+1 = −1
alors -1 et 1 sont des valeurs d'adhérence de (xn )n∈N . Les sous suites (x2p )p∈N et (x2p+1 )p∈N
convergent respectivement vers 1 et -1.
Propriété 1.7.1 Toute suite convergente de points d'un espace métrique est
de Cauchy.
Démonstration 1.7.1 Soit (xn )n∈N une suite de points de (E ,d) qui con-
verge vers x ∈ E .
Alors ∀ > 0, ∃N ∈ N tel que n > N ⇒ d(xn , x) < 2 .
Si p, q > N, alors d(xp , xq ) ≤ d(xp , x)+d(x, xq ) < . Donc (xn )n∈N est de Cauchy .
Corollaire 1.7.1 Toute suite convergente de points d'un espace métrique est
bornée.
Propriété 1.7.3 Soit (xn )n∈N une suite de points d'un espace métrique (E ,d).
Si (xn )n∈N est de cauchy et si elle admet une valeur d'adhérence x, alors elle
converge vers cette valeur d'adhérence x.
Démonstration 1.7.3 Soit > 0
Comme x est une valeur d'adhérence de (xn )n∈N alors ∀N ∈ N,
∃q ≥ N tel que d(xq , x) <
2
(xn )n∈N étant de Cauchy, alors :
∃N1 ∈ N tel que ∀p, n ≥ N1 , d(xp , xn ) <
2
Pour N = N1 , ∃q1 ≥ N1 tel que d(xq1 , x) < 2 , et ∀n ≥ N1 , d(xq1 , xn ) < 2 .
Donc ∀n ≥ N1 , d(xn , x) ≤ d(xn , xq1 ) + d(xq1 , x) < ,
alors ∀ > 0, ∃N1 ∈ N tel que ∀n ≥ N1 , d(xn , x) < .
Donc (xn )n∈N converge vers x.
Démonstration 1.7.4 Soit (xn )n∈N une suite de Cauchy de (R, ||), alors
(xn )n∈N est bornée.
D'après le théorème de Bolzano-Weirstrass,(xn )n∈N admet au moins une valeur
d'adhérence a.
Comme (xn )n∈N est de Cauchy et admet une valeur d'adhérence a, alors
(xn )n∈N converge vers a.
24 CHAPTER 1. ELÉMENTS DE TOPOLOGIE
Corollaire 1.9.1 (R, ||) n'est pas compact car non bornée.
(R , δ∞ ) ou (R , δ1 ) ou (Rn , δ2 ) n'est pas compact car non bornée.
n n
Propriété 1.9.2 Toute partie compacte d'un espace métrique (E ,d) est fer-
mée.
Propriété 1.9.3 Si E est compact alors toute partie fermée F de E est com-
pacte.
33
34 CHAPTER 2. CALCUL DIFFÉRENTIEL
Ou encore
1
lim [f (a + h) − f (a) − L(h)] = 0.
h→0 khk
Exemple 2.2.1 1.
2. Si f est une application linéaire continue de E dans F, alors f est dif-
férentiable en chaque point a ∈ E et df (a) = f.
Si f est la restriction à un ouvert U de E d'une application linéaire
continue L de E dans F, alors f est diérentiable en chaque point
a ∈ U et df (a) = L.
Démonstration 2.2.2
f (a + h) − f (a) = L(a + h) − L(a)
= L(a) + L(h) − L(a)
= L(h)
Alors f (a + h) − f (a) − L(h) = 0,
donc lim khk1
[f (a + h) − f (a) − L(h)] = 0.
h→0
Donc f est diérentiable en a et df (a) = L.
36 CHAPTER 2. CALCUL DIFFÉRENTIEL
∂f g(ai + t) − g(ai )
(a) = lim
∂xi t→0 t
∂f 1
(a) = lim [f (a1 , · · · , ai−1 , ai + t, ai+1 , · · · , an ) − f (a1 , · · · , an )]
∂xi t→0 t
• ∂f
∂x
(x, y, z) = 5x4 y 6 + sin z .
• ∂f
∂y
(x, y, z) = 6x5 y 5 .
38 CHAPTER 2. CALCUL DIFFÉRENTIEL
∂f
• ∂z
(x, y, z) = x cos z.
∂f
∂xi
(a) = df (a, ei )
n
Si lim (h) = 0, alors f est diérentiable en a, et df (a).(h) = ∂f
(a).
P
hi ∂x i
h→0 i=1
Si lim (h) 6= 0, alors f n'est pas diérentiable en a.
h→0
2.2. APPLICATIONS DIFFÉRENTIABLES 39
Alors pri est linéaire continue. Donc elle est diérentiable en tout a ∈
Rn et dpri (a).(h) = pri (h) = hi , ∀h = (h1 , · · · , hn ) ∈ Rn .
On pose dxi = dpri (a) = pri ∀i = 1, · · · , n.
Alors ∀h = (h1 , · · · , hn ) ∈ Rn , dxi (h) = hi .
Donc si f : U ⊂ Rn → R est diérentiable en a ∈ U , alors ∀h = (h1 , · · · , hn ) ∈
n
∂f
Rn , df (a).(h) =
P
∂xi
(a)dxi (h).
i=1
n
Donc df (a) = ∂f
P
∂xi
(a)dxi .
i=1
∆ = h ∂f
∂x
(x0 , y0 ) + k ∂f
∂y
(x0 , y0 ) + k (h, k) k(h, k)
avec (h, k) = k(h,k)k 1 (h, k) + k(h,k)k
h k
2 (h, k).
Prenons k (h, k) k = max(|h|, |k|)
Alors |(h, k)| ≤ |1 (h, k)| + |2 (h, k)|. Donc lim (h, k) = 0.
(h,k)→(0,0)
Comme (h, k) 7→ h ∂f ∂x
(x0 , y0 ) + k ∂f
∂y
(x0 , y0 ) est linéaire continue,
alors f diérentiable en (x0 , y0 ) et
df (x0 , y0 )(h, k) = h ∂f
∂x
(x0 , y0 ) + k ∂f
∂y
(x0 , y0 ).
f : R3 → R2
Exemple 2.2.3 Soit (x, y, z) 7→ (x4 y 2 cos z, sin xey z 5 )
3 2
4x y cos z 2x4 y cos z −x4 y 2 sin z
Jf (x, y, z) =
cos xey z 5 sin xey z 5 5 sin xey z 4
.
2. Si g est diérentiable en a et g(a) 6= 0, alors 1
g
est diérentiable en a
et
1 dg(a)
d( )(a) = −
g [g(a)]2
.
3. Si f et g sont diérentiables en a et si g(a) 6= 0 alors fg est diérentiable
en a et
L'application
df : U → L (E, F )
x 7→ df (x)
est appelée la diérentielle de f sur U .
Sur L(E, F ) on dénit une norme en posant ∀L ∈ L(E, F )
||L(x)||F
||L|| = sup
x∈E ||x||E
x6=0
n
X ∂f
df (x)(h) = hi (x)
i=1
∂xi
i
Donc 2
∂ f ∂ ∂f
(a) = ( )(a).
∂xj ∂xi ∂xj ∂xi
Si i = j on note ∂∂xf2i .
2
sur U .
Exemple 2.4.1 Soit
f : R2 → R
(x, y) 7→ x5 y 8
Exemple 2.4.2
f : R3 → R
(x, y) 7→ x5 y 8
n
X ∂f
f (x0 + h) − f (x0 ) = df (x0 + θh)(h) = hi (x0 + θh).
i=1
∂xi
2.5.2 Rappel :
[x, y] = {(1 − t)x + ty ; t ∈ [0, 1]}.
2.5. FORMULE DES ACCROISSEMENTS FINIS 47
r−1 n
!(k)
X 1 X ∂f 1
f (a + h) − f (a) = hi (a) + f (r) (a + θh)(h)r
k=1
k! i=1
∂xi r!
2. Si n = 2 et r = 4.
2
f (x0 +h, y0 +k)−f (x0 , y0 ) = [h ∂f
∂x
(x0 , y0 )+k ∂f
∂y
(x0 , y0 )]+ 2!1 [h2 ∂∂xf2 (x0 , y0 )+
2
∂ f 2 3 3
2hk ∂x∂y (x0 , y0 ) + k 2 ∂∂yf2 (x0 , y0 )] + 3!1 [h3 ∂∂xf3 (x0 , y0 ) + 3h2 k ∂x∂ 2f∂y (x0 , y0 ) +
(x0 + θh, y0 + θk)(h, k)4 .
∂ f 3 3
3∂ f 1 (4)
3hk 2 ∂x∂y 2 (x0 , y0 ) + k ∂y 3 (x0 , y0 )] + 4! f
2.6 Extrema
Dénition 2.6.1 Soit U un ouvert (non vide) de Rn , f : U → R une
application.
On dit que f est admet en un point a ∈ U un extrema relatif s'il existe un
voisinage V de a, V ⊂ U tel que ∀x ∈ V, f (x) − f (a) a un signe xe.
* L'extremum relatif est un maximum relatif si f (a) ≥ f (x) ∀x ∈ V .
* L'extremum relatif est un minimum relatif si f (a) ≤ f (x) ∀x ∈ V .
Si les inégalités sont strictes, on a un extremum relatif strict.
Si V = U , l'extremum est absolu.
Théorème 2.6.1 Soit U un ouvert (non vide) de Rn , f : U → R une
application.
Si f est diérentiable sur U et si f admet un extremum relatif en a ∈ U ,
alors df (a) = 0 c'est-à-dire ∂x
∂f
i
(a) = 0 ∀i = 1, · · · , n.
2.6. EXTREMA 49
* Si la forme quadratique
qa : Rn → R
n
∂ 2f ∂ 2f
(a) est non dégénérée
X X
h 7→ h2i 2 (a) + 2 hi hj
i=1
∂xi 1≤i<j≤n
∂xi ∂xj
L'application |qa | est continue sur S(0, 1), bornée et atteint ses bornes,
alors ∃v ∈ S(0, 1) tel que |qa (v)| = inf |qa (u)|.
u∈S(0,1)
Si qa est dénie, alors m = |qa (v)| =
6 0. Comme lim (h) = 0,
h→0
∃η > 0 tel que khk < η ⇒ |(h)| < m.
Alors f (a + h) − f (a) a le même signe que qa khk h
.
Si qa est dénie négative alors f (a + h) − f (a) < 0.
Si qa est dénie positive alors f (a + h) − f (a) > 0.
• Si r = 0 et t = 0 alors s 6= 0 donc
q(h, k) = 2shk = 2s × 14 [(h + k)2 − (h − k)2 ]
Alors q(h, k) n'a pas de signe xe donc f ne présente pas d'extremum
au point (a, b).
• Si r 6= 0
q(h, k) = r[(h + rs k)2 − k2 2
r2
(s − rt)].
• Si s2 − rt < 0 alors q(h, k) a un signe xe.
• Si r > 0 alors f présente un minimum en (a, b).
• Si r < 0 alors f présente un maximum en (a, b).
• Si s2 − rt > 0 alors q(h, k) n'a pas un signe xe donc f ne possède pas
d'extremum en (a, b).
2.6. EXTREMA 51
2.7
Diéomorphismes
Dénition 2.7.1 Soient E et F deux espaces vectoriels normés sur R, U
un ouvert non vide de E et V un ouvert non vide de F .
Un diéomorphisme de classe C k (k ≥ 1) de U sur V est une application
f : U → V qui est bijective, diérentiable de classe C k et tel que sa bijection
réciproque f −1 : V → U est aussi diérentiable de classe C k .
Théorème 2.7.1 (Théorème d'inversion locale) Soient U un ouvert non
vide de Rn , f : U → Rn une application de classe C k (k ≥ 1) et a ∈ U.
Si la matrice Jacobienne de f en a, Jf (a) est inversible (i.e det[Jf (a)] 6= 0)
alors il existe un voisinage ouvert V de a, V ⊂ U , tel que f|V la restriction
de f à V soit un diéomorphisme de classe C k de V sur f(V)=W.
Conséquence 2.7.1
Jg−1 [g(a)] = [Jg (a)]−1 .
tel que f (x, y) = c est la fonction implicite dénie par l'équation f (x, y) = c.
(En général on prend c = 0).
Théorème 2.8.1 (Théorème des fonctions implicites) Soit U un ou-
vert de R2 , f : U → R une application. Supposons que :
1. f est continue sur U .
2. ∃(a, b) ∈ U tel que f (a, b) = 0.
3. ∂f
∂y
existe sur U , est continue sur U et ∂f
∂y
(a, b) 6= 0.
Résolution
Soit
f : R2 → R
(x, y) 7→ y 4 + 3x2 y − 5x4 + 3y
∂y
[x, ϕ(x)]
6xϕ(x) − 20x3
ϕ0 (x) = −
4[ϕ(x)]3 + 3x2 + 3
0
ϕ0 (0) = − = 0
3
Remarque 2.8.1 ∀x ∈ I, [ϕ(x)]4 + 3x2 ϕ(x) − 5x4 + 3ϕ(x) = 0, on peut
calculer les dérivées successives par rapport à x.
56 CHAPTER 2. CALCUL DIFFÉRENTIEL
Chapter 3
Intégrales doubles et triples
Exemple 3.1.1
RR Soit ∆ = [0, 1] × [0, 1]
Calculons I = ∆ x+y+1
1
dxdy .
On a : I = 0 0 x+y+1 dy dx
R1 R1 1
y=0 = ln (x + 2) − ln (x + 1).
R1 1
0 x+y+1
= [ln (x + y + 1)]y=1
dy
Alors I = 0 (ln (x + 2) − ln (x + 1)) dx.
R1
I = [(x + 2) ln (x + 2) − (x + 2) − (x + 1) ln (x + 1) + (x + 1)]10 = 3 ln 3 −
4 ln 2.
57
58 CHAPTER 3. INTÉGRALES DOUBLES ET TRIPLES
R 1 R √1−x2 R 1 R √1−x2
Alors I = 0 0
xydy dx = 0 x 0 ydy dx.
R √1+x2 √1−x2
.
1 2
0
ydy = 2
y 2
0
= 1−x
2
Donc I = 0 2 x(1 − x )dx = 2 2 x − 14 x4 10 = 18 .
R1 1 2 1 1 2
Changement de variables
Théorème 3.1.3 Soient ∆ et D deux compacts simples de R2 .
Soit ϕ : ∆ −→ D un diéomorphisme de classe C 1 .
Soit f : D −→ R une application continue.
Posons ϕ(u, v) = (x, y) avec {y=ϕ
x=ϕ1 (u,v)
2 (u,v)
alors :
ZZ ZZ
f (x, y)dxdy = f (ϕ1 (u, v)), ϕ2 (u, v))| det Jϕ (u, v)|dudv
D ∆
.
3.1. INTÉGRALES DOUBLES 59
On pose
{x=r cos θ
y=r sin θ
avec {r>0
θ∈[0,2π[ . ∂x ∂x
On a : D(x,y) −r sin θ
.
cos θ
= = sin θ r cos θ =r
∂r ∂θ
D(r,θ) ∂y ∂y
Alors
∂r ∂θ
ZZ ZZ
f (x, y)dxdy = f (r cos θ, r sin θ)rdrdθ.
D ∆
avec {0<u≤1
θ∈[0,2π]
60 CHAPTER 3. INTÉGRALES DOUBLES ET TRIPLES
∂x ∂x
Alors D(x,y) −au sin θ
a cos θ
= ∂u ∂θ
= b sin θ = abu
D(u,θ) ∂y ∂y bu cos θ
Donc
∂u ∂θ
ZZ ZZ
f (x, y)dxdy = f (au cos θ, bu sin θ)abu dudθ
D Z∆Z
= ab f (au cos θ, bu sin θ)u dudθ.
∆
Application : "Aire
RRd'une ellipse".
avec
RR 0<u≤1
A(D) = D
dxdy = ab u dudθ ∆ : 0≤θ<2π
R ∆ R
Alors A(D) = ab 0 udu
1
0
2π
dθ = ab × 2 × 2π .
1
A(D) = πab.
et
ZZZ Z b Z d Z β
f (x, y, z)dxdydz = f (x, y, z)dz dy dx
Ω a c α
Z β Z d Z b
= f (x, y, z)dx dy dz..
α c a
.
Corollaire 3.2.1 Soit Ω = [a, b] × [c, d] × [α, β]
Soient g : [a, b] −→ R h : [c, d] −→ R et k : [α, β] −→ R des
applications continues.
Alors
ZZZ Z b Z d Z β
g(x)h(y)k(z)dxdydz = g(x)dx h(y)dy k(z)dz .
Ω a c α
3.2. INTÉGRALES TRIPLES 61
0≤x≤1
0≤x≤1
0 ≤ y ≤ π2
Exemple 3.2.1
Soit Ω: ∆: 0 ≤ y ≤ π2
0≤z ≤x+y
CalculerI =
RRR
∆
ex+y+z
dxdydz
dz dxdy .
RR R x+y x+y+z
I= ∆
e0
RR
I = ∆ ex+y 0 ez dz dxdy .
R x+y
Exemple 3.2.2
RRR Soit Ω = {(x, y, z) ∈ R /x + y + z ≤ 1 et z ≥ 0}
3 2 2 2
Calculer I = Ω
z 2 dxdydz .
0≤z≤1
Ω:
x + y ≤ 1 − z2
2 2
Donc I = 01 πz 2 (1 − z 2 )dz = 2π .
R
15
Changement de variables
Théorème 3.2.4 Soient U et Ω deux parties de R3 dénies comme dans
les théorèmes de Fubini.
Soit ϕ : U −→ Ω un diéomorphisme de classe C 1 où ∀(u, v, w) ∈ U, ϕ(u, v, w) =
(x, y, z) avec
x = ϕ1 (u, v, w)
y = ϕ2 (u, v, w)
z = ϕ3 (u, v, w)
On pose :
D(x, y, z)
det(Jϕ (u, v, w)) =
D(u, v, w)
.
3.2. INTÉGRALES TRIPLES 63
∂x ∂x ∂x
∂r ∂θ ∂z
cos θ
− r sin θ 0
∂y ∂y ∂y
D(x, y, z) ∂r ∂θ ∂z
sin θ r cos θ 0
= ∂z ∂z ∂z
=
0
=r
D(r, θ, z) ∂r ∂θ ∂z 0 1
Alors
ZZZ ZZZ
f (x, y, z)dxdydz = f (r cos θ, r sin θ, z)rdrdθdz.
Ω U
2. Coordonnées sphériques
x = r cos θ cos φ
y = r sin θ cos φ
z = r sin φ
Alors
ZZZ ZZZ
f (x, y, z)dxdydz = f (r cos θ cos φ, r sin θ cos φ, r sin φ)r2 cos φdrdθdφ
Ω U
On a :
D(x, y, z)
= r2 sin φ0 .
D(r, θ, φ0 )
3. Coordonées ellipsoidiques :
Equation d'un ellipsoïde : xa2 + yb2 + zc2 = 1, avec a > 0, b > 0 etc > 0.
2 2 2
x = au cos θ cos φ
y = bu sin θ cos φ
z = cu sin φ
Alors
ZZZ ZZZ
f (x, y, z)dxdydz = f (au cos θ cos φ, bu sin θ cos φ, cu sin φ)abcu2 cos φdudθdφ
Ω U
67
68 CHAPTER 4. INTÉGRALES DÉPENDANT D'UN PARAMÈTRE
est continue.
Démonstration 4.1.1 soit x0 ∈ X . D'après la propriété précédente,
∀ > 0, ∃V ∈ V(x0 ) tel que ∀x ∈ V, ∀t ∈ [a, b]
||f (t, x) − f (t, x0 )|| <
b−a
∀t ∈ [a, b], || ∂f
∂x
(t, x) − ∂f
∂x
(t, x0 )|| < .
Soit g(t, x) = f (t, x) − (x − x0 ) ∂f ∂x
(t, x0 )
alors ∂x (t, x) = ∂x (t, x) − ∂x (t, x0 ) donc || ∂x
∂g ∂f ∂f ∂g
(t, x)|| <
Alors ||g(t, x) − g(t, x0 )|| ≤ |x − x0 |
c'est-à-dire kf (t, x) − f (t, x0 ) − (x − x0 ) ∂f ∂x
(t, x0 )k ≤ |x − x0 |
Alors || x−x0 − ∂x (t, x0 )|| < donc :
f (t,x)−f (t,x0 ) ∂f
b b
F (x) − F (x0 ) f (t, x) − f (t, x0 ) ∂f
Z Z
∂f
|| − (t, x0 )dt|| = || [ − (t, x0 )]dt|| < (b−a)
x − x0 a ∂x a x − x0 ∂x
• ∂f
∂x
(t, x0 ) = −2xe−x
2 (1+t2 )
.
(t, x) 7→ −2x est continue sur R2 car c'est une fonction polynôme.
Alors ∂f∂x
est continue sur R2 car c'est le produit d'applications continues.
En particulier ∂f
∂x
est continue sur [0, 1] × R.
Donc F est dérivable sur R et ∀x ∈ R,
70 CHAPTER 4. INTÉGRALES DÉPENDANT D'UN PARAMÈTRE
Z 1 Z 1 Z 1
0 ∂f −x2 (1+t2 ) 2 (1+t2 )
F (x) = (t, x)dt = −2xe dt = −2x e−x dt
0 ∂x 0 0
.
Intégrales généralisés dépendant d'un paramètre
Dénition 4.1.1 soient [a, b[ un intervalle de R, X un ensemble quel-
conque et E un espace vectoriel normé complet. soit
f : [a, b[×X → E
(t, x) 7→ f (t, x)
une application. Si
4.1. INTÉGRALES SIMPLE DÉPENDANT D'UN PARAMÈTRE 71
1. f est continue.
2. f (t, x)dt est uniformément convergente sur X
Rb
a
alors l'application
F :X → E
Z b
x 7→ f (t, x)dt
a
est continue.
une application. Si
1. f est continue.
2. ∂f
∂x
existe et est continue sur [a, b[×]α, β[.
3. l'intégrale est uniformément convergente sur ]α, β[
Rb ∂f
a ∂x
(t, x)dt
alors l'application
F :X → E
Z b
x 7→ f (t, x)dt
a
dt converge.
R +∞ 1
−∞ 1+t2