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Office de la formation professionnelle

et de la promotion du travail
Direction de la Recherche et Ingénierie de formation

Secteur : Bâtiment Travaux Publics

Manuel de cours

M203 : Etablissement
des métrés

2ème Année
Filière :

Génie civil
Option bâtiment

Technicien spécialisé
Direction de la Recherche et L’Ingénierie de Formation
Digital I Infrastructure digitale
Version : 01/12/2021
Concevoir un réseau informatique
3
Remerciements

La DRIF remercie les personnes qui ont contribué à l’élaboration du présent document :

Équipe de conception :
Equipe Jesa

Équipe de rédaction :
Equipe Jesa

Équipe de lecture :
Marieme Karim, Directrice du CDC BTP
Asmae Jamaleddine, formatrice animatrice
Anas Atmane, formateur animateur
Erregui Houda, Ingénieur Techno-pédagogique
Habhoub Othmane, Technicien spécialisé en multimédia
El Aouaqui Achraf, Ingénieur Intégrateur e-Learning
Ait El Quaid Mohammed, Ingénieur en audio-visuel
Saadoune Nasser, Ingénieur Intégrateur e-Learning
Lahnine Salah-eddine, Ingénieur Techno-pédagogique

Équipe de validation :
Marieme Karim, Directrice du CDC BTP
Asmae Jamaleddine, formatrice animatrice
Anas Atmane, formateur animateur
Erregui Houda, Ingénieur Techno-pédagogique
Habhoub Othmane, Technicien spécialisé en multimédia
El Aouaqui Achraf, Ingénieur Intégrateur e-Learning
Ait El Quaid Mohammed, Ingénieur en audio-visuel
Saadoune Nasser, Ingénieur Intégrateur e-Learning
Lahnine Salah-eddine, Ingénieur Techno-pédagogique

Les utilisateurs de ce document sont invités à communiquer à la DRIF et au CDC BTP toutes les remarques et
suggestions afin de les prendre en considération pour l’enrichissement et l’amélioration de ce module.

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Digital I Infrastructure digitale
Concevoir un réseau informatique
1
Table des matières

Définir le but du métré et de l’avant métré

Définir les différents devis

Exploiter le cahier des prescriptions diverses et


le cahier des prescriptions techniques

Définir les différents actes du métré

Définir le code de mesurage des


surfaces bâties

Caractériser le mode du métré

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Liste des tableaux et figures (I/III)
Figure 1 - 11

Figure 2- 12

Figure 3- 12

Figure 4- 13

Figure 5- 13

Figure 6- 13

Figure 7- 16

Figure 8- 16

Figure 9- 17

Figure 10- 17

Figure 11- 18

Figure 12- 18

Figure 13- 19

Figure 14- 20

Figure 15- 20

Figure 16- 22

Figure 17- 23

Figure 18- 24

Figure 19- 24

Figure 20- 26

Figure 21- 28

Figure 22- 28

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Présentation du module
1- Avant-propos :
Ce guide a pour vocation de vous soutenir dans vos apprentissages. Il est votre
principal outil de travail tout au long de chaque module.
Il est structuré par compétence à acquérir. Les éléments de compétence associés
permettent d’aborder chaque compétence de façon détaillée.
Ce guide est également structuré par activités d’apprentissage ou Repères. Chaque
repère est illustré par un pictogramme.

Pourquoi
En quoi les compétences abordées vont vous servir pendant vos
études et pour votre futur métier

Objectifs
Ce que vous devez savoir et savoir-faire à la fin du chapitre.

Se situer
Evaluer vos savoirs existants pour mieux identifier les
compétences nécessitant un effort d’apprentissage plus important.

Découverte
Prenez la responsabilité de votre propre apprentissage et participer
activement utilisant vos capacités d’observation et d’analyse grâce
aux activités de découverte proposées au début de chaque
chapitre

Apports théoriques
Ils vous apportent les savoirs et savoirs faire fondamentaux que
vous devez maitriser à l’issue du module.

Consolidation
Les exercices de consolidation, vous permettent de vérifier que
vous avez en effet bien retenu les informations clés et que vous
savez aisément les mettre en pratique de manière autonome.

A retenir
Ce sont les éléments de compétence sur lesquels vous serez
évaluer pour l’obtention de votre diplôme.

Pour aller plus loin


L’apprentissage n’a pas fin. Nous vous encourageons à continuer à
chercher de l’information pour aller plus en profondeur.

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2- Introduction du module
Tout projet de construction (bâtiment, ouvrage d’art…), nécessite une estimation de
la dépense qui sera allouée à sa réalisation. Cette estimation permettra au maître
d’ouvrage de juger sa capacité pour financier les travaux en fonction du budget
disponible. Quelle que soit la nature des travaux prévus dans un projet, l’estimation
est indispensable aussi bien pour le client que pour l’exécutant.

Le maître d’ouvrage ne peut prendre aucune décision ni traiter avec aucune


entreprise avant de connaître l’importance des crédits à réserver ainsi que leur
échelonnement dans le temps.

De même que le maître d’ouvrage, l’exécutant doit procéder lui aussi à une
estimation préalable avant tout début des travaux, afin de prendre les dispositions
convenables à savoir : détermination des frais généraux, une marge bénéficiaire
ainsi que les moyens humains et matériels à immobiliser pour réaliser les travaux
contractuels dans le délai convenu.

3- Objectifs du module
L’objectif de ce module est de vous faire acquérir les notions de base du métré.
L’étudiant doit être capable de :
 Définir le but du métré et l’avant métré
 Définir les différents devis
 Exploiter un cahier des prescriptions diverses et le cahier des prescriptions
techniques
 Définir les différents actes du métré
 Définir le code de mesurage des surfaces bâties
 Caractériser le mode de métré

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Chapitre

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I. Définir le but du métré et de l’avant métré
1. Déterminer les buts du métré et de l’avant métré
a. Définition et description du métré :
Le métré a pour but l’évaluation du coût des ouvrages en partant de leur
mesurage. Le métré se fait avant, pendant et après la réalisation de ces
ouvrages.
Le métré constitue une comptabilité particulière de la construction à la fois des
quantités et du coût des ouvrages composants cette construction.
Le métré sert à :
 L’estimation préalable des travaux.
 La conduite de l’exécution des travaux.
 La facturation des travaux.
L’estimation préalable des travaux :
Avant de réaliser une construction, il est nécessaire d’en établir le coût tant
pour le client que pour l’entrepreneur. Le client n’engagera aucun travail avant
de connaître l’importance du budget à préciser pour réaliser la construction.
L’entrepreneur doit procéder à une estimation avant la réalisation afin de
remettre des propositions valables quand il est fait appel à ses services.
La conduite de l’exécution des travaux :
Pour la plupart des constructions, l’entrepreneur ne dispose pas d’une
trésorerie suffisante pour assurer la réalisation complète de l’ouvrage. Dès lors
il demande au client de verser des acomptes périodiques ou non en fonction du
travail exécuté (état de situation).
La facturation des travaux :
Une fois le travail terminé. On doit procéder au plus tôt au règlement des
dépenses. Alors une estimation précise est nécessaire puisque, d’une part
projets initiaux ont pu subir certaines modifications d’autre part les prix
initiaux des matériaux et de la main d’œuvre ont pu varier au cours de la
réalisation. L’estimation de la valeur des ouvrages exécutés présente une
importance capitale aussi bien pour le client que pour l’entrepreneur.

b. Définition et description de l’avant métré :


L’avant métré est une opération qui permet l’évaluation d’un projet. Elle
consiste à mesurer les éléments qui entrent dans la composition d’une
construction pour en connaitre les longueurs (câbles électroniques, buses,
plinthes...), les surfaces (enduits, carrelage…), les volumes (maçonneries,
béton, déblais, remblais…) ou le poids (armature, ciment…). Ils sont établis en
tenant compte des unités de références mentionnés aux bordereaux des prix.
Vu l’importance de l’avant-métré qui est une base de fixation du montant et
des plannings d’un projet, des erreurs peuvent avoir une influence
prépondérante sur le bon déroulement des travaux ; elles peuvent entraîner
dans les cas extrêmes leur non achèvement par manque de crédits nécessaires
(prévisions insuffisantes). Pour limiter les erreurs, il faut recourir à une forme
méthodique, en présentant les différents éléments selon un ordre logique qui
facilite la vérification, le contrôle et la codification de l’avant-métré.

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2. Citer les différents types d’évaluation lors de
réalisation d’un ouvrage :
Évaluer avec une grande précision la réalisation d’un ouvrage ou d’une
construction est difficile et demande beaucoup de temps. Cependant, il n’est
pas toujours nécessaire qu’une telle précision soit prise en considération. En
effet, il existe différents types d’évaluation.

a. Avant réalisation :
Pour le client, il est nécessaire avant tout de fixer un ordre de grandeur de la
dépense. En effet, il faut prévoir les crédits qui seront nécessaires et limiter
l’ampleur des travaux envisagés en fonction des disponibilités financières, une
estimation approchée est donc suffisante.
Pour l’entrepreneur, une estimation précise est nécessaire. L’entrepreneur n’a
de chance d’obtenir une affaire déterminée que si ses prix sont inférieurs à
ceux des concurrents en offrant une marge bénéficiaire aussi élevée que
possible. D’où la nécessité de réaliser un judicieux équilibre qui ne peut être
atteint que par une sérieuse étude des quantités de travaux et des prix
unitaires.

b. Durant la réalisation :
Il s’agit d’opérer des règlements partiels au moyen d’acomptes versés à
l’entrepreneur à la fin de périodes déterminés d’avance. Comme à la fin des
travaux un bilan final sera établi, il n’est pas nécessaire d’évaluer au cours de
chaque période les travaux avec une grande précision.

c. Après réalisation :
Lorsque la construction est terminée le client doit payer à l’entrepreneur le
reliquat de ce que lui est dû, compte tenu des décomptes déjà versés, des
révisions éventuelles des prix et d’autres prescriptions réglementaires.
L’estimation, faite par l’une des parties et soumise au contrôle et à
l’acceptation de l’autre, doit être effectuée avec le plus grand soin et la plus
grande précision. Sous le nom de décompte définitif ou de mémoire, cette
évaluation est toujours basée sur les quantités d’ouvrages effectivement
réalisés et sur des prix unitaires initialement convenus.

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3. Présenter le calcul du métré :
a. Composition de la feuille du métré :
Les métrés et avant métrés nécessitent de nombreux calculs de surfaces et de
volumes des différentes parties de la construction. Pour éviter les erreurs et
pour pouvoir vérifier ces calculs, il convient de les présenter d’une façon claire
et logique de façon à ce qu‘ils puissent être compris et vérifier par toutes les
personnes intéressées.
Pour faciliter la rédaction, on divise le projet en chapitres qui suivent un ordre
chronologique. Il peut être l’ordre de la réalisation des travaux : terrassement,
fondation, élévation… soit par corps d’état

N Désignation des Prix


Unité Quantité
d’ordre travaux unitaire
I- GROS OEUVRE
I Terrassement
II Fondation
III Elévation

II- SECOND
IV OEUVRE
V Electricité
Vl Menuiserie
VII Chauffage
Plomberie

Il existe de nombreux types de présentation de feuilles de métré par exemple :


Nombre Dimensions
Désignation
N° Unités de parties Quantités Observation
des travaux
semblables Longueur Largeur Hauteur

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
 La colonne de référence permet d’inscrire un numéro, ou repère
permettant de d’attribuer à chaque opération ou série d’opération une
référence.
 La colonne désignation représente le nom que l’on donne à la partie de
l’ouvrage étudiée.
 La colonne N°3 contient l’unité de mesure.
 La colonne N°4 correspond à la quantité d’élément identique à métrer. Il
suffit d’effectuer le calcul pour l’un d’entre eux, puis de multiplier par le
nombre d’éléments.
 Les colonnes de dimensions N°(5,6,7) contiennent les cotes relevées sur
les dessins.
 Les colonnes de quantités représentent les résultats obtenus après le
calcul. Les colonnes 8 et 9 représentent les résultats intermédiaires et la
colonne 10 représente les résultats définitifs.
 La colonne d’observation contient toute indication nécessaire à la bonne
compréhension de la démarche logique du calcul. Elle permet d’inscrire les

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lignes de calcul ayant permis de déterminer les dimensions et de
représenter des schémas succincts ou croquis expliquant les calculs.

b. Conventions particulières :
Abréviations :
Les abréviations employées en métré sont conventionnelles. On distingue :
H.O : hors œuvre, dimension prise d’un parement extérieur à un autre
parement extérieur.
D.O : dans œuvre, dimension prise d’un parement intérieur à un parement
intérieur.
H : hauteur.
L : longueur.
l : largeur.
ép. : épaisseur.
ct. : courant, mètre courant ou mètre linéaire.
ml : mètre linéaire.
B.A. : béton armé.

Unités utilisées :
Les unités employées sont :

Pour les ouvrages à la pièce L’unité (u)

Pour les longueurs Le mètre (m)

Pour les surfaces Le mètre carré (m² )

Pour les volumes Le mètre cube (m3)

Pour les poids Le kilogramme (Kg)

Pour les temps L’heure (h)

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E-Learning QUIZ :

I. Le but du métré et de l’avant métré


Veuillez répondre au quiz « Le et de l’avant métré » sur LMS.

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Chapitre

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II. Définir les différents devis :
1. Définir l’objectif d’un devis :
a. Description du devis et son rôle :
Le devis est généralement présenté sous forme d’un tableau contenant toutes
les informations concernant l’ensemble des étapes d’un chantier. Il est possible
de le transmettre par voie postale ou par voie électronique et il peut être remis
en main propre.
Une fois le document signé par les deux parties, il se transforme en un
véritable contrat soumis à la législation en vigueur, c’est-à-dire qu’il doit :
 Contenir des mentions obligatoires
 Avoir un cadre d’application.
 Avoir une procédure de modification.
 Être réglementé par la loi.
Le devis doit nécessairement contenir une description détaillée des estimations
de tous les travaux prévus par le prestataire. De cette façon, il est possible
d’avoir une idée précise du matériel qui sera utilisé et ce aux niveaux qualitatif
et quantitatif. En outre, elle permet de se renseigner sur la main d’œuvre
nécessaire et son coût.
Le devis doit être daté et si, il ne mentionne aucune date de fin de validité,
alors il ne sera valable que pour un certain laps de temps, déterminé par la
nature de la fonction et des usages de la profession à laquelle appartient le
fournisseur.
Le devis sert à sécuriser la relation commerciale avec le client : lorsque ce
dernier a donné son accord pour l’exécution de la prestation, il est engagé sur
l’offre qui a été convenue.
En d’autres termes, ce document permet de protéger les intérêts de chacun en
cas de litige.

2. Enumérer les différents types de devis :


On distingue différents types de devis, notamment :
a. Devis quantitatif :
Il sert à déterminer les quantités par nature d’ouvrage. Ces quantités sont
déterminées par le métreur qui, à partir des plans, décompose le projet en
éléments simples qu’il mesure.
Le devis quantitatif est donc le travail le plus long et le plus spécifique du
métreur : c’est l’avant-métré.

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b. Devis estimatif :
Le devis estimatif est le document par lequel il est possible d’estimer le coût
des travaux pour la réalisation d’un ouvrage de construction (ou une partie de
celui-ci) ou des coûts pour son entretien futur.
Son utilisation est très répandue dans les travaux privés comme document
contractuel pour la régulation de la relation entre le client et l’entreprise de
construction et il s’agit d’une des principales pièces écrites attachées aux
contrats dans le domaine BTP.
Ce type de devis est préparé par le métreur ou l’économiste de la construction
sur la base d’un projet et est utilisé à la fois par le maître d’ouvrage que
les entreprises chargées de l’exécution des travaux.
Le client ou le maître d’ouvrage, sur la base des documents du devis, peut
développer :
 Un budget économique des investissements nécessaires pour la
réalisation des ouvrages ;
 L’appel d’offres aux entreprises de construction appelées pour l’exécution
des travaux.
L’entreprise sur la base des documents de devis peut :
 Proposer son offre pour la réalisation des ouvrages prévus par les plans
d’exécution ;
 Déterminer les besoins de chantier pour la réalisation des ouvrages
conçus.
En conclusion, le devis estimatif donne les prix unitaires des différentes parties
d’ouvrages. En multipliant ces prix par les quantités estimées et en
additionnant les résultats, on obtient finalement l’estimation totale du coût de
l’ouvrage.

c. Devis général d’architecture :


C’est une pièce contractuelle centrale de tout marché de travaux.
Il donne la description technique détaillée par poste et par corps d'état de
l'ensemble des travaux à effectuer et les matériaux employés ; indissociable
des plans auxquels il se réfère, il indique tout ce que ces derniers ne peuvent
préciser : le dosage des bétons, le type de carrelages, le nombre de couches
de peinture, etc.
Il mentionne aussi, en général, la marque commerciale et les références des
composants préconisés.
En principe rédigé par l’architecte ou l’ingénieur, ces devis descriptifs sont en
fait rédigés par des métreurs collaborant étroitement avec les auteurs du
projet.

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E-Learning QUIZ :

II. Définir les différents devis


Veuillez répondre au quiz « Définir les différents devis » sur LMS.

Exercice N°1 : Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques.

Exercice N°2 : Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques.

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Chapitre

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I.Exploiter le cahier des prescriptions diverses et le cahier
des prescriptions techniques :
I. Définir un cahier des prescriptions :
a. Description du cahier des prescriptions :
Le cahier des prescriptions est un document qui servira de base à la passation
du « marché » entre l’entrepreneur et le maître de l’ouvrage.
Selon que ce dernier est privé (personne, société) ou public (Etat,
administration), le marché sera également privé ou public.
Il existe de nombreuses façons de classer les différentes prescriptions
intervenant dans un marché, on distingue :
 Des prescriptions administratives
 Des prescriptions générales à tous les chantiers
 Des prescriptions particulières à certains travaux
 Des prescriptions techniques …

b. Composition du cahier des prescriptions :


Le cahier des prescriptions doit contenir :
 Toutes les informations nécessaires sur l’objet du marché.
 La façon de réaliser les travaux.
 Le mode de paiement.
 La durée des travaux.
Les cahiers de prescriptions spéciales (C.P.S), sont réalisés à partir du modèle
du cahier des prescriptions spéciales types, et comprend deux parties :
 Les prescriptions diverses.
 Les prescriptions techniques.
Généralement un cahier des prescriptions avec les devis comprend quatre parties :
 Le cahier des prescriptions diverses.
 Le cahier des prescriptions techniques (C.P.T).
 Le devis descriptif (D.D).
 Les bordereaux de prix et le devis estimatif (D.E).

II. Définir un cahier des prescriptions diverses :


a. Description du cahier des prescriptions diverses :
Le cahier des prescriptions diverses comprend des prescriptions tant administratives
que techniques mais ces dernières ont alors un caractère général.

b. Composition du cahier des prescriptions diverses :


Le cahier des prescriptions diverses donne toutes les prescriptions sur :
 L’objet du marché ;
 Les délais d’exécution ;
 Les pièces constitutives du dossier ;
 La provenance des matériaux ;
 Le système d’échantillonnage ;
 Les essais de matériaux ;
 Les diverses obligations de l’entrepreneur ;
 Les dérogations éventuelles aux documents administratifs de référence ;
 Le mode de paiement de l’entrepreneur ;
 Le système de révision des prix, etc.
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III. Définir un cahier des prescriptions techniques :
a. Description du cahier des prescriptions techniques :
Le cahier des prescriptions techniques donne pour chaque corps de métier,
toutes les informations nécessaires à l’entrepreneur pour connaître les
conditions de réalisation exigées et le mode de paiement fixé.
Le métreur doit donc se référer constamment à ces prescriptions techniques
pour connaître exactement le code de mesurage à appliquer et les prestations
comprises dans chacun des postes.

b. Composition du cahier des prescriptions techniques :


Le cahier des prescriptions techniques englobe un ensemble de prescriptions,
et qui sont classées par lot :
 Les gros œuvres,
 La plomberie,
 L’électricité,
 La peinture.

c. Prescriptions générales :
Gros œuvres :
Installation de chantier :
 Protection de la végétation
 Clôture
 Etat des lieux des propriétés voisines
 Enlèvement de la végétation
 Démolitions
 Implantation des ouvrages.
 Terrassements
 Fondations
 Assainissement
 Béton armé
 Maçonnerie
 Isolation- étanchéité
 Revêtements de sol et de murs
 Enduits
 Nature des bois
 Qualité du bois
 Humidité du bois
 Précision – Tolérance
 Traitement – Protection
 Assemblage
 Fixation, etc.

Plomberie :
 Nature et pression de l’eau
 Dilatation
 Engravures – encastrement
 Joints de tuyauterie
 Caractéristiques des tuyaux
 Appareils sanitaires, etc.

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L’électricité :
 Prescriptions réglementaires
 Agréation des fournitures
 Contrôle des travaux
 Principes d’installation
 Plans et documents, etc.

La peinture :
 Principes
 Obligations diverses
 Précautions.

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E-Learning QUIZ :

III. Le cahier des prescriptions diverses et le cahier des


prescriptions techniques
Veuillez répondre au quiz « Le cahier des prescriptions diverses et le cahier
des prescriptions techniques» sur LMS.

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21
Chapitre

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IV. Définir les différents actes du métré :
1. Énumérer les différents actes du métré :
Le métreur intervient avant, pendant et après l’exécution de la construction pour
en estimer la valeur. Suivant le moment où a lieu l’évaluation et suivant que le
métreur travaille pour le client ou pour l’entrepreneur, le métré prend une
désignation différente.
Ces désignations sont appelées « actes de métré », elles englobent :
 L’estimation sommaire
 Les attachements
 Les états de situation
 Le compte prorata
 La révision des prix
 Le compte de mitoyenneté
 L’état des lieux
 Les mémoires

a. Estimation sommaire :
Les estimations sommaires sont des évaluations rapides et plus ou moins
approchées des travaux à réaliser.
Elles sont fréquemment utilisées par les autres du projet pour évaluer le coût
des constructions envisagées et permettre ainsi à leurs clients de déterminer
un budget pour les travaux projetés.
Les estimations sommaires peuvent être plus ou moins précises suivant l’état
d’avancement du projet.
Ainsi, un architecte pourra donner une première estimation sommaire d’un
bâtiment en se basant sur son expérience puis une deuxième estimation plus
précise lorsqu’il aura réalisé l’avant-projet de la construction envisagée.
Avant de procéder à l’estimation détaillée d’un projet, il est nécessaire
d’indiquer au futur maître d’ouvrage (client), le montant approximatif du coût
de la construction qu’il a l’intention de réaliser, pour qu’il puisse juger si le
montant de l’opération envisagée correspond à ses moyens financiers. Cette
estimation est faite au prix au mètre carré construit. Le prix du mètre carré
construit est déterminé par l’expérience acquise à l’occasion de construction
déjà réalisées.
A noter que ce mode d’estimation au mètre carré construit est aussi utilisé
pour déterminer, en vue de sa vente, le prix d’une construction déjà existante.

b. Attachements :
Ce sont des documents qui constatent des travaux réalisés mais qui par la
suite deviendront inaccessibles ou invisibles.
Ils peuvent être :
 Écrits : lorsqu’ils ne comportent que du texte.
 Figurés : lorsqu’ils sont accompagnés de dessins ou croquis représentant
les ouvrages en leur état de constat.

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Les attachements sont nécessaires pour tous les travaux faisant l’objet d’un
prix de règlement particulier. Ils sont inutiles dans le cas de marché traité au
prix global ou forfaitaire.
Les attachements doivent être signés et datés par les deux parties
contractantes car une fois pris ils deviennent définitifs. Il importe donc qu’ils
soient complets, précis et présentés de façon claire. Les attachements peuvent
concerner les travaux de terrassements, de fondations et de tous les ouvrages
exécutés sous le sol. Ils peuvent aussi concerner les travaux en élévation qui
ne figurent pas sur les plans d’exécution.
Les attachements revêtent une très grande importance dans l’établissement
des métrés, pour cela ils doivent être signés contradictoirement avec
l’entreprise, le Maitre d’ouvrage, Le Maitre d’œuvre et le Bureau d’études
techniques.

c. Etats de situation :
Ces états de situations (ou états d’avancements) sont des métrés des travaux
exécutés et des relevés d’approvisionnements effectués sur le chantier, au
cours des travaux, à une date déterminée.
Ils sont établis pour justifier les demandes d’acomptes présentés par
l’entrepreneur. N’ayant qu’un caractère provisoire, ils peuvent être
approximatifs sans trop s’écarter de la vérité.
Les états d’avancements sont aussi nécessaires dans d’autres cas :
 Arrêt momentané du chantier
 Changement du maître de l’ouvrage
 Changement de l’entrepreneur
 Faillite de l’entreprise
Dans ce cas, ils sont établis avec la plus rigoureuse précision.
Si le cahier des prescriptions spéciales contient la décomposition en 1/1000,
ces états de situation seront simplifiés par cette décomposition, selon la nature
et l’avancement d’ouvrage réalisé, qui sera jointe décompte provisoire comme
pièce contractuelle.

d. Compte prorata :
Le compte prorata comprend tous les frais de chantier relevant de l’ensemble
des entrepreneurs :
 Consommation d’eau et d’électricité
 Clôture provisoire de chantier
 Gardiennage
Il est géré au cours des travaux par l’entreprise qui détient le lot le plus
important et son montant est réparti entre les entreprises au prorata du
montant de leurs travaux respectifs.
On note que l’organisation matérielle d’un chantier est confiée à l’entrepreneur
principal ou l’entrepreneur pilote de l’opération à réaliser en lots séparés où
tous les entrepreneurs seront tenus de participer aux dépenses du compte
prorata (C.P) proportionnellement aux montants de leurs marchés.

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Les dépenses communes de cette organisation à porter au C.P sont énumérées
ci-après :
 Les frais de branchements provisoires du chantier : (eau, électricité,
téléphone).
 Les dépenses relatives aux consommations d’eau, d’électricité et de
téléphone nécessaires aux travaux, aux nettoyages et aux ouvriers.
 Les frais d’installations et entretien des bureaux de chantier.
 Les frais de remise en état des réseaux d’eau et d’électricité détériorées
lorsqu’il y a impossibilité de reconnaître le responsable.
 Les frais de remplacement des fournitures détériorées ou détournées par
l’auteur qui ne peut être découvert.
 Les frais de réparations nécessitées par les dégâts et dommages dont
l’auteur est resté inconnu.
 Les frais de manutentions et de l’enlèvement des gravois d’origine
inconnus.
 Les frais de nettoyage de chantier.
 Les frais de gardiennage général du chantier.
 Les dépenses imputées au compte prorata en vertu d’un accord intervenu
à ce sujet entre les entrepreneurs participants au chantier.
 Les frais d’installation d’hygiène et de sécurité de chantier.
 Les frais du panneau de chantier.
 Les frais de prises des photos de chantier aux différents stades
d’avancement des travaux.
 Les frais de clôture, d’éclairage et d’entretien général du chantier…

e. Révision des prix :


En raison de l’instabilité relatif des prix des matériaux et de la main d’œuvre,
la plupart des marchés comportent une clause de révision des prix avec la
formule à appliquer.
Les travaux peuvent parfois durer plusieurs années, il est donc nécessaire de
tenir compte des augmentations possibles de coûts de productions.
La révision des prix est faite à la fin des travaux. Elle est réalisée tranche par
tranche en fonction des états de situations, en appliquant au montant de
l’acompte correspondant les coefficients obtenus à partir des indices des coûts
de productions applicables à la période considérée.
La révision de prix est habituellement faite par le métreur qui a établi le devis
de l’affaire et a suivi le chantier.

f. Compte de mitoyenneté :
Ces comptes intéressent les propriétaires mitoyens pour l’acquisition ou la
cession de la mitoyenneté, le calcul des droits de surcharge des murs, ou des
prix des terrains sur lesquels ils sont construits…
Ils sont demandés à un architecte, choisi par les parties. Cet architecte
s’adjoint un métreur qui fait le relevé, le dessin et le décompte des droits des
parties, sous les ordres de cet architecte.
Cette mission particulière demande la connaissance du code, de la
jurisprudence de la mitoyenneté, ainsi que de la valeur résiduelle des
propriétés bâties, compte tenu des amortissements.
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g. Etat des lieux :
Lorsqu’un propriétaire donne un local à bail, ou à engagement verbal à un
locateur, celui-ci s’il n’y a pas de constat spécialement dressé à la prise de
possession des locaux, est réputé les avoir pris en excellent état, et doit les
rendre de même à la fin de son occupation.
Il est donc courant que le preneur d’un local, avant d’entrer dans les lieux,
fasse dresser un état mentionnant toutes les dégradations ou imperfections qui
existent, et en fasse tenir expédition au bailleur.
De même un propriétaire, au départ d’un locateur, peut faire dresser un état
des lieux relevant toutes les dégradations dont la remise en état incombe à
l’occupant sortant.
Dans les deux cas, ces états sont établis en vue de chiffrer le coût des travaux
relevés. Ils sont présentés par un métreur.

h. Mémoires :
Les mémoires constituent le début de l’activité professionnelle pour un
métreur, ils sont donc établis en cours de travaux, postérieurement à
l’exécution de ceux-ci et constituent la facture détaillée de ces travaux.
Les quantités des différents ouvrages sont établies après mesurage, c’est-à-
dire d’après relevé sur chantier. Ces quantités sont affectées de prix unitaires
tirés de la convention régissant les travaux : série de prix officiels, ou
bordereau de prix contractuel.
L’ensemble des valeurs de chacun des ouvrages constitue le montant du
mémoire présenté par l’entrepreneur à son client (Maitre d’ouvrage) ou pour
contrôle et visa au mandataire du client (Architecte ou ingénieur).
L’établissement des mémoires ne se fait pas parce qu’ils admettent moins de
précision, mais parce qu’ils sont établis sur du travail fait, qui se voit condition
propre pour faciliter le travail. Pour cette même raison, un apprentissage sur le
chantier commence toujours par des travaux neufs.
L’expérience prouve, en effet, que seuls les métreurs ayant de nombreuses
années de pratique, et connaissant bien les compagnons qui ont effectué le
travail, sont capables, sans erreur et sans hésitation, de faire un métré
correct.

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E-Learning QUIZ:

IV. Les différents actes du métré


Veuillez répondre au quiz « Les différents actes du métré » sur LMS.

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Chapitre

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28
II. Définir le Code de mesurage des surfaces bâties :
1. Définir les objectifs du code de mesurage :
a. Objectifs du code de mesurage :
Transparence :
Pour assurer la protection du consommateur et des professionnels, il est
indispensable de se doter d’un code unique de mesurage. Ce dernier permet
de mieux appréhender les surfaces et les valeurs immobilières. Les règles et
définitions énoncées s’inscrivent dans un esprit de simplification et
d’harmonisation du vocabulaire. Elles ont pour objectif de mesurer les
immeubles bâtis de manière homogène et cohérente. Un marché de
l’immobilier plus transparent renforcera la confiance du citoyen.
Sécurité juridique :
La sécurité des transactions nécessite une information complète sur la
définition des limites juridiques du bien immobilier. L’utilisation d’un code
unique de mesurage par l’ensemble des professionnels assure une meilleure
protection du consommateur en garantissant une superficie à l’intérieur de ces
limites.
Représentation planimétrique :
Les règles de mesurage du code permettent la représentation planimétrique
des contours extérieurs des bâtiments sur tout type de plan, notamment sur le
plan cadastral.
Nécessités économiques :
Pour le consommateur, l’entreprise ou l’investisseur, l’utilisation du code
unique permet d’établir un produit normé tant pour l’évaluation des immeubles
(valeurs vénales, locative…), que pour leur gestion et l’établissement de
statistiques fiables. La transparence des marchés et la garantie économique en
seront renforcées.

b. Surfaces de référence :
 La surface extra-muros (SEM) : se rapporte au contour extérieur
délimitant le bâtiment y compris les revêtements de façade, mesuré au
niveau du plancher.
Elle est principalement utilisée en matière d’urbanisme et de représentation
planimétrique de l’immeuble. C’est aussi une unité de mesure des droits de
construire attachés au terrain.
 La surface intra-muros (SIM) : se rapporte au contour intérieur de tous
les éléments de construction ou cloisons fixes, mesuré au-dessus de la
plinthe du plancher.
Les éléments de construction comprennent tous les éléments qui composent
le gros œuvre, notamment : murs, piliers, refends, allèges, découpes et
renfoncements, embrasures* de portes et fenêtres et les conduits de
cheminées. Le « contour intérieur » des éléments de construction est le
contour directement visible, accessible et mesurable.
 La surface de construction (SDC) : est la différence entre la surface extra-
muros et la surface intra-muros. Elle est principalement utilisée comme
donnée technique.

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2. Définir les règles de mesurage :
a. Principes généraux :
 Subdivision du bâtiment : Les bâtiments sont divisés en différents niveaux
appelés « planchers ».
 Unité de mesure : L’unité de surface d’un plancher est le « mètre carré »
exprimé avec une seule décimale selon les règles mathématique de
l’arrondi.
 Précision de mesurage : Toute cote doit être mesurée au cm près.
 Mesurage : La surface d’un plancher est toujours mesurée à l’horizontale,
même dans le cas d’une façade non verticale ou sous une toiture à
versant. Les vides mesurables, et notamment les passages verticaux
accessibles, seront quantifiés et considérés spécifiquement selon leur
nature.

b. Mesurage des surfaces de référence :


La SEM totale d’un immeuble est constituée par la somme de la SEM de
chaque plancher. La SEM d’un plancher est la surface du polygone fermé
enveloppant le plancher et dont les côtés sont constitués par :
 Les faces extérieures des éléments de façade délimitant le contour fermé
des espaces situés au niveau considéré,
 L’axe des murs mitoyens entre bâtiments différents,
 L’axe des éléments de construction séparant différents utilisateurs ou
différentes destinations
Dans les sous-sols, lorsqu’il est impossible de mesurer l’épaisseur réelle des
murs contre les terres, on considère par convention que la SEM se calcule en
prolongeant vers le bas le nu extérieur de la façade du rez-de-chaussée.

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La SEM comprend notamment la surface :
 Des locaux techniques du bâtiment, implantés en saillie ou en toiture
 Des combles utilisables (accès aisé, présence de plancher et d’une
charpente non encombrante)
 Des trémies de circulations verticales dans la limite de la projection de
l’escalier du niveau accessible
 Des vides causés par les cheminées et les gaines techniques
 Des balcons, terrasses à l’étage et loggias
 Des passerelles accessibles ou des passages entre deux parties du
bâtiment

Au rez-de-chaussée, toute zone ouverte latéralement et couverte autrement


que par une avancée de toiture ou une saillie décorative, sera également
incluse dans la SEM et mesurée selon la projection verticale de la partie
couvrante.
Au rez-de-chaussée, certaines zones situées hors de l’emprise du bâtiment
peuvent faire l’objet d‘un mesurage spécifique non soumis au présent code si
ces zones ont une utilisation privative.
La SEM ne comprend pas la surface :
 Des combles inutilisables
 Des vides décoratifs, puits de lumière et atriums
 Des éléments décoratifs des façades, en creux ou en relief
 Des escaliers de secours extérieurs à claire-voie
 Des passerelles destinées uniquement à l’entretien et à la maintenance
 Des toitures non accessibles (sauf pour l’entretien)
 Des voiries et accès
 Des jardins

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La SIM totale d’un immeuble est constituée par l’ensemble des surfaces
intérieures dont les utilisateurs ont la jouissance directe ou indirecte, en
excluant tous les éléments de construction et cloisons fixes.
La SIM est subdivisée en quatre catégories de surfaces : les surfaces principales, les
surfaces résiduelles, les surfaces accessoires et les surfaces de services.
Tout changement à la construction ou au mode d’occupation peut entraîner
une modification des quatre surfaces ci-dessus. Pour cette raison, il est
nécessaire de toujours dater l’état des surfaces.
La SIM d’un plancher de l’immeuble, ou d’une partie de plancher, est la somme des
surfaces de tous les polygones fermés possibles dont les côtés sont constitués par les
faces intérieures visibles des éléments de construction tels que murs de façade, murs
mitoyens, murs et voiles intérieurs, colonnes et cloisons fixes.
En ce qui concerne les surfaces principales, leur mesurage se limitera aux parties de
plancher disposant d’une hauteur libre supérieure ou égale à 2,10 m.

La SIM d’une terrasse à l’étage ou d’un balcon se calcule jusqu’à la projection


verticale intérieure de la balustrade.
Au rez-de-chaussée, toute zone couverte et ouverte latéralement, autre qu’une
avancée de toiture ou qu’une saillie décorative, sera également incluse dans la
SIM et mesurée selon la projection verticale de la partie couvrante.

La SIM comprend notamment la surface :


 Des locaux de maintenance et locaux techniques au service du bâtiment
 Des placards
 Sous les habillages amovibles d’éléments techniques
 Sous les cloisons amovibles
 Des combles utilisables aménagés ou non
 Des cages d’escaliers dans la limite de la projection de l’escalier du niveau
accessible
 Des cages d’ascenseurs, comptées uniquement au niveau inférieur
desservi
 Des passages couverts fermés latéralement
 Des coursives et passerelles entre deux parties du bâtiment
 Des balcons, terrasses à l’étage et loggias.

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La SIM ne comprend pas la surface :
 Des éléments de construction et cloisons fixes
 Des embrasures de portes et de fenêtres
 Des vides intérieurs décoratifs et des puits de lumière
 Des gaines verticales ou trémies techniques
 Des gaines de cheminées

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c. Distinction entre les entités privatives et les parties
communes :
Une partie privative est une entité à l’usage d’un occupant unique.
Une partie commune est une entité à l’usage de différents occupants et il
pourra être défini plusieurs parties communes selon l’usage de ces dernières.
Pour la SEM, les limites des parties communes sont définies de la façon
suivante :
 Dans l’axe du mur en continuité d’une occupation privative
 Au nu du mur extérieur dans le cas contraire

d. Distinction entre hors-sol et sous-sol :


Un immeuble est généralement composé de volumes hors-sol et de volumes
en sous-sol.
Par conséquent, il existe des planchers hors-sol et des planchers en sous-sol.
En matière de mesurage, cette distinction peut être importante pour
déterminer les conditions d’usage des locaux au regard de la réglementation
du travail ainsi que des critères d’habitabilité et de taxation.
Aucune norme ne définit actuellement les conditions à respecter pour qu’un
plancher, ou une partie de plancher, soit déclaré « en sous-sol » ou « hors-sol ».
Pour la majorité des immeubles bâtis, cette distinction ne pose pas de
problème d’interprétation. Toutefois, dans certains cas exceptionnels, la
configuration de l’immeuble, liée à la topographie du terrain, nécessite la
distinction pour une partie de plancher suivant la méthodologie reprise ci-
après.

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Méthode pour déterminer si une zone est hors sol ou en sous-sol :
1) Tracer le profil du terrain extérieur sur le plan en élévation de chaque
façade éclairée.
2) Tracer les différents planchers sur ces plans.
3) Tracer une ligne de référence à 1,50 m au-dessus du sol fini de chaque
plancher.
4) Noter sur cette ligne de référence l’emplacement des éléments de
construction perpendiculaires à la façade considérée. La ligne de référence
est dès lors découpée en plusieurs segments.

Règle 1 : cas général


Si la ligne de référence n’est pas coupée par le profil du
terrain, le plancher est hors sol ou en sous-sol selon sa
position par rapport au profil du terrain. Sont considérés
comme faisant partie du sous-sol, les planchers, ou
parties de planchers, dont la plus grande longueur du
segment correspondant est située sous la ligne de profil
du terrain. Tous les autres planchers, ou parties de
planchers, sont considérés comme hors sol.

Règle 2 : contradiction entre deux façades


éclairées et adjacentes
Si, en appliquant la règle 1, un plancher doit être
considéré à la fois comme hors-sol ou sous-sol selon la
façade traitée, les pièces qui le composent sont
considérées comme étant hors-sol.

Règle 3 : contradiction entre deux façades éclairées


et opposées
Si, en appliquant la règle 1, les planchers relatifs à deux
façades opposées doivent être considérés respectivement
comme hors-sol et sous-sol, les zones intermédiaires
seront considérées par convention comme hors-sol.

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e. Découpage de la surface intra-muros (SIM) :
Surfaces principales :
Ensemble des parties de plancher de hauteur libre* supérieure ou égale à 2,10
mètres et liées aux usages principaux du bâtiment.
Elles comprennent notamment
 Pour un logement : pièces à vivre (salons, chambres), pièces d’eau (salle
de bains, wc), dégagements intérieurs, rangements, …
 Pour un bureau : espace de travail, salle de réunions, locaux annexes,
locaux sociaux, sanitaires, dégagements intérieurs… Les surfaces
principales peuvent être subdivisées en fonction des réglementations
nationales ou à la suite d’une convention.

Surfaces résiduelles :
Ensemble des parties de plancher de hauteur libre* inférieure à 2,10 mètres et
liées aux usages principaux du bâtiment.

Surfaces accessoires :
Ensemble des parties de plancher sans critère de hauteur et qui ne
correspondent pas à l’usage principal du bâtiment.
Elles comprennent notamment
 Les locaux de stockage et d’archives en sous-sol
 Les caves
 Les locaux de stationnement
 Les combles utilisables non aménagés
 Les balcons, les terrasses à l’étage, les loggias…
 Les passages et les zones couvertes non closes (auvent, car-port…)

Surfaces de services:
Ensemble des parties de plancher sans critère de hauteur affecté aux services
du bâtiment, quel que soit l’occupant. Elles comprennent notamment
 Les cages d’ascenseurs
 Les cages d’escaliers
 Les rampes d’accès
 Les locaux techniques et de maintenance au service de l’immeuble…
(ne sont pas retenus les locaux techniques à usage d’un occupant, qui sont
considérés comme locaux annexes de la surface principale)
Ce découpage concerne aussi bien les parties privatives que les parties
communes des immeubles. Pour rappel, le mesurage des parties communes ne
s’applique que lorsqu’il y a plusieurs occupants dans l’immeuble.

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f. Présentation des surfaces :
L’organigramme et le tableau détaillé
des surfaces (voir pages suivantes)
sont d’application pour tout immeuble
bâti quel que soit le mode
d’exploitation avec un ou plusieurs
occupants.
En cas d’occupant unique, les cases «
commun » n’ont pas lieu d’être
remplies.
Tout changement physique à la
construction ou à son mode
d’occupation peut entraîner une mise
à jour du découpage des surfaces ;
c’est pour cette raison que tous les
documents doivent être datés.
Pour la compréhension du découpage,
des plans par niveau peuvent illustrer
la composition des surfaces de
l’immeuble.
Organigramme des surfaces :

g. Tableau des surfaces :

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37
E-Learning QUIZ :

V. Le Code de mesurage des surfaces bâties


Veuillez répondre au quiz « Le Code de mesurage des surfaces bâties » sur
LMS.

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38
Chapitre

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39
VI.Caractériser le mode du métré :
1. Définir l’utilisation du mode de métré :
Le mode de métré est la manière dont le métreur décompose, détaille, énumère
et présente les articles du métré.
Pour la rédaction du métré, aussi bien que pour en faciliter la vérification et en
rechercher les erreurs, il importe de suivre trois règles :
 Le métré doit suivre l’ordre chronologique des travaux ;
 Le métré doit suivre la localisation des travaux.
 Le métré doit être séparé par construction.

2. Déterminer les règles à respecter pour la rédaction


du métré :
a. Ordre chronologique des travaux :
Ainsi la construction d’un immeuble sera détaillée à partir du sol vierge, en
suivant le débroussaillage, le dégagement du sol, le terrassement, les
fondations profondes, jusqu’aux ouvrages hors combles, suivis des ouvrages
extérieurs au bâtiment (façades…), des espaces libres et abords, des égouts et
canalisations.
La mise à nu et le dégagement du sol seront donc détaillés, dans l’ordre des
travaux, jusqu’à l’enlèvement des déblais et matériaux excédentaires, sans
oublier le forfait pour l’arrachage des arbres et des souches.
Les terrassements seront détaillés en descendant pour les fouilles, comme
pour les déblais.
Les fondations profondes, fondations, élévations et cloisons, seront détaillées
en montant.

b. Localisation des travaux :


L’interprétation de la première règle se fait, pour l’application de la seconde,
de la manière suivante :
 Les murs, par exemple, seront détaillés en gros œuvre, les murs de
façades d’abord, puis les murs de pignon, puis les refonds, et ceci sur
toute la hauteur du bâtiment. Ils seront toutefois détaillés par niveau.
 Les cloisons, détaillées dans chaque étage seront prises, par exemple, de
la droite du plan, en allant vers la gauche.
 Les planchers, toujours en gros œuvre, seront détaillés par étage, en
montant, s’il y a lieu, dans chaque étage, de la droite vers la gauche.
 Les aménagements intérieurs seront détaillés dans le même esprit, c ‘est-
à- dire par étage et dans l’ordre montant de ceux-ci, local par local en
partant de la droite.
 Les ourdis de plancher étant comptés, ainsi que les enduits sur plafonds,
murs et cloisons.

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Notons ici que, chaque fois que la localisation devra ou pourra suivre un ordre
préférentiel, par exemple le métré des pièces d’un appartement dans un ordre
de parcours imposé par les circulations : pièce dont l’une commande l’autre,
pièce en enfilade…, c’est cet ordre préférentiel qui sera suivi.
En un mot, le détail et les sous-détails seront établis dans l’ordre qui semblera
le plus logique, dans chaque cas d’espèce, compte tenu de la forme et des
dimensions du bâtiment, ainsi que des circulations.
Dans tous les cas, le but est d’éviter des omissions, en facilitant au maximum
la recherche et la compréhension.

c. Séparation par construction :


En cas de plusieurs constructions différentes dans un même projet, il importe
de séparer les métrés de chaque bâtiment, de façon qu’une page de métré se
rapporte à l’une des constructions exclusivement.
Ceci facilite la vérification et la recherche d’erreurs ou d’omissions et permet
de s’y retrouver en cas de modifications.
Exemple :
Soit un collège comprenant des bâtiments séparés pour les classes, les
toilettes et le logement du Directeur ; il y a lieu d’ouvrir un dossier distinct
pour chaque construction, soit 3, plus un dossier qui comprendra les travaux
se rapportant à l’ensemble, tel que : mur de clôture, assainissement, allées ;
etc… et que l’on nommera, par exemple, travaux extérieurs.
Ceci est très important car un métré n’est réellement terminé qu’après la
réception ; et même après l’achèvement complet d’un bâtiment, le métré peut
subir des modifications, ou après modifications, ou après vérification, on peut
y ajouter les éventuelles omissions.
Remarque : si on décide de déplacer une porte. Alors, suivant l’exemple
précédent du collège, sur une même page, pour un poste donné, on avait
établi le métré des différents bâtiments à la suite l’un de l’autre, on se
retrouverait avec une quantité « classes » (devenue partielle) puis une
quantité « toilette », « logement du Directeur » et enfin une autre quantité «
classes ».
On comprend aisément qu’en cas de modification ou d’ajouts successifs dans
plusieurs bâtiments, s’y retrouver devient impossible.

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E-Learning QUIZ:

V. Caractériser le mode de métré


Veuillez répondre au quiz « Caractériser le mode de métré » sur LMS.

Exercice N°3 : Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques.

Exercice N°4 : Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques.

Exercice N°5 : Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques.

Exercice N°6 : Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques.

Exercice N°7 : Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques.

Exercice N°8 : Veuillez consulter le manuel Travaux Pratiques.

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