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1.3.2.1 Dérivée et sens de variation d’une fonction . . . . . . . . . . 18
1.3.2.2 Dérivée et extremum local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.3.2.3 Dérivées de fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.3.2.4 Règles de dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
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Chapitre 1
f :R→R
x 7→ f (x)
Exemple 1.2. √
1. Soit la fonction f définie par f (x) = 4 − x, son domaine de définition est Df =] − ∞; 4].
En effet f (x) ∃ si et seulement si 4 − x ≥ 0.
3x − 1
, son domaine de définition est Dg = R\ − 12 .
2. Soit la fonction g définie par g(x) =
2x + 1
En effet g est définie si et seulement si 2x + 1 6= 0
Remarque 1.1. Lorsqu’on étudie une fonction f , il est nécessaire de connaître d’abord son
domaine de définition. On peut alors l’étudier sur tout intervalle I ⊂ Df .
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1.1.1.3 Comparaison de fonctions
Définition 1.3 (Égalité). On dit que deux fonctions f et g sont égales si et seulement si
1. elles ont même domaine de définition, c’est-à-dire Df = Dg ,
2. ∀ x ∈ Df = Dg , f (x) = g(x).
x2
Exemple 1.3. Soient les fonctions f (x) = x et g(x) = . Les deux fonctions sont-elles
x
égales ?
Remarque 1.2. Lorsque deux fonctions f et g ne sont pas égales, on peut parfois les comparer
sur un intervalle I ⊂ (Df ∩ Dg ). Sur l’exemple précédent on peut comparer f (x) = x et
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g(x) = xx sur ] − ∞, 0[
Exemple 1.4. Soient les fonctions f (x) = (x + 2)(x − 1)(x − 3) et g(x) = (x + 2)(−x + 3).
Les deux fonctions sont-elles égales sur R ? Sinon comparer f et g sur des sous-ensembles de
R.
On a Df = Dg = R, mais f (1) 6= g(1) d’où f 6= g sur R.
Pour comparer f et g sur des sous ensembles de R, il suffit d’étudier le signe de f (x) − g(x)
(en établissant le tableau de signe associé).
Exemple 1.5.
sin x
Les fonctions suivantes sont paires : f (x) = x2 ; f (x) = cos x ; f (x) = ; f (x) = 5x4 +3x2 −1
x
Propriété 1.1. Dans un repère orthogonal, la courbe représentative d’une fonction paire est
symétrique par rapport à l’axe des ordonnées.
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Exemple 1.6.
Les fonctions suivantes sont impaires : f (x) = x3 ; f (x) = sin x ; f (x) = tan x ; f (x) = 4x3 −3x.
Propriété 1.2. Dans un repère orthogonal, la courbe représentative d’une fonction impaire
est symétrique par rapport à l’origine O.
Proposition 1.1. La fonction f ◦ g est définie pour tout réel x pour lequel g(x) existe et
appartient au domaine de définition de f .
x ∈ Df◦g ⇐⇒ [ x ∈ Dg et g(x) ∈ Df ]
Pour déterminer Df◦g il faut et il suffit de trouver les x qui vérifient [ x ∈ Dg et g(x) ∈ Df ].
Ainsi trouver les valeurs x ∈ Dg revient à trouver les valeurs x pour lesquelles g(x) existe.
Comme g est une fonction polynomiale on a Dg = R, on a donc x ∈ R (1)
Trouver les valeurs x telles que g(x) ∈ Df , revient d’abord à déterminer Df = R \ {−1}, puis
à trouver les x telles que g(x) ∈ R\{−1}, c’est-à-dire telles que g(x) 6= −1 ⇐⇒ 3x+4 6= −1
⇐⇒ x 6= − 53 ⇐⇒ x ∈ R \ {− 35 } (2)
5 5 5
(1) et (2) =⇒ x ∈ R ∩ R \ {− } , i.e. x ∈ R \ {− }. Ainsi Df◦g = R \ {− }
3 3 3
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Remarque 1.4. La composée de deux fonctions n’est pas commutative, c’est-à-dire qu’en
général f ◦g 6= g◦f
f (x) = ax + b
où les coefficients a et b sont des réels, avec a appelé coefficient directeur de la droite (courbe
représentative de la fonction) et b appelé l’ordonnée à l’origine.
Exemple 1.9.
f (x) = 2x − 5 ; f (x) = −x + 1 ; f (x) = 4x + 7
Propriété 1.4.
1. La fonction carrée est positive, i.e. ∀ x ∈ R, f (x) ≥ 0
2. La fonction carrée est décroissante sur ] − ∞; 0] et croissante sur ]0, +∞[.
3. La fonction carrée est une fonction paire.
Propriété 1.5.
1. La fonction inverse est décroissante sur son domaine de définition Df = R \ {0}
2. La fonction inverse est une fonction impaire.
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1.1.5.4 La fonction valeur absolue
Définition 1.12. La fonction valeur absolue est la fonction f définie sur R par
x , si x ≥ 0
f (x) = |x| =
−x , si x < 0.
Propriété 1.6.
1. La fonction valeur absolue est positive
2. La fonction valeur absolue est une fonction paire √
3. La fonction valeur absolue peut s’écrire comme
√ composée des fonctions g(x) = x et
h(x) = x2 , c’est-à-dire f = g◦h. En effet on a x2 = |x|.
f : R → R+
x 7→ exp(x)
Propriété 1.7.
1. e0 = 1 2. ∀ x, y ∈ R, ex+y = ex · ey
3. ∀ x ∈ R, ex > 0 4. ∀ n ∈ N, (ex )n = enx
1 ex
5. ∀ x ∈ R, e−x = 6. ex−y =
ex ey
f : ]0; +∞[ → R
x 7→ ln(x)
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1.2 Limite de fonctions
1.2.1 Limite en un réel a
Définition 1.15 (limite finie). Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I, sauf
éventuellement en a ∈ I, et ` un réel. On dit que f admet une limite ` en a si
c’est-à-dire que f (x) peut être aussi proche que l’on veut de ` à condition de prendre x assez
proche de a. On note alors
lim f (x) = `
x→a
Propriété 1.9. Si une fonction admet une limite, alors cette limite est unique.
Proposition 1.2.
1. Les fonctions polynomiales admettent une limite en tout point a de R.
2. Les fonctions rationnelles admettent une limite en tout point de leur domaine de définition.
3. Si une fonction f est définie en a et admet une limite ` en a, alors ` = f (a).
Définition 1.16 (limite infinie +∞). Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert
I, sauf éventuellement en a ∈ I. On dit f admet la limite +∞ en a si
c’est-à-dire que f (x) peut être aussi grand que l’on veut, à condition de prendre x assez proche
de a. On a alors
lim f (x) = +∞
x→a
Définition 1.17 (limite infinie −∞). Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert
I, sauf éventuellement en a ∈ I. On dit f admet la limite −∞ en a si
c’est-à-dire que f (x) peut être aussi petit que l’on veut, à condition de prendre x assez proche
de a. On a alors
lim f (x) = −∞
x→a
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1.2.2 Limite à gauche et limite à droite
Il arrive que le comportement local d’une fonction f soit différent « à gauche » de a,
c’est-à-dire les valeurs proches et inférieures à a (x < a) et « à droite » de a c’est-à-dire les
valeurs proches et supérieures à a (x > a). Par exemple, une fonction peut admettre une
limite à droite mais pas à gauche ou alors admettre deux limites différentes de chaque côté.
Ce qui qui conduit à l’introduction des notions de limite à gauche et limite à droite. La
seule différence avec la notion de limite classique en un point a, est qu’on regarde la proximité
de f (x) avec un réel ` ou ±∞ seulement d’un côté de a. Si on la regarde du côté gauche de a
on parle de limite à gauche et si on la regarde du côté droit de a on parle de limite à droite.
De manière formelle nous avons les définitions suivantes
Définition 1.18 (limite à gauche). Soit f une fonction définie sur un intervalle de type
]b , a[ (b étant un réel ou −∞). On appelle limite à gauche de a, la quantité `, finie ou
infinie (±∞), définie par
lim f (x) = `
x→a
et qu’on peut aussi écrire par lim f (x) = `
x→a−
x<a
Définition 1.19 (limite à droite). Soit f une fonction définie sur un intervalle de type
]a , b[ (b étant un réel ou +∞). On appelle limite à droite de a, la quantité `, finie ou
infinie (±∞), définie par
lim f (x) = `
x→a
et qu’on peut aussi écrire par lim f (x) = `
x→a+
x>a
c’est-à-dire que f (x) peut être aussi proche de ` que l’on veut, pour de très grandes valeurs
de x. On note alors
lim f (x) = `
x→+∞
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Définition 1.21 (limite infinie ). Soit f une fonction définie sur un intervalle de la forme
]b , +∞[.
On dit que f admet la limite +∞, en +∞ si
∀ N > 0, ∃ M > 0, ∀ x ∈ ]b , +∞[, x > M =⇒ f (x) > N
c’est-à-dire que f (x) peut être aussi grand que l’on veut, pour de très grandes valeurs de x.
On note alors
lim f (x) = +∞
x→+∞
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1.2.3.3 Limite en l’infini d’un polynôme et d’une fonction rationnelle
Proposition 1.3.
1. La limite d’un polynôme en +∞ ou −∞ est égale à la limite de son terme de plus haut
degré.
2. La limite d’une fonction rationnelle en +∞ ou −∞ est égale à la limite du quotient formé
par les termes de plus haut degré du numérateur et du dénominateur.
Nous résumons les différents cas de la limite d’une somme dans le tableau suivant
limx→a f (x) ` ` ou +∞ ` ou −∞ +∞
limx→a g(x) `0 +∞ −∞ −∞
limx→a (f + g)(x) ` + `0 +∞ −∞ FI
Table 1.1 – Différents cas de la limite d’une somme de deux fonctions, avec les limites ` et `0 finies.
FI désigne la forme indéterminée ” + ∞ − ∞ ”.
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1.2.4.2 Limite d’un produit
Proposition 1.5. Soient f et g deux fonctions admettant respectivement les limites ` et `0 ,
finies ou infinies, en a (a pouvant être un réel ou ±∞), alors le produit f · g a pour limite
` · `0 en a. On a donc
lim (f (x) · g(x)) = lim f (x) · lim g(x)
x→a x→a x→a
Nous résumons les différents cas de la limite d’un produit dans le tableau suivant
limx→a f (x) ` ` 6= 0 +∞ ou −∞ 0
limx→a g(x) `0 +∞ ou −∞ +∞ ou −∞ +∞ ou −∞
limx→a (f · g)(x) ` · `0 +∞ ou −∞ +∞ ou −∞ FI
Table 1.2 – Différents cas de la limite d’un produit de deux fonctions, avec les limites ` et `0 finies.
FI désigne les formes indéterminées ”0 × +∞” ou ”0 × −∞ ”.
Nous résumons les différents cas de la limite d’un quotient dans le tableau suivant.
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limx→a f (x) ` ` +∞ ou −∞ ` 6= 0 0 +∞ ou −∞
limx→a g(x) +∞ ou −∞ `0 6= 0 `0 6= 0 0 0 +∞ ou −∞
f `
limx→a (x) 0 +∞ ou −∞ +∞ ou −∞ FI FI
g `0
Table 1.3 – Différents cas de la limite d’un quotient de deux fonctions, avec les limites ` et `0
finies. FI désigne les formes indéterminées ” 00 ” et ” ∞
∞ ”.
Exemple 1.19. Déterminer les limites des fonctions f (x) = x + cos x et g(x) = x2 + 1 + sin x
en +∞.
2x sin(5x2 )
x2 + 1
Déterminer la limite de f (x) lorsque x tend vers +∞.
Exemple 1.21.
√
Calculer lim (x − 1 − ex ) ; lim 2x2 + x − 1 − x
x→+∞ x→+∞
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Exemple 1.22. √ √ √
Calculer lim ( x2 + x − x) ; lim ( x + 1 − x)
x→+∞ x→+∞
Soit n ∈ N∗
Fonctions de référence
√ 1 1
lim x = +∞ ; lim xn = +∞ ; lim x = +∞ ; lim =0; lim √ = 0
x→+∞ x→+∞ x→+∞ x→+∞ xn x→+∞ x
−∞, si n est impair 1
lim x = −∞ ; lim = ; lim =0
x→−∞ x→−∞ +∞, si n est pair. x→−∞ xn
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Fonction exponentielle
ex
lim ex = +∞ ; lim e−x = 0 ; lim = +∞ ; lim xn e−x = 0 ; lim ex = 1.
x→+∞ x→+∞ x→+∞ x x→+∞ x→0
x
e ex − 1
lim ex = 0 ; lim e−x = +∞ ; lim =0; lim xn ex = 0 ; lim = 1.
x→−∞ x→−∞ x→−∞ x x→−∞ x→0 x
ln(x) 1 ln(x)
lim ln(x) = +∞ ; lim =0; lim ln = −∞ ; lim = 0.
x→+∞ x→+∞ x x→+∞ x x→+∞ xn
Fonctions trigonométriques
sin x tan x 1 − cos x 1 − cos x 1
lim =1; lim =1; lim =0; lim 2
=
x→0 x x→0 x x→0 x x→0 x 2
Propriété 1.10. Si une fonction f est continue à gauche et à droite en a, alors f est continue
en a.
Exemple 1.28. Soit la fonction f définie par
2
x −1
x−1 si x < 1
f (x) =
x2 + 1 si x ≥ 1
Étudier la continuité de f en 1.
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Définition 1.26 (Continuité sur un domaine). Soit f une fonction de domaine de défi-
nition Df , et Ω un sous-ensemble de Df . On dit que f est continue sur Ω si f est continue
en tout point de Ω.
Proposition 1.7. Soient f et g deux fonctions continues sur un domaine Ω, λ ∈ R, alors
f + g, λ · f et f · g sont continues sur Ω, si g ne s’annule pas sur Ω, fg est continue sur Ω.
Proposition 1.8.
1. Si f est continue et croissante sur [a, b], alors l’image de [a, b] est l’intervalle
f ([a, b]) = [f (a), f (b)]
2. Si f est continue et croissante sur ]a, b[, alors l’image de ]a, b[ est l’intervalle
f (]a, b[) =]f (a), f (b)[ , si f (a) et f (b) existent et f (]a, b[) =] lim+ f (x), lim− f (x)[ sinon
x→a x→b
3. Si f est continue et croissante sur [a, +∞[, alors l’image de [a, +∞[ est l’intervalle
f ([a, +∞[) = [f (a), lim f (x)[
x→+∞
4. Si f est continue et décroissante sur [a, b], alors l’image de [a, b] est l’intervalle
f ([a, b]) = [f (b), f (a)]
5. Si f est continue et décroissante sur ]a, b[, alors l’image de ]a, b[ est l’intervalle
f (]a, b[) =]f (b), f (a)[ , si f (a) et f (b) existent et f (]a, b[) =] lim− f (x), lim+ f (x)[ sinon
x→b x→a
6. Si f est continue et décroissante sur [a, +∞[, alors l’image de [a, +∞[ est l’intervalle
f ([a, +∞[) =] lim f (x), f (a)]
x→+∞
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1.3.2 Dérivabilité d’une fonction
Définition 1.27. Soit une fonction f définie sur un intervalle ouvert I et a ∈ I. On dit
que la fonction f est dérivable en a si le taux d’accroissement de la fonction en a admet une
limite finie, l, en a, c’est-à-dire
f (x) − f (a)
lim =`
x→a x−a
Ce réel ` est appelé nombre dérivé de f en a et on le note f 0 (a).
Définition 1.28. Lorsque la fonction f est dérivable sur un intervalle I, alors la fonction
dérivée est celle qui à tout x ∈ I associe son nombre dérivé f 0 (x). On a,
f 0 : I −→ R
x 7→ f 0 (x)
Propriété 1.11.
1) Si f est dérivable en a, alors f est continue en a.
2) Si f est dérivable sur un intervalle I, alors f est continue sur I.
i) Si la fonction f 0 est nulle sur I (∀x ∈ I, f 0 (x) = 0), alors la fonction f est constante sur I.
ii) Si la fonction f 0 est positive (∀x ∈ I, f 0 (x) ≥ 0), alors la fonction f est croissante sur I.
iii) Si la fonction f 0 est négative (∀x ∈ I, f 0 (x) ≤ 0), alors la fonction f est décroissante
sur I.
Remarque : Ainsi l’étude des variations d’une fonction dérivable peut aussi consister à
étudier le signe de la fonction dérivée.
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Fonction f Df Dérivée f 0 Df 0
k (constante) R 0 R
x R 1 R
xn , n ∈ N∗ R nxn−1 R
1
x
R∗ − x12 R∗
1
xn
, n ∈ N∗ R∗ n
− xn+1 R∗
√ 1
x [0 ; +∞[ √
2 x
]0 ; +∞[
ln(x) ]0 ; +∞[ 1
x
R∗
ex R ex R
cos(x) R − sin(x) R
sin(x) R cos(x) R
UV U 0V + V 0U eU U 0 eU
0
1
V
− VV 2 cos(U ) −U 0 sin(U )
U 0 V −V 0 U
U
V V2
sin(U ) U 0 cos(U )
√ U0
U n , n ∈ N∗ nU 0 U n−1 U √
2 U
√ U0
U √
2 U
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