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la Recherche Scientifique
Université de Carthage
Discipline: Mathématiques
Walid Nefzi
Maître assistant à l’Institut Supérieur des Technologies de l’Information et de la
Communication de Borj Cédria Carthage.
Avant-Propos
Auteur
Walid Nefzi
1
2
Table des matières
1.1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.3 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2 Fonctions Usuelles 33
réciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3 Intégration 67
3.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
4 Développements limités 91
4.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
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Walid Nefzi
4
Chapitre 1
1.1.1 Généralités
Dénition 1.1.1 On appelle fonction réelle d'une variable réelle toute application f
d'une partie non vide Df de R à valeurs dans R. L'ensemble Df s'appelle un domaine de
dénition de la fonction f .
2. Somme :
Soient f , g deux fonctions réelles d'une variable réelle, la fonction f + g est dénie
par
Df +g = Df ∩ Dg , ∀x ∈ Df +g , (f + g)(x) = f (x) + g(x).
5
Walid Nefzi
3. Produit :
Soient f , g deux fonctions réelles d'une variable réelle, la fonction f g est dénie
par
Df g = Df ∩ Dg , ∀x ∈ Df g , (f g)(x) = f (x)g(x).
4. Multiplication par un scalaire :
Pour tout λ ∈ R, la fonction λf est dénie par
Dλf = Df , ∀x ∈ Df , (λf )(x) = λf (x).
5. Quotient :
Soient f , g deux fonctions réelles d'une variable réelle, lorsque g ne s'annule pas
sur Dg , la fonction fg est dénie par
f f (x)
D f = Df ∩ Dg , ∀x ∈ D f , (x) = .
g g g g(x)
Dénition 1.1.3 (Composition des fonctions) Soient f, g deux fonctions réelles d'une
variable réelle. On appelle composée de f et g la fonction notée g ◦ f et dénie par
g ◦ f (x) = g(f (x))
avec
Dg◦f = x ∈ R; x ∈ Df et f (x) ∈ Dg .
6
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
Dénition 1.1.9 Soit f une fonction dénie au voisinage du point x0 , sauf peut être en
x0 . On dit que f admet une limite l ∈ R en x0 , ce que l'on note
lim f (x) = l,
x→x0
si
(∀ > 0), (∃δ > 0), tq |x − x0 | < δ ⇒ |f (x) − l| < .
(∀ > 0), (∃δ > 0), tq x0 − δ < x < x0 ⇒ |f (x) − l| <
et on note
lim f (x) = l.
x→x−
0
(∀ > 0), (∃δ > 0), tq x0 < x < x0 + δ ⇒ |f (x) − l| <
et on note
lim f (x) = l.
x→x+
0
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Walid Nefzi
lim f (x) = l ⇐⇒ (∀ > 0), (∃A > 0), tq ∀x > A ⇒ |f (x) − l| < .
x→+∞
lim f (x) = l ⇐⇒ (∀ > 0), (∃A > 0), tq ∀x < −A ⇒ |f (x) − l| < .
x→−∞
lim f (x) = +∞ ⇐⇒ (∀A > 0), (∃B > 0), tq ∀x > B ⇒ f (x) > A.
x→+∞
etc............
Exemples 1.1.16 1. Pour f (x) = x2 + 2, on a limx→+∞ f (x) = +∞.
2. Pour f (x) = ln( 2x+3
x+1
), on a limx→+∞ f (x) = −ln(2).
1 1
c) lim (f (x) × g(x)) = l1 × l2 d)Si l1 6= 0, alors lim = .
x→x0 x→x0 f (x) l1
1
De plus, si limx→x0 f (x) = +∞(ou − ∞) alors lim = 0.
x→x0 f (x)
sin x + ln(1 + 2x)
Exemples 1.1.18 1. lim = 3.
x→0 x
x sin x
2. lim = 2.
x→0 1 − cos x
8
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
Dénition 1.1.23 (Formes indéterminées) Dans le calcul des limites, on appelle forme
indéterminée, toute situation qui conduit à un cas où les formules portant sur les opéra-
tions des limites ne permettent pas de conclure.
Les formes indéterminées les plus courantes sont : +∞−∞, 00 , ∞
∞
, 0×∞, 00 , 0∞ , ∞0 , 1∞ , ....
f (x) = x3 − 1 et g(x) = x − 1,
f (x) (x − 1)(x2 + x + 1)
lim = lim = lim (x2 + x + 1) = 3.
x→1 g(x) x→1 x−1 x→1
1.1.3 Continuité
c'est-à-dire
lim f (x) = f (x0 ).
x→x0
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Walid Nefzi
On a h(x) = x2 +1 est continue sur R comme fonction polynôme et vérie h(x) > 0, ∀x ∈
R et g(x) = ln(x) est continue sur ]0, +∞[.
D'où f = g ◦ h est continue en tout point x0 ∈ R comme composée de deux fonctions
continues.
10
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
fe(x) =
2 si x=1.
Si f (a) × f (b) < 0, alors il existe au moins un réel c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0.
Dénition 1.1.39 i) Soient f une fonction d'une variable réelle dénie sur un intervalle
]a, b[, et x0 ∈]a, b[. On dit que f est dérivable en x0 si le rapport
f (x) − f (x0 )
Tx0 f =
x − x0
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Walid Nefzi
admet une limite nie lorsque x tend vers x0 , ou d'une manière équivalente, si le rapport
f (x0 + h) − f (x0 )
h
admet une limite nie lorsque h tend vers 0.
On dénit alors le nombre dérivé f 0 (x0 ) de f en x0 par
ii) On dit que la fonction f est dérivable sur ]a, b[ si f est dérivable en tout point x0 ∈]a, b[.
On note par x 7−→ f 0 (x) la fonction dérivée de f .
f (x) = xn , n ∈ N∗ .
Puisque
xn − 1
= xn−1 + xn−2 + ... + x + 1, si x 6= 1,
x−1
on déduit que
f (x) − f (1)
lim = n,
x→1 x−1
donc f est dérivable en 1 et f 0 (1) = n.
Proposition 1.1.42 Soient f :]a, b[→ R, x0 ∈]a, b[. Alors f est dérivable en x0 si et
seulement si f est dérivable à gauche et à droite en x0 et fg0 (x0 ) = fd0 (x0 ).
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Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
En eet, la fonction f (x) = |x| est continue en 0 mais f n'est pas dérivable au point 0.
Car (−1 si x<0
f (x) − f (0) |x|
T0 f = = =
x−0 x
1 si x>0,
Donc
lim T0 f = −1 et lim T0 f = 1
x→0− x→0+
Dénition 1.1.49 Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I , si sa fonction dérivée
f : x → f (x) est dérivable, f 00 dérivée de f 0 s'appelle la dérivée seconde de f .
0 0
D'une manière générale, la dérivée nème de f dite dérivée d'ordre n, sera dénie par la
formule suivante 0
f (n) = f (n−1) , ∀n ≥ 0 avec f (0) = f.
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Walid Nefzi
14
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
Théorème 1.1.60 (Inégalité des accroissements nis) Soit f une fonction dérivable sur
un intervalle ouvert I . S'il existe une constante positive C tel que pour tout x ∈ I, |f 0 (x)| ≤
C alors
∀a, b ∈ I |f (a) − f (b)| ≤ C|a − b|.
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Walid Nefzi
1.2 Exercices
Exercice 1.1 :
Déterminer les domaines de dénition des fonctions suivantes :
√
√
r
x2 + 3x2 + 2 x+1 x+1
(a) 2 (b) (c) √ (d) ln( x + 2 − 1).
x − 2x − 3 x−1 x−1
Exercice 1.2 :
Calculer les limites suivantes lorsqu'elles existent.
1.
1 + cos2 x − 2 cos x
lim .
x→0 x4
2.
ln(2 − cos x)
lim .
x→0 x2
Exercice 1.3 :
Calculer les limites suivantes lorsqu'elles existent.
ln(sin x) sin(x(x + 2)) (x + 1) sin x
(a) lim+ (b) lim (c) lim
x→0 ln x x→0 x x→+∞ x2 − 1
x √ √ √
x+1 x x+x x− a
(d) lim (e) lim 2 (f ) lim ; a > 0.
x→+∞ x−1 x→+∞ x + 4x + 1 x→a x−a
Exercice 1.4 :
Soit f la fonction dénie sur R∗ par
sin(x) ln( 1 ) si x > 0
f (x) = x
1
x sin( )
si x < 0.
x
Montrer que f est prolongeable par continuité en 0.
Exercice 1.5 :
Soit f la fonction dénie sur ] − ∞, 1[ par
−x
e −1
si x < 0
x(ex + 1)
f (x) = √
ln( sin x)
si 0 < x < 1.
−
ln x
Montrer que f est prolongeable par continuité en 0.
16
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
Exercice 1.6 :
Soit f la fonction dénie sur R par :
|x| p
|x| si x ∈ R∗
f (x) = x
0 si x = 0.
Exercice 1.7 :
Soit f la fonction dénie sur [0, 1] par :
x
f (x) = .
x2 +1
1. Montrer que f est strictement monotone.
2. En déduire que f est bijective et déterminer f −1 .
Exercice 1.8 :
Soit f : [0, π
2
] → R la fonction dénie par :
√
f (x) = x + sin x.
1. Justier que f réalise une bijection de [0, π2 ] sur un intervalle I que l'on précisera.
2. Montrer que la fonction réciproque f −1 est continue sur I .
3. Montrer que la fonction réciproque f −1 est dérivable sur I .
Exercice 1.9 :
Soit f la fonction dénie sur [0, π2 [ par
1
f (x) = √ .
cos x
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Walid Nefzi
Exercice 1.10 :
2x x2 + 2x + 2 2(x + 1)
< ln < 2 .
x2 + 2x + 2 x2 + 1 x +1
18
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
x2 + 3x + 3
(a) La fonction f (x) = 2 est dénie si x2 − 2x − 3 6= 0.
x − 2x − 3
Les coecients de l'équation
x2 − 2x − 3 = 0 de la f orme (a − b + c = 0) ⇐⇒ x1 = −1 et x2 = 3.
x+1
x − 1 6= 0 et ≥0
x−1
x + 1 ≥ 0 et x − 1 > 0
⇐⇒ x − 1 6= 0 et ou
x + 1 ≤ 0 et x − 1 < 0
x ∈] − 1, +∞[ et x ∈]1, +∞[
⇐⇒ x 6= 1 et ou
x ∈] − ∞, −1] et x ∈] − ∞, 1[
x ∈] − 1, +∞[ ∩ ]1, +∞[
⇐⇒ x 6= 1 et ou
x ∈] − ∞, −1] ∩ ] − ∞, 1[
x ∈]1, +∞[
⇐⇒ x 6= 1 et ou
x ∈] − ∞, −1].
D'où Dg √
= ]−∞, −1] ∪ ]1, +∞[.
x+1
(c) h(x) = √ est dénie si
x−1
x+1≥0 et x − 1 > 0,
⇐⇒ x ≥ −1 et x > 1,
⇐⇒ x ∈ [−1, +∞[ et x ∈ ]1, +∞[ ,
⇐⇒ x ∈ [−1, +∞[ ∩ ]1, +∞[ ,
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Walid Nefzi
√
(d) k(x) = ln( x + 2 − 1) est dénie si
√
√x + 2 − 1 > 0 et x + 2 ≥ 0,
⇐⇒ x+2>1 et x ≥ −2,
⇐⇒ x + 2 > 1 et x ≥ −2
⇐⇒ x > −1 et x ≥ −2
⇐⇒ x ∈ ]−1, +∞[ ∩ [−2, +∞[ ,
20
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
(a) On a
ln(sin(x)) −∞
lim+ est sous la f orme : F I.
x−→0 ln(x) −∞
sin(x)
On sait que lim+ = 1.
x−→0 x
Or
ln(sin(x)) ln(sin(x)) − ln(x) + ln(x)
=
ln(x) ln(x)
ln(sin(x)) − ln(x)
= +1
ln(x)
ln( sin(x)
x
)
= + 1,
ln(x)
où
ln( sin(x)
x
)
lim+ = 0.
x−→0 ln(x)
D'où
ln( sin(x)
x
) ln(sin(x))
lim+ + 1 = lim+ = 1.
x−→0 ln(x) x−→0 ln(x)
(b) On a
sin(x(x + 2)) 0
lim est sous la f orme : F.I.
x−→0 x 0
Alors
sin(x(x + 2)) sin(x(x + 2)) x(x + 2) sin(x(x + 2))
= × = × (x + 2).
x x(x + 2) x x(x + 2)
Par le changement de variable X = x(x + 2)
on a
sin(X)
lim X = 0 et lim = 1.
x−→0 X−→0 X
Donc
sin(x(x + 2))
lim = 2.
x−→0 x
(c) On cherche
(x + 1) sin x
lim .
x−→+∞ x2 − 1
On sait que −1 ≤ sin(x) ≤ 1 (| sin(x) |≤ 1),
alors
(x + 1) sin x (x + 1)
| 2
|≤| 2 |.
x −1 x −1
21
Walid Nefzi
Or
(x + 1)
lim = 0.
x−→+∞ x2 − 1
Ce qui donne
(x + 1) sin x
lim = 0.
x−→+∞ x2 − 1
(d) On vérie que
x
x+1
lim , (1+∞ : F I).
x→+∞ x−1
On écrit
x
x+1 x+1 x
= exp ln ( )
x−1 x−1
x+1
= exp x ln
x−1
x−1+2
= exp x ln
x−1
" #
2
2 ln 1 + x−1
= exp x × 2 .
x−1 x−1
On pose X = 2
x−1
, avec limx−→+∞ 2
x−1
= 0.
On sait que
ln(1 + X)
lim = 1.
X−→0 X
Donc
2
ln 1 + x−1
lim 2 = 1.
x−→+∞
x−1
Ainsi
" #
x 2
ln 1 + x−1
x+1 2
lim = lim exp x × 2
x→+∞ x−1 x→+∞ x−1 x−1
2
= lim exp x
x→+∞ x−1
2x
= lim exp
x→+∞ x
= exp(2).
22
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
(e) On a
√ √
x x(1 + √1 )
x x+x x
lim = lim 4
x→+∞ x2 + 4x + 1 x2 (1 +
x→+∞
x
+ x12 )
√
x
= lim
x→+∞ x
1
= lim √
x→+∞ x
= 0.
(e) On a
√ √ √ √
x− a x− a
lim = lim √ 2 √ 2 , a > 0
x→a x−a x→a x − a
√ √
x− a
= lim √ √ √ √
x→a ( x − a)( x + a)
1
= lim √ √
x→a x+ a
1
= √ .
2 a
D'autre part, on a
sin(x)
lim+ = 1,
x→0 x
alors
1
lim+ sin(x) ln( ) = 0.
x→0 x
On a
1
| x sin( ) |≤| x |,
x
donc
1
lim− x sin( ) = 0.
x→0 x
D'où l'existence de la limite de f en 0 telle que
lim f (x) = 0.
x→0
Donc f est prolongeable par continuité en 0 et son prolongement est donné par :
sin(x) ln( x1 ) si x > 0
g(x) = 0 si x = 0
si x < 0.
x sin( x1 )
On a Df =] − ∞, 1[\{0}.
Si 0 < x < 1, on a
√ √ √ √
ln( sin x) ln( sin x) − ln( x) + ln( x)
lim − = lim −
x−→0+ ln x x−→0+ ln x
r
sin x 1
ln( ) + ln(x)
x 2
= lim −
x−→0+ ln x
sin x
1 ln( x ) 1
= lim − −
x−→0+ 2 ln x 2
1
= − .
2
Si x < 0
e−x − 1
lim f (x) = lim− .
x−→0− x−→0 x(ex + 1)
On sait que
eX − 1
lim = 1,
X−→0 X
24
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
alors
e−x − 1 e−x − 1 1
lim− = lim− − × x avec X = −x → 0
x−→0 x(ex + 1) x−→0 −x (e + 1)
1
= − .
2
D'où
1
lim+ f (x) = lim− f (x) = − .
x−→0 x−→0 2
Alors f admet une limite en 0
1
lim f (x) = − ,
x−→0 2
et f est prolongeable par continuité en 0, son prolongement est donné par
−x
e −1
x(ex +1)
si x < 0
f (x) =
e − 21 si x = 0
√
si 0 < x < 1.
ln( sin x)
− ln x
Corrigé de l'exercice 1.6 :
Si x > 0,
|x| p
lim+ f (x) = lim+ |x|
x−→0 x−→0 x
√
= lim+ x
x−→0
= 0.
Si x < 0,
|x| p
lim− f (x) = lim− |x|
x−→0 x−→0 x
√
= lim− − −x
x−→0
= 0.
25
Walid Nefzi
Ainsi
lim f (x) = lim− f (x) = 0.
x−→0+ x−→0
D'où
lim f (x) = 0 = f (0).
x−→0
Soient
√ √
a ∈ R− et b ∈ R+ ; a < b =⇒ − −a < b =⇒ f (a) < f (b).
f (R) = f (] − ∞, +∞[),
= lim f (x), lim f (x) ,
x−→−∞ x−→+∞
√ √
= lim − −x, lim x ,
x−→−∞ x−→+∞
= ] − ∞, +∞[,
= R,
y = f (x) ⇐⇒ x = f −1 (y),
|x| p
⇐⇒ y = |x|,
x
2
2 |x|
⇐⇒ y = |x| = |x|,
x
⇐⇒ x = y 2 ou x = −y 2 .
26
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
On a
si y > 0
|y| 1
= sgn(y) =
y
−1 si y < 0.
D'où
si y > 0
2
y
−1
f (y) =
−y 2 si y < 0,
(y − x)(1 − xy)
f (y) − f (x) = .
(1 + x2 )(1 + y 2 )
y = f −1 (x) ⇔ x = f (y).
Donc
y
x= ⇔ xy 2 − y + x = 0.
y2 +1
27
Walid Nefzi
Si h → 0+ , x = f −1 (h) → 0+ , alors
f −1 (h) − f −1 (0) x
lim+ = lim+ .
h→0 h−0 x→0 f (x)
donc √
x x x
lim+ = lim+ √ = lim+ √ q = 0.
x→0 f (x) x→0 x + sin x x→0 x + sinx x
Donc f −1 est aussi dérivable en 0 avec
(f −1 )0 (0) = 0.
Ce qui prouve que f −1 est dérivable sur I .
28
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
1. On a
x −→ √ cos x est dérivable sur [0, π2 [
x −→ cos x est dérivable sur [0, π2 [ comme composée de deux fonctions dérivables.
x −→ √cos 1
x
est dérivable sur [0, π2 [ comme inverse d'une fonction dérivable et
cos x 6= 0 sur [0, π2 [.
Pour x ∈]0, π2 [, on a
√ 0
0 cos x
f (x) = −
cos x
sin x π
= √ > 0 sur ]0, [,
2 cos x cos x 2
d'où f est strictement croissante sur [0, π2 [.
2. D'après l'étude de dérivabilité fait dans la question 1), f est continue, strictement
croissante sur [0, π2 [ et on a
π h h
f [0, [ = f (0), lim f (x)
2 x→ π2 −
h h
= 1, +∞ .
29
Walid Nefzi
Donc
p π
sin(f −1 (x)) = 1 − cos2 (f −1 (x)) car f −1 (x) ∈ [0, [
r 2
1
= 1− 4
x
√
4
x −1
= ,
x2
en remplaçant dans l'expression de (f −1 )0 , on obtient
1
−1 0 2× x
× x12
(f ) (x) = √
x4 −1
x2
2
= √ ∀x ∈]1, +∞[.
x x4 − 1
Corrigé de l'exercice 1.10 :
1. On a
t −→ (1 + t2 ) est continue dérivable sur [0, +∞[ et 1 + t2 > 0
donc
t −→ ln(1 + t2 ) est continue dérivable sur [0, +∞[ comme composée de deux fonc-
tions dérivables.
Pour x ≥ 0, on a toujours [x, x + 1] ⊂ [0, +∞[, donc f est continue sur [x, x + 1],
dérivable sur ]x, x + 1[. Il existe alors une constante c ∈]x, x + 1[ tel que
f (x + 1) − f (x) = f 0 (c) (x + 1) − x = f 0 (c).
Puisque
2t 2c
f 0 (t) = 2
⇒ f (x + 1) − f (x) =
1+t 1 + c2
x2 + 2x + 2 2c
⇔ ln 2
= .
x +1 1 + c2
On a
c ∈]x, x + 1[⇔ x < c < x + 1
⇔ 2x < 2c < 2(x + 1)
et
x2 < c2 < (x + 1)2
1 1 1
⇔ 2 < 2
< .
x + 2x + 2 1+c 1 + x2
On déduit que
2x x2 + 2x + 2 2(x + 1)
< ln < 2 .
x2 + 2x + 2 x2 + 1 x +1
30
Chapitre 1. Limites, continuité et dérivabilité
31
Walid Nefzi
32
Chapitre 2
Fonctions Usuelles
Arcsinus :
Étude de la fonction sinus :
Considérons la fonction sinus, notée sin, dénie sur R à valeurs dans [−1, 1] , par :
sin : R −→ [−1, 1]
x 7−→ sin(x).
Continue sur R.
Dérivable sur R, et
∀x ∈ R, sin0 (x) = cos(x).
La fonction arcsinus :
Pour obtenir une bijection à partir de la fonction sinus, il faut considérer la restriction
de sinus à l'intervalle [− π2 , π2 ]. Sur cet intervalle la fonction sinus est continue et strictement
croissante, donc la restriction
sin| : [− π2 , π2 ] −→ [−1, 1]
x 7−→ sin| (x),
33
Walid Nefzi
Si x ∈ [− π2 , π2 ], sin(x) = y ⇐⇒ x = arcsin(y).
Propriétés de la fonction arcsinus :
Considérons la fonction cosinus, notée cos, dénie sur R à valeurs dans [−1, 1] , par :
cos : R −→ [−1, 1]
x 7−→ cos(x).
La fonction cosinus est :
Paire,
∀x ∈ R, −x ∈ R, et cos(−x) = cos(x).
2π−périodique ,
Continue sur R.
Dérivable sur R, et
∀x ∈ R, cos0 (x) = − sin(x).
34
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
La fonction arccosinus :
Pour obtenir une bijection à partir de la fonction cosinus, il faut considérer la restric-
tion de cosinus à l'intervalle [0, π]. Sur cet intervalle la fonction cosinus est continue et
strictement décroissante, donc la restriction
cos| : [0, π] −→ [−1, 1]
x 7−→ cos| (x),
Autrement dit :
Considérons la fonction tangente, notée tan, dénie sur R\{ π2 + kπ, k ∈ Z} à valeurs
dans R , par :
tan : R\{ π2 + kπ, k ∈ Z} −→ R
sin(x)
x 7−→ tan(x) = cos(x)
.
35
Walid Nefzi
La fonction arctangente :
Pour obtenir une bijection à partir de la fonction tangente, il faut considérer la res-
triction à l'intervalle ] − π2 , π2 [. Sur cet intervalle la fonction est continue et strictement
croissante, donc la restriction
tan| : ] − π2 , π2 [ −→ R
x 7−→ tan| (x),
Autrement dit :
Si x ∈] − π2 , π2 [, tan(x) = y ⇐⇒ x = arctan(y).
36
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
réciproques
Fonctions hyperboliques :
Sinus et cosinus hyperboliques :
On dénit les fonctions cosinus hyperbolique cosh et sinus hyperbolique sinh sur R
par :
cosh : R −→ R sinh : R −→ R
e + e−x
x et e − e−x
x
x −
7 → x −
7 →
2 2
avec ex c'est la fonction exponentielle de x, notée encore par exp(x).
Les fonctions cosh et sinh sont dérivables sur R, avec pour tout x ∈ R
Tangente hyperbolique :
37
Walid Nefzi
Pour tout x; y ∈ R, on a :
cosh2 (x) − sinh2 (x) = 1.
38
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
La fonction sinus hyperbolique est continue et strictement croissante donc elle admet
une bijection réciproque qui s'appelle Argument sinus hyperbolique et notée
Argsh : R → R
x 7→ Argsh x.
La fonction cosh : [0, +∞[→ [1, +∞[ est continue et strictement monotone donc elle
admet une bijection réciproque appelée Argument cosinus hyperbolique dénie par
Argch : [1, +∞[ → [0, +∞[
x 7→ Argch x.
On a :
cosh(Argch (y)) = y ∀ y ∈ [1, +∞[
Argch(cosh(x)) = x ∀ x ∈ [0, +∞[.
De plus Argch est continue sur [1, +∞[ et dérivable sur ]1, +∞[ et on a :
1
∀ x ∈ ]1, +∞[ Argch0 (x) = √ .
x2 −1
On a ∀ x ≥ 1 √
Argch(x) = ln(x + x2 − 1).
39
Walid Nefzi
On a :
tanh(Argth (y)) = y ∀ y ∈ ] − 1, 1[
Argth(tanh(x)) = x ∀ x ∈ R.
De plus Argth est continue et dérivable sur ] − 1, 1[ et on a :
1
∀ x ∈ ] − 1, 1[ Argth0 (x) = .
1 − x2
On a ∀ x ∈ ] − 1, 1[
1 1 + x
Argth (x) = ln .
2 1−x
40
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
2.2 Exercices
Exercice 2.1 :
Calculer arcsin(sin 3π
2
), arccos(cos 3π), arctan(tan 4π
5
).
Exercice 2.2 :
1. Montrer que :
1
(a) cos(arctan x) = √
1 + x2
x
(b) sin(arctan x) = √ .
1 + x2
2. Déduire des simplications pour les expressions suivantes :
(a) A = sin(2 arctan x)
(b) B = cos(2 arctan x)
(c) C = tan(2 arctan x).
Exercice 2.3 :
Soit la fonction f (x) = arccos(2x2 − 1).
1. (a) Déterminer le domaine de dénition de f .
(b) Déterminer le domaine de dérivabilité de f et calculer sa dérivé f 0 .
(c) Déduire une autre expression de f .
x
2. Même travail pour g(x) = arcsin √ .
1 + x2
Exercice 2.4 :
Soit √
f (x) = Argsh(2x x2 + 1).
1. Déterminer le domaine de dénition Df de f .
2. Déterminer le domaine de dérivabilité Dd de f .
3. Montrer que pour tout x ∈ Dd
2
f 0 (x) = √ .
1 + x2
4. Déduire une expression simple de f (x).
41
Walid Nefzi
Exercice 2.5 :
1
Soit la fonction f dénie sur R par f (x) = x sinh ( ).
x
1. Étudier la parité de f .
2. Calculer les limites de f en ±∞ et en 0.
3. Déterminer le domaine de dérivabilié de f et calculer sa dérivée.
4. Montre que pour tout y ≥ 0, tanh y ≤ y . En déduire le tableau de variation de f .
Exercice 2.6 :
Exercice 2.7 :
1. Calculer :
2. Soit
π
3π
f : ,
2 2
−→ R
x 7−→ sin x.
Montrer que f est une bijection de π2 , 3π sur [−1, 1] . On note par g la fonction
2
réciproque. Trouver la relation entre g et la fonction arcsin .
3. Soit
h : [π, 2π] −→ R
x 7−→ sin x.
Montrer que h est une bijection de [π, 2π] sur [−1, 1] . On note par u sa fonction
réciproque. Trouver la relation entre u et la fonction arccos .
Exercice 2.8 :
Soit f la fonction dénie par
√
f (x) = arcsin(2x 1 − x2 ).
42
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
Exercice 2.9 :
Exercice 2.10 :
Résoudre les équations suivantes.
√
1. 2 arcsin(x) = arcsin(2x 1 − x2 ).
2. arccos(x) = arcsin(2x).
3. arctan(2x) = π
4
− arctan(3x).
Exercice 2.11 :
Soit f la fonction dénie par
1
f (x) = arcsin( ).
x
1. Montrer que f est dénie et continue sur ] − ∞, −1] ∪ [1, +∞[.
2. Calculer les limites de f au bord de l'ensemble de dénition.
3. Pour les valeurs où cela ne pose pas de problème calculer f 0 (x), en déduire les
variation de f .
4. Calculer
lim f 0 (x) et lim+ f 0 (x).
x→−1− x→1
Exercice 2.12 :
1. Montrer que :
43
Walid Nefzi
f : ]−1, 1[ −→ R
2x
x 7−→ arctan 1−x2
.
Exercice 2.13 :
Montrer les égalités suivantes :
√
1. ∀ x ∈ R, Argsh(x) = ln(x + x2 + 1),
√
2. ∀ x ≥ 1, Argch(x) = ln(x + x2 − 1),
3. ∀ x ∈ ]−1, 1[ , Argth(x) = 12 ln 1−x
1+x
.
Exercice 2.14 :
1. Simplier les expressions suivantes :
√
(a) Argsh 2x x2 + 1 ,
1 + tanh(x)
(b) ln .
1 − tanh(x)
2. Montrer que :
1
∀x ≥ 0, arctan (sinh(x)) = arccos .
cosh(x)
44
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
π
1. (a) On sait que ∀y ∈ R \ { + kπ, k ∈ Z} :
2
1
1 + tan2 y = .
cos2 y
π π
On pose y = arctan x ∈] − , [, ∀x ∈ R.
2 2
Donc on a :
1 1
1 + tan2 (arctan x) = 2
⇔ 1 + x2 =
cos (arctan x) cos2 (arctan x)
1
⇔ = cos2 (arctan x)
1 + x2
1
⇔ √ = | cos(arctan x)|.
1 + x2
π π π π
Or arctan x ∈] − , [ et la fonction cos est positive sur ] − , [.
2 2 2 2
Donc :
| cos(arctan x)| = cos(arctan x).
D'où :
1
cos(arctan x) = √ .
1 + x2
(b) On sait que :
sin y
tan y = .
cos y
On pose y = arctan x.
On a :
sin (arctan x) sin(arctan x)
tan(arctan x) = ⇔ x=
cos(arctan x) cos(arctan x)
⇔ sin(arctan x) = x cos(arctan x)
x
⇔ sin(arctan x) = √ .
1 + x2
45
Walid Nefzi
2 tan y
(c) On sait que tan 2y = .
1 − tan2 y
On pose y = arctan x, on obtient :
2 tan(arctan x)
C = tan(2 arctan x) =
1 − tan2 (arctan x)
2x
= .
1 − x2
1. Soit la fonction
f (x) = arccos(2x2 − 1).
(a) On sait que le domaine de dénition de arccos est [−1, 1].
La fonction f est dénie comme composée de deux fonctions si
On a :
−1 ≤ 2x2 − 1 ≤ 1 ⇔ 0 ≤ 2x2 ≤ 2
⇔ 0 ≤ x2 ≤ 1
⇔ −1 ≤ x ≤ 1
⇒ Df = [−1, 1].
46
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
(b) On sait que le domaine de dérivabilité de arccos est ] − 1, 1[. Il faut chercher
un domaine de dérivabilité Dd pour f tel que
∀x ∈ Dd , 2x2 − 1 ∈] − 1, 1[.
On a :
−1 < 2x2 − 1 < 1 ⇔ 0 < 2x2 < 2
⇔ 0 < x2 < 1
⇔ −1 < x < 1 et x 6= 0
⇒ Dd =] − 1, 1[\ {0} .
∀x ∈ Dd :
h i0 −1
f 0 (x) = arccos(2x2 − 1) = (2x2 − 1)0 × p
1 − (2x2 − 1)2
−4x
= p
1 − (4x4 − 4x2 + 1)
−4x
= √
−4x4 + 4x2
−4x
= p
4x2 (1 − x2 )
−2x
= √ .
|x| 1 − x2
Or
f (1) = arccos(2 × 12 − 1) = arccos(1) = 0.
D'autre part :
f (1) = 2 arccos 1 + c = c.
Par identication, on conclut que c = 0. D'où :
f (x) = 2 arccos x.
Pour x ∈] − 1, 0[, on a :
2
f 0 (x) = √ .
1 − x2
Donc, par intégration et continuité on obtient :
47
Walid Nefzi
Or
f (−1) = arccos(2 × (−1)2 − 1) = arccos(1) = 0.
D'autre part :
f (1) = 2 arcsin(−1) + c = −π + c.
f (x) = 2 arcsin x + π
si x ∈ [0, 1]
2 arccos x
⇒ f (x) =
2 arcsin x + π si x ∈ [−1, 0].
2. Soit la fonction
x
g(x) = arcsin( √ ).
x2 + 1
(a) On sait que le domaine de dénition de arcsin est [−1, 1]. Il faut chercher un
domaine de dénition Dg pour g tel que
x
∀x ∈ Dg , √ ∈ [−1, 1].
x2 + 1
On a :
√ √
−1 ≤ √ x≤ 1 ⇔ − x2 + 1 ≤ x ≤ x2 + 1
x2 +1 √
⇔ |x| ≤ x2 + 1
√ √
toujours vraie pour tout x ∈ R car |x| = x2 ≤ x2 + 1.
Ainsi Dg = R.
(b) On sait que le domaine de dérivabilité de arcsin est ] − 1, 1[. Il faut chercher un
domaine de dérivabilité Dd pour g tel que
x
∀x ∈ Dd , √ ∈] − 1, 1[.
x2 + 1
On a :
x √ √
−1 < √ < 1 ⇔ − x2 + 1 < x < x2 + 1
x2 + 1 √
⇔ |x| < x2 + 1
√ √
toujours vraie pour tout x ∈ R car |x| = x2 < x2 + 1.
Ainsi Dd = R.
48
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
On a ∀x ∈ Dd :
h i0 1
g 0 (x) = arcsin( √xx2 +1 ) = ( √xx2 +1 )0 × q
1 − ( √xx2 +1 )2
√ 2x2
x2 + 1 − √
2 x2 + 1 1
= 2
×q
x +1 2
1 − ( x2x+1 )
1 1
= √ ×q
(x2 + 1) x2 + 1 2
1
x +1
1
= 2
.
x +1
(c) Pour tout x ∈ R, on a :
1
g 0 (x) = = (arctan x)0 .
x2 +1
Donc, par intégration on obtient :
g(x) = arctan x + c.
Or
g(0) = arcsin(0) = 0.
D'autre part :
g(0) = arctan(0) + c = c.
Par identication, on conclut que c = 0. D'où :
g(x) = arctan(x).
d'où Df = R.
√
2. On a la fonction x 7→ x 1 + x2 est dérivable sur R et x 7→ Argshx est dérivable
sur R , alors f est dérivable sur R comme composée de deux fonctions dérivables
sur R.
49
Walid Nefzi
3. ∀x ∈ R :
√ 0 0 √ √ 2
f 0 (x) = 2x x2 + 1 × Argsh 2x x2 + 1 = 2 x2 + 1 + √2x 1
2
x +1
× q √ 2
1+(2x x2 +1)
4x2 + 2
= √ √
x2 + 1 4x4 + 4x2 + 1
2 (2x2 + 1)
= √
x2 + 1 (2x2 + 1)
2
= √
2
x +1 0
= (2Argsh(x)) .
1. f (−x) = −x sinh(− x1 ) = x sinh( x1 ) = f (x) car sinh est impaire ⇒f est une fonction
paire .
1 sinh(X)
2. lim f (x) = lim x sinh( ) = lim = 1.
x7→+∞ x7→+∞ x X7→0 X
1 sinh(X)
3. lim f (x) = lim x sinh( ) = lim− = 1.
x7→−∞ x7→−∞ x X7→0 X
sinh(X) eX
4. lim+ f (x) = lim = lim = +∞.
x7→0 x7→+∞ X X7→+∞ 2X
50
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
7. On a 0
f (x) sinh( x1 ) 1
1 = 1 − .
cosh( x ) cosh( x ) x
0
Alors pour y = x1 ⇒ f (x) = cosh(y)(tanh(y) − y) ≤ 0
0
d' où ∀x > 0 f (x) ≤ 0 ⇒ f est décroissante de +∞ vers 1
et ∀x < 0 f est croissante de 1 vers +∞.
3. Pour tout x ∈ R,
2 sinh x sinh x
f 0 (x) = √ =√
2 2 cosh x + 1 2 cosh x + 1
f 0 (x) = 0 ⇔ sinh x = 0 ⇔ x = 0
donc pour tout x ≥ 0, f 0 (x) ≥ 0 et pour x ≤ 0, f 0 (x) ≤
√0.
Ainsi pour tout√ x ≤ 0, f est décroissante de +∞ vers 3 et pour tout x ≥ 0, f est
croissante de 3 vers +∞.
1. On a
(a) arcsin 0 = 0,
(b) arcsin (sin π) = arcsin (sin 0) = 0,
(c) arccos 1 = 0,
(d) arccos (cos 2π) = arccos (cos 0) = 0.
2. Soit
f : π2 , 3π
2
−→ R
x 7−→ sin x,
f est une fonction continue, dérivable sur π2 , 3π .
2
Et
π 3π
f (x) = cos x ≤ 0 pour x ∈
0
, ,
2 2
51
Walid Nefzi
3. Soit
h : [π, 2π] −→ R
x 7−→ cos x,
h est une fonction continue, dérivable sur R, en particulier sur [π, 2π].
52
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
On suppose X = x − π, alors x = X + π.
Donc
h (x) = y cos x = y
⇔
x ∈ [π, 2π] x ∈ [π, 2π]
cos (X + π) = y
⇔
X ∈ [0, π]
− cos (X) = y
⇔
X ∈ [0, π]
cos (X) = −y
⇔
X ∈ [0, π]
arccos (cos (X)) = arccos (−y)
(En appliquant arccos) ⇔
X ∈ [0, π]
x − π = arccos (−y)
⇔
x ∈ [π, 2π]
x = π + arccos (−y)
⇔
x ∈ [π, 2π]
π + arccos (−y) = u (y)
⇔
y ∈ [−1, 1] .
1. Soit √
f (x) = arcsin(2x 1 − x2 ).
L'ensemble de dénition de f est
n √ o
Df = x ∈ R; 2x 1 − x2 ∈ [−1, 1] ∩ x ∈ R; 1 − x2 ≥ 0 .
Or 1 − x2 ≥ 0 si et seulement
√ si x ∈ [−1, 1].
Cherchons x tel que 2x 1 − x ∈ [−1, 1] :
2
√
−1 ≤ 2x 1 − x2 ≤ 1.
Df = [−1, 1].
53
Walid Nefzi
2. Puisque le domaine de dénition est [−1, 1], il est légitime de poser x = sin t avec
t ∈ [− π2 , π2 ].
On a alors
p
f (x) = arcsin(2 sin t 1 − sin2 t)
car t ∈ [− π2 , π2 ]
= arcsin(2 sin t cos t)
= arcsin(sin(2t)).
On peut alors simplier cette expression, mais il faut prendre garde que
π π
arcsin(sin u) = u ⇔ u ∈ [− , ].
2 2
Dans les autres cas, il faut se ramener à cet intervalle en utilisant les propriétés
de la fonction sinus. On trouve
• Si t ∈ [− π4 , π4 ], on a 2t ∈ [− π2 , π2 ]. Alors,
arcsin(sin(2t)) = 2t.
• Si t ∈] π4 , π2 ], on a 2t ∈] π2 , π] et π − 2t ∈]0, π2 ].
De plus, on a sin(π − u) = sin(u).
On en déduit que dans ce cas,
• Si t ∈ [− π2 , − π4 [, on a 2t ∈ [−π, − π2 [ et π + 2t ∈ [0, π2 [.
De plus, on a sin(π + u) = − sin(u).
En utilisant l'imparité de la fonction arcsin, on obtient
54
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
1.
(a) tan(2 arctan(x)) ?
Rappelons que
2 tan(y)
tan(2y) = .
1 − tan2 (y)
On pose, y = arctan(x), on obtient
2 tan(arctan(x))
tan(2 arctan(x)) = .
1 − tan2 (arctan(x))
Donc
sin(3y) = sin(y)(4 cos2 (y) − 1).
On pose
∀x ∈ R, y = arctan(x).
On obtient
Or
1 1
cos2 (arctan(x)) = 2
= ,
1 + tan (arctan(x)) 1 + x2
ce qui donne que
1
cos(arctan(x)) = ± √ .
1 + x2
De plus arctan(x) ∈] − π2 , π2 [ et donc cos(arctan(x)) > 0.
On en déduit que
1
∀x ∈ R, cos(arctan(x)) = √ .
1 + x2
55
Walid Nefzi
Par suite
x
sin(arctan(x)) = cos(arctan(x)) tan(arctan(x)) = √ .
x2 +1
Ainsi
2.
(a) On pose
f (x) = arccos(x) + arccos(−x)
f est continue sur [−1, 1] et dérivable sur ] − 1, 1[, où
1 1
f 0 (x) = − √ +√ = 0.
1 − x2 1 − x2
Donc
∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = c.
Or pour x = 0, on a
D'où
f (x) = π.
Ainsi
∀x ∈ [−1, 1], arccos(x) + arccos(−x) = π.
(b) Rappelons que
tan(a) + tan(b)
tan(a + b) = .
1 − tan(a) tan(b)
On pose a = arctan(x) et b = arctan(y).
Alors, on obtient
tan(arctan(x)) + tan(arctan(y))
tan(arctan(x) + arctan(y)) = .
1 − tan(arctan(x)) tan(arctan(y))
56
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
Donc
x+y
tan(arctan(x) + arctan(y)) = .
1 − xy
Or, si xy < 1, on a arctan(x) + arctan(y) est dans ] − π2 , π2 [. Dans ce cas
x+y
arctan(x) + arctan(y) = arctan .
1 − xy
Ainsi, SR = − √1 , √1
2 2
.
2.
arccos(x) = arcsin(2x).
Par dénition on a, x 7−→ arccos(x) est dénie sur [−1, 1].
On obtient alors x 7−→ arcsin(2x) est dénie sur [− 12 , 12 ].
Et par suite le domaine de dénition de l'équation est [− 12 , 21 ].
En appliquant le sin, alors
57
Walid Nefzi
Par la formule
sin2 (y) + cos2 (y) = 1,
pour y = arccos(x), on obtient
√
sin(arccos(x)) = ± 1 − x2 .
Et par suite
√ 1
1 − x2 = 2x ⇔ x ≥ 0 et 1 − x2 = 4x2 ⇔ x= √ .
5
Donc l'unique solution est x = √1 .
5
alors, on a
6x2 + 5x − 1 = 0,
ce qui donne les solutions
1
x1 = et x2 = −1.
6
Puisque arctan(x) a le même signe que x alors x est nécessairement positif.
Donc la solutin est x1 = 61 .
58
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
1
f (x) = arcsin( )
x
1
−1 ≤ ≤1 x
1
⇔ ≤1x2
2
⇔ x ≥1
⇔ x ∈] − ∞, −1] ∪ [1, +∞[.
2. • On a
1
lim = 0.
x→−∞ x
Donc
1
lim arcsin( ) = arcsin(0) = 0.
x→−∞ x
• On a
1
lim = 0.
x→+∞ x
Donc
1
lim arcsin( ) = arcsin(0) = 0.
x→+∞ x
• On a
1
lim − = −1.
x→−1 x
Donc
1 π
lim − arcsin( ) = arcsin(−1) = − .
x→−1 x 2
• On a
1
lim+ = −1.
x→1 x
Donc
1 π
lim+ arcsin( ) = arcsin(1) = .
x→1 x 2
59
Walid Nefzi
1. (a) On a :
π π 1
∀ y ∈]0, [, tan( − y) = .
2 2 tan y
Donc,
π π 1
∀ y ∈]0, [, − y = arctan .
2 2 tan y
On prend y = arctan x, avec x > 0, on obtient :
1 π
∀ x > 0, arctan x + arctan = .
x 2
60
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
2. (a) La fonction :
2x
x 7−→
1 − x2
est dénie, continue et dérivable sur ] − ∞, −1[∪] − 1, 1[∪]1∪, +∞[, et en par-
ticulier sur ] − 1, 1[.
Comme la fonction :
x 7−→ arctan x
est dénie, continue et dérivable sur R. Alors la fonction :
2x
f : x 7−→ arctan ,
1 − x2
(c) On a :
∀x ∈] − 1, 1[, f 0 (x) = 2 arctan0 (x).
Par continuité, on obtient :
Pour x = 0, on a :
f (0) = 2 arctan(0) + c
2x
= arctan
1 − x2 |x=0
= 0,
ainsi c = 0.
D'où
∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = 2 arctan(x).
61
Walid Nefzi
3. Application :
On a :
2x
∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = arctan = 2 arctan(x).
1 − x2
Pour x = 12 , on a :
1 1 2x
arctan = arctan
2 2 1 − x2 |x= 1
2
1 4
= arctan .
2 3
Pour x = 31 , on a :
1 1 2x
arctan = arctan
3 2 1 − x2 |x= 1
3
1 3
= arctan .
2 4
Ainsi,
1 1 1 4 3
arctan + arctan = arctan + arctan .
2 3 2 3 4
Or d'après (1) on a :
4 3 π
arctan + arctan = .
3 4 2
D'où
1 1 π
arctan + arctan = .
2 3 4
62
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
Alors
1 + √xx2 −1 1
0
f (x) = √ =√ = Argch' (x).
x+ x −12 2
x −1
Donc
f (x) = Argsh (x) + c, c ∈ R,
et f (1) = ln(1) = 0, et Argch (1) = 0 ( car cosh(0) = 1).
Ainsi , √
∀ x ≥ 1, f (x) = ln(x + x2 − 1) = Argch (x).
3. Montrons que ∀ x ∈ ]−1, 1[ , Argth(x) = 2 ln 1−x . On pose
1 1+x
1 + x
f (x) = ln .
1−x
Alors 0
1+x 1−x+1+x
1−x (1−x)2 2
0
f (x) = 2 = 2 = = 2Argth' (x).
(1 + x)2
1+x 1+x
1−x 1−x
Donc
f (x) = 2Argth (x) + c, c ∈ R.
Or on a f (0) = ln(1) = 0, et Argth (0) = 0 ( car tanh(0) = 0).
Ainsi ,
1 1 + x
∀ x ∈ ]−1, 1[ , f (x) = 2Argth (x) ⇔ Argth (x) = ln .
2 1−x
1. a) La fonction √
x 7→ 2x 1 + x2
est dénie sur R.
Puisque la√ fonction x 7→ Argshx est dénie sur R, alors la fonction x 7→
Argsh(2x 1 + x2 ) est bien dénie sur R comme composée.
63
Walid Nefzi
b) On a
e2x −1 2e2x
tanh(x) = e2x +1
, 1 + tanh(x) = e2x +1
et 1 − tanh(x) = 2
e2x +1
.
Alors
1 + tanh(x)
= e2x
1 − tanh(x)
et par suite
1 + tanh(x)
ln = ln(e2x ) = 2x.
1 − tanh(x)
2. • La fonction x 7→ sinh x est dénie et dérivable sur R.
Comme la fonction x 7→ arctan x est dénie et dérivable sur R, alors la fonction
x 7→ arctan(sinh x) est bien dénie et dérivable sur R comme composée.
• La fonction x 7→ 1
cosh(x)
est dénie et dérivable sur R. De plus,
1 1
∀x ∈ R, 0 < ≤1 et =1 si x = 1.
cosh(x) cosh(x)
cosh2 x − sinh2 x = 1, x ∈ R
On pose
f (x) = 2 arctan(tanh(x)) − arctan(sinh(2x)),
64
Chapitre 2. Fonctions Usuelles
1 + sinh2 (2x) = cosh2 (2x) et cosh2 (x) × tanh2 (x) = sinh2 (x)
2 2
f 0 (x) = 2 2 −
sinh (x) + cosh (x) cosh(2x)
or cosh(2x) = sinh2 (x) + cosh2 (x) et par suite
2 2
f 0 (x) = − = 0,
cosh(2x) cosh(2x)
d'où
2 arctan(tanh(x)) = arctan(sinh(2x)).
65
Walid Nefzi
66
Chapitre 3
Intégration
Dénition 3.1.1 1) Soit [a, b], a < b, un intervalle de R. On appelle subdivision de [a, b]
toute suite nie σ = {ν0 , ν1 , ..., νn } vériant
i) ν0 = a, νn = b
ii) ∀k ∈ {0, .., n − 1}, νk < νk+1 .
2) Soit f : [a, b] → R, a < b, une fonction réelle d'une variable réelle. On dit que
f est une fonction en escalier sur [a, b] s'il existe une subdivision σ = {ν0 , ν1 , ..., νn }
telle que f est constante sur chaque intervalle de la subdivision. C'est à dire, pour tout
k ∈ {0, 1, ..., n − 1}, il existe une constante ck telle que
f : [a, b] −→ R ; a < b.
Dénition 3.1.3 Soit f : [a, b] → R une fonction en escalier et σ = {ν0 , ν1 , ..., νn } une
subdivision associée à f , c'est à dire pour tout k ∈ {0, 1, ..., n − 1}, il existe une constante
ck telle que
∀x ∈]νk , νk+1 [, f (x) = ck .
67
Walid Nefzi
Exemples 3.1.4 Soit une fonction constante f (x) = c, c ∈ R dénie sur [a, b].
Dans l'exemple précédent, on a vu que f est une fonction en escalier et que σ = {a, b}
une subdivision associée à f , alors
1−1
X
Iab (f ) = (νk+1 − νk )ck = (ν1 − ν0 )c = (b − a)c.
k=0
Propriétés fondamentales :
Soit I = [a, b] un segment, et f, g : [a, b] −→ R deux fonctions continues sur ce segment.
? Positivité : Si f ≥ 0, alors Z b
f (t) dt ≥ 0.
a
? Croissance : Si f, g sont deux fonctions continues sur [a, b] et si f (x) ≤ g(x)
pour tout x ∈ [a, b], alors
Z b Z b
f (x) dx ≤ g(x) dx.
a a
68
Chapitre 3. Intégration
69
Walid Nefzi
Dans la suite, on donne chaque fois une fonction f et sa primitive F , avec a, b et c des
réels et u une fonction dérivable sur son domaine de dénition :
f (x) −→ F (x)
a, a ∈ R −→ ax + b ; a, b ∈ R
1
xn ; n ∈ Z \ {−1} −→ xn+1 + c, c ∈ R
n+1
1
−→ ln(|x|) + c
x
1
cos(ax + b) ; a 6= 0 −→ sin(ax + b) + c
a
−1
sin(ax + b) ; a 6= 0 −→ cos(ax + b) + c
a
1
−→ arctan x + c
1 + x2
u0 (x)
−→ arctan(u(x)) + c
1 + u2 (x)
1
√ −→ arcsin x + c
1 − x2
0
u (x)
p −→ arcsin(u(x)) + c
1 − u2 (x)
1 √
√ −→ Argsh(x) + c = ln(x + 1 + x2 ) + c
1 + x2
u0 (x)
p −→ Argsh(u(x)) + c
1 + u2 (x)
1 √
√ ; x>1 −→ Argch(x) + c = ln(x + x2 − 1) + c
x2 − 1
u0 (x)
p ; u(x) > 1 −→ Argch(u(x)) + c
u2 (x) − 1
(u(x))α+1
u0 (x)(u(x))α ; α 6= −1 −→ +c
α+1
u0 (x)
−→ ln(| u(x) |) + c
u(x)
1
sinh(ax + b) ; a 6= 0 −→ cosh(ax + b) + c
a
1
cosh(ax + b) ; a 6= 0 −→ sinh(ax + b) + c.
a
70
Chapitre 3. Intégration
Exemples 3.1.13
R1
1. Calcul de 0 xex dx.
On choisit u(x) = x et v 0 (x) = ex . On obtient par le théorème précédent que
Z 1 h i1 Z 1
x x
xe dx = xe − ex dx
0 0 0
h i1 h i1
= xex − ex
0 0
= 1.
R2
2. Calcul de 1 xln(x)dx.
On choisit u(x) = ln(x) et v 0 (x) = x. On obtient
2 h x2 2
1 x2
Z i2 Z
xln(x)dx = ln(x) − dx
1 2 1 1 x 2
h x2 i2 h x2 i2
= ln(x) −
2 1 4 1
3
= 2ln(2) − .
4
Remarques 3.1.14 La formule d'intégration par parties reste vraie pour les primitives
mais sans les bornes :
Z h i Z
u (x)v(x)dx = uv − u(x)v 0 (x)dx.
0
Exemples 3.1.15
R
arcsin(x)dx =?
On choisit u(x) = arcsin(x) et v 0 (x) = 1, alors
Z i Z
h x
arcsin(x)dx = x arcsin(x) − √ dx
1 − x2
h i h√ i
= x arcsin(x) + 1 − x2
√
= x arcsin(x) + 1 − x2 + c, c ∈ R.
71
Walid Nefzi
Dénition 3.1.18 On dit qu'une fonction est trigonométrique si elle est de la forme
P (cos x, sin x) ou ,
avec P et Q sont des polynômes.
P (cos x,sin x)
Q(cos x,sin x)
72
Chapitre 3. Intégration
Le théorème suivant vise le bon choix du changement Rde variable qui nous permet de
calculer les intégrales de la forme P (cos x, sin x)dx ou Q(cos
P (cos x,sin x)
.
R
x,sin x)
sin3 (x)
w(x) = dx,
1 + cos2 x
qui vérie
w(−x) = w(x)
ce qui exige le changement de variable u = cos x, de sorte que
√
On a x = 0 −→ u = 1 et x = π
4
−→ u = 2
2
.
Alors
1
1 − u2
Z
J= √ du
2 1 + u2
2
Z 1 Z 1
2
= − √ du + √ du
2
2
2
2 1 + u2
√ √
2 π 2
= −1 + + − 2 arctan .
2 2 2
Remarques 3.1.21 Un autre changement de variable qu'on peut l'appliquer toujours sur
les fonctions trigonométriques, sont les formules de la "tangente de l'arc moitié" telles
que :
x
u = tan , ce qui donne
2
1 − u2 2u 2u 2
cos x = 2
; sin x = 2
; tan x = 2
et dx = du.
1+u 1+u 1−u 1 + u2
73
Walid Nefzi
3.2 Exercices
Exercice 3.1
√ : En eectuant un changement
Z e de variables, calculer
4 Z 2
1− t ex (ln x)n
Z
1. √ dt 2. x
dx 3. dx , n ∈ N
1 tZ 1 1+e 1 x
x
et
4. F (x) = p dt , x > 0.
t (et − 1)
1 (3 + e )
Exercice
Z 3.2 : Calculer les intégrales
Z esuivantes :
1
x ln x
1. I = x(arctan x)2 dx 2. J = 2 2
dx.
0 1 (x + 1)
Z 1
dx
Exercice 3.4 : Pour tout n ∈ N, on pose In = .
0 (x2 + 1)n
1. Exprimer In+1 en fonction de In pour tout n ∈ N.
2. En déduire la valeur de I3 .
Exercice
Z 3.6 : Déterminer
Z les primitivesZ suivantes :
1. 2. 3. 4. sin4 t cos3 t dt
R
t ln t dt t arctan t dt arcsin t dt
cos3 t + cos5 t
Z
5. dt.
sin2 t + sin4 t
74
Chapitre 3. Intégration
Exercice 3.10 : Soit f la fonction dénie sur [1, +∞[ par f (x) =
Z x
x
ex −1
et soit H la
fonction dénie par H(x) = f (t)dt.
1
1. Justier que H est dénie sur [1, +∞[.
Z 3 Z 3
1 1
2. Montrer que f (x) dx = 3 ln(1 − 3 ) − ln(1 − ) − ln(1 − e−x ) dx.
1 e e 1
3. Montrer que si 1 ≤ x ≤ 3 alors ln(1 − e ) ≤ ln(1 − e ) ≤ ln(1 − e13 ).
1 −x
Z 3 Z 3
4. En déduire un encadrement de ln(1 − e )dx, puis de
−x
f (x)dx.
1 1
75
Walid Nefzi
76
Chapitre 3. Intégration
2 arctan(x)
U (x) = (arctan(x))2 U 0 (x) =
1 + x2
1
V 0 (x) = x V (x) = (x2 + 1).
2
On obtient alors :
Z 1
1
I = [ (x2 + 1)(arctan(x))2 ]10 − arctan(x)dx.
2 0
π 1
= − ln(2).
4 2
Remplaçons alors dans I, on obtient
π2 π 1
I= − + ln(2).
16 4 2
Z e
x ln x
2. J = 2 2
dx.
1 (x + 1)
La fonction x 7→ (xx2ln x
+1)2
est continue sur [1, e], on intègre par parties en prenant
1
U (x) = ln(x) U 0 (x) =
x
x −1
V 0 (x) = V (x) = .
(x2 + 1)2 2(x2 + 1)
D'où h − ln x ie 1 Z e dx
J(x) = + .
2(x + 1) 1 2 1 x(x2 + 1)
2
77
Walid Nefzi
Reste à calculer Z e
dx
.
1 x(x2 + 1)
On peut écrire
1 1 x
= − 2 ,
x(x2 + 1) x x +1
de sorte que
Z e Z e Z e
dx dx x dx h 1 2
ie
= − = ln(x) − ln(x + 1)
1 x(x2 + 1) 1 x 1 x2 + 1 2 1
1 1
=1− ln(e2 + 1) + ln(2)
2 2
d'où on obtient
1 1 1 1
J(x) = − + − ln(e2 + 1) + ln(2)
4 2 4 4
1
= 1 − ln(e2 + 1) + ln(2) .
4
Corrigé de l'exercice 3.3 :
1. La fonction x 7→ lnxx est dénie et continue sur ]0, +∞[, intervalle sur lequel on
cherche à calculer une primitive. Pour cela, on fait le changement de variable
u = ln(x), de sorte que du = dxx
et on trouve
Z Z
ln(x) 1 1
dx = u du = u2 + C = (ln(x))2 + C, C ∈ R.
x 2 2
√
2. La fonction x 7→ cos( x) est dénie et continue sur ]0, +∞[, intervalle sur lequel
on cherche È calculer une primitive. Pour cela, on eectue le changement de va-
riables u = x, de sorte que x = u2 , donc dx = 2 u du.
On trouve alors
√
Z Z
cos( x) dx = 2 u cos(u) du.
= 2u sin(u) + 2 cos(u) + C
√ √ √
= 2 x sin( x) + 2 cos( x) + C, C ∈ R.
3. La fonction x →7 arctan x étant continue sur R, elle admet une primitive sur cet
intervalle. On intègre par parties en posant :
1
U (x) = arctan x U 0 (x) =
1 + x2
78
Chapitre 3. Intégration
V 0 (x) = 1 V (x) = x
de sorte que Z Z
x
arctan x dx = x arctan x − dx
1 + x2
donc Z
1
arctan x dx = x arctan x − ln(x2 + 1) + C, C ∈ R.
2
4. La fonction x → 7 (ln x)2 étant continue sur ]0, +∞[, elle admet des primitives sur
cet intervalle. On se restreint à cet intervalle et on intègre par parties en posant :
2 ln x
U (x) = (ln x)2 U 0 (x) =
x
V 0 (x) = 1 V (x) = x
Z Z
2 2
(ln x) dt = x(ln x) − 2 ln(x) dx
or Z
ln x dx = x ln x − x.
5. La fonction x 7→ sin(ln x) est dénie et continue sur ]0, +∞[, donc pour tout x ∈
]0, +∞[ on pose
cos(ln x)
U (x) = sin(ln x) U 0 (x) =
x
V 0 (x) = 1 V (x) = x.
Donc Z Z
sin(ln x) dx = x sin(ln x) − cos(ln x) dx.
sin(ln x)
U (x) = cos(ln x) U 0 (x) = −
x
V 0 (x) = 1 V (x) = x.
Ce qui nous donne
Z Z
cos(ln x) dx = x cos(ln x) + sin(ln x) dx.
79
Walid Nefzi
Donc Z
x
sin(ln x) dx = sin(ln x) − cos(ln x) .
2
Soit Z 1
dx
In = .
0 (x2 + 1)n
1. On intègre In par parties en prenant
1 −2nx
U (x) = U 0 (x) =
(1 + x2 )n (1 + x2 )n+1
V 0 (x) = 1 V (x) = x,
on trouve
1
x2
Z
xh i1
In = + 2n dx
(x2 + 1)n 0 0 (x2 + 1)n+1
or
1 1 1
x2 x2 + 1
Z Z Z
1
dx = dx − dx = In − In+1 .
0 (x2 + 1)n+1 0 (x2 + 1)n+1 0 (x2 + 1)n+1
80
Chapitre 3. Intégration
1. On a Z 1
x 1 1 1
J1 = 2
dx = ln(1 + x2 ) 0 = ln(2)
0 1+x 2 2
0 ≤ x ≤ 1 ⇐⇒ 0 ≤ x2 ≤ 1
1 1
1 ≤ x2 + 1 ≤ 2 ⇐⇒ 0 ≤ ≤ 2 ≤1
2 x +1
Z 1
xn n
0≤ 2 ≤ x ⇐⇒ 0 ≤ Jn ≤ xn dx
x +1 0
d'où
1
0 ≤ Jn ≤ .
n+1
2. Jn est convergente et :
1
lim 0 ≤ lim Jn ≤ lim .
n−→+∞ n−→+∞ n−→+∞ n + 1
Donc
lim Jn = 0.
n−→+∞
3. Z 1
In = xn ln(x2 + 1) dx.
0
En utilisant une intégration par parties avec :
2x
U (x) = ln(x2 + 1) U 0 (x) =
x2+1
1
V 0 (x) = xn V (x) = xn+1
n+1
on déduit que
1
xn+2
Z
h 1
2 n+1
i1 2
In = ln(x + 1) x −
n+1 0 n+1 0 x2 + 1
1 2
In = ln(2) − Jn+2 .
n+1 n+1
4. On a In est la somme des suites convergentes donc elle est convergente.
Avec
lim In = 0.
n−→+∞
81
Walid Nefzi
1. On pose
1
U (x) = ln(x) U 0 (x) =
x
x2
V 0 (x) = x V (x) = .
2
Donc
x2 ln x 1 x2 ln x x2
Z Z
x ln x dx = − x dx = − + C, C ∈ R.
2 2 2 4
2. t arctan t dt =?.
R
On pose
1
U (t) = arctan t U 0 (t) =
1 + t2
t2
V 0 (t) = t V (t) =
2
t2 arctan t 1 t2
Z Z
t arctan t dt = − dt.
2 2 (1 + t2 )
Or
t2 t2 + 1 − 1
Z Z Z Z
1
dt = dt = dt − dt = t − arctan t
(1 + t2 ) (1 + t2 ) (1 + t2 )
et par suite on a
t2 arctan t 1
Z
1
t arctan t dt = − t + arctan t + C, C ∈ R.
2 2 2
3. arcsin t dt =? .
R
On pose
1
U (t) = arcsin t U 0 (t) = √
1 − t2
V 0 (t) = 1 V (t) = t.
Alors
Z Z
t √
arcsin t dt = t arcsin t − √ dt = t arcsin t + 1 − t2 + C, C ∈ R.
1 − t2
82
Chapitre 3. Intégration
4. sin4 t cos3 t dt =?
R
On a
Z Z Z
sin t cos t dt = sin t cos t cos t dt = sin4 t(1 − sin2 t) cos t dt
4 3 4 2
Z
= (sin4 t − sin6 t) cos t dt.
u5 u7 sin5 t sin7
Z Z
sin t cos t dt = (u4 − u6 ) du =
4 3
− = − + C, C ∈ R.
5 7 5 7
cos3 t+cos5 t
5.
R
sin2 t+sin4 t
dt =?
On a
cos3 t + cos5 t cos t(cos2 t + cos4 t)
Z Z
dt = dt
sin2 t + sin4 t sin2 t + sin4 t
1 − sin2 t + (1 − sin2 t)2
Z
= cos t dt
sin2 t + sin4 t
2 + sin2 t + sin4 t − 4 sin2 t
Z
= cos t dt
sin2 t + sin4 t
2 − 4 sin2 t
Z Z
= cos t dt + cos t dt.
sin2 t + sin4 t
Reste à calculer
2 − 4 sin2 t
Z
I= cos t dt.
sin2 t + sin4 t
On pose x = sin t =⇒ dx = cos t dt, d'où
2 − 4 sin2 t
Z
I= cos t dt
sin2 t + sin4 t
2 − 4x2
Z
= dx
x2 + x4
4x2
Z
2
= − dx
x2 (1 + x2 ) x2 (1 + x2 )
Z
2 2 4
= − − dx
x2 (1 + x2 ) (1 + x2 )
Z
2 6
= − dx
x2 (1 + x2 )
−2 −2
= − 6 arctan x + C = − 6 arctan(sin t) + C, C ∈ R.
x sin t
83
Walid Nefzi
On conclut que
cos3 t + cos5 t −2 −2
Z
2 4 dt = −6 arctan x+C = −6 arctan(sin t)+sin t+C, C ∈ R.
sin t + sin t x sin t
1. On cherche Z 1 √
1 − t2 dt =?
0
On pose
t = sin x =⇒ dt = cos x dx
d'où
Z 1√ Z π/2 √ Z π/2 Z π/2
2 1 + cos(2x)
1− t2 dt = 1− sin x2 cos x dx = cos x dx = dx
0 0 0 0 2
Z π/2 Z π/2
1 1 1 π/2 1 π/2
= dx + 2 cos(2x) dx = u 0 + sin(2x) 0 = π/4.
2 0 0 2 2 4
2. On cherche Z π
sin t
dt =?
0 3 + cos2 t
On pose
x = cos t =⇒ dx = − sin t dt
t = 0 =⇒ x = 1 t = π =⇒ x = −1,
alors
Z π Z 1 Z 1
√
sin t 1 1 1 2 3 1
dt = dx = x dx = arctan( √ ).
0 1 + cos2 t −1 3 + x2 3 −1 1 + ( √3 )2 3 3
3. On cherche Z e
dt
=?.
1 t + t(ln t)2
On pose
1
x = ln t =⇒ dx = dt
t
ce qui donne
Z e Z 1
dt dx
= = arctan(1) − arctan(0) = π/4.
1 t + t(ln t)2 0 1 + x2
84
Chapitre 3. Intégration
4. On cherche
Z 1
1
dt =?
0 1 + et
On remarque que
1 1 1 1 1
1 + et − et et et
Z Z Z Z Z
1
dt = dt = dt − dt = 1 − dt.
0 1 + et 0 1 + et 0 0 1 + et 0 1 + et
On pose
x = et =⇒ dx = et dt
t = 0 =⇒ x = 1 t = 1 =⇒ x = e .
Donc
1 e
et
Z Z
du e
dt = = ln(1 + u) 1 = ln(1 + e) − ln(2),
0 1 + et 1 1+u
alors Z 1
1
dt = 1 − ln(1 + e) + ln(2).
0 1 + et
85
Walid Nefzi
√
un deuxième changement de variable v = √u2 , donne que du = 2dv .
On trouve
Z 1
1 2 dv
I1 = √
2 0 1 − v2
1 h i 12
= √ Argth
2 0
1 1
= √ Argth( ) − Argth0
2 2
ln 3
= √ .
2 2
√
2. On pose le changement de variable u = 1 + ex qui est une fonction bijective de
classe C 1 . On a
du ex ex dx
= √ ⇔ 2du = √ .
dx 2 1 + ex 1 + ex
Et
√ 1
u = 1 + ex ⇔ u2 = 1 + ex ⇔ ex = u2 − 1 ⇔ e−x = 2 .
u −1
Pour les bornes de l'intégrale
x = ln 3 ⇒ u = 2
x = 3 ln 2 ⇒ u = 3.
D'où
3 ln 2
ex
Z
I2 = e−x √ dx
ln 3 1 + ex
3 Z
1
= −2 2
du
2 1−u
h i3
= −2 Argthu
2
= −2 Argth3 − Argth2 .
3. On pose r
x−1 x−1 u2 + 1
u= ⇔ u2 = ⇔ x= .
x+1 x+1 1 − u2
On en déduit que
4u
dx = du
(1 − u2 )2
d'où
4u2
Z
I3 = du,
(1 − u2 )2
86
Chapitre 3. Intégration
u = cos x.
On obtient
du = − sin xdx sin2 x = 1 − cos2 x = 1 − u2 .
Et pour
x=0⇒u=1
π
x = ⇒ u = 0,
2
87
Walid Nefzi
d'où
π
sin2 x cos x(− sin xdx)
Z
2
I5 = −
1 + cos2 x
Z 10
u(1 − u2 )
= du
0 1 + u2
Z 1
u(u2 + 1 − 2)
=− du
0 1 + u2
Z 1 Z 1
2u
=− udu + 2
du
0 0 u +1
h u2 i1 h i1
2
=− + ln | u + 1 |
2 0 0
1
= − + ln 2.
2
88
Chapitre 3. Intégration
u = x −→ u0 = 1
e−x
v0 = −→ v = ln(1 − e−x ).
1 − e−x
Alors Z 3 h i3 Z 3
−x
f (x)dx = x ln(1 − e ) − ln(1 − e−x )dx,
1 1 1
d'où le résultat.
3. On a
1≤x≤3
−3 ≤ −x ≤ −1
e−3 ≤ e−x ≤ e−1
1 − e−1 ≤ 1 − e−x ≤ 1 − e−3
alors
1 1
ln(1 − ) ≤ ln(1 − e−x ) ≤ ln(1 − 3 ).
e e
4. En intégrant l'encadrement précédent entre 1 et 3, on obtient
Z 3
1 1
2 ln(1 − ) ≤ ln(1 − e−x )dx ≤ 2 ln(1 − 3 ).
e 1 e
En utilisant la question 2)
Z 3
1 1 1 1
ln(1 − 3 ) − ln(1 − ) ≤ f (x)dx ≤ 3 ln(1 − 3
) − 3 ln(1 − ).
e e 1 e e
89
Walid Nefzi
90
Chapitre 4
Développements limités
On dit que f : I → R est une fonction de classe C n si f est n fois dérivable sur I
et f (n) est continue. f est de classe C 0 si f est continue sur I .
Soient f, g deux fonctions dénies au voisinage de a sauf peut être en a. On dit que
f et g sont équivalentes en a et on écrit f ∼ g (x → a) si f − g = o(g) (x → a). Cela est
équivalent à dire que f (x) = g(x) 1 + o(1) (x → a et o(1) = (x) → 0).
Théorème 4.1.2 (Formule de Taylor-Young) Soit f : I → R une fonction de classe C n
et soit a ∈ I .
Alors pour tout x ∈ I on peut écrire
(x − a)2 00 (x − a)n (n)
f (x) = f (a) + (x − a)f 0 (a) + f (a) + · · · + f (a) + (x − a)n (x)
2! n!
n
X (x − a)k
= f (k) (a) + (x − a)n (x),
k=0
k!
91
Walid Nefzi
x2 00 xn
f (x) = f (0) + xf 0 (0) + f (0) + · · · + f (n) (0) + xn (x)
2! n!
où limx→0 (x) = 0.
Et avec la notation "petit o" cela donne
x2 00 xn
f (x) = f (0) + xf 0 (0) + f (0) + · · · + f (n) (0) + o(xn ).
2! n!
Dénitions et propriétés :
Dénition 4.1.4 Soient I un intervalle ouvert et f : I → R une fonction quelconque.
Pour a ∈ I et n ∈ N, on dit que f admet un développement limité (DL) au point a et à
l'ordre n, s'il existe des réels c0 , c1 , . . . , cn et une fonction : I → R telle que lim (x) = 0
x→a
de sorte que pour tout x ∈ I :
P (x) = 1 + x + x2 + x3
et de reste
x
x3 ×
1−x
avec
x
(x) = → 0 si x → 0.
1−x
Remarques 4.1.7 Si une fonction f admet un développement limité à l'ordre n en a
alors ce développement limité est unique.
Si une fonction paire (respectivement impaire) admet un développement limité à l'ordre n
92
Chapitre 4. Développements limités
93
Walid Nefzi
Pour α = 1
2
et n = 2
√ 1 1
1 + x = 1 + x − x2 + o(x2 )
2 8
√ 1 1 2
1 − x = 1 − x − x + o(x2 ).
2 8
où Tn (x) est le polynôme C(x) × D(x) tronqué à l'ordre n (qui ne contient que les
termes de degrés inférieurs ou égales à n).
Composition :
Si g(0) = 0 (d0 = 0) alors la fonction f ◦ g admet un DL en 0 à l'ordre n dont la partie
polynomiale est le polynôme C(D(x)) tronqué à l'ordre n.
Division :
Pour calculer le DL d'un quotient fg , nous allons utiliser le DL de 1+u 1
.
Si d0 = 1, on pose u = d1 x + · · · + dn xn + o(xn ) et le quotient s'écrit g = f × 1+u
f 1
.
Si d0 est quelconque avec d0 6= 0 alors on se ramène au cas précédent en écrivant
1 1 1
= d1 dn n
.
g(x) d0 1 + d0
x + ··· + d0
x + o(xn )
Si d0 = 0 alors on factorise par xk (pour un certain k) an de se ramener aux cas précé-
dents.
94
Chapitre 4. Développements limités
On sait que
x2 √ x x2
ex = 1 + x + + o(x2 ) et 1 + x = 1 + − + o(x2 ).
2 2 8
Donc
3x 3x2
−
f (x) = 2 + + o(x2 ).
2 8
2. Soit h la fonction dénie par h(x) = ln 1 + sin(x) . La fonction f (x) = ln(1 + x)
u2 u3
f (x) = ln(1 + u) = u − + + o(u3 )
2 3
et
x3
g(x) = x − + o(x3 ) , g 2 (x) = x2 + o(x3 ) , g 3 (x) = x3 + o(x3 ),
6
par conséquent,
x2 x 3
h(x) = x − + + o(x3 ).
2 6
3. On cherche le DL de tan(x) à l'ordre 5.
On écrit
1
tan(x) = sin(x) × .
cos(x)
Or, on sait que
x3 x5
sin(x) = x − + + o(x5 )
6 120
95
Walid Nefzi
et
x2 x4
cos(x) = 1 − + + o(x5 ).
2 24
Ainsi
1 1 x2 x 4
= , avec u(x) = − + + o(x5 ) → 0 si x → 0
cos(x) 1+u 2 24
= 1 − u + u2 − u3 + o(u3 )
x2 5
=1+ + x4 + o(x5 ).
2 24
Donc
x3 x5 x2 5
tan(x) = x − + × 1+ + x4 + o(x5 )
6 120 2 24
3
x 2
=x+ + x5 + o(x5 ).
3 15
4. Calcul du DL de arctan(x) en utilisant l'intégration.
On a
1
arctan0 (x) = .
1 + x2
On pose f (x) = 1+x
1
2 et sa primitive F (x) = arctan(x), on sait que
n
0 1 X
arctan (x) = = (−1)k x2k + o(x2n )
1 + x2 k=0
et
a1 an 1
f (x) = a0 + + .... + n + o( n ).
x x x
96
Chapitre 4. Développements limités
1
h = x − a si a ∈ R ou h= si a = ±∞,
x
on peut toujours se ramener à un développement limité en 0.
Posons X = x1 , on a
√
r
1 1
f (x) = 2
+ + 1 = X 2 + X + 1.
x x
En 0, on sait que
√ u u2
1+u=1+ − + o(u2 )
2 8
avec le changement de variable u = X + X 2 → 0 si x → +∞,
1 1
f (x) = 1 + (X + X 2 ) − (X + X 2 )2 + o(X 2 )
2 8
1 3 2
= 1 + X + X + o(X 2 ).
2 8
D'où
1 3 1
f (x) = 1 + + 2 + o( 2 ) (x → +∞).
2x 8x x
97
Walid Nefzi
Calculs de limites :
98
Chapitre 4. Développements limités
4.2 Exercices
Exercice 4.1 :
Déterminer les DLn au voisinage de 0 des fonctions suivantes :
ln(1 + x)
1. f1 (x) = , n = 4,
1+x
2. f2 (x) = tan2 (x), n = 3,
1
3. f3 (x) = (1 + x) 3 , n = 3,
1 − cosh(x)
4. f4 (x) = , n = 2,
sinh(x)
√
5. f5 (x) = ex − 1 + 2x, n = 2,
1
6. f6 (x) = (1 + 2x) 1+x , n = 3,
1
7. f7 (x) = (1 + sin(x)) , n = 2,
x
arctan(x)
8. f8 (x) = , n = 2.
arcsin(x)
Exercice 4.2 :
Déterminer les DLn au voisinage de a des fonctions suivantes :
π
1. f1 (x) = cos(x), a = , n = 2,
4
2. f2 (x) = arctan(x), a = 1, n = 2,
1+x
3. f3 (x) = , a = 2 n = 2,
1−x
π
4. f4 (x) = (sin(x))x , a = , n = 2,
4
1√ 2
5. f5 (x) = x + x + 1, a = +∞, n = 2.
x
Exercice 4.3 :
Calculer les limites suivantes :
1 1
1. lim − .
x−→0 sin2 (x) x2
ex − esin(x)
2. lim .
x−→0 x3
sin(x) − x cos(x)
3. lim .
x−→0 sinh(x) − x cosh(x)
x2
1
4. lim x sin( ) .
x−→+∞ x
99
Walid Nefzi
cos(x) + x − π2
5. limπ .
x−→ 2 (x − π2 )3
x ln(x) + 1 − x
6. lim .
x−→1 (x − 1) ln(x)
Exercice 4.4 :
Calculer le DL à l'ordre n au point x = a des fonctions :
1. f (x) = ecos(x) n=2 a = π2 .
1
2. f (x) = √ n=3 a = 0.
1−x
sinh(x)
3. f (x) = n=3 a = 0.
sin(x)
ln(cosh(x))
4. f (x) = n=3 a = 0.
x(ln(1 + x)
5. f (x) = arccos(x2 ) n=6 a = 0.
Exercice 4.5 :
Soit la fonction dénie par
x+a
fa (x) = arctan( ) ; a ∈ R.
1 − ax
1. Soit n un entier, déterminer le DL en 0 à l'ordre 2n − 1 de la fonction fa0 .
2. En déduire un DL à l'ordre 2n de fa .
3. Soit k un entier, en utilisant le théorème de Taylor-Young, déduire de la question
(k)
précédente la valeur de fa (0).
Exercice 4.6 :
Pour x ∈] − 1, 1[∪]1, +∞[, on dénit la fonction
1+x
f (x) = (x2 − 1)ln .
1−x
1. Donner le DL de f à l'ordre 3 en 0.
2. En déduire l'équation de la tangente (T) au point d'abscisse x = 0 et préciser la
position du graphe de f par rapport à la tangente (T).
3. En utilisant le développement asymptotique de f en +∞, démontrer que le graphe
de f admet une asymptote (A).
Donner une équation cartésienne de (A) et préciser sa position par rapport au
graphe de f .
100
Chapitre 4. Développements limités
Exercice 4.7 :
Calculer les limites suivantes :
sinh(x)
1. lim .
x−→0 sin(x)
1 − cos(x) + ln(cos(x))
2. lim .
x−→0 x4
arctan(x) − x
3. lim .
x−→0 sin(x) − x cos(x)
1
4. lim (cos(x)) x2 .
x−→0
1 ex − 1
5. lim ln( ).
x−→0 x x
101
Walid Nefzi
x2 x3 x4
ln(1 + x) = x − + − + o(x4 ),
2 3 4
1
= 1 − x + x2 − x3 + x4 + o(x4 ).
1+x
Alors
x2 x3 x4
× 1 − x + x2 − x3 + x4 + o(x4 )
f1 (x) = x − + −
2 3 4
3 2 11 3 25 4
= x − x + x − x + o(x4 ).
2 6 12
2. De même, on a le DL3 (0)
1
tan(x) = x + x3 + o(x3 )
3
donc
1 2
f2 (x) = x + x3 + o(x3 )
3
= x2 + o(x3 ).
1 1 1 5
3. f3 (x) = (1 + x) 3 = 1 + x − x2 − x3 + o(x3 ).
3 9 81
4. En utilisant le DL3 (0) de la fonction 1−cosh(x) et le DL1 (0) de sinh(x), on obtient
1 − cosh(x) x
f4 (x) = = − + o(x2 ).
sinh(x) 2
√
5. On cherche le DL2 (0) de la fonction f5 (x) = ex − 1 + 2x.
On donne tout d'abord les DL2 (0) des fonctions usuelles suivantes
x2
ex = 1 + x + + o(x2 ),
2
√ 1 1
1 + x = 1 + x − x2 + o(x2 ),
2 8
√ 1 2
1 + 2x = 1 + x − x + o(x2 ),
2
Donc
x2 1
f5 (x) = 1 + x + − 1 + x − x2 + o(x2 )
2 2
2 2
= x + o(x ).
102
Chapitre 4. Développements limités
on a
8
ln(1 + 2x) = 2x − 2x2 + x3 + o(x3 )
3
donc
1 8
ln(1 + 2x) = 1 − x + x2 − x3 × 2x − 2x2 + x3 + o(x3 )
1+x 3
20
= 2x − 4x2 + x3 + o(x3 ).
3
On sait aussi que le DL3 (0) de la fonction exp est donné par
u2 u3
eu = 1 + u + + + o(u3 )
2 6
20
soit le changement de variable u = 2x − 4x2 + x3 , où u −→ 0 si x −→ 0, c'est
3
à dire on reste au voisinage de 0.
Par la propriété de la composée des DL, on obtient
20 3 1 20 2 1 20 3
f6 (x) = 1 + 2x − 4x2 + x + 2x − 4x2 + x3 + 2x − 4x2 + x3 + o(x3 )
3 2 3 6 3
2 20 4 3 3
= 1 + 2x − 2x + − 8 + x + o(x )
3 3
= 1 + 2x − 2x2 + o(x3 ).
7. On a
1 1
f7 (x) = 1 + sin(x) x = exp ln[1 + sin(x)] .
x
On sait que
x3
sin(x) = x − + o(x3 )
6
et
u2 u3
ln(1 + u) = u − + + o(u3 ),
2 3
en posant u = sin x, on aboutit à
x2 x3
ln[1 + sin(x)] = x − + + o(x3 ), DL3 (0).
2 6
103
Walid Nefzi
1 x x2
=⇒ ln[1 + sin(x)] = 1 − + + o(x2 ).
x 2 6
Ainsi
x x2
− + +o(x2 )
f7 (x) = e × e 2 6
x x2 1 x x2 2
2
= e × 1 + (− + ) + (− + ) + o(x )
2 6 2 2 6
x 7
= e × 1 − + x2 + o(x2 ).
2 24
ex 7e 2
= e− + x + o(x2 ).
2 24
8. On cherche le DL2 (0) de
arctan(x)
f8 (x) = .
arcsin(x)
On a
1
arctan(x) = x − x3 + o(x3 ), DL3 (0).
3
On cherche le DL3 (0) de arcsin(x), on commence par chercher le DL2 (0) de sa
dérivé
1 1
arcsin0 (x) = (1 − x2 )− 2 = 1 + x2 + o(x2 ),
2
1 3
=⇒ arcsin(x) = x + x + o(x3 ), DL3 (0).
6
On déduit que
1
x − x3 + o(x3 )
f8 (x) = 3
1 3
x + x + o(x3 )
6
1 2
1 − x + o(x2 )
= 3
1 2
1 + x + o(x2 )
6
1 2
= 1 − x + o(x2 ).
2
104
Chapitre 4. Développements limités
f2 (x) = arctan(x)
1
arctan00 (1)(x − 1)2 + o (x − 1)2 ,
= arctan(1) + arctan0 (1) (x − 1) +
2
π 1 1
+ (x − 1) − (x − 1)2 + o (x − 1)2 .
=
4 2 4
3. On cherche le DL2 (2) de la fonction
x+1
f3 (x) = .
−x + 1
On pose le changement de variable u = x − 2, u −→ 0 si x −→ 2.
Donc
g(u) = f3 (u + 2)
u+3
=
−(u + 1)
u+3
= −
u+1
= −(u + 3) × (1 − u + u2 ) + o(u2 )
= −3 + 2u − 2u2 + o(u2 ), (au voisinage de 0).
D'où
f3 (x) = −3 + 2(x − 2) − 2(x − 2)2 + o((x − 2)2 ),
au voisinage de 2.
4. On cherche le DL2 (π/2) de f4 (x), on écrit
105
Walid Nefzi
π π
(u + ) ln [cos(u)] = − u2 + o(u2 ),
2 4
d'où
π
g(u) = exp (u + ) ln [cos(u)]
2
π 2
= 1 − u + o(u2 ).
4
π
Ainsi, au voisinage de
2
π π π
f4 (x) = 1 − (x − )2 + o((x − )2 ).
4 2 2
1
g(u) = f5 ( )
ru
1 1
= u 1+ + 2
u u
√
= 2
u + u + 1, u > 0
1 1 2
= 1+ u + u2 − u + u2 + o(u2 )
2 8
1 3 2
= 1 + u + u + o(u2 ) au voisinage de 0.
2 8
D'où
1 3 1
f5 (x) = 1 + + 2 + o( 2 ), au voisinage de + ∞.
2x 8x x
1. On cherche
1 1
lim 2 − 2 .
x−→0 sin (x) x
Soit
x2 − sin2 (x)
1 1
f (x) = 2 − 2 = 2 2 .
sin (x) x x sin (x)
106
Chapitre 4. Développements limités
2. Soit
ex − esin(x)
f (x) = .
x3
Le DL3 (0) de ex − esin(x) :
x2 x3 x2
x sin(x) 3 3
e −e = 1+x+ + + o(x ) − 1 + x + + o(x )
2 6 2
x3
= + o(x3 ).
6
x3
On a ex − esin(x) v au voisinage de 0, d'où
6
ex − esin(x) 1
lim 3
= .
x−→0 x 6
3. Pour
sin(x) − x cos(x)
f (x) = ,
sinh(x) − x cosh(x)
on a
x3 x2 1 3
sin(x) − x cos(x) = (x − ) − x(1 − ) + o(x3 ) = x + o(x3 )
6 2 3
107
Walid Nefzi
et
x3 x2 1
sinh(x) − x cosh(x) = (x + ) − x(1 + ) + o(x3 ) = − x3 + o(x3 ).
6 2 3
Au voisinage de 0
1 3
x + o(x3 )
f (x) v 3
1
− x3 + o(x3 )
3
1
+ o(1)
v 3
1
− + o(1)
3
x2 1
1 sin(u) u2
lim x sin( ) = lim
x−→+∞ x u−→0 u
et
1
sin(u) u2 1 sin(u)
f (u) = = exp 2 ln .
u u u
u3
sin(u) u− + o(u3 ) u2
= 6
= 1− + o(u2 )
u u 6
et
u2 u2
sin(u) 2
ln = ln 1 − + o(u ) = − + o(u2 ),
u 6 6
d'où
1 sin(u) 1 1
ln = − + o(1) =⇒ lim f (x) = e− 6 .
u2 u 6 x−→+∞
108
Chapitre 4. Développements limités
π
cos(x) + x − 2
cos(u + π2 ) + u
limπ = lim
x−→ 2 (x − π2 )3 u−→0 u3
− sin(u) + u
= lim
u−→0 u3
3
u
+ o(u3 )
= lim 6
3
u−→0
u
1
= lim + o(1)
u−→0 6
1
= .
6
x ln(x) + 1 − x (1 + t) ln(1 + t) − t
lim = lim
x−→1 (x − 1) ln(x) t−→0 t ln(1 + t)
2
(1 + t)(t − t2 + o(t3 )) − t
= lim
t−→0 t (t + o(t))
t2
+ o(t2 )
= lim 2
t−→0 t2
+ o(t2 )
1
+ o(1)
= lim 2
t−→0 1 + o(1)
1
= .
2
1. On a
π π π
f (x) = ecos(x) = ecos(x− 2 + 2 ) = e− sin(x− 2 ) .
Soit le changement de variable y = x − π
2
(si x −→ π
2
alors y −→ 0).
On Sait les DL2 (0) usuels suivants
sin(y) = y + o(y 2 ),
− sin(y) = −y + o(y 2 ),
u2
eu = 1 + u + + o(u2 ).
2
109
Walid Nefzi
Donc
(−y)2
e− sin(y) = 1 + (−y) + + o(y 2 )
2
(y)2
= 1−y+ + o(y 2 ).
2
D'où DL2 ( π2 ) de f est :
π (x − π2 )2 π
f (x) = 1 − (x − )+ + o((x − )2 ).
2 2 2
2. On cherche le DL3 (0) de f telle que
1 1
f (x) = √ = (1 − x)− 2 .
1−x
Soit le changement de variable : u = −x et α = − 12 . On a
x3
sinh(x) = x + + o(x3 )
6
x3
sin(x) = x − + o(x3 ).
6
Donc
1 1 1
= × 2 ,
sin(x) x x 2
1− + o(x )
6
x2 x4
1 4
= × 1+ + + o(x )
x 6 36
car
1
= 1 − u + u2 + o(u2 ) au voisinage de 0.
1+u
110
Chapitre 4. Développements limités
d'où
1
f (x) = sinh(x) ×
sin(x)
3
x2 x4
x 1
= x+ × × 1+ + + o(x3 )
6 x 6 36
x2 x2 x4
= 1+ × 1+ + + o(x3 ).
6 6 36
Par suite
x2
f (x) = 1 + + o(x3 ).
3
4. On cherche dans cette question le DL3 (0) de
ln(cosh(x)) 1
f (x) = × .
x ln(1 + x)
Puisque
x2 x4
cosh(x) = 1 + + + o(x4 )
2 24
u2
ln(1 + u) = u − + o(u2 ).
2
x2 x4
On pose u = + avec u −→ 0 si x −→ 0,
2 24
on obtient
2
x2 x4 1 x2 x4
ln(cosh(x)) = + − + + o(x5 )
2 24 2 2 24
x2
1 1 4
= + − x + o(x5 )
2 24 8
2
x x4
= − + o(x5 ).
2 12
Et
x2 x3 x4
ln(1 + x) = x − + − + o(x4 )
2 3 4
x x2 x3
3
= x 1− + − + o(x ) .
2 3 4
111
Walid Nefzi
D'où
ln(cosh(x)) 1
f (x) = × 2
x2 x x x3
1− + − + o(x3 )
2 3 4
avec
ln(cosh(x)) 1 x2
= − + o(x3 )
x2 2 12
et
1 1
2 3 =
x x x 1+V
1− + − + o(x3 )
2 3 4
x x2 x3
où V = − + − → 0 , si x → 0, d'où
2 3 4
1 1
2 3 =
x x x 1+V
1− + − + o(x3 )
2 3 4
= 1 − V + V 2 − V 3 + o(V 3 )
2
x x2 x3 x x2 x3
= 1− − + − + − + −
2 3 4 2 3 4
2 3 3
x x x
− − + − + o(x3 )
2 3 4
x 1 1 2 1 1 1
= 1+ + − + x + − + x3 + o(x3 )
2 3 4 4 3 8
x x2 x3
= 1+ + + + o(x3 ).
2 12 24
On déduit que
1 x2 x x2 x3
f (x) = − × 1+ + + + o(x3 )
2 12 2 12 24
1 1 1 1 2 1 1
= + x+ − + x + − + x3 + o(x3 ).
2 4 12 24 24 48
D'où 2 3
1 1 x x
f (x) = + x + − + − + o(x3 ).
2 4 24 48
5. On a
0 1
arccos(x2 ) = −2x × √
.
1 − x4
Cherchons le DL5 (0) de cette dérivée :
112
Chapitre 4. Développements limités
1
On cherche le DL4 (0) de √
1 − x4
1 x4
√ =1+ + o(x4 ),
1−x 4 2
d'où
x4
2 0
+ o(x5 )
arccos(x ) = −2x × 1 +
2
= −2x − x + o(x5 ),
5
donc
Z x
2
arccos(x ) = arccos(0) − (2t + t5 )dt + o(x6 )
0
π x6
= − x2 − + o(x6 ).
2 6
0
x+a x+a
fa0 (x) = arctan 0
1 − ax 1 − ax
1 − ax + a(x + a) 1
= 2
× 2
(1 − ax)
x+a
1+
1 − ax
2
1+a
=
(1 − ax)2 + (x + a)2
1 + a2
=
1 − 2ax + a2 x2 + x2 + 2ax + a2
1 + a2
=
(1 + a2 )(1 + x2 )
1
= .
1 + x2
113
Walid Nefzi
1
= 1 − u + u2 − u3 + · · · + (−1)n un + o(un ),
1+u
on obtient
2. D'aprés 1) et Z x
fa (x) − fa (0) = fa (t)dt.
0
Donc
Z x
1 − t2 + t4 − t6 + · · · + (−1)n−1 t2n−2 + o(t2n−1 ) dt.
fa (x) = fa (0) +
0
x3 x5 x 7 x2n−1
fa (x) = arctan(a) + x − + − + · · · + (−1)n−1 + o(x2n ).
3 5 7 2n − 1
fa(k) (0) = k! Ck
fa(0) (0) = 0! C0 = arctan(a)
fa(1) (0) = 1! C1 = 1
114
Chapitre 4. Développements limités
1+x
1. On cherche le DL3 (0) de f . On s'interesse à x ∈] − 1, 1[, où > 0. On a
1−x
1+x 1 − x + 2x 2x
ln = ln = ln 1 + .
1−x 1−x 1−x
2x
Soit le changement de variable u = −→ 0 si x −→ 0.
1−x
On sait que le DL3 (0)
u2 u3
ln(1 + u) = u − + + o(u3 ),
2 3
1
= 1 + x + x2 + o(x2 ),
1−x
d'où
2x
u = ,
1−x
1
= 2x ,
1−x
= 2x + 2x2 + 2x3 + o(x3 ),
= 2(x + x2 + x3 + o(x3 )),
et
[2(x + x2 + x3 )]2 [2(x + x2 + x3 )]3
ln(1 + u) = 2(x + x2 + x3 ) − + + o(x3 )
2 3
8
= 2x + 2x2 − 2x2 + (2 − 2 + )x3 + o(x3 )
3
8 3
= 2x + x + o(x3 ).
3
Alors
8 3
f (x) = (x − 1) 2x + x + o(x3 ),
2
3
8 3
= −2x + (2 − )x + o(x3 ).
3
Ainsi
2
f (x) = −2x − x3 + o(x3 ).
3
2. D'après un théorème du cour :
l'équation de la tangente (T ) au point d'abscisse 0 est :
T0 : y = −2x
115
Walid Nefzi
2
f (x) − y = − x3 + o(x3 ).
3
On a
lim f (x) − 2x = 2 − 2 = 0.
x−→+∞
Donc Cf admet une asymptote d'équation (A) : y = 2x, le signe de f (x) − y est
8 x+1
donné au voisinage de l'inni par le signe de > 0.
3 (x − 1)2
Donc Cf est audessus de (A) au voisinage de l'inni.
1. On remarque que
sinh(x) 0
lim = : F.I.
x−→0 sin(x) 0
116
Chapitre 4. Développements limités
2. De même
1 − cos(x) + ln (cos(x)) 0
lim 4
= : F.I.
x−→0 x 0
On cherche DL4 (0) du numérateur.
Puisque
x2 x4
cos(x) = 1 − + + o(x4 ),
2 24
x2 x4
1 + cos(x) = − + o(x4 ),
2 24
x2 x 4
4
ln(cos(x)) = ln 1 − + + o(x ) .
2 24
x2 x4
On pose u = − + + o(x4 ) avec u −→ 0 si x −→ 0.
2 24
D'où
u2
ln(cos(x)) = u − + o(u2 ); ( car u contient au moins x2 ),
2
2
x2 x4 1
2
x x4
= − + − − + + o(x4 ),
2 24 2 2 24
x2
1 1 4
= − + − x + o(x4 ),
2 24 8
x2 x4
= − − + o(x4 ).
2 12
Donc
x4 x4
1 − cos(x) + ln (cos(x)) − − + o(x4 )
lim = lim 24 12 ,
x−→0 x4 x−→0 x4
x4
− + o(x4 )
= lim 8 ,
x−→0 x4
1
= lim − + o(1) ,
x−→0 8
1
= − .
8
117
Walid Nefzi
3. On sait que
x3
sin(x) = x − + o(x3 ),
6
x2
cos(x) = 1 − + o(x2 ),
2
x3
+ o(x3 ),
x cos(x) = x −
2
x3
1 1
sin(x) − x cos(x) = − + x3 + o(x3 ) = + o(x3 ),
6 2 3
x3
arctan(x) = x − + o(x3 ),
3
x3
arctan(x) − x = − + o(x3 ).
3
Donc
x3
arctan(x) − x + o(x3 )
−
lim = lim 3 ,
x−→0 sin(x) − x cos(x) x−→0 x3
3
+ o(x )
3
−1 + o(1)
= lim ,
x−→0 1 + o(1)
= −1.
4. On vérie que
1
lim (cos(x)) x2 = 1∞ : F.I.
x−→0
On a
1 1
(cos(x)) x2 = exp ln (cos(x)) .
x2
D'après ce qui précède, question 2) on a
x2
ln (cos(x)) = − + o(x2 ),
2
1 1
ln (cos(x)) = − + o(1).
x2 2
118
Chapitre 4. Développements limités
Donc
1 1
lim (cos(x)) x2 = lim exp ln (cos(x)) ,
x−→0 x−→0 x2
1
= lim exp − + o(1) ,
x−→0 2
1
= exp(− ).
2
5. On a aussi une forme indéterminée
1 exp(x) − 1 0
lim ln = : F.I.
x−→0 x x 0
Puisque
exp(x) = 1 + x + x2 + o(x2 ),
exp(x) − 1
= 1 + x + o(x),
x
et
exp(x) − 1
ln = ln (1 + x + o(x)) , (on pose u = x + o(x) )
x
= ln(1 + u), (u −→ 0 si x −→ 0 )
= u + o(u)
= x + o(x).
Ainsi
1 exp(x) − 1
lim ln = lim (1 + o(1)) = 1.
x−→0 x x x−→0
119
Walid Nefzi
120
Bibliographie
[1] Escoer, J.P., Guimier, F., Houdebine, J., Livre : apprendre à partir d'une base
d'exercices niveau L1, Paris : Dunod, DL 2013.
[2] Bodin, A., Borne, N., Bourdon, M., Chen, G., Costantini, G., Desideri, L., Hanani,
A., Rouget, J.L., Livre : Analyse, cours de mathématiques première année, Lille,
CreateSpace Independent Publishing Platform, 2016.
[3] Gourdon, X., Livre : Analyse, Paris : Ellipses, DL 2020.
121