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Analyse II
Hicham MAHDIOUI
2019/2020
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Introduction
Ce polycopié expose les chapitres d’analyse II destinés aux étudiants de la première année des
classes préparatoires de l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées (ENSA) d’Agadir. L’objectif de
ce document est de présenter dans un carde général, des notions d’approximation polynômiale
( Polynôme de Taylor), la notion de primitive et l’intégration, les ED et d’approfondir certaines
méthodes et concepts utiles en Analyse, Analyse numérique et Optimisation.
Nous refusons le point de vue : "... ce document part de zéro, nous ne supposons rien connu...".
Au contraire nous pensons qu’il faut s’appuyer sur les connaissances de terminale et sur l’intuition
(notamment géométrique). Il semble parfaitement valable (et utile pédagogiquement) de parler de
droites, courbes, plans, fonction exponentielle, logarithme, sinus, etc ... avant de les avoir formel-
lement introduit dans le cours. Il semble aussi dommage de se passer complètement de la notion
très intuitive d’angle sous prétexte qu’il s’agit d’une notion délicate ‘a définir rigoureusement (ce
qui est vrai).
Pour une bonne compréhension de ce cours, des exemples importants, des commentaires et des
exercices sont mises dans chaque chapitre.
REMARQUE ! FF
Nous attirons l’attention des étudiants sur le fait que ce document ne peut pas se
substituer aux cours magistraux et ne peut, en aucun cas, les dispenser d’assister
régulièrement à ces cours et ces travaux dirigés.
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Z √
2.6.3 Primitives de Forme I = ax2 + bx + cdx . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
Z s !
αx + β
2.6.4 Primitives de Forme I = R x, n dx . . . . . . . . . . . . . . . . 87
γx + δ
Z √
2.6.5 Primitives de Forme I = R x, ax2 + bx + c dx . . . . . . . . . . . . . . 88
2.7 Partie II : Intégrale de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
2.8 Intégrales de fonctions en escalier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
2.8.1 Somme de Riemann et Méthode pratique de Calcul . . . . . . . . . . . . . . 94
2.8.2 Formule de Taylor avec reste intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
2.9 Méthodes de calcul approché d’intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
2.9.1 A-Méthode des rectangles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
2.9.2 B-Méthode des rectangles médians . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
2.9.3 C-Méthode de Trapèzes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
2.10 Quelques Applications des intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
2.10.1 Aire entre deux courbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
2.10.2 Volumes de solides de révolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
2.11 Exercices Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
L’objectif essentiel est l’approximation locale de ces fonctions par des polynômes.
Un premier résultat dans ce sens a été établi dans la leçon sur la dérivation, lors de l’étude du poly-
nôme de Taylor. Celui ci permet déjà d’obtenir les développements usuels des fonctions classiques.
Nous verrons que l’existence de dérivées successives en un point n’est pas toujours nécessaire pour
obtenir les approximations cherchées.
♣REMARQUE !
1.1.2. — Les fonctions affines sont des fonctions de référence ; dans de nom-
breuses situations nous sommes amenés à comparer une expression à une expression affine ou encore
à positionner une courbe par rapport à une droite (par exemple une tangente).
— La tangente en x0 est la droite passant par (x0 , f (x0 )) et de coefficient directeur f 0 (x0 ). Elle peut être
interprétée comme une limite de cordes de Cf
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f (x) − f (x0 )
car pour x 6= x0 , est le coefficent directeur de la droite passant par les points de
x − x0
coordonnées (x0 , f (x0 )) et (x, f (x)).
Définition 1.1.3. Soit f est une fonction définie sur [a, b]. Soient A et B des points du plan de coordonnées
A(a, f (a)) et B(b, f (b)) .
La portion de Cf comprise entre A et B est appelée arc de f entre a et b, et le segment [A, B] est appelé
corde de cet arc.
De plus l’équation de la corde est
f (b) − f (a)
y= (x − a) + f (a).
b−a
Plus généralement on cherche, dans le cas où f est n-fois -dérivable en x0 , un polynôme Pn (x)
de degré ≤ n tel que :
Pn (x0 ) = f (x0 ), Pn0 (x0 ) = f 0 (x0 ), Pn00 (x0 ) = f 00 (x0 ), ..., Pn(k) = f (k) (x0 ), ... et Pn(n) = f (n) (x0 ).
D’où
Pn(k) (x0 ) = k!ak = f (k) (x0 ), k ∈ {0, 1, ..., n}.
Ainsi les coefficients du polynôme Pn s’expriment en fonction des dérivées successives de f en x0
et l’on a définiton suivante :
Définition 1.1.4. [Polynôme de Taylor] On appelle polynôme de Taylor, de degré ≤ n, engendré par
une fonction f dérivable en x0 , le polynôme défini par :
n
X f (k) (x0 )
∀x ∈ R, Pn (x) = (x − x0 )k
k=0
k!
2
(x − x0 ) 00 (x − x0 )3 (3) (x − x0 )n (n)
Pn (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) + f (x0 ) + f (x0 ) + ... + f (x0 )
2! 3! n!
le:
Exemp 1.1.5. Consédirons quelques cas simples suivants :
1. Soit la fonction f (x) = ex . Au voisinage de x0 = 0, on a f (0) = f 0 (0) = ... = f (n) (0) = 1, alors
x2 x3 xn
Tn (f, 0) = ex = 1 + x + + + ... + .
2! 3! n!
2. Soit la fonction g(x) = sin(x). Au voisinage de x0 = 0, on a f (2k+1) (0) = (−1)k et f (2k) (0) = 0,
alors
x3 x2n+1
T2n+1 (g, 0) = x − + ... + (−1)n
3! (2n + 1)!
3. Soit la fonction h(x) = cos(x). On a de même
x2 x2n
T2n (h, 0) = 1 − + ... + (−1)n
2! (2n)!
le:
Exemp 1.1.7. On sait que, pour tout x 6= 1, les dérivées successives de la fonction f (x) =
1
sont
1−x
obtenues comme suit :
1 k!
f 0 (x) = , ... , f (k) (x) =
(1 − x)2 (1 − x)k+1
Théorème 1.1.8. Soit f : [a, b] → R une fonction qui atteint un maximum (ou minimum) en x0 ; si f
est dérivable en x0 , alors f 0 (x0 ) = 0.
Preuve : Supposons que f atteigne un maximum en c (le raisonnement est analogue si c’est un
minimum) ;
f (x) − f (c)
f (x) − f (c) f 0 (c) = limx→c ≤0
si x > c alors ≤ 0 et donc x−c
x−c x>c
f (x) − f (c)
f (x) − f (c) f 0 (c) = limx→c ≥0
de même si x < c alors ≥ 0 et donc x−c
x−c x<c
et on peut conclure que f 0 (c) = 0.
CQFD
le:
Exemp 1.1.9. Grâce au théorème précédent, on peut déterminer les extrema d’une fonction en cherchant
parmi les points où la fonction dérivéeps’annule.
1
Par exemple, soit la fonction f (x) = x(1 − x) sur [0, 1]. Cette fonction admet un maximum en x = 2
et
deux minima en x = 0 et x = 1.
Lemme 1.1.10. (Lemme de Rolle) Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur
]a, b[ telle que f (a) = f (b) = 0,
Preuve : Si f est constamment nulle, la conclusion est évidente, sinon on a l’inégalité sup |f (x)| >
x∈[a,b]
0 et par conséquent borne supérieure est atteinte en un point c (nécessairement distinct de a et b).
Il existe donc c ∈]a, b[ tel que
ou bien
♣REMARQUE ! 1.1.11 (Interprétation géométrique :). — Le lemme de Rolle signie que, pour
une fonction donnée f sur un intervalle [a, b] et dérivable sur ]a, b[ telle que f (a) = f (b), il existe au
moins un point M de la courbe représentative de f où la tangente est parallèle à l’axe des abscisses.
— Le réel c n’est pas unique.
— L’hypothèse de dérivation est essentielle. Par exemple, le graphe d’une application continue mais
non dérivable au point réalisant le minimum. De plus, en dehors de ce point, f 0 est clairement non
nulle ; ainsi, l’existence d’un minimum ne donne pas que la dérivée s’annule si celle-ci n’est pas
définie sur tout l’intervalle.
le:
Exemp 1.1.12. 1. la fonction x 7→ (x − 1)(x − 2) est continue et dérivable sur R. En particulier,
elle s’annule en 1 et 2. Le théorème de Rolle nous permet de dire que sa dérivée s’annule sur ]1, 2[.
2. On sait que pour tout x ∈ R, sin0 (x) = cos(x) et cos0 (x) = − sin(x). Le théorème de Rolle nous
permet de dire que sin s’annule entre deux zéros de cos et vice-versa.
♣REMARQUE ! 1.1.14. Ce résultat peut se formuler ainsi : à toute corde, il est possible d’associer
une tangente qui lui est parallèle.
f (b) − f (a)
En effet f 0 (c) est le coefficient de la tangente à Cf en point c et est celui de la corde à Cf passant
b−a
par les points de coordonnées (a, f (a)) et (b, f (b)). Par conséquent, on a l’équation de la droite corde associé
sur [a, b] :
f (b) − f (a)
y= (x − a) + f (a).
b−a
Démonstration : L’idée est de modifier la fonction f par une fonction linéaire de sorte que l’on
puisse lui appliquer le lemme de Rolle. Considérons donc la fonction
Alors g est bien continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[ avec
Donc, d’après le Lemme de Rolle appliqué sur g, il existe c ∈]a, b[ tel que g 0 (c) = (b − a)f 0 (c) +
f (a) − f (b) = 0 ce qui donne la première partie de l’énoncé.
La deuxième forme est claire en notant que |f 0 (c)| ≤ M = sup |f 0 (x)|.
x∈]a,b[
CQFD
le:
Exemp 1.1.15. [Application] Montrons pour tout x > 0 :
1 1
< ln(x + 1) − ln(x) < .
x+1 x
Solution :
En effet, pour x > 0, la fonction ” ln ” est dérivable (donc continue) sur [x, x + 1], ainsi le théorème des
accroissements finis dit qu’il existe c ∈]x, x + 1[ tel que :
ln(x + 1) − ln(x) 1
ln(x + 1) − ln(x) = = ln0 (c) = .
(x + 1) − x c
1 1 1
Or si 0 < x < c < x + 1 alors, 0 < < <
1+x c x
d’où le résultat.
On remarque que cette configuration est similaire à la différence de deux termes consécutifs d’une suite
définie explicitement (Ici un = ln(n)) :
f (n + 1) − f (n)
un+1 − un = est un taux d’accroissement !.
n+1−n
(b − x)n (n+1)
g 0 (x) = f (x)
n!
x2 00 x3 xn (x)n+1 (n+1)
f (x) = f (0) + (x)f 0 (0) + f (0) + f 000 (0) + ... + f (n) (0) + f (c)
2! 3! n! (n + 1)!
le:
Exemp 1.1.17. 1. Par exemple cette formule appliquée à b = 1, a = 0 et f (x) := ex donne ∃c ∈
]0, x[ :
1 1 1 ec
e1 = 1 + + + .... + + ... +
2 3! k! (n + 1)!
et donc en particulier :
1 1 1 1
lim 1 + + + .... + + ... + = e1
n→+∞ 2 3! k! (n)!
2. Soit f (x) = ex définir sur R. Puisque f est n-fois -dérivable en x0 , avec les dérivées successives de
f sont
f (k) (x) = ex , k ∈ {0, 1, ..., n}.
Appliquons la formule de théorème de Taylor-Lagrange au voisinage de 0, alors pour ∃c ∈]0, 1[ :
x2 x3 xk xn+1 c
ex = 1 + + + .... + + ... + e
2 3! k! (n + 1)!
n
x
X xk xn+1 c
e = + e
k=0
k! (n + 1)!
xn+1 c
Posons Rn+1 (x) = e sur l’intervalle [0, 1].
(n + 1)!
1
3. De même on applique la formule de Taylor-Lagrange sur la fonction g(x) = , en observant que :
1−x
(k)
1 k!
= ∀k ∈ {0, 1, ..., n}
1−x (1 − x)k+1
1 xn+1 n+2
= 1 + x + x2 + x3 + ... + xn + x
1−x (1 − c)
x2 x3 xn (x)n+1 (n+1)
f (x) = f (0) + (x)f 0 (0) + f 00 (0) + f 000 (0) + ... + f (n) (0) + f (c)
| 2! {z 3! n! } |(n + 1)!{z }
Tn (f,0) polynôme de Taylor reste
Proposition 1. Soit f une fonction de classe C n+1 et (n + 1)-fois-dérivable sur un intervalle [a, b].
Supposons que la dériviée d’ordre (n + 1) de f satisfaite les inégalités suivantes :
(x − a)n+1 (n+1)
Rn+1 (x) = f (c) avec c ∈]a, b[
(n + 1)!
d’où
(x − a)n+1 (x − a)n+1
× m ≤ Rn+1 (x) ≤ × M, ∀x ∈]a, b[
(n + 1)! (n + 1)!
Preuve : ExO
à
faire
le:
Exemp 1.1.18. [Applications]
x2 x3 x2 x3
Montrons que ∀x > 0, x− + < ln(1 + x) < x − +
2 3(1 + x)3 2 3
Solution :
Soit la fonction f : x ∈]−1, +∞[7→ ln(1+x). f est de classe C ∞ sur ]−1, +∞[ et on montre aisément
par récurrence que, pour tout k ∈ N∗ , on a :
(−1)k−1 (k − 1)!
∀x ∈] − 1, +∞[, f (k) (x) =
(1 + x)k
En particulier, f est de classe C 3 sur ]−1, +∞[, donc d’après l’égalité de Taylor-Lagrange à l’ordre
2 appliquée en 0 et x, on a : pour tout x > 0, il existe c ∈]0, x[ tel que :
x2 00 x3
f (x) = f (0) + xf 0 (0) + f (0) + f 000 (c)
2! 3!
Autrement dit :
x2 x3
ln(1 + x) = x − +
2 3(1 + c)3
Puisque 1 < 1 + c < 1 + x donc :
x2 x3 x2 x3
∀x > 0, x− + < ln(1 + x) < x − +
2 3(1 + x)3 2 3
le:
Exemp 1.1.19. Calculer le nombre reél e
Solution :
xn+1 c
Posons Rn+1 (x) = e sur l’intervalle [0, 1].
(n + 1)!
Puisque
1 ≤ ec ≤ e < 3
Alors
xn+1 3xn+1
≤ Rn+1 (x) ≤
(n + 1)! (n + 1)!
Pour x = 1, on aura :
n
X 1
e= + Rn+1 (1), avec
k=0
k!
1 3
≤ Rn+1 (1) ≤
(n + 1)! (n + 1)!
Ceci permet de calculer le nombre e avec une précision fixée à l’avance.
Par exmple pour calculer e avec 7 décimales exactes, il suffit de choisir n, tel que
3 1
< × 10−8 ⇒ n = 12
(n + 1)! 2
Calculer irrationalité de e
Démonstration : La formule se montre par récurrence sur n. On donne ici une démontration abré-
gée.
L’initialisation est vérifiée car on a que f est de classe C 1 sur I, alors
Z b
2
∀(a, b) ∈ I , f (b) − f (a) = f 0 (t)dt.
a
Hérédité : Supposons que la formule est vraie à l’ordre n et montrons-la à lordre n + 1. Il suffit de
prouver que :
Z b Z b
(b − t)n (n+1) (b − a)n+1 (n+1) (b − t)n+1 (n+2)
f (t)dt = f (a) + f (t)dt
a n! (n + 1)! a (n + 1)!
Cette dernière inégalité se montre à l’aide d’une intégration par parties avec :
(n+1) (b − t)n+1
u(t) = f (t) v(t) = −
(n + 1)!
(b − t)n
u0 (t) = f (n+2) (t) v 0 (t) = +
n!
CQFD
le:
Exemp 1.1.21. 1. La fonction exp est de classe C n+1 sur R et pour tout k ∈ N∗ exp(k) = exp(x).
Aprés la formule de Taylor avec reste intégral à l’ordre n appliquée en 0 et x, on a :
n Z x
x
X xk (x − t)n t
∀x ∈ R, e = + e dt.
k=0
k! 0 n!
2. Soient P un polynome réel de degré au plus n et a ∈ R fixé. P est de classe C n+1 sur R et P (n+1) = 0.
D’aprés la formule de Taylor avec reste intégral a l’ordre n appliquée en a et x, on a :
n
X P (k) (a)
∀x ∈ IR, P (x) = (x − a)k + 0
k=0
k!
n
X P (k) (a)
Autrement dit, P (x) = (X − a)k .
k=0
k!
On obtient ainsi les coordonnées de P dans la base {1, (x − a), (x − a)2 , ..., (x − a)n } de l’espace
vectoriel des polynômes réels de degré au plus n.
Théorème 1.1.22. [Inégalité de Taylor-Lagrange] Soit f une fonction de classe C n+1 sur I. On
suppose qu’il existe un réel M majorant |f (n+1) | sur I. Alors pour tous a et b dans I :
n
X (b − a)k (k) |b − a|n+1
f (b) − f (a) ≤ M
k=0
k! (n + 1)!
le:
Exemp 1.1.23. Soit a ≥ 0. Montrons que pour tout x ∈] − ∞, a],
1 ea
ex − 1 − x − x2 ≤ |x|3
2 6
Solution :
Définition 1.2.1. 1. On dit que f est dominée par ϕ au voisinage de x0 s’il existe une fonction
bornée ω définie sur un voisinage de x0 et telle que
f =ϕ·ω au voisinage de x0 .
On note alors f = Θ(ϕ) (lire f égale grand Θ de ϕ).
2. On dit que f est négligeable devant ϕ au voisinage de x0 s’il existe une fonction ε définie sur un
voisinage de x0 , telle que
f = ϕ · ε au voisinage de x0 et lim ε = 0.
x→x0
Supposons que ϕ ne s’annule pas au voisinage de x0 . On trouve par conséquent les définitions
pratiques suivantes :
f
1. f est dominée par ϕ si, et seulement si, est bornée au voisinage de x0
ϕ
f
2. f est négligeable devant ϕ si, et seulement si, lim = 0.
x→x0 ϕ
Nous aurons surtout à comparer des fonctions f à des fonctions mônomes : x 7→ xm pour m ≥ 1.
le:
Exemp 1.2.3. [Croissances comparées] :
Soient α, β > 0 des réels strictement positifs
En générale, Les limites suivantes sont connues sous le nom du théorème de croissances comparées :
Définition 1.2.4. Étant données deux fonctions f et g définies sur un domaine D, on dit que f est
équivalente à g au voisinage de x0 , s’il existe une fonction h définie sur D, telle que
f (x)
f ∼x0 g ⇔ lim =1 ⇔ f = g + o(g).
x→x0 g(x)
Par exemple :
tan x
lim =1
x
x→0
tan x − x 1
lim
=
x→0 x 3 3
Ces deux limites peuvent se traduire, si l’on tient à tout prix à utiliser le symbole ” ∼0 ”
tan x ∼0 x
x3
tan x − x ∼0
3
Dans ce cas, on a les écritures suivantes :
x3
tan x = x + o(x) et tan x = x + + o(x3 )
3
x3
Mais de ne pas écrire que tan x = x + car ceci est incorrect puisque la fonction tangente ” tan ”
3
n’est pas un polynôme ! ! ! ! ! ! ! !
le:
Exemp 1.2.7. 1. Si f √et g sont deux fonctions strictement positives au voisinage d’un point x0 et
√
équivalentes en x0 , alors f et g équivalentes en x0 .
2. Au voisinage de 1, on a :
x3 − 1 = (x − 1)(x2 + x + 1) ∼ 3(x − 1)
√ p
Alors, on en déduit que : 3 x3 − 1 est équivalente à 3 3(x − 1) ;
3. Au voisinage de +∞, on a
et donc √ 3
x3 − 2x2 + x + 3 est équivalente à x 2
le:
Exemp 1.2.9. —
sin(x)
sin(x) ∼0 x ⇔ lim = 1.
x→0 x
—
ex − 1
e x − 1 ∼0 x ⇔ lim = 1.
x→0 x
—
ln(x + 1)
ln(x + 1) ∼0 x ⇔ lim = 1.
x→0 x
—
x2 1 − cos(x) 1
1 − cos(x) ∼0 ⇔ lim 2
= .
2 x→0 x 2
le:
Exemp 1.2.10. Soit f la fonction polynômiale non nulle définie par :
n
X
(p < n) f (x) = ak x k avec ap 6= 0 et an 6= 0
k=p
Etude en 0 : Pour x ∈ R, on a :
n
!
X ak k−p
f (x) = ap xp 1+ x
k=p+1
ap
n
!
X ak k−p
Comme la fonction 1+ x tend vers 1, quand x tend vers 0, on en déduit
k=p+1
ap
f (x) ∼ ap xp
ce qui s’exprime en disant qu’en 0 une fonction polynôme non nulle est équivalente à son terme de plus
bas degré.
Etude en +∞ : Pour x 6= 0, on a
n−1
!
n
X ak k−p
f (x) = an x n−k
x + 1 ∼ an x n
k=p
an x
ce qui s’exprime en disant qu’à l’infini une fonction polynôme non nulle est équivalente à son terme de
plus haut degré.
— Réciproquement, deux fonctions qui admettent la même limite réelle non nulle sont équivalentes,
puisque leur quotient tend vers 1.
— Mais deux fonctions peuvent toutes les deux tendre vers 0 ou toutes les deux vers +∞ (ou
−∞) sans être équivalentes,
Par exemple les fonctions f (x) = x et g(x) = x2 qui ne sont équivalentes ni en 0 ni en +∞.
Théorème 1.2.12. Soient f1 , g1 , f2 est g2 des fonctions réelles. La relation entre fonctions équivalentes
vérifies les propriétés suivantes :
1. Si f1 ∼ g1 et g1 ∼ f2 , Alors f1 ∼ f2 .
2. Si f1 ∼ g1 et f2 ∼ g2 , Alors f1 · f2 ∼ g1 · g2 .
3. Si f1 ∼ g1 et f2 ∼ g2 , et si aucune des fonctions ne s’annule au voisinage de x0 , alors
f1 g1
∼
f2 g2
Si f ∼ g et h ∼ k n’implique pas f + h ∼ g + k
x2 + x ∼ 0 x + x3
D’autre part, on a que (−x) ∼ (−x), si on additionne les deux équvalences, on trouve
x2 ∼ x3
Démonstration : Exercice.
Alors
(1 − cos(x)) sin2 (x) 1
lim = .
x→0 x3 ln(1 + x) 2
Exercices : Trouver les limite suivantes
√ √
x sin( x)
lim .
x→0 x(2 + x)
(1 − cos(x))(1 − ex )
lim .
x→0 x 4 + x3
Les développements limités consistent grosso modo à trouver une approximation polynômiale à
une fonction plus compliquée, au voisinage d’un point choisi.
On étude des fonctions f, g, h, ... au voisinage d’une valeur déterminée de la variable x et quand x
tend vers cette valeur qui est soit 0, soit x0 , soit +∞ ou soit −∞.
On peut toujours se ramener au cas de la valeur 0 en posant
— X = x − x0 dans le cas de x → x0 .
1
— X = dans le cas de x → ±∞.
x
Dans tout les cas on a toujours X → 0.
Pn (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + ... + an (x − x0 )n
tel que
f (x) − Pn (x)
lim = 0.
x→x0 (x − x0 )n
De manière équivalente, le polynôme Pn est un développement limité en x0 de f ssi il existe ε(x)
qui tend vers 0 lorsque x → x0 telle que :
Développements limités aux voisinage de 0
le:
Exemp 1.3.3. Soit f une fonction définie sur R par
f (x) = 1 + 2x − 3x2 + x2 sin(x).
f étant de classe C n sur I, d’après l’égalité de Taylor- Lagrange à l’orde (n−1), pour tout x ∈ I\{x0 },
il existe cx strictement entre x0 et x tel que :
n−1
X (x − x0 )k (x − x0 )n (n)
f (x) = f (k) (x0 ) + f (cx )
k=0
k! n!
1 (n)
f (cx ) − f (n) (x0 )
ε(x) =
n!
Or cx étant entre x0 et x, on a par encadrement suivant
xf (n+1) (θx)
Pn (x) = Tn (f (x), 0) et ε(x) = , lim ε(x) = 0.
(n + 1)! x→0
On en déduit que
f (x)
lim = 1.
x→0 Pn (x)
Autrement dit : f et Pn ont la même configuration au voisinage de 0. Par suit f admet un déve-
loppement limité d’ordre n en 0 et sa partie régulière n’est autre que son polynôme de Taylor à l’ordre
n
le:
Exemp 1.3.6. La fonction exp est de classe C n sur R. On a donc au voisinage de 0 :
n n
x
X xk (k) n
X xk
e = exp (0) + θ(x ) = + θ(xn )
k=0
k! k=0
k!
Propriétés 1.3.7. [troncature] Si f (x) admet un D.L au voisinage de 0 d’ordre n , alors elle admet au
voisinage du même point, un D.L d’ordre p < n
f (x) = a0 + a1 x1 + · · · + an xn + xn ε(x)
On peut écrire
f (x) = a0 + a1 x1 + · · · + ap xp + xp ε1 (x)
Ainsi si Pn est la partie régulière du D.L de f , à l’ordre n, on obtient la partie régulière du D.L à
l’ordre p de f en supprimant les monômes de Pn de degré strictement supérieure à p.
♣REMARQUE
nuls.
!1.3.9. — Si f est une fonction paire les termes de degré impaire dans Pn sont
— Si f est une fonction impaire les termes de degré paire dans Pn sont nuls.
x3 x2n+1
— sin(x) = x − + ... + (−1)n + (x2n+1 )ε(x)
3! (2n + 1)!
x2 x2n
— cos(x) = 1 − + ... + (−1)n + (x2n )ε(x)
2! (2n)!
Alors
— La fonction dérivée f 0 admet aussi D.L d’ordre n − 1 en 0, donné par :
1 xn+1
= 1 + x + x2 + x3 + ... + xn +
1−x 1−x
x1
ce qui donne immédiatement, en posant ε(x) = :
1−x
1
= 1 + x + x2 + x3 + ... + xn + xn ε(x) (♣)
1−x
— On en déduit par dérivation :
1
= 1 + 2x + 3x2 + ... + nxn−1 + xn−1 ε(x)
(1 − x)2
— On en déduit par un remplacement de (x) par (-x) dans (♣) :
1
= 1 − x + x2 − x3 + ... + (−1)n xn + xn ε(x) (z)
1+x
— Le changement de (x) en (x2 ) dans (z) donne :
1
2
= 1 − x2 + x4 − ... + ... + (−1)n x2n + x2n ε(x)
1+x
— On en déduit par intégration de (z) :
x2 x3 xn+1
ln(1 + x) = x − + + ... + (−1)n + xn+1 ε(x)
2 3 n+1
Et par une application directe de la formule et Taylor Young sur des focntions trigonométriques,
on a :
x3 x2n+1
— sin(x) = x − + ... + (−1)n + (x2n+1 )ε(x)
3! (2n + 1)!
x2 n x
2n
— cos(x) = 1 − + ... + (−1) + (x2n )ε(x)
2! (2n)!
— Soient α ∈ Q et f (x) = (1 + x)α . :
0
f 0 (0) = α
α−1
f 00(x) = α(1 + x)
f (x) = α(α − 1)(1 + x)α−2 f 00 (0) = α(α − 1)
· · ·
Puisque · · ·
· · ·
(n) α−n
f (x) = α(α − 1)....(α − n + 1)(1 + x) ...
et f (n) (0) = α(α − 1)....(α − n + 1)
d’où
le:
Exemp 1.3.11.
x2 x3 xn
ex = 1 + x + + + ... + + xn ε1 (x)
2! 3! n!
x2 x3 xn
e−x = 1 − x + − + ... + (−1)n + xn ε2 (x)
2! 3! n!
D’où
x2 x4 x2n
x −x
e +e = 2+2 +2 + ... + 2 + x2n ε3 (x)
2! 4! (2n)!
x3 x5 x2n+1
x −x
e −e = 2x + 2 +2 + ... + 2 + x2n+1 ε4 (x)
3! 5! (2n + 1)!
Par conséquent, on obtient les DL au voisinage de 0 des fonctions hyperboliques suivantes :
ex + e−x
2 4 2n
x x x
ch (x) = =1+ + + ... + + x2n ε5 (x)
2 2! 4! (2n)!
ex − e−x x3 x5 x2n+1
sh (x) = =x+ + + ... + + x2n+1 ε6 (x)
2 3! 5! (2n + 1)!
Produit
Alors
f (x)g(x) = P (x)Q(x) + (P (x)o(xn ) + Q(x)o(xn )) + o(x2n )
P (x)Q(x) est un polynôme de degré au plus 2n.
le: ex
Exemp 1.3.12. Donner le DL30 de f (x) = .
1+x
En effet, puisque
x2 x3
DL30 (ex ) =1+x+ + + x3 ε1 (x)
2! 3!
1
DL30 = 1 − x + x2 − x3 + x3 ε2 (x)
1+x
Alors
x 2 x3
DL30 1 − x + x2 − x3 +x3 ε3 (x)
(f (x)) = 1 + x + +
2! 3!
| {z }
On doit tronquer ce produit à l’ordre 3
2
x x3
Finalement DL30 (f (x)) = 1 + x + − .
2 6
Inverses
1
Soit f une fonction de classe C n admettant un DLn (0) telle que f (0) 6= 0 alors admet un
f
DLn (0) obtenu grace à la division des polynomes suivant les puissances croissantes
le:
Exemp 1.3.13. Donner le DL20 de f (x) =
1
.
1 + ex
Pr: H. MAHDIOUI page 27 ENSA-P C1 -
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
x2
On DL20 (ex ) = 1 + x + + x2 ε1 (x), puis
2!
1 1 1 1
= 2 + x2 ε2 (x) = + x2 ε2 (x)
1 + ex x 2 x x2
1+1+x+ 1+ +
2 2 4
! 2
x x2 x x2
1
= 1− + + + + x2 ε2 (x)
2 2 4 2 4
Quotients
Soient f et g deux fonctions de classe C n . On suppose que f et g admettent des DLn (0) et
f
telle que g(0) 6= 0 alors admet un DLn (0) admet un DLn (0) obtenu grâce a la division des
g
polynômes suivant les puissances croissantes
le:
Exemp 1.3.14. Donner un DLn0 de la fonction "tangente hyperbolique" définie par
ex − e−x
tanh(x) =
ex + e−x
On a dèjas déterminé les DLn0 :
ex + e−x x2 x4 x2n
ch (x) = =1+ + + ... + + x2n ε5 (x)
2 2! 4! (2n)!
ex − e−x x3 x5 x2n+1
sh (x) = =x+ + + ... + + x2n+1 ε6 (x)
2 3! 5! (2n + 1)!
le:
Exemp 1.3.15. Donner le DL8 (0) de
f (x) = ln(cos(x2 ))
x4 x8
cos(x2 ) = 1 −
+ + x8 ε(x)
2 24
4 2
x8 x4 x8 1
4
x8
2 x 8 x
ln(cos(x )) = ln 1 + − + + x ε(x) =− + − − + + x8 ε1 (x)
2 24 2 24 2 2 24
x4 x8
=− − + x8 ε1 (x)
2 12
Finalement, on obtient
x4 x8
ln(cos(x2 )) = − − + x8 ε1 (x)
2 12
le:
Exemp 1.3.16. Donner le Développement limité à l’ordre 4 de f (x) = ex au voisinage de x0 = 1.
En effet, on pose F (x) = f (x + 1) = e1+x , alors de DL3x0 =0 de la fonction F est :
x2 x3
1 x 1 3
F (x) = e e = e 1 + x + + + x ε(x)
2! 3!
(x − 1)2 (x − 1)3
x
f (x) = e = e 1 + (x − 1) + + + (x − 1)3 ε(x − 1)
2! 3!
Une fonction f admet un développement limité au voisinage de l0 inf ini à l’ordre n si la fonc-
1
tion F (x) = f ( ) admet un développement limité au voisinage de 0 est de la forme :
x
F (x) = a0 + a1 (x) + a2 (x)2 + ... + an (x)n + (x)n ε(x)
1 1 1
f (x) = a0 + a1 + ... + an ( )n + n ε(x)
x x x
On retrouve la forme précédente en posant h = x1 . On peut donc toujours se ramener au voisi-
nage de 0.
le:
Exemp 1.3.17. Donner le D.L d’ordre 2 au voisinage de l’infini de la fonction
x2 − 1
f (x) =
x2 + 2x
1
En effet, considérons la fonction F (x) = f ( ), par conséquent :
x
F (x) = (1 − x2 )(1 − 2x + 4x2 + o(x2 )) = 1 − 2x + 3x2 + o(x2 ).
2 3 1
f (x) = 1 − + 2 + o( 2 ).
x x x
D’où
f (x) = x−k [a0 + a1 x + ... + an xn + xn ε(x)] ,
L’ expression ainsi obtenue de f au voisinage de 0 s’appelle D.L généralisé de f au voisinage
de 0.
le:
Exemp 1.3.18. Donner un D.L généralisé de f (x) =
1
au voisinage de 0.
x − x2
f n’admet pas un D.L au voisinage de 0 (car lim f (x) = +∞) : par contre
x→0
1
xf (x) = = 1 + x + x2 + x3 + x3 ε(x) où lim ε(x) = 0
1−x x→0
D’où
1
f (x) = + 1 + x + x2 + x2 ε(x)
x
1.4 Exercices :
Exercices corrigés
E:
Exercic 1. I- Déterminer :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . Racines n-ièmes de l’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Algorithme de Hörner : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
II- Soit Pn (x) = an xn + an−1 xn−1 + · · · + a1 x + a0 un polynôme non nul et soit u un nombre
complexe. Pour obtenir la valeur P (u), on peut calculer de proche en proche les puissances de
u, retenir ces valeurs et en faire la combinaison selon les coefficients du polynôme. Proposer un
algorithme plus rapide pour calcul la valeurs de P3 (u).
E:
Exercic 2. On dispose d’une peinture dont deux composants a et b s’oxydent lentement à l’air.
x0 = y − kx et y 0 = ky − x,
E:
Exercic 3. Sur l’écran du jeu vidéo que montre la figure ci-contre,
E:
Exercic 4. 1. Pn étant un polynôme de degré n ayant toutes ses racines réelles distinctes,
montrer qu’il en est de même de P 0 .
x2 x3 xn
2. Montrer que le polynôme P (x) = 1 + x + + + ... + n’admet pas de racines multiples.
2! 3! n!
E:
Exercic 5. ( Formule de Leibniz.)
E:
Exercic 6. ( Factorisations de polynômes.)
1. Soit le polynôme P (x) = 4x4 − 12x3 + 17x2 − 24x + 18. Effectuer la division de P par le
polynôme (x2 + 2). En déduire les racines de P .
2. Montrer que 1 et −1 sont racines multiples du polynôme Q = 3x5 + x4 − 6x3 − 2x2 + 3x + 1.
Trouver toutes les racines de Q.
3. Trouver un polynôme R de degré inférieur ou égal à 2 tel que
x4 − 5x3 + 5x2 + 3x + 7 − R soit multiple du polynôme (x − 3)2 .
E:
Exercic 7. 1. On cherche à déterminer l’ensemble des polynômes réels P non nuls tels que
3. On souhaite déterminer la famille des polynômes réels Pn définie par récurrence par :
0
Pn (x) = (1 + nx)Pn−1 + x(1 − x)Pn−1 (x), ∀n ∈ N∗ et P0 (x) = 1
(a) Calculer P1 , P2 et P3 .
(b) Quel est le terme de pus haut degré (monôme) de Pn ?
(c) Calculer Pn (1) et Pn (0).
(d) Montrer que pour tout x ∈ R
n 1
Pn (x) = x Pn
x
En déduire que les racines de Pn (x) = 0 sont deux à deux inverses. Donner une racine
commu tous les Pn pour n impaire.
E:
Exercic 8. (Théorème des acroissements finis)
E:
Exercic 9. ( Application au calcul d’erreurs )
√
-a- Montrer que si l’on prend 1000 pour valeur approchée de 1000001, l’erreur commise est in-
1
férieure à .
2000 √
-b- Déterminer un majorant de l’erreur commise lorsqu’on remplace 90001 par 300.
1
-c- Calculer cos(590 ) à .
500
E:
Exercic 10. Proposé : Application du Théorème du point fixe.
On se propose d’étudier la suite (un ) définie par
1 eun
u0 = , un+1 =
2 un + 2
ex
1. Soit la fonction f définie de [0, 1] vers R par f (x) = .
x+2
a) Calculer f 0 (x) et f ”(x).
b) Etudier le sens de variationn de f . Quelle est l’image du segment [0, 1] par f ?
c) Démontrer que pour tout réel x de l’intervalle [0, 1] on a :
1 2
≤ f 0 (x) ≤ .
4 3
d) Etablir que l’équation f (x) = x admet une solution unique dans [0, 1].
2. a) Prouver que si la suite (un ) admet une limite L, alors f (L) = L.
un+1 − L 2
b) Démontrer que pour tout n ∈ N : 0 ≤ ≤
un − L 3
c) En déduire que la suite (un )n converge vers L et déterminer un naturel n0 tel que
E:
Exercic 11. ( [Dérivées successives d’une fonction ou produit de fonctions])
1. Déterminer la dérivée d’ordre n de la fonction définie par :
1
f (x) = = (1 − x)−1
1−x
5. Soit sur R∗+ la fonction f (x) = xn−1 ln(x). Montrer que f est de classe C ∞ et déterminer f (n) .
6. Montrer que pour tout n ∈ N,
1
x (n) x n
π n−1 1
(n) n ex
(e sin(x)) = e 2 sin x + n
2 et (x e )
x = (−1) n+1 .
4 x
E:
Exercic 12. Proposé
π 1
On considère la fonction f définie sur l’intervalle I = [0, ] par : f (x) = .
4 cos(x)
1. Justifier que f est de classe C ∞ sur I, on note f (n) la dérivée n-ième de f sur I.
2. Déterminer des polynômes Pk , pour k ∈ {0, 1, 2}, vérifiant :
Pk (sin(x))
∀ x ∈ I, ∀k ∈ {0, 1, 2}, f (k) (x) = .
cosk+1 (x)
3. Montrer que pour tout entier naturel n non nul, il existe un polynôme Pn tel que : ∀x ∈ I,
Pn (sin(x))
f (n) (x) =
cosn+1 (x)
4. Montrer que : ∀n ∈ N,
Pn+1 = (1 − x2 )Pn0 + (n + 1)xPn .
En déduire le polynôme P3 .
5. Déterminer, pour tout entier naturel n, le degré et le coefficient dominant (monôme) du po-
lynôme Pn .
E:
Exercic 13. Soit f une fonction de classe C 2 sur R telle que :
∀x ∈ R, |f (x)| ≤ 1 et |f ”(x)| ≤ 1.
E:
Exercic 14. a- Montrer que, pour x ≥ 0 :
x3 x3 x5
1. x − ≤ sin(x) ≤ x − + .
6 6 5!
√ x x 2
5x3
2. 0 ≤ 3 1 + x − 1 − + ≤ .
3 9 81
x2 x3 x2 x3
b- Montrons que ∀x > 0, x − + < ln(1 + x) < x − +
2 3(1 + x)3 2 3
1
c- Calculer le nombre reél e .
d- Soit a ≥ 0. Montrons que pour tout x ∈] − ∞, a],
1 ea
ex − 1 − x − x2 ≤ |x|3
2 6
Corrections
Correction de l’exercice 31
1. Racines n-ièmes de l’unité.
Généralement : Soit n un entier au moins égal à 2.
Pour tout entier k tel que 0 ≤ k ≤ n − 1, posons uk = e(2kπ/n)i . D’après la formule de Moivre,
on a
(uk )n = [cos(2kπ/n) + i sin(2kπ/n)]n = cos(2kπ) + i sin(2kπ) = 1,
donc les n nombres complexes u0 , ..., un−1 sont racines du polynôme z n − 1. Le polynôme
z n − 1 étant de degré n, il n’a pas d’autre racine, d’où la factorisation
Les nombres uk = e(2ikπ/n) s’appellent les racines n-ièmes de l’unité. Remarquons que l’on a
l’égalité uk = (u1 )k , avec la convention habituelle (u1 )0 = 1.
En particulier :
(a) Les racines carrées de l’unité sont 1 et −1. Les racines quatrièmes de l’unité sont les
solutions de l’équation z 4 − 1 = (z 2 − 1)(z 2 + 1) = 0 : ce sont les nombres 1, −1, i, −i.
(b) Les racines cubiques de l’unité sont les racines du polynôme z 3 − 1 = (z − 1)(z 2 + z + 1),
√ √
−1 3 −1 3
c’est-à-dire nombres 1, j = e(2iπ/3) = 2
+i 2
j 2 = e(4iπ/3) = j = 2
−i 2
2. Algorithme de Hörner :
Soit P (z) = an z n +an−1 z n−1 +...+a1 z+a0 un polynôme non nul et soit u un nombre complexe.
Pour obtenir la valeur P (u), on peut calculer de proche en proche les puissances de u, retenir
ces valeurs et en faire la combinaison selon les coefficients du polynôme. Voici un algorithme
plus rapide : pour un polynôme a3 z 3 +a2 z 2 +a1 z +a0 par exemple, on calcule successivement
les nombres
p2 = a3 u + a2 , p1 = p2 u + a1 et p0 = p1 u + a0
de sorte qu’on a
p0 = p1 u + a0 = (p2 u + a1 )u + a0
= p2 u2 + a1 u + a0
= (a3 u + u2 )u2 + a1 u + a0
= a3 u3 + a2 u2 + a1 u + a0 = P (u)
Voici l’algorithme général, appelé méthode de Hörner :
initialisation :
(n ← deg P ) (pour i de 0 à deg P , p[i] ← coefficient de zi ) (a ← p[n])
(u ← un nombre complexe)
boucle : tant que n > 0, faire
a ← au + p[n − 1]
n←n−1
fin : la valeur de a est P (u).
Correction de l’exercice 2
Correction de l’exercice 4
1. Soit Pn étant un polynôme de degré n ayant toutes ses racines réelles distinctes, ? ? ? ?.
2. Soit le polynôme P défini par
x2 x3 xn
P (x) = 1 + x + + + ... +
2! 3! n!
n
X xk xn
On remarque que P (x) = + P 0 (x)
=
k=0
k! n!
Supposons ainsi que P admet une racine α multiple d’ordre 2, telle que P (α) = P 0 (α) = 0 et
P ”(α) 6= 0. Alors on obtient
n
X αk αn
P (α) = = + P 0 (α) = 0
k=0
k! n!
ce qui montre par conséquent que α = 0. Ceci contredit que P (0) = 1 6= 0. On en déduit que
P d’admet pas de racines multiple.
Correction de l’exercice 5
1. Q est un polynôme de degré n donc de classe C ∞ sur R,et pour tout k ∈ {0, ..., n}
n!
Q(k) (x) = (x − a)n−k = k!Cnk (x − a)n−k
(n − k)!
pour k > 0 g (k) = 0.
2. Considérant un résultat similaire pour x → (x − b)n ,la formule de Leibniz donne pour
P (n) (x) :
n n
X X 2
Cnk k!Cnk (x − a)n−k (n − k)!Cn−k
n
(x − b)k = n! Cnk (x − a)n−k (x − b)k
k=0 k=0
Correction de l’exercice 6
1. Soit le polynôme P (x) = 4x4 − 12x3 + 17x2 − 24x + 18. La division par les puissances décrois-
santes de P par le polynôme (x2 + 2) donne
4x4 − 12x3 +17x2 −24x + 18 x2 + 2
− 4x4 + 8x2 ) 4x2 − 12x + 9
3
= −12x 9x2 −24x + 18
− −12x3 − + 24x2
2
= 9x + 18
− 9x2 + 18
————————-
0
Correction de l’exercice 8
Théorème des accroissements finis : Soit f une fonction
continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[. Il existe alors c ∈]a, b[ tel
que
que l’on puisse lui appliquer le lemme de Rolle. Considérons donc la fonction
Alors g est bien continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[ avec
Donc, d’après le Lemme de Rolle appliqué sur g, il existe c ∈]a, b[ tel que g 0 (c) = (b − a)f 0 (c) +
f (a) − f (b) = 0 ce qui donne la première partie de l’énoncé.
La deuxième forme est claire en notant que |f 0 (c)| ≤ M = sup |f 0 (x)|.
x∈]a,b[
Correction de l’exercice 9
√
1. On peut appliquer la formules des accroissements finis à la fonction x 7→ x pour x =
1000000 et x + h = 1000001. Il existe donc θ ∈]0, 1[ tel que :
√ √ 1 1 1
1000001 − 1000000 = √ < √ car √ est décroît.
2 1000000 + θ 2 1000000 2 x
√ 1
Donc 1000001 − 1000 < .
2000
2. De la même façon comme dans la question précédente,on majore l’erreur commise lorsqu’on
remplace 90001 par 300.
3. Calcule approché de cos(590 ) : On peut appliquer la formules des accroissements finis, en
−π
observant que, pour x exprimé en degré, la dérivée de cos(x) est 180 sin(x), d’où :
−π
cos(600 ) − cos(590 ) = sin(590 + θ) 0<θ<1
180
Donc
π 1 π
sin(590 + θ) = +
cos(590 ) = cos(600 ) + sin(590 + θ).
180 2 180
On observons que sin(59 + θ) est compris entre sin(45 ) et sin(600 ), donc :
0 0
√ √
1 π 2 0 1 π 3
+ < cos(59 ) < + .
2 180 2 2 180 2
√
En minorant le membre de gauche√ (prendre π = 3.14 et 2 = 1, 4) et en majorant le membre
de droite (prendre π = 3.142 et 3 = 1, 74) on obtient
Correction de l’exercice 11
1. Soit la fonction f définie par :
1
f (x) = = (1 − x)−1
1−x
Pr: H. MAHDIOUI page 41 ENSA-P C1 -
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
(f (p) )0 (x) = f (p+1) (x) = p![−(p + 1)](1 − x)−(p+1)−1 (−1) = (p + 1)!(1 − x)−(p+2)
ce qui garantie la relation obtenue pour p + 1. Ainsi la relation est établie par récurrence.
2. Par récurrence on en déduit la dérivée nime des fonctions trigonométriques cos et sin telles
que π π
cos(n) (x) = cos x + n , sin(n) (x) = sin x + n .
2 2
3. La dérivée d’ordre n du produit x sin(x) peut s’obtenir avec la formule de Leibnitz :
n
π π
(x sin(x)) = n sin x + (n − 1) + x sin x + n
2 2
d’où d’après la question précédente :
(n)
π π π
y = cos x + n + n sin x + (n − 1) + x sin x + n
2 2 2
Donc π π
y (n) = (1 − n) cos x + n + x sin x + n .
2 2
4. En utilisant la linéarisation de de cos3 (x) et sin3 (x), on obtient :
3 1
cos3 (x) = cos(x) + cos(3x)
4 4
3 1
sin3 (x) =
sin(x) − sin(3x).
4 4
3 3
la fonction f (x) = cos (x) + sin (x) devient ainsi
(−1)k−1 (k − 1)!
ln(k) (x) = et g (k) (x) = 0 pour k ≥ 0
xk
Pr: H. MAHDIOUI page 42 ENSA-P C1 -
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
(n − 1)! k−1
donc g (n) = 0, mais g (n−k) : x → x pour 1 ≤ k ≤ n.
(k − 1)!
D’après la formule de Leibniz, pour x > 0 :
n
X
f (n)
(x) = Cnk ln(k) (x)g (n−k) (x)
k=0
n
X (−1)k−1 (k − 1)! (n − 1)! k−1
= 0+ Cnk k
x
k=1
x (k − 1)!
n
(n − 1)! X k
= Cn (−1)k−1
x k=1
n
!
−(n − 1)! X k
= Cn (−1)k + 10 − 1
x k=1
−(n − 1)!
= ((1 + (−1))n − 1) [formule de Binôme]
x
(n − 1)!
=
x
(n − 1)!
Ainsi f (n) (x) = .
x
6. Pour montrer que pour tout n ∈ N,
n
π
(ex sin(x))(n) = ex 2 2 sin x + n
4
Procédons par récurrence : Inititalisation : Pour n = 0,
n √
= 2 2 ex 2(sin x + n π4 cos π
+ cos x + n π4 sin π
4 4
)
√
π π 2
car cos 4
= sin 4
= 2
n+1 π
= ex 2
sin x + (n + 1)
2
4
La relation est vérifiée au rang n + 1. Conclusion, pour tout n ∈ N,
n
π
(ex sin(x))(n) = ex 2 2 sin x + n
4
Correction de l’exercice 13
Soit (x, h) ∈ R
Ecrivonsl’inégalité de Taylor-Lagrange à l’ordre 2 :
h2
|f (x + h) − f (x) − hf 0 (x)| ≤ .
2
On en déduit l’encadrement :
h2
−1 ≤ f (x + h) ≤ f (x) + hf 0 (x) + .
2
et l’inégalité :
h2
+ hf 0 (x) + f (x) + 1 ≥ 0.
2
Pour x fixé, ce polynôme du second degré en h garde un signe constant : son discriminant est
négatif :
∆ = (f 0 (x))2 − 2(f (x) + 1) ≤ 0.
On en déduit : (f 0 (x))2 ≤ 2(f (x) + 1) ≤ 4 ; d’où, en définitive : |f 0 (x)| ≤ 2.
Correction de l’exercice 14
Solution :
a- Montrer que, pour x ≥ 0 :
1.
√ 1
2. Posons pour tout x ≥ 0, f (x) = 3 1 + x = (1 + x)√3 . La fonction x 7→ 1 + x est de classe
C 3 sur [0, +∞[ à valeurs dans [1, +∞[ et u 7→ 3 x est de classe C 3 sur ]0, +∞[ donc
sur [1, +∞[. Ainsi f est de classe C 3 sur [0, +∞[. D’après l’égalité de Taylor-Lagrange à
l’ordre 2 appliquée en 0 et en x, pour tout x ≥ 0, il existe c ∈]0x[ tel que :
x2 00 x3
f (x) = f (0) + (x)f 0 (0) + f (0) + f 000 (c).
2! 3!
D’où
x x2 5x3 −8
f (x) = 1 + − + (1 + c) 3 .
3 9 81
autrment dit :
√
3 x x2 5x3 −8
1+x=1+ − + (1 + c) 3 .
3 9 81
−8
Or c est positif, donc 1 + c ≥ 1 puis 0 ≤ (1 + c) 3 . x étant positif, il vient
5x3 −8 5x3
0≤ (1 + c) 3 ≤
81 81
et
√
3 x x2 5x3
0≤
1+x−1− + ≤
3 9 81
On a montré cet encadrement pour tout x > 0, et il est également vérifié pour x = 0.
b- Soit la fonction f : x ∈] − 1, +∞[7→ ln(1 + x). f est de classe C ∞ sur ] − 1, +∞[ et on montre
aisément par récurrence que, pour tout k ∈ N∗ , on a :
(−1)k−1 (k − 1)!
∀x ∈] − 1, +∞[, f (k) (x) =
(1 + x)k
En particulier, f est de classe C 3 sur ] − 1, +∞[, donc d’après l’égalité de Taylor-Lagrange à
l’ordre 2 appliquée en 0 et x, on a : pour tout x > 0, il existe c ∈]0, x[ tel que :
0 x2 00 x3 000
f (x) = f (0) + xf (0) + f (0) + f (c)
2! 3!
Autrement dit :
x2 x3
ln(1 + x) = x − +
2 3(1 + c)3
Puisque 1 < 1 + c < 1 + x donc :
x2 x3 x2 x3
∀x > 0, x− + < ln(1 + x) < x − +
2 3(1 + x)3 2 3
c- Soit f (x) = ex et appliquons la formule de théorème de Taylor-Lagrange au voisinage de 0, alors
pour ∃c ∈]0, 1[ :
n
X xk xn+1 c
ex = + e
k=0
k! (n + 1)!
xn+1 c
Posons Rn+1 (x) = e sur l’intervalle [0, 1].
(n + 1)!
Puisque
1 ≤ ec ≤ e < 3
Alors
xn+1 3xn+1
≤ Rn+1 (x) ≤
(n + 1)! (n + 1)!
Pour x = 1, on aura :
n
X 1
e= + Rn+1 (1), avec
k=0
k!
1 3
≤ Rn+1 (1) ≤
(n + 1)! (n + 1)!
Ceci permet de calculer le nombre e avec une précision fixée à l’avance.
Par exmple pour calculer e avec 7 décimales exactes, il suffit de choisir n, tel que
3 1
< × 10−8 ⇒ n = 12
(n + 1)! 2
Calculer irrationalité de e
D’après l’exmple précédent, on a :
n
1 X 1 3
≤e− ≤
(n + 1)! k=0
k! (n + 1)!
En multipliant par n!, on obtient :
n
1 X (n!) 3
≤ (n!)e − ≤
(n + 1) k=0
k! (n + 1)
E:
Exercic 15. 1. Déterminer le polynôme de Taylor à l’ordre n ∈ N au voisinage de x0 = 0 des
fonction suivantes :
1 x2
x 7→ , x 7→ , x 7→ ln(2 + x)
2+x 2+x
2. Démontrer que :
x2 x4 x5
cos(x) − 1 + − ≤
2! 4! 5!
3. Démontrer pour tout x ∈ [0, +∞[ :
x 2x2 14x3 1 x 2x2
1− + − ≤ √ ≤ 1 − + .
3 9 81 3
1+x 3 9
4. Montrer que ∀x > 0,
x2 x3
ln(1 + x) − x + <
2 3
En déduire une valeur approchée de ln(1, 003) à 10−8 prés.
5. On considére la suite (un ) définie par
1 1 (−1)n−1
un = 1 − + +···+
2 3 n
Montrer que cette suite converge vers ln(2).
6. On considère une fonction f définie sur R, à valeurs dans R. Montrer que si f est deux fois
dérivable sur un voisinage de x et si f 00 est continue au voisinage de x, alors :
f (x + h) + f (x − h) − 2f (x)
lim = f ”(x).
h→0 h2
Correction de l’exercice 15
1
1. On sait que, pour tout x 6= 1, les dérivées successives de la fonction f (x) = sont
1−x
obtenues comme suit :
1 k!
f 0 (x) = , ... , f (k) (x) =
(1 − x)2 (1 − x)k+1
Alors, le polynôme de Taylor associé à la fonction f est donc :
1
Tn , 0 = 1 + x + x2 + x3 + ... + xn
1−x
x x2 x3 n
1 nx
Tn , 0 = 1 − + − + ... + (−1)
1 + x2 2 4 8 2n
1 x x2 x3 n
1 1 1 n x
Tn , 0 = Tn , 0 = − + − + ... + (−1)
2+x 2 1 + x2 2 4 8 16 2n+1
1
on en déduit que ( par une primitive de ):
2+x
x x 2 x3 (−1)n xn+1
Tn+1 (ln(2 + x)) = ln(2) + − + + ... +
2 8 24 ×2n+1 (n + 1)
2. La fonction "cosinus" est de classe C ∞ sur R et ses dérivées successives sont données par :
x 2 x4 x5
cos(x) = 1 − + − sin(cx )
2! 4! (5)!
Autrement dit
x2 x4 x5 x5
cos(x) − 1 + − = sin(cx ) ≤ .
2! 4! (5)! (5)!
3. Posons f (x) = (1 + x)−1/3 . f est C ∞ sur ]0, +∞[ et ses quatre premières dérivées sont :
1
f 0 (x) = − (1 + x)−4/3
3
4
f ”(x) = (1 + x)−7/3
9
28
f (3) (x) = − (1 + x)−10/3
27
280
f (4) (x) = (1 + x)−13/3
81
On applique alors l’égalité de Taylor-Lagrange à la fonction f à l’ordre 3 entre 0 et x ≥ 0. Il
existe donc cx ∈ [0, x[ tel que
4. Soit la fonction f : x ∈] − 1, +∞[7→ ln(1 + x). f est de classe C ∞ sur ] − 1, +∞[ et on montre
aisément par récurrence que, pour tout k ∈ N∗ , on a :
(−1)k−1 (k − 1)!
∀x ∈] − 1, +∞[, f (k) (x) =
(1 + x)k
x2 00 x3
f (x) = f (0) + xf 0 (0) + f (0) + f 000 (c)
2! 3!
Autrement dit :
x2 x3
ln(1 + x) = x − +
2 3(1 + c)3
Puisque 1 < 1 + c < 1 + x donc :
x2 x3 x2 x3
∀x > 0, x− + < ln(1 + x) < x − +
2 3(1 + x)3 2 3
Par conséquent
x2 x3
ln(1 + x) − x + <
2 3
(0, 003)3
Remarquons que = 9 × 10−9 = 10−8 . Une valeur approchée à 10−8 près de ln(1, 003)
3 2
est donc : 0, 003 − (0,003)
2
= 0, 0029955.
5. Soit la fonction f : x ∈] − 1, +∞[7→ ln(1 + x). f est de classe C ∞ sur ] − 1, +∞[ et on montre
aisément par récurrence que, pour tout k ∈ N∗ , on a :
(−1)k−1 (k − 1)!
∀x ∈] − 1, +∞[, f (k) (x) =
(1 + x)k
(−1)n−1 (n − 1)!
1 1 n!
ln(2) − 1 − + + · · · + ≤
2 3 n! (n + 1)!
1
soit | ln(2) − un | = . Ceci prouve que (un ) converge vers ln(2).
n+1
6. Un calcul de limite On applique la formule de Taylor-Lagrange à l’ordre 3 sur l’intervalle
[x, x + h]. On a l’existence cx ∈ [x, x + h] tel que :
f ”(cx ) f ”(c0x )
f (x + h) + f (x − h) = 2f (x) + h2 f ”(x) + h3 ( + )
2 2
Puisque f est deux fois dérivable sur un voisinage de x et si f 00 est continue au voisinage de
x, alors :
f (x + h) + f (x − h) − 2f (x)
lim = f ”(x).
h→0 h2
E:
Exercic 16. Pour tous n ∈ N et x ∈ R, on considère la polynôme Un suivant :
n
X
kx2k
un (x) = (−1)
k=0
(2k)!
|x|2n+1
a- Démontrer que pour tous n ∈ N et x ∈ R : |cos(x) − un (x)| ≤
(2n + 1)!
b- En déduire que pour tout x ∈ R : lim un (x) = cos(x).
n→+∞
Correction de l’exercice 16
1. La fonction "cosinus" est de classe C ∞ sur R et ses dérivées successives sont données par :
2n
X xk |x|2n+1
cos(x) − cos(k) (0) ≤
k=0
(k)! (2n + 1)!
Dans la somme précédente, les termes d’indice k impair sont nuls car sin(0) = 0. Il ne reste
donc que les termes d’indice k = 2p où 0 ≤ p ≤ n. Comme cos(0) = 1, il vient :
|x|2n+1
|cos(x) − un (x)| ≤
(2n + 1)!
ce qui est exactement l’encadrement demandé.
2. Par croissance comparée, on a pour tout réel a : an = o(n!). Donc a2n+1 = o((2n + 1)!). En
appliquant cela à a = |x|, il vient :
|x|2n+1
lim = 0.
n→+∞ (2n + 1)!
Avec la question précédente, on en déduit par encadrement que : lim un (x) = cos(x).
n→+∞
E:
Exercic 17. Soit f une fonction définie sur R, de classe C 2 . On suppose que f et f ” sont bornées,
et l’on pose :
M0 = sup |f (x)|, M2 = sup |f ”(x)|
x∈R x∈R
(M0 et M2 sont donc des nombres réels tels que, pour tout x réel, on a |f (x)| ≤ M0 et |f ”(x)| ≤ M2 ).
On cherche à prouver que f 0 est aussi bornée et majorée par M1 = supx∈R |f 0 (x)| en fonction de M0
et M2 . Soit x ∈ R, et h > 0.
a- Appliquer la formule de Taylor-Lagrange à f entre x et x + h à l’ordre 2, et montrer que :
2M0 hM2
|f 0 (x)| ≤ + .
h 2
2M0 hM2
b- Etudier la fonction h 7→ + sur l’intervalle [0, +∞[.
√ h 2
c- En déduire que M1 ≤ 2 M0 M2 .
Correction de l’exercice 17
Inégalités de Kolmogorov
1. Puisque f est de classe C 2 , il est légitime d’appliquer l’égalité de Taylor-Lagrange. Il existe
donc c ∈ [0, h] tel que :
h2
f (x + h) = f (x) + hf 0 (x) + f ”(x + hc)
2
On isole f 0 (x) dans l’expression précédente :
1 h
f 0 (x) = (f (x + h) − f (x)) − f ”(x + hc).
h 2
D’après l’inégalité triangulaire, on en déduit :
1 h
|f 0 (x)| ≤(|f (x + h)| + |f (x)|) + |f ”(x + hc)|.
h 2
Puis, par définition de M0 et M2 , il vient :
2 M2 h2
|f 0 (x)| ≤ M0 + .
h 2
En particulier, si on choisit h = 1, on obtient
M2
|f 0 (x)| ≤ 2M0 + .
2
M2
pour tout x ∈ R, ce qui prouve que f 0 est bornée, avec M1 ≤ 2M0 + 2
. On se propose de
trouver une meilleure majoration :
2. Notons φ cette fonction, qui est dérivable sur ]0, +∞[ et vérifie
−2 M2
φ0 (h) = 2 M0 + .
h 2
r
M0
La dérivée s’annule au point h0 = 2 . Il est facile de vérifier qu’en outre la fonction est
M2
décroissante sur ]0, h0 [, et croissante sur ]h0 , +∞[. La fonction f admet donc un minimum en
h0 .
E:
Exercic 18.
1. Vérifier que les fonctions x − x2 et x − sin2 (x) sont équivalentes au voisinage de x = 0 ?
2. Calculer, à l’aide des fonctions équivalentes, les limites suivantes :
2
ln(1 + 3x) ex − 1 e5x − e3x
a) lim b) lim c) lim
x→0 x x→0 x x→0 x
x
5x − 2x (1 − ex ) sin(x)
1
d) lim e) lim 1 + f ) lim
x→0 x x→+∞ x x→0 x2 + x3
Correction de l’exercice 18
1. Pour montrer que les fonctions x − x2 et x − sin2 (x) sont équivalentes au voisinage de x = 0,
il suffit de calculer la limite
x − sin2 (x) 1 − ( sin(x)
x
) sin(x)
lim = lim =1
x→0 x − x2 x→0 1−x
En définitive x − sin2 (x) ∼ x − x2
2. à l’aide des fonctions équivalentes, les limites suivantes :
2
ln(1 + 3x) 3x ex − 1 x2 e5x − e3x 2x
a) lim = lim = 3 b) lim = lim = 0 c) lim = lim =2
x→0 x x→0 x x→0 x x→0 x x→0 x x→0 x
x
5x − 2x (1 − ex ) sin(x)
1
d) lim = ln(5/2) e) lim 1 + = e1 f ) lim = −1
x→0 x x→+∞ x x→0 x2 + x 3
E:
Exercic 19. -1- À l’aide de la formule de Taylor-Lagrange, montrer que pour tout x ∈ R :
x2
x− < ln(1 + x) < x.
2
-2- Sachant que
n(n + 1) n(n + 1)(2n + 1)
1+2+···+n= et 12 + 22 + · · · + n2 =
2 6
en déduire la convergence des suites suivantes et calculer leurs limites :
1 2 n
Sn = ln(1 + 2 ) + ln(1 + 2 ) + · · · + ln(1 + 2 )
n n n
1 2 n
1+ 2 ··· 1+ 2
Pn = 1 + 2
n n n
On considère la fonction f définie sur ] − 1, +∞[ par : f (x) = log(1 + x).
1 1
θ(x) = − .
ln(1 + x) x
Correction de l’exercice 19
1. Soit la fonction f : x ∈] − 1, +∞[7→ ln(1 + x). f est de classe C ∞ sur ] − 1, +∞[ et on montre
aisément par récurrence que, pour tout k ∈ N∗ , on a :
(−1)k−1 (k − 1)!
∀x ∈] − 1, +∞[, f (k) (x) =
(1 + x)k
x2 00 x3
f (x) = f (0) + xf 0 (0) + f (0) + f 000 (cx )
2! 3!
Autrement dit :
x2 x3
ln(1 + x) = x − +
2 3(1 + c)3
Puisque 1 < 1 + c < 1 + x donc :
x2 x3 x2 x3
∀x > 0, x− + < ln(1 + x) < x − +
2 3(1 + x)3 2 3
Par conséquent
x2
x− < ln(1 + x) < x. (1)
2
2. Soit n
1 2 n X i
Sn = ln(1 + 2 ) + ln(1 + 2 ) + · · · + ln(1 + 2 ) = ln(1 + 2 )
n n n i=0
n
i
En appliquant la relation (1) à ln(1 + n2
) pour tout i ∈ {0, 1, cot ··, n} on obtient :
i i2 i i
2
− 4 ≤ ln(1 + 2 ) ≤ 2 , ∀i ∈ {0, 1, · · ·, n}
n 2n n n
En effectuant la somme des inégalités précédentes, on déduit :
1 i2 2 1
2
(1 + 2 + ... + n) − 4
(1 + 22 + ... + n2 ) ≤ Sn ≤ 2 (1 + 2 + ... + n)
n 2n n
Sachant que
n(n + 1) n(n + 1)(2n + 1)
1+2+···+n= et 12 + 22 + · · · + n2 =
2 6
n + 1 (n + 1)(2n + 1) n+1
D’où − 3
< Sn < , ∀n ∈ N∗
2n 12n 2n
Sn étant croissante et majorée par 21 , donc elle converge vers 12 .
D’autre part, la suite Pn = eSn et la fonction exponentielle est continue sur R, alors Pn
converge vers exp( 12 ).
3. La fonction f (x) = ln(1 + x) est définie et dérivable sur ] − 1, +∞[. En particulier sur [0, x].
L’égalité des accroissements finis donne l’existence de Θ ∈]0x[ tel que :
1
ln(1 + x) − ln(1 + 0) = x
1 + Θx
1 1
donc Θ(x) = − .
ln(1 + x) x
4. Les opérations sur les développements limités donnent le développement limité de la fonc-
tion Θ au voisinage de 0 à l’ordre 2 :
1 x x2
−
Θ(x) = + + O(x2 )
2 12 24
En supposant que Θ est prolongeable par continuité en 0, on déduit que :
1 −1 1
Θ(0) = , Θ0 (0) = et Θ”(0) =
2 12 12
E:
Exercic 20. (cours)
De mémoire, donner les développements limités en 0 des fonctions suivantes :
ex = . +xn ε(x)
Correction de l’exercice 20
x 2 x3 xn
ex = 1+x+ + + ... + + xn ε(x)
2! 3! n!
x3 x 2n+1
x− + ... + (−1)n (2n+1)! +x2n+1 ε(x)
sin x = 3!
2 x2n
cos x = 1 − x2! + ... + (−1)n (2n)! +x2n ε(x)
x2 x3 n xn+1
n
ln(1 + x) = x − 2 + 3 + ... + (−1) n+1 +x ε(x)
E:
Exercic 21. [Equivalence]
Montrer que si f (x) admet un D.L au voisinage de 0 et si la partie régulière Pn est non nulle, alors
f est équivalente à Pn en 0.
Correction de l’exercice 21
Solution : Equivalence : En effet : soit le D.L d’ordre n, de f , suivant
Pn (x) = an xn + · · · + ap xp , 0≤p≤n
On a
f (x) xn ε(x) xn−p ε(x)
=1+ = 1 +
Pn (x) an x n + · · · + ap x p an xn−p + · · · + ap
et on a donc
xn−p ε(x)
lim =0
x→0 an xn−p + · · · + ap
E:
Exercic 22.
Calculer les développements limités des fonctions suivantes à l’ordre indiqué au point indiqué :
ln(1 + x)
1. f : x 7→ cos x. ln(1 + x), f : x 7→ ex . ln(1 + x), f : x 7→ à l’ordre 4 en 0 ;
1+x
1 x cos x 1 − cos x
2. f : x 7→ ,f : , f : x 7→ , f : x 7→ x à l’ordre 4 en 0
cos x sin x sin x (e − 1)2
(division suivant les puissances croissantes)
sin x 1 − x2
3. f : x 7→ ln , f : x 7→ arctan à l’ordre 4 en 0
x 1 + x2
(calculer d’abord le développement limité de f 0 )
1
4. f : x 7→ arcsin2 x et f : x 7→ à l’ordre 4 en 0.
arcsin2 x
E:
Exercic 23.
Soient f et g deux fonctions qui admmettent les D.L suivants au voisinage de 0 :
x3 x5
f (x) = x −
+ + θ(x6 )
3 5
g(x) = x + ax3 + bx5 + θ(x6 )
Correction de l’exercice 23
Puisque g(x) = x + ax3 + bx5 + θ(x6 ), posons h = g(x), d’où la composition suivante :
1/5 h5 = x5 + θ(x6 )
E:
Exercic 24.
π
On considère la fonctin f définie, sur Df = R\{ , π + 2kπ, k ∈ Z}, par :
2
π
1/(x − )
f (x) = (1 + cos(x)) 2
E: 2x
Exercic 25.
Z
x dt x
1. Montrer que pour tout x > 0, on a : ≤ ≤ .
ln(1 + 4x2 ) x ln(1 + t2 ) ln(1 + x2 )
2. Montrer que les deux fonctions x 7→ ln(1 + x2 ) et x 7→ ln(1 + 4x2 ) sont équivalentes à la
fonction x 7→ 2 ln(x) au voisinage de +∞.
Z 2x
dt x
3. En déduire que la fonction x 7→ 2
est équivalente à la fonction x 7→ au
x ln(1 + t ) 2 ln(x)
voisinage de +∞.
Correction de l’exercice 25
1. Montrer que pour tout x > 0, et pour t ∈ [x, 2x], on a par croissance de la fonction u 7→ u2
sur [0, +∞[:
1 < 1 + x2 ≤ 1 + t2 ≤ 1 + (2x)2
Puis par tricte croissance de ln sur ]0, +∞[ :
2 ln(x) 2x
Z
dt
lim =1
x→+∞ x x ln(1 + t2 )
Z 2x
dt x
autrement dit la fonction x →
7 est équivalente à la fonction x →
7 au
x ln(1 + t2 ) 2 ln(x)
voisinage de +∞.
E:
Exercic 26.
1. Déterminer les développements limités suivants :
4 sin(x)
(a) DL4 (0) de la fonction cos(x ) (b) DL4 (0) de la fonction ln .
x
π x
(c) DL3 ( ) de la fonction cos(x) (d) DL4 (2) de la fonction .
3 x−1
1 − cos(x)
2. Calculer le D.L à l’ordre 5 en 0 de la fonction f (x) = ln .
x2
3. En utilisant un développement limité approprié, étudier les limite suivantes
2
1 1
1 1
(a) lim x e x − e x+1 , (b) limπ + .
x→+∞ x→ 2 cos2 x ln(sin x)
2(tan(x) − sin(x)) − x2
x
1 e −1
(c) lim , (d) lim ln .
x→0 x5 x→0 x x
4. Déterminer les deux limites suivantes :
1 1 1 x sin(x)
lim − et lim sin − .
x→1 x − 1 ln(x) x→0 x4 1−x 1 − sin(x)
Correction de l’exercice 26
u2
1. (a) Au voisinage de 0 : cos(u) = 1 − 2
+ θ(u2 ). Or x2 → 0, donc
x4
cos(x2 ) = 1 − + θ(x4 ).
2
x3 x5
(b) Puisque sin(x) = x − 6
+ 120
+ θ(x5 ). Donc
sin(x) x2 x4
=1− + + θ(x4 )
x 6 120
Or au voisinage de 0, on a :
u2 u3 u4
ln(1 + u) = u − + − + θ(u4 ).
2 3 4
2 4
Comme u = x6 + 120
x
+ θ(x4 ) → 0, quand x → 0, on peut composer ces développements
limités :
2
x4
2
x4
2
x4
2
x4
sin(x) x 1 x 1 x 1 x
ln = − + − − + + − + − − + +θ(x4 )
x 6 120 2 6 120 3 6 120 4 6 120
2 x4
qui donne finalement ln sin(x)
x
= − x6 − 180 + θ(x4 )
(c) Posons h = x − π3 de sorte que cos(x) = cos(h + π3 ). Déterminons le DL3 (0) de cos(h + π3 ) :
cos(h + π3 ) = cos( π
3 ) cos(h) − sin(
π
) sin(h)
3 √
2 h3
= 12 1 − h2 + θ(h2 ) − 23 h − 6
+ θ(h3 )
√ √
1 3 h2 3 3
= 2
− 2
h − 4
+ 12
h + θ(h3 )
On en déduit le DL3 ( π3 ) de cos(x) :
√ √
1 3 π (x − π3 )2 3 π π
cos(x) = − (x − ) − + (x − )3 + θ((x − )3 )
2 2 3 4 12 3 3
x h+2
(d) Posons h = x − 2 de sorte que x−1
= h+1
. Quand h est au voisinage de 0 :
h+2
= 2 − h + h2 − h3 + θ(h3 )
h+1
x
On en déduit le DL3 (2) de x−1
:
x
= 2 − (x − 2) + (x − 2)2 + (x − 2)3 + θ((x − 2)3 )
x−1
2. On sait que :
x2 x4 x6
7
1 − cos(x) = 1 − 1 − + + + x ε(x) avec ε(x) → 0
2 24 720
x2 x4
1 − cos(x) 1 5
ln = ln 1− + + 2x ε(x)
x2 2 12 360
x2 x4
5
= ln(1/2) + ln 1 − + + 2x ε(x)
12 360
2 3
Puisque ln(1 + u) = u − u2 + u3 + u3 ε0 (u) avec ε0 (u) → 0, d’où
2
x4 x4
1 − cos(x) 1 −x
f (x) = ln = ln( ) + + − + x5 ε”(x) avec ε”(x) → 0
x2 2 12 360 144 × 2
x2 x4
1 − cos(x) 1
Finalement f (x) = ln = ln( ) − − + x5 ε”(x).
x2 2 12 1440
3.
4. Les opérations sur les développements limités usuels donnent
x u3
= x + x2 + x3 + θ(x4 ) et sin(u) = u − + θ(u4 )
1−x 6
x
On pose : u = 1−x
, on a bien u(0) = 0. Donc
x 5 1
sin = x + x2 + x3 + x4 + θ(x4 ).
1−x 6 2
sin x 5 2
= x + x2 + x3 + x4 + θ(x4 ).
1 − sin x 6 3
x sin x 1
et sin − = − x4 + θ(x4 ).
1−x 1 − sin x 6
1 x sin(x) 1
D’où lim 4 sin − =− .
x→0 x 1−x 1 − sin(x) 6
E:
Exercic 27.
1. Trouver un équivalent simple au voisinage de 0 de la fonction :
(1 + sin(x))x − (1 + x)sin(x)
(sin(x))x − xsin(x)
2x+1
3. Soit la fonction f définie par : f (x) = (x − 1) ln
x−1
(a) Déterminer à l’aide des développements limités, l’asymptote à f au voisinage de +∞
et au voisinage de −∞.
(b) Déterminer la position du graphe de f par rapport à l’asymptote au au voisinage de
+∞
et au voisinage de −∞.
Correction de l’exercice 27
1. On remarque que (1 + sin(x))x = eln(1+sin(x)) . On sait que pour tout h tendant vers 0 :
h2 h3 h4
ln(1 + h) = h − + − + θ(h4 ).
2 3 4
Posons h = sin(x), d’où la composition suivante :
−x3
1 h= x +θ(x4 )
6
−x4
−1/2 h2 = x2 +θ(x4 )
3
1/3 h3 = x3 +θ(x4 )
−1/4 h4 = x4 +θ(x4 )
x2 x3 x4
ln(1 + sin(x)) x − + − +θ(x4 )
2 6 12
x3 x4 x5
x ln(1 + sin(x)) x2 − + − +θ(x5 )
2 6 12
Et on sait que pour k tendant vers 0 :
k2 k3
ek = 1 + k + + + θ(k 3 ).
2 6
Posons k = x ln(1 + sin(x)), on obtient :
1 1= 1 +θ(x5 )
x3 x4 x5
1 k= x2 − + − +θ(x5 )
2 6 12
1/6 k 3 = +θ(x5 )
x3 2x4 7x5
(1 + sin(x))x 1 + x2 − + − +θ(x5 )
2 3 12
x3 x4 x5
sin(x) ln(1 + x) = x2 − + − + θ(x5 )
2 6 6
Posons k = sin(x) ln(1 + x) ; on obtient
1 1= 1 +θ(x5 )
x3 x4 x5
1 k= x2 − + − +θ(x5 )
2 6 6
1/6 k 3 = +θ(x5 )
x3 2x4 2x5
(1 + x)sin(x) 1 + x2 − + − +θ(x5 )
2 3 3
En définitive
7x5 2x5
(1 + sin(x))x − (1 + x)sin(x) = − + + θ(x5 )
12 3
x5
d’où (1 + sin(x))x − (1 + x)sin(x) ∼0 .
12
2. Remarquons que :
sin(x) ln(x) sin(x)
(sin(x))x = ex ln(sin(x)) = ex ln( x
)+x x
= xx ex ln( x
)
.
xx n’admet pas de développement limité au voisinage de 0 à un ordre plus grang que 0, mais
on peut développer l’autre facteur :
sin(x) x2 2
ex ln( x
)
= ex ln(1− 6
+θ(x ))
2
x − x6 +θ(x2 )
= e
x3 3
= e− 6 +θ(x )
3
= 1 − x6 + θ(x3 )
x3
x x 3
D’où (sin(x)) = x 1 − + θ(x )
6
De même :
(x)sin(x) = esin(x) ln(x) = xx e(sin(x)−x) ln(x) .
−x3
On sait que sin(x) − x = + θ(x3 ) , d’où :
6
−x3
( + θ(x3 )) ln(x) x3
e(sin(x)−x) ln(x) = e 6 =1− ln(x) + θ(x3 ln(x))
6
x3
sin(x) x 3
D’où (x) =x 1− ln(x) + θ(x ln(x))
6
Comme x3 est négligeable devant x3 ln(x), on peut écrire :
x3
x sin(x) x 3
(sin(x)) − (x) =x ln(x) + θ(x ln(x))
6
Au voisinage de 0, xx ∼ 1, d’où en définitive :
x3
(sin(x))x − (x)sin(x) ∼
ln(x).
6
2 x+1 1
3. Soit la fonction f définie par : f (x) = (x − 1) ln . On pose h = → 0 quand
x−1 x
x → ±∞ : 2 1 2
1 1 h
+1 1 1+h
f = − 1 ln 1 = − 1 ln .
h h h
−1 h 1−h
2
1
1
d’où f h = − 1 [ln(1 + h) − ln(1 − h)]
h
1 h2 h3
= 1 − h + h2 + θ(h2 ) donc ln(1 + h) = h − + + θ(h3 )
h+1 2 3
h2 h3
et − + θ(h3 ).
ln(1 − h) = −h −
2 3
2
d’où [ln(1 + h) − ln(1 − h)] = 2h + h3 + θ(h3 )
3
1 1 2 2 3 3 2 2
f = − +1 2h + h + θ(h ) = − 4 + h + θ(h)
h h2 h 3 h 3
2
et enfin f (x) = 2x − 4 + 3x + θ( x1 ). L’asymptote à la courbe de f au voisinage de ±∞ a donc
pour équation y = 2x − 4.
(a) Quand x → +∞, la courbe est au-dessus de l’asymptote et
(b) Quand x → −∞, la courbe est au-dessous de l’asymptote.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Exercices d’approfondissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
E:
Exercic 28.
Soient a et b deux réels tels que a < b et f une fonction de classe C 2 sur I = [a, b]. On suppose que
f 0 est strictement négative sur I, que f (a) > 0 et f (b) < 0 et que f est convexe sur I c-à-d :
E:
Exercic 29. h πi
On considère la fonction f définie sur 0, par :
2
1
∀x ∈]0, π [, f (x) = (cos(x)) tan(x)
2
f (0) = f π = 1.
2
On désigne par C la courbe présentative de f .
1- (a) Montrer que f est dérivable sur ]0, π2 [ et calculer sa dérivée.
(b) Etudier la variation de la fonction Φ telle que :
π
∀x ∈]0, [, f 0 (x) = Φ(x)f (x).
2
(c) Montrer qu’il existe un unique réel α ∈]0, π2 [ tel que Φ(α) = 0 et prouver que
π 2
< α < arccos( ).
3 5
Etudier le signe de Φ(x) sur ]0, π2 [.
Exercices corrigés
E:
Exercic 30. (Examen mai 2005.)
Corrections
Correction de l’exercice 30
1. cos x = 1 + 12 x2 − 4!1 x4 + x5 ε(x) donc
1 1 1 1 2
cos x − 1 = x2 − x4 + x5 ε(x) = x2 3
− x + x ε(x) ,
2 4! 2 4!
Correction de l’exercice 31
1. Première méthode
α(α−1) 2
(a) D’après le cours (1 + x)α = 1 + αx + 2
x + x2 ε(x) donc
1 3
(1 + x)−1/2 = 1 − x + x2 + x2 ε(x).
2 8
1 3
(1 − x2 )−1/2 = 1 + x2 + x4 + x5 ε(x).
2 8
1 3
arcsin x = x + x3 + x5 + x5 ε(x).
6 40
(d) On peut soit calculer le DL de (1 + x2 )1/2 et multiplier, soit écrire (1 − x2 )1/2 arcsin x =
arcsin x
et diviser par les puissances croissantes les résultats obtenus. On trouve
(1 − x2 )−1/2
x + 61 x3 3 5
+ 40 x 1 + 12 x2 + 38 x4
− x + 21 x3 + 38 x5 x − 31 x3 − 2 5
15
x
1 3 3 5
= − 3 x − 10 x
− − 31 x3 − 16 x5
2 5
= − 15 x
2. (a) Un simple calcul donne f 0 (x) = 1 − √ x
1−x2
arcsin x.
(b) On en déduit que f 0 (x) = 1 − x
1−x2
f (x) donc que f est solution de f 0 (x) + x
1−x2
f (x) = 1.
x
(c) On a 1−x2
= x 1 + x2 + x4 + x ε(x) = x + x3 + x4 ε(x).
4
(d) Comme f est solution d’une équation différentielle de la forme y 0 + a(x)y = b(x) avec
a et b ayant des développements limités à l’ordre 4, il en va de même pour f . De plus f
est impaire, on peut donc écrire
On en déduit que
f 0 (x) = a + 3bx2 + 5cx4 + x4 ε(x)
et que
x
2
f (x) = (x + x3 )(ax + bx3 ) + x4 ε(x) = ax2 + (a + b)x4 + x4 ε(x)
1−x
et enfin que
x
f 0 (x) + 2
f (x) = a + (a + 3b)x2 + (a + b + 5c)x4 + x4 ε(x).
1−x
Comme f 0 (x) + 1−xx 1
2 f (x) = 1, a = 1, a + 3b = 0 donc b = − 3 et a + b + 5c = 0 donc
2
c = − 15 . On retrouve bien
√ 1 2
1 − x2 arcsin x = x − x3 − x5 + x5 ε(x).
3 15
1
+ 3n1 3 = − 152
+ ε n1 → − 15
2
3. On a un = n5 f (n) − n
.
La notion d’intégrale a été développée pour définir et calculer l’aire d’une portion du plan délimi-
tée par la courbe d’une fonction. Pour construire l’intégrale, on part donc de fonctions simples pour
lesquelles on sait calculer cette aire : ce sont les fonctions en escalier. On définit ensuite l’intégrale
des fonctions continues sur un segment grâce à un processus d’approximation par des fonctions
en escalier. Les sommes de Riemann étudiées dans la seconde partie, de ce cour, permettent de
bien comprendre cette approximation.
Les intégrales des fonctions continues sur un segment ayant été définies, il reste à déterminer des
outils permettant de les calculer. À cette fin, on met en évidence le lien entre intégrale et primi-
tive. Ce lien est double : d’une part, l’intégrale d’une fonction continue peut se calculer à l’aide
d’une primitive de cette fonction ; d’autre part, l’existence de primitives pour toute fonction conti-
nue se démontre à l’aide de l’intégrale. Des autres méthodes de calcul d’intégrales sont également
étudiées dans la première partie du chapitre : Par exemple : l’intégration par parties et la formule
de changement de variable.
Objectifs :
• Définir l’intégrale d’une fonction continue sur un segment.
• Énoncer les propriétés de l’intégrale.
• Introduire la notion de primitive et étudier ses liens avec l’intégrale.
• Mettre en place l’intégration par parties et le changement de variable.
• Définir l’intégrale de Riemann.
• Calcul des sommes de Riemann
• Connaitre et utiliser d’autre méthodes pratique d’intégrations.
L’objet de ce chapitre est le calcul des aires. Plus précisément on voit assez facilement que, en
découpant les aires, on se ramène à savoir calculer les aires délimitées par deux axes verticaux, un
axe horizontal et le graphe d’une fonction :
66
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Il existe deux cas où le résultat est trés simple à trouver : celui où la fonction est constante (un
rectangle), celui où la fonction est linéaire (un trapèze) :
L’essentiel des questions étudiées durant l’antiquité se rapporte à des problèmes de calcul d’aire,
de volume et de longueur. Archimède établit par exemple, que l’aire du domaine situé entre l’arc
de parabole ABC et le segment [AC] est égale aux 4/3 de l’aire du triangle ABC.
2.1 PARTIE I
2.2 Notion de primitives d’une fonction
Définition 2.2.1. Soit f une fonction définie sur un intervalle I = [a, b] avec a < b.
F est une primitive de f sur I si et seulement si F est dérivable dont sa fonction dérivée est f sur [a, b].
Ansi
Propriétés 2.2.2.
1. Si f admet une primitive F sur [a, b], l’ensemble des primitives de f sur [a, b] est
♣REMARQUE ! 2.2.3.
1. On énonce encore cette propriété en disant que deux primitives d’une même fonction diffèrent d’une
constante.
2. Soit P l’ensemble des primitives de f sur [a, b]. Il s’agit de montrer que :
P = {x 7→ F (x) + Cte}.
Les fonctions :x 7→ F (x)+Cte, sommes de F , primitive de f sur [a, b] par hypothèse, et d’une fonction
constante, sont définies et dérivables sur [a, b] et de dérivées F 0 (x) + 0 = f (x) sur [a, b].
Donc ce sont toutes des primitives de f sur [a, b]. En conclusion,
3. Soit G une primitive de f sur [a, b], donc un élément de P. Par définition, G est définie et dérivable
sur [a, b] et G0 = f sur [a, b]. Donc la fonction (G − F ) est définie et dérivable sur [a, b] et (G − F )0 =
G0 − F 0 = la fonction nulle. On en déduit que (G − F ) est une fonction constante sur [a, b], c’est-à-dire
qu’il existe un réel Cte tel que, pour tout x de [a, b], G(x) = F (x) + Cte. Autrement dit,
P ⊂ {x 7→ F (x) + Cte.}
D’où l’égalité.
4. D’après la seconde propriété, il existe une infinité de primitives de f sur [a, b] dès lors que f en admet
une.
Soit H(x) = F (x) + Cte, où F désigne une primitive de f et Cte désigne une constante réelle
arbitraire.
Alors H(x0 ) = y0 ⇔ F (x0 ) + Cte = y0 , d’où l’existence et l’unicité du réel Cte.
Définition 2.2.4. Soient f une fonction continue sur un intervalle [a, b] et F une primitive de f sur
[a, b].
On appelle intégrale de a à b de la fonction f le réel F (b) − F (a) et on note
Z b
f (t)dt = F (b) − F (a)
a
Notation : Introduisons
Z la notation fort commode suivante :
— L’écriture f (t)dt désignera une primitive de la fonction f .
Z b
— Il ne faut pas confondre f (t)dt, qui est un nombre
Z a
Théorème 2.2.5. Toute fonction numérique définie continue sur un intervalle I admet une primitive
dans cet intervalle.
Dans un premier temps, on admettra que toute fonction continue sur un intervalle I = [a, b]
admet des primitives, propriété qui sera démontrée dans la seconde partie.
1. Positivité : Z b
Si f (x) ≥ 0 , ∀x ∈ [a, b], Alors f (t)dt ≥ 0.
a
2. La nullité en un point : Z a
f (x)dx = 0
a
7. [Strite positivité] : Soit f une fonction continue et positive sur un intervalle [a, b]. Alors :
— Z b
f (x)dx = 0 ⇔f est nulle sur [a, b].
a
— Z b
f (x)dx > 0 ⇔f est non nulle sur [a, b].
a
Z x
Démonstration : Posons pour tout x ∈ R, Φ(x) = f (t)dt,
a
• Montrons que Φ est une primitive de f sur I = [a, b]. Soit x ∈ I, pour tout h non nul tel que
x + h ∈ I, on a :
x+h x+h
Φ(x + h) − Φ(x)
Z Z
1 1
− f (x) = f (t)dt − f (x) = (f (t) − f (x)) dt.
h h x h x
Soit ε un réel strictement positif quelconque. f est continue en x, donc il existe α > 0 tel que :
∀t ∈ [a, b] ∩ [x − α, x + α], |f (t) − f (x)| ≤ ε.
♣REMARQUE
sur I.
! 2.3.2. Si f est une fonction continue sur un intervalle I, alors f admet des primitives
On déduit également du théorème fondamental le théorème suivant, qui constitue le principal outil pour
calculer des intégrales
Soit f une fonction continue sur l’intervalle I et F une primitive de f sur I.
Alors pour tous a et b éléments de I, on a :
Z b
f (t)dt = F (b) − F (a).
a
On déduit également du théorème fondamental le résultat suivant , qui constitue le principal outil pour
calculer des intégrales.
et aussi
∀x ∈ I, ψ(x) = F (v(x)) − F (u(x)).
ce qui permettra par exemple de justifier l’éventuelle derivabilite de ψ, et le cas de calculer ψ 0
le:
Exemp 2.3.3. Exemple d’application
Z x2
Montrons que la fonction ϕ : sin(et )dt est de classe C 1 sur ]0, +∞[ et calculons sa derivée.
ln(x)
En effet, la fonction t 7→ sin(et ) est continue sur R, donc admet une primitive F sur R. On a alors
Or x 7→ ln(x) est de classe C 1 sur ]0, +∞[ à valeurs dans R, donc x 7→ F (ln(x)) est de classe C 1 sur
]0, +∞[. De même pour x 7→ F (x2 ).
Donc la fonction ϕ est bien de classe C 1 sur ]0, +∞[ et en dérivant comme fonction composée : ∀x > 0
1
ϕ0 (x) = 2xF 0 (x2 ) − F 0 (ln(x))
x
2 1
ϕ0 (x) = 2x sin(ex ) − sin(x).
x
Théorème 2.3.4. [Théorème d’Inégalité de la moyenne] Soit f une fonction continue sur un inter-
valle [a, b]. Alors
Z b Z b
| f (x)dx| ≤ |f (x)|dx ≤ (b − a) max |f (t)|.
a a t∈[a,b]
Si a > b, on prendra soin de " remettre les bornes de l’intégrale dans le bon ordre". Comme
Rb Ra
a
f (x)dx = − b
f (x)dx, on écrira
Z a Z b Z b
| f (x)dx| = | f (x)dx| ≤ |f (x)|dx ≤ (a − b) max |f (t)|.
b a a t∈[a,b]
Preuve :
Soient deux applications f, g : [a, b] → R continues (ou par morceaux), pour tout scalaire α ∈ R,
on pose la fonction h définie par :
1 1 1
Z b Z b Z b
2 2 2
|(f + g)(t)|2 dt ≤ |f (t)|2 dt + |g(t)|2 dt
a a a
2. En utilisant l’inégalité de Cauchy-Schwartz, montrer que pour toute fonction ϕ : [a, b] →]0, +∞[
intégrable, on a
Z b Z b
1
ϕ(t)dt dt ≥ (b − a)2 .
a a ϕ(t)
Etude du cas d’égalité dans l’inégalité de Cauchy-Schwarz pour des intégrales d’applications conti-
nues.
Il faut et il suffit que {f, g} soit une famille liée : c’est à dire qu’il existe (α, β) ∈ R ∗ ×R∗ tel que
αf + βg = 0.
Définition 2.3.8. f étant une fonction intégrable sur [a, b]. On appelle la valeur moyenne de f le
scalaire : Z b
1
µ= f (t)dt
b−a a
C’est la fonction constante qui a la même inégrale que f sur [a, b].
♣REMARQUE
prime par :
! 2.3.9. 1. Si une fonction f est périodique de période T la valeur moyenne s’ex-
On a, donc : Z b
m(b − a) ≤ f (t)dt ≤ M (b − a)
a
La valeur moyenne de f est la hauteur d’un rectangle (à côtés parallèles aux axes et à base [a, b]) d’aire
Rb
a
f . La valeur moyenne de f est comprise entre m = inf f (x) et M = sup f (x).
x∈[a,b] x∈[a,b]
le:
Exemp 2.3.10. 1. Cas d’une fonction affine
Soit f une fonction affine définie sur [a, b], une telle fonctin s’écrit sous la forme :
f (b) − f (a)
f (x) = f (a) + (x − a)
b−a
La valeur moyenne de f sur [a, b] est définie par :
Z b
1 f (a) + f (b)
µ= f (x)dx =
b−a a 2
2. Calculons la valeur moyenne ym et la valeur efficace yef f de la fonction y = sin(x), dans l’intervalle
[0, π].
En effet, commençons d’abord par :
Z π
I= sin(t)dt = [− cos(t)]π0 = 2
0
2
La valeur moyenne cherchée est donc : ym = .
π
Calculons ensuite : l’intégrale :
Z π Z π
2 1 1 π
J= sin (t)dt = ( − cos(2t))dt = .
0 0 2 2 2
On en déduit par la suite, d’après la définition :
2 J 1 1
yef f = = et yef f = √
π 2 2
le:
Exemp 2.3.13. Soit f une fonction continue sur [a, b], alors il existe c ∈]a, b[ tel que :
Z b
1
f (x)dx = f (c)
b−a a
Dans ce cas la fonction g est donc g(t) = 1 ∀t ∈ [a, b].
Primitives usuelles
C désigne une constante arbitraire. Les intervalles sont à préciser.
eαt
Z
eαt dt = +C (α ∈ R)
α
tα+1
Z Z
α dt
t dt = + C (α 6= −1) = Arctan t + C
α+1 1 + t2
Z Z
dt
√ = Arcsin t + C cos t dt = sin t + C
1 − t2
Z Z
dt
sin t dt = − cos t + C = tan t + C
cos2 t
Z Z
dt dt t π
= −cotan t + C = ln tan + +C
sin2 t cos t 2 4
Z Z
dt t
= ln tan + C tan t dt = − ln |cos t| + C
sin t 2
Z Z
dt
cotan t dt = ln |sin t| + C = ln |t| + C
t
Z
dt 1 1+t
Z
dt √
2
= ln +C √ = ln t + t2 + α + C
1−t 2 1−t t2 + α
Z Z
ch t dt = sh t + C sh t dt = ch t + C
Z
dt
= th t + C
ch2 t
Z
dt
= −coth t + C
sh2 t
Z
dt
= 2Arctan et + C
ch t
Z Z
dt t
= ln th + C th t dt = ln (ch t) + C
sh t 2
Z
coth t dt = ln |sh t| + C
En pratique, on ramène le calcul des primitives au cas des fonctions figurant dans les tabeaux
précédents des primitives à l’aide dess procédés suivants :
Linéarité de l’intégrale
le:
Z
Exemp 2.4.1. Pour calculer la primitive suivante : cos4 (t)dt, on peut utiliser la propriété, déjas vue,
suivante :
1
cos4 (t) = (cos(4t) + 4 cos(2t) + 3).
8
Donc on en déduit : Z
1
cos4 (t)dt = (sin(4t) + 8 sin(2t) + 12t) + Cte.
32
Changement de variable
Soit ϕ une fonction définie sur un intervalle I = [a, b] de classe C 1 alors ϕ(I) est un intervalle fermé
borné et pour toute fonction f définie et continue sur ϕ(I), on a
Z ϕ(b) Z b
f (x)dx = (f oϕ(x)) ϕ0 (x)dx
ϕ(a) a
Après avoir vérifié que ϕ détermine bien une bijection on peut présenter les calculs de la façon
suivante :
1. On pose t = ϕ(u) ⇐⇒ (u = ϕ−1 (t)).
2. On calcule dt = (ϕ)0 (u)du.
Z Z
3. On obtient alors f (t)dt = f (ϕ(u)) × ϕ0 (u)du.
♣REMARQUE ! 2.4.2. L’origne de cette méthode se base sur la proprété de la dérivée de la composée
de deux fonctions dérivable :
[f og(x)]0 = g 0 (x) × f 0 (g(x)).
Il n’est pas du tout évident de trouver un ”bon changement de variable"
le:
Exemp 2.4.3.
R
1. Calculer I = cos 3xdx
L’élément différentiel ressemble à cos udu = d(sinu). Pour nousramener à ce cas simple posons u =
3x, d’où du = 3dx et donc
Z Z
du 1
I = cos 3xdx = cos(u) = sin(3x) + Cte
3 3
Si f et g sont deux fonctions de classe C 1 sur I = [a, b], la relation de la dérivée du produit f g
suivante :
[f g]0 = f 0 g + f g 0 , ou encore d(f g) = d(f )g + f d(g)
Nous donne la formule d’intégration par parties suivante :
Z b Z b
0 b
f (x)g(x)dx = [f (x).g(x)]a − f (x)g 0 (x)dx
a a
♣REMARQUE ! 2.4.4. 1. Grâce à cette méthode d’intégration par partie, on peut donner une
relation qui associe une fonction continue dérivable f à sa fonction dérivéée, par la relation suivante :
Z Z
f (t)dt = xf (x) − tf 0 (t)dt
R
2. La formule d’intégration par parties, montre que l’on peut se ramener au calcul de gdx, il se peut
que cette nouvelle primitive soit plus facile à calculer que la première.
Ce procédé s’appliquepour calculer les primitives des fonctions suivantes :
— Produit d’une fonction polynômiale par une fonction exponentielle ;
— Produit d’une fonction polynômiale par les fonctions trigonométriques cos ou sin ;
— Produit d’une fonction exponentielle par les fonctions trigonométriques cos ou sin ;
— Produit d’une fonction polynômiale par une fonction logarithme.
— Fonctions trigonométriques réciproques : arccos, arcsin, arctan, arc tanh, arcsh ....
— Certains Racinnes carrées.
m p le : Z 2
Exe 2.4.6. 1. Calculer ln(t)dt.
1
Z 1
2. Calculer (sin(u))eu du.
Z0 π
3. Calculer t2 cos(t)dt.
0
où R est une fraction rationnelle à deux variables de sin et cos, on fait en général le changement
de varaible
θ
t = tan
2
Les formules de la ”tangente de l’arc moitié” permettent d’exprimer sinus, cosinus et tangente en
θ
fonction de tan( ). En effet :
2
1 − t2 2t 2dt
cos(θ) = , sin(θ) = et dθ =
1 + t2 1 + t2 1 + t2
Alors l’intégrale en question devient :
2t 1 − t2
Z Z
2
R(sin(θ), cos(θ))dθ = R , dt
1 + t2 1 + t2 1 + t2
♣REMARQUE ! 2.4.7. Cette méthode conduit souvent à des calculs compliquées. Dans les cas par-
ticuliers suivants, on indique des changements de variables plus commandes : On pose Φ la fonction définie
par
Φ(θ) = R(cos(θ), sin(θ))
Alors
a) Si Φ est une fonction impaires en θ, on pose u = cos(θ)
b) Si Φ est une fonction paires en θ : on pose u = sin(θ)
c) Si Φ(π + θ) = Φ(θ), on pose u = tan(θ)
d) Si Φ(π − θ) = −Φ(θ), on pose u = sin(θ)
Dans les cas particuliers suivants, on fait des changements de variables mieux adaptés :
Z
R(sin(θ)) cos((θ))dθ, On pose t = sin(θ)
Z
R(cos(θ)) sin((θ))dθ, On pose t = cos(θ)
Z
dθ
R(tan(θ)) , On pose t = tan(θ)
cos2 (θ)
le:
Z
Exemp 2.4.8.
1 + cos(x)
1. Calculer dx.
1 + sin(x)
2. Calculer Z π
4 cos(θ)dθ
I=
0 1 + cos2 (θ)
en posant u = sin(θ).
Définition 2.5.1. Un élément simple de C(X) est une fraction rationnelle de la forme :
b
F (x) = , avec x et a, b ∈ C, n ∈ N∗
(x − a)n
Un élément simple de R(X) est une fraction rationnelle de la forme :
b cx + d
F (x) = ou F (x) =
(x − a)n (x2 + ax + b)n
avec x et a, b, c, d ∈ R, n ∈ N∗ (Dans le deuxième cas on a a2 − 4b < 0).
le:
Exemp 2.5.8.
1
1. Décomposer la fraction F (x) = . Puis intégrer
− x3
+x−2 2x2
En effet, d’après les résultats précedents, on décompose F en éléments simples suivants :
1 1 a bx + c
F (x) = = = + 2 F
x3
| − 2x2 {z+ x − 2}
2
(x − 2)(x + 1) (x − 2) (x + 1)
| {z } | {z }
Forme primale Forme foctorisée Forme décomposée
1 1
a = F (x) × (x − 2)|remplacer x par le pôle correspondant 2 = =
(x2 + 1) x=2 5
ax bx2 + cx
lim xF (x) = lim + 2
x→+∞ x→+∞ (x − 2) (x + 1)
il vient donc :
−1
0 = a + b, qui donne b=
5
On en déduit ainsi la décomposition suivante :
1 1 x+2 1 1 1 2x 2 1
F (x) = = − = − −
x3
| − 2x2
{z+ x − 2}
2
5(x − 2) 5(x + 1) 2 2
5 (x − 2) 10 (x + 1) 5 (x + 1)
| {z } | {z }
Forme primale Forme décomposée Forme à intéger facilement
Par suite :
Z Z Z Z
1 1 1 2x 2 1
F (x)dx = − 2
−
5 (x − 2) 10 (x + 1) 5 (x2 + 1)
| {z }
Forme simple
1 1 2
= ln |x − 2| − ln(x2 + 1) − arctan(x) + Cte
|5 10 {z 5 }
Forme primitive
x
2. Décomposer la fraction G(x) = , puis intégrer
(x − + 1) 1)2 (x2
En effet, Décomposons en éléments simples :
x a b cx + d
G(x) = = + + 2 (♣)
(x − 1)2 (x2 + 1) (x − 1) (x − 1) 2 (x + 1)
On doit faire attention dans cette exemple, le fait que la démarche précédent doit être applique dans un
premier temps sur le coéfficient b car x = 1 est un pôle double (multiple d’orde de multiplicité 2), on
a donc
x
• b = G(x) × (x − 1)2 |x=1 = = 1.
+ 1) x=1 2
(x2
• En démarrant par l’équation (♣) , on multiplie par x et on fait x → +∞, c-à-d :
ax bx cx2 + dx
lim xG(x) = lim + +
x→+∞ x→+∞ (x − 1) (x − 1)2 (x2 + 1)
qui donne a + c = 0 en suit pour une valeur de x = 0 on obtient aussi 0 = 21 − a + d et pour
x = 2 on trouve 2 = 5a + 5b + 2c + d, d’où un système d’équations de trois inconnues donnent :
−1
a = 0, c=0 et d=
2
donc
x 1 1
G(x) = = −
(x − 1)2 (x2 + 1) 2(x − 1)2 2
2(x + 1)
Par suite
−1
Z Z Z Z
xdx dx dx 1
G(x)dx = = − = − arctan(x)+Cte.
(x − 1)2 (x2 + 1) 2(x − 1)2 2
2(x + 1) 2(x − 1) 2
γ αx + β
ou avec b2 − 4ac < 0.
(x − x0 )k (ax2 + bx + c)k
P (x) γ
= E(x) +
Q(x) (x − x0 )k
Ou bien cette forme :
P (x) αx + β
= E(x) + avec b2 − 4ac < 0.
Q(x) (ax + bx + c)k
2
— Si k ≥ 2 alors
Z Z
γ γ
dx = γ(x − x0 )−k dx = ((x − x0 )−k+1 ) + cte
(x − x0 )k −k + 1
αx + β
3. Pour le deuxième cas : Intégration de l’élément simple . On écrit cette fraction
(ax2 + bx + c)k
sous la forme :
αx + β 2ax + b 1
= γ × + δ ×
(ax2 + bx + c)k (ax2 + bx + c)k (ax2 + bx + c)k
u0 (x) (u(x))−k+1
Z Z
2ax + b
(A) dx = dx = + cte, Alors
(ax2 + bx + c)k uk (x) −k + 1
Z
2ax + b 1
dx = (ax2 + bx + c)−k+1 + cte
(ax2 + bx + c)k −k + 1
Z
1
(B) Si k = 1, calcul de dx.
ax2
+ bx + c
Par un changement de variable u = px + q on se ramène à calculer une primitive du type
Z
1
2
du = arctang(u) + cte
u +1
Z
1
(C) Si k ≥ 2, calcul de dx.
(ax + bx + c)k
2
b 2 4ac − b2
2
ax + bx + c = a (x + ) +
2a 4a2
On est ramené à l’un des trois sous cas suivants :
Z
du u
√ = Arc sin( ) + Cte (k désigne un nombre réel strictement positif)
k2
−u 2 k
Z
du u
2 2
= Arc tan( ) + Cte (k désigne un nombre réel strictement positif)
k +u k
−du
Z
u
√ = kArc cos( ) + Cte (k désigne un nombre réel strictement positif)
k 2 − u2 k
La dernière expression n’étant valable que si u > k, on retiendra plutôt :
r
u−k
Z
du 1
= ln | | + Cte
u2 − k 2 k u+k
Z
dx
2.6.2 Primitives de Forme I = √
(px + q) ax2 + bx + c
On se ramène au cas précédent en posant :
1
t=
px + q
Supposons par exemple que t > 0, alors :
dx −dt 1 − qt
= , x=
px + q t pt
et
√ 1p
ax2 + bx + c = a(1 − qt)2 + b(1 − qt)pt + cp2 t2
pt
Finalement : Z
pdt
I=−
(aq 2 − bpq + cp2 )t2
+ (bp − 2aq)t + a
♣REMARQUE ! 2.6.1. Sous des exemples numériques ; on obtient des expressions très simples.
Z p
2.6.3 Primitives de Forme I = ax2 + bx + cdx
On peut par la suite, intégrer par parties, comme a été dit précédement. On peut aussi
utiliser un changment de variable.
Z s !
n
αx + β
2.6.4 Primitives de Forme I = R x, dx
γx + δ
Z s !
αx + β
On veut calculer les primitives de la forme R x, n dx, où R est une fraction
γx + δ
rationnelle et avec ad − bc 6= 0.
et que dx = g 0 (t)dt
Z
On se ramène ainsi à calculer R(g(t), t) × g 0 (t)dt, primitive d’une fraction rationnelle.
le:
Z
Exemp 2.6.2. Exemple On cherche à calculer
dx
√ √
1+x− 31+x
Forme 2
Z √
On veut calculer les primitives de la forme R(x, ax2 + bx + c)dx
avec a 6= 0 et b2 − 4ac 6= 0
Dans ce cas, on traite plusieurs cas selon le signe de a et de b2 − 4ac > 0. En effet
Si b2 − 4ac > 0, plusieurs cas√se présentent :
√ p
— Si a < 0, on écrit y = ax2 + bx + c sous la forme y = −a q 2 − (x − p)2
Puis on effectue le changement de variable x − p = q cos(θ)
√
(y devient q −a sin(θ))
le:
Z √
Exemp 2.6.3. Exemple : Calculer 1 − x2 dx.
Si b2 − 4ac > 0, et quel que soit le signe de a, une autre méthode est d’écrire
Puis, on obtient : s
√
2
x−β
ax + bx + c = |x − α| a
x−α
et on se ramène aux primitives traitées dans la forme 1.
Z p
2.6.5 Primitives de Forme I = 2
R x, ax + bx + c dx
Z s !
αx + βn
On veut calculer les primitives de la forme R x, dx, où R est une fraction
γx + δ
rationnelle à deux indéterminées.
b 2 4ac − b2
2
ax + bx + c = a (x + ) +
2a 4a2
4ac − b2 b
Posons k = et t = x + 2a
, nous nous ramenrons au calcul d’une primitive de la forme :
4a2
p
J = S(t, a(t2 − k)))dt
Astuce de Calcul
Z √
— Les primitives de la forme ax2 + bx + cdx peuvent se calculer en intégrant par parties.
Z √
Exemple : On veut calculer t2 − 1dt.
√ √
— Le calcul des primitives de fonctins de la formes R(x, ax + b, cx + dZse ramène, après un
√ p
chagment de variable t = cx + d, à un calcul de primitive de la forme F (t, αt2 + βt + γdt
où F une fraction rationnelle.
— Le calcul des primitives de la forme
Z
dx
p
(x + a)n αx2 + βx + γ
1
est considérablement simplifié en effectuant le changement de variable t = .
x+a
b) a > 0 : On divise par le coefficient a pour retrouver le nouveau polynôme
Q(x)
e = x2 + 2ebx + e c
p
En faisant le changement de variable t = x2 + 2ebx + e c − x.
On obitent
2ebt − ec − t2
q
Q(x) =
e
2(eb − t)
et on est ramené à l’intégrale d’une fraction rationnelle.
αx + β
f (x) =
ax2+ bx + c
avec α, β, a, b, c ∈ R, et a 6= 0 et (α, β) 6= (0, 0). Dans ce cas, on a les trois situations de bases
suivantes :
Premier Cas : Le dénominateur ax2 + bx + c possède deux racines réelles distinctes x1 , x2 ∈ R
Deuxième Cas : Le dénominateur ax2 + bx + c possède une racine double x0 ∈ R.
Troisième Cas : Le dénominateur ax2 + bx + c ne possède pas de racine réelle.
L’intégrale introduit dans la première partie est un symbole commode pour présenter l’ensemble
des primtive d’une fonction sur un intervalle donné :
Z
f (t)dt = F (x) + Cte; avec F 0 (x) = f (x).
En particulier, la primitive d’une fonction continue f qui s’annule pour x = x0 a été notée par :
Z x
f (t)dt = F (x) − F (x0 ).
x0
Définition 2.8.1. Une subdivision σ d’un intervalle I = [a, b] est une suite finie strictement crois-
sante x0 < ... < xi < ... < xn d’éléments de [a, b] telle que
h= sup (xi+1 − xi ) .
0≤i≤n−1
Cette unité de mesure est parfois appelé Le diamétre de la subdivision (comme la plus grande longueur
des intervalles [xi , xi+1 ]) :
lim diam(σ) = 0.
n→+∞
3. On dit qu’une subdivision σ est plus fine qu’une subdivision σ 0 si tous les points de σ 0 appartiennent
à σ.
En d’autres termes, σ s’obtient de σ 0 en ajoutant d’autres points de l’intervalle I = [a,b] et en ordonnant
la nouvelle famille de points obtenue.
Définition 2.8.3. Soit f : [a, b] → R. On dit que f est une fonction en escalier lorsqu’il existe une
famille de réels (x0 , x1 , ..., xn ) (une subdivision de [a, b]) tels que :
le:
Exemp 2.8.5. — Dans le cas où f est la fonction constante sur [a, b] égale a λ, on a :
Z b
f (t)dt = λ(b − a)
a
— Sur chaque intervalle [xi , xi+1 ] la fonction f est remplacée par une fonction constante.
Soit f une fonction en escalier définie sur [a, b] . Considérons la subdivision suivante :
b−a (b − a)
x0 = a, x1 = a + , ....., xk = a + k , ... , xn = b
n n
Rb
Les aires des fonctions négatives sont négalives : a f (x)dx = nk=0 b−a
P
n
f (xk )
b−a
La somme des aires des rectangles de base et de hauteurs
n
respectives f (a), f (x1 ), f (x2 ), ..., f (xk ), ..., f (b) a pour valeur
n
b−a Xb−a
In = [f (x0 ) + f (x1 ) + f (x2 ) + ... + f (xk ) + ... + f (b)] = f (xk )
n k=0
n
On peut donc chercher à remplacer l’aire définie par une fonction f par l’aire définie par des
fonctions en escaliers bien choisie. l’idée de cette approche se base sur les deux étapes sui-
vantes :
Définition 2.8.6. Une fonction f définie et bornée sur [a, b] est dite intégrable au sens de Riemann
sur [a, b] si les deux nombres réels I− (f ) et I + (f ) sont égaux. On note alors I(f ) ce nombre qui s’appelle
l’intégralle de la fonction f , par Z a
I(f ) = f (t)dt.
b
( on précise "intégrable au sens de Riemann" pour différencier avec d’autre définitions de l’intégrale ;)
Consédérons une fonction f bornée sur un intervalle fermé [a, b]. Soit σ une subdivision de [a, b].
On désigne par mi et Mi respectivement la borne inférieure et la borme supérieure de la fonction
f sur l’intervalle [xi , xi+1 ].
mi = inf{f (x), x ∈ [xi , xi+1 ]}
Mi = sup{f (x), x ∈ [xi , xi+1 ]}
Par conséquent, on obtient deux constantes qui encadre la fonction f sur chaque sous intervalle
[xi , xi+1 ] comme suit :
s(σ1 ) ≤ S(σ2 ).
Les sommes sn = s(σ) et Sn = S(σ) forment alors deux suites adjacentes. Leurs limites commune
est appelés intégrale de la fonction f sur l’intervalle [a, b] et se note :
Z b
lim sn = lim Sn = I(f ) = f (x)dx
a
b−a
On pose par la suite : h = xk − xk−1 = pour tout k et et ck = a + kh .
n
Définition 2.8.8. Soit f continue sur [a, b] et n ∈ IN∗ . On appelle les sommes de Riemann de f sur
[a, b] les quantites suivantes :
n n−1
b−aX b−a b−aX b−a
Sn = f (a + k ) et Tn = f (a + k )
n k=1 n n k=0 n
Théorème 2.8.9. Si f est continue sur [a, b] alors les suites (Sn )n∈IN et (Tn )n∈IN definies ci-dessus
convergent vers
Z b
f (x)dx
a
C’est-à-dire Z b
lim Sn = lim Tn = f (x)dx
n→+∞ n→+∞ a
On dit alors que la fonction f est intégrable sur l’intervalle fermé borné [a, b].
d’où
xk+1 xk+1
ε(b − a) b−a ε(b − a)
Z Z
f (x)dx − < f (xk ) < f (x)dx +
xk n n xk n
En faisant la somme de k = 0 à n − 1, on trouve :
n−1 Z xk+1 n−1 n−1 n−1 Z xk+1 n−1
X X ε(b − a) X b−a X X ε(b − a)
f (x)dx − < f (xk ) < f (x)dx +
k=0 xk k=0
n k=0
n k=0 xk k=0
n
Z b Z b
f (x)dx − ε(b − a) < Tn < f (x)dx + ε(b − a)
a a
On note ainsi
n−1 b
b−aX b−a
Z
lim Tn = lim f (a + k )= f (t)dt
n→+∞ n→+∞ n k=0 n a
Faisons des calculs analogues pour la suite Sn , en appelant la continuité uniforme sur l’intervalle
l’intervalle [xk−1 , x] ⊂ [xk , xk+1 ] ⊂ [a, b].
CQFD
Interprétation géométrique
b−a
Ce théorème traduit l’idée que la somme des surfaces des petits rectangles ( de largeur ) tend
n
vers la surface sous la courbe quand la largeur des rectangles tend vers.
b−a
Dans le graphique ci-dessous, on pose : h = et xk = a + kh de sorte que
n
Soit f une fonction continue sur [a, b], alors la suite (un )n définie par :
n Z b
b−aX (b − a)
un = f a+i tend vers f (x)dx.
n i=1 n a
n Z 1
1X i
lim f = f (t)dt
n→+∞ n n 0
i=1
n
b−aX (b − a)
Les suites de la forme un = f a+i peuvent être interprétées comme des sommes
n i=1 n
d’aires algébriques de rectangles (les rectangles au-dessus de l’axe des abscisses sont comptés po-
sitivement, les rectangles en dessous sont comptés négativement).
le:
Exemp 2.8.10.
1. La fonction f : t → t4 est continue sur [0, 1] donc :
n n 1 5 1
k4
Z
X 1X k 4 t 1
lim = lim f( ) = t dt = = .
n→+∞
k=1
n5 n→+∞ n k=1 n 0 5 0 5
n−1
X 1
2. Étudier la limite de la somme
k=0
n + 2k
En effet :
n−1 n−1
X 1 1X 1
Z 1
1 h √ i1 √
lim = lim = = ln( 1 + 2x) = ln( 3).
n→+∞
k=0
n + 2k n→+∞ n k=0 1 + 2k/n 0 1 + 2x 0
En effet :
n−1 n−1 1 1
−1
Z
X 1 1X 1 1 1
lim = lim = = = .
n→+∞
k=0
(n + k)2 n→+∞ n k=0 (1 + k/n)2 0 (1 + x)2 (1 + x) 0 2
Inversement
Le théorème (2.8.9) permet aussi de calculer certaines intégrales. (Ceci est exceptionnel)
Un Exemple classique est de calculer l’intégrale suivante :
Z π
I= ln(1 − 2a cos(x) + a2 )dx
0
On doit supposer que le paramètre |a| < 1 pour que la fonction soit continue sur l’intervalle [0, π].
D’après les résultats du théorème précédent , on a que :
n−1
πX kπ
I = lim ln(1 − 2a cos( ) + a2 )
n→+∞ n n
k=0
Théorème 2.8.11. Soit f une fonction de classe C n+1 sur un intervalle I. Pour tout a et b éléments de
I, on a :
n Z b
X (b − a)k (k) (b − t)n (n+1)
f (b) = f (a) + f (t)dt
k=0
k! a n!
Cette égalité est appelée formule de Taylor avec reste intégral à l’ordre n.
Supposons-la vraie pour un entier fixe n. A l’aide d’une intégration par parties appliquée sur
b
(b − t)n (n+1)
Z
f (t)dt
a n!
Sur chaque intervalle ]xi−1 , xi [, on remplace f par la fonction constante ck = f (xi−1 ). L’intégrale de
la fonction en enscalier obtenue est alors :
n−1 n−1
X b−a b−aX
Rn (f ) = ck = f (xi ).
i=0
n n i=0
Lemme 2.9.1.
Soit f une fonction de classe C 1 sur l’intervalle [a, b] dont la dérivée est bornée( c’est à dire : il existe
M > 0 telle que f 0 ≤ M ).
Si α et β sont deux éléments de [a, b] tels que α ≤ β, on a :
Z β
M
f (t)dt − (β − α)f (α) ≤ (β − α)2 .
α 2
(β − α)2
≤ sup |F 00 |
2
M (β − α)2
≤ .
2
On a donc
b n Z xi
b−a
Z X
f (t)dt − Rn (f ) = f (t)dt − f (xi−1 )
a i=1 xi−1 n
n xi
b−a
X Z
≤ f (t)dt − f (xi−1 )
i=1 xi−1 n
2
M b−a
≤ n
2 n
♣REMARQUE ! 2.9.2.
Z b
M
1. Comme il existe un nombre M vérifiant f (t)dt − Rn (f ) ≤ , on dit que la méthode des
a n
rectangles est d’ordre 1.
b
(b − a)2
Z
2. Si l’on prend f (x) = x − a, on a f (t)dt = et
a 2
n−1
b − a X k(b − a)
Rn (f ) =
n k=0 n
(b − a)2 (n − 1)
=
2n
b
(b − a)2
Z
= f (t)dt −
a 2n
3. On note que l’incertitude, de cette méthode des rectangles, est assez grande. Il faut beaucoup de termes
pour avoir une grande pécision. PAr exemple : si on veut une valeur approchée de l’intégrale suivante :
Z √π
2
sin(x2 )dx
0
r
1 π
L’erreur par cette méthode est majorée par . Si on veut une approximation à 10−2 , il faut n =
n 2
126.
Lemme 2.9.3. Soit f ∈ C 2 ([a, b]) telle que f 00 soit bornée par une constante M2 sur [a, b].
Si α et β sont deux points de [a, b] tels que α ≤ β, on a
Z β
α+β M2
f (t)dt − (β − α)f ( ) ≤ (β − α)3 .
α 2 24
α+β
Rβ
Démonstration : En posant γ = 2
, on a α
(t − γ)f 0 (γ)dt = 0. Et donc
Z β
(β − α)f (γ) = (f (γ) + (t − γ)f 0 (γ)dt.
α
Par suit Z β Z β
f (t)dt − (β − α)f (γ) = (f (t) − f (γ) − (t − γ)f 0 (γ))dt
α α
Z β
|(f (t) − f (γ) − (t − γ)f 0 (γ))| dt
α
Comme f 00 est bornée par M2 , l’inégalité de Taylor-Lagrange donne :
M2
|(f (t) − f (γ) − (t − γ)f 0 (γ))dt| ≤ (t − γ)2
2
ce qui entraine
Z β Z β
M2 M2
f (t)dt − (β − α)f (γ) ≤ (t − γ)2 dt = (β − α)3 .
α 2 α 24
Incertitude de la méthode
On a :
b n Z xi
b−a
Z X xi + xi−1
f− Rn0 (f ) = f (t)dt − f
a i=1 xi−1 n 2
n xi
b−a
Z
X xi + xi−1
≤ f (t)dt − f
i=1 xi−1 n 2
3
M2 b − a
≤n
24 n
ce qui donne :
b
M2 (b − a)3
Z
f − Rn0 (f ) ≤
a 24n2
♣REMARQUE ! 2.9.4.
Z b
M
1. Comme il existe un nombre M vérifiant f (t)dt − Rn (f ) ≤ , on dit que la méthode des
a n
rectangles est d’ordre 1.
2. Si l’on prend la fonction définie par f (x) = (x − a)2 , on a :
n 2 2
0 b−aX b−a 1
Rn (f ) = i−
n i=1 n 2
Or : n 2 X n
X 1 2 1
i− = i −i+
i=1
2 i=1
4
n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1) n n(4n2 − 1)
= − + =
6 2 4 12
Donc :
(b − a)3 (4n2 − 1) (b − a)3 (b − a)3
Rn0 (f ) = = −
12n2 3 12n2
Z b
(b − a)3
et donc M2 = 2 et f (t)dt = .
a 3
Sur chaque intervalle ]xi−1 , xi [, on remplace f par la fonction affine coinsidant avec f en xi et xi−1
L’intégrale de la fonction affine par morceaux obtenue est alors égale à l’aire de la réunion des
trapèzes de sommets (xi−1 , 0), (xi , 0 ), (xi−1 , f (xi−1 ), (xi , f (xi )). et vaut donc :
n n
!
b−aX b − a f (a) + f (b) X
Tn (f ) = (f (xi ) + f (xi−1 )) = + f (xi ) .
2n i=1 n 2 i=1
Lemme 2.9.5. Soit f ∈ C 2 ([a, b]) telle que f 00 soit bornée par M2 sur [a, b]. Si α et β sont deux points
de [a, b] tels que α ≤ β, On a
Z β
f (α) + f (β) M2
f (t)dt − (β − α) ≤ (β − α)3 .
α 2 12
Incertitude de la méthode
On a :
b n Z xi
b − a f (xi−1 ) + f (xi )
Z X
f (t)dt − Tn (f ) = f (t)dt −
a i=1 xi−1 n 2
n xi
b − a f (xi−1 ) + f (xi )
X Z
≤ f (t)dt −
i=1 xi−1 n 2
M2 (b − a)3
≤n
12n3
Ce qui entraine
b
M2 (b − a)3
Z
f (t)dt − Tn (f ) ≤
a 12n2
Problème : Soient f et g deux fonctions continues dans l’intervalle [a, b] telles que f (x) = g(x),
pour a = x = b. Calculer l’aire A du domaine délimité par ces deux courbes.
Cette formule est aussi valable quand les fonctions ne sont pas partout positives. En effet, si g
prend des valeurs négatives dans l’intervalle [a, b], on translate les deux courbes verticalement
vers le haut de sorte que la fonction g soit partout positive ou nulle. Il s’agit donc de trouver le
minimum m de g sur [a, b], puis de soustraire m (car m < 0) à f (x) et à g(x). Puisque les deux
courbes sont translatées de la même façon, il est clair que l’aire entre les deux courbes ne va pas
changer. On a alors :
Z b Z b Z b
A= (f (t) − m)dt − (g(t) − m)dt = [f (t) − g(t)]dt
a a a
Démarche générale : Pour calculer le volume d’un tel solide, découpons-le en tranches cylin-
driques perpendiculaires à l’axe x . On peut considérer que chaque tranche est engendrée par la
rotation autour de x d’un rectangle de base ∆xi et de hauteur f (ai ) avec ai ∈ [xi−1 , xi ]
(de la même façon que celle de la méthode des rectangles )
Alors le volume d’un cylindre élémentaire, lors de la rotation autour de l’axe (ox), vaut
vi = π × f 2 (ai ) × ∆xi
L’idée est la même que lorsque l’on cherchait l’aire sous une courbe.
Soit une subdivision σ de I = [a, b] telle que x0 < ... < xi < ... < xn d’éléments de [a, b] telle que
x0 = a , xn = b et xi ∈ [a, b], ∀i ∈ {0, 1, 2, ..., n}.
b−a
et que ∆xi =
n
Pour chaque i = 0, 1, ..., n − 1, on dessine un rectangle ayant comme base le segment [xi ; xi+1 ] et
comme hauteur f (xi ).
Lorsqu’ils tourneront autour de l’axe (Ox), chacun de ces rectangles va définir un cylindre très fin
(presque un disque) de volume :
Vi = π [f (xi )]2 × ∆xi
On obtient le volume exact du solide en additionnant les volumes des tranches lorsque leur
nombre tend vers l’infini.
n
X
V = lim π × f 2 (ai ) × ∆xi .
n→+∞
i=1
L es m at h ém ati qu es s ont un jeu qu' on exer ce s elon d es r ègles sim ples en m ani pulant
d es symboles et d es con cepts qui n' ont en s oi, au cun e im p ortan ce p arti culi èr e." D avi d
Hilbert"
I CoRREction de TD- N o : 3 ! ,
1ère année ENSA- Semèstre : 2
Exercice.1
1- [Changement de variable] Calculer les primitives suivantes :
(ln x)3
Z Z Z
x x dx
a) e cos(e )dx b) dx c)
x x(1 + ln x)
Z Z
dx dx
d) p e) cos(ln x) f) sin 2x cos3 (2x)dx
x 1 − ln2 x x
Z Z Z
d) Arc sin xdx e) Arc tan dx f ) (x2 + 3x)e−x dx
x−1
Z Z Z
x
g) dx h) arctan(x)dx i) dx
cos2 (x) x2 + 2x + 1
x4
Z Z Z
x 6x
j) dx. k) dx. l) dx
(x − 4)2
2 x3 − 1 x2
−x+1
Z r
x−1
Z Z
dx x
m) √ , √ dx, n) o) dx
x 2−x
(2x + 1) x + 1 x+1
r
ax + b
N.B :Si la fonction à intégrer est rationnelle en x et en , le changement de variable
q cx + d
u = ax+b
cx+d
permet de se ramener à une fonction rationnelle facile à intégrer.
Exercice.2 Calculer à l’aide d’une intégration par parties les intégrales suivantes :
Z 2 Z 1
2 t
I1 = (t + 2t − 3)e dt − − − − − − − − − I2 = arctan(t)dt
1 0
e 1
t2
Z Z
2
I3 = (ln(t)) dt − − − − − − − − − I4 = dt
1 0 (1 + t2 )2
π
1
u3
Z Z
2
cos θ
I5 = sin(2θ)e dθ − − − − − − − − − I6 = √ du
0 0 u2 + 1
Exercice.4 :
1- Calculer les primitives des fonctions suivantes :
1 x+1 x2 1
(a) ; (b) ; (c) ; (d) .
x − x2 − 2
4 (x2 + 1)2 x6 − 1 x(x2 + 1)2
cos(x) sin(x) 1
Ia = 2 ; Ib = ; Ic = ;
sin (x) + 2 tan2 (x) cos3 (x) + sin3 (x) sin(x) + cos(x) + 2
x2n−1 dx
Z
En déduire la primitive : In (x) = √ , ∀n ∈ N∗ .
2n
x +x +1 n
1
1- (a) Pour intégrer une fraction polynômile F (x) = , on doit décomposer en éléments
x4 − x2 − 2
simples de de R[X]. On procéde comme suit :
Etape 1 : Factorise le dénominateur, on détermine les racines réelles de dénominateur d’une
fraction : √ √ √ √
On a x4 − x2 − 2 = (x − 2)(x + 2)(x2 + 1). Les racines sont donc réelles − 2, 2.
D’où
1 1
F (x) = 4 2
= √ √
x −x −2 (x − 2)(x + 2)(x2 + 1)
Etape 2 : Décomposer en éléments simples avec des coefficients inconnus :
1 1 a b cx + d
F (x) = = √ √ = √ + √ + (F)
x4 − x2 − 2 (x − 2)(x + 2)(x2 + 1) (x − 2) (x + 2) (x2 + 1)
√ 1 −1
b = F (x) × (x + 2) √ = √ = √
remplacer x par le pôle correspondant − 2 (x − 2)(x2 + 1) √ 6 2
x=− 2
Pour une autre valeur choisée différemment des pôles de F , comme x = 0, on obtient la
simple équation suivante :
−1 a b d
F (0) = = √ + √ +
2 (− 2) ( 2) 1
qui donne
−1 a b −1
d= +√ −√ = .
2 2 2 3
Pour trouver le coefficient c, on multiplie l’équation (F) par x et on fait x → +∞, c-à-d :
ax bx cx2 + d
lim xF (x) = lim + +
x→+∞ x→+∞ (x − 2) (x + 2) (x2 + 1)
il vient donc :
0 = a + b + c, qui donne c=0
Etape 4 : On intégre la forme décomposée de la fraction F
Z Z Z
dx dx dx dx
4 2
=a √ +b √ +d 2
x −x −2 (x − 2) (x + 2) (x + 1)
1 √ 1 √ 1
= √ ln |x − 2| − √ ln |x + 2| − arctan(x) + Cte
6 2 6 2 3
Conclusion √
x− 2
Z
dx 1 1
4 2
= √ ln √ − arctan(x) + Cte
x −x −2 6 2 x+ 2 3
x+1
(b) La fraction F (x) = est un éléments irréductible dans R[X], Il présentera donc
(x2 + 1)2
une primitive immédiate, en effet
Z
R x+1 R x 1
dx = dx + dx
(x2 + 1)2 (x2 + 1)2 (x2 + 1)2
Z
1 1
= 2
+ Cte1 + dx
−2(x + 1) (x + 1)2
2
dx
u = arctan(x), x = tan(u) avec du =
x2 +1
Par suite :
Z Z Z Z
dx du 2 1 1 u
2 2
= 2
= cos (u)du = (cos(2u) + 1)du = sin(2u) + + Cte2
(x + 1) (tan (u) + 1) 2 4 2
Conclusion
−1
Z
x+1 1 arctan(x)
2 2
dx = 2
+ sin(2 arctan(x)) + + Cte
(x + 1) 2(x + 1) 4 2
1+u−u
Z Z Z
xdx du 1
= = du
x2 (x2 + 1)2 2u(u + 1)2 2 u(u + 1)2
Par conséquent
1+u−u
Z Z
1 1 1 1 1
du = ( − − )du
2 u(u + 1)2 2 u 1 + u (u + 1)2
Conclusion Z
dx 1 2 21
= ln(x ) − ln(1 + x ) + + Cte
x(x2 + 1)2 2 1 + x2
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les formes trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ia ) Calculons Z
cos(x)dx
Ia = 2
sin (x) + 2 tan2 (x)
Pour déterminer la primitive Ia , on peut voir que la quantité cos(x)dx donne une idée de la
nouvelle variable qu’on peut considérer par la suite. En effet, on pose du = cos(x)dx et que
u = sin(x), on trouve donc :
1 − u2
Z Z Z
cos(x)dx du
Ia = 2 = = du
sin (x) + 2 tan2 (x) u2 u2 (3 − u2 )
u2 + 2
1 − u2
1 − u2
Posons Fa (u) = la fraction rationnelle qu’il faut décomposer en éléments simples.
u2 (3 − u2 )
On a
1 − u2 a b c d
F (u) = 2 2
= 2+ + √ + √
u (3 − u ) u u ( 3 − u) ( 3 + u)
qui donne que
Z
cos(x)dx −a √ √
Ia = = − c ln( 3 − sin(x)) + d ln( 3 + sin(x)) + Cte
sin2 (x) + 2 tan2 (x) sin(x)
1 −1 −1
avec a = , c= √ , d= √ et b = 0.
3 3 3 3 3
sin(x)
(Ib ) Pour calculer la primitive de on pose la nouvelle variable t = tan(x),
cos3 (x) + sin3 (x)
dx
on alors dt = et que :
cos2 (x)
Z Z Z
sin(x)dx tan(x) dx t
3 = 3 2
= dt
3
cos (x) + sin (x) 1 + tan (x) cos (x) 1 + t3
Maintenant, la décomposition en éléments simples permet d’écrire :
t t −1 t+1
3
= 2
= +
1+t (1 + t)(1 − t + t ) 3(1 + t) 3(1 − t + t2 )
On intégre, on trouve :
−dt 2t − 1
Z
1 1
= + +
3(1 + t) 6(1 − t + t2 ) 2 (t − 1/2)2 + 43 )
−1 1 1 2 2 1
= ln |1 + t| + ln |t2 − t + 1| + √ arctan √ (t − ) + Cte
3 6 2 3 3 2
Conclusion
−1
Z
sin(x) 1 2 1 2 2 1
3 dx = ln |1+tan(x)|+ ln | tan (x)−tan(x)+1|+ √ arctan √ (tan(x) − ) +
cos3 (x) + sin (x) 3 6 2 3 3 2
x
(Ic ) On pose le changement de variable t = tan
2
Les formules de la "tangente de l’arc moitié" permettent d’exprimer sinus et cosinus en fonc-
x
tion de tan( ). En effet :
2
1 − t2 2t 2dt
cos(x) = , sin(x) = et dx =
1 + t2 1 + t2 1 + t2
Alors l’intégrale en question devient :
Z Z 2dt Z Z
dx 1 + t2 2dt dt
Ic = = 2 = = 2
sin(x) + cos(x) + 2 1−t 2t 2
t + 2t + 3
t 1
+ +2 √ +√ +1
1 + t2 1 + t2 2 2
On en déduit que :
√
Z
dx t 1 x
Ic = = 2 arctan √ +√ + Cte, avec t = tan
sin(x) + cos(x) + 2 2 2 2
√ n Z π
4 sin2 (x)
= ( 2) − n n+2 (x)
dx
0 cos
√
= ( 2)n − n(Jn+2 − Jn )
Donc √
( 2)n n
Jn+2 = + Jn
n+1 n+1
En particulier pour les premiers termes J0 et J1 on a
π 3π
J0 = , et J1 = ln tan( )
4 8
√
3- On considérant le changement de variable suivant x2 + x + 1 = x + t,
alors
1 − t2 t2 − t + 1
x= et dx = −2 dt
2t − 1 (2t − 1)2
Par suite :
t2 − t + 1
Z
I(x) = −2 dt
(2t − 1)2
On pose le nouveax changement de variable X = 2t − 1, trouve
3 − 2X − X 2
−1 −1
Z
3
I(x) = dx = − − 2 ln(|X|) − X + c
4 X2 4 X
donc
3 ln(|X|) X √
I(x) = − + + +c avec X = 2( x2 + x + 1 − x) − 1
4X 2 4
D’autre part, si on pose t = xn et dt = nxn−1 dx on trouve alors que :
x2n−1 dx
Z Z
tdt I(x)
In (x) = √ = √ = .
x2n + xn + 1 2
n t +t+1 n
Exercice.5
1- Calculer les deux intégrales et primitives suivantes :
Z π Z π
6 sin(x)dx 6 cos(x)dx
I= et J=
0 cos(x) − sin(x) 0 cos(x) − sin(x)
Z Z π
x
4 dt
K = sin(2x)e dx, L= 3
0 cos (t) + cos(t)
π π π
cos(x) − sin(x)
Z Z Z
6 sin(x) + cos(x) 6 6 π
I +J = dx et J −I = dx = dx =
0 cos(x) − sin(x) 0 cos(x) − sin(x) 0 6
Pour calculer donc (I + J) on pose le changement de variable suivant :
π
J −I =
6
qui donne
( √ ! √ ! )
π 3−1 π −π 1 3−1
J= − ln I=J− = − ln
12 2 6 12 2 2
R
Calculons la primitive K = sin(2x)ex dx. En effet par une intégration par parties deux fois,
on obtient :
Z
x
K = [sin(2x)e ] − 2 cos(2x)ex dx
Z
x x x
= [sin(2x)e ] − 2 [cos(2x)e ] + 2 sin(2x)e dx
1 2
K= sin(2x)ex − cos(2x)ex + Cte
5 5
Calculons l’intégrale siuvante :
Z π
4 dt
L=
0 cos3 (t) + cos(t)
On remarque que :
Z π Z π Z π
4 dt 4 cos(t)dt 4 cos(t)dt
L= 3
= 4 2
= 2 2 2
0 cos (t) + cos(t) 0 cos (t) + cos (t) 0 (1 − sin (t)) + 1 − sin (t)
u = sin(t), du = cos(t)dt,
par conséquent :
√
Z π Z 2
4 cos(t)dt 2 du
L= =
0 sin (t) − 3 sin2 (t) + 2
4
0 2 − 3u2 + u4
1 −1
a = F (u) × (u − 1)|remplacer u par le pôle correspondant 1 = √ √ =
(u + 1)(u − 2)(u + 2) u=1
2
1 1
b = F (u) × (u + 1)|remplacer u par le pôle correspondant -1 = √ √ =
(u − 1)(u − 2)(u + 2) u=−1
2
√ 1 1
c = F (u) × (u − 2) √ = √ = √
remplacer u par le pôle correspondant 2 (u − 1)(u + 1)(u + 2) √ 2 2
u= 2
√ 1 −1
d = F (u) × (u + 2) √ = √ = √
remplacer u par le pôle correspondant − 2 (u − 1)(u + 1)(u − 2) √ 2 2
u=− 2
Par conséquent :
√
π 2
−1
Z Z
4 dt 2 1 2 1
L= = + + √ √ − √ √
0 cos3 (t) + cos(t) 0 2(u − 1) 2(u + 1) 2 2(u − 2) 2 2(u + 2)
Exercice.6
On pose
Z 1
I(p, q) = xp (1 − x)q dx
0
où p et q sont des entiers naturels.
1o ) Pour tout p ∈ N∗ établir une relation entre I(p, q) et I(p − 1, q + 1).
2o ) En déduire la valeur de I(p, q).
3o ) Calculer les intégrales suivantes :
π π
Z
2
Z
2
Z 1
2p+1 2q+1 2p+1
(i) sin (t) cos (t)dt; (ii) sin (t)dt; (iii) (1 − t2 )p dt.
0 0 0
............................................................. I
Soit l’inégrale, où p et q sont des entiers naturels, suivante
CoRREction de Exo-6 !
Z 1
I(p, q) = xp (1 − x)q dx
0
d’où :
1 1 1
−(1 − x)q+1 p
Z Z
p q p
I(p, q) = x (1 − x) dx = x + xp−1 (1 − x)q+1 q + 1dx
0 q+1 0 q+1 0
2o ) D’après la relation précédente, on raisonne par récurrence sur les deux entiers p et q, comme
suit :
p p p−1
I(p, q) = I(p − 1, q + 1) = × I(p − 2, q + 2)
q+1 q+1 q+2
p p−1 p−2 2 1
= × × ··· × I(0, p + q)
q+1 q+2 q+3 q+p−1 q+p
p!q!
= I(0, p + q)
(p + q)!
R1 1
et comme I(0, p + q) = 0
(1 − x)p+q dx = , on obtient
p+q+1
p!q!
I(p, q) =
(p + q + 1)!
0 R π R1
= 12 02 0 xp (1 − x)q dx = 12 I(p, q).
Finalement : Z π
2 p!q!
sin2p+1 (t) cos2q+1 (t)dt =
0 2(p + q + 1)!
(ii) On pose t = 2θ et d’après les relations trigonométriques, on écrit :
et pourqu’on puisse utiliser le résultat de (i), on peut commencer par intégrale suivante :
π π
Z π Z
2
Z
2
2p+1 2p+1 2p+2
sin (t)dt = sin (2θ)2dθ = 2 sin(θ)2p+1 cos(θ)2p+1 dθ = 22p+2 I(p, p)
0 0 0
π
(p!)2
Z
On obtient d’une part que . sin2p+1 (t)dt = 22p+2
0 (2p + 1)!
D’autre part, grâce à la realtion de Charles, on note que
π
Z π Z
2
Z π
2p+1 2p+1
sin (t)dt = sin (t)dt + sin2p+1 (t)dt
π
0 0 2
Par conséquent :
π
Z π Z
2
2p+1
sin (t)dt = 2 sin2p+1 (t)dt
0 0
On en déduit donc
π
π
(2p p!)2
Z Z
2
2p+1 1
sin (t)dt = sin2p+1 (t)dt = 22p I(p, p) =
0 2 0 (2p + 1)!
(iii) On pose t = cos(θ) alors dt = − sin(θ), alors
Z 1 Z 0
2 p
(1 − t ) dt = − sin2p+1 (θ)dθ
π
0 2
Exercice.7 :
Pour tout n ∈ N∗ , on pose Z e
In = (ln(x))n dx.
1
............................................................. I
Pour tout n ∈ N , on pose
CoRREction de Exo-7 !
Z e
In = (ln(x))n dx.
1
On en déduit que :
c-à-d que :
∀n ∈ N∗ , 0 ≤ In+1 ≤ In
On en déduit que (In )n∈N ∗ est minorée par 0 et décroissante. Donc (In )n∈N ∗ converge.
b) Posons pour tout x ∈ [1, e] :
c) On a vu en a) que : ∀n ∈ IN ∗ , 0 ≤ In
Par ailleurs, on en déduit avec b) que :
e In+1 e
In = − ≤
n+1 n+1 n+1
On a bien
e
∀n ∈ N∗ , 0 ≤ In ≤ .
n+1
d) D’après le théorème de Gendarme, et fait que :
e =
lim 0
n→+∞ n + 1
Alors
lim In = 0
n→+∞
e In+1 e
In = − ≤
n+1 n+1 n+1
a) Calculer I0 et I1 .
b) Demontrer que la suite (In )n est décroissante et en déduire qu’elle converge.
c) À l’aide d’une intégration par parties, donner une relation de récurrence entre In et In+2 .
d) En déduire une expression de In en fonction de n (on distinguera les cas n pair et n impair).
............................................................. I
Pour tout n ∈ N , on pose
CoRREction de Exo-8 !
Z π
2
In = sinn (t)dt.
0
a) Calculons I0 et I1 . En effet
Z π Z π
2
0
2 π
I0 = sin (t)dt = dt =
0 0 2
Z π
2 π
I1 = sin1 (t)dt = [− cos(t)]02 = 1
0
On en déduit que (In )n∈N est décroissante et minorée par 0. Par conséquent, elle converge.
c) À l’aide d’une intégration par parties, en posant pour tout t ∈ [0, π2 ]
Z π Z π Z π
2
n+2
2
n+1
π 2
(t) sin(t)dt = − cos(t) sinn+1 (t) 02 + (n + 1) cos2 (t) sinn (t)dt
sin (t)dt = sin
0 0 0
Z π Z π
2 2
2 n
= (n + 1) cos (t) sin (t)dt = (n + 1) (1 − sin2 (t)) sinn (t)dt
0 0
Z π Z π
2 2
n
= (n + 1) sin (t)dt − (n + 1) sinn+ (t)dt
0 0
On obtient :
2p − 1 2p − 1 2p − 3 1
I2p = I2p−2 = × × · · · I0
2p 2p 2p − 2 2
Donc :
(2p)! π
I2p = .
4p (p!)2 2
• Si n = 2p + 1, alors
2p 2p 2p − 2 2
I2p+1 = I2p−1 = × × · · · I1
2p + 1 2p + 1 2p − 1 3
qui donne
4p (p!)2
I2p+1 = .
(2p + 1)!
Exercice.9 : Soit f une fonction continue et positive sur [a, b]. On définit la fonction F sur [a, b] par :
Z x
∀x ∈ [a, b] , F (x) = f (t)dt
a
• si f est nulle sur [a, b] alors son intégrale sur [a, b] est nulle. • étudions la réciproque :
Rb
si a f (t)dt = 0 , cela signifie que F (b) = 0. D’après b), F est alors nulle sur [a, b], donc
sa dérivée f est nulle sur [a, b].
. On veut maintenant montrer que :
Z b
f (t)dt > 0 ⇔ f est non nulle sur [a, b]
a
Si deux assertions sont équivalentes, alors leurs négations sont équivalentes. Ce que l’on
vient de démontrer nous donne donc :
Z b
(♠1 ) f (t)dt 6= 0 ⇔ f est non nulle sur [a, b]
a
Or f étant positive sur [a, b], la positivité de l’intégrale (à ne pas confondre avec la stricte
Z b
positivité) donne : f (t)dt > 0
a
Par conséquent
Z b Z b
(♠2 ) f (t)dt 6= 0 ⇔ f (t)dt > 0
a a
Rb
Application : La fonction t → P 2 (t) est continue et positive sur [a, b] et. Ainsi, de a
p2 (t)dt = 0, on
déduit que :
∀t ∈ [a, b], P 2 (t) = 0, donc ∀t ∈ [a, b], P (t) = 0
Donc tout élément de [a, b] est racine de P . On obtient une infinité de racines pour P , P est donc
le polynôme nul.
Exercice.1 :
1- [Inégalité de Cauchy-Schwarz pour les intégtrales. ]
Montrer que, pour toutes fonctions f, g : [a, b] → R continues et intégrables (ou par mor-
ceaux) sur [a, b]. On a :
Z b 2 Z b Z b
2 2
f (t)g(t)dt ≤ f (t)dt × g (t)dt .
a a a
Z b 2 Z b Z b
2 2
∆= 2 f (t)g(t)dt − 4 g (t)dt f (t)dt ≤ 0
a a a
On en déduit donc :
Z b 2 Z b Z b
2 2
f (t)g(t)dt ≤ f (t)dt g (t)dt
a a a
Supposons-la vraie pour un entier fixe n. A l’aide d’une intégration par parties appliquée
sur Z b
(b − t)n (n+1)
f (t)dt
a n!
on montrer que ceci est aussi vérifié pour n + 1.
−→
\ −−→ π
Soit θ la mesure de l’angle (AB, AM ) telle que 0 ≤ θ ≤ .
2
On a :
c’est à dire : π
4R2
sin(2θ) 2
m= θ+ = 2R2
π 2 0
Cas 2 :
AM 2 = 2Rx avec 0 ≤ x ≤ 2R
On remarque donc que la valeur moyenne est toujour la même valeur dans les deux cas
précédents.
2- Soit (E) l’ellipse d’équation suivante :
x2 y 2
+ 2 =1 (a > b > 0)
a2 b
dans un repère orthonormé (O, OX, OY ).
Cas 1 :
On définit la position de M sur le quart de l’ellipse son abs-
cisse x ;
a2 − x 2 2
On a y 2 = b , donc la valeur moyenne de la fonction
a2
y est :
1 a b√ 2
Z Z a√
2
b
m= a − x dx = 2 a2 − x2 dx
a 0 a a 0
Ra√
On remarque que la quantité 0 a2 − x2 dx représente l’aire du quart du cercle de
centre 0 et de rayon a, donc on obtient :
b πa2 πb
m= =
a2 4 4
♣REMARQUE !
On peut en déduire que l’aire d’une ellipse est
Z a √
b 2
Aire = 4 a − x2 dx = πab
0 a
x = r cos(θ) et y = r sin(θ)
a
r
a2 − r 2
Z
1
0
m = b dr
a−b b a2 − b 2
et par suite :
a √ Z b√
Z
0 b
m = √ 2 2
a − r dr − a2 − r2 dr
(a − b) a2 − b2 0 0
finalement
2 r
2
b πa πb π a+b
m0 = √ − = b
2
(a − b) a − b 2 4 4 4 a−b
On remarque ainsi que m 6= m0 .
Exercice.3
Soit dans un repère orthonormé, (C) la courbe, ensemble des points définis par :
y 2 = x3 , 0 ≤ x ≤ a, y ≥ 0.
Soit A un point sur cette courbe, d’abscisse a et soient A1 et A2 les projections respectives de A sur
Ox et Oy. On désigne par (D1 ) le domaine limité par Ox, l’arc OA et le segment [A A1 ] et par (D2 )
le domaine limité par Oy, l’arc OA et le segment [A A2 ].
1. Calculer le volume V1 engendré par la rotation de (D1 ) autour de Ox.
2. Calculer le volume V2 engendré par la rotation de (D2 ) autour de Oy.
3. Pour quelle valeur de a ces deux volumes sont-ils égaux ?
............................................................. I
Soit dans un repère orthonormé, (C) la courbe, ensemble des points définis par :
CoRREction de Exo-3 !
y 2 = x3 , 0 ≤ x ≤ a, y ≥ 0.
y 2 = x3 , 0 ≤ x ≤ a, y ≥ 0.
1. Calcul de V1 .
La courbe (C) a l’allure indiquée pa r la figure ( elle est tangente en O à Ox)
On a Z a Z 4 a
2 3 x
V1 = π y dx = π x dx = π
0 4 0
Soit donc
πa4
V1 =
4
3
2. Calcul de V2 L’ordonnée de A2 étant égale à a 2 , on a
Z a 23 Z a 23 3
4 3π h 7 ia 2
V2 = π x2 dy = π y dy =
3 y3
0 0 7 0
Soit
3π 3 √
V2 = a a
7
3. La valeur de a pour laquelle V1 = V2 . Cette valeur est donnée par l’équation
πa4 3π 3 √ 12 √ 144
= a a ce qui donne a= a ==⇒ a =
4 7 7 49
Exercice.4
3- Déterminer la limite quand n tend vers l’infini des suites définies par :
1 2 π 2 2π 2 nπ
a) Un = 1 + cos ( ) + cos ( ) + · · · + cos ( ) ;
n n n n
1 1 2 n
b) Vn = √ +√ +···+ √ .
n 1 + n2 22 + n2 n2 + n2
1/n
(2n)!
c) Wn = .
n!nn
Soit f continue sur [a, b] et n ∈ IN∗ . On appelle les sommes de Riemann de f sur [a, b] les
quantites suivantes :
n n−1
b−aX b−a b−aX b−a
Sn = f (a + k ) et Tn = f (a + k )
n k=1 n n k=0 n
1 2 π 2 2π 2 nπ
a) Soit la suite Un = 1 + cos ( ) + cos ( ) + · · · + cos ( ) ;
n n n n
Il s’agit de la somme de Riemann de la fonction continue x 7→ cos2 (xπ) correspondant à la
subdivision régulière de l’intervalle [0, 1], la limite est donc :
n−1 Z 1
1 1
Z
1 X 2 kπ 2
lim Un = lim ( cos ( ) + 1) = cos (xπ)dx = (1 + cos(2xπ))dx.
n→+∞ n→+∞ n n 0 2 0
k=0
Donc, on obtient :
1
1 sin(2xπ) 1
lim Un = (x + = .
n→+∞ 2 2π 0 2
b) On remaque que
n n k
1 1 2 n 1X k 1X
Vn = √ +√ +···+ √ = √ = q n
n 1 + n2 22 + n2 n2 + n2 n k=1 k 2 + n2 n k=1 k2 + 1
n2
" 2n
#
1 X
= ln(k) − n ln(n)
n k=n+1
" 2n
#
1 X k
= ln( )
n k=n+1
n
" n #
1 X j+1
= ln( )
n j=1 n
D’où
1/n " n #
(2n)! 1 X j
Wn = = ln(1 + ) .
n!nn n j=1 n
On considère maintenant l’application f définie sur [0, 1] par f (x) = ln(1 + x). La somme de
Riemann permet de trouver
" n # Z
1
1 X j+1
lim ln(Wn ) = lim ln( ) = ln(1 + x)dx = ln(4) − 1
n→+∞ n→+∞ n n 0
j=1
4
lim Wn = exp(ln(4) − 1) = .
n→+∞ e
Exercice.5
Soit f une fonction de classe C 2 sur [a, b] et n ∈ N∗ .
Z b
b−a
On note :I = f (t)dt. Pour tout k ∈ {0, 1, 2, ..., n − 1}, on pose : ak = a + k .
a n
On définit le réel Tn (f ) par :
n−1
b − a X f (ak ) + f (ak+1 )
Tn (f ) =
n k=0 2
(c) Justifier l’existence d’un réel M majorant |f ”| sur [a, b], puis en appliquant la formule de Ma-
cLaurin sur chaque intervalle [ak , ak+1 ], montrer que :
M (b − a)3
∀n ∈ N∗ , |I − Tn (f )| ≤ .
12n2
............................................................. I
2
Soit f une fonction de classe C sur [a, b] et n ∈ N . ∗
CoRREction de Exo-5 !
Z b
b−a
On note :I = f (t)dt. Pour tout k ∈ {0, 1, 2, ..., n − 1}, on pose : ak = a + k .
a n
On définit le réel Tn (f ) par :
n−1
b − a X f (ak ) + f (ak+1 )
Tn (f ) =
n k=0 2
n−1 n−1
!
1 b−aX b−aX
Tn (f ) = f (ak ) + f (ak+1 )
2 n k=0 n k=0
et aussi !
n−1 n
1 b−aX b−aX
Tn (f ) = f (ak ) + f (aj )
2 n k=0 n j=1
n−1 n
b−aX b−aX
Or les deux sommes f (ak ) et f (aj ) sont les sommes de Riemann de la
n k=0 n j=1
fonction f sur [a, b]. Comme f est continue sur [a, b], ces deux sommes tendent vers I quand
n → ∞.
b − a f (ak ) + f (ak+1 )
D’autre part la quantité est l’aire du trapèze délimité par les points de
n 2
coordonnées (ak , 0), (ak+1 , 0), (ak+1 , f (ak+1 )) et (ak , f (ak )).
(b) On part de l’intégrale qui figure dans le membre de droite. Pour tout t ∈ [α, β], posons :
(c) La fonction f ” est continue sur le segment [a, b] (car f est de classe C 2 donc elle est bornée sur
ce segment : autrement dit, il existe M ∈ R∗+ , tel que :
n−1 Z ak+1
1X
I = Tn (f ) + (t − ak+1 )(t − ak )f ”(t)dt.
2 k=0 ak
M
Pn−1 R ak+1
≤ 2 k=0 ak
|(t − ak+1 )(t − ak )|dt
R ak+1 −ak
= 0
u(ak+1 − ak − u)du
ak+1 −ak
1 1
= (ak+1 − ak )u2 − u3
2 3 0
1
= (ak+1 − ak )3
6
(b − a)3
=
6n3
Ainsi
n−1
M X (b − a)3
|I − Tn (f )| ≤
2 k=0 6n3
et on en conclut que
M (b − a)3
|I − Tn (f )| ≤
12n2
. I CoRREction de Exo-8 ! f étant une fonction continue sur [a, b], donc elle est bornée
Rb
a
f (t)g(t)dt
Rb ∈ [m, M ]
a
g(t)dt
alors il existe c ∈ [a, b] tel que :
Rb
a
f (t)g(t)dt
f (c) = Rb
a
g(t)dt
c’est- à- dire
Z b Z b
f (t)g(t)dt = f (c) g(t)dt.
a a
Application
Z π Z π
2
Pour montrer que : lim f (x)| sin(nx)|dx = f (x)dx
n→+∞ 0 π 0
Pour
tout k ∈
{0, 1, 2, · · ·, n − 1}, d’après la formule de la moyenne appliquer sur chaque intervalle
kπ (k + 1)π
, , on obtient :
n n
Z (k+1)π Z (k+1)π
kπ (k + 1)π n n
∃ck ∈ , , f (x)| sin(nx)|dx = f (ck ) | sin(nx)|dx
n n kπ
n
kπ
n
kπ (k + 1)π
Puisque la fonctin x 7→ sin(nx) est de signe constant sur , et que
n n
Z (k+1)π (k+1)π
n −1 n 2
sin(nx)dx = cos(nx) = (−1)k
kπ
n
n kπ n
n
d’où
Z (k+1)π
n 2
| sin(nx)|dx =
kπ
n
n
En définitive :
n−1 Z (k+1)π n−1
Z π X n X 2
f (x)| sin(nx)|dx = f (x)| sin(nx)|dx = f (ck )
0 k=0
kπ
n k=0
n
On remarque en plus qu’on peut écrire :
n−1
!
Z π
2 πX
f (x)| sin(nx)|dx = f (ck )
0 π n k=0
n−1
πX
On reconnaît à un facteur près que la quantité f (ck ) est une somme de Riemann de la fonction
n k=0
f sur l’intervalle [0, π]. Et comme f est supposée continue, cette somme de Riemann converge vers
l’integrale
Z π
f (t)dt quand n tend vers l’infini ;
0
Z π Z π
2
On en déduit : lim f (x)| sin(nx)|dx = f (x)dx
n→+∞ 0 π 0
Soient f : [a, b] → R une fonction positive décroissante de classe C 1 non identiquement nulle
et g : [a, b] → R une fonction continue.
On considère l’intégrale :
Z b
I= f (t)g(t)dt
a
On désigne par G la fonction définie sur [a, b] par :
Z x Z b
G(x) = g(t)dt, et que f (b) − f (a) = f 0 (t)dt ≤ 0.
a a
La fonction G est de classe C 1 donc continue sur [a, b], ceci assure l’existence des réels :
m = inf G(x) et M = sup G(x)
x∈[a,b] x∈[a,b]
a- Montrer que :
Z b
mf (a) ≤ f (t)g(t)dt ≤ M f (a).
a
b- Démontrer qu’il existe c ∈ [a, b] tel que :
Z b Z c
f (t)g(t)dx = f (a) g(t)dt.
a a
La fonction G est de classe C 1 donc continue sur [a, b], ceci assure l’existence des réels :
m = inf G(x) et M = sup G(x)
x∈[a,b] x∈[a,b]
a- On commence par une intégration par partie dans l’intégrale I comme suivant :
Z b Z b Z b
I= f (t)g(t)dt = [G(t)f (t)]ba − 0
G(t)f (t)dt = G(b)f (b) − G(t)f 0 (t)dt
a a a
en particulier m ≤ G(b) ≤ M.
En multipliant par f (b), qui est positif :
et aussi on a :
Z a Z b Z b
0 0
m(f (a) − f (b)) = m f (t)dt = m(−f (t))dt ≤ G(t)(−f 0 (t))dt ≤ M (f (a) − f (b))
b a a
Donc, on aura :
Z b
m(f (a) − f (b)) ≤ − G(t)f 0 (t)dt ≤ M (f (a) − f (b)). F2
a
En définitive Z b
mf (a) ≤ f (t)g(t)dt ≤ M f (a).
a
b- Comme la fonctin f est positive continue et non identiquement nulle, en obtient donc de l’in-
égalité précédente :
Rb
a
f (t)g(t)dt
m≤ ≤ M.
f (a)
D’autre part, puisque la fonction G est supposée de classe C 1 sur [a, b] et l’image de cet inter-
valle est l’intervalle [m, M ], c’est à dire que G est surjective sur [a, b] et qu’on aura :
EXERCICES D’APPROFONDISSEMENT
Exercice
On se propose dans cet exercice de montrer que la suite (un )n∈IN ∗ définie par :
n
∗
X sin(k)
∀n ∈ N , un = (−1)k est convergente et de calculer sa somme.
k=1
k
1. On désigne par f une fonction de classe C 1 sur [a, b] et par λ un réel strictement positif.
Z b
Montrer à l’aide d’une integration par parties que : lim f (t) cos(λt)dt = 0.
λ→+∞ a
−1
3. Utiliser la premiere question pour conclure que (un )n∈N∗ converge vers .
2
Exercice.
Soient f une fonction définie sur [a, b] et {a0 , a1 , ..., an } une subdivision à pas constant adaptée à
[a, b].
On pose
Z b n−1
b−aX
Sn = f (t)dt − f (ak ).
a n k=0
b−a
lim n.Sn = (f (b) − f (a)) .
n→+∞ 2
(b) On suppose que la fonction f est de classe C 2 . Montrer qu’il existe (α, β) ∈ R2 tel que :
α β 1
Sn = + 2 + θ , au voisinage de +∞.
n n n2
(x − ak )2 00
hk (x) = f (x) − f (ak ) − (x − ak )f 0 (ak ) − f (ak ).
2
Exercice.
Pour tout entier naturel n, on considère la fonction fn définie sur l’intervalle ] − π, π[ par :
Z x
cosn (u)
∀x ∈] − π, π[, fn (x) = du
0 1 + cos(u)
ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
3.1 Généralités
Une grande variété de problèmes relatifs à la mécanique, l’astronomie, la physique mathématique,
etc... conduisent à déterminier une fonction inconnue par la connaissance d’une équation reliant
ses dérivées successives jusqu’à un certain ordre. Ces équations différentielles et leurs étude consti-
tue l’une des branches des mathématiques les plus fécondes.
Une équation différentielle est une relation entre la variable x, une fonction inconnue y(x) et ses
dérivées y 0 (x), y”(x), ..., y (n) :
Parmi le peu d’équations qu’on peut résoudre, figurent les équations différentielles linéaires dont
certains types sont étudiés dans ce chapitre :
137
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
le:
Exemp 3.1.1. .
1. y 0 = −2ty est une équation différentielle, du premier ordre car elle ne fait intervenir que la dérivée
première.
Une solution est une fonction u(t) dérivable telle que u0 (t) = −2tu(t) pour tout t.
2. y 00 = y 0 + 2y − 2et est une équation différentielle du second ordre, dont les solutions sont les fonctions
u(t) (deux fois dérivables) vérifiant
3. Si ω est un nombre donné, la fonction u(t) = sin(ωt) est solution de l’équation differentielle y 00 +ω 2 y =
0, car on a u0 (t) = ω cos(ωt) et u00 (t) = −ω 2 sin(ωt) = −ω 2 u(t) ;
de meme, v(t) = cos(ωt) est une solution.
le:
Exemp 3.1.2. [Exemples des problèmes conduisant à une Equ. Diff]
Charge d’un condensateur à travers une résistance :
Si l’on désigne par t le temps, par i l’intensité du courant dans le circuit et par q la charge de l’ensemble
du condensateur, on a
dq
i=
dt
La loi d’Ohm permet d’écrire :
q
U = + R.i
C
q dq
et la fonction t 7→ q(t) vérifie donc : U = + R.
C dt
La tension U du générateur est une fonction (assez souvent constante ou sinusoïdale) du temps.
Ce problème physique possède une condition initiale qui décrit le circuit à l’instant t = 0, quand on
le ferme. En général on prend un condensateur non chargé c’est à dire q(0) = 0.
[l’équation logistique]
Pour l’évolution d’une population en milieu ferme (par exemple, des bactéries en culture ou une po-
pulation de lapins sur un ilot.
Les observations effectuées par unité de temps δt (la duree d’un cycle reproductif) conduisent aux
hypotheses suivantes :
— l’augmentation de population due a la reproduction est proportionnelle a l’effectif initial ;
— la compétition pour la nourriture induit une mortalite proportionnelle au carré de l’effectif initial.
Appelons x(t) l’effectif a l’instant t.
la fonction x(t) est solution de l’équation différentielle
L’exemple du pendule
Faisons osciller une masse m suspendue en un point O par une tige
non pesante de longueur L. On suppose que le mouvement se fait dans
un plan vertical passant par O.
Considérons un axe Oz dirigé vers le bas par un vecteur unitaire →
−u et
appelons x l’angle que fait la tige avec cet axe.
La masse est soumise à son poids mg → −u dont le moment de rappel par
rapport à O est M = −m.g.L sin(x). Le moment d’inertie de la masse
par rapport à O étant I = m.L2 , le mouvement est régi par l’équation
M = I ẍ.
Après simplification par mL, cette égalité s’écrit
g
−g sin(x) = Lẍ, c’est-à-dire ẍ = − sin x
L
f (x)dx = g(y)dy
où f (x) est une fonction à variable x seulement et g(y) est uniquement à variable y.
Pour résoudre ce type d’équation différentielle, on intégre les deux membres, mais sans oublier la
constante d’intégration C.
le:
Exemp 3.1.3. Soit l’équation différentielle du premier ordre :
x + yy 0 = 0
x2 + y 2 = 2C.
• On appelle solution de l’équation différentielle (E) toute fonction f dérivable de I dans K telle que :
• On appelle équation homogène associée à (E) (ou équation sans second membre), l’équation :
♣REMARQUE
les forme suivantes :
! 3.2.2. Parmi les équations différentielles de premier ordre générales, on distingue
♦ Forme linéaire a(t)y 0 (t) + b(t)y(t) = c(t), où les fonctions a, b et c sont continues sur I.
♦ Forme normalisée Si la fonction a ne s’annule pas sur I ; l’équation (E) peut être résolue par rapport
à y 0 et devient
y 0 (t) = α(t)y(t) + β(t).
−b c
où les fonctions α = a
et β = a
sont continues sur I.
y = a(x)y + b(x),
y 0 = a(x)y(x).
Théorème 3.2.3. Soit (x0 , y0 ) ∈ R et soit a : I → R une fonction continue avec x0 ∈ I ; il existe une
unique solution de l’équation différentielle y = a(x)y sous la condition initiale y(x0 ) = y0 ; celle-ci est
donné explicitement par : Z x
y(x) := y0 exp a(t)dt
x0
le:
Exemp 3.2.4. Soient λ, b des réels non nuls, on se restreint à x ∈ R∗+ , alors l’équation y 0 = λxb y a
λxb+1
pour solution y(x) = C exp si b 6= −1 et y(x) = Cxλ si b = −1.
b+1
Proposition 6.
Si la fonction a ne s’annule pas sur I
b(t)
et si A est une primitive sur I de la fonction t 7→
a(t)
Alors les solutions de l’équation (E0 ) sont les fonctions de la forme :
t 7→ λ exp(−A(t)), avec λ ∈ K.
♣REMARQUE ! 3.2.5. .
1. La proposition précédente montre que l’ensemble des solutions de l’équation différentielle (E0 ) est un
K-espace vectoriel de dimension 1 (une droite vectorielle) admettant pour base la fonction f0 : t 7→
exp(−A(t)).
2. Pour résoudre l’équation (E0 ), il suffit donc de trouver une solution f0 non nulle.
Or, l’expression de la solution générale de (E0 ) montre qu’une solution non nulle de (E0 ) ne s’annule
pas sur I.
le:
Exemp 3.2.6. .
Pr: H. MAHDIOUI page 141 ENSA-P C1 -
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
f00 (t) −b
∀ t ∈ I, =
f0 a
ce qui montre, en intégrant, l’existence d’une constante C telle que :
−b
∀ t ∈ I, ln(|f0 (t)|) = t+C
a
Ce qui entraine que
−b
∀ t ∈ I, f0 (t) = exp(
t) exp(C)
a
On pose λ = exp(C), d’où les solutions sont donc λf0 , avec λ ∈ K.
−b
Dans le cas particulier C = 0, on voit que f0 (t) = exp( t) est une solution non nulle de (E0 ).
a
Si f0 est une solution particulière de l’équation (E) et si SE0 désigne l’ensemble des solutions
de l’équation homogène (E0 ), Alors
Étant données trois fonctions a, b et c continues d’un intervalle I dans K, on considère l’équation
différentielle :
a(t)y 0 (t) + b(t)y(t) = c(t). (E)
Equation homogène associée : a(t)y 0 (t) + b(t)y(t) = 0. (E0 )
Alors, Pour déterminer la solution générale de (E), il suffit de trouver une solution particulière de
cette équation.
le:
Exemp 3.2.7. .
1. La fonction ” − cos ” est une solution particulière "évidente" sur ]0, π[ de l’équation :
En plus, on a déjas que les solutions de l’équation homogène associée sont de la forme :
2. La fonction ””t 7→ t”” est une solution particulière < évidente > sur ]0, +∞[ de l’équation :
En plus, on a déjas que les solutions de l’équation homogène associée sont de la forme :
√
∀t ∈]0, +∞[, f0 (t) = λ t, avec λ ∈ IR
♣REMARQUE ! 3.2.8. Dans certains cas il est facile de trouver une solution simple ; par exemple
−µ
l’équation différentielle y 0 = λy + µ admet visiblement comme solution particulière y = par conséquent
λ
µ
la solution générale de l’équation est y(x) = Ceλx − .
λ
Théorème 3.2.9. Soit (x0 , y0 ) ∈ I × R et soit a, b : I → R deux fonctions continues ; il existe une
unique solution de l’équation différentielle y 0 = a(x)y + b(x) telle que y(x0 ) = y0 ; celle-ci est donné
explicitement par
Z x Z x Z x
y(x) := y0 exp a(t)dt + b(t) exp a(u)du dt
x0 x0 x0
Alors Z x Z x
0 0
C (x) = (y (x) − a(x)y(x)) exp a(t)dt = b(x) exp a(t)dt
x0 x0
R
x
donc si on désigne par y1 (x) la fonction exp x0
a(t)dt on obtient
Z x Z x
b(t) b(t)
C(x) = C0 + dt, et y(x) = C0 y1 (x) + y1 (x) dt.
x0 y1 (t) x0 y1 (t)
Inversement il est facile de vérifier qu’une telle fonction est bien solution de l’équation différen-
tielle. La condition y(x0 ) = y0 équivaut à C0 = y0 .
CQFD
le:
Exemp 3.2.10. 1. Considérons l’équation y 0 = 2xy + 1 alors le calcul donne (en prenant x0 = 0)
une solution homogène y1 (x) = C exp(x2 ) et une solution générale :
Z x
2 2
y(x) = C exp(x ) + exp(x ) exp(−t2 )dt.
0
2. L’équation y 0 = −2 xy + ex a pour solution homogène y1 (x) = C|x|−2 et, sur chacun des intervalles
] − ∞, 0[ et ]0, +∞[, la solution générale s’écrit
Z x
−2 −2
y(x) = C|x| + |x| et t2 dt
0
ou encore
y(x) = Cx−2 + (1 − 2x−1 + 2x−2 )ex
♣REMARQUE ! 3.2.11. Ce qui précède prouve que l’équation différentielle (E) admet toujours des
solutions sur I, puisqu’une telle solution y0 non nulle de (E0 ) ne s’annule pas sur I.
le:
Exemp 3.2.12. Résoudre sur ]0, +∞[ l’équation
ty 0 (t) − y(t) = t2 et .
ty 0 (t) − y(t) = 0
f0 (t) = tλ(t),
ce qui donne :
λ0 (t) = et .
Etape 3 : La solution générale de l’équation est donc
le:
Exemp 3.2.13. Résoudre, sur I = R, l’équation :
1. t2 y 0 (t) − y(t) = 0 ;
2. (1 − t)y 0 (t) − y(t) = t ;
3. ty 0 (t) − 2y(t) = t3 .
♣REMARQUE !
3.2.14. Les exemples précédents montrent qu’il n’y a pas de résultat général relatif
au nombre de paramètres dont dépend la solution générale d’une équation différentielle de la forme
Démonstration : Soient f1 une solution particulière de (E) (il en existe d’après les résultats précé-
dents) et f0 une solution non nulle de l’équation homogène associée.
Les solutions de (E) sont de la forme f1 + λf0 avec λ ∈ K.
La condition f (t0 ) = y0 est donc équivalente à :
y0 − f1 (t0 )
f (t) = f1 (t) + λf0 (t) = f1 (t) + f0 (t) ∀ t∈I
f0 (t0 )
CQFD
le:
Exemp 3.2.15. Vérifier, sur ]0, 1[ que l’équation différentielle
xy 0 ln(x) = (1 + 3 ln(x))y
C’est sur cette équation que l’on tombe lorsque l’on résout en particulier un problème de contrôle
optimal en automatique. Il n’y a pas de résolution systématique de cette équation si on ne connait
pas de solution particulière (à cause du second membre). Par contre si on connait yp (x) solution
particulière de (2), on effectue le changement de variable
u = y − yp
et on se ramène ainsi à une équation de Bernouilli en u dans laquelle n = 2
u0 + (a(x) + 2b(x)yp (x))u + b(x)u2 = 0.
le:
Exemp 3.2.18. Résoudre l’équation
y 0 + y − xy 2 = 0.
1
Réponse : y(x) = 0 ou y(x) =
λ0 ex +x−1
le:
Exemp 3.2.19. Résoudre l’équation
y −1
y0 + − y2 = 2 .
x x
1
On vérifiera que yp (x) = est une solution particulière.
x
La fonction yp (x) vérifie l’équation différentielle, soit
yp, (x) + a(x)yp (x) + b(x)yp2 (x) = c(x).
Si l’on remplace y par (u + yp ) dans l’équation différentielle, on obtient
u0 + yp, + au + ayp + bu2 + 2buyp + byp2 = c.
En utilisant l’équation vérifiée par yp , il reste l’équation différentielle vérifiée par u
1 1 2x
Réponse : y(x) = ou y(x) = − 2 .
x x x +C
• On appelle solution de l’équation différentielle (E) toute fonction f deux fois dérivable de I dans K
telle que :
∀t ∈ I, a(t)f 00 (t) + b(t)f 0 (t) + c(t)f (t) = d(t)
• On appelle équation homogène associée à (E) (ou équation sans second membre), l’équation :
♣REMARQUE !
est dite HOMOGENE.
3.3.2. • Si d(t) = 0 pour tout t ∈ I, (une fonction nulle), l’équation différentielle
Si la fonction a ne s’annule pas sur I ; l’équation (E) est équivalente à une équation différentielle
normalisée de type
y 00 (t) = α(t)y 0 (t) + β(t)y(t) + γ(t).
où les fonctions α et β et γ sont continues sur I.
La première observation est que de nouveau l’ensemble des solutions forme un espace affine et que
toute solution sera somme d’une solution particulière et d’une solution de l’équation homogène
correspondante
y” + a(x)y 0 + b(x)y = 0
Commençons par traiter l’équation homogène en montrant le théorème général suivant :
Théorème 3.3.3. Soit a, b : I → R deux fonctions continues, l’espace vectoriel des solutions de
l’équation
y” + a(x)y 0 + b(x)y = 0
a une dimension égale au plus à deux. En fait il existe au plus une solution telle que y 0 (x0 ) = y00 et
y(x0 ) = y0 .
donc W (x) est elle-même solution d’une équation différentielle linéaire du premier ordre et donc
Z x
W (x) = W (x0 ) exp − a(t)dt ;
x0
y 00 + a(x)y 0 + b(x)y = 0
le:
Exemp 3.3.5. On peut vérifier que sur R∗+ les deux fonctions
√ √
y1 (x) = cos( x) et y2 (x) = sin( x)
♣REMARQUE ! 3.3.6. 1. L’ensemble des solutions de l’équation (E0 ) est un K- espace vectoriel.
2. Si f0 est une solution particulière de l’équation (E) et si SE0 désigne l’ensemble des solutions de
l’équation (E0 ), Alors
L’ensemble des solutions de l’équation (E) est {f0 + g | g ∈ SE0 }
3. Le résultat précédent montre que pour résoudre l’équation (E), il suffit de connaitre une solution
particulière de (E) et l’ensemble des solutions de (E0 )
Proposition 8. Pour r ∈ C, la fonction ϕr : t 7→ ert est solution de (E0 ) si, et seulement si,
ar2 + br + c = 0.
— Si l’équation caractéristique ar2 + br + c = 0 une racine double r0 , les solutions de (E0 ) sont
les fonctions de la forme :
♣REMARQUE ! 3.3.7. D’après le théorème précédent, il suffit de vérifier que les deux fonctions sont
solutions de l’équation différentielle (ce qui est immédiat à vérifier) et indépendantes en un point x0 , mais
dans le premier cas
(y1 y20 − y10 y2 )(x0 ) = (α2 − α1 )e(α1 +α2 )x0 6= 0
et dans le second cas
(y1 y20 − y10 y2 )(x0 ) = eαx0 6= 0.
Pour la dernière affirmation il suffit de se rappeler que
le:
Exemp 3.3.8. .
1. Soit l’équation différentielle suivante :
L’équation caractéristique admettant comme racines 1 et −5, la solution générale de l’équation est :
2. Soit l’équation différentielle suivante : y”(t) − 2y 0 (t) + y(t) = 0. L’ équation caractéristique admettant
1 comme racine double, la solution générale de l’équation est :
y(t) = k1 et + k2 tet .
L’équation caractéristique admettant comme racines −1+i et −1−i, la solution générale de l’équation
est :
y(t) = e−t (k1 cos(t) + k2 sin(t)).
il suffit alors de déterminer une solution particulière de l’équation (E). Comme pour les équations
différentielles linéaires du premier ordre, il peut arriver que l’on devine une solution particulière,
ou qu’elle nous soit donnée par le problème physique, géométrique,... dont est issue l’équation
différentielle.
La recherche d’une solution particulière de l’équation (E0 ) est possible par une variante de la
méthode de la variation des constantes mais nous ne traiterons que le cas où d(x) est de la forme
particulière.
1-Principe de superposition
Soit l’équation différentielle du second ordre avec un second membre :
le:
Exemp 3.3.10. Résoudre, sur R, les équations différentielles suivantes :
1.
y 00 (t) − 4y 0 (t) + 3y(t) = tet cos(t)
Proposition 11. Soit P un polynôme de degré n, l’équation différentielle du second ordre avec un second
membre :
ay 00 (t) + by 0 (t) + cy(t) = P (t)
possède comme solution particulière, une fonction polynômiale :
— de degré n si c 6= 0 ;
— de degré n + 1 si b 6= 0 et c = 0
— de degré n + 2 si b = c = 0 ;
le:
Exemp 3.3.11. Soient les équations différentielles suivantes :
1. y” + y 0 − 6y = 1 − 8x − 30x2
2. y” + y 0 = 3 + 2x ;
Proposition 12. Soient m un nombre complexe et P un polynôme de degré n, on peut trouver une
solution particulière de l’équation :
le:
Exemp 3.3.12. Résoudre sur IR l’équation
y 00 (t) − 4y 0 (t) + 3y(t) = (2t + 1)e−t
Comme cos(vt) et sin(vt) sont des combinaisons linéaires de eivt et e−ivt en utilisant le principe de
superposition, on se ramène à la résolution d’équations différentielles avec un second membre de
la forme eu+ivt P (t), où P est un polynôme, et il suffit d’utiliser les résultats précédents.
On passe ainsi provisoirement au domaine complexe avant de revenir au cas réel par des combi-
naisons linéaires, ou en prenant, selon les cas, la partie réelle ou la partie imaginaire.
le:
Exemp 3.3.13. Résoudre l’équation
− sin(3t)
on trouve alors : f1 (t) =
8
De même on cherche une solution f2 de la forme
−t cos(t)
ce qui donne f2 (t) =
2
La solution générale de l’équation donnée est donc :
sin(3t) 3t
f0 (t) = + λ− cos(t) + µ sin(t)
32 8
y” + ay 0 + by = f (x) (E)
L’équation homogène associée est : y” + ay 0 + by = 0 dont la solution est :
y = C1 er1 x + C2 er2 x
On note pour simplifier y1 = C1 er1 x et y2 = C2 er2 x , d’où on a :
On cherche pour l’équation générale une solution particulière où C1 et C2 sont des fonctions à déterminer
En dérivant la relatin (1) on obtient :
y 0 (x) = C10 y1 (x) + C20 y2 (x) + C1 y10 (x) + C2 y20 (x) (2)
Imposons à C1 et C2 la condition supplémentaire suivante :
y”(x) = C1 y”1 (x) + C2 y”2 (x) + C10 y10 (x) + C20 y20 (x)
et en portant dans l’équation générale (E), après réduction :
C1 (y”1 + ay10 + by1 ) + C2 (y”2 + ay20 + by2 ) + C10 y10 (x) + C20 y20 (x) = f (x)
puisque les parenthèses sont nulles :
Z Z
r1 x r2 x r1 x r2 x
y(x) = A1 e + A2 e +e ϕ1 (x)dx + e ϕ2 (x)dx
le:
Exemp 3.3.14. Integrer l’équation avec second membre suivante :
y” + y = tan(x)
Si l’on se donne les conditions initiales z(0) = a et z 0 (0) = b on obtient l’unique solution :
r r r
k m k
z(t) = a cos(t )+ b sin(t )
m k m
√ pplication
A 3.4.2. (Résonance) Etudions le problème d’un ressort recevant une agitation périodique,
ou d’un circuit électrique recevant un courant sinusoïdal. Un tel phénomène est décrit par une équation du
type
y 00 + w2 y = acos(ρx) + bsin(ρx)
Si ρ 6= ±w alors y est la superposition d’une solution générale de l’équation différentielle homogène :
λ cos(wx) + µ sin(wx)
γ cos(ρx) + δ sin(ρx);
λ cos(wx) + µ sin(wx)
en particulier les solutions ne sont pas bornées - ce qui veut dire que le ressort va casser ou que le circuit
électrique va griller.
Ce phénomène (le fait qu’un système possède une fréquence critique) s’appelle le phénomène de résonance ;
c’est la raison pour laquelle les défilés militaires cessent de se faire au pas cadencé quand ils passent sur un
pont.
Remarquons aussi que pour chercher une solution particulière de y” + w2 y = g1 (x) + ... + gs (x) il suffit de
chercher une solution particulière yi de y 00 + w2 y = gi (x) et ensuite d’additionner les yi .
Par exemple si gi (x) = Ai cos(wi x + φi ) avec wi2 6= w2 alors il y aura une solution particulière de la forme
√ pplication
A 3.4.3. Equation différentielle (linéaire, à coefficients non constants)
Equation d’Euler :
x2y 00 + axy 0 + by = g(x)
Plaçons nous sur R∗+ (ou R∗− )
On on note
ε := sgn(x) = ±1
et posons t := log |x| (donc x = εet ) et z(t) := y(εet ) ; on obtient aisément :
d’où
z 00 + (a − 1)z 0 + bz = g(εet )
qui est une équation linéaire à coefficients constants. Les solutions sont du type
Exemple 1 : L’équation
x2 y 00 + xy 0 + y = x + 1
conduit à l’équation
z 00 + z = εet + 1
et donc aux solutions de la forme :
et
z(t) = λ cos(t) + µ sin(t) + ε +1
2
qui correspond aux solutions
x
y(x) = λ cos(log |x|) + µsin(log |x|) + + 1.
2
Exemple 1 : L’équation
x2 y 00 − 2xy 0 + 2y = x + 1
conduit à l’équation
z” − 3z 0 + 2z = εet + 1
1
et donc aux solutions de la forme : z(t) = λet + µe2t − tet + 2
qui correspond aux solutions
1
y(x) = λ|x| + µx2 − (log |x|)|x| + .
2
L’étude de la possibilité de raccorder deux solutions sur R∗+ et R∗− est laissée en exercice.
z }| {
| {z } 3.4.4. I-Fonction de Bessel.
Exercice
La fonction de Bessel d’indice 0 est la fonction définie par
1 π
Z
J0 (x) = cos(x sin(θ))dθ.
π 0
1. Étudier la parité de J0 et Calculer J0 (0) et J00 (0).
2. Exprimer J00 (x) et J000 (x) au moyen d’une integrale et montrer que
1 π
Z
00
J0 (x) + J0 (x) = (cos(θ))2 cos(x sin(θ))dθ.
π 0
3. En faisant une integration par parties (par rapport à la variable θ) dans l’expression de J00 (x), montrer
que J0 satisfait l’équation différentielle de Bessel (b0 ) :
1
y 00 (x) + y 0 (x) + y(x) = 0
x
Pr: H. MAHDIOUI page 157 ENSA-P C1 -
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
z }| {
| {z } 3.4.6. Le wronskien.
Exercice
Soit l’équation différentielle suivante (E0 ) x00 + p(t)x0 + q(t)x = 0,
où p(t) et q(t) sont des fonctions. Si x(t) et y(t) sont des solutions de (E0 ), leur wronskien est la fonction
w = xy 0 − x0 y.
(a) Montrer que w0 = xy” − x”y et que w0 + pw = 0. En déduire que
Z t
w(t) = w(t0 ) exp − p(s)ds
t0
y 0 w
(b) Supposons que I est un intervalle où x(t) ne s’annule pas. Montrer que = 2 et que pour t0 et t
x x
dans I, on a
Z t
w(s)
y(t) = x(t) ds
t0 x(s)2
On peut ainsi, directement à partir de l’équation différentielle (E0 ), calculer le wronskien de deux solutions
à un facteur multiplicatif près.
z }| {
Exercice
| {z } 3.4.7. Le mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique dirigé suivant
l’axe Oz est régi par un système différentiel de la forme :
00
x = ωy 0
y 00 = −ωx0
z 00 = 0.
(a) Trouver une solution sur R∗+ possédant un développement limité en 0 à tout ordre ainsi que ses dérivées.
(b) En effectuant un changment de variable pour ramener l’équation (E) à une équation différentielle li-
néaire du second ordre à coefficients constants, résoudre cette équation sur R∗+ et sur R∗− .
(c) Quelles sont les solutions sur R ?
z }| {
Exercice
| {z } 3.4.9. [Solutions maximales]
On considère l’équation différentielle (E) suivante :
y 0 = y + x2 y 2
Pour tout (x0 , y0 ) ∈ R2 , il existe un unique couple (I, f ) appelé solution maximale de l’équation
(E) tel que f soit solution de l’équation différentielle (E) sur l’intervalle I avec f (x0 ) = y0 et f
n’admet pas de prolongement solution de l’équation (E) à un intervalle qui contient strictement
I.
3.5 Mini-projet
Méthode d’Euler
L’étude présenté dans le cour montre qu’il est toujours possible de résoudre sur l’intervalle I une
équation différentielle linéaire du premier ordre de la forme
y 0 = α(t)y + β(t)
où α et β sont des fonctions continues sur I. Néanmoins, cette résolution nécessite un calcul de
primitive, et le calcul effectif de cette primitive n’est pas toujours possible. Lorsque l’expression
exacte des solutions n’est pas nécessaire (voire non souhaitable car trop compliquée), on peut par-
fois se contenter d’en donner une solution numérique approchée. C’est par exemple le cas lorsque
l’on désire simplement tracer les courbes intégrales.
La méthode d’Euler est une des méthodes numériques les plus simples de résolution approchée
des équations différentielles (en fait d’un problème de Cauchy).
La méthode d’Euler n’est pas limitée aux équations différentielles linéaires et peut être utilisée
pour toute équation différentielle du premier ordre de la forme y 0 = f (t, y), ainsi que pour toutes
équations du second ordre et au delà après quelques adaptations.
Principe de la méthode : Soient f (t, y) = α(t)y + β(t) ainsi que le problème de Cauchy :
On considère les points tn = t0 + nδ de I, où δ est un réel strictement positif que l’on pourra choisir
aussi petit que l’on veut.
Si y est la solution de (∗), on a pour tout n :
En assimilant la courbe à sa tangente sur [tn , tn+1 ] pour δ suffisamment petit, on voit que y(tn+1 )
est peu différent de y(tn ) + δf (tn , y(tn )). T
Pour avoir une approximation de la solution sur I+ = I [t0 , +∞[, on considère donc la suite (yn )n
définie par son premier terme y0 (condition initiale) et vérifiant la relation de récurrence :
yn+1 = yn + δf (tn , yn )
Mise en œuvre
Dans la pratique, on cherche une solution sur un segment [t0 , t1 ] et l’on choisit le pas δ de la forme
t1 − t0
δ=
n
où n estun entier strictement positif.
L’algorithme de résolution approchée sur le segment [t0 , t1 ] est le suivant :
Données :
— les réels t0 , t1 ,
— les fonctions α et β définies sur [t0 , t1 ] ;
— le réel y0 (condition initiale en t0 ) ;
— un entier n non nul (nombre d’intervalles).
Variables :
— k (l’indice de boucle) ;
— deux réels t et δ ;
— un tableau y[0...n] (le résultat).
Algorithme
y[0] ← y0
(t1 − t0 )
δ←
n
t ← t0
Résultat : y
Remarque : En Maple
— C’est la fonction dsolve qui permet de résoudre de façon exacte une équation différentielle.
— Lorsque ce n’est pas possible (ou pas souhaitable), on peut utiliser dsolve ( . . . numeric)
pour obtenir une solution numérique approchée de l’équation. Le logiciel utilise une mé-
thode similaire à celle que nous venons de décrire, mais améliorée afin d’avoir une meilleure
approximation.
Application 1 : Appliquer l’algorithme précedent pour le problème de Cauchy :
y 0 = ty + t2 et y(0) = 1
y0 = y et y(0) = 1.
La méthode d’Euler nous donne la suite : y0 = 1 et yn+1 = (1 + δ)yn soit donc yn = (1 + δ)n .
y 0 (x) + E(x)y(x) = 0.
Exercice.2 Résoudre les équations différentielles suivantes sur les intervalles sur lesquels la fonc-
tion en facteur de y 0 ne s’annule pas :
a) y 0 + 2y = x2 − 2x + 3 b) xy 0 − y = x2 ex
−1
c) (x ln(x))y 0 − y = (ln(x) + 1) d) (1 + x)y 0 + y = 1 + ln(1 + x)
x
x−1 1
e) (1 − x)y 0 + y = f) y0 + y =
x ex +1
Exercice.3 Soit f une fonction de classe C 2 (c’est à dire deux fois dérivable sur R et dont la dérivée
seconde est continue sur R).
1. Montrer qu’il existe au plus une application g de classe C 2 sur R telle que
Z x
∀x ∈ IR, g(x) = (x − t)g(t)dt + f (x).
0
Exercice.4
(a) En utilisant les primitives des fonctions f et g, expliquer comment trouver des solutions d’une
équation différentielle du type :
f (x) + g(y)y 0 = 0.
(b) Trouver les solutions des équations différentielles suivantes :
(i) (1 + x2 )y 0 = 1 + y 2 .
r
0 1 − y2
(ii) y = .
1 − x2
Y a-t-il unicité des soutions au problème de Cauchy pour (ii) ?
Exercice. 5
Intégrer les équations différentielles suivantes :
a) y” + y 0 − 6y = 1 − 8x − 30x2 b) y” + y 0 = 3 + 2x
c) y” + 4y = 4 + 2x − 8x2 − 4x3 d) y” + 3y 0 + 2y = ex
e) y” + 3y 0 + 2y = e−x f) y” + 2y 0 + y = 2e−x
(a) En posant z(t) = y(et ), montrer que y est solution de (E) sur R∗+ si et seulement si z est solution
d’une équation du second ordre à coefficients constants que l’in donnera.
(b) Quelle est la forme de (E) sur R∗+ et R∗− ?
(c) Résoudre l’équation :
x2 y” − xy 0 + y = 0
(d) En déduire des résultats précédents, toutes les applications f deux fois dérivables sur R∗+ telles
que :
1
∀x > 0, f 0 (x) = f ( )
x
Exercice. 7
1. Soit l’équation différentielle suivante :
x2 + y 2 − 2xyy 0 = 0
(1 + x)²y” + (1 + x)y0 − 2 = 0
On peut poser y 0 = z.
Correct. Exercice.1
Soit f une solution de l’équation sur ] − 1, 1[. Alors f est solution de l’équation y 0 = 0 sur ] − 1, 0[
et de y 0 + y = 0 sur ]0, 1[, donc il existe (λ, µ) ∈ R2 tels
f (x) = λ x ∈] − 1, 0[
f (x) = µe−x x ∈] − 0, 1[
En écrivant que f est continue et dérivable en 0, on trouve λ = µ = 0, puis f qui est bien solution
de l’équation.
On remarque que cette équation linéaire du premier ordre n’a que la solution nulle, ce qui n’est
pas en désaccord avec la proposition du cours puisque la fonction f n’est ici pas continue sur I.
Correct. Exercice.2
(a) Intégrons l’équation y 0 + 2y = x2 − 2x + 3 pour x ∈ R.
La solution de l’équation homogène est yH = λe−2x avec λR.
On cherche une solution particulière sous la forme d’un polynôme de degré 2. En effet
1 3 9
yp = x2 − x +
2 2 4
La solution générale de l’équation avec second membre est :
1 3 9
y = yH + yp = λe−2x + x2 − x + λ ∈ R.
2 2 4
dy y dy dx
= y0 = ⇔ = y0 =
dx x y x
qui donne que aprés une intégration ln |y| = ln |x| + Cte, et devient
yH (x) = λx, λ ∈ R.
La méthode de variation de la constante permet de trouver la solution particulière. En effet,
on considère la fonction
y(x) = x.λ(x)
y 0 (x) = λ(x) + x.λ0 (x)
0
xy (x) = xλ(x) + x2 .λ0 (x) = y(x) + x2 .λ0 (x)
y = λ0 .x + xex , λ0 ∈ R
−1
(c) Soit (x ln(x))y 0 − y =
S
(ln(x) + 1) pour x ∈]0, 1[ ]1, +∞[
x
La solution de l’équation homogène est yH = λ ln(x). avec λR.
1
La méthode de variation de la constante permet de trouver yp = comme solution particu-
x
lière. La forme des solutions génarales sur ]0, 1[ ou sur ]1, +∞[ est donc :
1
y = yH + yp = λ ln(x) + λ ∈ R.
x
(d) Intégrons l’équation (1 + x)y 0 + y = 1 + ln(1 + x) pour tout x ∈ R \ {−1}.
La solution de l’équation homogène est :
λ
yH (x) = , λ ∈ R.
1+x
La fonction yp = ln(l + x) est une solution particulière. La forme des solutions sur ] − 1, +∞[
est donc La forme des solutions génarales sur ] − 1, +∞[ est donc :
λ
y = yH + yp = + ln(l + x), λ ∈ R.
1+x
x−1
(e) Soit (1 − x)y 0 + y = pour x 6= 1.
x
λ
La solution de l’équation homogène est : λ ∈ R.
(x − 1)
Puis la méthode de variation de la constante donne :
1 1 1
λ0 (x) = = −
x(1 − x) x x−1
x
d’où λ(x) = ln + λ0 , λ0 ∈ R
x−1
Les solutions sur R∗− ou ]0,1[ ou ]1, +∞[ sont donc :
x
y = (x − 1) ln + λ0 (x − 1) λ0 ∈ R.
x−1
1
(f) Résoudre y 0 + y = pour tout x ∈ R.
ex
+1
La solution de l’équation homogène est yH = λe−x , avec λ ∈ R. Puis la méthode de variation
de la constante donne :
ex
λ0 (x) = x
e +1
x
donc λ(x) = ln(1 + e ) + λ0 , λ0 ∈ R
La solution générale est donc :
y = λ sin(x) + cos(x)
λ
sur R∗+ : √ , λ∈ R
x
µ
sur R∗− : √ , µ∈ R
−x
xn
Une solution particulière sur R∗+ ou sur R∗− de l’équation est yp =
2n + 1
La solution générale de l’équation est donc
λ xn
sur R∗+ : √ + , λ∈ R
x 2n + 1
µ xn
sur R∗− : √ + , µ∈ R
−x 2n + 1
Correct. Exercice.3
Soit f une fonction de classe C 2 (c’est à dire deux fois dérivable sur R et dont la dérivée seconde
est continue sur R).
1. Montrons qu’il existe au plus une application g de classe C 2 sur R telle que
Z x
∀x ∈ R, g(x) = (x − t)g(t)dt + f (x).
0
y” − y = − cos(x)
1
est : y = λe−x + µex + cos(x).
2
1
Il faut de plus g(0) = f (0) et g 0 (0) = f 0 (0) ce qui impose λ = µ = .
4
Correct. Exercice.4
(a) Soient F et G les primitives des fonctions f et g respectivement. On remarque que si y est
solution de l’équation alors
Z Z
F (x) = f (x)dx = − g(y)dy = −G(y).
y = G−1 o(−F )
(i) (1 + x2 )y 0 = 1 + y 2 .
dy 1 1
⇔ = .
dx 1 + y 2 1 + x2
dy dx
⇔ 2
= .
1+y 1 + x2
ce qui donne :
arctan(y) = arctan(x) + Cte = arctan(x) + arctan(Cte)
donc
x+µ
y=
1 − µx
On vérifie que
r y est bien solution de l’équation.
1 − y2
(ii) y0 = .
1 − x2
dy dx
⇔ p =√ .
1−y 2 1 − x2
alors :
arcsin(y) = arcsin(x) + Cte
et : √
y = x cos(Cte) + 1 − x2 sin(Cte).
Correct. Exercice. 5
Intégrer les équations différentielles suivantes :
(a) Intégrons y” + y 0 − 6y = 1 − 8x − 30x2 .
L’équation caractéristique est r2 + r − 6 = 0 qui a deux racines 2 et −3.
On cherche une solution particulière sous la forme d’un polynôme de degré 2 : on trouve
yp = 2 + 3x + 5x2 . Les solutions sont donc de la forme :
y = x + x2 + λ1 + λ2 e−x , λ1 , λ2 ∈ R.
(c) Intégrons y” + 4y = 4 + 2x − 8x2 − 4x3 .
L’équation caractéristique est r2 + 4 = 0 qui a deux racines complexes 2i et −2i.
On cherche une solution particulière sous la forme d’un polynôme de degré 3 : on trouve
2 + 2x − 2x2 − x3 .
Les solutions réelles sont donc de la forme :
(d) Intégrons y” + 3y 0 + 2y = ex
L’équation caractéristique est r2 + 3r + 2 = 0 qui a deux racines réelles −2 et −1.
On cherche une solution particulière sous la forme Cteex : on trouve
1
yp = ex .
6
Les solutions sont donc de la forme :
1
y = λ1 e−2x + λ2 e−x + ex , λ1 , λ2 ∈ R.
6
yp = xex .
y = λ1 e−x + λ2 x + x2 e−x , λ1 , λ2 ∈ R.
(g) Intégrons y” + 4y 0 + 4y = (16x2 + 16x − 14)e2x
L’équation caractéristique est r2 + 4r + 4 = 0 qui une racine double −2.
On cherche une solution particulière sous la forme P (x)e2x avec P de degré 2 : on trouve
(x2 − 1)e2x . Les solutions sont donc de la forme :
y = (x2 − 1)e2x + λ1 e−2x + λ2 xe−2x , λ1 , λ2 ∈ R.
(h) Intégrons y” − 3y 0 + 2y = (−3x2 + 10x − 7)ex
L’équation caractéristique est r2 − 3r + 2 = 0 qui a deux racines 1 et 2.
On cherche une solution particulière sous la forme P (x)ex avec P de degré 3 : on trouve
(x3 − 2x2 + 3x)ex .
Les solutions sont donc de la forme :
y = (x3 − 2x2 + 3x)ex + λ1 e2x + λ2 ex ., λ1 , λ2 ∈ R.
(i) Intégrons y” + y 0 − 2y = 8 sin(2x)
L’équation caractéristique est r2 + r − 2 = 0 dont les racines sont 1 et -2.
On cherche une solution particulière de l’équation sous la forme α sin(2x) + β cos(2x).
−6 2
On trouve : sin(2x) − cos(2x)
5 5
La solution générale de l’équation est donc :
−6 2
y= sin(2x) − cos(2x) + λ1 e−2x + λ2 ex ., λ1 , λ2 ∈ R.
5 5
(j) Intégrons y” − 2y 0 + 5y = −4e−x cos(x) + 7e−x sin(x) − 4ex sin(2x) L’équation caractéristique est
r2 − 2r + 5 = 0 dont les solutions sont 1 − 2i et 1 + 2i.
La solution de l’équation homogène est donc :
yH = λ1 ex cos(2x) + λ2 ex sin(2x)
On cherche une solution particulière de l’équation :
y” − 2y + 5y = −4e−x cos(x) + 7e−x sin(x)
sous la forme : αe−x cos(x) + βe−x sin(x).
On trouve e−x sin(x). On cherche une solution particulière de l’équation :
y” − 2y 0 + 5y = −4ex sin(2x)
sous la forme :
αxex sin(2x) + βxex cos(2x).
On trouve xex cos(2x). La forme générale des solutions est donc :
Correct. Exercice. 6
Soit (E) l’équation différentielle :
(a) Soit y une fonction définie sur R∗+ et z la fonction définie sur R par z(t) = y(et ). On a :
Donc y est solution de (E) sur R∗+ si et seulement si z est solution sur R de :
az” + (b − a)z 0 + cz = 0.
(b) On en déduit, suivant les racines de l’équation caractéristique de (E 0 ) la forme des solutions
de (E 0 ) sur R et donc de (E) sur R∗+ .
(⇒) Si l’équation caractéristique admet deux racines réelles distinctes r1 et r2 , les solutions
de (E) sont les combinaisons linéaires de xr1 et xr2 .
(⇒) Si l’équation caractéristique admet une racine double r1 , les solutions de (E) sont les
combinaisons linéaires de xr1 et xr1 ln(x) .
(⇒) Si l’équation admet deux racines complexes non réelles conjuguées α + iβ et
α − iβ
, alors les solutions de (E) sont les combinaisons linéaires de xα cos(β ln(x)) et xα sin(β ln(x)).
On réalise la même opération pour les solutions sur R− de (E) en posant :
z(t) = y(−et )
z” − 2z 0 + z = 0
donc est de la forme z = λet + µtet , avec λ, µ ∈ R. Les solutions sur R+ sont donc de la forme
y = λx + µx ln(x), λ, µ ∈ R.
Solution sur R− −
∗ . Remarquons que si y est solution de (E) sur R si et seulement si y(−x)
−
est solution de (E) sur R+∗ . Les solutions sur R∗ sont donc de la forme
y = λx + µx ln(−x), λ, µ ∈ R.
(d) En dérivant, on trouve que si f est solution du problème alors elle vérifie l’équation :
x2 y” + y = 0
√ ! √ !
√ 3 √ 3
λ x cos ln(x) + µ x sin ln(x) , λ, µ ∈ R.
2 2
On cherche ensuite parmi ces fonctions celles qui vérifient :
1
f 0 (x) = f ( )
∀x > 0,
x
√
On trouve comme condition nécessaire et suffisante λ = 3µ. Les fonctions cherchées sont
donc de la forme :
√ ! √ !
√ √ 3 √ 3
3µ x cos ln(x) + µ x sin ln(x) .
2 2
Finalement
√ !
√ 3 π
f (x) = 2µ x sin ln(x) + .
2 3
Correct. Exercice. 7
1. Soit l’équation différentielle suivante :
e−x
y = λe−x + µ , λ, µ ∈ R.
x
2. Soit l’équation différentielle suivante :
x2 + y 2 − 2xyy 0 = 0
On pose z = y 2 , , l’équation devient x2 + z − xz 0 = 0 dont les solutions sur R∗+ ou sur R∗− sont
λx + x2 . Les solutions de l’équation sont donc de la forme
√ √
y= λx + x2 ou bien y = − λx + x2
3. Soit l’équation différentielle
(1 + x)²y” + (1 + x)y0 − 2 = 0, x 6= −1
Posons y 0 = z alors :
(1 + x)²z0 + (1 + x)z = 2.
1
zH = λ
1+x
La méthode de variation de la constante conduit à :
1
z= (2 ln |1 + x| + λ)
1+x
Finalement la solution générale de l’équation sur tout intervalle ne contenant pas −1 est :
y = (ln |1 + x|)2 + λ ln |1 + x| + µ, λ, µ ∈ R.
Exercice. Le but de cet exercice est de montrer pourquoi lorsque ∆ = 0, la solution "en plus" de er0 x
est du type xer0 x . Nous allons voir d’où vient cette multiplication par x sur l’étude de l’exemple :
y” − 8y 0 + 16y = 0.
Correct. Exercice.
1. L’équation caractéristique associée à y” − 8y 0 + 16y = 0 est
r2 − 8r + 16 = 0.
Pour cette équation nous avons ∆ = 82 4 × 16 = 0.
Nous avons une racine double r0 = 4.
Ainsi la solution de l’équation homogène est :
y = λe4x + µxe4x , λ, µ ∈ R.
est
r2 − (8 + h)r + (16 + 4h) = 0.
yh = C1 e4x + C2 e(4+h)x , C1 , C2 ∈ R.
−1 1
3. En prenant C1 = et C2 = nous obtenons le résultat désiré.
h h
4. Lorsque h tend vers 0 l’équation (Eh ) tend vers y” − 8y 0 + 16y = 0.
5. Lorsque h tend vers 0 la limite de yh (x) est par définition de la dérivée
e(4+h)x − e4x
lim yh (x) = lim = f 0 (4) = xe4x ,
h→0 h→0 h
Conclusion : (Eh ) tend vers y” − 8y 0 + 16y = 0 lorsque h tend vers 0. Nous nous attendons
donc à ce que les solutions de (Eh ) tendent vers les solutions y” − 8y 0 + 16y = 0 lorsque h
tend vers 0. C’est effectivement ce qu’il se passe : yh est une solution de (Eh ) et lorsque h tend
vers 0 nous avons yh qui tend vers xe4x qui est la solution en plus de y” − 8y 0 + 16y = 0.
où a, b et c sont des réels fixés (a est supposé non nul) et f une fonction donnée de R dans R.
On suppose connue une solution particulière y1 . On considère l’équation sans second membre :
Sur chacun des intervalles R∗+ et R∗− , on fait le changement de variable t = ln |x| ; c’est-à-dire que
si y est solution de l’équation (2), on pose y(x) = z(ln(|x|).
1. Montrer que la fonction z est une solution de l’équation différentielle suivante :
az 00 + (b − a)z 0 + cy = 0 (3)
Exercice.
Soit n un entier strictement positif. On considère l’équation différentielle suivante :
1
(En ) xy 0 + ny =
1 + x2
1. Résoudre les équations (E1 ), (E2 ) et (E3 ) sur ]0, +∞[.
n.l
gn (x) = fn (x) + ln(x)
2
a- Déterminer les limites en +∞ de gn (x) et de xgn0 (x).
b- Trouver une contradiction et en déduire la valeur de l.
9. Présenter, sur un seul repère, les graphes des fonction f1 , f2 et f3 .
Exercice 4.
On se propose d’intégrer sur l’intervalle le plus grand possible contenu dans ]0, ∞[ l’équation
différentielle :
y(x)
(E) y 0 (x) −
− y(x)2 = −9x2 .
x
1. Déterminer a ∈]0, ∞[ tel que y(x) = ax soit une solution particulière y0 de (E).
1
2. Montrer que le changement de fonction inconnue : y(x) = y0 (x) − z(x) transforme l’équation
(E) en l’équation différentielle
1
(E1) z 0 (x) + (6x + )z(x) = 1.
x
Correction
1. On cherche une solution particulière de (E), de la forme y(x) = ax pour x ∈]0, ∞[. Alors en
injectant y(x) dans (E) on a
ax
a− − a2 x2 = −9x2
x
2
donc a = 9. On prend donc y0 (x) = 3x comme solution particulière de (E) définie sur ]0, ∞[.
1
2. On fait le changement de fonction inconnue suivant : y(x) = y0 (x) − z(x) où z est une fonction
1
définie sur ]0, ∞[ à trouver. Ici y0 (x) = 3x donc y(x) = 3x − z(x) . On calcule les dérivées et le
carré de y(x) pour l’injecter dans (E) : On a
z 0 (x) 6x 1
y 0 (x) = 3 + 2
et y 2 (x) = 9x2 − + 2 ,
z (x) z(x) z (x)
z 0 (x) 1 6x 1
3+ 2
−3+ − 9x2 + − 2 = 9x2 ,
z (x) xz(x) z(x) z (x)
1
(E1) z 0 (x) + 6x + z(x) = 1.
x
y 00 − 3y 0 + 2y = ex .
On cherche une solution particulière de la forme yp (x) = P (x)ex , on est dans la situation (ıı) la
condition (∗) sur P est : P 00 − P 0 = 1, et P (x) = −x convient. Les solutions de l’équation sont donc
les fonctions :
y(x) = (c1 − x)ex + c2 e2x avec c1 , c2 ∈ R.
y 00 − y = −6 cos x + 2x sin x.
Autre méthode pour trouver une solution de y 00 − y = 2x sin x : On la cherche de la forme y1 (x) =
A(x) sin x + B(x) cos x où A, B sont des polynômes de degré 1 car i n’est pas racine de l’équation
caractéristique (danger : pour un second membre du type Q(x) sin(βx)eαx la discussion porte sur
α + iβ et non sur α ou β...). On calcule y10 , y100 et on applique l’équation étudiée à y1 . . . on obtient la
condition :
(A00 − A − 2B 0 ) sin x + (B 00 − B − 2A0 ) = 2x sin x
00
A − A − 2B 0 = 2x
qui sera réalisée si : .
B 00 − B − 2A0 = 0
On écrit : A(x) = ax + b et B(x) = cx + d, après identification on obtient : a = d = −1, b = c = 0,
ce qui détermine y1 .
Exercice. 7
Résoudre l’équation suivante :
4y 00 + 4y 0 + 5y = sin xe−x/2 .
Correction : 4y 00 + 4y 0 + 5y = sin xe−x/2 . L’équation caractéristique a 2 racines complexes r1 =
−1/2 + i et r2 = r1 et les solutions de l’équation homogène sont :
On a sin xe−x/2 = Im (e(−1/2+i)x ), on commence donc par chercher une solution zp de l’équation avec
le nouveau second membre e(−1/2+i)x .Comme −1/2 + i est racine de l’équation caractéristique, on
cherchera zp (x) = P (x)e(−1/2+i)x avec P de degré 1. Par conséquent la condition (∗) sur P :
s’écrit ici : 8iP 0 = 1 ( P 00 = 0, f (−1/2 + i) = 0 et f 0 (−1/2 + i) = 8i), on peut donc prendre P (x) =
−i/8x et zp (x) = −i/8xe(−1/2+i)x , par conséquent sa partie imaginaire yp (x) = Im (−i/8xe(−1/2+i)x ) =
1/8x sin xe−x/2 est une solution de notre équation. Les solutions sont donc toutes les fonctions de
la forme :
y(x) = e−x/2 (c1 cos x + (c2 + 1/8x) sin x) avec c1 , c2 ∈ R.
y 00 + 2y 0 + 4y = xex (E)
4. (a) On a : g 0 (x) = ex f 0 (ex ) et g 00 (x) = ex f 0 (ex ) + e2x f 00 (ex ) d’où pour tout x ∈ R :
g 00 (x) + 2g 0 (x) + 4g(x) = e2x f 00 (ex ) + 2ex f 0 (ex ) + 4f (ex ) = ex log ex = xex
(b) Réciproquement pour f (t) = g(log t) où g est une solution de E on montre que f est 2
fois dérivable et vérifie l’équation donnée en 4. Donc les fonctions f recherchées sont de
la forme :
1 √ √ t 4
(a cos ( 3 log t) + b sin ( 3 log t)) + (log t − ) ; a, b ∈ R.
t 7 7
(E.D.) y 00 − 4y 0 + 4y = d(x),
e−2x + e2x
d(x) = .
4
Correction :
1. L’équation caractéristique r2 − 4r + 4 = 0 a une racine (double) r = 2 donc les solutions de
l’équation homogène sont les fonctions :
2. Pour d(x) = e−2x on peut chercher une solution particulière de la forme : y1 (x) = ae−2x car
−2 n’est pas racine de l’équation caractéristique. On a y10 (x) = −2e−2x et y100 (x) = 4ae−2x . Par
conséquent y1 est solution si et seulement si :
l’équation caractéristique. On a y20 (x) = (2ax+2ax2 )e2x et y200 (x) = (2a+4ax+4ax+4ax2 )e2x =
(4ax2 + 8ax + 2a)e2x . Alors y2 est solution si et seulement si
donc si et seulement si a = 21 .
3. On déduit du principe de superposition que la fonction
1 1 1
yp (x) = (y1 (x) + y2 (x)) = e−2x + x2 e2x
4 64 8
est solution de l’équation pour le second membre donné dans cette question, et la forme
générale des solutions est alors :
1 −2x 1 2 2x
y(x) = (c1 x + c2 )e2x + e + x e où c1 , c2 ∈ R.
64 8
Exercice.
Résoudre : y 00 (x) + 2y 0 (x) + y(x) = 2x cos xch x.
Correction :
x
Réponse : (λx + µ) e−x + e25 [(3x − 4) cos x − (4x − 2) sin x] + (sin x − x cos x) e−x .
Correction :
Réponse : 12 (−x cos x + sin x) + λ cos x + µsh x.
En posant t = arctan x, résoudre :
2x 0 y(x)
y 00 (x) + 2
y (x) + = 0.
1+x (1 + x2 )2
Réponse : x → √λx+µ
1+x2
, (λ, µ) ∈ R2 .
y
Résoudre par le changement de fonction z = x
l’équation différentielle :
2
x00 (x) − 2xy 0 (x) + (2 − x2 )y(x) = 0.