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Lebanese Libanaise
Université University Facultydes
Faculté ofSciences
Sciences
M1106
Analyse IV
Département de Mathématiques
Semestre de Printemps
2022 - 2023
©opyright Reserved
Le travail des auteurs est dédié à leurs
familles...
Avant-Propos
Tous les étudiants de MIS qui suivent le module Math M1101 au premier
semestre, suivent par ailleurs le module Math M1106 au deuxième semestre,
qui vise essentiellement à consolider les acquis du secondaire afin de servir
aux sciences exactes, comme à la suite de l’enseignement mathématique. A
contrario, on adopte ici un style propre aux mathématiciens : mise en avant
des fondements comme les axiomes et définitions, des concepts abstraits, des
démonstrations. Ce cours à destination des étudiants de MIS de la faculté des
sciences à l’université libanaise. II est assez détaillé et contient des complé-
ments qui vont parfois au-delà du programme prévu. Comme tout cours de
mathématique, il doit être lu avec un stylo et une feuille de papier blanche à la
main pour vérifier pas à pas que toutes les assertions sont correctes. Chaque
chapitre de ce cours contient des exercices non corrigés à ”consommer sans
modération’’. En effet, en plus des exercices contenus dans ce livre et qui
seront corrigés en séance de TD, il est conseillé de s’exercer à résoudre par
soi-même ces exercices sans avoir une solution à côté : c’est grâce à ce travail
personnel indispensable que l’on peut aller plus loin dans la compréhension et
l’assimilation des notions mathématiques introduites. C’est la seule méthode
connue à ce jour pour progresser en mathématiques.
Table des matières
1 Introduction à la Topologie de R 2
1.1 Définitions et propriétés dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Densité de Q dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2 Inégalités Classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Théorème de Bolzano-Weierstrass . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Notations de Landau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
6 Equations Différentielles 75
6.1 Définition et Existence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
6.2 Equation Différentielle du Premier Ordre . . . . . . . . . . . . 78
6.2.1 Equations Différentielles à Variables Séparables . . . . 78
6.2.2 Equations Différentielles Linéaire du Premier Ordre . . 78
6.2.3 Equations différentielles de type Bernoulli et Riccati . . 80
6.3 Equation Différentielle du Second Ordre à Coefficients Constantes 83
6.3.1 Solution générale de l’équation sans second membre . . 83
6.3.2 Solution particulière de l’équation avec second membre 84
6.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
7 Sessions d’examens 89
Chapitre 1
Introduction à la Topologie de R
Motivation
La topologie de la droite réelle est une structure mathématique qui
donne, pour l’ensemble des nombres réels, des définitions précises aux no-
tions de limite et de continuité.
Les sous-ensembles de R qui jouent un rôle essentiel pour la topologie sont
d’une part l’ensemble des nombres rationnels, sur lequel R est construit, et
d’autre part les intervalles, sur lesquels la topologie est construite.
On va se contenter de donner quelques définitions de R :
Julius Wilhelm Ri- — R est l’ensemble de toutes les coupures de Dedekind, où une coupure
chard Dedekind (1831- de Dedekind est une partie D de Q ayant les propriétés suivantes :
1916) est un mathéma- 1. D 6= ∅ et D 6= Q ;
ticien allemand. Pion-
2. Si r ∈ D et r0 ∈ Q avec r0 < r alors r0 ∈ D ;
nier de l’axiomatisation
3. D n’a pas de plus grand élément.
de l’arithmétique,
il a proposé une
— Une définition axiomatique :
définition axiomatique
R est le corps totalement ordonné dans lequel toute partie majorée
de l’ensemble des
non vide admet une borne supérieure.
nombres entiers ainsi
qu’une construction ri-
goureuse des nombres
1.1 Définitions et propriétés dans R
réels à partir des Définition 1.1.1. Soit A une partie de R.
nombres rationnels.
1. Un point x de R est un point intérieur de A s’il existe δ > 0 tel que
]x − δ, x + δ[⊆ A.
2. Un point x de R est un point adhérent de A si pour tout δ > 0, on a
]x − δ, x + δ[∩A 6= φ.
2
1.1. DÉFINITIONS ET PROPRIÉTÉS DANS R 3
Archimède de Syra-
Démonstration. Raisonnons par l’absurde. Supposons qu’il existe x > 0 et
cuse, né à Syracuse
y ∈ R tels que y ≥ nx pour tout n ∈ N. Alors, la partie A = {nx; n ∈ N} est
vers 287 av. J.-C. et
non vide majorée de R. Notons par M sa borne supérieure. Ainsi, on aura
mort en cette même
M −x < nx. D’où M < (n+1)x. C’est une contradiction car (n+1)x ∈ A.
ville en 212 av. J.-C.,
Exemple 1.1.1. est un grand scien-
1
∗
— ∀ε > 0, ∃n ∈ N / < ε. tifique grec de Sicile
n (Grande-Grèce) de
1 l’Antiquité, physicien,
— ∀ε > 0, ∃n ∈ N / < ε.
(2n + 1)3 mathématicien et
7 ingénieur.
— ∀ε > 0, ∃n ∈ N∗ / √ < ε.
3
n + 4n
La propriété d’Archimède a pour conséquence :
Proposition 1.1.1. Soit x un nombre réel. Il existe un unique entier relatif n
tel que
n ≤ x < n + 1.
L’entier n est dit par définition la partie entière de x. On le notera par E(x).
Démonstration. Soit x ∈ R fixé et A := {q ∈ Z; q ≤ x}.
D’après la propriété d’Archimède, il existe n0 ∈ N tel que |x| ≤ n0 . Donc
A 6= ∅ car −n0 ∈ A. Par suite, il admet un plus grand élément n. Ainsi
n ≤ x car n ∈ A. D’un autre côté, x < n + 1, car si x ≥ n + 1 alors n + 1 ∈ A
et n + 1 ≤ n. C’est qui est absurde. D’où l’existence.
Maintenant, on va démontrer l’unicité de n. En effet, s’il existe m ∈ Z tel
que m ≤ x < m + 1 alors n < m + 1 et m < n + 1. Ainsi n ≤ m et m ≤ n.
D’où m = n.
4 CHAPITRE 1. INTRODUCTION À LA TOPOLOGIE DE R
E(x)
0 1 x0 ∈ Z x
Graphe de y = E(x)
E(x) = max {n ∈ Z; n ≤ x} .
Exemple 1.1.2.
1
1. Le point est un point intérieur de [0, 1], mais les points 0 et 1 ne
2
les sont pas.
2. Le point 1 est un point adhérent et frontière de ]0, 1[.
1
3. Le point 0 est un point d’accumulation de la partie A = ; n ∈ N∗ .
n
1
En effet, pour tout r > 0 il existe n0 ∈ N∗ tel que < r. Alors
n0
1 1 1
A∩] − r, r[ \ {0} ⊇ A∩] − , [ \ {0} 3 .
n0 n0 2n0
Par conséquent, A∩] − r, r[ \ {0} 6= ∅ et 0 est un point d’accumu-
lation de A.
Exemple 1.1.3. Pour la suite (−1)n les valeurs ±1 sont des valeurs d’adhé-
rences, mais ne sont pas des points d’accumulation de l’ensemble {−1, +1}.
Remarque 1.1.1. Les valeurs d’adhérences d’une suite (un ) sont des points
adhérents de la partie {un ; n ∈ N}.
Exercice 1.1.1. (Mini-TP)
Montrer qu’un point adhérent de la partie {un ; n ∈ N} n’est pas nécessaire-
ment une valeur d’adhérence de la suite (un ).
Définition 1.1.3.
1. Une partie V de R est un voisinage d’un point x s’il existe δ > 0 tel
que
]x − δ, x + δ[ ⊆ V.
2. Une partie A de R est un ouvert si pour tout x ∈ A, il existe δx > 0
tel que
]x − δx , x + δx [⊆ A.
3. Une partie A de R est fermée si son complémentaire est un ouvert.
Exemple 1.1.4. Tout intervalle ]a, b[⊆ R est un ouvert car pour tout x ∈]a, b[
on a
]x − δ, x + δ[⊂ ]a, b[
si on prend δx = min{b − x, x − a}.
Proposition 1.1.2. Une partie A de R est fermée si, et seulement si, la limite
de toute suite convergente de A appartient à A.
Démonstration. Soit (xn ) une suite dans une partie fermée A convergente
vers un réel x. Alors chaque voisinage de x contient des points xn de A. Par
suite x ∈ A, car si x ∈ Ac complémentaire de A dans R qui est ouvert,
donc Ac est un voisinage de x, ne contenant pas de points de A. Ce qui est
impossible.
Réciproquement, on suppose que la limite de chaque suite convergente (xn )
de A appartient à A. Soit x ∈ Ac . Si pour tout δ > 0, on a
]x − δ, x + δ[ * Ac
alors il existe yδ ∈ A∩ ]x − δ, x + δ[. Ainsi, pour tout n ∈ N il existe xn ∈ A
tel que
1 1
xn ∈ ]x − , x + [.
n n
Ce qui entraîne que x = n−→∞lim xn ∈ A. C’est une contradiction. Par consé-
c
quent, A est ouvert et A est fermé.
6 CHAPITRE 1. INTRODUCTION À LA TOPOLOGIE DE R
Exemple 1.1.5.
1. L’ensemble des entiers N (resp. Z) est un fermé de R parce que les
suites convergentes (xn ) dans N (resp. Z) sont stationnaires, donc
elles convergent dans N (resp. Z).
2. Tout segment [a, b] ⊆ R est un fermé parce que si on considère une
suite convergente (xn ) de [a, b], on aura pour tout entier n,
]x − δ, x + δ[ * Ac
alors
]x − δ, x + δ[\{x} ∩ A 6= φ
Définition 1.1.4.
1. Un recouvrement ouvert [ d’une partie A de R est une famille d’ouvert
(Oi )i∈I telle que A ⊆ Oi∈I , où I est une partie de N.
i∈I
Exemple 1.1.6.
1. ] − n, n[ est un recouvrement de R.
n∈N
Théorème 1.1.1.
1. Q est dense dans R.
2. R \ Q est dense dans R.
Démonstration. D’abord, on va démontrer l’assertion 1. Soit x et y deux réels
tels que x < y. Il faut prouver qu’il existe r ∈ Q tel que x < r < y. D’après
1
la propriété d’Archimède, il existe n ∈ N∗ tel que < y − x. D’un autre
n
côté, on a E(nx) ≤ nx < E(nx) + 1. Ce qui entraîne que
E(nx) E(nx) 1
≤x< + < x + (y − x) = y.
n n n
E(nx) 1
Alors, on a trouvé r = + ∈ Q tel que x < r < y.
n n
Maintenant, on va démontrer l’assertion 2. Soit x et y deux réels tel que
x < y. Comme ce qui précède, il faut prouver qu’il existe α ∈ R \ Q tel que
x < α < y. La densité de Q dans R assure l’existence de r ∈ Q tel que
x y √ √
√ < r < √ . Alors, x < 2r < y. Par suite, on a trouvé α = 2r ∈ R \ Q
2 2
tel que x < α < y.
1.2. INÉGALITÉS CLASSIQUES 9
n n
X n
X n
(xk + tyk )2 = yk2 t2 + 2 x2k ≥ 0.
X X
xk yk t +
k=1 k=1 k=1 k=1
Hermann Amandus
Ce qui implique que son discriminant réduit
Schwarz (1843-1921)
est un mathématicien
n
!2 n
! n
!
allemand. Ses travaux
M0 = x2k yk2 ≤ 0,
X X X
xk y k −
sont marqués par
k=1 k=1 k=1
une forte interaction
entre l’analyse et la
d’où
n !1 !1 géométrie.
n n
X 2 2
x2k yk2
X X
x y ≤ .
k k
k=1 k=1 k=1
n
!1 n
!1 n
!1 (1864-1909) est un
2 2 2
2
x2k yk2
X X X
(xk + yk ) ≤ + . mathématicien alle-
k=1 k=1 k=1 mand. Son travail
le plus original est
la Géométrie des
nombres.
10 CHAPITRE 1. INTRODUCTION À LA TOPOLOGIE DE R
Démonstration. On a
n n n
X n
(xk + yk )2 = x2k + 2 yk2
X X X
xk y k +
k=1 k=1
k=1 k=1
n n n
X X
x2k + 2 xk yk + yk2
X
≤
k=1 k=1 k=1
n n
!1 n
!1 n
2 2
x2k + 2 x2k yk2 yk2
X X X X
≤ + (CS)
k=1 k=1 k=1 k=1
n
!1 n
! 1 2
2 2
x2k yk2
X X
= + .
k=1 k=1
M
An+1 ⊆ An et de longueur ln = . Mais An est de la forme [an , bn ], donc
2n−1
lim (bn − an ) = n−→∞
n−→∞
lim ln = 0.
D’un autre côté, pour ε > 0, d’après la propriété d’Archimède, il existe
M M
n0 ∈ N∗ tel que n0 −1 < ε. Comme a ∈ An0 et la longueur de An0 est n0 −1
2 2
alors
M M
]a − ε, a + ε[ ⊇ ]a − n0 −1 , a + n0 −1 [ ⊇ An0 .
2 2
Par suite, ]a − ε, a + ε[ contient une infinité de points de A. Ainsi, a est un
point d’accumulation de A.
Corollaire 1.3.1. De toute suite bornée on peut extraire une sous-suite conver-
gente.
Démonstration. Soit (xn ) une suite borné et A = {xn n ∈ N}. On aura deux
cas possibles.
Cas 1 : A est finie.
Alors il existe une sous-suite (xnk )k telle que xnk = xn0 pour certain n0 ∈ N.
D’où, (xnk )k converge vers xn0 .
Cas 2 : A est infinie.
Alors A est infinie bornée de R. Donc d’après le théorème de Bolzano -
Weierstrass A possède un point d’accumulation a. Par suite, la proposition
1.1.3 assure l’existence d’une suite (xnk )k de A qui converge vers a.
Exemple 1.4.1.
1. x3 = o(x2 ) au voisinage de 0.
2. ln x = o(x) au voisinage de +∞.
3. sin(x − 1) = o(1) au voisinage de 1.
Exemple 1.4.2.
1. sin(x5 ) = O(1) au voisinage de +∞.
2. E(x) = O(x) au voisinage de x0 ∈ R.
Proposition 1.4.1.
1. Si f = o(g) alors f = O(g).
2. Si f = o(g) et g = o(h), alors f = o(h).
3. Si f = o(h) et g = o(h) alors f + g = o(h). Cela ne signifie pas que
o(h) + o(h) = o(h).
4. Si f = o(g) et u = o(v) alors f u = o(gv).
On écrit f ∼ g.
x0
f (x)
f∼ g si et seulement si lim = 1.
x 0 x−→x 0 g(x)
1. On dit que la suite (un )N est dominée par la suite (vn )N s’il existe
A > 0 tel que (∀n ∈ N)(|un | ≤ A|vn |). On écrit (un )N ≺≺ (vn )N .
2. On dit que la suite (un )N est négligeable devant la suite (vn )N s’il
existe une suite (n )N de limite zéro, telle que un = n vn à partir d’un
certain rang. On écrit (un )N << (vn )N .
Exemple 1.4.3. Si α et β sont deux réels tels que α < β alors nα ∈ o(nβ ).
nα
lim nα−β = 0 car α − β < 0.
En effet, lim β = n−→∞
n−→∞ n
1.5 Exercices
Exercice 1.5.1.
1. Montrer que l’ensemble des points intérieurs des sous-ensembles sui-
vants est vide :
n1 o n o
N, Z, Q, ; n ∈ N∗ , x ∈ Q; x2 < 2 .
n
2. Déterminer les ensembles des points adhérents et des points frontières
des sous-ensemble de la partie 1.
14 CHAPITRE 1. INTRODUCTION À LA TOPOLOGIE DE R
Exercice 1.5.2.
1. Déterminer les points d’accumulation de la partie
1 1
A= + ; (n, m) ∈ N∗ × N∗ .
n m
2. Est-ce que A est fermé, ouvert et compact ?
Exercice 1.5.3. Soit
(−1)n
( )
∗
A= 1 ; n ∈ N .
1+ n
1. a) Déterminer les points intérieurs, d’adhérents et d’accumulations de
A.
b) Est-ce que A est fermé, ouvert et compact ?
2. Même question pour B = {2−p + 7−q ; p, q ∈ N∗ } .
Exercice 1.5.4. Soient x1 , x2 , ..., xn des réels. Montrer que l’ensemble
A = {x1 , x2 , ..., xn }
θ
2. Montrer que si ∈
/ Q alors l’ensemble B = {cos(nθ); ∈ Z} est dense
π
dans ] − 1, 1[.
(Indication : On admet que l’ensemble Zθ + 2πZ est dense dans R si
θ
et seulement si ∈ / Q)
π
3. Montrer que C = {cos(ln n); ∈ N∗ } est dense dans [−1, 1].
Exercice 1.5.9. Montrer que A = {m − ln(n); m ∈ Z, n ∈ N∗ } est dense dans
R.
n √ o
Exercice 1.5.10. Soit A = ( 2 − 1)n ; n ∈ N .
√ 1
1. Montrer que 0 < ( 2 − 1)n < pour tout entier n ≥ 1.
n
2. En déduire que 0 est un point adhérent de A.
Exercice 1.5.11. Soit x ∈ R.
E(2n x)
!
1. Montrer que la suite converge vers x.
2n
m
2. En déduire que l’ensemble ; (m, n) ∈ Z × N est dense dans R.
2n
Exercice 1.5.12. Soit (xn ) une suite des nombres réels telle que
lim xn = +∞ et
n−→∞
lim (xn+1 − xn ) = 0.
n−→∞
alors
n n n
! !
X X X
ak bk ≤ n ak b k .
k=1 k=1 k=1
16 CHAPITRE 1. INTRODUCTION À LA TOPOLOGIE DE R
Exercice 1.5.15.
1. Soit (x1 , x2 , ..., xn ) ∈ Rn . Montrer que
!2 v
n n √ u n
2
X X uX
xk ≤n xk ≤ n n t x4k .
k=1 k=1 k=1
x1 + x2 + ... + xn = 1.
n
X 1
Montrer que n2 ≤ .
k=1 |xk |
Exercice 1.5.16.
1. Montrer que toute suite infinie dans un intervalle [a, b] possède un
point d’accumulation.
2. Montrer que l’ensemble {sin(n); n ∈ N} possède un point d’accumula-
tion.
3x5 + x3 − x2 + 1
Soit f (x) = et g(x) = x2 . Montrer que f = O(g) quand
x3
x −→ +∞, but f 6= o(g) as x −→ 0.
3. 2n+1000 ∈ O(2n ).
Motivation
Le concept de limite inférieure et limite supérieure apparaît d’abord dans
le livre (Analyse Algébrique) écrit par Cauchy en 1821. Mais jusqu’en 1882,
Paul du Bois-Reymond a donné des explications sur eux, il devient bien
connu.
inf sup xp ,
n∈N p≥n
sup inf xp ,
n∈N p≥n
Exemple 2.1.1.
— On considère la suite (xn ) définie par xn = (−1)n , ∀n ∈ N.
18
2.1. LIMITE SUPÉRIEURE ET LIMITE INFÉRIEURE 19
Alors
lim sup xn = inf {y0 , y1 , y2 , ...} = 1.
n−→∞ n∈N
Then
lim sup xn = inf {y0 , y1 , y2 , ...} = +∞.
n−→∞ n∈N
lim inf xn = 0.
Répeter la même procédure on aura n−→∞
Proposition 2.1.1. lim sup xn (respectivement lim inf xn ) est le plus grand
n−→∞ n−→∞
(respectivement le plus petit) point adherent de la suite (xn ).
Proposition 2.1.2. Soit (xn )n∈N est une suite réelle et p ∈ N∗ sachant que
0 ≤ q ≤ p − 1, lim xpk+q = Lq ∈ R. Alors, l’ensemble de points adherents
k−→∞
sont :
A = {Lq ; 0 ≤ q ≤ p − 1} .
n
xn = (−1)n .
n+1
Pour p = 2, on a q ∈ {0, 1} et alors
lim sup xn = 1
n−→∞
and lim inf xn = −1.
n−→∞
Proposition 2.1.3. Soit (xn )n∈N est une suite réelle. Alors, (xn ) converge à
L ∈ R ssi lim inf xn = lim sup xn = L.
n−→∞ n−→∞
20 CHAPITRE 2. COMPLÉMENT AUX SUITES NUMÉRIQUES
et donc
∀n ∈ N, n ≥ n0 ⇒ | sup xp − L| < ε.
p≥n
Alors,
On peut faire une autre méthode plus simple. en effet, toutes les sous suites
de (xn ) converge à L i.e. tous les points adherents sont égaux á L. Mais,
lim inf xn et n−→∞
n−→∞
lim sup xn sont les plus grands and les plus petits points
adherents respectivement. Alors,
Proposition 2.2.1. Deux suites adjacentes (un ) and (vn ) ont la la même limite
L et on a un ≤ L ≤ vn , ∀n ∈ N.
2.3. SUITES DE CAUCHY 21
u0 ≤ un ≤ L ≤ L0 ≤ vn ≤ v0 , ∀n ∈ N,
alors
0 ≤ L0 − un ≤ L − L0 ≤ vn − un , ∀n ∈ N.
Alors, en paasant à la limite u0 ≤ L − L0 ≤ 0 donc L = L0 .
1 1 (−1)n
xn = 1 − + − ... + .
2 3 n
Alors, les suites (un ) et (vn ) définient par un = x2n et vn = x2n+1 sont
adjacentes.
Nous attirons l’attention du lecteur que la suite (xn ) est appeluite alternative.
Proposition 2.3.1. Une suite (un ) est une suite de Cauchy ssi elle est une
suite convergente.
p ≥ q ≥ n0 ⇒ |up − uq |
≤ |up − L| + |uq − L|
ε ε
≤ + = ε.
2 2
Donc, (un ) est une suite de Cauchy.
22 CHAPITRE 2. COMPLÉMENT AUX SUITES NUMÉRIQUES
√
Exemple 2.4.1. Soit f (x) = 1+ x. Fixons u0 = 2 et définissons pour n ≥ 0 :
√
un+1 = f (un ). C’est-dire un+1 = 1 + un . Alors les premiers termes de la
suite sont :
r s r
√ q √ q √ q √
2, 1+ 2, 1+ 1 + 2, 1+ 1 + 1+ 2, 1+ 1 + 1+ 1+ 2, . . .
y
y=x
`1
`2 `3 x
Une valeur `, vérifiant f (`) = ` est un point fixe de f . La preuve est très
simple et mérite d’être refaite haque fois.
y
b
f ([a, b])
a
a b x
et u0 ∈ [0, 2]. Étudions la suite (un ) définie par récurrence : un+1 = f (un )
(pour tout n ≥ 0).
1. Étude de f
(a) f est continue sur .
(b) f est dérivable sur et f 0 (x) > 0.
2.4. SUITES RÉCURRENTES 25
(y = x)
u0 u1 u2 1 u01u00 2 x
Exemple 2.4.3.
1 1
f (x) = 1 + , u0 > 0, un+1 = f (un ) = 1 +
x un
1 1 x 2x + 1
f ◦ f (x) = f f (x) = f 1 + =1+ 1 =1+ =
x 1+ x
x+1 x+1
Donc
( √ √ )
2x + 1 1− 5 1+ 5
f ◦f (x) = x ⇐⇒ = x ⇐⇒ x2 −x−1 = 0 ⇐⇒ x ∈ ,
x+1 2 2
Comme √ la limite doit être positive, le seul point fixe onsidérer est
1+ 5
`= 2 .
Attention ! Il y a un unique point fixe, mais on ne peut pas conclure e
stade car f est définie sur ]0, +∞[ qui n’est pas un intervalle compact.
√
4. Premier cas 0 < u0 ≤ ` = 1+2 5 .
Alors, u1 = f (u0 ) ≥ f (`) = ` ; et par une étude de f ◦ f (x) − x, on
obtient que : u2 = f ◦ f (u0 ) ≥ u0 ; u1 ≥ f ◦ f (u1 ) = u3 .
Comme u2 ≥ u0 et f ◦ f est croissante, la suite (u2n ) est croissante.
De même u3 ≤ u1 , donc la suite (u2n+1 ) est décroissante. De plus
comme u0 ≤ u1 , en appliquant f un nombre pair de fois, on obtient
que u2n ≤ u2n+1 . La situation est donc la suivante :
u0 ≤ u2 ≤ · · · ≤ u2n ≤ · · · ≤ u2n+1 ≤ · · · ≤ u3 ≤ u1
28 CHAPITRE 2. COMPLÉMENT AUX SUITES NUMÉRIQUES
2.5 Exercices
Exercice 2.5.1. Calculer lim sup and lim inf de la suite (xn ) dans les
n−→∞ n−→∞
cas suivants :
1. xn = (−1)n n, n ∈ N.
(−1)n
2. xn = cos nπ
3
+ , n ≥ 1.
n
(−1)n
3. xn = sin nπ
2
+ , n ≥ 1.
n
4. xn = sin nπ
2
cos nπ
3
, n ∈ N.
Exercice 2.5.2. Soit (xn ) et (yn ) sont deux suites bornées dans R.
1. Prouver que
(a) lim sup(λxn ) = λ lim sup xn , ∀λ > 0.
n−→∞ n−→∞
(b) lim inf(λxn ) = λ lim inf xn , ∀λ > 0.
n−→∞ n−→∞
(c) lim sup(xn + yn ) ≤ lim sup xn + lim sup yn .
n−→∞ n−→∞ n−→∞
(d) lim inf(xn + yn ) ≥ lim inf xn + lim inf yn .
n−→∞ n−→∞ n−→∞
2. Si xn est convergente, montrer que
(a) lim sup(xn + yn ) = lim xn + lim sup yn .
n−→∞ n−→∞ n−→∞
(b) lim inf(xn + yn ) = lim xn + lim inf yn .
n−→∞ n−→∞ n−→∞
3. Prouver que
(a) lim sup(−xn ) = − lim inf xn .
n−→∞ n−→∞
(b) lim inf(−xn ) = − lim inf xn .
n−→∞ n−→∞
Exercice 2.5.3. Soit (xn ) et (yn ) sont deux suites positives et majorées.
2.5. EXERCICES 29
1. Prouver que
2. lim sup(xn yn ) ≤ lim sup xn lim sup yn .
n−→∞ n−→∞ n−→∞
3. Si xn est convergente, montrer que
Exercice 2.5.4. On considère deux (un )n≥1 et (vn )n≥1 définies, pour tout
n ≥ 1 par
1 1 1
un = 1 + 3
+ 3 + ... + 3
2 3 n
et
1
vn = un +
.
n2
Montrer que ces deux suites sont adjacentes.
Exercice 2.5.5. Soit a et b sont deux nombres√réels tels que 0 < a < b. Soit
(un ) et (vn ) sont deux suites définies par u0 = ab, v0 = a+b
2
, et
√ un + vn
un+1 = un vn and vn+1 = ∀n ∈ N.
2
Montrer que ces deux suites sont adjacentes.
Exercice 2.5.6. Soit a > 0 et soit (un ) et (vn ) sont deux suites définies par
u0 > v0 > 0, et
(a + 1)un vn un + avn
un+1 = and vn+1 = , ∀n ∈ N.
aun + vn a+1
Montrer que ces deux suites sont adjacentes.
Montrer que les suites (un ) et (vn ) sont adjacentes. Déduire la limite com-
mune ?
Exercice 2.5.11.
1. Soit f (x) = 91 x3 + 1, u0 = 0 et pour n ≥ 0, un+1 = f (un ). Étudier en
détails la suite (un ) :
(a) montrer que un ≥ 0 ;
(b) étudier et tracer le graphe de g ;
(c) tracer les premiers termes de (un ) ;
(d) montrer que (un ) est croissante ;
(e) étudier la fonction g(x) = f (x) − x ;
(f) montrer que f admet deux points fixes sur + , 0 < ` < `0 ;
(g) montrer que f ([0, `]) ⊂ [0, `] ;
(h) en déduire que (un ) converge vers `.
√
2. Soit f (x) = 1 + x, u0 = 2 et pour n ≥ 0 : un+1 = f (un ). Étudier en
détail la suite (un ).
3. Soit (un )n∈ la suite définie par : u0 ∈ [0, 1] et un+1 = un − u2n . Étudier
en détail la suite (un ).
4
4. Étudier la suite définie par u0 = 4 et un+1 = un +2
.
2.5. EXERCICES 31
2
Exercice 2.5.12. On considère la fonction réelle f définie par f (x) = 1 + x4 ,
où x > 0.
1. Montrer que f admet un point fixe unique que l’on déterminera.
2. Soit E =]0, 2[. Montrer que f (E) ⊂ E.
3. Soit la suite (un ) définie par u0 > 0 et un+1 = f (un ), n ∈ N.
(a) Si la suite (un ) est convergente, calculer sa limite.
(b) On suppose dans cette partie que u0 ∈ E.
i. Montrer que la suite (un ) est bornée.
ii. Etudier la monotonie de la suite (un ). En déduire qu’elle est
convergent.
4. Etudier la monotonie et la convergence de la suite (un ) dans les cas
suivants :
(a) u0 = 2.
(b) u0 > 2.
Chapitre 3
Motivation
Nous savons résoudre beaucoup d’équations (par exemple ax + b = 0,
2
ax +bx+c = 0,...) mais ces équations sont très particulières. Pour la plupart
des équations nous ne saurons pas les résoudre, en fait il n’est pas évident de
dire s’il existe une solution, ni combien il y en a. Considérons par exemple
l’équation extrêmement simple : x + exp x = 0. Il n’y a pas de formule
connue (avec des sommes, des produits,... de fonctions usuelles) pour trouver
la solution x. Dans ce chapitre nous allons voir que grâce à l’étude de la
fonction f (x) = x + exp x il est possible d’obtenir beaucoup d’informations
sur la solution de l’équation x+exp x = 0 et même de l’équation plus générale
x + exp x = y (où y ∈ R est fixé).
x + exp(x)
y
x + exp x = y
32
3.1. CONTINUITÉ SUR UN INTERVALLE 33
admet une solution x ; que cette solution est unique ; et nous saurons dire
comment varie x en fonction de y. Le point clé de tout cela est l’étude de
la fonction f et en particulier de sa continuité. Même s’il n’est pas possible
de trouver l’expression exacte de la solution x en fonction de y, nous allons
mettre en place les outils théoriques qui permettent d’en trouver une solution
approchée.
f (b)
f (a)
a b x
A c = sup(A)
f (b) > 0
a c
b x
f (a) < 0
Comme f (x0 − ) < y0 < f (x0 + ), on peut choisir le réel δ > 0 tel
que
f (x0 − ) < y0 − δ et f (x0 + ) > y0 + δ
38 CHAPITRE 3. LES FONCTIONS CONTINUES
Exemple 3.3.1. f (x) = x1 est uniformément continue sur [0.5, 1]. Mais elle
n’est pas uniformément continue sur ]0, 1] malgré qu’elle est continue sur
]0, 1].
3.3. CONTINUITÉ UNIFORME SUR UN INTERVALLE 39
ε ε probabilités.
|f (x0 ) − f (x00 )| ≤ |f (x0 ) − f (xk )| + |f (xk ) − f (x00 )| < + = ε.
2 2
D’où la démonstration du théorème est achevée.
Exercice 3.3.1. (Mini-TP)
x2 +sin x
1. Démontrer que la fonction f (x) = x+1
est uniformément continue
sur [0, 1].
1−cos2 (5x)
2. Démontrer que la fonction f (x) = x2
est uniformément conti-
nue sur ]0, 1].
1
3. Démontrer que la fonction f (x) = x
est uniformément continue sur
[1, +∞[.
40 CHAPITRE 3. LES FONCTIONS CONTINUES
3.4 Exercices
Exercice 3.4.1. Soit a un nombre strictement positive.
1. Sans l’aide de la dérivation, montrer que la fonction polynôme
p(x) = x3 − 5x
√
possède une seule valeur minimale dans l’intervalle I = [0, 5] ; en
déterminant les variations de p sur cet intervalle.
2. Même question, pour la fonction
Exercice 3.4.2. Soit f une fonction continue sur [0, 1] dans [0, 1]. Démontrer
qu’il existe un point ξ ∈ [0, 1] tel que f (ξ) = ξ.
x + ln x = 3,
Exercice 3.4.5.
1. Démontrer que la fonction f (x) = x sin( x1 ) est uniformément continue
sur ]0, +∞[.
2. Même question pour la fonction
x
g(x) = ,
1+ 10−2016 + sin x
sur un intervalle Iα = [−α, α], où α ∈ R.
Exercice 3.4.6.
2n+1
1. Soit f : R → R définie par f (x) = e−x , où n ∈ N. Montrer que f
est bijective.
2. Soit n ≥ 1. Montrer que f (x) = 1 + x + x2 + · · · + xn définit une
bijection de l’intervalle [0, 1] vers un intervalle à préciser.
3. Pour y ∈ R, on considère l’équation x + | cos x| = y. Montrer qu’il
existe une unique solution x ∈ R.
3.4. EXERCICES 41
Exercice 3.4.7. Soit f une fonction monotone sur [a, b] et elle possède la
propriété de la valeur intermédiaire, démontrer alors qu’elle est continue.
Exercice 3.4.10.
1. Soit g : [a, b] −→ [a, b] une fonction continue. Montrer que g admet
un point fixe.
2. Soit g : [a, b] −→ [a, b] une fonction croissante. Montrer que g admet
un point fixe.
Motivation
Dans ce chapitre, pour n’importe quelle fonction, nous allons trouver le
polynôme de degré n qui approche le mieux la fonction. Les résultats ne sont
valables que pour x autour d’une valeur fixée, ce sera souvent autour de 0.
Ce polynôme sera calculé à partir des dérivées successives au point considéré.
Sans plus attendre, voici la formule, dite formule de Taylor-Young :
x2 xn
f (x) = f (0) + f 0 (0)x + f 00 (0) + · · · + f (n) (0) + xn (x).
2! n!
n
La partie polynomiale f (0)+f 0 (0)x+· · ·+f (n) (0) xn! est le polynôme de degré
n qui approche le mieux f (x) autour de x = 0. La partie xn (x) est le «reste»
dans lequel (x) est une fonction qui tend vers 0 quand x tend vers 0 et qui
est négligeable devant la partie polynômiale.
f (a) = f (b)
a c b
P (X) = (X − α1 )(X − α2 ) · · · (X − αn )
alors il existe γk ∈]αk , αk+1 [ tel que f 0 (γk ) = 0. Mais le fait que la
fonction exponentielle ne s’annule jamais implique (P + P 0 )(γk ) = 0.
Nous avons bien trouvé n − 1 racines distinctes de P + P 0 : γ1 < γ2 <
· · · < γn−1 .
3. Déduisons-en que P + P 0 a toutes ses racines réelles.
P + P 0 est un polynôme à coefficients réels qui admet n − 1 racines
réelles. Donc
a c b
∀x, y ∈ I f (x) − f (y)
≤ M |x − y|.
Exemple 4.1.2. Soit f (x) = sin(x). Comme f 0 (x) = cos x, alors |f 0 (x)| ≤ 1
pour tout x ∈ R. Pour tous x, y ∈ R, l’inégalité des accroissements finis
s’écrit alors :
| sin x − sin y| ≤ |x − y|.
En particulier, si l’on fixe y = 0 alors on obtient | sin x| ≤ |x| ce qui est
particulièrement intéressant pour x proche de 0.
f (b) − f (a)
f 0 (c) − g 0 (c) = 0.
g(b) − g(a)
46 CHAPITRE 4. LES FONCTIONS DÉRIVABLES
Comme en plus g 0 ne s’annule pas sur ]a, b[, alors il existe au moins un point
c ∈]a, b[ tel que :
f (b) − f (a) f 0 (c)
= 0 .
g(b) − g(a) g (c)
f 0 (x) 2x + 1 2x2 + x
= x = −−→ 3.
g 0 (x) x2 + x − 1 x2 + x − 1 x→1
Donc
f (x)
−−→ 3.
g(x) x→1
Exercice 4.1.1. (Mini-TP)
√
1. Soit f (x) = x. Appliquer le théorème des accroissements finis sur
l’intervalle [100, 101]. En déduire l’encadrement
1 √ 1
10 + ≤ 101 ≤ 10 + .
22 20
donc Z b
f (b) = f (a) + f 0 (t) dt.
a
alors
#b
(b − t)k−1 (b − t)k (b − t)k
Z b " Z b
(k)
f (t) dt = −f (k) (t) + f (k+1) (t) dt
a (k − 1)! k! a a k!
(b − a)k Z b
(b − t)k
= f (k) (a) + f (k+1) (t) dt.
k! a k!
Ainsi lorsque l’on remplace cette expression dans la formule au rang k − 1
on obtient la formule au rang k.
Conclusion. Par le principe de récurrence la formule de Taylor est vraie pour
tous les entiers n pour lesquels f est de classe C n+1 .
Corollaire 4.2.1. Si en plus la fonction |f (n+1) | est majorée sur I par un réel
M , alors pour tout a, x ∈ I, on a :
|x − a|n+1
f (x) − Tn (x) ≤M ·
(n + 1)!
(0, 01)3
sin(0, 01) ≈ 0, 01 − = 0, 00999983333 . . .
6
On peut même savoir quelle est la précision de cette approximation : comme
f (4) (x) = sin x alors |f (4) (c)| ≤ 1. Donc
x3 x4
f (x) − x − ≤ .
6 4!
Pour x = 0, 01 cela donne :
(0, 01)3 (0, 01)4
sin(0, 01) − 0, 01 − ≤ .
6 24
4
Comme (0,01)
24
≈ 4, 16 · 10−10 alors notre approximation donne au moins huit
chiffres exacts après la virgule.
Ainsi Z b
u(t)v(t) dt
a
m≤ Z b ≤ M.
v(t) dt
a
Puisque u est continue sur [a, b], donc elle prend toutes les valeurs comprises
entre m et M (théorème des valeurs intermédiaires). Par suite, il existe c ∈
[a, b] avec
Z b
u(t)v(t) dt
a
u(c) = Z b .
v(t) dt
a
1
f (3) (0) = +2. Par récurrence, on montre que f (n) (x) = (−1)n−1 (n − 1)! (1+x)n
(n) n−1
et donc f (0) = (−1) (n − 1)!. Ainsi pour n > 0, on a
x2 x2 x3
T0 (x) = 0 T1 (x) = x T2 (x) = x − T3 (x) = x − +
2 2 3
Les formules de Taylor nous disent que les restes sont de plus en plus petits
lorsque n croît. Sur le dessins les graphes des polynômes T0 , T1 , T2 , T3 s’ap-
prochent de plus en plus du graphe de f . Attention ceci n’est vrai qu’autour
de 0.
x2 x3 y=x
y =x− 2 + 3
y
y = ln(1 + x)
1
0 y=0
1 x
x2
y =x− 2
4.2.4 Résumé
Il y a donc trois formules de Taylor qui s’écrivent toutes sous la forme
C’est l’expression du reste Rn (x) qui change. On attire l’attention que le reste
n’a aucune raison d’être un polynôme.
f (n+1) (t)
Z x
Rn (x) = (x − t)n dt Taylor avec reste intégral
a n!
f (n+1) (c)
Rn (x) = (x − a)n+1 Taylor avec reste f (n+1) (c), c entre a et x
(n + 1)!
Rn (x) = (x − a)n (x) Taylor-Young avec (x) −−→ 0
x→a
Selon les situations l’une des formulations est plus adaptée que les autres.
Bien souvent nous n’avons pas besoin de beaucoup d’information sur le reste
et c’est donc la formule de Taylor-Young qui sera la plus utile. Notons que les
trois formules ne requièrent pas exactement les mêmes hypothèses : Taylor
avec reste intégral à l’ordre n exige une fonction de classe C n+1 , Taylor avec
reste une fonction n + 1 fois dérivable, et Taylor-Young une fonction C n . Une
hypothèse plus restrictive donne logiquement une conclusion plus forte. Cela
dit, pour les fonctions de classe C ∞ que l’on manipule le plus souvent, les
trois hypothèses sont toujours vérifiées.
Notation. Le terme (x − a)n (x), où (x) −−→ 0 est souvent abrégé en petit
x→0
o de (x − a)n et est noté o((x − a)n ). Il faut s’habituer à cette notation qui
simplifie les écritures, mais il faut toujours garder à l’esprit ce qu’elle signifie
(voir chapitre 1).
où k est le plus petit entier ≥ 2 tel que le coefficient ck soit non nul. Alors
l’équation de la tangente à la courbe de f en a est : y = c0 + c1 (x − a) et la
position de la courbe par rapport à la tangente pour x proche de a est donnée
par le signe f (x) − y, c’est-à -dire le signe de ck (x − a)k .
Il y a 3 cas possibles.
— Si le signe est positif alors la courbe est au-dessus de la tangente.
y
a x
a x
a x
56 CHAPITRE 4. LES FONCTIONS DÉRIVABLES
f 00 (a)
f (x) = f (a) + f 0 (a)(x − a) + (x − a)2 + (x − a)2 (x).
2
Alors l’équation de la tangente est aussi y = f (a) + f 0 (a)(x − a). Si en plus
f 00 (a) 6= 0 alors f (x)−y garde un signe constant autour de a. En conséquence,
si a est un point d’inflexion alors f 00 (a) = 0. (La réciproque est fausse.)
1 1 1 f 00 ( 21 ) 1 1
f (x) = f ( ) + f 0 ( )(x − ) + (x − )2 + (x − )2 (x)
2 2 2 2! 2 2
13 1 3 1 2 1 2
= − (x − ) − (x − ) + (x − ) (x).
16 2 2 2 2
Donc la tangente en 21 est y = 13
16
− (x − 12 ) et le graphe de f est
au-dessous de la tangente car
3 1
f (x) − y = − + (x) (x − )2
2 2
est négatif autour de x = 12 .
2. Déterminons les points d’inflexion.
Les points d’inflexion sont à chercher parmi les solutions de f 00 (x) = 0.
Donc parmi x = 0 et x = 1.
— Le DL en 0 est f (x) = 1 − 2x3 + x4 (il s’agit juste d’écrire les mo-
nômes par degrés croissants !). L’équation de la tangente au point
d’abscisse 0 est donc y = 1 (une tangente horizontale). Comme
−2x3 change de signe en 0 alors 0 est un point d’inflexion de f .
— Le DL en 1 : on calcule f (1), f 0 (1), . . . pour trouver le DL en 1
y
y = x4 − 2x3 + 1
0
1 1 x
2
1
tangente en 2
y
y = x4 − 2x3 + 1
1 tangente en 0
0 1
x
tangente en 1
4.3 Exercices
Exercice 4.3.1. Démontrer les points suivants : (en utilisant TAFG)
1. la règle de L’Hôspital reste valable même lorsque le point x0 est un
point limite tel que
lim f (x) = lim g(x) = 0.
x→x0 x→x0
x2 − sin2 x 1 3 tan x
1. lim 2.lim − 3 3. lim−
x→0 x2 sin2 x x→1 tan(x − 1) x −1 x→ π2 tan 3x
1 ex lnn x
4. lim+ xe x 5. lim , n∈N 6. lim , n∈N
x→0 x→+∞ xn x→+∞ x
xα q √
3 x
7. lim , (α, β) ∈ R2 2
lim x− x + x
8.x→∞ 9. lim 1−
x→+∞ β x x→+∞ x
x
3
π
10. lim− 1 − 11. limπ (cos x) 2 −x .
x→0 x x→ 2
Exercice 4.3.3. Démontrer que les limites suivantes ne peuvent pas être cal-
culées par la règle de L’Hôspital, puis calculer les par une autre méthode.
x2 sin( x1 )
1. lim .
x→0 sin x
x − sin x
2. lim .
x→+∞ x + sin x
t3
Exercice 4.3.4. Soit ϕ l’application de R −→ R définie par ϕ(t) = 1+t6
.
Calculer ϕ(n) (0) pour tout n ∈ N. En déduire la valeur de ϕ(2016) (0).
h 2
|f 0 (x)| ≤ M2 + M0 .
2 h
1 + ax2
d(x) = cos x − ,
1 + bx2
k=0
n
d y 2
2. Calculer dx n où y = (1 − x ) cosh x.
3. Calculer les dérivées jusqu’à l’ordre 3 de f (t) = sin t ln(2 + t). Puis
les valeurs de ces dérivées au point 0. Vérifier les résultats obtenus au
moyen d’un développement de Maclaurin.
Gottfried Wilhelm
Exercice 4.3.11. Soit I un intervalle ouvert de R et f : I −→ R de classe C 2n
Leibniz (1646-1716)
(n ≥ 1) sur I. Soit x0 ∈ I tel que f 0 (x0 ) = f 00 (x0 ) = ..... = f (2n−1) (x0 ) = 0.
est un philosophe,
Montrer que :
scientifique, mathé-
1. Si f (2n) (x0 ) > 0 alors x0 est un minimum local de f . maticien, logicien,
2. Si f (2n) (x0 ) < 0 alors x0 est un maximum local de f . diplomate, juriste,
bibliothécaire et
Exercice 4.3.12 (*). Soit f une fonction de classe C 3 sur R vérifiant :
philologue allemand
∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y)f (x − y) ≤ (f (x))2 . qui a écrit en latin,
allemand et français.
Montrer que ∀x ∈ R, f (x)f 00 (x) ≤ (f 0 (x))2 .
Indication : appliquer la formule de Taylor avec reste intégrale entre x et
x + y puis entre x et x − y.
60 CHAPITRE 4. LES FONCTIONS DÉRIVABLES
Motivation
C’est connu que pour la plupart des équations nous ne saurons pas les
résoudre, en fait il n’est pas évident de dire s’il existe une solution, ni combien
il y en a. Puis si cette solution est existe (comme dans le cas de l’équation
x + exp x = 0), c’est plus probable qu’il n’y a pas de formule connue (avec
des sommes, des produits,... de fonctions usuelles) pour trouver la solution x.
Dans ce chapitre nous allons appliquer les notions des suites et des fonctions,
à la recherche des zéros des fonctions. Plus précisément, nous allons voir trois
méthodes afin de trouver des approximations des solutions d’une équation du
type (f (x) = 0).
5.1 La dichotomie
5.1.1 Principe de la dichotomie
Le principe de dichotomie repose sur la version suivante du théorème des
valeurs intermédiaires :
La condition f (a) · f (b) ≤ 0 signifie que f (a) et f (b) sont de signes opposés
(ou que l’un des deux est nul). L’hypothèse de continuité est essentielle ! Ce
théorème affirme qu’il existe au moins une solution de l’équation (f (x) = 0)
61
62 CHAPITRE 5. RÉSOLUTION NUMÉRIQUE D’UNE EQUATION
dans l’intervalle [a, b]. Pour le rendre effectif, et trouver une solution (ap-
prochée) de l’équation (f (x) = 0), il s’agit maintenant de l’appliquer sur
un intervalle suffisamment petit. On va voir que cela permet d’obtenir un `
solution de l’équation (f (x) = 0) comme la limite d’une suite.
Voici comment construire une suite d’intervalles emboîtés, dont la longueur
tend vers 0, et contenant chacun une solution de l’équation (f (x) = 0).
On part d’une fonction f : [a, b] → R continue, avec a < b, et f (a) · f (b) ≤ 0.
Voici la première étape de la construction : on regarde le signe de la valeur
de la fonction f appliquée au point milieu a+b 2
.
a+b
— Si f (a) · f ( 2 ) ≤ 0, alors il existe c ∈ [a, a+b 2
] tel que f (c) = 0.
— Si f (a) · f ( a+b
2
) > 0, cela implique que f ( a+b
2
) · f (b) ≤ 0. Alors il existe
a+b
c ∈ [ 2 , b] tel que f (c) = 0.
Nous avons obtenu un intervalle de longueur moitié dans lequel l’équation
(f (x) = 0) admet une solution. On itère alors le procédé pour diviser de
nouveau l’intervalle en deux.
Voici le processus complet :
— Au rang 0 :
On pose a0 = a, b0 = b. Il existe une solution x0 de l’équation (f (x) =
0) dans l’intervalle [a0 , b0 ].
— Au rang 1 :
— Si f (a0 ) · f ( a0 +b
2
0
) ≤ 0, alors on pose a1 = a0 et b1 = a0 +b 2
0
,
a0 +b0
— sinon on pose a1 = 2 et b1 = b.
— Dans les deux cas, il existe une solution x1 de l’équation (f (x) = 0)
dans l’intervalle [a1 , b1 ].
— ...
— Au rang n : supposons construit un intervalle [an , bn ], de longueur b−a 2n
,
et contenant une solution xn de l’équation (f (x) = 0). Alors :
— Si f (an ) · f ( an +b
2
n
) ≤ 0, alors on pose an+1 = an et bn+1 = an +b 2
n
,
an +bn
— sinon on pose an+1 = 2 et bn+1 = bn .
— Dans les deux cas, il existe une solution xn+1 de l’équation (f (x) =
0) dans l’intervalle [an+1 , bn+1 ].
À chaque étape on a
an ≤ x n ≤ b n .
On arrête le processus dès que bn − an = b−a 2n
est inférieur à la précision
souhaitée.
Comme (an ) est par construction une suite croissante, (bn ) une suite dé-
croissante, et (bn − an ) → 0 lorsque n → +∞, les suites (an ) et (bn ) sont
adjacentes et donc elles admettent une même limite. D’après le théorème des
gendarmes, c’est aussi la limite disons ` de la suite (xn ). La continuité de f
montre que f (`) = lim f (xn ) = lim 0 = 0. Donc les suites (an ) et (bn )
n→+∞ n→+∞
5.1. LA DICHOTOMIE 63
tendent toutes les deux vers `, qui est une solution de l’équation (f (x) = 0).
√
5.1.2 Résultats numériques pour 10
√
Nous allons calculer une approximation de 10. Soit la fonction f définie √
par f (x) √ = x2 − 10, c’est une fonction continue sur R qui s’annule en ± 10.
De plus 10 est l’unique solution positive de l’équation (f (x) = 0). Nous
pouvons restreindre
√ la fonction f à l’intervalle √ [3, 4] : en effet 32 = 9 ≤ 10
2
donc 3 ≤ 10 et 4 = 16 ≥ 10 donc 4 ≥ 10. En d’autre termes f (3) ≤ 0
et f (4) ≥ 0, donc l’équation (f (x) = 0) admet une solution dans l’intervalle √
[3, 4] d’après
√ le théorème des valeurs intermédiaires, et par unicité c’est 10,
donc 10 ∈ [3, 4]. √
Notez que l’on ne choisit√pas pour f la fonction x 7→ x − 10 car on ne
connaît pas la valeur de 10. C’est ce que l’on cherche à calculer ! Voici les
toutes premières étapes :
1. On pose a0 = 3 et b0 = 4, on a bien f (a0 ) ≤ 0 et f (b0 ) ≥ 0. On calcule √
a0 +b0 a0 +b0 2
2
= 3, 5 puis f ( 2
) : f (3, 5) = 3, 5 − 10 = 2, 25 ≥ 0. Donc 10
est dans l’intervalle [3; 3, 5] et on pose a1 = a0 = 3 et b1 = a0 +b 2
0
= 3, 5.
2. On sait donc que f (a1 ) ≤ 0 et f (b1 ) ≥ 0. On calcule f ( a1 +b 2
1
) =
f (3, 25) = 0, 5625 ≥ 0, on pose a2 = 3 et b2 = 3, 25.
3. On calcule f ( a2 +b 2
2
) = f (3, 125) = −0, 23 . . . ≤ 0. Comme f (b2 ) ≥ 0
alors cette fois f s’annule sur le second intervalle [ a2 +b 2
2
, b2 ] et on pose
a2 +b2
a3 = 2 = 3, 125 et b3 = b2 = 3, 25.
√
A ce stade, on a prouvé : 3, 125 ≤ 10 ≤ 3, 25.
Voici la suite des étapes :
a0 =3 b0 =4
a1 =3 b1 = 3, 5
a2 =3 b2 = 3, 25
a3 = 3, 125 b3 = 3, 25
a4 = 3, 125 b4 = 3, 1875
a5 = 3, 15625 b5 = 3, 1875
a6 = 3, 15625 b6 = 3, 171875
a7 = 3, 15625 b7 = 3, 164062 . . .
a8 = 3, 16015 . . . b8 = 3, 164062 . . .
Donc en huit étapes, on obtient l’encadrement :
√
3, 160 ≤ 10 ≤ 3, 165
En
√ particulier, on vient d’obtenir les deux premières décimales :
10 = 3, 16 . . .
64 CHAPITRE 5. RÉSOLUTION NUMÉRIQUE D’UNE EQUATION
b−a
≤ 10−N ⇐⇒ (b − a)10N ≤ 2n
2n
⇐⇒ log(b − a) + log(10N ) ≤ log(2n )
⇐⇒ log(b − a) + N ≤ n log 2
N + log(b − a)
⇐⇒ n ≥
log 2
Il faut entre trois et quatre itérations supplémentaires pour obtenir une nou-
velle décimale.
y
B
a a0 a00 b
x
00
0A
A
A
b − an
a0 = a et an+1 = an − f (an )
f (b) − f (an )
(x0 , f (x0 ))
x
x0 x
(x, f (x))
Démonstration.
f (b) − f (a)
y = (x − a) + f (a)
b−a
Cette droite intersecte l’axe des abscisses en (a0 , 0) qui vérifie donc
f (b) − f (a)
0 = (a0 − a) + f (a),
b−a
d’où
b−a
a0 = a − f (a).
f (b) − f (a)
2. Croissance de (an ) :
Montrons par récurrence que f (an ) ≤ 0. C’est vrai au rang 0 car
f (a0 ) = f (a) ≤ 0 par hypothèse. Supposons que l’hypothèse est vraie
au rang n. Si an+1 < an (un cas qui s’avérera a posteriori jamais
réalisé), alors comme f est strictement croissante, on a f (an+1 ) <
f (an ), et en particulier f (an+1 ) ≤ 0. Sinon an+1 ≥ an . Comme f
est convexe, la sécante entre (an , f (an )) et (b, f (b)) est au-dessus du
graphe de f . En particulier le point (an+1 , 0) (qui est sur cette sécante
par définition an+1 ) est au-dessus du point (an+1 , f (an+1 )), et donc
f (an+1 ) ≤ 0 aussi dans ce cas, ce qui conclut la récurrence.
Comme f (an ) ≤ 0 et f est croissante, alors par la formule
b − an
an+1 = an − f (an ),
f (b) − f (an )
3. Convergence de (an ) :
La suite (an ) est croissante et majorée par b, donc elle converge. Notons
` sa limite. Par continuité f (an ) → f (`). Comme pour tout n, f (an ) ≤
0, on en déduit que f (`) ≤ 0. En particulier, comme on suppose f (b) >
0, on a ` < b. Comme an → `, an+1 → `, f (an ) → f (`), l’égalité
b − an
an+1 = an − f (an )
f (b) − f (an )
devient a limite (lorsque n → +∞) :
b−`
`=`− f (`),
f (b) − f (`)
ce qui implique f (`) = 0.
Conclusion : (an ) converge vers la solution de (f (x) = 0).
√
5.2.2 Résultats numériques pour 10
Pour a = 3, b = 4, f (x) = x2 − 10 voici√les résultats numériques, est aussi
indiquée une majoration de l’erreur n = 10 − an (voir ci-après).
a0 =3 0 ≤ 0, 1666 . . .
a1 = 3, 14285714285 . . . 1 ≤ 0, 02040 . . .
a2 = 3, 16000000000 . . . 2 ≤ 0, 00239 . . .
a3 = 3, 16201117318 . . . 3 ≤ 0, 00028 . . .
a4 = 3, 16224648985 . . . 4 ≤ 3, 28 . . . · 10−5
a5 = 3, 16227401437 . . . 5 ≤ 3, 84 . . . · 10−6
a6 = 3, 16227723374 . . . 6 ≤ 4, 49 . . . · 10−7
a7 = 3, 16227761029 . . . 7 ≤ 5, 25 . . . · 10−8
a8 = 3, 16227765433 . . . 8 ≤ 6, 14 . . . · 10−9
√ |a2 − 10|
10 − a8 ≤ 8 = 6, 14 . . . · 10−9 .
6
On a en fait sept décimales exactes après la virgule.
Dans la pratique, voici le nombre d’itérations suffisantes pour avoir une pré-
cision de 10−n pour cet exemple. Grosso-modo, une itération de plus donne
une décimale supplémentaire.
ln(x) + exp(−x)
Donc le point (x, 0) appartenant à la tangente (et à l’axe des abscisses) vérifie classique, pour sa thie
f (un )
un
un+1
√
5.3.1 Résultats pour 10
√
Pour calculer a, on pose f (x) = x2 − a, avec f 0 (x) = 2x. La suite
issue de la méthode de Newton est déterminée par u0 > 0 et la relation de
2 −a
récurrence un+1 = un − u2un
n
. Suite qui pour cet exemple s’appelle suite de
Héron et que l’on récrit souvent
1 a
u0 > 0 et un+1 = un + .
2 un
Héron d’Alexandrie √
est un ingénieur, un
Proposition 5.3.1. Cette suite (un ) converge vers a.
mécanicien et un
√
Pour le calcul de 10, on pose par exemple u0 = 4, et on peut même com-
mathématicien grec
mencer les calculs à la main :
du 1er siécle aprés
Jésus-Christ. u0 = 4
u1 = 12 u0 + 10
u0
= 1
2
4+ 10
4
= 13
= 3, 25
! 4
1 10 1 13 10 329
u2 = 2
u1 + u1
= 2 4
+ 13 = 104
= 3, 1634 . . .
4
u3 = 21 u2 + u102 = 216 401
68 432
= 3, 16227788 . . .
u4 = 3, 162277660168387 . . .
√
Pour u4 on obtient 10 = 3, 1622776601683 . . . avec déjà treize décimales
exactes ! √
Voici la preuve de la convergence de la suite (un ) vers a.
5.3. MÉTHODE DE NEWTON 71
Démonstration.
1 a
u0 > 0 et un+1 = un + .
2 un
√
1. Montrons que un ≥ a pour n ≥ 1.
Tout d’abord
!2
1 u2n + a 1 1 (u2n − a)2
u2n+1 −a= −a= (u 4
− 2au2
+ a 2
) =
4 un 4u2n n n
4 u2n
Donc u2n+1 − a ≥ 0. Comme il est clair que √ pour tout n ≥ 0, un ≥ 0,
on en déduit que pour tout n ≥ 0, un+1 ≥ a. (Notez que u0 lui est
quelconque.)
2. Montrons que (un )n≥1 est une suite décroissante qui converge.
Comme uun+1n
= 1
2
1 + a
2
un
, et que pour n ≥ 1 on vient de voir que
un ≥ a (donc u2 ≤ 1), alors uun+1
2 a
n
≤ 1, pour tout n ≤ 1.
n
Conséquence : la suite (un )n≥1 est décroissante et minorée par 0 donc
elle converge.
√
3. (un ) converge vers a.
Notons ` la limite de (un ). Alors un → ` et un+1 → `. Lorsque
n → +∞
1 a 1 a
dans la relation un+1 = 2 un + un , on obtient ` = 2 ` + ` . Ce qui
√
conduit a relation `2 = a et par positivité de la suite, ` = a.
√
5.3.2 Calcul de l’erreur pour 10
Proposition 5.3.2.
√
1. Soit k tel que : u1 − a ≤ k. Alors pour tout n ≥ 1 :
!2n−1
√ √ k
un − a≤2 a √
2 a
2. Pour a = 10, u0 = 4, on a :
√ 2n−1
1
un − 10 ≤ 8
24
Admirez la puissance de la méthode de Newton : Onze itérations donnent
déjà mille décimales exactes après la virgule. Cette rapidité de convergence se
justifie grâce au calcul de l’erreur : la précision est multipliée par 2 à chaque
étape, donc à chaque itération le nombre de décimales exactes double !
72 CHAPITRE 5. RÉSOLUTION NUMÉRIQUE D’UNE EQUATION
Démonstration.
5.4 Exercices
Exercice 5.4.1.
1. Montrer que l’équation x ln x = 1 admet dans [1, e] une unique solution
x̄.
2. Utiliser la méthode de Newton pour approcher x̄ (x0 = 1.5). Faire
deux itérations.
3. Utiliser la méthode de dichotomie pour approcher x̄ avec une erreur
d’ordre 10−2 .
Exercice 5.4.2.
1. Montrer que l’équation xex = 1 admet dans [0, 1] une unique solution
x̄.
2. Utiliser la méthode de bissection (dichotomie) pour trouver x̄ . Faire
trois itérations.
3. Utiliser la méthode de la sécante pour trouver x̄ . Faire deux itérations.
Exercice 5.4.3. On considère la fonction suivante : f (x) = 3x − cos x − 1.
1. Démontrer que f (x) = 0 admet sur [0, π3 ] une unique solution α.
2. En utilisant la méthode de bissection, calculer le nombre des itérations
qu’on doit faire pour obtenir
|xn − α| ≤ 10−5 .
Exercice 5.4.8. Approcher (1, 10)1/12 en comparant les trois méthodes utili-
sées.
Equations Différentielles
Motivation
En mathématiques, une équation différentielle est une relation entre une
ou plusieurs fonctions inconnues et leurs dérivées. Les équations différentielles
sont utilisées pour construire des modèles mathématiques de phénomènes
physiques et biologiques. Par conséquent, les équations différentielles repré-
sentent un vaste champ d’étude, aussi bien en mathématiques pures qu’en
mathématiques appliquées.
1
y0 = y2
x(ln x)2
75
76 CHAPITRE 6. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
f : I ×R − 7 → R
(x, y) 7−→ f (x, y(x)).
alors, il existe une et une seule solution y(x) de l’équation différentielle dé-
finie pour tout x ∈ I, vérifiant la condition initiale donnée.
donc Z x0
y(x) = y(x0 ) + f s, y(s) d s.
x
6.1. DÉFINITION ET EXISTENCE 77
Par conséquent, ∀ y, z ∈ R, ∀ x ∈ I, on a
|Ty (x) − Tz (x)| ≤ 1 − exp −k min |x − x0 | |y(x) − z(x)|.
x∈I
Alors, T est contractante car 0 < 1 − exp −k min |x − x0 | < 1. Ainsi,
x∈I
d’après le lemme du point fixe de Picard, T admet un unique point fixe et la
démonstration est achevée.
y 0 = (cos x)y 3 , y 6= 0.
On a
s
dy cos x Z
dy Z −1 −1
3
= ⇒ 3
= cos xdx ⇒ 2 = sin x+cte ⇒ y = ± .
y dx y 2y 2 sin x + cte
Un cas particulier des équations différentielles à variables séparables est
l’équation différentielle de la forme
y
0
y =f , x 6= 0. (6.3)
x
Pour résoudre l’équation (6.3), on effectue le changement de variable
y(x)
z(x) = .
x
(6.6)
La solution ainsi trouvée est dite la solution générale de l’équation sans se-
cond membre.
Elle est dite aussi l’équation homogène associée à (6.3) et elle peut s’écrire
sous la forme
b(x)
y 0 (x) + y = 0. (6.8)
a(x)
On a (y(x))2 = 1
z(x)
pour tout x ∈ Iλ et donc y(x) = (x) √ 1 , où (x) = ±1.
z(x)
Or y est continue sur l’intervalle Iλ , et ne s’annule pas par hypothèse : d’après
le théorème des valeurs intermédiaires, y ne peut pas prendre à la fois des
valeurs strictement positives et des valeurs strictement négatives, donc (x)
est soit constant égal à 1, soit constant égal à −1. Ainsi les solutions cherchées
sont les :
1 −1
y(x) = √ ou y(x) = √ sur Iλ (λ ∈ R)
λx2 + 2x λx2 + 2x
Noter que la solution nulle est aussi solution.
Equation de Riccati :
L’équation de Riccati s’écrit sous la forme :
x2 (y 0 + y 2 ) = xy − 1
devient
1 u 1 1
x2 u 0 − 2
+ u2 + 2 + 2 =x u+ − 1,
x x x x
qui se simplifie en
u
2 0 2
x u +u +2 = xu,
x
ce qui correspond à l’équation de Bernoulli :
1
u0 + u + u2 = 0.
x
— Si u ne s’annule pas, en divisant par u2 , cette équation devient
u0 11
2
+ + 1 = 0.
u xu
On pose z(x) = u1 , l’équation devient
1
−z 0 + z + 1 = 0.
x
Ses solutions sur I sont les
z(x) = λx + x ln |x|,
λ ∈ R. Ainsi
1 1
u(x) = = ,
z(x) λx + x ln |x|
mais il y a aussi la solution nulle u(x) = 0.
— Conclusion. Comme y = u + x1 , on obtient alors des solutions de
l’équation de départ sur ] − ∞; 0[ et ]0; +∞[ :
1 1 1
y(x) = ou y(x) = + (λ ∈ R).
x x λx + x ln |x|
6.3. EQUATION DIFFÉRENTIELLE DU SECOND ORDRE À COEFFICIENTS
CONSTANTES 83
6.4 Exercices
Exercice 6.4.1. Résoudre
1. y 00 − 3y 0 + 2y = 0
2. y 00 + 2y 0 + 2y = 0
3. y 00 − 2y 0 + y = 0
4. y 00 − 2y 0 + y = ln x
5. y 00 + y = 2 cos2 x
6. y 00 + y 0 − 2y = tan x
Exercice 6.4.2. Pour les équations différentielles suivantes, trouver les solu-
tions définies sur R :
1. x2 y 0 − y = 0 (E1 )
2. xy 0 + y − 1 = 0 (E2 )
Exercice 6.4.3. On considère l’équation différentielle
y 0 − ex ey = a
Déterminer ses solutions, en précisant soigneusement leurs intervalles de
définition, pour
6.4. EXERCICES 87
1. a = 0
2. a = −1 (faire le changement de fonction inconnue z(x) = x + y(x))
Dans chacun des cas, construire la courbe intégrale qui passe par l’origine.
6. xyy 0 = x2 + y 2
Sessions d’examens
89
Partiel- 2016
Bonne Chance
page 1/1
SOLUTION
Exercise 1.
1
I- A = 5 + n ; n ∈ N .
2
On note par :
◦
A : l’ensemble des points interieures de A.
A : l’ensemble des points adherents de A.
∂A : l’ensemble des points frontières de A.
◦ ◦
(a) Supposons que A 6= ∅. Soit x ∈ A. Donc, il existe δ > 0 tel que
]x − δ, x + δ[⊂ A.
par densité de R \ Qdans R, il existe α ∈ R \ Q tel que x − δ <
α < x + δ. Alors, α ∈ A ⊂ Q, donc c’est immpossible.
◦
Par suite, A = ∅.
(b) Tout d’abord, A ⊂ A.
1 1
5 est un point adherent de A, car 5 = lim 5+ n et 5 + ∈
n7−→+∞ 2 2n
A, pour tout n ∈ N.
Maintenant, Montrer que si x ∈ / A est un point adherent de A,
alors x = 5. En effet, x = lim xn , dont xn ∈ A pour tout
n7−→+∞
n ∈ N. Mais, la limite des sous suites de A is égale à 5. Donc,
x = 5. Par suite, A = A ∪ {5}.
◦
(c) On a ∂A = A \ A = A.
1
(d) A est n’est pas compacte, car 5 = lim 5 + n et 5 ∈ / A.
n7−→+∞ 2
A ∪ {5} is compact, because the limit of all subsequences of A ∪ {5}
is equal to 5 ∈ A ∪ {5}.
92 CHAPITRE 7. SESSIONS D’EXAMENS
1
(e) 5 est un point d’accumulation de A, car 5 = lim 5+ n et
n7−→+∞ 2
1
5 6= 5 + n , pour tout n ∈ N.
2
A n’est pas fermé, car 5 est un poit d’ accumulation de A, mais
5∈ / A.
5 1
II- . B = + m ; n ∈ N∗ , m ∈ N .
n 2
5 1 5 1 5 1
• 0 = lim + n , + n ∈ B, et 0 6= + n , n ∈ N∗ .
n7−→+∞ n 2 n 2 n 2
1 1 1
• 1 = lim 1 + n , 1 + n ∈ B, et 1 6= 1 + n , n ∈ N.
n7−→+∞ 2 2 2
1 5 1 5 1 1 5 5 1
• = lim + n , + n ∈ B, et = 6= + n, n ∈
2 n7 −→+∞ 10 2 10 2 2 10 10 2
N.
5 5 1 5 1 5 5 1
• = lim + n , + n ∈ B, et 6= + n , n ∈ N.
2 n7−→+∞ 2 2 2 2 2 10 2
1 5 1 5 1 5 5 1
• = lim + 4 , + 4 ∈ B, et 6= + 4 , n ∈ N∗ .
16 n7−→+∞ n 2 n 2 n n 2
1 5 1
Alors, 0, 1, , , sont des points accumulationa de B.
2 2 16
Finale 1- 2016
Exercice 1.
1. (Bolzano-Weierstrass)
Montrer que toute suite bornée (xn ) admet une sous suite convergente
(xnk ).
2. (Application)
1
Soit la suite récurrente suivante : x0 ∈ [1, e] et xn+1 = e xn
(a) Montrer que pour tout n on a xn ∈ [1, e].
(b) Déduire que l’équation 1 − x ln x = 0 admet une solution dans
l’intervalle [1, e].
Exercice 2.
On se propose d’intégrer sur l’intervalle l’équation différentielle :
y
(E) y0 −− y 2 = −9x2 .
x
1. Vérifier que y0 = 3x une solution particulière de (E).
2. Montrer que le changement de fonction inconnue :
1
y = y0 − ,
z
transforme l’équation (E) en l’équation différentielle
1
(E1 ) z 0 + (6x + )z = 1.
x
3. Intégrer (E1 ). Puis donner toutes les solutions de (E).
Exercice 3.
x2
Soit f la fonction réelle définie par f (x) = 1 + 4
avec x > 0.
1. Montrer que f admet un point fixe unique que l’on déterminera.
93
94 CHAPITRE 7. SESSIONS D’EXAMENS
Exercice 4.
On Considère la fonction f : [0, π2 [→ R définie par :
x
f (x) = .
cos(x)ex
x sin( x1 )
g(x) = × f (x).
arctan x
Peut-on appliquer la régle de L’Hôpitale pour calculer lim g(x) ? jus-
x→0
tifier.Trouver cette limite.
Bonne Chance
page 2/2
Finale 2- 2016
Exercice 1.
Soit (x1 , x2 , ..., xn ) ∈ Rn où n ∈ N∗ et xi > 0, ∀i ∈ {1, ..., n}.
1. Utiliser l’inégalité de Caushy-Shwarz pour démontrer que :
n
!2 n
x2k .
X X
(a) xk ≤n
k=1 k=1
n
!2 n
!3
√ √ 4
x2k
X X
(b) xk xk ≤ 4
n .
k=1 k=1
2. En déduire !2
n
X √
x k xk
k=1
lim !3 = 0.
n→+∞ n 4
x2k
X
n
k=1
Exercice 2.
On considère l’ensemble
√
1
A= 2 + ; n ∈ N∗ .
n
◦
1. Montrer que l’intérieur de A, noté par A, est un vide.
√
2. Montrer que 2 est un point d’accumulation de A et en déduire que
A n’est pas fermé.
Exercice 3.
On considère l’équation différentielle suivante :
y
y0 − − y3 = 0 (E).
x
95
96 CHAPITRE 7. SESSIONS D’EXAMENS
1
1. Utiliser le changement de variable z = pour démontrer que (E)
y2
devient :
1 0 1
z + z = −1 (E1 ).
2 x
2. Résoudre (E1 ) et donner la solution générale de (E).
Exercice 4.
On considère la fonction f définie sur R par
x3 + 3ax
f (x) =
3x2 + a
où a > 0. Soit (un ) une suite définie par :
(
u0 > 0,
un+1 = f (un ), ∀n ∈ N.
Exercice 5.
On considère la fonction f : R −→ R définie par f (x) = e−x − x.
1. Tracer la courbe Cf de la fonction f et déterminer l’intervalle [n, n +
1], n ∈ N de la solution de f (x) = 0.
2. Trouver la solution approchée de f (x) = 0, en utilisant la méthode de
la bissection avec trois itérations dans l’intervalle précèdent.
3. Montrer que |f 0 (x)| ≤ 2, ∀x ≥ 0.
4. En utilisant :
- la valeur trouvée dans la méthode de la bissection,
- un intervalle convenable,
- la méthode de la sécante,
trouver une solution approchée de f (x) = 0 à 10−4 près.
Partiel - 2017
97
98 CHAPITRE 7. SESSIONS D’EXAMENS
SOLUTION
Exercice 1.
1. Å = ∅ :
Supposons que Å 6= ∅ et soit x ∈ Å. Alors, il existe δ > 0 tel que
]x − δ, x + δ[⊂ A ⊂ Q.
par la densité de R \ Q dans R, il existe α ∈ R \ Q tel que x − δ < α <
x + δ. Alors, α ∈ Q, donc c’est une contradiction . Par suite, Å = ∅.
B̊ = ∅ :
Supposons que B̊ 6= ∅ et soit x ∈ B̊. Alors, il existe δ > 0 tel que
]x − δ, x + δ[⊂ B ⊂ R \ Q,
car m et n sont premiers.
Par la densité de Q dans R, il existe α ∈ Q tel que x − δ < α < x + δ.
Alors, α ∈ R \ Q, donc c’est une contradiction. Par suite, B̊ = ∅.
2. Le point 2 n’est pas un point interieure C car ]2 − ε, 2 + ε[*]1, 2], pour
tout ε > 0 car 2 + ε > 2.
l’interieure de C est C̊ =]1, 2[.
3
3. L’ensemble des points adherents de A1 is A1 = A1 ∪ . En effet,
4
La limite de n’importe quelle suite convergente (non triviale) est égale
3
à
4
4. L’ensemble des points frontières de A1 est ∂A1 = A1 \ Å1 = A1 .
5. L’ensemble des points frontières deC est ∂C = C \ C̊ = [1, 2]\]1, 2[=
{1, 2}.
2 3 3
6. A1 n’est [as fermé car lim + = ∈ / A1 .
| {z 4} 4
n−→+∞ n
∈A1
A1 n’est pas compacte car il n’est pas fermé.
1 1 1 1 1 1
7. On a √ = lim √ + √ and √ + √ 6= √ , pour tout n ∈ N∗ .
2 n−→+∞ n 2 n 2 2
| {z }
∈B
1
Alors, √ est un point d’accumulation de B.
2
1
B n’est pas fermé car √ est un point d’accumulation de B, mais il
2
n’appartient pas à B.
Finale 1- 2017
Exercice 1.
Exercice 2.
On considère l’ensemble A de R définie par A = {sin n; n ∈ Z}.
En utilisant le fait que Z + 2πZ est dense dans R, montrer que A est dense
dans [−1, 1].
99
100 CHAPITRE 7. SESSIONS D’EXAMENS
Exercice 5.
arctan x
On Considère la fonction f définie sur R par f (x) = .
sin x
1. En utilisant la règle de L’Hôspital, trouver lim f (x).
x−→0
Exercice 6.
Soit f est une fonction croissante et uniformément continue sur R. Soit (xn )
et (yn ) sont deux suites adjacentes tels que (xn ) est croissante et (yn ) est
décroissante.
SOLUTION
Exercice 1.
1. Voir le cours.
2 1
2. f (x) = cos(αx) vérifie f (x) = 1 + f (2x) : (∗).
2 n
X
par l’inégalitde Cauchy-Shwarz inequality, on aura : g(x) = pk cos(αk x)
k=1
101
Exercice 2.
On a A = {sin n; n ∈ Z} = {sin(n +2kπ); n, k ∈ Z}.
π π
Soit x ∈ [−1, 1], alors il existe θ ∈ − , tel que x = sin θ (La fonction
2 2
π π
sin est bijective de − , à [−1, 1]).
2 2
De l’autre côté, on a Z + 2πZ est dense dans R. Alors, ol existe une suite
(xp ) de Z + 2πZ tel que lim xp = θ. Then, lim sin xp = sin θ = x, where
p7−→+∞ p7−→+∞
sin xp ∈ A, ∀p ∈ N. Par conséquence, A est dense dans [−1, 1].
Exercice 3.
Considérons p = 4.! Alors, q ∈ {0,
! 1, 2, 3}.
4kπ 4kπ (−1)4k+1 1
• x4k = cos + sin + =1+0− −→ 1.
2 !
2 4k ! 4k k→+∞
(4k + 1)π (4k + 1)π (−1)4k+2 1
• x4k+1 = cos +sin + = 0+1+ −→
2 2 4k + 1 4k + 1 k→+∞
1. ! !
(4k + 2)π (4k + 2)π (−1)4k+3
x
4k+2
= cos + sin +
• 2 2 4k + 2
1
= −1 + 0 − −→ −1.
4k + 2 k→+∞
102 CHAPITRE 7. SESSIONS D’EXAMENS
! !
(4k + 3)π (4k + 3)π (−1)4k+4
x4k+3 = cos + sin +
2 2 4k + 3
•
1
= −1 + 0 + −→ 1.
4k + 3 k→+∞
Alors, l’ensemble des valeurs d’adherences est A = {−1, +1}. Par suite,
lim sup xn = 1 et lim inf xn = −1.
Exercice 4.
1. Soit x and y sont deux valeurs de R tels que x < y. La fonction
arctan est continue sur [x, y] et dérivable sur ]x, y[. Alors, par MVT,
il existec ∈]x, y[ tel que
arctan y − arctan x 1
= arctan0 (c) = .
y−x 1 + c2
Donc,
1
| arctan x − arctan y| = |x − y| ≤ |x − y|.
1 + c2
2. • La fonction f est continue sur [ 21 , 1]. Alors par le théorème de Heine
- Borel f est uniformément continue sur [ 12 , 1].
• Soit x, y ∈ [1, +∞[ et soit ε > 0 donné. On va chercher δ > 0 tel
que
|x − y| < δ| ⇒ |f (x) − f (y)| < ε.
En effet, on a :
arctan x arctan x arctan x arctan y
|f (x) − f (y)| =
− + −
x y y y
x − y 1
≤ | arctan x| + | arctan x − arctan y|
xy |y|
π
≤ |x − y| + |x − y| (by part 1.)
2
π π
= ( + 1)|x − y| < ( + 1)δ.
2 2
π ε ε
si( +1)δ < ε the δ < π . Alors, on prend δ > 0 tel que δ < π .
2 +1 +1
2 2
Par suite, f est uniformément continue sur [1, +∞[.
103
ε
∃δ 0 > 0/|x − 1| < δ 0 ⇒ |f (x) − f (1)| < .
2
ε
|y − 1| < δ ⇒ |f (y) − f (1)| < .
2
(
00 0≤1−x≤y−x
|x − y| < δ ⇒
x−y ≤1−y ≤0
(
|x − 1| ≤ |x − y| < δ 0
⇒
|y − 1| ≤ |x − y| < δ
ε ε
⇒ |f (x) − f (y)| ≤ |f (x) − f (1)| + |f (y) − f (1)| < + = ε.
2 2
arctan x
Exercice 5. On considère la fonction f définie sur R par f (x) = .
sin x
ϕ0 (x) 1
lim f (x) = lim 0
= lim = 1.
x−→0 x−→0 ψ (x) x−→0 (1 + x2 ) cos x
3. On a
arctan x
g(x) =
1 + sin x
x3 1
= (x − ) + o(x3 )
3 x3
1+x−
6
x3 x3 x3 x3
= (x − ) 1 − (x − ) + (x − )2 − x − )3 + o(x3 )
3 6 6 6
3 3
x x
= (x − ) 1 − x + + x2 − x3 + o(x3 )
3 6
x3 5x3
2
= (x − ) 1 − x + x − + o(x3 )
3 6
2 2 3 3
= x − x + x + o(x ).
3
g (3) (0) 2
Alors = et donc g (3) (0) = 4.
3! 3
x g(x)
4. On a g(x) ∼ x. Alors g(x)
x
∼ ∼ 1. Par suite, lim = 1.
0 0 x 0 x−→0 x
Exercice 6.
1. • Pour tout n, xn+1 ≥ xn et f est croissante, alors pour tout n, f (xn+1 ) ≥
f (xn ) i.e. Un+1 ≥ Un . So (Un ) est croissante.
• Pour tout n, yn+1 ≤ yn rt f iest croissante, alors pour tout n, f (yn+1 ) ≤
f (yn ). donc (Vn ) est décroissante.
2. F est uniformément continue, alors :
∀ε > 0, ∃δ > 0/ ∀x, y ∈ R, |x − y| < δ ⇒ |f (x) − f (y)| < ε. (∗)
de l’autre côté, comme (xn ) et (yn ) sont adjacentes, alors lim (xn −
n−→+∞
yn ) = 0. Par suite :
∃n0 ∈ N/ ∀n, n ≥ n0 ⇒ |xn − yn | < δ.
Donc, par (*) :
∃n0 ∈ N/ ∀n, n ≥ n0 ⇒ |xn − yn | < δ ⇒ |f (xn ) − f (yn )| < ε.
Par conséquence, lim f (xn ) − f (yn ) = lim (Un − Vn ) = 0.
n−→+∞ n−→+∞
Exercice 1.
Soit f : [a, b] → R est une fonction continue sur [a, b] et d = sup f [a, b]. En
utilisant le théorème de Bolzano - Weierstrass, montrez qu’il existe au moins
η ∈ [a, b] tel que f (η) = d.
n
X √
Exercice 2 : Montrez, en utilisant l’inégalité de Cauchy-Schwarz que k k≤
k=1
n(n + 1) √
√ 2n + 1.
2 3
n
n(n + 1)(2n + 1)
k2 =
X
Indication : .
k=1 6
Exercice 3.
On considère l’ensemble A de R définie par A = {2 cos n; n ∈ N}.
x
1. Montrer que pour tout x ∈ [−2, 2], il existe θ ∈ [0, π] tel que cos θ =
.
2
2. Sachant que Z + 2πZ est dense dans R montrer que A est dense dans
[−2, 2].
Exercice 4.
Calculer les lim sup et lim inf de suite (xn ) définie par :
nπ (−1)n
xn = sin + , n ∈ N∗ .
3 n
Exercice 5. 1
On considère la fonctionf définie sur R∗ par f (x) = xe x .
1. Utilisez la règle de L’Hôspital pour calculer lim f (x).
x−→0
2. Expliquer pourquoi on ne peut pas appliquer la règle de L’Hôspital pour
lim f (x).
x−→+∞
105
106 CHAPITRE 7. SESSIONS D’EXAMENS
Exercice 6 Soit α ∈]0, 1[. Montrer que f (x) = xα est uniformément continue
sur R+ .
Indication : si 0 ≤ x ≤ y alors 0 ≤ y α − xα ≤ (y − x)α .
n
X 1 1
Exercise 7 Soit Un = , Vn = Un + n.n!
et soit f (x) = ex .
k=0 k!
1. Montrer que les deux suites (Un ) et (Vn ) sont adjacentes.
équivalentes, 12 négligeable, 13
accumulation, 3 ouvert, 5
adhérent, 2
Allure d’une courbe, 40 partie entière, 3
archimédien, 3 Principe de la dichotomie, 46
La méthode de la sécante, 50
Landau, 11
Méthode de Newton, 54
Minkowski, 9
107