Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Département de Mathématiques
UE : UEF 2.1.1
Objectifs de l’enseignement:
À la fin de ce cours, l'étudiant(e) devrait être en mesure de connaître les différents types
de séries et ses conditions de convergence ainsi que les différents types de convergence.
Mathématiques 1 et Mathématiques 2
Contenu de la matière :
Références bibliographiques:
2 Intégrales impropres 27
2.1 La convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.2 Intégrales impropres des fonctions à signe constant . . . . . . . . . . . . 28
1
2.2.1 Critère de la convergence majorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.2.2 Critère de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.2.3 Critère d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.2.4 Critère de la convergence dominée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.2.5 Critère des équivalents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.3 Valeur principale de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.4 Intégrales de références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.4.1 Intégrales de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.4.2 Intégrales de Bertrand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.4.3 Intégrale de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.4.4 Intégrale de Dirichlet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.4.5 Intégrales de Fresnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3 Equations di¤érentielles 33
3.1 Equations di¤érentielles ordinaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.1.1 Equations à variables séparées et séparables . . . . . . . . . . . . 34
3.1.2 Equations homogènes du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.1.3 Equations se ramenant aux équations homogènes . . . . . . . . . 38
3.1.4 Equations linéaires du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.1.5 Equations aux di¤érentielles totales . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.1.6 Facteur intégrant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.1.7 Equation de Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.1.8 Equation de Riccati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.1.9 Equation de Clairaut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.1.10 Equation de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.1.11 Equations linéaires homogènes du second ordre à coe¢ cients constants 58
3.1.12 Equations linéaires non homogènes du second ordre à coe¢ cients
constants (avec second membre) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.2 Equations aux dérivées partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
2
3.2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.2.2 E.d.p. du 1er ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.2.3 E.d.p. du second ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.2.4 Forme standard des e.d.p. du 2eme ordre ( Méthode des caractéris-
tiques ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.2.5 Séparation des variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.3 Fonctions spéciales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
3.3.1 Fonctions eulériennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
3.3.2 Fonction hypergéométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
3.3.3 Fonction de Bessel de première espèce . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4 Les séries 81
4.1 Séries numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
4.1.1 Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
4.1.2 Série alternée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
4.1.3 Série à termes de signes quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . 84
4.2 Suites et séries de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
4.2.1 Suites de fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
4.2.2 Séries de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
4.3 Séries entières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
4.3.1 Détermination du rayon de convergence . . . . . . . . . . . . . . 89
4.3.2 Quelques propriétés des séries entières . . . . . . . . . . . . . . . 90
4.3.3 Séries de puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
4.3.4 Applications des séries entières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
4.4 Série de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
4.4.1 Détermination des coe¢ cients de Fourier . . . . . . . . . . . . . . 95
4.4.2 Séries de Fourier des fonctions périodiques de période 6= 2 . . . . 97
4.4.3 Égalité de Parseval . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
4.4.4 Série de Fourier sous forme complexe . . . . . . . . . . . . . . . . 97
3
5 Transformation de Fourier 101
5.1 Propriétés de la transformée de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
5.1.1 Linéarité de T F . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
1
5.1.2 Linéarité de T F . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
5.1.3 Dérivation dans le domaine temporel . . . . . . . . . . . . . . . . 104
5.1.4 Dérivation dans le domaine fréquentiel . . . . . . . . . . . . . . . 104
5.1.5 Translation en t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
5.1.6 Contraction du domaine [dilatation en t] . . . . . . . . . . . . . . 104
5.1.7 Modulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
5.1.8 Conjugaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
5.1.9 Convolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
5.1.10 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
5.1.11 Comportement à l’in…ni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
5.2 Application de la transformée de Fourier à la résolution des équations
di¤érentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
5.2.1 Résolution des équations di¤érentielles linéaires à coe¢ cients constants107
5.2.2 L’équation di¤érentielle dépend de t de façon linéaire . . . . . . . 108
4
Chapitre 1
1.1.1 Subdivision
Dé…nition 1.1 On appelle toute partie …nie de points de [a; b] contenant a et b une
subdivision, cette dernière s’écrit de façon unique
d = fx0 ; x1 ; :::; xn g ;
Remarque 1.1 Si d est une subdivision de [a; b] et E une partie …nie de [a; b], alors
d [ E est encore une subdivision de [a; b].
Dé…nition 1.2 Soit d; d0 deux subdivisions de [a; b]. On dit que d est plus …ne que d0 , si
d0 d.
Dé…nition 1.3 Soit d = fx0 ; x1 ; :::; xn g une subdivision de [a; b]. Le réel strictement
positif (d), où
(d) = max (xi xi 1 )
1 i n
5
est dit : pas de la subdivision.
x2 x1 = x3 x2 = ::::: = xn xn 1
Dé…nition 1.4 On dit que la fonction f dé…nie sur [a; b] est bornée si
Soit f : [a; b] ! R, une fonction bornée sur [a; b] et d = fx0 ; x1 ; :::; xn g une subdivision
de [a; b].
Posons
X
n
s = s (f; d) = mi (xi xi 1 )
i=1
et
X
n
S = S (f; d) = Mi (xi xi 1 ) :
i=1
6
posons sba := sup s (f; d) et Sab := inf S (f; d).
d2Sa;b d2Sa;b
Dé…nition 1.6 La fonction f est dite Riemann-intégrable sur [a; b] si et seulement si sba
coïncide avec Sab , ce nombre est alors appelé l’intégrale de Riemann de f sur [a; b], et on
le note
Zb
f (x) dx:
a
Rb
Remarque 1.3 La variable d’intégration x dans f (x) dx est une variable muette, c’est-
a
à-dire qu’elle peut-être remplacée par n’importe quelle autre variable.
Théorème 1.1 Toute fonction monotone ou continue sur un intervalle [a; b] est Riemann-
intégrable.
Les sommes de Darboux ne sont pas très utiles pour le calcul e¤ectif d’une intégrale,
par exemple à l’aide d’un ordinateur, car il est en général assez di¢ cile de trouver les inf
et sup sur les sous-intervalles. On considère plutôt
X
n
sn (f ) = (xi xi 1 ) f (xi 1 )
i=1
et
X
n
Sn (f ) = (xi xi 1 ) f (xi ) :
i=1
7
pointée (X; ), où
X
n
S(f; X; ) = (xi xi 1 ) f ( i ) :
i=1
Zb
1
9c 2 ]a; b[ : f (x) dx = f (c):
b a
a
8
1.2 Primitive d’une fonction continue
Soit D R et f : D ! R une fonction numérique dé…nie sur D.
Théorème 1.4 Toute fonction continue f : [a; b] ! R possède une primitive, on écrit
Zx
F (x) = f (t) dt:
a
Et
Zb
f (x) dx = F (b) F (a):
a
Remarque 1.4 Il existe des fonctions continues mais leurs primitives n’ont pas forcé-
ment une écriture explicite.
9
Z
sin xdx = cos x + c
Z
cos xdx = sin x + c
Z
chxdx = shx + c
Z
shxdx = chx + c
Z
1
dx = arctgx + c
1 + x2
Z
1
p dx = arcsin x + C; x 2 ] 1; 1[
Z 1 x2
1 p
p dx = arg shx + c = ln(x + 1 + x2 ) + c:
1 + x2
On a
Z Z Z
2 x
I = 3x dx + e dx cos 2xdx
Z Z Z
2 1
= 3 x dx e x dx 2 cos 2xdx
2
1
= x3 e x
sin 2x + c:
2
10
Au cas ou I = [a; b] et en utilisant les intégrales dé…nies
Zb Zb
0
f (x)g(x)dx = f (x)g(x)]x=b
x=a f (x)g 0 (x)d:
a a
1
Posons u = ln (x + 1) ) u0 = x+1
et v 0 = 1 ) v = x + 1. Ainsi
Z
I = (x + 1) ln (x + 1) dx
= (x + 1) ln (x + 1) + x + c:
Z
'(b) Zb
f (x)dx = f ('(t))'0 (t)dt:
'(a) a
d’où
1 p
I= 1 + x2 1 + x2 + c:
3
11
1.3 Intégrale double
Soit dans le plan xoy un domaine D limite par la courbe . Considérons dans le même
domaine, la fonction z = f (x; y) des deux variables indépendantes x et y.
Partageons ce dernier, en n parties (sous domaine) s1 ; s2 ; ::; sn , choisissons dans
chaque élément sk un point pk arbitraire, dont image par l’application f vaut f (pk ).
P
n
Considérons la somme des produits vn où vn = f (pk ) sk , cette dernière est dite
k=1
la somme intégrale de la fonction f (x; y) dans le domaine D.
Considérons maintenant la suite (vni )n des sommes intégrales dû aux di¤èrent
i 2N
découpages possibles de D, de telle sorte que le plus grand sous domaine sn tend vers
0, quand n ! +1.
Théorème 1.5 Considérons la fonction f (x; y) continue sur D, la suite (vni )n des
i 2N
sommes intégrales a une limite lorsque le plus grand sous domaine sk tend vers 0 et
que n tend vers l’in…ni, cette dernière ne dépend ni du mode du découpage de D, ni du
choix du point pk dans sk .
Et on note ZZ
X
n
lim f (pk ) sk = f (x; y)dydx:
max sk !0 D
n!1 k=1
12
1.3.2 Calcul des intégrales doubles
Considérons un domaine D du plan xoy on suppose que ce dernier est limité par deux
courbes y = ' (x) et y = (x) telles que ' (x) (x) et les droites d’équations x = a
et x = b.
Dé…nition 1.9 On dit que le domaine D est régulier selon ox (resp. oy), si toute droite
parallèle à l’axe ox (resp. oy) passant par un point de D coupe sa frontière en deux points
M1 et M2 (resp. N1 et N2 ).
Remarque 1.5 Si le domaine D est régulier selon ox et selon oy, on dira qu’il est
régulier.
Considérons une fonction f (x; y) continue sur le domaine D, régulier selon oy. Sup-
posons que ce dernier est limité par les courbes y = y1 (x) et y = y2 (x) (y1 (x) y2 (x))
et les droites x = a et x = b (a b).
Soit R = [a; b] [c; d], le rectangle dé…ni par quadrillage donné par les droites x =
xi ; y = yj , où a = x0 < x1 < ::: < xn = b et c = y0 < y1 < ::: < ym = b.
Soit la fonction F (x; y) égale à f (x; y) dans D et nulle à son extérieur. On peut donc
écrire
ZZ ZZ X
l=n:m
I= f (x; y)dydx = F (x; y)dydx = lim F (pk ) sk ;
max sk !0
D R k=1
13
s’ensuit que
X
l=n:m
I = lim F (pk ) sk
max sk !0
k=1
" " ##
X
n X
m
= lim xi F i; j yj
max xi !0
yj !0 i=1 j=1
" " ##
X
n X
m
= lim xi lim F i; j yj :
max xi !0 max yj !0
i=1 j=1
X
m Zd yZ
2 (x)
lim F i; j yj = F ( i ; y) dy = f ( i ; y) dy = ( i) :
max yj !0
j=1 c y1 (x)
Ainsi
2 3
X
n Zb Zb yZ
2 (x)
6 7
I= lim ( i ) xi = (x) dx = 4 f (x; y) dy 5 dx:
max xi !0
i=1 a a y1 (x)
Théorème 1.6 L’intégrale double d’une fonction continue f (x; y) sur un domaine D
régulier selon oy a pour valeur
2 3
ZZ Zb yZ
2 (x)
6 7
f (x; y)dydx = 4 f (x; y) dy 5 dx:
D a y1 (x)
Théorème 1.7 L’intégrale double d’une fonction continue f (x; y) sur un domaine D
régulier selon ox a pour valeur
2 3
ZZ Zd xZ
2 (y)
6 7
f (x; y)dydx = 4 f (x; y) dx5 dy:
D c x1 (y)
14
Exemple 1.4 Calculer l’intégrale suivante
ZZ
x2 + y dydx;
D
ZZ ZZ ZZ Z2 Z2 Z2 Z2
2 2 2
x + y dydx = x dx + ydy = x dx + ydy
D 1 0 1 0
"D # D
" #
x 3 x=2 h i 2 y=2
y
= yjy=2 x=2
y=0 + xjx=1
2 x=1 2 y=0
= 7 + 2 = 9:
Correspondance biunivoque
Soit D un domaine du plan xoy et R du plan uo0 v, à chaque point M (x; y) du plan
xoy on peut faire correspondre un point m(u; v) du plan uo0 v, et réciproquement à chaque
point m(u; v) du plan uo0 v correspond un point unique M (x; y) du plan xoy. Ainsi lorsque
M décrit le domaine D du plan xoy, le point m décrit le domaine R du plan uo0 v. On dit
alors que l’on a établi une correspondance biunivoque entre le domaine D et le domaine
R, c’est-à-dire qu’il existe une bijection entre les deux domaines.
15
Changement de variables x = x(u; v); y = y(u; v)
RR
Soit l’intégrale double f (x; y)dydx étendue au domaine D du plan xoy. Considérons
D
aussi le changement de variable 8
< x = x(u; v)
: y = y(u; v)
Supposons que
1) Le changement de variable établit une correspondance biunivoque entre les do-
maines D et R.
2) x(u; v); y(u; v) admettent des dérivées partielles continues.
@x @x
@u @v
3) La jacobienne J = 6= 0.
@y @y
@u @v
Théorème 1.9 Si x(u; v); y(u; v) véri…e les conditions 1), 2) et 3), on a alors
ZZ ZZ
f (x; y)dydx = f (x(u; v); y(u; v)) jJj dvdu:
D R
RR
Exemple 1.5 Calculer f (x; y)dydx en coordonnées polaires. On a
D
8
< x = cos
: y = sin
et
@x @x
@ @
cos sin
J= = = :
@y @y
@ @
sin cos
Ainsi on a ZZ ZZ
f (x; y)dydx = f ( cos ; sin ) d d :
D R
16
Exemple 1.6 Calculer l’intégrale suivante
ZZ
x2 y 2
+ 2 dydx;
a2 b
D
2
x2
où D est dé…ni par a2
+ yb2 1 0 ( a et b sont deux réels non nuls). En prenant comme
changement de variable 8
< x = a cos
: y = b sin ;
la jacobienne sera
@x @x
@ @
a cos a sin
J= = = j abj :
@x @y
@ @
b sin b cos
ZZ Z1 Z2 !
2 2 2 2
x y ( a cos ) ( b sin )
2
+ 2 dydx = 2
+ jab j d d
a b a b2
D 0 0
Z1 Z2
3 jabj
= jabj d d = :
2
0 0
17
Calcul des aires de surfaces
Calcul de la masse
Le moment d’inertie d’une …gure plane par rapport à l’axe ox dont la densité super-
…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZ
Iox = y 2 (x; y)dxdy:
D
Le moment d’inertie d’une …gure plane par rapport à l’axe oy dont la densité super-
…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZ
Ioy = x2 (x; y)dxdy:
D
Le moment d’inertie d’une …gure plane par rapport à l’origine dont la densité super-
…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZ
Io = x2 + y 2 (x; y)dxdy:
D
18
Centre de gravité
Le moment statique Le moment statique d’une …gure plane par rapport à l’axe ox
dont la densité super…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZ
Mx = y (x; y)dxdy:
D
Le moment statique d’une …gure plane par rapport à l’axe oy dont la densité super-
…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZ
My = x (x; y)dxdy:
D
Mx My
xc = et yc = :
m m
19
RRR RRR
2)- D
f (x; y; z)dzdydx = D
f (x; y; z)dzdydx; ( 2 R) :
RRR RRR RRR
3)- D
f (x; y; z)dzdydx = D1
f (x; y; z)dzdydx + D2
f (x; y; z)dzdydx:
RRR RRR
4)- Si f (x; y; z) g(x; y; z) ) D
f (x; y; z)dzdydx D
g(x; y; z)dzdydx:
XXX
wk = f (pk ) xi yj zl ;
i j l
Théorème 1.10 L’intégrale triple d’une fonction continue f (x; y; z) sur un certain do-
maine V a pour valeur
2 3
ZZZ Zz2 ZZ
6 7
f (x; y; z)dxdydz = 4 f (x; y; z)dxdy 5 dz;
V z1 D(z)
20
Exemple 1.7 Calculer l’intégrale suivante
ZZZ
dzdydx
;
(x + y + z + 1)3
D
21
maines V et R.
2) x(u; v; w), y(u; v; w) et z(u; v; w) admettent des dérivées partielles continues.
@x @x @x
@u @v @w
3) La jacobienne J = @y @y @y 6= 0.
@u @v @w
@z @z @z
@u @v @w
Théorème 1.11 Si x(u; v; w); y(u; v; w) et z(u; v; w) véri…ent les conditions 1), 2) et 3)
on a alors
ZZZ ZZZ
f (x; y; z)dxdydz = f (x(u; v; w); y(u; v; w); z(u; v; w)) jJj dudvdw:
V R
Coordonnées sphériques
Coordonnées cylindriques
22
Exemple 1.8 Calculer l’intégrale suivante
ZZZ p
I= x2 + y 2 + z 2 dxdydz;
V
Calcul de la masse
23
Le moment d’inertie d’une …gure plane par rapport à l’axe ox dont la densité super-
…cielle en chaque point vaut (x; y; z) est donné par la formule
ZZZ
Iox = y2 + z2 (x; y; z)dxdydz:
V
Le moment d’inertie d’une …gure plane par rapport à l’axe oy dont la densité super-
…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZZ
Ioy = x2 + z 2 (x; y; z)dxdydz:
V
Le moment d’inertie d’une …gure plane par rapport à l’axe oz dont la densité super-
…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZZ
Ioz = x2 + y 2 (x; y; z)dxdydz:
V
Le moment d’inertie d’une …gure plane par rapport au plan oyz dont la densité su-
per…cielle en chaque point vaut (x; y; z) est donné par la formule
ZZZ
Iyz = x2 (x; y; z)dxdydz:
V
Le moment d’inertie d’une …gure plane par rapport au plan oxy dont la densité
super…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZZ
Ixy = z 2 (x; y; z)dxdydz:
V
Le moment d’inertie d’une …gure plane par rapport au plan oxz dont la densité su-
24
per…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZZ
Ixz = y 2 (x; y; z)dxdydz:
V
Le moment d’inertie d’une …gure plane par rapport au point o dont la densité super-
…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZZ
Io = x2 + y 2 + z 2 (x; y; z)dxdydz:
V
Centre de gravité
Le moment statique Le moment statique d’une …gure plane par rapport à l’axe ox
dont la densité super…cielle en chaque point vaut (x; y; z) est donné par la formule
ZZZ
Mx = x (x; y; z)dxdydz:
V
Le moment statique d’une …gure plane par rapport à l’axe oy dont la densité super-
…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZZ
My = y (x; y; z)dxdydz:
V
Le moment statique d’une …gure plane par rapport à l’axe oz dont la densité super-
…cielle en chaque point vaut (x; y) est donné par la formule
ZZZ
Mz = z (x; y; z)dxdydz:
V
25
Coordonnées du centre de gravité Les coordonnées du centre de gravité d’une
…gure plane sont données par les formules
Mx My Mz
xc = , yc = et zc = :
m m m
26
Chapitre 2
Intégrales impropres
Les intégrales jusqu’ici ont été dé…nies sur des intervalles fermés et bornés de R, dont
la fonction doit être au moins continue par morceaux. Cependant plusieurs applications
conduisent à considérer assez souvent des intervalles non bornés où la fonction f à inté-
grer est discontinue pour des valeurs isolées de la variable x comprises dans les limites
d’intégration. Pour couvrir ces cas, la notion d’intégrale, que ce soit de Cauchy ou de Rie-
mann, doit être étendue à l’aide des limites. Cette appellation est dite intégrale impropre
ou généralisée.
Dé…nition 2.1 Une fonction dé…nie sur un intervalle I est dite localement intégrable
sur I si f est Riemann intégrable sur tout intervalle [a; b] R.
Remarque 2.1 Dans ce qui suit on note par R (I) l’ensemble des fonctions Riemann
intégrables sur I, et Rloc (I) l’ensemble des fonctions localement intégrables au sens de
Riemann.
Dé…nition 2.2 Soit f une fonction dé…nie sur l’intervalle I = [a; b[ avec 1 < a < b
Rb
+1. f est dite localement intégrable sur I si f (t)dt est convergente en b si la fonction
a
Rx
F (x) = f (t)dt dé…nie sur I admet une limite …nie quand x tend vers b, dans le cas
a
contraire, on dira que l’intégrale est divergente.
27
Dé…nition 2.3 Soit f une fonction dé…nie sur l’intervalle I =]a; b] avec 1 a < b <
Rb
+1. f est dite localement intégrable sur I si f (t)dt est convergente en a si la fonction
a
Rb
F (x) = f (t)dt dé…nie sur I admet une limite …nie quand x tend vers a, dans le cas
x
contraire, on dira que l’intégrale est divergente.
Dé…nition 2.4 Soit f une fonction dé…nie sur l’intervalle I =]a; b[ avec 1 a <
Rb
b +1. f est dite localement intégrable sur I si f (t)dt est convergente en a et b s’il
a
Rc Rb
existe c 2]a; b[ si f (t)dt converge en a et f (t)dt converge en b, si non l’intégrale est
a c
divergente.
Rb
Dé…nition 2.6 On dit que l’intégrale f (t)dt est semi convergente si elle converge sans
a
être absolument convergente.
28
2.2.1 Critère de la convergence majorée
Rb
Proposition 2.1 Si f est positive alors l’intégrale f (t)dt est convergente en b, si et
a
Rx
seulement si la fonction F (x) = f (t)dt est bornée sur [a; b[.
a
Soit f et g deux fonctions dé…nies sur D, où D est une réunion d’intervalles disjoints
de R, b 2 D où D est l’adhérence de D, c’est-à-dire dans notre cas le plus petit intervalle
contenant D.
29
Dé…nition 2.8 On dit que f est négligeable devant g au voisinage de b et on écrit f =
ob (g) s’il existe une fonction ", dé…nie sur D, telle que f = g" au voisinage de b et
lim"(x) = 0.
x!b
Remarque 2.2 Si g ne s’annule pas sur D-fbg, alors f est négligeable devant g au
voisinage de b si et seulement si lim fg(x)
(x)
= 0.
x!b
Dé…nition 2.9 On dit que f est dominée par g au voisinage de b et on écritf = Ob (g),
s’il existe une fonction " dé…nie sur D, bornée, telle que f = g" au voisinage de b.
Remarque 2.3 Si g ne s’annule pas sur D-fbg, alors f est dominée par g au voisinage
f
de b si et seulement si g
est bornée au voisinage de b.
Rb
Proposition 2.3 Si f = Ob (g), alors la convergence de l’intégrale g(t)dt entraîne celle
a
Rb
de f (t)dt.
a
Rb
Proposition 2.4 Si f = ob (g), alors la convergence de l’intégrale g(t)dt entraîne celle
a
Rb
de f (t)dt.
a
30
cR " Rb Rb
Dé…nition 2.10 Si lim f (t)dt + f (t)dt existe, on dit que f (t)dt est convergente
"!0 a c+" a
au sens de la valeur principale de Cauchy et l’on a
2c " 3
Zb Z Zb
v:p: f (t)dt = lim 4 f (t)dt + f (t)dt5 < 1:
"!0
a a c+"
R
+1
Dé…nition 2.11 Soit f : R ! R; une fonction localement intégrable, on dit que f (t)dt
1
est convergente au sens de la valeur principale de Cauchy et l’on a
Z
+1 Z
+
Remarque 2.4 Il existe des intégrale divergente par contre elle converge au sens de la
valeur principale de Cauchy.
Soit 2 R
R 1
+1
– t
dt où a > 0, est convergente si et seulement si > 1.
a
Ra 1
– t
dt où a > 0, est convergente si et seulement si < 1.
0
Soit ; 2 R
R
+1
1
– t (ln t)
dt est convergente si et seulement si > 1 ou = 1 et > 1.
a
31
2.4.3 Intégrale de Gauss
R
+1
t2
p
– e dt est convergente et vaut 2
.
0
32
Chapitre 3
Equations di¤érentielles
La plupart des problèmes posés par la physique, l’économie et les sciences d’ingé-
nierie sont modélise par des équations di¤érentielles ordinaires ou partielles, c’est-à-dire
une équation dépendant d’une fonction inconnue ainsi que certaines de ses dérivées. La
solution du problème étudier revient à résoudre l’équation di¤érentielle obtenue.
Dé…nition 3.3 On appelle intégrale ou solution d’une équation di¤érentielle toute fonc-
tion véri…ant cette dernière.
33
Dé…nition 3.4 Résoudre ou intégrer une équation di¤érentielle, c’est trouver l’ensemble
de toutes ses solutions.
Dé…nition 3.5 Si f (x; y) à la forme f (x; y) = f1 (x)f2 (y), alors l’équation est dite à
variables séparées.
Méthode de résolution
On a
y 0 = f (x; y)
dy
= f1 (x)f2 (y); (3.2)
dx
dy
= f1 (x)dx: (3.3)
f2 (y)
34
Exemple 3.1 Donner la solution de l’équation di¤érentielle suivante
(3.6) est une équation à variables séparées, intégrons les deux membres de (3.6), on
obtient Z Z
cos ydy = x2 dx + c;
d’où
1
sin y = x3 + c:
3
Ainsi
1 3
y = arcsin x +c :
3
Méthode de résolution
Il su¢ t de diviser les deux membres de (3.7) par N1 (y)M2 (x), on obtient une équation
à variables séparées, c’est-à-dire de la forme (3.5).
2x (1 + y) dx ydy = 0: (3.8)
35
(3.8) est une équation à variables séparables, on la réécrit sous la forme
y
2xdx = dy
(1 + y)
1
= 1 dy: (3.9)
y+1
d’où
x2 = y ln jy + 1j + c:
Ainsi
p
x= y ln jy + 1j + c:
Dé…nition 3.7 On dit que la fonction f (x; y) est homogène de degré n par rapport aux
variables x et y si pour tout 2 R on a
n
f ( x; y) = f (x; y); (3.10)
ou
@f @f
x (x; y) + y (x; y) = n: (3.11)
@x @y
Dé…nition 3.8 Toute équation de la forme (3.1) est dite homogène, si la fonction f (x; y)
est homogène de degré zéro.
36
Méthode de résolution
dy
= f (x; y): (3.12)
dx
y dy du
u= ) y = xu ) =u+x : (3.13)
x dx dx
du
u+x = f (x; xu): (3.14)
dx
du
u+x = f (1; u): (3.15)
dx
(3.15) implique
du dx
= : (3.16)
f (1; u) u x
(3.16) est une équation à variables séparées.
dy x y
= : (3.17)
dx x+y
Il est évident que (3.17) est une équation homogène du premier ordre, en faisant le chan-
gement de variable approprié, (3.17) devient
u+1 dx
du = ; (3.18)
u2 + 2u 1 x
37
d’où
ln u2 + 2u 1 = ln cx2 : (3.19)
(3.19) implique
1
u2 + 2u 1= : (3.20)
cx2
Ainsi on a
y 2 + 2yx x2 = c:
Méthode de résolution
dy ax + by + c
= : (3.21)
dx a1 x + b 1 y + c 1
Si (c; c1 ) = (0; 0), alors (3.21) est homogène, sa résolution est évidente.
Si (c; c1 ) 6= (0; 0) et ab1 6= a1 b, en faisant le changement de variable suivant
8
< x=x +h
1
(3.22)
: y = y + k;
1
38
Choisissons h; k de telle sorte qu’ils soient solution du système suivant
8
< ah + bk + c = 0
(3.24)
: a h + b k + c = 0:
1 1 1
z = ax + by; (3.26)
la condition ab1 = a1 b, assure l’existence d’un certain de telle sorte que l’équation
(3.21) devient
1 dz z+c a
= + : (3.27)
b dx z + c1 b
Ainsi (3.26) devient une équation à variables séparables.
Remarque 3.3 De la même manière on résout les équations di¤érentielles dont la forme
est
dy ax + by + c
= f( ); (3.28)
dx a1 x + b 1 y + c 1
où f est une fonction continue.
dy x+y 3
= : (3.29)
dx x y 1
39
Faisons le changement de variable suivant
8
< x=x +h
1
(3.30)
: y = y + k:
1
on trouve
h = 2; k = 1:
1
arctgu ln 1 + u2 = ln jcx1 j : (3.34)
2
dy x+y 3
= : (3.36)
dx x+y 1
40
Faisons le changement de variable suivant
dz dy
z =x+y ) =1+ : (3.37)
dx dx
dz 2z 4
= (3.38)
dx z 1
x + y + ln jx + y 2j = 2x + c: (3.41)
Dé…nition 3.9 On appelle équation du premier ordre toute équation s’écrivant sou la
forme
y 0 + a(x)y = b(x); (3.42)
Méthode de résolution
Première méthode Cette méthode consiste à chercher la solution y(x) de (3.42) sous
forme d’un produit de deux fonctions c’est-à-dire
41
Dérivons les deux membres de (3.43), et substituons le tout dans (3.42), on obtient
dv du
u (x) (x) + a(x)v(x) + v (x) (x) = b (x) : (3.44)
dx dx
dv
(x) + a(x)v(x) = 0; (3.45)
dx
ainsi
R
a(x)dx
v(x) = ce : (3.46)
Comme les fonctions u et v sont arbitraires on peut prendre dans (3.46) c = 1, donc en
prend
R
a(x)dx
v(x) = e ; (3.47)
du R
(x) = b (x) e a(x)dx :
dx
Ainsi Z R
a(x)dx
u(x) = b (x) e dx + c:
R
Z R
a(x)dx a(x)dx
y(x) = e b (x) e dx + c :
42
Exemple 3.6 Résoudre l’équation di¤érentielle suivante
2
y0 y = x: (3.48)
x+1
1er méthode
Posons y = uv, (3.48) donne
2
u0 v + v 0 u uv = x; (3.49)
x+1
(3.49) implique
2
u0 v + u v 0 v = x: (3.50)
x+1
Trouvons une fonction v qui véri…e l’équation
2
v0 v = 0: (3.51)
x+1
x 1 1
u0 = 2
= : (3.53)
c(x + 1) c(x + 1) c(x + 1)2
D’où
1 1
u= ln jx + 1j + + c1 : (3.54)
c c(x + 1)
Ainsi la solution de (3.48) vaut
43
2ieme méthode
l’équation homogène associée à (3.48) est
2
y0 y = 0; (3.56)
x+1
2
c0 (x) (x + 1)2 + 2c (x) (x + 1) c (x) (x + 1)2 = x:
x+1
c0 (x) (x + 1)2 = x
x
c0 (x) =
(x + 1)2
1 1
c0 (x) =
x + 1 (x + 1)2
1
c (x) = + ln jx + 1j + C:
x+1
(3.59)
44
telles que M (x; y), N (x; y), @M
@y
(x; y) et @N
@x
(x; y) sont des fonctions continues sur un cer-
tain domaine véri…ant
@M @N
(x; y) = (x; y): (3.61)
@y @x
Sont dites équations aux di¤érentielles totales.
Méthode de résolution
Rappelons tout d’abord que la di¤érentielle totale d’une fonction u(x; y) est
@u @u
du(x; y) = (x; y)dx + (x; y)dy: (3.62)
@x @y
D’après (3.60) et (3.61), il existe une fonction u(x; y) qui remplit les hypothèses de la
Dé…nition 3.10 autrement dit le premier terme de (3.60) est la di¤érentielle totale d’une
certaine fonction. Donc on peut dire que
8
< @u
(x; y) = M (x; y)
@x
(3.63)
: @u
(x; y) = N (x; y):
@y
Choisissons une des équations du système (3.63) et intégrons la de telle sorte à avoir la
fonction u(x; y) c’est- à-dire qu’on intègre la première par rapport à x ou la seconde par
rapport à y, substituons le résultat dans l’équation restante on trouve l’écriture explicite
de la fonction u(x; y), ainsi la solution de (3.60) sera donnée par u(x; y) = 0.
x2 + y dx + (x 2y) dy = 0: (3.64)
@M @N
(x; y) = 1 = (x; y); (3.65)
@y @x
45
d’après (3.65) et (3.64) il existe une fonction u(x; y) telle qu’elle véri…e le système (3.63),
on a donc Z Z
@u
(x; y)dx = x2 + y dx; (3.66)
@x
cette dernière implique
1
u(x; y) = x3 + xy + c(y): (3.67)
3
Dérivons (3.67) par rapport à y, on obtient
(3.68) donne
c0 (y) = 2y; (3.69)
c(y) = y 2 + c: (3.70)
D’où
1
u(x; y) = x3 + xy y 2 + c:
3
Ainsi la solution de (3.64) est
1 3
x + xy + y 2 = c:
3
Supposons qu’on nous propose de résoudre une équation de la forme (3.60) par contre
cette dernière ne satisfait pas la condition (3.60), autrement dit le premier terme de
l’équation donnée n’est pas une di¤érentielle totale. Dans ce cas il est possible de trou-
ver une fonction (x; y) telle que sa multiplication avec l’équation proposée génère une
di¤érentielle totale, la fonction (x; y) sera dite facteur intégrant de l’équation (3.60).
46
Procédé de recherche du facteur intégrant
Pour que (3.71) soit une équation aux di¤érentielles totales, il faut et il su¢ t qu’elle
véri…e
@ ( M) @ ( N)
= : (3.72)
@y @x
(3.72) est équivalente à
@ @ @N @M
M N = : (3.73)
@y @x @x @y
1
Multiplions les deux membres de (3.73) par ( (x; y) 6= 0), on obtient
@ (ln ) @ (ln ) @N @M
M N = : (3.74)
@y @x @x @y
@N @M
@x @y
– Si la quantité M
dépend uniquement de y, c’est-à-dire
@N @M
@x @y
= f (y)
M
@M @N
@y @x
= g(x)
N
47
alors le facteur intégrant sera égal à
R
g(x)dx
=e :
– Le cas échéant, soit on nous le donne carrément ou bien il faudra tâtonner jusqu’à
ce qu’on puisse trouver une fonction satisfaisant à (3.72).
@M @N
@y @x y
= ; ne dépend pas uniquement de x:
N 2x + xy
@N @M
@x @y 2+y 2 1
= = ;
M 2y 2
donc nous prenons comme facteur intégrant la fonction
R 1 1
dy
(y) = e 2 = e 2 y:
1 1
Ainsi l’équation 2ye 2 y dx + (2x + xy) e 2 y dy = 0 est exacte. Il existe donc une fonction
u(x; y) véri…ant le système (3.63).
Z Z
@u 1
(x; y)dx = 2ye 2 y dx; (3.76)
@x
ce qui donne
1
u(x; y) = 2yxe 2 y + c(y); (3.77)
48
d’où
1 1 1
c0 (y) + 2xe 2 y + yxe 2 y = (2x + xy) e 2 y (3.78)
implique
c0 (y) = 0 ) c(y) = : (3.79)
Dé…nition 3.11 On appelle équation de Bernoulli toute équation s’écrivant sous la forme
Méthode de résolution
z = y1 n
; (3.81)
(3.80) devient
z 0 + (1 n) a(x)z = (1 n)b(x): (3.82)
(3.82) est une équation linéaire du premier ordre (voir 3.1.4), résolvons cette dernière et
revenons à la première variable, on obtient la solution de (3.80).
y 0 + a(x)y = 0; (3.83)
49
le cas où n = 1, (3.80) s’écrit
(3.83) et (3.84) sont dès le départ des équations linéaires sans second membre.
x
y 0 + 2xy = p
3 y
: (3.85)
1
Divisons les deux membres de (3.85) par 3 y,
p on obtient
1 4
y 0 y 3 + 2xy 3 = x; (3.86)
4 1
posons z = y 3 , donc z 0 = 34 y 0 y 3 : (3.86) devient
l’équation homogène associée à (3.87) est une équation à variable séparée, elle admet
comme solution
4 2
x
z(x) = ce 3 : (3.88)
4 4 2 1 4 2
c0 (x) = xe 3 x ) c (x) = e 3 x + c:
3 2
Ainsi
1 4 2
x
z(x) = + ce 3
2
50
d’où la solution de (3.85) est
3
1 4 2
x
4
y(x) = + ce 3 :
2
Dé…nition 3.12 On appelle équation de Riccati toute équation s’écrivant sous la forme
Méthode de résolution
Il su¢ t de connaitre une solution particulière c’est-à-dire une certaine fonction y1 (x)
satisfaisant à (3.89), et en faisant le changement de variable
y = y1 + z: (3.90)
(3.89) devient
z 0 + (a(x) + 2b(x)y1 (x)) z = b(x)z 2 ; (3.91)
y0 = y2 + y+ ; (3.92)
x x2
a
y1 (x) = : (3.93)
x
51
a est une constante à déterminer.
1
y0 y = y2 + ; (3.94)
2x x
y 1
y0 + y2 + = 0; (3.96)
x x2
1
y=z+ : (3.97)
x
z
z0 = z2 (3.98)
x
(3.98) est une équation de Bernoulli, divisons ces deux membres par ( z 2 ), on trouve
1 0 11
2
z + = 1: (3.99)
z xz
1 1 0
Posons w = z
) w0 = z2
z, (3.99) devient
1
w0 + w = 1: (3.100)
x
52
(3.100) admet comme solution
1 c x2 + 2c
w(x) = x + = ; (3.101)
2 x 2x
(3.101) implique
2x
z(x) = : (3.102)
x2 + 2c
Ainsi la solution de (3.96) est
2x 1
y(x) = + : (3.103)
x2 + 2c x
Dé…nition 3.13 On appelle équation de Clairaut toute équation s’écrivant sous la forme
y = xy 0 + ' (y 0 ) : (3.104)
Méthode de résolution
dp
[x + '0 (p)] = 0; (3.107)
dx
(3.107) implique
dp
= 0; (3.108)
dx
53
ou
x + '0 (p) = 0: (3.109)
(3.108) entraîne
p = c; (3.110)
d’où
y = xc + ' (c) : (3.111)
De (3.109), on a
1
p = ('0 ) ( x) = (x): (3.112)
2
y = xy 0 + 2 (y 0 ) : (3.113)
dp dp
p=p+x + 4p : (3.115)
dx dx
(3.115) implique
dp
(x + 4p) = 0: (3.116)
dx
54
De (3.116) on a 8 8
>
> dp
=0 >
> p=c
>
< dx >
<
ou ) ou (3.117)
>
> >
>
>
: x + 4p >
: p = x:
4
y = xc + 2c2 : (3.118)
x x2
y0 = )y= : (3.119)
4 8
Dé…nition 3.14 On appelle équation de Lagrange toute équation s’écrivant sous la forme
y = x' (y 0 ) + (y 0 ) : (3.120)
Méthode de résolution
De la même manière que celle de l’équation de Clairaut substituons dans (3.120) y 0 par
p ensuite dérivons le résultat par rapport à x, on obtient
0 dp
p = ' (p) + [x'0 (p) + (p)] : (3.121)
dx
55
Tandis que la solution générale (3.120) est la solution de l’équation linéaire suivante
0
dx '0 (p) (p)
x = : (3.124)
dp p ' (p) p ' (p)
x = ! (p; c) ; (3.125)
(3.125) implique
1
p=! (x; c) : (3.126)
y= (x; c) : (3.127)
2 2
y = x (y 0 ) + (y 0 ) : (3.128)
Substituons dans (3.128) y 0 par p, ensuite dérivons le résultat par rapport à x, on obtient
dp
(2px + 2p) = p (1 p) : (3.129)
dx
y = xp2 + p2 ; (3.130)
56
Autrement dit
y = 0 ou y = x + 1: (3.132)
dx 2 2
x = : (3.133)
dp (1 p) (1 p)
c2
x= 1+ ; (3.134)
(p 1)2
(3.134) donne
c
p=1+ p : (3.135)
x+1
Substituons (3.135) dans (3.128), on obtient
2
c
y = (x + 1) 1 + p
x+1
p 2
= 2c + x + 1 : (3.136)
57
3.1.11 Equations linéaires homogènes du second ordre à coe¢ -
cients constants
ay 00 + by 0 + cy = 0; (3.137)
où a, b et c sont des constantes réelles, est dite équation linéaire du second ordre à
coe¢ cients constants.
ar2 + br + c = 0: (3.139)
= b2 4ac:
La discussion se fera d’après les valeurs de ce dernier, trois cas peuvent se présenter.
– >0
58
p p
b b+
L’équation (1.139) admet deux racines distinctes r1 = 2a
et r2 = 2a
, la
solution générale de (3.137) s’écrira
Remarque 3.5 y1 = er1 x et y2 = er2 x Sont linéairement indépendantes donc elles consti-
tuent une base (@ 2 R? : y1 = y2 ).
y 00 + 2y 0 3y = 0: (3.141)
x 3x
y = c1 e + c2 e : (3.142)
– =0
b
L’équation (1.139) admet une racine double r1 = r2 = 2a
, la solution générale de
(3.137) s’écrira
y = (c1 x + c2 ) er1 x : (3.143)
Remarque 3.6 Comme dans le premier cas il faudrait chercher deux solutions linéaire-
ment indépendantes, par contre on a obtenu deux solutions identiques, donc on doit cher-
cher une solution particulière linéairement indépendante avec celle trouvée et la solution
générale sera une combinaison linéaire des deux. En général cette solution particulière
s’écrit sous la forme
y2 = v(x)er1 x : (3.144)
Substituons (3.142) dans (3.137), on obtient une certaine équation di¤érentielle dont la
59
fonction inconnue est v(x), la solution de cette dernière est
y2 = xer1 x : (3.145)
y 00 + 2y 0 + y = 0: (3.146)
y = (c1 x + c2 ) e x : (3.147)
– <0
p
b
L’équation (1.139) admet deux racines complexes conjuguées r1 = 2a
= i
p
b+
et r2 = 2a
= + i , la solution générale de (3.137) s’écrira
x
y=e (c1 cos x + c2 sin x) : (3.148)
y 00 + 2y 0 + 5y = 0: (3.149)
x
y=e (c1 cos 2x + c2 sin 2x) : (3.150)
60
3.1.12 Equations linéaires non homogènes du second ordre à
coe¢ cients constants (avec second membre)
ay 00 + by 0 + cy = g(x); (3.151)
où a, b et c sont des constantes réelles et g(x) 6= 0, est dite équation linéaire non homogène
du second ordre à coe¢ cients constants.
Méthode de résolution
Dans ce cas on procède comme suit, on commence tout d’abord par résoudre l’équation
homogène associée à (3.151) qu’on note yh c’est-à-dire résoudre l’équation
ay 00 + by 0 + cy = 0: (3.152)
Ensuite on cherche une solution particulière qu’on note yp , soit par superposition, soit
par la variation de la constante, la solution générale de (3.151), s’écrit
yg = yh + yp : (3.153)
y 00 + 5y 0 + 6y = 2 cos x: (3.154)
y 00 + 5y 0 + 6y = 0: (3.155)
61
(3.154) admet comme solution
2 x 3x
yh = c1 e + c2 e : (3.156)
2 x 3x 1 1
yg = c1 e + c2 e + cos x + sin x: (3.161)
5 5
62
3.2.1 Généralités
Dé…nition 3.17 On appelle e.d.p. toute relation entre une fonction inconnue u, x1 ; x2 ; :::; xn
et ses dérivées partielles, dont la forme générale est
@u @u @ nu @ nu
F (x1 ; x2 ; :::; xn ; u; ; ; :::; n ; :::; m1 m2 ) = g (x1 ; x2 ; :::; xn ; u) ; (3.162)
@x1 @x2 @x1 @x1 @x2 ::@xm
k
k
où 1 k n et m1 + m2 + :: + mk = n.
Dé…nition 3.18 L’ordre d’une e.d.p. est l’ordre de la dérivée partielle la plus élevé
qu’elle contient.
Dé…nition 3.19 Une e.d.p. est dite linéaire quand elle l’est par rapport à u et à toutes
ses dérivées partielles.
Dé…nition 3.20 Une e.d.p. est dite homogène si dans (3.162) g (x1 ; x2 ; :::; xn ; u) = 0.
Dé…nition 3.21 Une e.d.p. est dite quasi-linéaire si elle est linéaire par rapport à la
dérivée partielle d’ordre le plus élevé.
Dé…nition 3.22 On appelle e.d.p. du 1er ordre toute équation ayant la forme suivante
X
i=n
@u
Ai (x1 ; x2 ; :::; xn ; u) + G(x1 ; x2 ; :::; xn )u = F (x1 ; x2 ; :::; xn ): (3.163)
i=1
@xi
Remarque 3.7 (3.163) est une équation quasi-linéaire, elle devient homogène pour F =
0 et elle est linéaire si Ai i = 1; n ne dépend pas de u.
63
Méthode des caractéristiques
Remarque 3.8 Les équations aux dérivées partielles du premier ordre n’admettent pas
forcément des solutions s’écrivant sous forme de combinaisons linéaires de fonctions élé-
mentaires, dans ce cas on sera amené à chercher une fonction u 2 C ( ), remplissant
des conditions complémentaires ensuite c’est ce qu’on appellera solution faible.
@u @u
a(x; y; u) + b(x; y; u) = c(x; y; u): (3.165)
@x @y
En chaque point de l’espace (x; y; u), il existe une direction dont les cosinus directeurs
sont proportionnels à a; b et c. Ce champ de directions dé…nit une famille de lignes telles
que la tangente à chacune d’elles est confondue avec la direction du champ au point
de contact, cette dernière s’obtient par intégration du système d’équations di¤érentielles
ordinaires suivant
dx dy du
= = : (3.166)
a(x; y; u) b(x; y; u) c(x; y; u)
64
Notons par ds la valeur commune de ces rapports, (3.166) devient
8
>
> dx
= a(x; y; u)
>
< ds
dy (3.167)
= b(x; y; u)
>
> ds
>
: du
ds
= c(x; y; u):
Ainsi la surface intégrale formée par les caractéristiques de l’équation (3.166) est la so-
lution cherchée, on écrit
(c1 ; c2 )) = 0 ou c1 = (c2 ) : (3.168)
@u @u
xy 2 + x2 y = (x2 + y 2 )u: (3.169)
@x @y
dx dy du
2
= 2 = 2 : (3.170)
xy xy (x + y 2 )u
D’une part on a
dx dy
2
= 2 )
xy xy
ydy = xdx ) y 2 x2 = c1 : (3.171)
D’autre part
dy dx du du
x2 2
+ y 2 2 = x2 2 2
+ y2 2
xy xy (x + y )u (x + y 2 )u
xdy ydx du
+ =
xy xy u
d (xy) du u
= ) = c2 : (3.172)
xy u xy
65
Ainsi la solution de (3.168) est
u
= y2 x2 ) u = xy y2 x2 : (3.173)
xy
– Equation de transport
@u @u
(t; x) + c (t; x) = 0; (3.175)
@t @x
où (t; x) 2 R+ R et c une constante.
– Equation d’onde de choc
@u @u
(t; x) + u (t; x) (t; x) = 0; (3.176)
@t @x
où (t; x) 2 R+ R.
– Equation de Burgers
@u @u
a (u) (t; x) + (t; x) = 0; (3.177)
@t @x
où (t; x) 2 R+ R.
66
ou
X
n X
n
@2u X n
@u
aij (x1 ; :::xn ; u) + bi (x1 ; :::xn ; u) = f (x1 ; :::xn ; u) : (3.179)
i=1 j=1
@xi @xj i=1
@x i
Nous nous limiterons dans notre étude aux équations du second ordre linéaire et quasi
linéaire à deux variables indépendantes c’est-à-dire les équations de la forme
ou
@u @u @ 2 u @u @u @ 2 u @u @u @ 2 u @u @u
a(x; y; u; ; ) 2 +b(x; y; u; ; ) +c(x; y; u; ; ) 2 = R(x; y; u; ; ):
@x @y @x @x @y @x@y @x @y @y @x @y
(3.181)
dé…nie sur = R2 .
4 = b2 ac = 3 > 0 pour tout x; y de . Donc c’est une équation du type hyperbolique.
67
dé…nie sur = R2 .
4 = b2 ac = 0 pour tout x; y de . Donc c’est une équation du type parabolique.
@2u @ 2 u @u
x + y + = 0; (3.184)
@x2 @y 2 @x
dé…nie sur = R+ R+ .
4 = b2 ac = xy < 0 pour tout x; y de . Donc c’est une équation du type elliptique.
@2u 2
2@ u
+ c = 0: (3.185)
@x 2 @y 2
Pour c = 1 l’équation (3.185) est elliptique.
@2u 1 @u
2
= : (3.187)
@x a @t
@u
C’est une équation parabolique. Le terme @t
est appelé terme de di¤usion.
68
Equation des ondes Elle a la forme :
@2u 1 @2u
= ; (3.188)
@x2 a2 @t2
ou
1 @2u
r2 u = : (3.189)
a2 @t2
@2u
C’est une équation hyperbolique. Le terme @t2
est appelé terme de propagation.
@2u @2u
= y : (3.190)
@y 2 @x2
Problème de Dirichlet
8
< L:u = f sur
: u=g sur @ :
Problème de Neumann
8
< L:u = f sur
: @u
=g sur @ :
@n
Problème mixte 8
>
> L:u = f sur
>
<
u=g sur @ 1
>
>
>
: @u
@n
=g sur @ 2:
69
Où est un ouvert de R2 dont le bord est noté @ véri…ant @ 1 [@ 2 = @ ,
@ 1 \@ 2 = ; et
@2 : @2 : @2 :
L : = a(x; y) + 2b(x; y) + c(x; y) :
@x 2 @x@y @y 2
Théorème 3.1 Les courbes caractéristiques (3.180) sont les solutions de l’équation
2
dy dy
a(x; y) + b(x; y) + c(x; y) = 0; (3.191)
dx dx
si a(x; y) 6= 0.
si a(x; y) = 0 et c(x; y) 6= 0, alors les courbes caractéristiques (3.180) sont les solutions
de l’équation
2
dy dy
c(x; y) + b(x; y) + a(x; y) = 0: (3.192)
dx dx
Dans le cas où a(x; y) = 0 et c(x; y) = 0, les courbes caractéristiques (3.180) sont des
droites d’équations
x = k1 et y = k2 : (3.193)
70
variable les courbes caractéristiques ('1 (x; y) = k1 et '2 (x; y) = k2 ), pour
8
< x = ' (x; y)
1 1
(3.194)
: x = ' (x; y);
2 2
@2u @u @u
= G x1 ; x2 ; u; ; : (3.195)
@x1 @x2 @x1 @x2
De plus si en prend 8
< y = ' (x; y) + ' (x; y)
1 1 2
(3.196)
: y = ' (x; y) ' (x; y);
2 1 2
@2u @2u @u @u
= H y1 ; y2 ; u; ; : (3.197)
@y12 2
@y2 @y1 @y2
Théorème 3.3 Si (3.180) est du type parabolique, en prend comme changement de va-
riable les courbes caractéristiques x1 = '1 (x; y) et x2 n’importe quelle fonction indépen-
dante avec '1 , l’équation (3.180) devient
@2u @u @u
2
= G x1 ; x2 ; u; ; : (3.198)
@x2 @x1 @x2
Théorème 3.4 Si (3.180) est du type elliptique, en prend comme changement de variable
les courbes caractéristiques [ 1 (x; y) + i 1 (x; y) = 1 2 C; 2 (x; y) +i 2 (x; y) = 2 2 C],
pour 8
< x =
1 1 (x; y) +i 1 (x; y)
(3.199)
: x =
2 2 (x; y) + i 2 (x; y);
71
Exemple 3.21 Considérons le problème de Cauchy suivant
8
>
> @2u
= a2 @@xu2
2
>
< @t2
où a est une constante. Donner la solution de (3.200) par la méthode des caractéristiques.
@2u 2
En e¤et : @t2
= a2 @@xu2 est l’équation de la corde vibrante, le discriminant = 4a2
> 0, donc c’est une équation du type hyperbolique. Les courbes caractéristiques (3.200)
sont les solutions de l’équation
2
dx
a2 = 0; (3.201)
dt
ce qui entraîne
(dx adt) (dx + adt) = 0: (3.202)
@2u 2
2@ u @2u
= a ) = 0: (3.203)
@t2 @x2 @z@y
(3.203) implique
u (z; y) = 1 (z) + 2 (y) ; (3.204)
d’où
u (x; t) = 1 (x at) + 2 (x + at) ; (3.205)
72
et
@u 0 0
(x; 0) = a 1 (x) + a 2 (x) = '2 (x) : (3.207)
@t
Intégrons (3.207) on obtient
Zx
1
1 (x) + 2 (x) = '2 ( ) d : (3.208)
a
0
Zx
1 1
2 (x) = '1 (x) + '2 ( ) d : (3.209)
2 2a
0
Zx
1 1
1 (x) = '1 (x) '2 ( ) d : (3.210)
2 2a
0
@2u @2u @u @u
a + b + + + u = 0: (3.212)
@x2 @y 2 @x @y
73
La méthode consiste à chercher une solution u(x; y) du problème donné sous la forme
où c est une constante arbitraire. On résout les e.d.o. résultantes du système (3.217) on
obtient les formes explicites de f (x) et g(y), substituons ces dernières dans (3.212) on
obtient la forme de u(x; y).
74
où a et une constante. Trouver la solution de (3.18) par la méthode de séparation des
variables.
En e¤et : On suppose que la solution u(x; t) s’écrit sous la forme u(x; t) = f (x)g(t),
ainsi
@2u 2
2@ u
= a ; (3.219)
@t2 @x2
devient
f (x)g 00 (t) = a2 f 00 (x)g(t); (3.220)
et
g 00 (t) + (aw)2 g(t) = 0: (3.223)
Ainsi
u(x; t) = (c1 cos wx + c2 sin wx) (c3 cos wat + c4 sin wat) : (3.226)
75
Appliquons les conditions initiales et les conditions aux limites on trouve
et
k
u(l; t) = c2 (sin wl) (c3 cos wat + c4 sin wat) ; pour tout t ) wl = k ) w = :
l
(3.228)
Ainsi on a
ka ka k
uk (x; t) = c2 ck;3 cos t + ck;4 sin t sin x: (3.229)
l l l
Fixons c2 en prend par exemple c2 = 1, notons ck;3 = ak et ck;4 = bk , (3.226) devient
X
+1 X
+1
ka ka k
u(x; t) = uk (x; t) = ak cos t + bk sin t sin x: (3.230)
k=1 k=1
l l l
X
+1
k
ak sin x = '1 (x) : (3.231)
k=1
l
(3.231) est le développement en séries de sinus de la fonction '1 (x) (On a supposé que
la fonction '1 (x) est 2l-périodique et impaire, en identi…ant son développement en série
de Fourier avec (3.231)), on trouve
Zl
2 k
ak = '1 (x) sin xdx: (3.232)
l l
0
@u
De la condition @t
(x; 0) = '2 (x), on a
Zl
2 k
bk = '2 (x) sin xdx: (3.233)
l l
0
76
3.3 Fonctions spéciales
Z1
(x; y) = tx 1
(1 t)y 1
dt: (3.234)
0
Ou
Z2
(x; y) = 2 sin2x 1
t cos2y 1
tdt: (3.235)
0
Z
+1
(x) = tx 1 e t dt (3.236)
0
ou
Z
+1
t2
(x) = 2 t2x 1 e dt: (3.237)
0
(x + 1) = x (x) : (3.239)
77
Théorème 3.7 Pour tout 0 < x < 1, on a
(x) (1 x) = : (3.240)
sin x
Les fonctions hypergéométriques ont été introduites par Gauss lorsqu’il a dû résoudre
l’équation di¤érentielle suivante
x (1 x) y 00 + (c (1 + a + b) x) y 0 aby = 0;
X
+1
(a + k + 1) (b + k + 1) (1 + c) z k
2 F1 (a; b; c; z) = :
k=0
(1 + a) (1 + b) (c + 1 + k) k!
Z1
1
2 F1 (a; b; c; z) = tb 1
(1 t)c b 1
(1 zt) a
dt;
(b; c b)
0
Z Z
1 i(x sin ) 1
J (x) = e d = cos (x sin )d : (3.241)
2
0
78
Remarque 3.10 J (x) est solution de l’équation di¤érentielle suivante
2
x2 y 00 + xy 0 + x2 y = 0: (3.242)
x X
1
1 x 2n
J (x) = ( ) ( 1)n : (3.243)
2 n=0
n! (n + + 1) 2
2
J +1 (x) + J 1 (x) = J (x) : (3.245)
x
d d 1
x J (x) = x J (x) x J (x) = x J +1 (x): (3.250)
dx dx
1 1
X
+1
x(t )
e 2 t = tn Jn (x): (3.251)
n= 1
Dé…nition 3.32 On appelle fonction de Bessel de 2eme espèce, la fonction dé…nie comme
suit
d
d
[(cos )J (x) J (x)]
Yn = lim d
: (3.252)
!n
d
sin
79
Dé…nition 3.33 On appelle fonctions de Hankel ou fonctions de Bessel de troisième
(1) (2)
espèce les fonctions H (z) et H (z) dé…nies par
(1)
H (z) = J (z) + Y (z) (3.253)
et
(2)
H (z) = J (z) Y (z): (3.254)
80
Chapitre 4
Les séries
X
+1
uk = u0 + u1 + ::: + un + ::: (4.1)
k=0
sn = u0 + u1 + ::: + un 1 : (4.2)
P
+1
Dé…nition 4.2 On dit que la série numérique uk est convergente si et seulement si
k=0
sa suite de sommes partielles (sn )n2N converge, c’est à dire lim sn existe et est …nie, si
n!+1
non on dira qu’elle est divergente.
1
Exemple 4.1 Déterminer la nature de la série de terme général un = n(n+1)
, n 1. On
81
a
1 1 1
un = = ; (4.3)
n (n + 1) n n+1
d’où
sn = u1 + u2 + ::: + un
1
= 1 : (4.4)
n+1
Ainsi
1
lim sn = lim 1 = 1: (4.5)
n!+1 n!+1 n+1
Donc la série est convergente.
Théorème 4.1 On n’a¤ecte pas le caractère de convergence d’une série en lui ôtant un
nombre …ni de termes.
X
+1 X
+1
un convergente ) ( un ) convergente.
n=0 n=0
X
+1 X
+1 X
+1
un et vn converge ) (un vn ) converge.
n=0 n=0 n=0
P
+1
Corollaire 4.1 Si lim un 6= 0 alors un est divergente.
n!+1 n=0
Dans l’étude de la nature d’une série il n’est pas toujours possible de calculer sa
somme, par contre on peut déterminer sa nature en utilisant d’autres techniques, pour
cela on a besoin d’autres outils.
82
Critères de convergence des séries à termes positifs
P
+1 P
+1
Critère de comparaison Soit un et vn deux séries numériques à termes positifs
n=0 n=0
véri…ant
8n 2 N : un vn ; (4.6)
P
+1 P
+1
Théorème 4.3 Si vn est convergente alors un l’est aussi.
n=0 n=0
P
+1 P
+1
Théorème 4.4 Si un est divergente alors vn l’est aussi.
n=0 n=0
Remarque 4.1 Souvent on compare une série avec la somme d’une progression géomé-
trique qui converge si la raison q est comprise entre 1 et +1 (jqj < 1) ou les séries
P 1
+1 P
+1 1
Riemann qui converge pour > 1 ou bien celle de Bertrand qui
n=1 n n=1 n (ln n)
converge pour > 1 ou = 1 et > 1.
Critère d’équivalence
P
+1 P
+1
Théorème 4.5 Soit un et vn deux séries numériques à termes positifs telle que
n=0 n=0
un s vn , alors les deux séries sont de même nature.
+1
Remarque 4.2 L’étude de la nature d’une série revient à l’étude de son développement
limité au voisinage de l’in…ni, car ces deux derniers sont équivalents.
Critère de d’Alembert
P
+1
un+1
Théorème 4.6 Si dans une série à termes positifs un la limite du rapport un
est
n=0
…nie et vaut l, alors
1) La série converge pour l < 1.
2) La série diverge pour l > 1.
3) Pour l = 1, on ne peut conclure.
83
Critère de Cauchy
P
+1
Théorème 4.7 Si dans une série à termes positifs un la limite de la racine neme du
n=0
neme terme vaut l, alors nous aurons les mêmes conséquences que le Théorème 4.7.
Dé…nition 4.3 On appelle série alternée toute série ayant la forme suivante
où un 0 pour tout n 2 N .
Théorème 4.9 (de Leibniz) Si dans une série alternée les termes vont en décroissance
et la limite du terme générale tend vers zéro alors cette dernière converge, de plus sa
somme est inférieure au premier terme.
Dé…nition 4.4 Une série est dite à terme de signe quelconque si parmi ces termes on
trouve ceux qui sont positifs aussi bien que négatifs.
Remarque 4.3 La série alternée est un cas particulier des séries à termes de signes
quelconques.
84
P
+1
Théorème 4.10 Pour qu’une série numérique un soit convergente il faut et il su¢ t
n=0
que la suite de ses sommes partielles (sn )n2N soit une suite de Cauchy c’est-à-dire
" m+p
#
X
8" > 0; 9N 2 N; 8m ; 8p 1 m>N ) un < " : (4.8)
n=m+1
Dé…nition 4.5 Une série est dite absolument convergente si la série formée des valeurs
absolues de ces termes est convergente.
Dé…nition 4.6 Une série est dite semi-convergente si elle converge sans être absolument
convergente.
Théorème 4.11 Toute série absolument convergente est convergente la réciproque est
fausse.
Théorème 4.12 (d’Abel) Supposons que un = vn :wn , où (vn )n2N et (wn )n2N véri…ent
les conditions suivantes
1) (vn )n2N est décroissante et lim vn = 0.
n!+1
2) sn est bornée où sn est dé…nie comme dans (4.2).
P
+1
Alors un est convergente.
n=0
Théorème 4.13 Supposons que un = vn :wn , où (vn )n2N et (wn )n2N véri…ent les condi-
tions suivantes
1) (vn )n2N est monotone et lim vn = l, (l 2 R).
n!+1
P
+1
2) wn est convergente.
n=0
P
+1
Alors un est convergente.
n=0
85
4.2 Suites et séries de fonctions
Dé…nition 4.7 On appelle suite de fonction toute suite dont le terme général est une
fonction dépendant d’un paramétré n et on note (fn )n2N .
Types de convergences
Convergence simple
Dé…nition 4.8 Soit fn : I R ! R une suite de fonctions. On dit que (fn ) converge
simplement vers f sur I, si pour tout x 2 I, la suite (fn (x))n2N converge vers une limite
…nie qu’on note f (x).
Convergence absolue
Dé…nition 4.9 Soit fn : I R ! R une suite de fonctions. On dit que (fn ) est absolu-
ment convergente si la suite formée des valeurs absolues de ces termes est convergente.
Convergence uniforme
Dé…nition 4.10 Soit fn : I R ! R une suite de fonctions. On dit que (fn ) converge
uniformément vers f sur I, si
86
Propriétés des suites de fonctions
Théorème 4.18 Soit (fn )n2N une suite de fonctions convergeant uniformément vers la
fonction f . Alors la suite de fonctions (fn0 )n2N converge uniformément vers f 0 .
Théorème 4.19 Soit (fn )n2N une suite de fonctions Riemann-intégrables convergeant
uniformément vers une fonction f sur [a; b], on a
Zb Zb
lim fn (x)dx = lim fn (x)dx: (4.10)
n!+1 n!+1
a a
X
+1
fn (x) = f0 (x) + f1 (x) + ::: + fn (x) + ::: (4.11)
n=0
P
+1
Dé…nition 4.12 Soit fn : I R ! R une suite de fonctions. fn (x) converge sim-
n=0
plement sur I, si la suite des sommes partielles (Sn )n2N converge simplement sur I.
P
+1
Dé…nition 4.13 Soit fn : I R ! R une suite de fonctions. fn (x) converge abso-
n=0
P
+1
lument sur I, si la série jfn (x)j converge simplement sur I.
n=0
P
+1
Dé…nition 4.14 Soit fn : I R ! R une suite de fonctions. fn (x) converge uni-
n=0
formément sur I, si la suite des sommes partielles (Sn )n2N converge uniformément sur
I.
87
Dé…nition 4.15 Le domaine de convergence d’une série de fonction est l’ensemble des
points où cette dernière converge absolument.
P
+1
Dé…nition 4.16 On dit qu’une série de fonctions fn (x) est majorable sur un certain
n=0
domaine, s’il existe une série numérique positive et convergente, majorant cette dernière
i.e.
X
9vn 0; vn convergente : 8n 2 N on a jfn (x)j vn : (4.12)
P
+1
Théorème 4.22 Supposons que fn (x) soit majorable sur I, de somme s(x), dont la
n=0
somme des n premiers termes vaut Sn (x), alors
P
+1
Théorème 4.25 Soit fn : [a; b] R ! R une suite de fonctions intégrables si fn (x)
n=0
converge uniformément vers s(x). Alors
+1 Zb
X Zb X
+1 Zb
fn (x)dx = fn (x)dx = s(x)dx: (4.13)
n=0 a a n=0 a
88
Théorème 4.26 Soit fn : [a; b] R ! R une suite de fonctions majorable de classe
P 0
+1
C 1 , convergeant uniformément vers s(x), si fn (x) est uniformément convergente alors
n=0
sa somme vaut s0 (x).
X
+1
an x n ; (4.14)
n=0
P
+1
Théorème 4.27 (d’Abel) Considérons la série entière an xn , soit un nombre stric-
n=0
n
P
+1
tement positif, si la suite de fonctions (jan j )n2N converge. Alors an xn convergera
n=0
n
P
+1
pour tout x tel que jxj < . Et si la suite de fonctions (jan j )n2N diverge, alors an x n
n=0
divergera pour tout x tel que jxj > .
Dé…nition 4.19 On appelle domaine de convergence d’une série l’ensemble des points
dont cette dernière converge absolument, en vertu du théorème d’Abel ce dernier est un
intervalle centré à l’origine. Il s’écrit sous la forme ] R; R[ où R 2 [0; +1].
Critère de d’Alembert
an
R = lim : (4.15)
n!+1 an+1
89
Remarque 4.4 Le rayon de convergence est la limite du rapport de deux termes succes-
sifs dépendant de n quand ce dernier tend vers l’in…ni par exemple
a3n+1 an+17
R = lim ou R = lim : (4.16)
n!+1 a3n+2 n!+1 an+18
Critère de Cauchy
1
p
R = lim : (4.17)
n!+1 n ja j
n
Remarque 4.5 Le rayon de convergence est l’inverse de la limite d’un terme dont l’in-
dice dépendant de n a la puissance de son inverse (l’inverse de l’indice) quand n tend
vers l’in…ni par exemple
1 1
R = lim p
2n+1
:ou R = lim p
n2
: (4.18)
n!+1 ja2n+1 j n!+1 jan2 j
Continuité
Proposition 4.1 La somme d’une série entière est une fonction continue sur tout sous
domaine de son domaine de convergence.
Dérivation
P
+1
Théorème 4.28 Considérons la série entière an xn dont le domaine de convergence
n=0
P
+1
est ] R; R[, et de somme s(x), soit la série entière nan xn 1
déduite de la première par
n=1
dérivation terme à terme, cette dernière a même domaine de convergence que la première,
de plus sa somme l(x) = s0 (x).
Remarque 4.6 On peut généraliser le théorème précédent à n’importe quel ordre de dé-
rivation, c’est-à-dire toute série déduite d’une certaine série par dérivation n fois admet
le même domaine de convergence et sa somme est la dérivée nieme de la série initiale.
90
Intégration
P
+1
Théorème 4.29 Considérons la série entière an xn dont le domaine de convergence
n=0
P
+1
an n+1
est ] R; R[, et de somme s(x), soit la série entière c + n+1
x déduite de la première
n=0
par intégration terme à terme, cette dernière a même domaine de convergence que la
R
première, de plus sa somme k(x) = s(x)dx.
Dé…nition 4.20 On appelle série de puissance toute série s’écrivant sous la forme
X
+1
an (x x0 )n ; (4.19)
n=0
Remarque 4.9 Le développement en séries de Mac Laurent représente une série entière,
par contre celui de Taylor représente une série de puissance au voisinage du point x0 .
ex 1
lim :
x!0 sin x
91
On a
ex 1 0
lim = :
x!0 sin x 0
On remplace ex et sin x par leurs développements de Mac Laurent, on obtient
ex 1 1+x 1
lim = lim = lim 1 = 1:
x!0 sin x x!0 x x!0
Pour voir si une fonction admet un prolongement par continuité en un point dont
elle n’est pas dé…nie il su¢ t de la développer en série entière et si cette dernière est
continûment di¤érentiable donc la fonction peut être prolongée en ce point-là.
sin x
Exemple 4.3 Peut-on prolongé la fonction f (x) = x
en une fonction continue sur R.
On a
X x2n+1 sin x X x2n
sin x = ) = :
n 0
(2n + 1)! x n 0
(2n + 1)!
La série obtenue est dé…nie et est de classe C 1 sur R, donc la fonction f (x) admet un
prolongement par continuité.
Le calcul d’intégrale
Nous savons que toute fonction continue admet une primitive, mais il existe des
fonctions dont la primitive ne peut pas être exprimée explicitement, mais nous pouvons
les calculer à l’aide des séries.
On a
X xn X ( 1)n x2n
x2
ex = )e = ;
n 0
n! n 0
n!
92
donc
Z1 Z1 X X ( 1)n Z
1
x2 ( 1)n x2n
e dx = dx = x2n dx
n 0
n! n 0
n!
0 0 0
x=1
X ( 1) n
x2n+1 X ( 1)n
= = :
n 0
n! (2n + 1) n 0
n! (2n + 1)
x=0
Si on nous propose d’intégrer une certaine e.d.o., dont la résolution ne se ramène pas
à une quadrature, on peut toujours trouver une solution approchée en supposant que la
solution de cette dernière peut-être développable en série entière.
Exemple 4.5 Trouver une solution sous forme d’une série entière de l’e.d.o. suivante
(1 x)y 0 + y = 1 + x: (4.20)
donc
y 0 = a1 + 2a2 x + 3a3 x2 + 4a4 x3 + ::: + nan xn 1
+ ::: (4.23)
y(0) = a0 = 0: (4.24)
93
Substituons (4.22)-(4.23) dans (4.20), on obtient
Ainsi on a
(n 1)! 1
a0 = 0; a1 = 1 et an+1 = = pour n 1: (4.27)
(n + 1)! n(n + 1)
X 1
y (x) = x + xn+1 : (4.28)
n 1
n(n + 1)
8x 2 D; x + p 2 D : f (x + p) = f (x); (4.29)
94
où D est le domaine de dé…nition de f et p le plus petit nombre positif véri…ant (4.29).
Dé…nition 4.22 On dit que f est monotone par tranche sur l’intervalle [a; b], si on peut
partager ce dernier on sous intervalles de telle sorte que la fonction f soit monotone sur
chacun d’eux.
Remarque 4.10 Soit f une fonction monotone par tranches et bornée sur [a; b], si elle
admet des discontinuités, celles-ci ne peuvent être que des discontinuités de première
espèce.
Dé…nition 4.23 On appelle série trigonométrique toute série s’écrivant sous la forme
a0 X
f (x) = + (an cos nx + bn sin nx) ; (4.30)
2 n 1
Considérons une fonction 2 -périodique pouvant être représentée par une série trigo-
P
nométrique de la forme (4.30), supposons que la série a20 + (an + bn ) soit absolument
n 1
convergente, donc (4.30) est uniformément convergente, on peut donc l’intégrer termes à
termes.
Sachant que
8
Z Z < si n = k
cos nx cos kxdx = sin nx sin kxdx = (4.31)
: 0 si n 6= k
et
Z Z Z
cos nxdx = sin nxdx = cos nx sin kxdx = 0; 8n; k: (4.32)
95
L’intégration des deux membres de (4.30) donne
Z
1
a0 = f (x)dx: (4.33)
Maintenant, multiplions les deux membres de (4.30) par cos kx, ensuite intégrons le
résultat entre et , on obtient
Z
1
an = f (x) cos nxdx: (4.34)
Multiplions les deux membres de (4.30) par sin kx et intégrons le résultat entre
et , on obtient
Z
1
bn = f (x) sin nxdx: (4.35)
Ainsi on a trouvé les coe¢ cients de la série. Ces derniers sont dit coe¢ cients de
Fourier.
Théorème 4.30 Toute fonction périodique, bornée et monotone par tranche est déve-
loppable en série de Fourier, sa somme s(x) = f (x) aux points de continuité, par contre
aux points de discontinuité elle sera égale au moyen arithmétique des limites à droite et
à gauche.
96
4.4.2 Séries de Fourier des fonctions périodiques de période
6= 2
Supposons que la fonction f (x) est 2l-périodique (l 6= 0etl 6= ), si de plus f est mo-
notone par tranche et bornée alors elle est développable en séries de Fourier, dont les
coe¢ cients de Fourier valent
Zl
1
a0 = f (x)dx:
l
l
Zl
1 n x
an = f (x) cos dx: (4.36)
l l
l
Zl
1 n x
bn = f (x) sin dx: (4.37)
l l
l
De plus on a
a0 X n x n x
f (x) = + (an cos + bn sin ): (4.38)
2 n 1
l l
a0 X n x n x
f (x) = + an cos + bn sin : (4.40)
2 n 1
l l
97
Sachant que
n x
i nl x n x
i nl x
n x ei l +e n x ei l e
cos = et sin = : (4.41)
l 2 l 2i
a0 X an i n x i nl x ibn i n x i nl x
f (x) = + e l +e e l e
2 n 1
2 2
a0 X an ibn n x an + ibn i nl x
= + ei l + e
2 n 1
2 2
X
1
n x
= cn ei l ; (4.42)
n= 1
où
a0 an ibn an + ibn
c0 = ; cn = et c n = (4.43)
2 2 2
ou simplement
Z
1 i nl x
cn = f (x)e dx: (4.44)
2
f ( x ) = jsin xj :
98
où
Z Z Z
1 1 1
a0 = f (x)dx; an = f (x) cos nxdx; bn = f (x) sin nxdx:
Z Z
2 2 2 2 (cos cos 0) 4
a0 = f (x)dx = sin xdx = cos xj0 = = :
0 0
Z Z
2 2
an = f (x) cos nxdx = sin x cos nxdx:
0 0
On a
1
sin x cos nx = [sin(n + 1)x + sin(1 n)x] :
2
Donc 2 3
Z Z
1 4
an = sin(n + 1)xdx + sin(1 n)xdx5 :
0 0
Pour n = 1 on a
2 3
Z
1 4 1 1
a1 = sin 2xdx 5 = cos 2xj0 = (cos 2 cos 0) = 0:
2 2
0
Pour n 6= 1 on obtient
1 1 1
an = cos(n + 1)xj0 + cos(1 n)xj0
n+1 1 n
" #
1 ( 1)n+1 1 ( 1)n 1 1
an = +
n+1 1 n
8
< 0 si n est impair
an =
: 4
si n est pair.
(1 n2 )
99
On peut donc écrire
4
a2n = :
(1 4n2 )
Ainsi
2 X 4
f (x) = + cos 2nx:
n 1
(1 4n2 )
X 1
3) Déduction de , f (x) est continue en x0 = 0. Donc
n 1
4n2 1
2 X 4
f( 0 ) = 0 = + cos (2n 0)
n 1
(1 4n2 )
2 X 4 2 4X 1
= + = :
n 1
(1 4n2 ) n 1
4n2 1
Ainsi
X 1 1
= :
n 1
4n2 1 2
100
Chapitre 5
Transformation de Fourier
Dé…nition 5.3 L1 est l’ensemble des fonctions dé…nies sur R, sauf peut-être en un
nombre …ni de points, continues en dehors de ces points, et absolument intégrables sur
R.
Dé…nition 5.5 Soit f : R ! C, f est une fonction test si elle est indé…niment di¤éren-
tiable à support compact, et on note f 2 D, autrement dit
101
Dé…nition 5.6 Soit f : R ! R une fonction localement et absolument intégrable sur R.
Nous dé…nissons la transformée de Fourier de f , la fonction notée fb : R ! C, comme
suit
Z
+1
1
fb (!) = T F (f ) (t) = p f (t)e it!
dt: (5.3)
2
1
Z
+1
1
f (t) = T F 1 (fb ) (!) = p fb (!) eit! d!: (5.4)
2
1
Remarque 5.1 La variable t est dite variable temporelle car elle représente souvent le
temps. La variable x est dite variable fréquentielle car elle représente souvent la fréquence
ou pulsation. La fonction f (t) est dite signal.
on appelle A (!) spectre du module, ' (!) spectre de phase et A2 (!) spectre de puissance.
Dé…nition 5.7 La fonction de Heaviside dite également fonction échelon est la fonction
indicatrice de R+ , c’est-à-dire
8
< 0 si t < 0
H(t) = (5.6)
: 1 si t 0:
Dé…nition 5.8 On appelle fonction porte toute fonction constante sur un compact de R
et nulle ailleurs.
sin x
Dé…nition 5.9 La fonction Si = x
, est dite sinus cardinal.
102
Dé…nition 5.10 La mesure de Dirac ou impulsion de Dirac est dé…nie comme suit
8
< 1 si t = a
a (x) = (5.7)
: 0 ailleurs.
Z
+1
1 it!
T F (H) (t) = p H(t)e dt
2
1
Z
+1
1 it!
= p e dt
2
0
t=+1
1 it!
= p e
i! 2 t=0
i
= p :
! 2
5.1.1 Linéarité de T F
103
1
5.1.2 Linéarité de T F
TF 1
fb + gb (!) = f (t) + g (t) : (5.9)
dn f
TF ( ) (t) = (i!)n fb (!) : (5.10)
dtn
dn fb
n
(!) = T F ((it!)n f ) (t) : (5.11)
dt
5.1.5 Translation en t
T F(f ) (t t0 ) = e i!t0
fb (!) : (5.12)
Remarque 5.3 La translation dans le domaine temporel se traduit par un terme corres-
i!t
pondant à un déphasage linéaire en fonction de la fréquence (e ). Cette opération ne
modi…e pas le module de la transformée de Fourier.
1 b !
T F (f ) (at) = f : (5.13)
jaj a
104
5.1.7 Modulation
T F(ei !0 t
f ) (t) = fb (! !0) : (5.14)
Remarque 5.4 La multiplication par une sinusoïde dans le domaine temporel se traduit
par une translation dans le domaine fréquentiel.
5.1.8 Conjugaison
5.1.9 Convolution
Z
+1
5.1.10 Continuité
f 2 L1 ) T F (f ) 2 C (R) : (5.18)
105
5.1.11 Comportement à l’in…ni
Z
+1 Z
+1
Théorème 5.2 (de Parseval) Soit f (t) une fonction à énergie …nie (f 2 L2 ) et fb (!)
sa transformée de Fourier. Les fonctions f (t) et fb (!) ont la même énergie c’est-à-dire
Z
+1 Z
+1
2
jf (t)j2 dt = fb (!) d!: (5.21)
1 1
106
5.2.1 Résolution des équations di¤érentielles linéaires à coe¢ -
cients constants
Proposition 5.1 Soit f une fonction intégrable sur R à valeurs dans C, telle que T F
(f ) = F . Alors on a
df d2 f
TF (t) = (2i !) F (!) et T F (t) = (2i !)2 F (!) : (5.22)
dt dt2
En générale
dn f
TF (t) = (2i !)n F (!) : (5.23)
dtn
X
n
an j y (n j)
(t) = g(t); (5.24)
j=0
avec y (0) (t) = y (t). Appliquons la transformée de Fourier aux deux membres de (5.24)
et utilisons ses propriétés, on obtient
X
n
an j T F y (n j)
(t) = T F (g(t)) : (5.25)
j=0
" # 1
X
n
n j
F (!) = an j (2i !) T F (g(t))
j=0
= T F (h(t)) T F (g(t))
107
L’injectivité de T F nous permet d’écrire
X
n
an j (t) y (n j)
(t) = g(t); (5.29)
j=0
Proposition 5.2 Soit f une fonction intégrable sur R à valeurs dans C, telle que T F
(f ) = F . Alors on a
2
i dF i
T F (tf (t)) = (!) et T F t2 f (t) = F (!) : (5.30)
2 d! 2
En générale
n
i
T F (tn f (t)) = F (!) : (5.31)
2
108
Appliquons la transformée de Fourier à (5.32), on obtient
t2
(2i !)2 F (!) + F (!) = T F e
t2
4 2 ! 2 + 1 F (!) = T F e
1 2
F (!) = TF e t
4 2!2 + 1
1 2 t2
= TF e
2 1 + (2 !)2
1 2
= T F ejtj e t
2
1 jtj 2
= TF e e t : (5.33)
2
Ainsi
1 t2
f (t) = ejtj e : (5.34)
2
109
Chapitre 6
Transformation de Laplace
Z
+1
pt
L(f (t)) = F (p) = e f (t)dt: (6.1)
0
f (t) est dite originale de F (p) et on note F (p) @ f (t). F (p) est l’image de f (t) et on
note f (t) A F (p).
Dé…nition 6.2 On appelle fonction causale toute fonction nulle pour t < 0.
110
6.1.1 Existence de la transformation de Laplace
Dé…nition 6.3 Soit f (t) une fonction continue par morceau sur l’intervalle fermé [0; a]
( a > 0). On dit que f a un ordre exponentiel à l’in…ni si
t
lim e f (t) = 0: (6.4)
t!+1
Théorème 6.2 Soit f (t) et g(t), deux fonctions continues par morceaux ayant un ordre
exponentiel à l’in…ni sur [0:a] ( a > 0) si
Considérons les fonctions f (t) et g(t) dont les conditions du Théorème 6.1 sont rem-
plies alors L(f (t)) et L(g(t)) existent, et ont les propriétés suivantes
111
Linéarité
Xn X
n X
n
L( (ci fi (t))) = ci L(fi (t)) = ci Fi (p): (6.6)
i=1 i=1 i=1
eiwt + e iwt
cos wt = ; (6.7)
2
donc
eiwt + e iwt 1 1
L(cos wt) = L( ) = L(eiwt ) + L(e iwt
)
2 2 2
Z
+1 Z
+1
1 1
= e pt eiwt dt + e pt e iwt dt
2 2
0 0
Z
+1 Z
+1
1 1
= e( p+iw)t
dt + e (p+iw)t
dt
2 2
0 0
1 1 1
= +
2 (p iw) (p + iw)
1 (p + iw) + (p iw)
=
2 (p iw) (p + iw)
1 p + iw + p iw p
= 2 = 2 :
2 p2 (iw) p + w2
Dérivée
Soit f (t) une fonction qui véri…e les conditions du Théorème 6.1, on a alors
112
et
L(f 00 (t)) = p2 F (p) pf (0) f 0 (0): (6.9)
(n)
X
n 1
L(f (t)) = pn F (p) pn 1 i (i)
f (0); (6.10)
i=1
Translation de la transformée
Soit f (t) une fonction qui véri…e les conditions du Théorème 6.1, on a alors
wt
L(e f (t)) = F (p + w) : (6.11)
Retard temporel
Soit f (t) une fonction qui véri…e les conditions du Théorème 6.1, on a alors
p
L(f (t )) = e F (p) : (6.12)
Intégrale
Soit f (t) une fonction qui véri…e les conditions du Théorème 6.1, on a alors
0 1
Zt
F (p)
L@ f (u)duA = : (6.13)
p
0
Convolution
Soit f (t) et g(t) deux fonctions véri…ant les conditions du Théorème 6.1, on alors
113
Théorème de la valeur initiale
Remarque 6.2 Les égalités (6.15) et (6.16) sont valables si les limites existent.
Fonction transformée
1
1
H p
(a+1)
ta (a > 1) pa+1
t 1
e p+
(a+1)
ta e t
(p+ )a+1
p
cos(wt) p2 +w2
w
sin(wt) p2 +w2
t w cos +(p+ ) sin
e sin(wt + ) (p+ )2 +w2
t (p+ ) cos +w sin
e cos(wt + ) (p+ )2 +w2
n+1
tn sin(wt) n! Im(p+iw)
(p2 +w2 )n+1
n+1
tn cos(wt) n! Re(p+iw)
2 2
(p +w ) n+1
114
de la formule suivante
Z
c+i1
1
f (t) = ept F (p)dp: (6.17)
2 i
c i1
Remarque 6.3 Comme la plupart des transformées F (p) sont des fractions rationnelles
N (p)
de la forme D(p)
, il su¢ t de les décomposer en fractions simples et d’utiliser la propriété
de linéarité de la transformée de Laplace, puis on applique la méthode des résidus.
On suppose pour commencer que d (N (p)) < d (D(p)) et que les pôles pi de F (p)
sont simples c’est-à-dire N (pi ) 6= 0, on a D(pi ) = 0 et D0 (pi ) 6= 0.
N (p)
F (p) = n
(p pi )
i=1
Xn
ci
= ; (6.18)
i=1
p pi
où pi 6= pj pour tout i 6= j et
Le cas où d (N (p)) < d (D(p)) et que F (p) possède des pôles multiples c’est-à-dire
N (pi ) 6= 0, on a D(pi ) = D0 (pi ) = D00 (pi ) = :: = D(k) (pi )0 et D(k+1) (pi ) 6= 0; pi est un
115
pôle d’ordre k.
N (p)
F (p) =
(p pi )kj
i=1
j k
m X
X ci
= i; (6.21)
j=1 i=1 p pkj
P
m
où kj = d (D(p)) et pkj est un pôle d’ordre kj . Ainsi
j=1
2 kj
3
Xm X
p t
f (t) = 4 ci e kj 5 " (t) : (6.22)
j=1 i=1
116
où la dérivée d’ordre zéro égale à la fonction elle même (x(0) (t) = x (t)).
Supposons que a0 6= 0 et la fonction f (t) ainsi que la fonction x(t) et ses dérivées
jusqu’à l’ordre n sont des originaux. On applique la transformée de Laplace aux deux
membres de (6.24), utilisons la règle de dérivation et la linéarité, (6.24) devient
a0 p n + a1 p n 1
+ ::: + an X (p) = F (p) + B (p) ; (6.26)
F (p) + B (p)
X (p) = : (6.27)
(a0 pn + a1 pn 1 + ::: + an )
1
x(t) = L (X (p)) : (6.28)
117
Utilisons les propriétés de dérivation et de linéarité, (6.31) devient
Ainsi on obtient
ba p 1
X(p) = 2 + 2 2
x0 + 2 x1 : (6.33)
(p2 2
+a ) p +a p + a2
Calculons l’originale de (6.33), on a
1 1 x1 1 a x1
L x1 = L = sin at; (6.34)
p2 + a2 a p2 + a2 a
de plus
1 p 1 p
L x0 = x0 L = x0 cos at: (6.35)
p2 + a2 p2 + a2
On a
ib ib b b
ba 4a2 4a2 4a 4a
= + + + ; (6.36)
(p2 + a2 )2 p + ia p ia (p + ia)2 (p ia)2
d’où
1 ba ib 1 ib 1
L = L 1 L 1
(p2 + a2 )2 4a 2 p + ia 4a 2 p ia
b 1 b 1
L 1 2 L 1
4a (p + ia) 4a (p ia)2
ib b
= 2
e iat e iat te iat + teiat
4a 4a
b bt
= sin at cos at: (6.37)
2a2 2a
x1 b bt
x(t) = sin at + x0 cos at + 2 sin at cos at:
a 2a 2a
x1 b bt
= + 2 sin at + x0 cos at:
a 2a 2a
118
Bibliographie
[3] G. Baudrand, Mathématiques : résumés du cours ECE 1re et 2e année. Dunod, 2008.
[4] R. Bracewell, The fourier transform and iis applications. Third Edition. New York,
5. 1965.
[6] P. Dyke, An introduction to Laplace transforms and Fourier series. Springer, 2014.
[9] J. Genet and G. Pupion, Analyse modern, Tome I. Librairie Vuibert, 1971.
[10] J. Genet and G. Pupion, Analyse modern, Tome II. Librairie Vuibert, 1973.
119
[15] F. Pécastaing et J. Sevin, Chemins vers l’analyse, Tome I. Librairie Vuibert
[17] M.H. Protter and C. B. Morrey, A …rst course in real analysis. Springer, 2014.
120