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TABLE DES MATIÈRES

1 Intégrales multiples (doubles et triples) 3


1.1 Intégrale double . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Intégrale double sur un rectangle . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Intégrale double sur domaine élémentaire . . . . . . . . 4
1.1.3 Propriétés des intégrales doubles . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.4 Application des intégrales doubles au calcul d aires et
de volumes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.5 Changement de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 Intégrale triple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.1 Intégrale triple sur un parallélépipède . . . . . . . . . . 10
1.2.2 Intégrale triple sur un domaine quelconque . . . . . . . 10
1.2.3 Changement de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3 Moment d inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3.1 Moment d inertie d une gure plane . . . . . . . . . . . 15
1.3.2 Moment d inertie d un corps . . . . . . . . . . . . . . . 15

2 Les équations di¤érentielles 17


2.1 Equations di¤erentielles du premier ordre . . . . . . . . . . . . 17
2.1.1 Equations à variables séparées et séparables . . . . . . 18
2.1.2 Equations linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.1.3 Equation de Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.1.4 Equations homogènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.1.5 Equations se ramenant aux équations homogènes . . . 24
2.2 Equation linéaire homogène de second ordre à coe¢cients constants 26

3 Les séries 29
3.1 Séries numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

1
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3.1.1 Condition nécessaire de convergence . . . . . . . . . . . 29


3.1.2 Série à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.1.3 Les séries altérnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.1.4 Série à termes de signes quelconques . . . . . . . . . . 33
3.2 Série de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.2.1 Convergence simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.2.2 Convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.2.3 Convergence normale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.2.4 Convergence uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.2.5 La relation entre les di¤érents types de convergence . . 36
3.2.6 Régle d Abel pour la convergence uniforme . . . . . . . 36
3.3 Séries entières (séries de puissance) . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.3.1 Calcul du rayon de convergence . . . . . . . . . . . . . 37
3.3.2 Dérivation et intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.3.3 Fonctions développables en séries entières . . . . . . . . 38
3.3.4 Série de Taylor et de Mac Laurin . . . . . . . . . . . . 39
3.4 Série de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.4.1 Série de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.4.2 Série de Fourier des fonctions paires et impaires . . . . 43
3.4.3 Conditions de Dirichlet . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

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CHAPITRE 1

Intégrales multiples (doubles et triples)

Dans ce chapitre, nous allons étendre la notion d intégrale en cas des fonc-
tions de deux ou trois variables. Nous obtiendrons ainsi les intégrales doubles
et les intégrales triples.

1.1 Intégrale double


1.1.1 Intégrale double sur un rectangle
Théorème (Théorème de Fubini pour les rectangles fermés)
Soit D = [a; b] £ [c; d] (a < b; c < d) un rectangle fermé du plan R2 et
f : D ¡! R une fonction continue, ialors f esth intégrable sur
i D et on a :
RR R b hR d Rd Rb
D
f(x; y)dxdy = a c f(x; y)dy dx = c a f (x; y)dx dy
R R xy
Exemple : Calculer ye dxdy t.q : D = [1; 2] £ [0; 2] ½ R2
R 2 hR 2 xy i
D
R2
I = 0 1 ye dx dy on a : 1 yexy dx = exy c21 = e2y ¡ ey
µ ¶
R 2 2y y 1 2y y 2 1 4 2 1 1 1
d où : I = 0 (e ¡ e )dy = e ¡ e c0 = e ¡ e ¡ ¡ 1 = e4 ¡ e2 +
2 2 2 2 2

Cas particulier : Si g(x) et h(y) sont deux fonctions continues t.q :


RR Rb Rd
g : [a; b] ¡! R et h : [c; d] ¡! R alors : I = g(x):h(y)dxdy = a g(x)dx: c h(y)dy
D

RR h ¼i
Exemple :I = sin x cos ydxdy, D = [0; ¼] £ 0;
D 2

3
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R¼ R¼ ¼
I= 0
sin xdx: 0
2
cos ydy = [¡ cos xc¼0 : [sin yc02 = 2

Représentation géométique :
Ici l intégrale double représente la mesure de volume limité par les plans
z = 0; x = a; x = b; y = c; y = d et la surface d équation z = f (x; y)

1.1.2 Intégrale double sur domaine élémentaire


Dé nition : On appelle domaine élémentaire du plan R2 toute partie
D ½ R2 dé nie par :
D = f(x; y) 2 R2 =a x b et ³ 1 (x) y ³ 2 (x)g
Ici D est appelé domaine élémentaire selon l axe oy:

D = f(x; y) 2 R2 =ª1 (y) x ª2 (y); c y dg


Ici D est appelé domaine élémentaire selon l axe ox

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avec : a < b; c < d et les fonctions ³ 1; ³ 2 : D ¡! R;et ª1 ; ª2 ; : D ¡! R sont


continues.

Théorème : Soit D ½ R2 un domaine élémentaire et f : D ¡! R une


fonction continue, alors l intégrale double de la fonction f (x; y) est égale à :
RR R b R ³ (x)
f(x; y)dxdy = a ³ 2(x) f (x; y)dydx, si D est domaine élémentaire selon
1
D
oy:
ou R R R d R ª2 (y)
f(x; y)dxdy = c ª1 (y)
f (x; y)dxdy, si D est domaine élémentaire se-
D
lon ox:

Exemples :
R R dxdy © p ª
1. Calculer 2
où D = (x; y) 2 R2 = y x 3; 1 y 9
D y

R9R3 1
I= 1
p
y 2
dxdy
y
p
R3 1 1 3 3 y
p
y 2
dx = 2 xc y = 2 ¡ 2
p
y y y y

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µ p ¶ µ ¶
R93 y R9 3 ¡3 ¡3 2 4
I= 1 2
¡ 2 dy = 1 2
¡y 2 dy = + p c91 =
y y y y y 3
RR 2 2
2. Calculer (x + y ) dxdy où D désigne le trinagle limité par l axe oy
D
et les deux droites y = 1 ¡ x et y = x ¡ 1

RR R 1 hR 1¡x i
I= (x2 + y 2 )dxdy = 0 x¡1
(x2
+ y 2
)dy dx
D
R 1¡x y 3 1¡x (1 ¡ x)3 (x ¡ 1)3
x¡1
(x2 + y 2 )dy = x2 y + cx¡1 = x2 (1 ¡ x) + ¡ x2 (x ¡ 1) ¡
3 3 3
3 3
(1 ¡ x) (1 ¡ x) 2
= x2 (1 ¡ x) + ¡ x2 (1 ¡ x) + = 2x2 (1 ¡ x) + (1 ¡ x)3
µ 3 ¶ 3 3
R1 2 R1 2 3 2
I = 0 2x (1 ¡ x) + (1 ¡ x) dx = 0 2x ¡2x + (1 ¡ 3x + 3x2 ¡ x3 ) dx
2 3
3 3
2 3 1 4 2 2 1 1
= x ¡ x + x ¡ x2 + x3 ¡ x4 c10 =
3 2 3 3 6 3
Représentation géométrique :
Ici l intégrale double représente la mesure de volume limité par : la surface
z = f (x; y), le plan z = 0 et la surface cylindrique dont les génératrices sont
parallèles à l axe oz et s appuient sur la frontière de D:

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1.1.3 Propriétés des intégrales doubles


RR RR RR
1. (f + g)dxdy = f dxdy + gdxdy
D D D
RR RR
2. ®f (x; y)dxdy = ® f (x; y)dxdy
D D
RR RR RR
3. Si D = D1 [D2 et D1 \D2 = 0 =) f(x; y) = f (x; y)+ f(x; y)
D D1 D2

1.1.4 Application des intégrales doubles au calcul d aires


et de volumes
Aire plane
Sif(x; y) = 1, on obtient l aire du domaine D

Exemple : Calculer l aire du domaine limité par les courbes y = 2 ¡ x2


et y = x

R b R ³ (x)
S = a ³ 2(x) 1:dydx , ³ 1 (x) = x , ³ 2 (x) = 2 ¡ x2
1
on cherche a et b :
déterminons les points d intersection des courbes données :
³ 1 (x) = ³ 2 (x) =) x = 2 ¡ x2 =) x2 + x ¡ 2 = 0
ce qui donne x = 1 ou x = ¡2
c est à dire : a = ¡2; b = 1
R 1 ³R 2¡x2 ´ R1 2 R1
donc : S = ¡2 x dy dx = ¡2 yc2¡xx dx = ¡2 (2 ¡ x2 ¡ x)dx
x3 x2 1 9
= 2x ¡ ¡ c¡2 =
3 2 2
Volume
Si f (x; y) est positive, l intégrale double de la fonction f (x; y) sur le do-
maine D est égale au volume du corps (voir gures 1 et 2).

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Exemple : Calculer le volume du corps limité par la surface x + y + z = 1


et les plans x = 0, y = 0, z = 0

On écrit z en fonction de x et y =) z = 1 ¡ x ¡ y =) f (x; y) = 1 ¡ x ¡ y


pour z = 0 =) x + y = 1 =) y = 1 ¡ x
et pour y = 0; on aura x = 1 µ ¶
R 1 ³R 1¡x ´ R1 y 2 1¡x
d où V = 0 0 (1 ¡ x ¡ y)dy dx = 0 y ¡ xy ¡ c dx
µ ¶ 2 0
R1 1 2 1 x3 x2 x 1 1
= 0 x ¡x+ dx = ¡ ¡ c0 =
2 2 6 2 2 6

Remarque : Si le corps dont on cherche le volume est limité supèrieu-


rement par la surface z = ©2 (x; y) ¸ 0 et infèrieurement par la surface
z = ©1 (x; y), la projection de ces deux surfaces sur le plan oxy étant un
même domaine
RR D, alors : R R
V = ©2 (x; y)dxdy ¡ ©1 (x; y)dxdy
D D

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1.1.5 Changement de variables


Coordonnées polaires
Soit f une fonction continue sur un domaineRDR de R2 , on peut parfois
utiliser un changement de variables pour calculer f (x; y)dxdy:
D
On remarque dans un repère orthonormé que pour un point M (x; y) on a :
½
x = r cos µ
r positif
y = r sin µ

RR RR
alors : f(x; y)dxdy = f (r cos µ; r sin µ) jdet Jj drdµ
D D0
où det J désigne le déterminant Jacobien du changement de variables (x; y) ¡!
(r; µ): ¯ ¯
¯ @x @x ¯ ¯ ¯
¯ ¯
¯ @r @µ ¯ ¯¯ cos µ ¡r sin µ ¯¯
det J = ¯ @y @y ¯ = ¯ =r
¯ ¯ sin µ r cos µ ¯
¯ ¯
R R @r @µ RR
d où f (x; y)dxdy = f(r cos µ; r sin µ)rdrdµ
D D0
D0 est trouvé à partir de D

RR
1
Exemple : Calculer 2 2
dxdy
D 1+x +y
où D = f(x; y) 2 R2 =0 x 1 , 0 y 1 et 0 x2 + y 2 1g
comme on a x2 + y 2 , on pense au coordonnées polaires.
½
x = r cos µ
x2 + y 2 = r2 cos2 µ + r2 sin2 µ = r2 (cos2 µ + sin2 µ) = r2
y = r sin µ | {z }
=1
2 2 2
on a : 0 x + y 1 =) 0 r 1 =) 0 r 1 ¾
0 x 1 =) 0 r cos µ 1 =) 0 cos µ 1 h ¼i
=) µ 2 0;
0 y 1 =) 0 r sin µ 1 =) 0 sin µ 1 2
RR 1 R ¼ R 1 1 R R
1 2 1 2r
¼
d où : dxdy = 02 0 rdrdµ = drdµ
D 1+x +y
2 2 1+r 2 2 0 0 1 + r2
1 R ¼2 1 R ¼2 1 ¼ 1 ¼ ¼
= 0
ln (1 + r2 )c10 dµ = 0
ln 2dµ = ln 2:µc02 = : ln 2: = ln 2:
2 2 2 2 2 4
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1.2 Intégrale triple

1.2.1 Intégrale triple sur un parallélépipède


Théorème (Formule de Fubini) : Quand V = [a1 ; b1 ]£[a2 ; b2 ]£[a3 ; b3 ] :On
se ramène à calculer trois intégrales simples :
RRR R b1 hR b2 hR b3 i i
f (x; y; z) dxdydz = a1 a2 a3 f (x; y; z)dz dy dx
V
R b hR b hR b i i R b hR b hR b i i
= a22 a11 a33 f (x; y; z)dz dx dy = a22 a33 a11 f(x; y; z)dx dz dy = :::
où f est une fonction continue t.q : f : V ¡! R

Cas particulier : Si g1 (x); g2 (y) et g3 (z) sont trois fonctions continues


t.q :
g1 : [a1 ; b1 ] ¡! R; g2 : [a2 ; b2 ] ¡! R; g3 : [a3 ; b3 ] ¡! R alors
RRR ³R ´ ³R ´ ³R ´
b b b
g1 (x) :g2 (y) g3 (z)dxdydz = a11 g1 (x)dx : a22 g2 (y)dy : a33 g3 (z)dz
V

R R R 2 xyz
Exemple : Calculer I = x ye dxdydz où :V = [0; 1]£[0; 2]£[¡1; 1]
V
Z Z
R 1 2 1 2 xyz
I= 0 x ye dz dy dx
0 ¡1
| {z }
(¤)
| {z }
(¤¤)
R1
(¤) = ¡1
x2 yexyz dz = xexyz c1¡1 = xexy ¡ xe¡xy
R2
(¤¤) = (xexy ¡ xe¡xy ) dy = exy + e¡xy c20 = e2x + e¡2x ¡ 2
0
R1 1 1 e2 ¡ e¡2
I = 0 (e2x + e¡2x ¡ 2) dx = e2x ¡ e¡2x ¡ 2xc10 = ¡ 2 = sh2 ¡ 2
2 2 2

1.2.2 Intégrale triple sur un domaine quelconque


Si le domaine V est de type suivant :
V = f(x; y; z) 2 R3 =a x b; g1 (x) y g2 (x); h1 (x; y) z h2 (x; y)g
RRR R b hR g (x) hR h (x;y) i i
alors : f(x; y; z)dxdydz = a g12(x) h12(x;y) f (x; y; z)dz dy dx
V
nous allons représenter la région V par la gure suivante :

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Remarques :
RRR RRR
² Si f (x; y; z) = 1 alors f(x; y; z)dxdydz = dxdydz est égale au
V V
volume de V:
RRR
² Si f (x; y; z) ¸ 0 alors f (x; y; z)dxdydz est égale à la masse V:
V

Exemple : Calculer l intégrale triple de f sur le volume V avec f(x; y; z) =


xyz et V est limité par x = 0; y = 0; z = 0 et x + y + z = 1:
On a x + y + z = 1 donc z = 1 ¡ x ¡ y
pour z = 0; on trouve x + y = 1 =) y = 1 ¡ x
pour y = 0; on trouve x = 1
Z Z
R 1 1¡x 1¡x¡y
d où : IV = 0 xyzdz dy dx
0 0
| {z }
(¤)
| {z }
(¤¤)
R 1¡x¡y 2
z 1
(¤) = 0
xyzdx = xy c1¡x¡y 0 = xy(1 ¡ x ¡ y)2
2 2
R 1¡x 1 2 1 R 1¡x
(¤¤) = 0 xy(1 ¡ x ¡ y) dy = xy((1 ¡ x)2 ¡ 2(1 ¡ x)y + y 2 )dy
2 2 0
1 R 1¡x ¡ 2 3 2
¢
= x (1 ¡ x) y + xy ¡ 2 (1 ¡ x) xy dy
2 0 º1¡x
1 y2 x 2
= (1 ¡ x)2 + y 4 ¡ (1 ¡ x)xy 3
2 2 4 3 0 ¶
1 x x 4 2 x
= (1 ¡ x)4 + (1 ¡ x) ¡ x(1 ¡ x)4 = (1 ¡ x)4
2 2 4 3 24
R1 x 1 R 1
IV = 0 (1 ¡ x)4 dx = x(1 ¡ 4x + 6x2 ¡ 4x3 + x4 )dx
24 24 0
1 R1 2 3 4 5 1 x2 4 3 6 4 4 5 1 6 1
= (x ¡ 4x + 6x ¡ 4x + x ) dx = ( ¡ x + x ¡ x + x )c0
24 0 24 2 3 4 5 6
1 1 1
= ¢ =
24 30 720

1.2.3 Changement de variables


Coordonnées cylindriques
Un point M dans l espace R3 peut être représenté en coordonnées cylin-
driques (r; µ; z) où
² (r; µ) sont les coordonnées polaires de la projection de M dans le plan z = 0:
² z est la distance entre le point M et le plan z = 0

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8 8 p
< x = r cos µ >
< r = x y+ y
2 2

y = r sin µ r > 0 , 0 µ 2¼ () tan µ =


: >
: x
z=z z = z
RRR RRR
f (x; y; z)dxdydz = f (r cos µ; r sin µ; z) jdet Jj drdµdz
V ¯ V 0
¯
¯ @x @x @x ¯
¯ ¯ ¯ ¯
¯ @r @µ @z ¯ ¯ cos µ ¡r sin µ 0 ¯
¯ @y @y @y ¯ ¯ ¯
det J = ¯¯ ¯ = ¯ sin µ r cos µ 0 ¯ = r cos2 µ + r sin2 µ = r
¯ ¯ ¯
¯ @r @µ @z ¯ ¯ 0 0 1 ¯
¯ @z @z @z ¯
¯ ¯
R R R @r @µ @z RRR
d où f (x; y; y)dxdydz = f (r cos µ; r sin µ; z)rdrdµdz
V V0

Exemples :R R R
1)- Calculer (x2 +y 2 +1)dxdydz où V = f(x; y; z) 2 R3 =x2 + y 2 1 et 0 z 2g
V
on a x2 + y 2 1 =) r2 cos2 µ + r2 sin2 µ 1 =) r2 1 =) 0 r 1:(car
r ¸ 0)
0 µ 2¼RetR0 R z 2 R1 R 2¼ R2
2 2¼ 1
d où : I = 0 0 0 r(r2 + 1)drdµdz = 0 r(r2 + 1)dr: 0 dµ: 0 dz
µ 4 ¶
r r2 1 2¼ 2 3
= + c0 :µc0 :zc0 = :2¼:2 =) I = 3¼
4 2 4
2)- Calculer le volume du cylindre de rayon R et de hauteur h
0 r R , 0 z h , 0 µ 2¼
RRR R h R 2¼ R R r2 R 2¼ h R2
Vcyl = dxdydz = 0 0 0 rdrdµdz = c0 :µc0 :zc0 = :2¼:h =)
V 2 2
V = ¼R2 h
Coordonnées sphériques
Un point M dans R3 peut être représenté en coordonnées sphériques
(r; µ; ½) où :

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² r est la distance de M à l origine.


² µ est l angle formé par l axe ox et le segment joignant l origine à la projection
de M dans le plan z = 0:
² ½ est l angle formé par l axe oz et le segment joignant l origine à M:
8
< x = r sin ½ cos µ
y = r sin ½ sin µ r > 0 , 0 µ 2¼ , 0 ½ ¼
:
z = r cos ½
dJ R=R rR2 sin ½ RRR
d où : f (x; y; z)dxdydz = f(r sin ½ cos µ; r sin ½ sin µ; r cos ½)r2 sin ½drdµd½
V V0

RRR
Exemples 1)- Claculer I = zdxdydz où V = f(x; y; z) 2 R3 =x2 + y 2 + z 2 R2 ; z ¸ 0g
V
Le domaine V est l hémisphère supérieur (centrée à l origine et de rayon
R)
¼
=) 0 r R , 0 µ 2¼ , 0 ½
8 2
< x = r sin ½ cos µ
y = r sin ½ sin µ
:
z = r cos ½
R ¼ R 2¼ R R RR R 2¼ R¼
=) I = 02 0 0 r cos ½:r2 sin ½:drdµd½ = 0 r3 dr: 0 dµ: 02 cos ½ sin ½d½
r4 2¼ 1 2
¼ R4 1 ¼ R4 ¼
= cR :µc : sin ½c 2
= :2¼: sin =
4 0 0 2 0
4 2 2 4
2)- Calculer le volume d une sphère de rayon R centrée en o
On a : x2 + y 2 + z 2 R2
RRR R ¼ R 2¼ R R r3
Vsphµere = dxdydz = 0 0 0 r2 sin ½:drdµd½ = cR :µc2¼ : (¡ cos ½)c¼0 =
V 3 0 0
4¼R3
3
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1.3 Moment d inertie


1.3.1 Moment d inertie d une gure plane
Soit D une gure materielle plane contenue dans le plan oxy, supposons que
la densité super cielle constante et égale à l unité. Le momentR dR inertie de cette
gure D par rapport à l origine des coordonnées est : I0 = (x2 + y 2 )dxdy
RR 2 D RR 2
Remarque : Les intégrales Ixx = y dxdy , Iyy = x dxdy sont
D D
appelées respectivement les moments d inertie de la gure D par rarpport
aux axes ox et oy:
Exemple : Calculer le moment d inertie du cercle plein D du rayon R par
rapport à son Rcentre
R 2 o: 2
On a I0 = (x + y )dxdy
D ½
x = r cos µ
passons aux coordonées polaires :
y = r sin µ
2 2 2
on a Rx +R y = r R 2¼ R R
2¼ R
I0 = 0 0 r2 :rdrdµ = 0 0 r3 drdµ =)
RR 3 r 4 R R4 R 2¼ R4 R4 2¼ ¼R4
r dr = c = =) I0 = dµ = µc =
0
4 0 4 0
4 4 0 2
Remarque : Si la densité super cielle ° est une fonction de x et y c est
à dire
° = °(x; y) alors le moment d inertie d une gure plane par rapport à l origine
devient :R R
I0 = °(x; y)(x2 + y 2 )dxdy:
D
Exemple : Calcuer le moment d inertie de la gure materielle plane D
limitée par les courbes y 2 = 1 ¡x, x = 0, y = 0 par rapport à l axe oy; sachant
que la densité super cielle en chaque
p point est égale à y:
2
On a : p y = 1 ¡ x =) y = 1 ¡ x, pour y = 0 =) x = 1
R 1 R 1¡x 2
Iyy = 0 0 yx dydx
R p1¡x 2 R p1¡x 1 2 2 p1¡x 1 2 1 1
=) 0 yx dy = 0 x y c0 = x (1 ¡ x) = x2 ¡ x3
2 2 2 2
R1 1 2 1 3 1 3 1 4 1 1
Iyy = 0 ( x ¡ x )dx = x ¡ x c0 =) Iyy =
2 2 6 8 24

1.3.2 Moment d inertie d un corps


Les moments d inertie d un corps par rapport aux axes ox, oy et oz res-
pectivement
R R sRexpriment par les intégrales suivantes :
2 2
Ixx = (y + z )°(x; y; z)dxdydz
R RV R 2
Iyy = (x + z 2 )°(x; y; z)dxdydz
V

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RRR
Izz = (x2 + y 2 )°(x; y; z)dxdydz
V
où °(x; y; z) est la densité de la matière.
Exemple : Calculer le moment d inertie d un cyclindre circulaire droit de
hauteur 2h R RetRde 2rayon2 R par rapport à ox, et la dentisité ° 0 étant constante.
Ixx = (y + z )dxdydz
V
R 2¼ R R R h
Passons aux coordonnées cylindriques : Ixx = ° 0 0 0 ¡h r(r2 sin2 µ +
z 2 )dzdrdµ
Rh 3 2 ³ r 3´ h 2
2
¡h
(r sin µ + rz 2
)dz = r 3
sin µz + z c¡h = 2hr3 sin2 µ + h3 r
3 3
RR 3 2 2 3 2h 4 2 2 3 2 R h 4 2 1
0
(2hr sin µ + h r)dr = r sin µ + h r c0 = R sin µ + h3 R2
3 4 6 2 3
R 2¼ h 4 2 1 3 2 1 + cos 2µ
Ixx = ° 0 0 ( R sin µ + h R )dµ on a sin2 µ =
2 3 2
R 2¼ h 4 1 + cos 2µ 1 3 2
d où Ixx = ° 0 0 ( R + h R )dµ
2 2 3 ¸
h 41 h 41 1 1 3 2 2¼ 2 2 2 R2
= ° 0 ( R µ + R 2 : sin 2µ + h R µc0 = ¼hR h +
2 2 2 2 3 3 2

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CHAPITRE 2

Les équations di¤érentielles

Généralités sur les équations di¤érentielles


On appelle équation di¤erentielle ordinaire d ordre n (n 2 N) toute rela-
tion du type
F (x; y; (x); y 0 (x); :::; y(n) (x)) = 0 (1)
qui relie une fonction (inconnue) y dépendant de la variable x et ses dérivées
successives y 0 ; y 00 ; ::; y(n) :
On appelle solution de l équation di¤erentielle (1) toute fonction y; n fois
dérivable sur un intervalle ouvert I et qui véri e sur I la relation (1).
² Résoudre (1) c est rechercher l ensemble de ses solutions y:

2.1 Equations di¤erentielles du premier ordre


Une équation di¤érentielle du premier ordre est de la forme

F (x; y; y 0 ) = 0 (2)
ou de la forme
y 0 = f(x; y) (3)

Dé nition 1 : On appelle solution générale d une équation du premier


ordre une fonction y = ³(x; c) dépendant d une constante arbitraire c telle
que :
² Elle satisfait à l équation di¤érentielle quelque soit la valeur de c:
² Quelque soit la condition initiale y = y0 lorsque x = x0 , on peut trouver
c = c0 tel que y = ³(x; c0 ) véri e la condition initiale donnée.

17
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Dé nition 2 : On appelle solution particulière toute fonction y = ³(x; c0 )


déduite de la solution générale y = ³(x; c), en posant dans cette dernière
c = c0 , la relation ©(x; y; c0 ) est dite une intégrale particulière de l équation.
En conclusion, résoudre une équation di¤érentielle consiste à :
1. Chercher sa solution générale.
2. Chercher sa solution particulière.

2.1.1 Equations à variables séparées et séparables


Equations à variables séparées
Considérons une équation di¤érentielle de la forme :
dy
y0 = = f1 (x):f2 (y)
dx
en supposant que f2 (y) 6= 0, alors on peut écrire l équation di¤érentielle sous
la forme :
dy
= f1 (x)dx
f2 (y)
cette équation est équivalente à l équation suivante :

M (x)dx + N(y)dy = 0

appelée équation à variables séparées, son intégrale générale est :


Z Z
M (x)dx + N (y)dy = c

Exemple : xdx + ydy = 0


x2 y 2
Sont intégrale générale est + = c1 (c est une équation d une famille
2 2
de cercles)
=) x2 + y 2 = 2c1 , comme x2 + y 2 > 0 =) 2c1 > 0; on note 2c1 = c2 ceci
implique x2 + y 2 = c2 (l intégrale générale)
c est l équation d une famille de cercles concentriques centrés à l origine et de
rayon c:

Equation à variables séparables


Une équation de la forme : M1 (x):N1 (y)dx+M2 (x):N2 (y)dy = 0 est appelée
une équation à variables séparables.
Divisons les deux membres par l expression M2 (x):N1 (y)
M1 (x):N1 (y) M2 (x):N2 (y) M1 (x) N2 (y)
dx + dy = 0 =) dx + dy = 0 qui est
M2 (x):N1 (y) M2 (x):N1 (y) M2 (x) N1 (y)
une équation à variables séparées.

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Exemple : (1 + x)ydx + (1 ¡ y)xdy = 0


Séparons les variables (divisons par xy) µ ¶
(1 + x) (1 ¡ y) 1 1
dx + dy = 0 =) ( + 1)dx + ¡ 1 dy = 0 par intégration
x y x y
ln jxj + x + ln jyj ¡ y = c =) ln jxyj + x ¡ y = c (l intégrale générale de
l équation proposée).

2.1.2 Equations linéaires


Une équation linéaire du premier ordre est une équation linéaire par rap-
port à la fonction inconnue et sa dérivée, elle s écrit :

y 0 + P (x)y = Q(x) (1)

où P (x) et Q(x) sont des fonctions continues de x données ou des constantes.

Résolution de l équation linéaire


Cherchons sa solution sous la forme :

y = u(x):v(x) (2)

dérivons (2), on trouve


dy dv du
=u +v (3)
dx dx dx
substituant les expressions (2) et (3) dans (1)
dv du
u +v + P (x):u:v = Q(x) =)
dx dx
µ ¶
dv du
u + P (x)v + v = Q(x) (4)
dx dx
on choisit la fonction v, de sorte que l on ait :
dv
+ P (x)v = 0
dx
dv R R
alors on a : = ¡P (x)dx =) ln jvj = ¡ P (x)dx =) v = e¡ P (x)dx =)
v
R
v = e¡ P (x)dx

dv du
puisque : + P (x)v = 0 alors (4) devient v = Q(x) =)
dx dx
R Q(x)
u= dx + c2
v(x)

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d où :
R Q(x)
y = v(x) dx + c2 v(x)
v(x)

dy
Exemple : (x + 1) ¡ 2y = (x + 1)4 =)
dx
dy 2
¡ y = (x + 1)3 (1)
dx x + 1
dy dv du
posons y = u:v =) =u +v
dx dx dx
dv du 2
d où l équation (1) devient : u + v ¡ u:v = (x + 1)3 =)
dx dx x + 1
µ ¶
dv 2 du
u ¡ v +v = (x + 1)3 (*)
dx x + 1 dx
| {z }
=0

dv 2 dv 2 dv 2
¡ v = 0 =) = v =) = dx =) ln jvj =
dx x+1 dx x+1 v x+1
2 ln jx + 1j
=) v = (x + 1)2
substituant l expression de v dans (*), on obtient pour déterminer u :
du du 1
(x+1)2 : = (x + 1)3 =) = (x+1) =) du = (x+1)dx =) u = (x + 1)2 + c
dx dx 2¸
1
ainsi, l intégrale générale de l équation est : y = (x + 1)2 (x + 1)2 + c
2
1
y = (x + 1)4 + c(x + 1)2
2
5
Si on prend la condition initiale y0 = 3 quand x0 = 0, on obtient c =
2
(x + 1)4 5
d où y = + (x + 1)2
2 2

2.1.3 Equation de Bernoulli


On appelle équation de Bernoulli toute équation de la forme :

dy
+ P (x)y = Q(x)y n n 6= 0; n 6= 1
dx

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on la ramène à une équation linéaire par la transformation suivante :


Divisons tous les termes de l équation par y n , on obtient :
dy
y ¡n + P y ¡n+1 = Q (1)
dx
on pose
z = y ¡n+1 (2)
dz dy
alors = (¡n + 1) y ¡n =)
dx dx
dy 1 dz
y ¡n = (3)
dx ¡n + 1 dx
1 dz
en substituant (2) et (3) dans (1) on obtient : + P z = Q d où :
¡n + 1 dx
dz
+ (¡n + 1)P z = (¡n + 1)Q
dx
qui est une équation linéaire.
dy
Exemple : + xy = x3 y 3
dx
Divisons par y 3 , on obtient :
dy
y ¡3 + xy ¡2 = x3 (1)
dx
on pose
z = y ¡2 (2)
dz dy
d où = ¡2y ¡3 =)
dx dx
dy ¡1 dz
y ¡3 = (3)
dx 2 dx
¡1 dz
en substituant (2) et (3) dans (1) on obtient : + xz = x3
2 dx
d où
dz
¡ 2xz = ¡2x3 (4)
dx
qui est une équation linéaire
dz dv du
on pose z = uv =) =u +v
dx dx dx µ ¶
dv du 3 dv
d où l équation (4) devient : u + v ¡ 2xuv = ¡2x =) u ¡ 2xv +
dx dx dx
| {z }
=0
du
v = ¡2x3
dx
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dv dv dv 2
¡ 2xv = 0 =) = 2xv =) = 2xdx = ln jvj = x2 =) v = ex
dx dx v
du 3 x2 du 3 du 2 2
v = ¡2x =) e = ¡2x =) = ¡2x3 e¡x =) du = ¡2x3 e¡x dx =)
dx R 2
dx dx
u = ¡2x3 e¡x dx + c µ ¶
f = x2 f 0 = 2x
on fait intégration par parties 2 2
g 0 = ¡2xe¡x g = e¡x
2 R 2 2 2 2
u = x2 e¡x ¡ 2xe¡x dx + c = x2 e¡x + e¡x + c =) u = e¡x (x2 + 1) + c
h i
2 2 2
on a z = uv = ex e¡x (x2 + 1) + c =) z = (x2 + 1) + cex
1 1 1
et puisque z = y ¡2 = 2 =) y 2 = =) y = p =)
y z z
1 h i ¡1
2
2
y=p 2
= (x2 + 1) + cex
(x2 + 1) + cex

2.1.4 Equations homogènes


Dé nition 1 : On dit que la fonction f (x; y) est une fonction homogène
de degré n par rapport aux variables x et y si l on a pour tout ¸ : f (¸x; ¸y) =
¸n f (x; y)

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Exemples :
p
1) f(x; y) = 3 x3 p+ y 3 homogène de degré 1
p
puisque f (¸x; ¸y) = 3 ¸3 x3 + ¸3 y 3 = ¸ x3 + y 3 = ¸f (x; y)
x2 + y 2
2) f(x; y) = homogène de degré 0
xy
¸2 x2 + ¸2 y 2 x2 + y 2
puisque f (¸x; ¸y) = = = f (x; y)
¸2 xy xy
Dé nition 2 : L équation
dy
= f(x; y) (1)
dx
est dite homogène si f (x; y) est homogène de degré zéro par rapport à x et y:

Méthode de résolution : Par hypothèse on a f (¸x; ¸y) = f (x; y); po-


1 y
sant ¸ = ; on obtient f (¸x; ¸y) = f (1; )
x x
y
c est à dire, elle dépend seulement du rapport , d où
x
dy y
= f(1; ) (2)
dx x
y dy dt
on pose t = =) y = tx =) = t:1 + :x
x dx dx
dt
substituant cette expression dans (2), on obtient : t + :x = f (1; t)
dx
=) tdx + xdt = f (1; t)dx =) [t ¡ f (1; t)] dx + xdt = 0 qui est une équation
à variables séparables.
dt dx
=) = par intégration, on trouve :
f (1; t) ¡ t x
R dt R dx y
= + c, substituant après intégration à t; on obtient
f (1; t) ¡ t x x
l intégrale de l équation (2)

Exemple :
p
xy 0 ¡ yp= x2 + y 2 sur ]0; +1[
x2 + y 2 + y 1
=) y 0 = = f (x; y) pour ¸ = on obtient
x x r
p y2 y
2 2 2 2
¸ x + ¸ y + ¸y 1 + +
y 0 = f(x; y) = f(¸x; ¸y) = = x2 x =)
¸x 1
r
y2 y
y0 = 1 + 2 + (*)
x x

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dy dt
on pose y = tx =) =t+ x
dx dx
dt p
d où l équation (*) devient : t + x = 1 + t2 + t
dx
dx dt
=) =p qui est une équation à variables séparables
x Z1 + t
2
dx ¯ p ¯
on sait que p = ln ¯x + x2 + a2 ¯ + c
a2 + p
x2 p p
=) ln(x) = ln c(t + 1 + t2 ) =) x = c(t + 1 + t2 ) =) kx ¡ t = 1 + t2
1
pour k =
c
k 2 x2 ¡ 1
=) (kx ¡ t)2 = 1 + t2 =) k 2 x2 ¡ 2kxt + t2 = 1 + t2 =) t = puisque
2kx
y
t=
x
k 2 x2 ¡ 1
=) y =
2k

2.1.5 Equations se ramenant aux équations homogènes


Se ramènent aux équations homogènes les équations de la forme :
dy a1 x + b1 y + c1
= (1)
dx a2 x + b2 y + c2
si c1 = c2 = 0, l équation est homogène
¯ ¯
¯ a1 b1 ¯
si c1 6= 0 ou c2 6= 0, on véri e si ¯¯ ¯=
¯ 6 0 ou non
¯ ¯ a2 b2
¯ a1 b1 ¯
er
1 cas : Si ¯ ¯ ¯ 6= 0 () (les deux droites a1 x + b1 y + c1 = 0 et
a2 b2 ¯
a2 x + b2 y + c2 = 0 se coupent) ½
x = x1 + h
on fait le changement de variables :
y = y1 + k
dy dy1 dy1
alors : = =
dx dx dx1
d où l équation (1) devient :
dy1 a1 x1 + b1 y1 + a1 h + b1 k + c1
= (2)
dx1 a2 x1 + b2 y1 + a2 h + b2 k + c2
Choississons h et k de manière qu ils véri ent les équations :
½
a1 h + b1 k + c1 = 0
a2 h + b2 k + c2 = 0
dy1 a 1 x 1 + b 1 y1
alors on obtient l équation homogène : =
dx1 a 2 x 1 + b 2 y1

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¯ ¯
¯ a b ¯
2µeme cas : Si ¯¯ 1 1 ¯ = 0 () (les deux droites sont parallèles)
a2 b2 ¯
a2 b2
=) a1 b2 = a2 b1 on pose = = ¸ =) a2 = ¸a1 , b2 = ¸b1
a1 b1
d où, on peut mettre l équation (1) sous la forme :
dy a1 x + b1 y + c1
= (2)
dx ¸(a1 x + b1 y) + c2
on pose
z = a1 x + b1 y (3)
dz dy
=) = a1 + b1 d où
dx dx
dy 1 dz a1
= ¡ (4)
dx b1 dx b1
1 dz a1 z + c1
substituant (3) et (4) dans (2), on obtient : : ¡ = qui est une
b1 dx b1 ¸z + c1
équation à variables séparables
¯ ¯
dy x+y¡3 ¯ 1 1 ¯
Exemples : 1/ ¯ ¯
dx
=
x ¡ y ¡ 1 ¯ 1 ¡1 ¯ = ¡2 6= 0
½
x = x1 + h dy x1 + y1 + h + k ¡ 3
on pose =) =
y = y1 + k dx x1 ¡ ½ y1 + h ¡ k ¡ 1 ½
h+k¡3=0 h=2
résolvons le systéme à deux équations : =)
h¡k¡1=0 k=1
dy1 x 1 + y1
on obtient l équation homogène = qui est une équation homogène
dx1 x 1 ¡ y1
d où
y1
1+
dy1 x1
= y1 (*)
dx1 1¡
x1
y1 dy1 dt
on pose t = =) y1 = tx1 =) = x1 +t d où l équation (*) devient :
x1 dx1 dx1
dt 1+t dt 1+t 1 + t ¡ t + t2 dt t2 + 1
x1 +t = =) x1 = ¡t = =) x1 =
dx1 1¡t dx1 1¡t
µ 1¶¡ t dx1 1¡t
dx1 1¡t dx1 1 t
=) = 2 dt =) = 2 ¡ dt
x1 t +1 x1 t + 1 t2 + 1
1
=) arctan t ¡ ln(t2 + 1) = ln jx1 j + ln c1
2 1
+ ln(t2 +
=) arctan t = ln ¯jx1 j p ¯ 1) 2 + lnpc
=) arctan t = ln ¯cx1 1 + t2 ¯ =) cx1 1 + t2 = earctan t
s µ ¶2
y1 y1 y
arctan x1
p y
arctan x1
puisque t = =) cx1 1 + =e 1 =) c x21 + y12 = e 1
x1 x1

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½ q
x1 = x ¡ 2 y¡1
et puisque =) c (x ¡ 2)2 + (y ¡ 1)2 = earctan x¡2
y1 = y ¡ 1
¯ ¯
dy 2x + y ¡ 1 ¯ 2 1 ¯
2/ = ¯ ¯
dx 4x + 2y + 5 ¯ 4 2 ¯=0
dy 2x + y ¡ 1 dz dy dy dz
= on pose z = 2x+y =) = 2+ =) = ¡2
dx 2 (2x + y) + 5 dx dx dx dx
dz z¡1 dz 5z + 9
d où ¡2 = =) = qui est une équation à variables
dx 2z + 5 dx 2z + 5
séparables µ ¶
2z + 5 2z 5
=) dz = dx =) + dz = dx
5z + 9 Z 5z + 9 Z 5z + 9 Z
2z 2z 2 5 (2z) 2 10z
pour on a dz = dz = dz
Z 5z + 9 5z
Z + 9 5 2 (5z +
Z µ 9) 5 10z
¶ + 18
2 5z 2 5z + 9 ¡ 9 2 9
= dz = dz = 1¡ dz
5 5z + 9 5 5z + 9 5 5z + 9
Z
2 29 2z 2 18
= z¡ ln j5z + 9j =) dz = z ¡ ln j5z + 9j
5 55 5z + 9 5 25
Z
5 5
pour on a dz = ln j5z + 9j
5z + 9 5z + 9
2 18 2 7
d où z ¡ ln j5z + 9j + ln j5z + 9j = x + c =) z + ln j5z + 9j = x + c
5 25 5 25
2 7
puisque z = 2x + y alors : (2x + y) + ln j10x + 5y + 9j = x + c
5 25
4 2 7
=) x + y + ln j10x + 5y + 9j = x + c
5 5 25
2 1 7
=) y ¡ x + ln j10x + 5y + 9j = c (£25) =)
5 5 25
10y ¡ 5x + 7 ln j10x + 5y + 9j = c

2.2 Equation linéaire homogène de second ordre


à coe¢cients constants
Soit l équation linéaire homogène du second ordre :

y 00 + py 0 + qy = 0 (1)

où p et q sont des constantes réelles. Cherchons les solutions particulières sous


la forme :
y = ekx ou k = cte alors : y 0 = kekx , y 00 = k 2 ekx
en applicant cette solution à l équation (1), on obtient :

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ekx (k 2 + pk + q) = 0 d où k 2 + pk + q = 0 (puisque ekx 6= 0)


alors y = ekx est solution de (1) si et seulement si : k 2 + pk + q = 0 qui est
appelée équation p caractéristique de
p l équation (1) et ses racines sont :
¡p + ¢ ¡p ¡ ¢
k1 = k2 = où ¢ = p2 ¡ 4q
2 2
1er cas : Si ¢ > 0 =) k1 = 6 k2 des réels, on aura pour solutions particu-
k1 x k2 x
lières y1 = e et y2 = e , donc la solution générale sera une combinaison
linéaire des deux, c est à dire :

y = c1 ek1 x + c2 ek2 x

Exemple :
y 00 + y 0 ¡ 2y = 0 =) k 2 + k ¡ 2 = 0 on a ¢ = 9 > 0 =) k1 = ¡2 , k2 = 1
=) y = c1 e¡2x + c2 ex
¡p
2µeme cas : Si ¢ = 0 =) k1 = k2 = = k, on obtient une solution
2
particulière y1 = ekx d où la solution générale est :

y = c1 ekx + c2 xekx = ekx (c1 + c2 x)

Exemple : y 00 ¡ 4y 0 + 4y = 0 =) k 2 ¡ 4k + 4 = 0 on a ¢ = 0 =) k1 =
k2 = 2
=) y = c1 e2x + c2 xe2x = e2x (c1 + c2 x)

3µeme cas : Si ¢ < 0 =) k1 et k2 complexes conjuguées k1 = ® + i¯ ,


k2 = ® ¡ i¯
les solutions particulières sont : y1 = e(®+i¯)x et y2 = e(®¡i¯)x
la solution générale est :

y = c1 e(®+i¯)x + c2 e(®¡i¯)x
= c1 e®x cos ¯x + c2 e®x sin ¯x
= e®x (c1 cos ¯x + c2 sin ¯x)

Exemples :
1) y 00 + 2y 0 + 5y = 0 ¢ = ¡16 < 0 k1;2 = ¡1 § 2i
¡x
y = e (c1 cos 2x + c2 sin 2x)
2) y 00 + 9y = 0 tq y(0) = 0 et y 0 (0) = 3
¢ = ¡9 k1;2 = §3i (® = 0)
y = c1 cos 3x + c2 sin 3x solution générale

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Maths 3 2020/2021 Enseignante:Dehimi.M

on a y(0) = 0 =) c1 cos 0 + c2 sin 0 = 0 =) c1 = 0


y 0 (0) = 3, y 0 (x) = ¡3c1 sin 3x + 3c2 cos 3x
y 0 (0) = ¡3c1 sin 0 + 3c2 cos 0 =) c2 = 1
d où y = sin 3x solution particulière

Univ 20 août 55 -Skikda- 28 2ème Année ST


CHAPITRE 3

Les séries

3.1 Séries numériques


Soit un une suite de nombres réels, où n 2 N: Lexpression u1 + u2 + ::: +
un + :::est appelée série numérique de terme général un:
Posons Sn = u1 + u2 + :::: + un la somme des n premiers termes appelée
somme partielle.
* Si lim Sn = S on dit que la série §un converge (ou de somme S) et
n!+1
+1
on a § un = S:
n=1
* Si lim Sn n existe pas, on dit que la série diverge et elle n a pas de
n!+1
somme.

Exemples :
P 1 1 1
1- , Sn = 1 + + ::: + = e (la série converge)
n! 2 n!
P 1 1 1 1
2- ; un = = ¡
n(n + 1) n(n + 1) n n+1
1 1 1 1 1 1 1
Sn = (1 ¡ ) + ( ¡ ) + :::: + ( ¡ )+( ¡ )
2 2 3 n¡1 n n n+1
1
=1¡ ¡! 1 = S (la série converge)
n + 1 n!+1

3.1.1 Condition nécessaire de convergence


Proposition : Si la série §un converge alors le terme général un tend vers
0 lorsque n tend vers +1 (§un cv =) lim un = 0):
n!+1

29
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Plus généralement : Si la série converge alors ¾ n = S2n ¡ Sn ¡! 0


n!+1

Corollaire : *Si lim un =


6 0 alors §un diverge
n!+1
*Si lim ¾ n 6= 0 alors §un diverge.
n!+1

P n2 + 1
Exemple : ; lim un = 1 6= 0 ) §un diverge.
n2 + 5 n!+1

Remarque : Si lim un = 0; on ne peut rien dire sur la nature de §un


n!+1

Exemple :
1 1
La série harmonique : § diverge bien que lim =0
n n!+1 n
1 1 1 1 1
¾ n = S2n ¡ Sn = + + ::: + >n = , lim ¾ n 6= 0 =)la
n+1 n+2 2n 2n 2 n!+1
série diverge.
La série géométrique : La série géométrique §un = §k n converge pour
jkj < 1 et diverge pour jkj > 1:

1 ¡ kn
Preuve : Sn = 1 + k + k 2 + ::: + k n =
1¡k
n 1
Si jkj < 1 =) k ¡! 0 =) Sn ¡! = S =)La série Converge
n!+1 n!+1 1 ¡ k
Si jkj > 1 =) k n ¡! 1 =) Sn ¡! 1 =)La série diverge
n!+1 n!+1
Si k = 1 =) un = 1 =) lim un = 1 6= 0 =) La série diverge
n!+1
Si k = ¡1 =) un = (¡1)n ¡! 1 si n pair
=)La série diverge
& ¡1 si n impair

3.1.2 Série à termes positifs


Théorème de comparaison
Soient §un et §vn deux séries à termes positifs tels que : un vn
* Si §vn converge =) §un converge et sa somme est inférieure ou égale à
celle de §vn :
* Si §un diverge =) §vn diverge.

1 1
Exemple :un = ; on pose vn = n
2n
+1 2 µ ¶
1 1 1 1
< n 8n; § n série géométrique convergente jkj = < 1
2n + 1 2 2 2
=) §un converge par comparaison.

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Corollaire : Soient §un et §vn deux séries à termes positifs, supposons


qu il existe deux nombres réels positifs a et b tels qu à partir d un certain
un
rang : 0 < a b, alors les deux séries ont la même nature.
vn
Preuve :
* §un converge =) §vn converge ( puisque avn un )
* §un diverge =) §vn diverge ( puisque un bvn )
* §vn converge =) §un converge ( puisque un bvn )
* §vn diverge =) §un diverge ( puisque avn un )
un
Corollaire : Soient §un et §vn deux séries à termes positifs, si lim =
n!+1 vn
¸
un
l 6= 0 et l 6= 1 alors les deux séries ont la même nature l ¡ " l+"
vn
1 1
Exemple : un = n ¸ 1 on prend vn =
n + ln n n
un n n
Nous avons : = = ¡! 1
vn n + ln n ln n n!+1
n(1 + )
n
Et comme §vn diverge =) §un diverge aussi

Critére de Cauchy
p
Lorsque lim n un = l ( l nie) alors :
n!+1
- Si l < 1 =) §un converge
- Si l > 1 =) §un diverge
- Si l = 1 on ne peut rien dire
µ ¶n
n
Exemple :
2n + 1
p n 1
lim n un = lim = < 1 =) §un converge
n!+1 n!+1 2n + 1 2

Critére de D Alembert
un+1
Lorsque lim = l ( l nie) alors :
n!+1 un
- Si l < 1 =) §un converge
- Si l > 1 =) §un diverge
- Si l = 1 on ne peut rien dire.
1 un+1 n! 1
Exemple : § ; lim = lim = lim =0<1
n! n!+1 un n!+1 (n + 1)! n!+1 n + 1
=) §un converge

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Critére de Riemann
Soit lim n® un = A alors
n!+1
6 1 =) §un converge
- Si ® > 1 et A =
- Si ® 1 et A = 6 0 =) §un diverge

Exemples :
P 2n
1) 3
, on prend ® = 2
3n ¡ 2n + 1 ¸
2 2n 2 2
lim n = =) §un converge ® = 2 > 1; l = 6= 1
n!+1 3n3 ¡ 2n + 1 3 3
1
P n 2 ln n 1
2) p on prend ® =
2
n + 2n + 1 2
1 ¸
1 n 2 ln n 1
lim n 2 p = +1 =) §un diverge ® = < 1; l = +1 =6 0
n!+1 n2 + 2n + 1 2
P 1
3) p 2 R, on prend ® = p
p
np
lim n un = 1 * Si p > 1 , l = 1 6= +1 La série coverge
n!+1
* Si p 6 1, l = 1 6= 0 La série diverge

Comparaison avec une intégrale


Théorème : Soit f une fonction continue,
R +1 positive et décroissante alors
la série de terme général un = f (n) et 1 f (x)dx ont la même nature.

P
+1 1
Exemple : La série de Riemann p
n=1 n
1
On a f (x) = , continue, positive et décroissante
xp
RA RA 1
¤p = 1 : 1 f(x)dx = 1 dx = ln xcA 1 = ln A
R +1 x
1
f(x)dx = lim ln A = +1 intégrale in nie=) l intégrale diverge=)
A!+1
1
§ diverge
n
RA RA 1 1 1 £ 1¡P ¤
¤p 6= 1 : 1 f(x)dx = 1 p dx = x1¡p cA1 = A ¡ 1
x 1¡p 1¡p
R +1 1
¤p < 1 : 1
f(x)dx = lim (A1¡p ¡ 1) = +1 l intégrale
A!+1 1 ¡ P
P1
diverge=) diverge
n
R +1 1 1¡p ¡1
¤p > 1 : 1
f(x)dx = lim (A ¡ 1) = l intégrale
A!+1 1 ¡ p 1¡p
P1
converge=) converge
n
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P
+1 1
Conclusion : La série de Riemann p
converge si p > 1 et diverge si
n=1 n
p 1

3.1.3 Les séries altérnées


P
On appelle série alternée une série (¡1)n bn dont les termes sont alter-
nativement positifs et négatifs ( bn positif)

Théorème
P de Leibniz
n
Soit (¡1) bn une série altérnée, si :
1) bn+1 bn pour tout n
2) lim bn = 0
n!+1
alors la série est convergente
P
+1 1 1
Exemple : La série harmonique alternée : (¡1)n¡1 , bn = > 0
n=1 n n
1 1
1) bn+1 = < = bn
n+1 n
1
2) lim bn = lim =0
n!+1 n!+1 n
=) la série converge

3.1.4 Série à termes de signes quelconques


Une série est dite à termes de signes quelconques si l on trouve parmi
ses termes des termes aussi bien positifs que négatifs .
* Les séries altérnées sont un cas particuliers des séries à termes de signes
quelconques.

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Convergence absolue
P Dé nition : Une série §un est dite absolument convergente si la série
jun j converge

Remarque : Une série absolument convergente est convergente.

Exemples :
P (¡1)n
1) La série , n ¸ 1 est absolument convergente.
n2 ¯ cos n ¯
P cos n ¯ ¯ 1 P 1
2) 3
est absolument convergente : ¯ 3 ¯ 3
, et est une
n n n n3
série de Riemann qui converge puisque p = 3 > 1
Semi-convergence
Dé nition : Si la série §un converge, mais § jun j diverge, on dit que la
série §un est semi-convergente ou bien non absolument convergente.

P
+1 1
Exemple : La série hermonique altérnées (¡1)n
n=1 n
Test du quotient
¯ ¯
¯ un+1 ¯
* Si lim ¯¯ ¯ = l < 1, alors la série §un est absolument convergente
n!+1 un ¯
=) converge ¯ ¯ ¯ ¯
¯ un+1 ¯ ¯ un+1 ¯
* Si lim ¯¯ ¯ = l > 1 ou lim ¯ ¯ ¯ = 1 alors la série §un diverge
n!+1 u ¯ n!+1 u ¯
¯ n ¯ n
¯ un+1 ¯
* Si lim ¯¯ ¯ = 1, on ne peut rien dire
n!+1 un ¯

Exemples :
P nn
3
1) (¡1) n
¯ ¯ 3 µ ¶ µ ¶
¯ un+1 ¯ (n + 1)3 3n
¯ ¯= 1 n+1 3 1 1 3 1
¯ un ¯ n+1
: 3 = = 1+ ¡! <1
3 n 3 n 3 n n!+1 3
=) §un est absolument convergente =) §un converge
P nn
2) (¡1)n
¯ ¯ ¯ 3! ¯ µ ¶n
¯ un+1 ¯ ¯ (n + 1)n+1 n! ¯ n+1
¯ ¯=¯ ¯ ¡! e > 1 =) §un diverge
¯ un ¯ ¯ (n + 1)! : nn ¯ = n n!+1

3.2 Série de fonctions


On appelle série de fonctions toute série dans laquelle le terme générale
est une fonction d une variable x, u1 (x) + u2 (x) + :::: + un (x) + :::

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P
+1
Dé nition : le domaine de convergence de la série un (x) est l ensemble
n=1
des valeurs de la variable x pour lesquels la série converge.

Exemples :
P
+1
1) La série géométrique xn son premier terme a = 1 et sa raison k = x
n=1
converge quand jxj < 1(¯ domaine¯ de convergence est ]¡1; 1[)
P xn ¯¯ un+1 (x) ¯¯ jxj
2) La série ,¯ ¯ = ¡! 0 < 1 =) la série converge
n! un (x) n + 1 n!+1
8x 2 R
=) D = ]¡1; +1[ S(x) = ex

3.2.1 Convergence simple


Dé nition : La série §un (x) converge simplement sur [a; b] si la suite
Sn (x) converge simplement sur [a; b]

P xn
Exemple : La série (Sn (x) ¡! ex)
n! n!+1

3.2.2 Convergence absolue


Dé nition : La série §un (x) converge absolument si la série § jun (x)j
converge simplement.

3.2.3 Convergence normale


Dé nition : La série §un (x) converge normalement sur [a; b] s il existe
une suite réelle positive (®n ) telle que : 8x 2 [a; b] on a jun (x)j ®n et §®n
est une série numérique à termes positifs convergente.

3.2.4 Convergence uniforme


Théorème : Soit §®n une série à termes positifs convergente. Si l on a sur
[a; b] : jun (x)j ®n , alors la série §un (x) est uniformement convergente

Remarque : C est le critère de Weierstrass. Il reste valable si l on rem-


place dans l énoncé, la série numérique §®n par une série de fonctions §®n (x)
à termes positifs et uniformement convergente sur [a; b]

P sin(nx)
Exemple : 3 x 2 ]¡1; +1[
n2
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¯ ¯
¯ sin(nx) ¯ 1
jun(x)j = ¯¯ 3
¯
¯ 3
n2 n2
P 1 3
3 série de Riemann convergente (® = > 1)
n2 2
P sin(nx)
=) 3 converge normalement sur ]¡1; +1[ =) elle converge
n2
uniformement sur ]¡1; +1[

Remarque : Une série qui converge normalement est une série unifore-
ment convergente. La réciproque est fausse .

3.2.5 La relation entre les di¤érents types de conver-


gence
Convergence normale =) Convergence uniforme
+ +
Convergence absolue =) Convergence simple

3.2.6 Régle d Abel pour la convergence uniforme


Théorème : Soit §un (x) une série de fonctions telle que :
a) §un (x) = §vn (x):wn (x)
b) 8x 2 [a; b], lim vn (x) = 0 et vn décroissante
n!+1 ¯m ¯
¯P ¯
c) 8x 2 [a; b], 9M > 0 tel que ¯ wp (x)¯¯ < M , m ni
¯
p=1
alors §un (x) converge uniformement sur [a; b]

P cos nx
Exemple :
n
1
a) On prend vn = et wn (x) = cos nx
n
1 1
b) on a vn & 8n ( < )
n+1 n
lim vn = 0
n!+1
¯m ¯ ¯m ¯
¯P ¯ ¯P ¯ P m
c) ¯¯ wp (x)¯¯ = ¯¯ cos px¯¯ jcos pxj
p=1 p=1 p=1

{z::: + 1} = m , on prend M = m
1| + 1 +
m fois
P cos nx
=) converge uniformement sur R d après Abel
n
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3.3 Séries entières (séries de puissance)


Dé nition : Une série entière est une série de fonctions dont le terme
général un est de la forme un (x) = Cn x, Cn sont appelées les coe¢cients de la
série.

Plus généralement : §Cn (x ¡ a)n une série entière en (x ¡ a) ou bien


centrée en a:

Théorème d Abel
Si la série converge pour x0 , alors elle est absolument convergente pour
toute valeur x telle que jxj < jx0 j

Rayon de convergence
Soit §Cn xn une série entière, il existe un unique R 2 [0; +1] tel que :
- La série converge pour jxj < R, c est à dire : x 2 ]¡R; R[
- La série diverge pour jxj > R
R est appelé rayon de convergence de la série entière.

Remarque : Si la série est la forme §Cn (x ¡ a) alors :


- La série converge pour jx ¡ aj < R c est à dire : x 2 ]a ¡ R; a + R[
- La série diverge pour jx ¡ aj > R

Exemple : La série §xn ( ici Cn = 1) converge pour jxj < 1 alors le rayon
de convergence est R = 1, le domaine de convergence set Dc = ]¡1; 1[, et sa
1
somme vaut S (x) =
1¡x
* Nous allons distinguer trois cas :
1) Le domaine de convergence est un seul point x = a, on dit alors que le
rayon de convergence est nul.
2) Le domaine de convergence est l ensemble R, dans ce cas la série est
absolument convergente quelque soit x 2 R (R = +1)
3) Le domaine de convergence est ]¡R; R[

3.3.1 Calcul du rayon de convergence


Dans la pratique, en appliquant à la série des valeurs absolues le critère de
convergence de Cauchy ou D Alembert, on ¯ obtient
¯ :
1 ¯ Cn ¯
R= p ou bien R = lim ¯¯ ¯
lim n jCn j n!+1 Cn+1 ¯
n!+1

1 1
Remarque : Par convention : = +1 et =0
0 +1

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Exemples :
P xn 1
1) , Cn =
n!¯ ¯ n!
1 ¯ Cn+1 ¯
= lim ¯¯ ¯ = lim 1 = 0 =) R = +1 , Dc = ]¡1; +1[
R n!+1
P Cn ¯ n!+1 n + 1
n
2) n!x¯ , Cn¯ = n!
1 ¯ Cn+1 ¯
= lim ¯¯ ¯ = lim n + 1 = +1 =) R = 0 =) La série converge que
R n!+1 Cn ¯ n!+1
pour x = 0
¸ 2 ¸ 2
P (¡1)n n n (¡1)n n
3) 1+ x , Cn = 1 +
n µ ¶n µ ¶n
p n n
1 n
n + (¡1) n+1
= lim jCn j = lim ¡! lim = e si n pair
R n!+1 n!+1 n n!+1
µ n ¶n
n¡1 1
& lim = si n impair
n!+1 n e
1
=) R =¡! = R1 si n pair
e
& e = R2 si n impair
1
=) R = inf (R1; R2 ) =
e

3.3.2 Dérivation et intégration


Proposition : (Rayon de convergence de la série dérivée et la série
primitive) :
Soit § Cn xn une série entière de rayon de convergence R, alors :
n¸0
- La série § nCn xn¡1 = § (n + 1)Cn+1 xn est également de rayon R, on
n¸1 n¸0
l appelle la série dérivée de § Cn xn
n¸0
Cn n+1 Cn¡1 n
- La série § x = § x est égalemen de rayon R, on l appelle
n¸0 n + 1 n¸1 n
la série primitive de § Cn xn
n¸0

xn+1
Exemple : La série primitive de § xn est la série § , elle a donc
n¸0 n¸0 n + 1
elle aussi pour rayon de convergence R = 1

3.3.3 Fonctions développables en séries entières


Dé nition : (Développement en séries entières)
Soit R > 0 et f : ]¡R; R[ ¡! R, on dit que f est développable en
série entière sur ]¡R; R[ s il existe une suite de réels (Cn )n¸0 telle que 8x 2

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+1
]¡R; R[ f(x) = § Cn xn
n=0
*On peut aussi dé nir un développement en série entière au voisinage de
P
+1
a en posant f(x) = Cn (x ¡ a)n
n=0
*Lorsqu une fonction est développable en série entière, tout est très simple
pour le calcul des dérivées et des primitives

Exemples :
1
1) On a §xn = ; jxj < 1 une série géométrique avec a = 1 et k = x
1¡x
1
on va développer la fonction f (x) = en série entière.
1 + x2
2
remplaçant x par ¡x , on obtient :
1 1 +1
2 n
+1
= = § (¡x ) = § (¡1)n x2n
1 + x2 1 ¡ (¡x2 ) n=0 n=0
1 1
d un autre côté pour on a jxj < 1 d où pour on a jx2 j < 1 =)
1¡x 1 + x2
jxj < 1
1 +1
par conséquent = § (¡1)n x2n , jxj < 1
1 + x2 n=0
2) Développer ln(2)
R 1 R +1 P 1
+1
nous avons dx = ¡ ln(1¡x) d où ln(1¡x) = ¡ § dx = ¡ xn+1
1¡x n=0 n=0 n + 1
et jxj < 1
1
alors si on prend x = on obtient :
2
1 P ¡1 1 P ¡1 1 P
+1 1
ln = =) ln 1¡ln 2 = =) ln 2 =
2 n + 1 2n+1 n + 1 2(n+1) n=0 (n + 1)2
n+1

3.3.4 Série de Taylor et de Mac Laurin


Théorème : Si f admet une représentation en série entière en a, c est à
P
+1
dire : si f(x) = Cn (x ¡ a)n , jx ¡ aj < R, alors ses coe¢cients sont données
n=0
f (n) (a)
par la formule : Cn =
n!
Formule de Taylor

+1
X +1 (n)
X f (a) f 0 (a)
f (x) = Cn (x ¡ a)n = (x ¡ a)n = f (a) + (x ¡ a)
n=0 n=0
n! 1!
f 00 (a) f 000 (a)
+ (x ¡ a)2 + (x ¡ a)3 + :::
2! 3!
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Formule de Mac Laurin


Pour a = 0
+1
X +1 (n)
X f (0) n f 0 (0) f 00 (0) 2 f 000 (0) 3
n
f (x) = Cn x = x = f(0) + x+ x + x + :::
n=0 n=0
n! 1! 2! 3!

Exemple : Déteminer la série de Mac Laurin de la fonction f (x) = ex et


son rayon de convergence :
*On a f (x) = ex =) f (n) (x) = ex =) f (n) (0) = 1 donc f (x) =
P f (n) (0) n +1
+1 P xn
x =
n=0 n! n=0 n!
pour trouver le rayon de convergence on utilise le test du quotient tel que
xn
an =
n!
¯ ¯
¯ an+1 ¯
lim ¯¯ ¯ = lim jxj = 0 < 1 =)la série converge quelque soit x dans
n!+1 an ¯ n!+1 n + 1
R =) R = +1

3.4 Série de Fourier


Dé nition : On dit qu une fonction f est périodique, de période T si
elle véri e :

8x 2 D; f (x + T ) = f(x) (1)
Où T est le plus petit nombre positif véri ant (1)

Exemple : cos x, sin x : T = 2¼



sin nx; cos nx : T =
jnj
tan x : T = ¼

Dé nition 2 : Une fonction f (x) est dite monotome par tranches sur
le segment [a; b] si l on peut découper ce segment par des points x1 , x2 ; ::::xn¡1
en un nombre ni d intervalles (a; x1 ); (x1 ; x2 ); :::(xn¡1 ; b) de sorte que la fonc-
tion soit monotone dans chaque intervalle. Il résulte de la dé nition que si
f (x) est monotone par tranches et bornnée sur le segment [a; b], elle ne peut
avoir que des points de discontinuité de première espèce.

Dé nition 3 : On appelle série trigonométrique toute série de fonc-


tions de la forme :

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a0 X
+1
+ an cos(nwx) + bn sin(nwx)
2 n=1

avec x 2 R; w > 0; a0 ; an et bn sont les coe¢cients de la série trigonométrique


pour n 2 N:

* Dans tout le travail qui suit, on prend w = 1

3.4.1 Série de Fourier


Soit f (x) une fonction dé nie sur l intervalle (¡L; L) et en dehors de cet
intervalle par : f(x + 2L) = f (x) [f(x) est 2L ¡ périodique ]
La série de Fourier ou le développement de Fourier correspondant à f(x)
est donnée par :

a0 X
+1
n¼x n¼x
+ an cos + bn sin (2)
2 n=0
L L
où Z L
1
a0 = f (x)dx (3)
L ¡L

Z L
1 n¼x
an = f(x) cos dx n = 1; 2; 3; :::::: (4)
L ¡L L
Z L
1 n¼x
bn = f (x) sin dx n = 1; 2; 3; :::::: (5)
L ¡L L
* On donne une fonction f(x) 2L¡périodique. On demande pour quelles
conditions imposées à f (x) il existe une série trigonomique convergeant vers
f (x):

Théorème : Si la fonction périodique f (x) de période 2L est monotone


par tranches et bornée sur le segment [¡L; L], sa série de Fournier converge
en tous les points. La somme de la série obtenue S(x) est égale à la valeur de
la fonction f (x) aux points de continuité.
Aux points de discontinuité de f (x), la somme de la série est égale à la
moyenne arithmétique des limites de la fonction à gauche et à droite, c est à
dire si x = c est un point de discontinuité de f (x) alors

f(c ¡ 0) + f (c + 0)
S(x)x=c =
2
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Maths 3 2020/2021 Enseignante:Dehimi.M

Exemple : On se donne une fonction f(x) 2¼¡périodique dé nit comme


suit :
f (x) = x ¡¼ x ¼

Cette fonction est monotone par tranches et bornée, elle admet donc un
développement en série de Fourier
En appliquent la formule (3), on trouve
Z º¼
1 ¼ 1 x2
a0 = xdx = =0
¼ ¡¼ ¼ 2 ¡¼

Appliquant la formule (4) et intégrant par parties :

Z ¼ º¼ Z ¼
1 1 sin nx 1
an = x cos nxdx = x ¡ sin nxdx = 0
¼ ¡¼ ¼ n ¡¼ n ¡¼

On trouve d après la formule (5)

Z Z
1 ¼
1 h cos nx k¼ 1 ¼
2
bn = x sin nxdx = ¡x + cos nxdx = (¡1)n+1
¼ ¡¼ ¼ n ¡¼ n ¡¼ n

On obtient ainsi la série

¸
sin x sin 2x sin 3x n+1 sin nx
f (x) = 2 ¡ + ¡ ::: + (¡1) + :::
1 2 3 n

Cette égalité a lieu partout sauf aux point de discontinuité. En de tels


points la somme de la série est égale à la moyenne arithmétique des limites
de la fonction à gauche et à droite, c est à dire à zéro.

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3.4.2 Série de Fourier des fonctions paires et impaires


* Il résulte de la dé nition des fonctions paires et impaires que :
R¼ R¼
² si g(x) est paire, on a : ¡¼ g(x)dx = 2 0 g(x)dx

² et si g(x) est impaire, on a : ¡¼ g(x)dx = 0
* Si l on a le déveleppement de Fourier d une fonction f(x) paire, le produit
f (x) sin nx est une fonction impaire et f(x) cos nx est une fontion paire, par
suite :
Z
2 ¼
a0 = f(x)dx
L 0
Z ¼
2
an = f(x) cos nxdx
L 0
bn = 0
C est à dire que la série de Fourier d une fonction paire ne contient que
des cosinus.
* Si on a un développement de Fourier d une fonction f (x) impaire, le
produit f(x) cos nx est une fonction impaire et f (x) sin nx est une fonction
paire, donc :

a0 = an = 0
Z
2 ¼
bn = f(x) sin nxdx
¼ 0
C est à dire que la série de Fourier d une fonction impaire ne contient que
des sinus.
Remarque : Il est évident que toute fonction périodique n est pas forcé-
ment paire ou impaire.
Exemple : f (x) = jxj dé nie sur [¡L; L]

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Comme la fonction f (x) est paire, on a bn = 0


2 RL
a0 = xdx = L
L 0 (
2 RL n¼x 2L R L 0 si n paire
an = x cos dx = x cos nxdx = ¡4L
¼ 0 L ¼2 0 si n impair
¼ 2 n2
Par conséquent, le dévéloppement s écrit ¸
L 4L cos L¼ x cos 3¼ x cos
(2p+1)¼
x
jxj = ¡ 2 1
+ 32 + ::: + (2p+1)2 + :::
L L
2 ¼

Remarque : Notons que ce qui a été dit sur les séries de Fourier des
fonctions 2¼¡périodique reste en vigueur sur les fonctions 2L¡périodique.

3.4.3 Conditions de Dirichlet


Théorème : Soit f : R ¡! R une fonction 2¼¡périodique satisfaisant
aux conditions suivantes :
1) Les discontinuités de f (si elles existent) sont de première espèce et sont
en nombre ni dans tout intervalle ni.
2) f admet en tout point une dérivée à droite et une dérivée à gauche.
Alors la série de Fourier associée à f est convergente et on a :

a0 P
+ [an cos(nx) + bn sin (nx)]
2
(
f(x) Si f est continue en x
= f (x + 0) + f (x ¡ 0)
Si f est discontinue en x
2

De plus la convergence est uniforme sur tout intervalle où la fonction f est


continue.

Exemple : Chercher les coe¢cients de Fourier correspondant à la fonction


½
0 si ¡ 5 x < 0
f (x) = T = 10
3 si 0 < x 5

Solution :
2L = 10 =) L = 5 l inrevalle est ]¡5; 5[

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Z L Z 5
1 3 3 5
a0 = f (x)dx = dx = xc = 3
L ¡L 5 0 5 0

Z Z
1 L
n¼x 1 5
n¼x 3 5 n¼x k5
an = f (x) cos dx = 3 cos dx = sin =0
L ¡L L 5 0 5 5 n¼ 5 0

Z Z
1 L n¼x 1 5 n¼x 3 ¡5 n¼x k5
bn = f (x) sin dx = 3 sin dx = cos
L ¡L L 5 0 5 5 n¼ 5 0
n
3(1 ¡ cos n¼) 3(1 ¡ (¡1) )
= =
n¼ n¼
La série de Fourier correspondante est

a0 X
+1
n¼x n¼x
+ an cos + bn sin
2 n=1
L L
3 X 3(1 ¡ (¡1)n )
+1
n¼x
= + sin
2 n=1 n¼ 5
µ ¶
3 ¼x 1 3¼x 1 5¼x
= + sin + sin + sin + :::
2 5 3 5 5 5

*Comment doit-on dé nir f(x) aux points ¡5; 0 et 5 pour que la série de
Fourier converge vers f(x) pour ¡5 x 5
Puisque f (x) satisfait aux conditions de Dirichlet, on peut dire que la série
f(x ¡ 0) + f (x + 0)
converge vers f (x) en tout point de continuité et vers aux
2
points de discontinuité.
Aux point x = ¡5; 0 et 5 qui sont des points de discontinuité, la série
3
converge vers
2
alors

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8
> 3
>
> si x = ¡5
>
> 2
>
>
>
>
>
> 0 si ¡ 5 < x < 0
>
>
>
>
>
<
3
f(x) = si x = 0
>
> 2
>
>
>
>
>
> 3 si 0 < x < 5
>
>
>
>
>
>
>
: 3 si x = 5
>
2
Alors la série converge vers f (x) pour ¡5 x 5

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