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Le but de ce rappel est de fournir les bases du calcul intégral. Il s’agit donc de dé…nir en premier temps
et brièvement la théorie de l’intégration et développer ensuite les techniques de calcul des primitives.
Soit f une fonction numérique d’une variable réelle, dé…nie et bornée sur un intervalle [a; b]. On e¤ectue
b a
une subdivision de cet intervalle en n intervalles disjoints ]xk 1 ; xk [, de même longueur , avec (a =
n
x0 x1 ::: xn = b ). La fonction f étant bornée, il existe deux nombres mk et Mk tels que pour xk dans
l’intervalle ]xk 1 ; xk [
mk f (xk ) Mk ;
On leur associe les sommes de Darboux :
n
X n
X
sn = (xk xk 1 ) mk et Sn = (xk xk 1 ) Mk
k=0 k=0
De…nition 1 La fonction f est dite intégrable sur [a; b] au sens de Riemann, si les sommes de Darboux
sn et Sn tendent vers une limite commune I quand n ! 1. Cette limite est alors appelée intégrale de la
fonction f sur l’intervalle [a; b] et notée :
Z b
I= f (x) dx
a
La valeur de I représente l’aire située sous le graphe de f et délimitée par l’axe des abscisses et les verticales
x = a et x = b .
Remark 2 La dé…nition introduite est due à Darboux (1875) donne une caractérisation complète des fonc-
tions intégrables au sens de Riemann.
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1.1.1 Fonctions intégrables
Les fonctions les plus simples sont les « fonctions en escalier » : elles sont constantes sur des sous-intervalles
formant une partition de I (…gure 01).
Si la fonction v prend les valeurs v1 ; v2 ; :::; vp sur ces intervalles, l’intégrale de v est par dé…nition le
nombre
I(v) = v1 l1 + v2 l2 + ::: + vp lp ;
où l1 ; l2 ; :::; lp sont les longueurs des intervalles.
Dans l’intégrale, chaque aire de rectangle est comptée avec le signe de vi : positivement si vi est positif,
négativement sinon.
L’idée principale de construction d’une intégrale de Riemann est d’encadrer une fonction donnée par
des fonctions en escaliers les plus …nes; autrement dit, faire une approximation de l’aire compris entre
le graphe et l’axe des abscisse par des fonctions en escaliers les plus proches.
Nous allons citer (sans démonstration) quelques types de fonctions intégrables au sens de Riemann sur
un intervalle compact de R(un intervalle fermé et borné du type [a; b] avec a b):
Theorem 3 Les fonctions continues, bornées et monotones sur un intervalle compact [a; b] sont Riemann
intégrable.
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- Si f est une fonction paire, pour tout intervalle [ c; c] inclus dans [a; b] on a:
Z c Z c
f (x) dx = 2 f (x) dx:
c 0
- Si f est une fonction impaire, pour tout intervalle [ c; c] inclus dans [a; b] on a:
Z c
f (x) dx = 0:
c
Theorem 4 de la moyenne. Si f est une fonction continue sur l’intervalle [a; b], alors il existe un point c
de cet intervalle tel que :
Z b
1
f (c) = f (x) dx;
b a a
le second membre étant nommé valeur moyenne de f sur l’intervalle
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1.3.1 Primitives usuelles
b
Notation 12 f (x) g (x)ja = f (b) g (b) f (a) g (a) :
R1 R
Example 13 Calculer I1 = 0
x2 exp (x) dx et I2 = arcsin xdx:
Posons pour I1 :
f (x) = x2 ; alors f 0 (x) = 2x
g 0 (x) = exp (x) ; alors g (x) = exp (x)
on obtient: Z Z
1 1
2 2 1
I1 = x exp (x) dx = x exp (x) 0
2 x: exp (x) dx
0 0
Posons encore
f (x) = x; alors f 0 (x) = 1
g 0 (x) = exp (x) ; alors g (x) = exp (x)
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On obtient :
Z 1 Z 1
2 2 1
I1 = x exp (x) dx = x exp (x) 0
2 x: exp (x) dx
0 0
Z 1
1 1
= x2 exp (x) 0
2 x exp (x)j0 exp (x) dx
0
1
= exp 1 2 exp (1) exp (x)j0 = exp 1 2:
R R
Pour I2 ; on pose I2 = arcsin xdx = 1 arcsin xdx:
1
f (x) = arcsin x; alors f 0 (x) = p
1 x2
g 0 (x) = 1; alors g (x) = x
Z Z
x
I2 = 1 arcsin xdx = x arcsin x p dx
1 x2
Z
x
= x arcsin x + p dx
1 x2
p
= x arcsin x + 1 x2 + C:
Z 1 p Z p Z
I3 = 1 x2 dt = 2 1 sin2 t cos tdt = 2 cos t cos tdt
0 0 0
Z Z
= 2 cos2 t:dt = 1 2 (1 + cos 2t) dt = 1 t 1
sin 2t
2
=
0 2 0 2 2 0 4
les trinômes du second degré n’admettant pas de racines réelles. La fraction se décompose alors en une
j
somme, de la partie entière éventuelle, d’éléments de première espèce de la forme k
; où kj prend
(x xj ) j
les valeurs entières de 1 à nj , l’indice j variant de 1 à r et d’éléments de seconde espèce de la forme :
jx + j
k
, où kj prend les valeurs entières de 1 à mj , l’indice j variant de 1 à s:
2
(x + ps x + qs ) s
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Example 16
1.4.4 Exercices
Calculer les primitives suivantes
R1 R1 5 R2 p R
1) 0 x3 7x + 15 dx 2) 0
x x2 + 1 dx 3) 2
x + 2dx 4) 4
0
sin 3xdx
2- Pour calculer ces primitives, il faudra faire une ou plusieurs intégrations par parties.
R R R R 3
ln (x) dx arctan (x) dx x sin (x) dx x + x2 exp (4x) dx
4- Pour chacune des fractions suivantes, la décomposer en éléments simples (sur R) et en donner une
primitive.
1 x x2
A1 (x) = A2 (x) = A3 (x) =
x2 + x + 2 x2 + x + 2 x2 + x + 2
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1 Chapitre 01 Intégrales Multiples
1.1 Introduction
L’une des applications importantes du calcul intégral à une dimension était le calcul d’aire sous une courbe.
La dé…nition de l’intégrale de Riemann, d’ailleurs, comme limite de somme de Darboux, doit bien être
interprétée comme un calcul d’aire en approchant la surface par des rectangles, dont la base dx tend vers
zéro. Il est assez naturel de généraliser cette construction soit à des calculs d’aires de surfaces plus générales,
soit à des calculs de volume sous une surface, puis à des calculs de volumes d’objets de formes assez générales.
Les intégrales multiples constituent une généralisation des intégrales simples (notamment les intégrales
de Riemann voir chapitre 01). On s’adresse aux fonctions dont le nombre de variables est plus élevé (deux
ou trois en général). Ces intégrales nous conduit au calcul des aires, volumes, masse, centre de gravité,
moments,...
Rb
Soit f est une fonction de R dans R, alors a f (x) dx est égale à l’aire du domaine du plan xoy limité
par les droites d’équations x = a; x = b, y = 0 et par la courbe d’équation y = f (x) : Si maintenant f est
une fonction de R2 dans R et D est un domaine du plan xOy. Que représente
Z Z
f (x; y)dxdy ??
D
De…nition 1 (Fonctions étagées) Une fonction f est étagée sur [a; b] [c; d] si elle est bornée sur [a; b] [c; d],
et s’il existe une subdivision S de [a; b] [c; d] telle que f soit constante sur chacune des cellules de S. On
dira qu’une telle subdivision est adaptée à f .
De…nition 2 (Intégrale d’une fonction étagée sur un pavé). Soient une fonction étagée sur [a; b] [c; d] et S
une subdivision adaptée. On note i;j la valeur de sur chacune des nm cellules Pi;j = [xi 1 ; xi ] [xj 1 ; xj ]
Z Z
de S. On dé…nit alors son intégrale sur [a; b] [c; d], notée (x; y) dydx
[a;b] [c;d]
Z Z n X
X m
(x; y) dydx = (xi xi 1 ) (xj xj 1) ij :
i=1 j=1
[a;b] [c;d]
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1.2.2 Intégrale d’une fonction intégrable sur un pavé
De…nition 3 (Intégrale d’une fonction sur un pavé). Soit f une fonction bornée sur [a; b] [c; d]. On note
Z Z
I (f ) = sup (x; y) dydx ( f ) et
étagée sur [a;b] [c;d]
[a;b] [c;d]
Z Z
I + (f ) = inf (x; y) dydx ( f ):
étagée sur [a;b] [c;d]
[a;b] [c;d]
f est dite intégrable (au sens de Riemann) sur [a; b] [c; d] ssi I (f ) = I+ (f ), et l’on note alors
Z Z
f (x; y) dydx = I (f ) = I+ (f ) :
[a;b] [c;d]
La proposition suivante montre que, comme dans le cas unidimensionnel, on retrouve ainsi toutes les
fonctions continues.
Proposition 4 Toute fonction continue sur [a; b] [c; d] est Riemann intégrable sur [a; b] [c; d].
Zb Zd
V = A (x) dx avec A (x) = f (x; y) dy;
a c
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donc 0 1
Zb Zd
V = @ f (x; y) dy A dx;
x=a y=c
donc 0 1
Zd Zb
V = @ f (x; y) dxA dy;
y=c x=a
Notations
On parle de l’intégrale (double) de f (x; y) sur le pavé (rectangulaire) D et on note aussi:
Z Z Z Z
V = f (x; y)dxdy ou encore V = f (x; y)ds; où ds = dxdy est l’élément d’aire
D D
8 ; 2R Z Z Z Z Z Z
( f + g) (x; y)dxdy = f (x; y)dxdy + g(x; y)dxdy:
D D D
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Z Z Z Z
f (x; y)dxdy jf (x; y)j :
D D
Si f 0:
Z Z
a) f (x; y)dxdy 0:
D
Z Z
b) f (x; y)dxdy = 0 , f = 0:
D
Si f g
Z Z Z Z
a) f (x; y)dxdy g(x; y)dxdy:
D D
Z Z Z Z
b) f (x; y)dxdy = f (x; y)dxdy , f g:
D D
Z Z
Aire D = dxdy = (b a) (d c) :
D
f : D = [a; b] [c; d] ! R
une fonction continue. Alors, il existe au moins un élément (x0 ; y0 ) de D pour lequel on a
Z Z
f (x; y)dxdy = f (x0 ; y0 )Aire D:
D
Z Z
V = f (x; y)dxdy = lim Sn;m :
D n!1;m!1
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RR
L’intégrale double D
f (x; y)dxdy est le volume de ce domaine. En e¤et, le volume limité dans V par le
rectangle x y et les plans parallèles à Oz qui s’appuient sur D . (Voir le schéma ci dessous)
Remark 8 Le calcul d’une intégrale double sur un pavé s’obtient par le calcul de deux intégrales simples
RR
Example 9 Calculer I = D
f (x; y)dxdy; où D est le rectangle de sommets O, A( ; 0), B(0; 1), C ( ; 1)
et f (x; y) = 2y sin x:
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Un cas particulier important d’application de la proposition précédente est donné par le résultat suivant.
Proposition 10 Si f et g sont deux fonctions intégrables respectivement sur [a; b] et [c; d], la fonction h
dé…nie sur D = [a; b] [c; d] par h (x; y) = f (x) g (y) est intégrable sur D = [a; b] [c; d] et
Z Z Z b Z d
h(x; y)dxdy = f (x) dx g (y) dy:
D a c
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Example 12 (Calcul de l’aire du disque unité).
RR
Example 13 Calculer I = D
f (x; y)dxdy; où D est le rectangle de sommets O, A(1; 0), B(1; 1) et
f (x; y) = x y
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0 1
@u @u
B @x @y C
J(x; y) = @
@v @v A
@x @x
Theorem 14 Soit f est une fonction continue sur un domaine borné D de R2 et ' est un C 1 -di¤ éomorphisme
de dans D on a Z Z Z Z
f (x; y)dxdy = f (' (u; v)) jJ(x; y)j dudv:
D
x = cos
y = sin
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9
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Chapter 1
Intégrales Multiples
Sur un parallélépipède
Cas où A est un pavé de R3 , A = [a; a0 ] [b; b0 ] [c; c0 ]
ZZZ Z Z Z ! !
a0 b0 c0
I= f (x; y; z)dxdydz = f (x; y; z)dz dy dx
a b c
A
ZZZ
Example 1 Calculer I = f (x; y; z)dxdydz; où A = [0; 1] [ 1; 2] [0; 2]
A
et f (x; y; z) = xyz
ZZZ Z 2 Z 2 Z 1 Z 2 Z 2 Z 2
1 3 3
I= (xyz) dxdydz = [xyz] dx dy dz = [yz] dy dz = zdz = :
0 1 0 2 0 1 4 0 2
A
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2 CHAPTER 1. INTÉGRALES MULTIPLES
ZZZ ZZ Z !
g2 (x;y)
I= f (x; y; z)dxdydz = f (x; y; z)dz dxdy:
g1 (x;y)
A D
0 1
ZZZ Z b ZZ
I= f (x; y; z)dxdydz = @ f (x; y; z)dxdy A dz:
a
A Az
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1.1. INTÉGRALES TRIPLES 3
ZZZ ZZZ ZZ Z 1 x y ZZ
I = f (x; y; z)dxdydz = xdxdydz = (xdz) dydz = (x (1 x y)) dydz
0
A A D D
Z 1 Z 1 x Z 1
1 2 1
= (x (1 x y)) dy dx = (1 x) xdx = :
0 0 2 0 24
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4 CHAPTER 1. INTÉGRALES MULTIPLES
Az = (x; y) 2 R2 ; 0 x 1 z et 0 y 1 z x :
Ceci nous donne:
0 1
Z 1 ZZ Z 1
I= @ A
f (x; y; z) dxdy dz = I (z) dz
0 0
Dz
ZZ
Où I (z) est une intégrale double sur Dz .I (z) = xyzdxdy
Dz
Z Z Z ! Z
1 z 1 y z 1 z 2 1 z
(1 y z) 1 2
I (z) = xdx dy = dy = (1 y z) dy
0 0 0 2 2 0
Z 1 z Z 1 z h i
1 2 1 2
= (1 z y) dy = (1 z) 2 (1 z) y + y 2 dy
2 0 2 0
2 1 z
1 2 y y3 1 3
= (1 z) y 2 (1 z) + = (1 z)
2 2 3 0 6
et par suite
Z 1 Z 1
1 3 1
I= I (z) dz = (1 z) dz = :
0 6 0 24
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1.2. CHANGEMENT DE VARIABLES 5
' : R+ [0; 2 [ R ! R3
( ; ; z) 7! (x; y; z) = ( cos ; sin ; z)
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6 CHAPTER 1. INTÉGRALES MULTIPLES
2 2
x2 + y 2 1 , ( cos ) + ( sin ) 1 , 2 1 ) 1 et on aura
0 1 de plus 0 2 et comme 0 z 1; on obtient
ZZZ ZZZ Z 1 Z 1 Z 2
1:dxdydz = 1:d d dz = d d dz
0 0 0
A 4
Z 1 Z 2 Z 1
1
= d d dz = 2 1=
0 0 0 2
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1.2. CHANGEMENT DE VARIABLES 7
A = (x; y; z) 2 R3 =x2 + y 2 + z 2 R2 :
En utilisant les coordonnées sphériques
8
< x = r sin cos
y = r sin sin ; avec jJ' ( ; ; z)j = r2 sin
:
z = r cos
On a
2 2 2 2 2
x2 +y 2 +z 2 R2 , (r sin cos ) +(r sin sin ) +(r cos ) R , r2 sin +r2 cos R , r2 R2 ) r R
par suite 0 r R:
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1 Séries numériques.
Dans ce chapitre, nous nous intéressons à la somme des termes d’une suite (réelle
ou complexe) qui porte le nom « série » . Nous examinons la nature de ces séries
numériques in…nies en donnant quelques règles et critères permettant d’établir
la convergence ou la divergence pour di¤érents types de séries.
On dé…nit la suite des sommes partielle (Sn )n2N d’indice n liée à la série
P+1
k=0 uk comme suit:
S0 = u 0
S1 = u 0 + u 1
S2 = u 0 + u 1 + u 2
..
. Pn
Sn = u 0 + u 1 + : : : + u n = k=0 uk
Si la suite des sommes partielles (Sn )n2N possède une limite i; e; (limn!+1 Sn
existe et est …nie), on dit que la série converge et sa somme égale à cette limite.
Autrement dit:
+1
X
lim Sn = S = uk
n!+1
k=0
P+1
Dans le cas contraire la série numérique k=0 uk est dite divergente.
P
Remarque
P 1.2 Une série numérique peut être donnée sous la forme n un
ou n n0 uk .
Réciproquement
P toute suite (Sn )n2N est la suite des sommes partielles
d’une série n un , par exemple en posant u0 = S0 et pour tout n 1;
Sn S n 1 = u n :
Dans l’étude d’une série convergente, l’essentiel est souvent d’en déter-
miner la nature convergente, et non d’en calculer la somme qui est en
général hors de portée.
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Le terme général peut s’écrit comme
1 1
un = 8n 1:
n n+1
La suites des sommes partielles
1 1 1 1 1 1
Sn = u1 + u2 + : : : + un = (1 )+( ) + ::: + ( )=1
2 2 3 n n+1 n+1
cette somme est dite télescopique.
Calculons limn!+1 Sn (si elle existe)
1
lim Sn = lim 1 =1
n!+1 n!+1 n+1
P+1
par suite notre série converge et sa somme vaut 1; i:e n=1 un = 1
P
Dé…nition 1.4 Soit n un une série numérique de terme général un . La série
P+1
Rn = P u
k=n+1 k est appelée reste d’ordre n de la série donnée.
Si la n un converge vers S alors on aura Rn = S Sn et donc limn!+1 Rn =
0.
P P
Remarque 1.7 P Si la série n 0 un converge et la série n vn diverge,
alors la série n 0 (un + vn ) diverge:
P P
Si les sériesP n 0 un et n vn divergent, on ne peut rien dire, a priori,
de la série n 0 (un + vn ):
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Théorème 1.8 P (Condition Nécessaire de Convergence)(C.N.C)
Si la série n un converge, son terme général tend vers 0; i:e;
X
un converge ) lim un = 0:
n!+1
n
Sn = u 0 + u 1 + : : : + u n 1 + un et Sn 1 = u0 + u1 + : : : + un 1
Calculons la limite
Remarque 1.9 Cette condition n’est pas su¢ sante pour assurer la con-
vergence d’une série.
La contraposée nous donne la condition suivante;
X
lim un 6= 0 ) un diverge:
n!+1
n
Sn = u1 +u2 +: : :+un = (log 2 log 1)+(log 3 log 2)+: : :+(log(n+1) log n) = log(n+1)
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En e¤et, la suite des sommes partielles (Sn )n2N s’écrit
1 an+1
Sn = u0 + u1 + : : : + un = 1 + a + : : : + an =
1 a
Rappelons que 8
< 0 si jaj 1
lim an = 1 si a = 1
n!+1 :
+1 si a > 1
Calculons (si elle existe) limn!+1 Sn , on obtient
P
2eme cas: jaj 1, limn!+1 un 6= 0; d’après la C.N.C notre série n un
diverge.
Sn+1 Sn = un+1 0:
Une suite croissante (Sn )n n’a que deux comportements possibles. Soit elle est
majorée et elle converge, soit elle tend vers +1. Par conséquent:
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P
Corollaire 1.12 n 0 un diverge , limn!+1 Sn = +1.
Exemple 1.13 Déterminer la nature de la série numérique
X 1
(n + 1)2
n 0
1 1 1
Comme un = 0 8N 0 et de plus un = =
(n + 1)2 (n + 1)2 n(n + 1)
1 1
; 8n 1: on aura
n n+1
1 1 1 1 1 1
Sn = u 0 + u 1 + : : : + u n 1 + (1 )+( )+:::+( )=2
2 2 3 n n+1 n+1
i:e; Sn 2 8n0. La suite (Sn )n est majorée par 2 donc notre série
P 1
numérique converge et n 0 2.
(n + 1)2
P 1
Remarque 1.14 D’après l’exemple qui précède la série n 1 converge (il
n2
su¢ t de prendre N = n + 1)
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P 1
Exemple 1.17 La série n 1 p diverge car 8n 2 on a
n
1 2 p p
p p p =2 n+1 n
n n+1+ n
un
Preuve. un vn équivalent à dire que limn!+1 = 1. Donc par
+1 vn
dé…nition de la limite
un
8" > 0; 9N > 0; 8n N) 1 < ":
vn
1
Prenons par exemple " = . Alors
2
un 1
9N > 0; 8n N) 1 <
vn 2
or
1 3
vn un vn :
2 2
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1.2.4 Règle de Cauchy
P
Théorème 1.21 Soit n un une série numérique à termes positifs telle que
p
lim n un = l
n!+1
X n2
n
:
n+1
n 1
On a
1
" #
n2 n n
p n n 1 1
lim n
un = lim = lim = lim n = 1:
n!+1 n!+1 n+1 n!+1 n+1 n!+1 1+ 1 e
n
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P 3n
La série n 1 converge.
5!n! n
2
2 ) Comme vn = 0, 8n 1; nous utilisons la régle de D’AIembert:
n
vn+1 2n+1 n 2n
lim = lim : n = lim =2>1
n!+1 vn n!+1 (n + 1) 2 n!+1 (n + 1)
P 2n
La série n 1 diverge.
n
Remarque 1.26 Il est conseillé d’utiliser la régle de D’AIembert lorsque le
terme général présente des factoriels.
Proposition 1.27 Soit (un )n une suite numérique réelle à termes positifs, on
a:
un+1 p
Si lim = l , existe?, alors lim n un = l:
n!+1 un n!+1
Preuve:
Comme f & pour tout x 2 [n; n + 1[(n 2 N) ) f (n + 1) f (x) f (n) puis
il su¢ t d’intégrer sur [n; n + 1[
Z n+1 Z n+1 Z n+1
f (n + 1)dx f (x)dx f (n)dx
n n n
on obtient alors
Z n+1
f (n + 1) f (x)dx f (n); 8n 2 N:
n
Z 1
n = 0 : f (1) f (x)dx f (0):
0
Z 2
n = 1 : f (2) f (x)dx f (1):
1
Z k+1
n = k : f (k + 1) f (x)dx f (k)
k
Après sommation on aura:
Z k+1
f (1) + f (2) + : : : + f (k + 1) f (x)dx f (0) + f (1) + : : : + f (k)
0
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. i:e
k+1
X Z k+1 k
X
f (n) f (x)dx f (n)
n=1 0 n=0
Z +1 Z a
1 1 a
dx = lim dx = lim [ln x]1 = lim [ln a ln 1] = +1:
1 x a!+1 1 x a!+1 a!+1
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Règle de l’ordre
P
Théorème 1.31 Soit un une série numérique à termes positifs
S’il existe > 1 tel que n un admette
P une limite …nie lorsque n tend
vers l’in…ni alors la série alors un converge
S’il existe 1 tel que n un admette une limite strictement
P positive
ou in…nie quand n tend vers l’in…ni, alors la série un diverge:
Exemple 1.32 a) Posons un = exp n2 ; on a pour tout n 0; un 0 et
2 2
P 2
n exp n ! 0; lorsque n ! +1; donc la série n exp n converge.
1 1
b) Posons un = ; on a pour tout n 1; un 0 et de plus n ! +1;
ln n ln n
P 1
lorsque n ! +1; donc la série n diverge.
ln n
P 1
Exemple: Montrons en utilisant le critère de Cauchy que la série n 1
n
diverge.
On a que
2m
X 1 1 1 m 1
un = + + ::: + > =
n=m+1
m+1 m+2 2m 2m 2
Donc pour
m+p
X
1
" = ; 8N; 9m > N; 9p = m > N tq j un j
2 n=m+1
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P P 1
ce qui montre que n 0 un n’est pas de Cauchy, on en déduit que n 1
n
diverge.
Remarque 1.36 Il est clair que l’on peut utiliser les critères pour les séries à
termes positifs dans l’étude de la convergence absolue.
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et
wn = sin n = Im(ein ) ) Sn = Im(ei + e2i + : : : + ein )
Donc
n
! n
! n n
i1 ei i1 ei i 1 ei i1 + ei 2
Sn = Im e ) jSn j e e e
1 ei 1 ei j1 ei j j1 ei j j1 ei j
2
Calculons M =
j1 ei j
2 2 2 2 1
M= =q =p = q = 1
j1 cos 1 i sin 1j (1 cos 1)2 + sin 1 2 2 2 cos 1 2 1 cos 1 j sin 2j
2
P
Finalement un converge d’après Abel:
**) = 0, nous utilisons la C:N:C.
Comme
P limn!+1 sin n , n’existe plus et limn!+1 un 6= 0, on en déduit
que un diverge.
***) < 0, nous appliquons le même principe (C:N:C). On a
sin n sin2 n
j j car j sin nj 2 [0; 1];
n n
1 cos 2n
de plus sin2 n = ; i; e;
2
sin n 1 1 cos 2n
j j ( )
n 2 n n
P 1 P cos 2n
or diverge (Riemann 1) et converge (il su¢ t d’utiliser
n n
P 1 1 cos 2n P sin n
Abel ). Donc n ( ) diverge par linéarité ) j j di-
2 n n n
verge.
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P
Conclusion 1.40 – - La série un converge si et seulement si > 0.
elle ne sera donc pas absolument convergente pour 0.
P
- La série un converge absolument si et seulement si > 1.
- La série numérique donnée est semi-convergente lorsque 2]0; 1].
P cos(n)
Exemple 1.41 Même résonnement pour n .
n
1 )vn 0; 8n n0 .
2 )(vn )n est décroissante.
3 ) limn!+1 vn = 0.
P
Théorème 1.44 Toute série de Leibnitz n( 1)n vn est convergente.
p
P ( 1)n P ( 1)n n + 1
Exemple 1.45 Etudier la nature des séries n 1 p et n 1 .
n n
( 1)n
P 1
1 ) La série pn 1 est une série altérnée en posant vn = p > 0.
n n
EIIe est de Leibnitz, en e¤ et:
vn 0; 8n 1:
p 1
(vn )n est décroissante (Comme n % la suite p est &)
n
limn!+1 vn = 0.
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1.4 Règles de Cauchy et de d’Alembert généralisées
Proposition
P 1.46 (Régle de Cauchy généralisée)
Soit un une série numérique telle que
p
lim n jun j = l; (0 l +1);
n!+1
alors ona
P
Si l < 1 alors un converge (car elle est absolument convergente).
P
Si l > 1 alors un diverge (CN: son terme général ne tend pas vers 0).
Si l = 1 on ne peut rien dire, c’est le cas douteux.
Proposition
P 1.47 (Régle de D’AIembert généralisée)
Soit un une série numérique telle que
un+1
lim j j = l; (0 l +1)
n!+1 un
alors ona
P
Si l < 1 alors un converge (car elle est absolument convergente).
P
Si l > 1 alors un diverge (CN: son terme général ne tend pas vers 0).
Si l = 1 on ne peut rien dire, c’est le cas douteux.
p 1 ( 1)n ln n
( 1)n n sin( ) et e n
n ln n
p 1 p 1 1
a ) Soit un = ( 1)n n sin( ) = ( 1)n n( + o( 2 )); ie.
n n n
( 1)n 1
un = p + o( 3 ):
n n2
1 ) Convergence:
P ( 1)n
) n 1 p est une série de Leibnitz donc convergente.
n
P 1
) n 1 o( 3 ) est absolument convergente d’après la règle de l’ordre, En
n2
e¤et on a
3 1 3
lim n 2 jo( 3 )j = lim o(1) = 0; = > 1
n!+1 n2 n!+1 2
.
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P
Donc par linéarité n 1 un converge.
2 ) Convergence absolue:
( 1)n 1 X 1
jun j j p j = p or p
+1 n n n
n 1
P
diverge (Riemann)P
donc n 1 un diverge absolument par le critère d’équivalence.
Conclusion: n 1 un est semi-convergente.
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