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MAP-1006
AUTOMNE 2018
2
Table des matières
1 Algèbre linéaire 9
1.1 Le déterminant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1.1 Commande MatLab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2 Rang d'une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.2.1 Commande MatLab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.2.2 Devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.3 Dépendance et indépendance linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.4 Matrice inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.4.1 Commande MatLab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.4.2 Devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.5 Méthode de Cramer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.5.1 Commande MatLab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
1.6 Valeurs propres, vecteurs propres, matrices modales et spectrales . . . . . . . 30
1.6.1 Commande MatLab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3
3 Introduction aux équations diérentielles 49
3.1 Introduction et notions fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.2 Méthodes d'intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.2.1 Le cas avec arrêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.2.2 Le cas périodique (oscillation) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.2.3 Le cas non périodique (sans arrêt) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.3 Classication des solutions d'équations diérentielles . . . . . . . . . . . . . 53
3.4 Interprétation géométrique des solutions d'équations diérentielles . . . . . . 55
3.5 Problème de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
4
5 Équations diérentielles d'ordres supérieurs 135
5.1 Notions fondamentales et dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
5.2 Équations diérentielles ordinaires à coecients variables d'ordre n . . . . . 138
5.3 Division synthétique (Descartes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
5.4 Équations linéaires homogènes à coecients constants . . . . . . . . . . . . . 150
5.4.1 Équation de degré 2 à coecients constants . . . . . . . . . . . . . . 150
5.4.2 Étapes de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
5.4.3 Devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
5.5 Équations linéaires non homogènes à coecients constants . . . . . . . . . . 165
5.5.1 Méthode de variation des paramètres (Méthode de Lagrange) . . . . . 165
5.5.2 Démarche à suivre pour la méthode de variation des paramètres . . . 165
5.5.3 Méthode des coecients indéterminés . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
5.5.4 Démarche pour trouver la solution générale de l'équation . . . . . . . 188
5.5.5 Devoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204
5.6 Équations d'Euler-Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
5.6.1 Première méthode pour résoudre une équation d'Euler-Cauchy . . . . 205
5.6.2 Deuxième méthode pour résoudre une équation d'Euler-Cauchy . . . 212
5
6.5 Méthode d'intégration des systèmes linéaires non homogènes à coecients
constants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246
6.5.1 Méthode de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246
6.6 Méthode des coecients indéterminés : méthode de sélection . . . . . . . . . 251
6.7 Recherche des combinaisons intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
6.7.1 Méthode de d'Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
6.7.2 Application de la méthode de d'Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . 264
6.7.3 Forme symétrique d'un système d'équations diérentielles . . . . . . . 272
6.7.4 Proportion dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
6
Table des gures
7
Chapitre 1
Algèbre linéaire
1.1 Le déterminant.
a11 a12 · · · a1n
a21 a22 · · · a2n
∆ := det(A) = det . . (1.1)
. .. ..
. . .
an1 an2 · · · ann
n×n
Le déterminant de A est déni par la somme du produit des éléments d'une ligne ou d'une
colonne quelconque de A par leur cofacteur respectif
9
Selon la dénition, on peut développer ∆ selon n'importe quelle ligne et selon n'importe
quelle colonne.
Propriétés :
1. La valeur du déterminant ne change pas si l'on change les lignes avec les colonnes dans le
même ordre, det(AT ) = det(A).
2. Si tous les éléments d'une ligne (ou d'une colonne) sont multipliés par une constante
k ∈ RC, alors la valeur du déterminant est multipliée par k ,
a ··· ka1i · · · a1n
11
a21 · · · ka2i · · · a2n
det
.. ..
.. = kdet(A), det(kA) = k n det(A).
. . ···.
an1 · · · kani · · · ann
3. Si tous les éléments d'une ligne (ou d'une colonne) sont nuls, alors le déterminant est
nul
a11 · · · 0 · · · a1n
a21 · · · 0 · · · a2n
det
.. ..
.. = 0
. . ···.
an1 · · · 0 · · · ann
4. Si chaque élément d'une ligne (colonne) d'un déterminant est exprimé comme la somme
de deux ou plusieurs termes, alors le déterminant peut s'écrire comme la somme de deux ou
plusieurs déterminants
a a + b12 a13 a a a a b a
11 12 11 12 13 11 12 13
det a21 a22 + b22 a23 = det a21 a22 a23 + det a21 b22 a23 .
a31 a32 + b32 a33 a31 a32 a33 a31 b32 a33
10
5. Si deux lignes (colonnes) sont interchangées, alors le déterminant change de signe.
8. La somme des produits formés en multipliant les éléments d'une ligne (colonne) d'un
déterminant par les cofacteurs des éléments correspondants d'une autre ligne (colonne), est
nulle.
1 −3 2 2 5 6
A = 3 −4 1 , B = 1 2 5 .
2 −5 3 1 3 2
11
Solution.
−28 61 −32
C = −14 46 −19 .
−12 34 −18
Solution.
19 −7 9
f (A) = −2 18 2 .
1 5 8
Solution.
: det(A) = 2.
12
1.2 Rang d'une matrice
Dénition 1.2. Soit A une matrice carrée. A est de rang r, noté rang(A) = r, si
n×n
13
Théorème 1.1. Soit A, une matrice. On a
1. le rang de la transposée de A est le rang de A, c'est-à-dire rang(A = rang(A),
T
linéaires à n inconnues
AX = B,
Solution.
Conformément au point 4 de la dénition 1.2, le rang de A est au plus 3.
Commençons par vérier si elle est de rang 3, si c'est le cas nous devons trouver une sous-
matrice 3 × 3 dont le déterminant est non nul.
Considérons la sous-matrice formée en éliminant la première colonne de A,
1 3 6
2 2
3 2
3 2
,
3 2 2 = − 3 + 6
−3 4 −1 4 −1 3
−1 −3 4
= 14 − 3 · 14 + 6 · (−7)
= −70 6= 0
Il existe une sous-matrice 3 × 3 dont le déterminant est non nul, par conséquent
rang(A) = 3.
14
Exemple 1.5. Trouver le rang de la matrice suivante
3 1 4
B = 0 5 8 .
−3 4 4
Solution.
Calculons le déterminant de cette matrice
3 1 4
5 8 0 8 0 5
0 5 8 = 3 −
+ 4
,
4 4 −3 4 −3 4
−3 4 4
= 3 · (−12) − 24 + 4 · 15
= 0.
15
Solution.
Commençons par vérier si c'est une matrice de rang 3. Prenons comme première sous-
matrice, la matrice C à laquelle on enlève la dernière ligne
1 0 2
1 5
2 1
+ 2 ,
2 1 5 =
2 2
0 2
0 2 2
= −8 + 2 · 4,
= 0.
1 0 1
1 4 2 1
2 1 4 = + ,
2 4 0 2
0 2 4
= −4 + 4,
= 0.
1 2 1
5 4
2 4 2 5
− 2 + ,
2 5 4 =
2 4
0 4
0 2
0 2 4
= 12 − 2 · 8 + 4,
= 0.
Il nous reste une dernière sous-matrice à vérier, c'est-à-dire celle obtenue en enlevant la
16
première colonne
0 2 1
1 4 1 5
1 5 4 = −2 +
,
2 4 2 2
2 2 4
= −2 · (−4) − 8,
= 0.
Solution.
Calculons le déterminant de A
2 3 −2
−1 1 1 1 1 −1
,
1 −1 1 = 2
− 3 − 2
2 k 3 k 3 2
3 2 k
= 5k − 4 + 9 − 4 − 6,
= −5k − 5,
=0 si k = −1,
6= 0 si k 6= −1.
17
Si k 6= −1, alors det(A) 6= 0 et ainsi le rang(A) = 3. Dans ce cas, on a que rang(A, B) = 3,
car A est une sous-matrice de déterminant non nul de la matrice augmentée.
= 9 − 12 − 1,
= −4 6= 0.
Donc, la matrice augmentée est de rang 3 et non de rang 2. Donc le système n'a pas de
solution pour k = −1.
18
1.2.2 Devoir
est linéairement indépendant s'il existe des constantes {c , c , . . . , c } non toutes nulles
1 2 m
pour lesquelles
{c1 A1 + c2 A2 + · · · + cm Am } = 0.
ment dépendants si
rang(A) = rang(X1 , X2 , . . . , XP ) = P
19
Corollaire 1.1.
Exemple 1.8. Vérier si les matrices suivantes sont linéairement dépendantes ou indépen-
dantes
1 1 1 0 1 1
A= , B= , C= .
1 1 0 1 0 0
Solution.
La combinaison linéaire des matrices
xA + yB + zC = 0,
1 1 1 0 1 1 0 0
x +y +z =
1 1 0 1 0 0 0 0
x x y 0 z z 0 0
⇒ + + = ,
x x 0 y 0 0 0 0
(x + y + z) (x + z) 0 0
⇒ = .
x (x + y) 0 0
On a les équations
x + y + z = 0, x + y = 0, x + z = 0, x = 0,
⇒ x = y = z = 0.
20
Exemple 1.9. Vérier si les matrices suivantes sont linéairement dépendantes ou indépen-
dantes
1 2 3 −1 1 −5
A= , B= , C= .
3 1 2 2 −4 0
21
Solution.
La combinaison linéaire des matrices
1 2 3 −1 1 −5 0 0
x +y +z = ,
3 1 2 2 −4 0 0 0
x 2x 3y −y z −5z 0 0
⇒ + + = ,
3x x 2y 2y −4z 0 0 0
x + 3y + z 2x − y − 5z 0 0
⇒ = ,
3x + 2y − 4z x + 2y 0 0
On a les équations
x + 3y + z = 0, 2x − y − 5z = 0, 3x + 2y − 4z = 0, x + 2y = 0.
On trouve
x = −2y, z = −y.
x = 2, y = −1, z = 1.
22
1.4 Matrice inverse
Dénition 1.4. Soit A, une matrice carrée d'ordre n. La matrice inverse de A, notée
A−1 , est la matrice telle que
A · A−1 = A−1 · A = I.
Théorème 1.4. La matrice inverse d'une matrice, si elle existe, est unique. De plus,
1. A existe si et seulement si A est régulière (det(A) 6= 0).
−1
où
.. . . . ..
c . . . c1n
11
A−1 = ,
cn1 . . . cnn
Aij
cij = .
det(A)
3. A · (adj A) = det(A) · I .
23
Théorème 1.5 (Propriétés des matrices inverses et adjacentes).
Soit A, une matrice inversible. On a,
1. (A ) = A,
−1 −1
2. adj(adj(A)) = A,
3. det(A) 6= 0,
4. (A · B) = B · A ,
−1 −1 −1
5. (A ) = (A ) ,
−1 T T −1
6. det(A ) = det(A)
−1 1
,
7. det(adj(A)) = (det(A)) . n−1
Solution.
Nous avons que
2 1 −3 4
2 1 4
5 −4 7 −2
(−1)2+3 · = −1 4 0 −3 = 61.
4 0 6 −3
3 −2 2
3 −2 5 2
24
Solution.
Trouvons le déterminant,
2 −1 −1 1 −1 2
,
det A = 0 − 1 + 3
0 −1 1 −1 1 0
= 0 − 0 + 3(−2),
= −6 6= 0.
2 1 −1 1 −1 2
A11 = = −2
A12 = − =0
A13 = = −2
0 −1 1 −1 1 0
1 3 0 3 0 1
A21 = − =1
A22 = = −3
A23 = − =1
0 −1 1 −1 1 0
1 3 0 3 0 1
A31 = = −5
A32 = − = −3
A33 = = 1.
2 1 −1 1 −1 2
−2 0 −2
cof A = 1 −3 1 .
−5 −3 1
−2 1 −5
(cof A)| = adj(A) = 0 −3 −3 .
−2 1 1
25
L'inverse de la matrice initiale est
−2 1 −5
−1
A−1 = 0 −3 −3 ,
6
−2 1 1
1/3 − 1/6 5/6
=0 1/2 1/2 .
1/3 − 1/6 − 1/6
Solution.
On calcule premièrement le déterminant : det(A) = −1. On calcule ensuite les cofacteurs :
−1 0 1 0 1 −1
A11 = det = −1, A12 = −det = −1, A13 = det = 1,
2 1 −1 1 −1 2
2 3 2 3 2 2
A21 = −det = 4, A22 = det = 5, A23 = −det = −6,
2 1 −1 1 −1 2
2 3 2 3 2 2
A31 = det = 3, A32 = −det = 3, A33 = det = −4.
−1 0 1 0 1 −1
D'où
1 −4 −3
1
A−1 = adj(A) = 1 −5 −3 .
det(A)
−1 6 4
26
1.4.1 Commande MatLab
1.4.2 Devoir
A · X = B,
⇒ X = A−1 · B.
27
1.5 Méthode de Cramer
.. . . . .. .. ..
a11 . . . a1n x1 b
1
= .
an1 . . . ann xn bn
| {z } | {z } | {z }
A X B
∆n
xn =
∆
où ∆ = det(A) et ∆ est obtenu en remplaçant la j colonne de ∆ par la matrice colonne B.
j
e
x + y + 2z = 1,
3x + 6y − z = 0,
x − y − 4z = 3.
Solution.
Réécrivons ce système sous une forme matricielle, nous obtenons alors
1 1 2 x 1
3 6 −1 y = 0 .
1 −1 −4 z 3
| {z } |{z} |{z}
A X B
28
Calculons le déterminant de A
1 1 2
det(A) = 3 6 −1 ,
1 −1 −4
= −32 6= 0.
−64
= ,
−32
= 2,
1 1 2
3 0 −1
1 3 −4
y= ,
−32
32
= ,
−32
= −1,
1 1 1
3 6 0
1 −1 3
z= ,
−32
= 0.
29
1.5.1 Commande MatLab
Dénition 1.5. Soit A une matrice d'ordre n et X , une matrice colonne d'ordre n
n×n n×1
considérons l'équation
A · X = λ · X, λ ∈ R ou λ ∈ C.
Les solutions non triviales X sont des vecteurs propres et les λ correspondants sont les
valeurs propres de A. Cette équation peut aussi s'écrire
(A − λI)X = 0.
30
Le spectre ou matrice spectrale de A est la matrice diagonale composée des valeurs propres
spectreA = diag{λ , . . . , λ }.
1 n
Théorème 1.7. Toute matrice carrée d'ordre n a au moins une valeur propre et au plus n
valeurs propres distinctes.
Dénition 1.6. L'équation caractéristique est
(A − λI)X = 0.
31
Finalement, ∆(λ) est un polynôme de degré n en λ. On l'appelle le polynôme caractéris-
tique de la matrice A.
où
an = det(A), a0 = (−1)n .
Solution.
Trouvons les valeurs propres
det(A − λI) = 0,
1
1 − λ 0
4
3 1 = 0,
⇒ 0 −λ
4 2
1
0 0 2
− λ
3 1
⇒ (1 − λ)( − λ)( − λ) = 0,
4 2
3 1
⇒ λ1 = 1, λ2 = , λ3 = .
4 2
32
1.6.1 Commande MatLab
La commande MatLab pour trouver les valeurs propres et les vecteurs propres d'une matrice
est eig(A) :
Dénition 1.7. Soit une matrice A telle que A · X = λX . Sopit P , la matrice ayant
n×n
dans chaque colonne un des vecteurs propres. On appelle cette matrice la matrice modale
de A. Soit D, la matrice diagonale formée des valeurs propres de A sur la diagonale. On
appelle cette matrice la matrice spectale de A,
P = [X1 , X2 , . . . , Xn ] ,
D = diag{λ1 , λ2 , . . . , λn }.
= [AX1 , . . . , AXn ] ,
= [λ1 X1 , . . . , λn Xn ] ,
= [X1 , . . . , Xn ] D,
= P · D.
33
Théorème 1.8. Si les Xi sont linéairement indépendantes, i = 1, . . . , n et det(P ) 6= 0, alors
λ 0 ... 0
1
.. .. . . . ..
0 λ2 . . . 0
D = P −1 AP =
.
0 0 . . . λn
Théorème 1.9. Si les valeurs propres de A sont toutes distinctes, alors les vecteurs propres
de A sont tous linéairement indépendants.
Exemple 1.15. Trouver les matrices modale et spectrale de cette matrice
0 −1 0
A = 1 0 0 .
0 0 1
Solution.
Trouvons les valeurs propres
det(A − λI) = 0,
−λ −1 0
⇒ 1 −λ 0 = 0,
0 0 1 − λ
⇒ (1 − λ) λ2 + 1 = 0.
On a
λ1 = 1 λ2 = i λ3 = −i
(A − λ1 I) · X1 = 0,
−1 −1 0 x 0
1
⇐⇒ 1 −1 0 x2 = 0 .
0 0 0 x3 0
34
On trouve
0
X1 = 0 .
1
Pour λ2 = i,
(A − λ2 I) · X2 = 0,
−i −1 0 x 0
1
⇐⇒ 1 −i 0 x2 = 0 .
0 0 1−i x3 0
On trouve
1
X2 = −i .
0
Pour λ3 = −i,
(A − λ3 I) · X3 = 0,
i −1 6 x 0
1
⇐⇒ 1 i 0 x2 = 0 .
0 0 1+i x3 0
On trouve
1
X3 = i .
0
det(P ) = −2i 6= 0.
35
Sachant que
0 0 1
P −1 = 1/2 i/2 0 ,
1/2 − i/2 0
la matrice spectrale est
1 0 0
D = P −1 · A · P = 0 i 0 .
0 0 −i
Exemple 1.16. Trouver les matrices spectrale et modale de cette matrice
0 1 1
A = 1 0 1 .
1 1 0
Solution.
Nous trouvons les valeurs propres
det(A − λI) = 0,
−λ 1 1
⇒ 1 −λ 1 = 0,
1 1 −λ
⇒ λ3 − 3λ − 2 = 0.
On a
λ1 = 2 λ2 = λ3 = −1.
(A − λ1 I) · X1 = 0,
−2 1 1 x 0
1
⇐⇒ 1 −2 1 x2 = 0 .
1 1 −2 x3 0
36
On trouve
1
X1 = 1 .
1
Pour λ2 = λ3 = −1,
(A − λ1 I) · X2 = 0,
1 1 1 x1 0
⇐⇒ 1 1 1 x2 = 0 .
1 1 1 x3 0
On trouve
−1
X2 = 0 ,
1
−1
X3 = 1 .
0
37
Chapitre 2
On remarque que
1. b = 0 ⇔ z = a ∈ R.
2. a = 0 ⇔ z = ib ∈ Im.
3. z = 0 ⇔ Re(z) = Im(z) = 0.
Lorsqu'on considère le plan complexe, on notera l'axe des x Re et on notera l'axe des y Im.
Le complexe conjugué de z = a + ib est noté z̄ et est déni par
z̄ = a − ib. (2.3)
−z = −a − ib. (2.4)
39
Si z est non nul, son unique inverse multiplicatif est noté z −1 et est déni par
1 z̄ a − ib a b
z −1 = = = = 2 2
−i 2 ∈ C. (2.5)
z z̄z (a + ib)(a − ib) a +b a + b2
Remarque : contrairement aux nombres réels, on ne peut ordonner les nombres complexes,
i.e. que les symboles < et > n'ont pas de sens. Il sut de considérer un nombre complexe
comme un vecteur de R2 pour s'en convaincre.
Soient a = α + iβ et b = α0 + iβ 0 .
1. a = b ssi α = α0 et β = β 0 .
2. a ± b = (α ± α0 ) + i(β ± β 0 ).
4. i = 0 + 1 · i et i2 = −1, i(−i) = 1.
5. a · b = 0 ssi a = 0 ou b = 0.
6. a · b = 1 ssi b = 1 + i · 0 = 1.
7. a + b = b + a.
8. (a + b) + c = a + (b + c).
9. (a + b) · c = a · c + b · c.
40
2.3 Relations importantes
1. Re(z) = z+z̄
2
, Im(z) = z−z̄
2i
.
2. z1 ± z2 = z¯1 ± z¯2 .
3. z1 · z2 = z¯1 · z¯2 .
5. z̄¯ = z .
4. |Re(z1 )| ≤ |z1 |.
5. |Im(z1 )| ≤ |z1 |.
41
2.4 Représentations polaire et trigonométrique
La forme trigonométrique :
où
x = |z| cos(ϕ), y = |z| sin(ϕ). (2.10)
La forme polaire :
z = x + iy = |z|eiϕ , (2.11)
où
eiϕ + e−iϕ eiϕ − e−iϕ
cos(ϕ) = , sin(ϕ) = . (2.12)
2 2i
En conclusion, tout nombre complexe est déterminé par son module |z| et son argument ϕ.
42
Deux nombres complexes z et z 0 non nuls sont égaux ssi leurs modules sont égaux et leurs
arguments sont égaux, à 2π près
exercice 1
√
Représenter le nombre complexe z = 2 + i 3 sous formes polaire et trigonométrique.
√ √
r= 4 + 12 = 4, θ = Arg(z) = arcsin(2 3/4) = 2π/3.
Ainsi,
z = 4cis(2π/3) = 4ei2π/3 .
exercice 2
√ √ √
r= 25 + 25 = 5 2, θ = Arg(z) = arcsin(5/(5 2)) = 3π/4.
Ainsi,
√ √
z = 5 2cis(3π/4) = 5 2ei3π/4 .
43
exercice 3
√ √
Représenter le nombre complexe z = − 6 − i 2 sous formes polaire et trigonométrique.
Ainsi,
√ √
z = 2 2cis(7π/6) = 2 2ei7π/6 .
1. a · b = |a||b|cis(φ + Φ).
|a|
2. a
b
= |b|
cis(φ − Φ).
exercice 4
√
Soit z = − 12 + i 2
3
. Calculer z 17 .
44
exercice 5
exercice 6
Calculer (1 + i)−6 .
√
En sacant que cos(π/4) = sin(π/4) = 1/ 2,
√ 1 1 √
1+i= 2 √ + i√ = 2cis(π/4)
2 2
donc
√ −6 1 i
(1 + i)−6 = 2cis(π/4) = (cos(3π/2) − i sin(3π/2)) =
8 8
45
exercice 7
√ 10
Calculer 1+i√3
1−i 3
.
z n = a. (2.14)
On peut réécrire
z = a1/n , z = |z|cis(φ), a = |a|cis(ψ).
Ainsi,
ψ + 2kπ
|z| = |a|1/n et φ=
n
et l'on remarque que seules n racines sont distinctes. On aura donc
ψ + 2kπ
|z| = |a|1/n et φ= , k = 0, 1, ..., n − 1.
n
La formule pour les racines s'écrit
ψ + 2kπ
zk = |a|1/n
cis , k = 0, 1, ..., n − 1. (2.16)
n
46
En eet, si k = n, alors
1 ψ
φn = (ψ + 2nπ) ≈ .
n n
Si k = 0, alors
1 ψ
φ+0= (ψ + 2 · 0 · 0π) ≈ .
n n
exercice 8
z0 = 1, z1 = cis(2π/3), z2 = cis(4π/3).
exercice 9
Trouver les racines de l'équation z 5 = −32. On remnarque que a = −32 ce qui implique que
|a| = 32. Aussi, n = 5 et ψ = π . Ainsi,
1/5 π + 2kπ
zk = |32| cis , k = 0, 1, 2, 3, 4.
5
47
exercice 10
Trouver les racines (−1+i)1/3 . Il sut de poser (−1+i)1/3 = a avec a = -1+i, ce qui implique
√
que |a| = 2. Aussi, n = 3 et ψ = 3π/4. Ainsi,
1/6 3π/4 + 2kπ
zk = 2 cis , k = 0, 1, 2.
6
48
Chapitre 3
Dénition 3.1. Nous appelons une équation diérentielle (ED) une relation entre une
variable indépendante x, une fonction recherchée y qui dépend de x et de ses dérivées y , y , ..., y ,
(1) (2) (n)
Dénition 3.2. Si la fonction recherchée est une fonction qui dépend uniquement de x,
l'équation diérentielle est appelée une équation diérentielle ordinaire (EDO).
y (2) + y = 0 (3.2)
En substituant les équations (3.1) et (3.3) dans l'équation (3.2) nous avons que
Dénition 3.6. La courbe d'une équation diérentielle est appelée une courbe intégrale.
Dénition 3.7. La forme générale d'une équation diérentielle du premier ordre
est
F (x, y, y (1) ) = 0. (3.4)
50
3.2 Méthodes d'intégration par parties
On obtient le tableau
x3 e2x
3x2 1/2 · e2x
1/4 · e2x +
6x
Dérivation 1/8 · e2x − Intégration
6
1/16 · e2x +
0
−
On arrête lorsque l'on arrive à 0 après avoir dérivé. On multiplie les diagonales avec le signe
indiqué pour obtenir :
Z
x3 2x 3x2 2x 3x 2x 3 2x
x3 e2x dx = e − e + e − e +C
2 4 4 8
On obtient le tableau
cos x ex
− sin x ex
Dérivation + Intégration
− cos x ex +
.. .. −
. .
51
On arrête lorsque l'on retrouve la fonction de départ, sans tenir compte du signe. Comme
plus haut, on multiplie les diagonales pour obtenir :
Z Z
2 x x
x cos xdx = e cos x + e sin x − ex cos xdx
| {z }
Dans la boîte.
On obtient donc
Z
2 ex cos xdx = ex (cos x + sin x) + C
Z
ex cos xdx = 1/2 · ex (cos x + sin x) + C
On obtient le tableau
ln |x| 1
Dérivation Intégration
1/x x −
.. .. +
. .
= x ln |x| − x + C
ln |x| 1
1/x x
Dérivation − 1/x2 x2/2 + Intégration
+
.. .. −
. .
52
Ce qui donne
Z Z
x
ln |x| dx = x ln |x| − − 1/2dx + C
2
= x ln |x| − x + C
y = ψ(x, C0 )
53
Dénition 3.9. Soit l'équation diérentielle
F (x, y, y (1) , ..., y (n) ) = 0,
où
x ∈ [a, b],
y (0) = y,
dy
y (1) = ,
.. .. ..,dx
dn y
y (n) = .
dxn
dy
= f (x, y), (x0 , y0 ) ∈ D ⊂ R2 ,
dx
où
x ∈ [a, b],
y ∈ [c, d],
La solution générale
y = F (x, C)
dénit une famille de courbe à un paramètre (courbe intégrale) représentée par la gure 3.1.
y
C3
C2
d D C1
(x0 , y0 )
c
x
a b
Figure 3.1 Famille de courbes intégrales.
55
Considérons l'équation diérentielle suivante
dy
= f (x, y),
dx
où f ∈ C(D), D ⊂ R2 . Soit (x0 , y0 ) ∈ D. Lorsque des conditions initiales (CI) sont données,
il faut trouver une solution de l'équation passant par le point (x0 , y0 ). Nous notons alors
dy = f (x, y),
CI dx
y(x0 ) = y0 , lorsque x = x0 , (x0 , y0 ) ∈ D.
Supposons que
1. f et ∂f
∂y
∈ C(D) , où D est un domaine déni par
D = {(x, y)|a ≤ x ≤ b, c ≤ y ≤ d} ⊂ R2 ,
y = g(x), sur |x − x | ≤ h. 0
D
d
(x0 , y0 )
C
c
x
a b
Z x
φ1 (x) = y0 + f (t, y0 )dt,
Zx0x
φ2 (x) = y0 + f (t, φ1 (t))dt,
x0
.. .. ..
. . .
Z x
φn (x) = y0 + f (t, φn−1 (t))dt.
x0
Nous montrons que la suite φ1 , φ2 , ..., φn converge uniformément vers une fonction
φ ∈ C(|x − x0 |)
57
Exemple 3.5. Trouver la courbe intégrale des conditions initiales suivantes
dy = x2 y,
CI dx
y(0) = 1, lorsque x = 0.
Solution.
Trouvons les fonctions φn (x)
Z x Z x
φ1 (x) = y0 + f (t, y0 )dt, φ2 (x) = y0 + f (t, φ1 (t))dt
x0 x0
Z x Z 1
t3
=1+ t2 dt, =1+ 2
t 1+ dt,
0 0 3
x3 x3 x6
=1+ , =1+ +
3 3 18
3 2
x
3 + x3 x 3
3
= , =1+ + ,
3 3 2!
Z x
φ3 = y0 + f (t, φ2 (t))dt
x0
3 2
Z x 3
x
2 x 3
=1+ t 1 + + dt,
0 3 2!
3 2 3 3
x x
3
x 3 3
=1+ + + ,
3 2! 3!
..
.
3 k
n x
X 3
φn (x) =
k=0
k!
58
Exemple 3.6. Trouver la courbe intégrale des conditions initiales suivantes
dy = x2 (1 − 3y),
CI dx
y(0) = 2, lorsque x = 0.
Solution.
Trouvons la fonction f (t, y0 )
f (t, y0 ) = t2 (1 − 3 · 2)
= t2 (1 − 6)
= −5t2
Z f
φ3 (x) = y0 + (t, φ1 (t))dt
x0
Z 1
2 t3 5 3
=2+ t 1−3 2−5 + t dt,
0 3 6
1 3 x6 x9
= 1+5 1−x + − ...
3 2 6
1 3
C 3
yp = 1 + 5e−x , yg = 1 + 5e−x .
3 3
59
3.5 Problème de Cauchy
Dénition 3.10. Le problème (initial) de Cauchy est le problème qui consiste à trouver
une solution y = y(x) de l'équation diérentielle (3.4) satisfaisant à la condition initiale
y(x0 ) = y0 ,
Dans ce cas, nous cherchons une courbe intégrale qui passe par un point donné M 0 = (x0 , y0 )
dans le plan R tel que représenté par la gure 3.3.
2
M0
y0
x
x0
60
Théorème 3.2 (Existence et unicité de la solution du problème de Cauchy).
Soit l'équation diérentielle suivante
y (n) = f (x, y), n ∈ N∗
f (x, y) ∈ C(D).
alors il existe un intervalle (x − h, x + h) sur lequel l'équation admet une et une seule
0 0
1
y (1) = .
y2
Solution.
Nous avons que
1
f (x, y) = ,
y2
∂f 2
⇒ = − 3.
∂y y
Aux points (x0 , 0) de l'axe des x, les deux conditions du théorème 1.1 ne sont pas satisfaites,
∂f
car f (x, y) et ∂y
sont discontinues sur l'axe des x et elles ne sont pas bornées lorsque y tend
vers 0, mais par chaque point de l'axe des x, il passe l'unique courbe intégrale
p
3
y= 3(x − x0 ),
61
y
1.5
0.5
x
−4 −2 x 2 46
p
Figure 3.4 Graphe de la fonction 3 3(x − x0 ).
y (2) = xy + e−y .
Solution.
Nous avons que
f (x, y) = xy + e−y ,
∂f
⇒ = x − e−y ,
∂y
dy
= 2y
dx
62
Solution.
dy
= 2dx, y 6= 0,
y
Z Z
dy
⇒ = 2 1dx,
y
⇒ ln |y| = 2x + ln |C|, C 6= 0,
yg = Ce2x .
4 = Ce0 ,
⇒ C = 4,
yp = 4e2x .
63
Chapitre 4
Dénition 4.1. Une équation diérentielle à variables séparables est une équation dié-
rentielle de la forme,
dy
= f1 (x) · f2 (y).
dx
Si f (y) 6= 0, alors nous pouvons réécrire cette équation sous la forme
2
dy
= f1 (x)dx.
f2 (y)
En intégrant chacun des côtés, nous obtenons l'équation
Z Z
dy
= f1 (x)dx + C.
f2 (y)
La forme générale est
Z Z
M (x)dx + N (y)dy = C,
où
M (x) = −f1 (x) et N (y) =
1
f2 (y)
.
65
4.1.1 Autre forme de l'équation séparable
66
Avec les conditions initiales (x0 6= 0, y0 = 0) nous trouvons que
1
y0 = cos + C,
x0
1
⇒ C = y0 − cos
x0
Donc, la solution particulière est
1 1
yp = cos + y0 − cos .
x x0
dy
= ε cos x, ε = ±1.
dx
En intégrant, on obtient la solution générale
yg = ε sin x + C.
y0 = ε sin x0 + C,
⇒ C = y0 − ε sin x0 .
yp = ε sin x + y0 − ε sin x0 .
67
Exemple 4.3. Résoudre l'équation diérentielle suivante
dy
sin x = y cos x.
dx
Solution.
Supposons que sin(x) 6= 0, c'est-à-dire x 6= kπ , k ∈ Z. De plus, y 6= 0, autrement, nous
aurons la solution triviale y = 0. Donc, l'équation de départ devient
1 dy
= cot x.
y dx
1
dy = cot xdx,
y
Z Z
1
⇒ dy = cot xdx + ln |C|, C 6= 0,
y
⇒ ln |y| = ln | sin x| + ln |C|,
⇒ yg = C sin x.
y0 = C sin x0 ,
y0
⇒C= .
sin x0
y0
yp = sin x.
sin x0
Les solutions sont représentées par la gure 4.1, avec les zéros de la fonction lorsque k ∈ Z.
68
y
2
x
−8 −6 −4 −2 2 4 6 8
−1
−2
dy dy
= 2xy 2 − x2 .
dx dx
Solution.
Cette équation devient
dy
(1 + x2 ) = 2xy 2 ,
dx
dy 2x 2
= y .
dx 1 + x2
1 dy 2x
= ,
y 2 dx 1 + x2
1 2x
⇒ 2 dy = dx,
y 1 + x2
Z Z
1 2x
⇒ dy = dx + C,
y2 1 + x2
1
⇒− = ln(1 + x2 ) + C,
y
−1
⇒ yg = .
ln(1 + x2 ) + C
69
√
Si C ≤ 0, alors x 6= ε e−C − 1, ε = ±1. Avec la condition initiale x0 6= 0, nous trouvons que
−1
y0 = ,
ln(1 + x2 ) + C
−1
⇒C=− − ln |1 + x20 |.
y0
−1
yp = .
ln(1 + x2 ) − y10 − ln(1 + x02 )
y
4
x
−40 −30 −20 −10 10 20 30 40
−2
−4
dy
= axb (y 2 + 1), a, b ∈ R, a 6= 0.
dx
Solution.
L'équation de départ devient
1 dy
= axb .
1 + y 2 dx
70
Il y a deux cas possibles.
1
dy = axb dx,
1 + y2
Z Z
1
⇒ 2
dy = a xb dx,
1+y
a
b+1
xb+1 + C, si b 6= −1,
⇒ arctan y =
a ln |x| + C, si b = −1 et x 6= 0,
tan a
x(b+1) +C , si b 6= −1,
b+1
⇒y=
tan(a ln |x| + C), si b = −1.
dy
cos y = 3 sin y(5 cos3 x − 3 cos x).
dx
Solution.
Si sin y = 0, alors y = kπ , k ∈ Z, nous obtenons la solution triviale 0 = 0.
Si y 6= kπ , alors sin y 6= 0 et l'équation de départ devient
dy
cot y = 3(5 cos3 x − 3 cos x).
dx
71
Calculons l'intégrale I .
Z
I= (5 cos3 x − 3 cos x)dx,
Z
= (5 cos2 x − 3) cos xdx,
Z
= (2 − 5 sin2 x) cos xdx,
Z Z
= 2 cos xdx − 5 (sin2 x) cos xdx.
5 3
I = 2 sin x − sin x.
3
3
⇒ yg = arcsin Ce(6 sin x−5 sin x) ≤ ±π
3 x0 −6 sin x0 )
⇒ C = sin y0 e(5 sin .
dy
(1 + x2 )xy = 1 + y2.
dx
72
Solution.
Si x = 0, nous obtenons la solution triviale.
Si x 6= 0, alors l'équation de départ devient
y dy 1
2
= .
1 + y dx x(1 + x2 )
y 1
2
dy = dx,
1+y x(1 + x2 )
y 1 x
dy = − dx,
1 + y2 x 1 + x2
Z Z Z
y 1 x
dy = dx − dx
1 + y2 x 1 + x2
1 1 1
⇒ ln |1 + y 2 | = ln |x| − ln |1 + x2 | + ln |C|, C 6= 0,
2 2 2
2
Cx
⇒ 1 + y2 = ,
1 + x2
1/2
Cx2
⇒y=ε −1 , ε = ±1,
1 + x2
2 1/2
Cx − 1 − x2
=ε
1 + x2
2 2 1/2
x C1 − 1
=ε 2
, C = C1 2 + 1,
1+x
2 1/2
x − 1/C1 2
= εC1 .
1 + x2
73
Avec la condition initiale, (x0 6= 0, y0 ), nous trouvons que
Cx02
1 + y0 2 = ,
1 + x02
1 + x20 + y02 + y02 x20 = Cx20 ,
(1 + y0 2 )(1 + x02 )
C= ,
x02
(1 + y0 2 )(1 + x02 )
C1 2 = − 1,
x02
2 2 1/2
y0 (x0 + 1) + 1
C1 = ε .
x02
x ex − 1
3e sin ydx = dy.
cos y
Solution.
Si x 6= 0, sin y 6= 0 et cos y 6= 0, l'équation de départ devient
3ex 1
x
dx = dy.
e −1 sin y cos y
3ex dy
x
dx − = 0,
e −1 cos y sin y
Z Z
ex dy
⇒ 3 x
dx − = ln |C|,
e −1 sin y cos y
⇒ 3 ln |ex − 1| − ln | tan y| = ln |C|,
x
(e − 1)3
⇒ ln = ln |C|,
tan y
⇒ |ex − 1|3 = C| tan y|,
ε
⇒ tan y = (ex − 1)3 , ε = ±1,
C
⇒ y = arctan C1 (ex − 1)3 , C1 = 1/C.
74
Exemple 4.9. Résoudre l'équation diérentielle suivante
dy y cos x
= ,
dx 1 + 2y 2
Solution.
Si y(x) = 0, nous obtenons la solution triviale.
Si y 6= 0, alors l'équation de départ devient
1 + 2y 2 dy
= cos x.
y dx
1 + 2y 2
dy = cos xdx,
y
dy
+ 2ydy = cos xdx,
y
Z Z Z
dy
⇒ + 2 ydy = cos xdx + C,
y
⇒ ln |y| + y 2 = sin x + C.
ln |1| + 1 = sin 0 + C,
⇒ C = 1.
ln |y| + y 2 = sin x + 1
75
y
1.4
1.2
0.8
x
−10 −5 5 10
2
dy 1 − y2
= .
dx 1 − x2
Solution.
Si y 2 = 1, nous obtenons la solution triviale.
Si y 6= 1, alors l'équation de départ devient
dy dx
p = ε√ , ε = ±1.
1 − y2 1 − x2
Z Z
dy dx
p =ε √ + C,
1 − y2 1 − x2
⇒ arcsin y = ε arcsin x + C,
⇒ y = sin (ε arcsin x + C) ,
76
√
De la propriété cos(ε arcsin x) = ε 1 − x2 , nous obtenons
√
⇒ εx cos C + ε 1 − x2 sin C = y,
√
⇒ εx cos C − y = −ε 1 − x2 sin C,
⇒ x2 + y 2 − 2λxy = 1 − λ2 , λ = cos C ∈ R.
y
3
x
−3 −2 −1 1 2 3
−1
−2
−3
77
4.2 Équations aux diérentielles totales
est une équation aux diérentielles totales. Le côté gauche de l'équation représente une
diérentielle totale d'une certaine fonction (auxiliaire) u(x, y), c'est-à-dire si
P dx + Qdy = du,
∂u ∂u
= dx + dy,
∂x ∂y
∂u ∂u
⇒P = , Q= .
∂x ∂y
∂P ∂Q
= .
∂y ∂x
où
Z x Z y
P (x, y)dx + Q(x, y)dy = C.
x0 y0
78
Étape 2. Identier le P (x, y) et le Q(x, y) de manière à obtenir P (x, y)dx + Q(x, y)dy = 0.
Étape 5. Intégrer du
dx
et dériver par rapport à y .
Solution.
Nous savons que
79
Vérions le théorème de Schwartz,
∂P ∂
= (4x3 + 6xy 3 ),
∂y ∂y
= 18xy 2 ,
∂Q ∂
= (9x2 y 2 + 3),
∂x ∂x
= 18xy 2 ,
∂P ∂Q
⇒ = .
∂y ∂x
Comme la condition est satisfaite, nous pouvons poser
∂u
= P (x, y),
∂x
= 4x3 + 6xy 3 , (4.1)
∂u
= Q(x, y),
∂y
= 9x2 y 2 + 3. (4.2)
Il ne reste qu'à trouver la valeur de g(y). Pour ce faire, substituons cette dernière dans
l'équation (4.2) nous obtenons alors
g 0 (y) = 3.
80
En intégrant par rapport à y, nous obtenons que
Z
g(y) = g 0 (y)dy,
Z
= 3 dy,
= 3y.
En substituant cette équation dans l'équation (4.3) nous obtenons la solution générale
u(x, y) = x4 + 3x2 y 3 + 3y = C.
Solution.
Nous savons que
Q(x, y) = x2 cos(xy).
∂P ∂
= (sin(xy) + xy cos(xy)),
∂y ∂y
= x cos(xy) + x cos(xy) − x2 y sin(xy)
= 2x cos(xy) − x2 y sin(xy),
∂Q ∂ 2
= (x cos(xy)),
∂x ∂x
= 2x cos(xy) − x2 y sin(xy),
∂P ∂Q
⇒ = .
∂y ∂x
81
Comme la condition est satisfaite, nous avons une équation diérentielle exacte totale. Posons
∂u
= P (x, y),
∂x
= sin(xy) + xy cos(xy), (4.4)
∂u
= Q(x, y),
∂y
= x2 cos(xy). (4.5)
Il ne reste qu'à trouver la valeur de g(y). Pour ce faire, substituons la dernière équation dans
l'équation (4.5) nous obtenons alors
g 0 (y) = 0.
= C.
En substituant cette équation dans l'équation (4.6) nous obtenons la solution générale
u(x, y) = x sin(xy) = C
82
Exemple 4.13. Résoudre l'équation diérentielle suivante
(x3 + xy 2 ) dx + (x2 y + y 3 ) dy = 0.
| {z } | {z }
:=P (x,y) :=Q(x,y)
Solution.
Nous savons que
P (x, y) = x3 + xy 2 , Q(x, y) = x2 y + y 3 .
∂Q ∂ 2
= (x y + y 3 ),
∂x ∂x
= 2xy,
∂P ∂Q
⇒ = .
∂y ∂x
Comme la condition est satisfaite, nous pouvons poser
∂u
= P (x, y),
∂x
= x3 + xy 2 , (4.7)
∂u
= Q(x, y),
∂y
= x2 y + y 3 , (4.8)
83
Dérivons cette équation par rapport à y , nous obtenons
∂u ∂ x4 x2 y 2
= + + g(y) ,
∂y ∂y 4 2
= x2 y + g 0 (y).
Il ne reste qu'à trouver la valeur de g(y). Pour ce faire, substituons cette dernière équation
dans l'équation (4.8) nous obtenons alors
g 0 (y) = y 3 .
En substituant cette équation dans l'équation (4.9) nous obtenons la solution générale
u(x, y) = x4 + 2x2 y 2 + y 4 = C.
4.2.2 Devoir
84
4.3 Facteur intégrant
n'est pas une équation aux diérentielles totales. C'est-à-dire 6= . Cependant, nous
dP
dy
dQ
dx
arrivons parfois à trouver une fonction µ(x, y) telle que le côté gauche de l'équation initiale
devient une équation aux diérentielles totales après l'avoir multipliée par cette fonction
du = µP (x, y)dx + µQ(x, y)dy.
On aura donc (P µ) = (Qµ). Une telle fonction µ(x, y) est appelée le facteur intégrant.
∂
∂y
∂
∂x
∂P ∂µ ∂Q ∂µ
⇒µ +P =µ +Q ,
∂y ∂y ∂x ∂x
∂µ ∂µ ∂P ∂Q
⇒Q −P =µ −µ ,
∂x ∂y ∂y ∂x
∂P ∂Q
= − µ,
∂y ∂x
85
Théorème 4.2. Le facteur intégrant peut prendre l'une des trois formes suivantes.
Cas 1. Supposons que Q(x, y) 6= 0 et
1 ∂P ∂Q
− ∼ f (x),
Q(x, y) ∂y ∂x
R
f (x)dx
=e .
R
g(y)dy
=e .
ψ(y) = e( g(y)dy )
R
.
(x + y 2 ) dx −2xy dy = 0. (4.10)
| {z } | {z }
P (x,y) Q(x,y)
86
Solution.
Nous savons que
P (x, y) = x + y 2
Q(x, y) = −2xy.
∂Q ∂
= (−2xy),
∂x ∂x
= −2y,
∂P ∂Q
⇒ 6= .
∂y ∂x
Comme la condition n'est pas satisfaite, il faut trouver un facteur intégrant.
Débutons avec le cas 1 du théorème 4.2,
1 ∂P ∂Q 2y + 2y
− = ,
Q ∂y ∂x −2xy
2
= − ∼ f (x).
x
Le facteur intégrant est alors déni par
µ(x) = e(− ),
2
R
x
dx
−2
= e(ln |x|)
−2
= e(ln |x|)
= x−2 .
87
Nous savons que
1 y2
P̃ (x, y) = +
x x2
−2y
Q̃(x, y) = .
x
∂ Q̃ ∂ −2y
=
∂x ∂x x
y
= 2 2,
x
∂ P̃ ∂ Q̃
⇒ = .
∂y ∂x
∂u
= P̃ (x, y)
∂x
1 y2
= + 2, (4.11)
x x
∂u
= Q̃(x, y)
∂y
−2y
= . (4.12)
x
∂u 1 y2
= + 2,
Z ∂x Zx x
∂u 1 y2
⇒ dx = + dx,
∂x x x2
y2
⇒ u(x, y) = ln |x| − + φ(y). (4.13)
x
88
Dérivons cette équation par rapport à y , nous obtenons
∂u ∂ y2
= ln |x| − + φ(y)
∂y ∂y x
y
= −2 + φ0 (y).
x
Il ne reste qu'à trouver la valeur de φ(y). Pour ce faire, substituons cette équation dans
l'équation (4.12), nous obtenons alors
φ0 (y) = 0.
= C.
En substituant cette équation dans l'équation (4.13), nous obtenons la solution générale
y2
u(x, y) = ln |x| − + C = C1 .
x
Donc,
y2
ln |x| − = C1 − C
x
= ln |C̃|,
2
⇒ eln |x| · e−y /x
= eln |C|
2
/x
⇒ x · e−y =C
2
/x
⇒ x = Cey
2 /x
⇒ x = C̃ey .
p
(2xy ln |y|) dx + (x2 + y 2 1 + y 2 ) dy = 0.
| {z } | {z }
P (x,y) Q(x,y)
89
Solution.
Nous savons que
∂Q ∂ 2 p
= (x + y 2 1 + y 2 )
∂x ∂x
= 2x,
∂P ∂Q
⇒ 6= .
∂y ∂x
Comme la condition n'est pas satisfaite, il faut trouver un facteur intégrant.
Débutons avec le cas 1 du théorème 4.2,
1 ∂P ∂Q 2x ln |y|
− = p 6∼ f (x).
Q ∂y ∂x x2 + y 2 1 + y 2
Essayons maintenant avec le cas 2 du théorème 4.2
1 ∂Q ∂P 2x − 2x ln |y| − 2x
− = ,
P ∂x ∂y 2xy ln |y|
1
= − ∼ g(y).
y
Le facteur alors déni par
µ(y) = e(
1
( ∂Q ∂y ) ) ,
− ∂P
R
P ∂x
dy
= e( ),
−1
R
y
dy
= e− ln |y| ,
= 1/y.
90
Multiplions l'équation initiale par le facteur intégrant, nous obtenons
p !
2xy ln |y| x2 + y 2 1 + y 2
dx + dy = 0,
y y
p
x2 + y 2 1 + y 2
2x ln |y| dx + dy = 0.
| {z } y
P̃ (x,y)
| {z }
Q̃(x,y)
P̃ (x, y) = 2x ln |y|,
p
x2 + y 2 1 + y 2
Q̃(x, y) = .
y
∂ P̃ ∂
= (2x ln |y|)
∂y ∂y
2x
= ,
y
p !
∂ Q̃ ∂ x2 + y 2 1 + y2
=
∂x ∂x y
2x
= ,
y
∂ P̃ ∂Q
⇒ = .
∂y ∂x
∂u
= P̃ (x, y)
∂x
= 2x ln |y|, (4.14)
∂u
= Q̃(x, y)
∂y
p
x2 + y 2 1 + y 2
= . (4.15)
y
91
De l'équation (4.14), nous avons que
∂u
= 2x ln |y|,
Z ∂x Z
∂u
⇒ dx = (2x ln |y|)dx,
∂x
⇒ u(x, y) = x2 ln |y| + φ(y). (4.16)
∂u ∂ 2
= (x ln |y| + φ(y))
∂y ∂y
x2
= + φ0 (y).
y
Il ne reste qu'à trouver la valeur de φ(y). Pour ce faire, substituons cette équation dans
l'équation (4.15) nous obtenons alors
p
y2 1 + y2
φ0 (y) = .
y
(1 + y 2 )3/2
φ(y) = .
3
En substituant cette équation dans l'équation (4.16) nous obtenons la solution générale
(1 + y 2 )3/2
u(x, y) = x2 ln |y| + = C.
3
92
Solution.
Nous savons que
P (x, y) = 3y − 2xy − 3y 2
∂Q ∂
= (2x2 + 3xy − 4x)
∂x ∂x
= 4x + 3y − 4,
∂P ∂Q
⇒ 6= .
∂y ∂x
Comme la condition n'est pas satisfaite, il faut trouver un facteur intégrant.
Débutons avec le cas 1 du théorème 4.2,
1 ∂P ∂Q 7 − 6x − 9y
− = 6∼ f (x).
Q ∂y ∂x 2x2 + 3xy − 4x
Essayons maintenant avec le cas 2 du théorème 4.2
1 ∂Q ∂P 6x + 9y − 7
− = 6∼ g(y).
P ∂x ∂y 3y − 2xy − 3y 2
Essayons maintenant avec le cas 3 du théorème 4.2
∂P ∂Q
− = Q(x, y)f (x) − P (x, y)g(y),
∂y ∂x
⇒ 3 − 2x − 6y − (4x + 3y − 4) = (2x2 + 3xy − 4x)f (x) − (3y − 2xy − 3y 2 )g(y),
Posons alors
A B
f (x) = , g(y) = , A, B ∈ R, x, y 6= 0.
x y
93
Nous avons alors
A B
7 − 6x − 9y = (2x2 + 3xy − 4x) − (3y − 2xy − 3y 2 )
x y
A B
= x(2x + 3y − 4) + y(3y + 2x − 3)
x y
= x(2A + 2B) + y(3A + 3B) − 4A − 3B
x: − 6 = 2A + 2B,
y: − 9 = 3A + 3B,
A = 2,
B = −5.
Donc,
2
f (x) = ,
x
5
g(y) = − .
y
Trouvons maintenant les fonctions φ(x) et ψ(y).
φ(x) = e( f (x)dx)
R
,
= e( ),
2
R
x
dx
= e2 ln |x| ,
= x2 , x 6= 0,
ψ(y) = e( g(y)dy )
R
,
= e(− ),
5
R
y
dy
= e−5 ln |y| ,
1
= , y 6= 0.
y5
94
Le facteur intégrant est alors déni par
µ(x, y) = φ(x)ψ(y),
x2
= .
y5
x2 2 x2
0= (2x + 3xy − 4x)dy + (3y − 2xy − 3y 2 )dx,
y5 y5
4 2
x x3 x3 x x3 x2
= 2 5 + 3 4 − 4 5 dy + 3 4 − 2 4 − 3 3 dx.
y y y y y y
| {z } | {z }
Q̃(x,y) P̃ (x,y)
x2 x3 x2
P̃ (x, y) = 3 − 2 − 3 ,
y4 y4 y3
x4 x3 x3
Q̃(x, y) = 2 5 + 3 4 − 4 5 .
y y y
2
∂ P̃ ∂ x x3 x2
= 3 4 −2 4 −3 3
∂y ∂y y y y
2 3 2
x x x
= −12 5 + 8 5 + 9 4 ,
y y y
4
∂ Q̃ ∂ x x3 x3
= 2 5 +3 4 −4 5
∂x ∂x y y y
2 3 2
x x x
= −12 5 + 8 5 + 9 4 ,
y y y
∂ P̃ ∂ Q̃
⇒ = .
∂y ∂x
95
Comme la condition est satisfaite, nous pouvons poser
∂u
= P̃ (x, y)
∂x
x2 x3 x2
= 3 4 − 2 4 − 3 3, (4.17)
y y y
∂u
= Q̃(x, y)
∂y
x4 x3 x3
= 2 5 + 3 4 − 4 5. (4.18)
y y y
De l'équation (4.17) nous avons que
∂u x2 x3 x2
= 3 4 − 2 4 − 3 3,
∂x y y y
Z Z 2 3
∂u x x x2
⇒ dx = 3 4 − 2 4 − 3 3 dx,
∂x y y y
3 4 3
x x x
⇒ u(x, y) = 4 − 4 − 3 + φ(y). (4.19)
y 2y y
Dérivons cette équation par rapport à y , nous obtenons
∂u ∂ x3 x4 x3
= − − + φ(y) ,
∂y ∂y y 4 2y 4 y 3
x4 x3 x3
= 2 5 + 3 4 − 4 5 + φ0 (y).
y y y
Il ne reste qu'à trouver la valeur de φ(y). Pour ce faire, substituons cette équation dans
l'équation (4.18) nous obtenons alors
φ0 (y) = 0.
= C.
En substituant cette équation dans l'équation (4.19) nous obtenons la solution générale
x3 x4 x3
u(x, y) = − − = C.
y 4 2y 4 y 3
96
Exemple 4.17. Trouver le facteur intégrant et la solution générale de l'équation
Py = 1 − 2y 6= Qx = 1
= e−2 ln |1−y|
1
⇒ µ(y) =
(1 − y)2
On multiplie l'équation de départ par le facteur intégrant pour obtenir
y(1 − y) x
2
dx + dy = C
(1 − y) (1 − y)2
Cette équation est une équation diérentielle totale exacte. En eet,
1−y+y 1
Py = = Qx =
(1 − y)2 (1 − y)2
On indroduit la fonction auxiliaire et ses dérivées,
ux = y = P Intégration xy
1−y
−−−−−−→ u = (1−y) + f (y)
uy = x Intégration 1−y+y x
(1−y)2
= Q −−−−−−→ u = (1−y 2 )
x + f 0 (y) = (1−y)2
f 0 (y) = 0 ⇒ f (y) = C
97
Résolvons maintenant le même problème avec le cas 3.
y(1 − y)dx + xdy = 0
P = y(1 − y) Q=x
Py = 1 − 2y Qx = 1
Posons f (x) = A
x
et g(y) = B
y
avec A, B ∈ R et x, y 6= 0 pour obtenir
A B
−2y = x − y(1 − y)
x y
−2y = A − B + By
A−B =0
B = −2
On a donc
A = −2
B = −2
1
=
x2
98
et
−2
g(y) =
y
R
f (y)dy
⇒ ψ(y) = e
R dy
= e2 y
1
=
y2
du = x−2 y −1 (1 − y)
dx
du = x−1 y −2
dy
y−1
= C,
xy
⇒ y − 1 = Cxy,
⇒ y − Cxy = 1,
⇒ y(1 − Cx) = 1,
1
⇒y= .
1 − Cx
99
4.3.1 Résumé des cas du théorème 4.2
Cas 1.
1 dP dQ
− ∼ f (x)
Q dy dx
− dQ
⇒ µ(x) = e( ( dP dx )
dx)
1
R
Q dy
R
f (x)dx
=e
Cas 2.
1 dQ dP
− ∼ g(y)
p dx dy
⇒ µ(y) = e(
1
( dQ dy ) )
− dP
R
P dx
dy
R
g(y)dy
=e
Cas 3.
dP dQ
− = Qf (x) − P (g(y))
dy dx
⇒ µ(x, y) = φ(x) · ψ(y)
Où
R
f (x)dx
φ(x) = e
R
g(y)dy
ψ(x) = e
100
4.4 Équations linéaires de Bernoulli
existe une et une seule trajectoire intégrale y = f (x, x , y ) telle que f ∈ C ([a, b]).
0 0
1
dy
+ p(x)y = 0
dx
1 dy
= −p(x),
y dx
Z Z
dy
⇒ = − p(x)dx + ln |C|, C 6= 0,
y
Z x
⇒ ln |y| = − p(s)ds + ln |C|,
x0
R
− xx p(s)ds
⇒ y = Ce 0 ,
R
− xx p(s)ds
⇒ y = y0 e 0 .
101
Exemple 4.18. Résoudre l'équation diérentielle suivante
2 dy
ex + xy = 0.
dx
Solution.
Nous pouvons réécrire l'équation sous la forme
dy x
+ x2 y = |{z}
0 .
dx |{z}
e
q(x)
p(x)
Si y = 0, nous avons la solution triviale, dans le cas contraire, nous avons une équation
séparable. Donc,
dy x
= − x2 dx,
y e
Z Z
dy x
⇒ =− dx + ln |C|,
y ex2
1
⇒ ln |y| = x2 + ln |C|,
2e 2
e−x
2
⇒ y = Ce , C 6= 0.
dy
+ P (x)y = Q(x)
dx
R
P (x)dx
µ=e
Z
e( P (x)dx)
R R
− P (x)dx
yg = e Q(x)dx + C .
102
Solution.
P (x)
P (x)
z
Z }| {
z
}| {
1 R 1
1+
dx Z 1+
Q(x)
dx z }| {
−
x x
yg = e (−2x) dx) + C
e
Z
−x−ln |x| x+ln |x|
=e − 2xe dx + C
Z
−x −1 2 x
=e x −2 x e dx + C
= e−x x−1 −2x2 + 4x − 4 ex + C
⇒ yg = x−1 −2x2 + 4x − 4 + Ce −x
| {z } | {z
y
}
c
yp
= e(x+ln|x|)
= xex
1) Partie homogène
dy
+ p(x) = 0.
dx
La solution est
Rx
− p(s)ds
yc = y0 e x0
.
103
2) Partie non homogène
Variation de la constante
C 7→ u(x),
En substituant cette équation dans l'équation (4.21), nous obtenons la solution particulière
R
− xx p(ξ)dξ
yp = u(x)e 0 ,
Z x R R
t
p(ξ)dξ − xx p(ξ)dξ
= q(t)e x0
dt + C1 e 0 .
x0
yg = yc + yp ,
Q(x)
zZ }| {
Rx x R
t
R
− p(ξ)dξ p(ξ)dξ − xx p(ξ)dξ
= Ce
|
x0
{z }+ q(t)e x0
dt + C1 e 0 ,
x0
Partie homogène | {z }
Partie non homogène
Z x R
t Rx
p(ξ)dξ − p(ξ)dξ
= q(t)e x0
dt + C2 e x0
.
x0
104
Si les conditions initiales sont (x0 , y0 ), alors la solution est
Z x R R
t
p(ξ)dξ − xx p(ξ)dξ
yg = q(t)e x0
dt + y0 e 0 .
x0
xy (1) − 2y = x + 1
2y x+1
⇒ y (1) − = , x 6= 0.
x x
Solution.
1) Partie homogène
dy 2y
− = 0,
dx Z x Z
dy dx
=2
y x
⇒ ln |y| = 2 ln |x| + ln |C| C 6= 0
⇒ y c = C · x2
C 7→ u(x)
y = x2 · u(x)
du
⇒ y (1) = 2xu(x) + x2
dx
du x+1
2xu(x) + x2 − 2xu(x) =
dx x
du x + 1
x2 =
dx x
105
En intégrant, on obtient
Z
u(x) = 1du
Z
x+1
= dx
x3
(x + 1/2)
=− +C
x2
⇒ yg = x2 u(x)
1/2 = − 3/2 +C
⇒C=2
Ainsi
dy (x2 )
−x y = xe
| {z }.
dx |{z}
P (x) Q(x)
Solution.
1) Partie homogène
dy
− xy = 0,
dx
1 dy
⇒ = x,
y dx
Z Z
dy
⇒ = xdx + ln |C|, C 6= 0
y
x2
⇒ ln |y| = + ln |C|, y 6= 0
2
x2
⇒ yc = Ce 2
.
106
2) Partie non homogène
On remplace C par une fonction en x en utilisant la méthode de Lagrange.
C 7→ u(x)
= e(x ) .
2
yg = yc + yp ,
x2
+ e(x ) .
2
= Ce 2
107
La condition initiale (x0 , y0 ) nous donne
2
x2 x
− 20
yg = e( ) + y0 − e(x0 ) e
x2 2 2
.
Solution. Si x 6= 0, alors nous pouvons réécrire l'équation initiale sous la forme suivante,
dy
an d'isoler dx
,
dy 1
2x2 .
− y = |{z}
dx |{z}
x
Q(x)
P (x)
1) Partie homogène
dy y
− =0
dx x
dy y
⇒ = ,
dx x
dy dx
⇒ = , y 6= 0
y x
⇒ yc = C · x
yc = Cx.
108
2) Partie non homogène
C 7→ u(x)
yp = u(x)x. (4.25)
dy du
= x + u(x). (4.26)
dx dx
En substituant les équations (4.25) et (4.26) dans l'équation initiale nous obtenons
dy 1
− y = 2x2 ,
dx x
du 1
⇒ x + u(x) − u(x)x = 2x2 ,
dx | {zx }
=0
du
⇒x = 2x2 ,
dx
du
⇒ = 2x,
dx
⇒ du = 2xdx,
Z Z
⇒ 1du = 2xdx,
⇒ u(x) = x2 + C1 .
yp = xu(x),
= xx2 ,
= x3 .
yg = yc + yp ,
= x3 + Cx.
109
On a que
y (3) (x) = 6.
y (1) (0) = C,
y (2) (0) = 0,
y (3) (0) = 6.
x
−2 −1.5 −1 −0.5 0.5 1 1.5 2
−2
−4
−6
x03 − y0
y g = x3 + · x.
x0
110
Exemple 4.23. Résoudre l'équation diérentielle suivante
dy
sin x + y cos x = sin 2x.
dx
Solution.
Si x 6= kπ , k ∈ Z, alors sin x 6= 0. Donc, l'équation initiale devient en utilisant l'identité
sin 2x = 2 sin x cos x,
dy
| {zx} = |2 cos
+ y cot {z x} .
dx
P (x) Q(x)
1) Partie homogène
dy
+ y cot x = 0,
dx
1 dy
⇒ = − cot x, y 6= 0,
y dx
1
⇒ dy = − cot xdx,
y
Z Z
1
⇒ dy = − cot xdx + ln |C|,
y
⇒ ln |y| = − ln | sin x| + ln |C|,
C
= ln ,
sin x
C
⇒ yc = , x 6= kπ, k ∈ Z.
sin x
C 7→ u(x)
u(x)
yp = . (4.27)
sin x
111
En substituant les équations (4.27) et (4.28) dans l'équation initiale, nous obtenons
dy
+ y cot x = 2 cos x,
dx
sin x du
dx
− u cos x u
⇒ 2 + cot x = 2 cos x,
sin x sinx
sin x du
dx
⇒ 2 = 2 cos x,
sin x
1 du
⇒ = 2 cos x,
sin x dx
du
⇒ = 2 sin x cos x,
dx
du
⇒ = sin 2x,
dx
⇒ du = sin 2xdx,
Z Z
⇒ 1du = sin 2xdx,
1
⇒ u = − cos 2x + C2 .
2
Donc, la solution particulière est
u
yp = ,
sin x
cos 2 C2
=− + ,
2 sin x sin x
2 sin2 x − 1 C2
= + ,
2 sin x sin x
1 C2
= sin x − + ,
2 sin x sin x
C2 − 1/2
= sin x + .
sin x
La solution générale est
yg = yc + yp ,
C C2 − 1/2
= + sin x + ,
sin x sin x
C3
= sin x + ,
sin x
1
C3 = C − + C2 , x 6= kπ.
2
La condition initiale (x0 , y0 ) 6= (kπ, 0), k ∈ Z, nous donne
(y0 − sin x0 ) sin x0
yg = sin x − .
sin x
112
4.4.4 Devoir
1.
dy 2y
− = (x + 1)3
dx x + 1
Réponse
2 1
yg = (x + 1) (x + 1)2 + C
2
2.
dy 1
+ y cos x = sin 2x
dx 2
Réponse
113
4.5 Lois de superposition des solutions
Soit
yg = y1 + y2 ,
où
Rx Z x R
s
− p(s)ds p(ξ)dξ
y1 = e x0
q(s)e x0
ds ,
x0
R
− xx p(s)ds
y2 = Ce 0 ,
Théorème 4.4.
Soit
1. y (x) une solution particulière de l'équation non homogène,
1
dy1
+ p(x)y1 = q(x),
dx
dy2
+ p(x)y2 = 0,
dx
114
4.5.2 Deuxième loi de superposition
Théorème 4.5.
Soit
1. u(x) une solution particulière de l'équation non homogène,
dy
+ p(x)y = q1 (x),
dx
alors w(x) = u(x) + v(x) est une solution particulière de l'équation non homogène
dy
+ p(x)y = q1 (x) + q2 (x).
dx
4.5.3 Devoir
1.
dy
+ 2y = −2 cos 4x + 4 sin 4x + 6e4x .
dx
2.
dy
− y = 4(x + 1)e3x + 6 cos 2x − 3 sin 2x.
dx
115
4.6 Équation non linéaire de Bernoulli
1. si n = 0, alors l'équation (4.29) est une équation de Bernoulli linéaire non homogène
dy
+ p(x)y = q(x).
dx
2. Si n = 1, alors l'équation (4.29) est une équation de Bernoulli linéaire homogène et
séparable,
dy
+ (p(x) − q(x)) y = 0.
dx
Si y = 0, nous obtenons la solution triviale.
z = y (1−n)
x2 y 2 y (1) + xy 3 = a a ∈ R∗
y a
⇒ y (1) + = 2 2 x 6= 0, y 6= 0
x xy
Solution.
Puisque n = −2, on pose z tel que.
z = y (1−n)
= y3
1/3
⇒y=z
116
On a donc
dy z −2/3 dz
=
dx 3 dx
On substitue dans l'équation initiale.
z −2/3 dz z 1/3 a
+ = 2 2/3
3 dx x xz
dz 3z 3a
⇒ + = 2
dx x x
1) Partie homogène
dz 3z
+ =0
dx Z x Z
dz −3
⇒ = dx
z x
⇒ zc = Cx−3
C 7→ u(x)
zp = u(x) · x−3
ux3
⇒ zp0 = u(1) · x−3 − 3u · x−4 + 3
x
3a
=
x2
⇒ u(1) = 3ax
3
⇒ u(x) = ax2 + C.
2
On remplace u dans l'équation de zp pour obtenir
3a
zp =
2x
117
La solution générale en z est donc
−3 3a
zg = Cx +
| {z } 2x
zc |{z}
zp
3a
⇒ yg3 = Cx−3 +
2x
La solution en forme implicite est donc
2x3 y 3 − 3ax2 = C
y (1) − xy = −xy 3 .
Solution.
Nous avons que n = 3. Divisons l'équation initiale par y 3 , le membre non linéaire. Nous
obtenons
y (1) x
3
− 2 = −x, y 6= 0.
y y
Posons
z = y 1−n ,
= y 1−3 ,
1
= , (4.30)
y2
dz −2y (1)
⇒ = ,
dx y3
1 dz y (1)
⇒− = 3 . (4.31)
2 dx y
En substituant les équations (4.30) et (4.31) dans l'équation initiale nous obtenons
dz
+ 2xz = 2x. (4.32)
dx
Cette équation est une équation linéaire non homogène. Trouvons la solution complémentaire.
118
1) Partie homogène
Nous avons que
dz
+ 2xz = 0.
dx
dz
= −2xz,
dx
dz
⇒ = −2xdx,
Z z Z
dz
⇒ = −2 xdx,
z
⇒ ln |z| = −x2 + C,
2
⇒ |z| = C1 e(−x ) , C1 = eC .
C1 7→ u(x).
2
zp = u(x)e(−x ) . (4.33)
dz 2 du 2
= e(−x ) − 2xu(x)e(−x ) . (4.34)
dx dx
119
En substituant les équations (4.33) et (4.34) dans l'équation (4.32), nous obtenons
dz
+ 2xz = 2x,
dx
2 du 2 2
⇒e(−x ) −2xue(−x ) + 2xue(−x ) = 2x,
dx | {z }
=0
2) du
⇒e(−x = 2x,
dx
du 2
⇒ = 2xe(x ) ,
dx
2
⇒1du = 2xe(x ) dx,
Z Z
2
⇒ 1du = 2xe(x ) dx,
2)
⇒u = e(x
2
zp = ue(−x ) ,
2 2
= e(x ) e(−x ) ,
= 1.
zg = zc + zp ,
2
= C1 e(−x ) + 1.
1
,
z=
y2
±1
⇒y= √ .
z
1
yg = ± √ ,
zg
±1
=
C1 e(−x2 ) + 1.
120
Exemple 4.26. Trouver à l'aide de la méthode de Bernoulli la solution de l'équation dié-
rentielle suivante
y (1) + y = −y 2 sin x.
Solution.
Nous avons que n = 2. Divisons l'équation par y 2 pour obtenir
y (1) 1
+ = − sin x. (4.35)
y2 y
Posons
1
z = y 1−n = y 1−2 = , (4.36)
y
dz −y (1)
⇒ = ,
dx y2
dz y (1)
⇒− = 2 .
dx y
En substituant les équations (4.35) et (4.36) dans l'équation initiale nous obtenons
dz
− + z = − sin x. (4.37)
dx
L'équation est linéaire non homogène.
1) Partie homogène
Trouvons la solution complémentaire, nous avons que
dz
− + z = 0.
dx
Cette équation est à variables séparables, donc
dz
= z,
dx
dz
⇒ = dx,
Z z Z
dz
⇒ = 1dx + C,
z
⇒ ln |z| = x + C,
⇒ z = ex+C ,
= C1 ex , où C1 = eC .
121
2) Partie non homogène
Nous allons utiliser la méthode de Lagrange
C1 7→ u(x).
zp = uex . (4.38)
zp = uex ,
1 −x
= − (cos x + sin x)e ex ,
2
1
= − (cos x + sin x).
2
Donc, la solution générale est
zg = zc + zp ,
1
= C1 ex − (cos x + sin x).
2
122
Nous avons posé
1
z= ,
y
1
⇒y= .
z
Donc, la solution générale de l'équation initiale est
1
yg = ,
zg
1
= 1 ,
C1 ex − 2
(cos x + sin x)
2
= , où C2 = 2C1 .
C2 ex − cos x − sin x
Si C → ∞, alors y = 0, la solution triviale.
Solution.
√
Nous avons que n = 12 . Divisons l'équation initiale par y , nous obtenons
y (1) √
√ + y = −x.
y
Posons
z = y 1−n ,
1
= y 1− 2 ,
√
= y, (4.39)
dz y (1)
⇒ = √ ,
dx 2 y
dz y (1)
⇒2 = √ . (4.40)
dx y
En substituant les équations (4.39) et (4.40) dans l'équation initiale nous obtenons
dz
2 + z = −x. (4.41)
dx
L'équation ci-dessus est une équation linéaire non homogène. Trouvons la solution complé-
mentaire.
123
1) Partie homogène
Nous avons que
dz
2 + z = 0.
dx
dz
2 = −z,
dx
dz
⇒ 2 = −dx,
Z z Z
dz
⇒ 2 = − 1dx + C,
z
⇒ 2 ln |z| = −x + C,
x C
⇒ ln |z| = − + C1 , où C1 = ,
2 2
⇒ z = C e(− 2 ) ,
x
2 où C2 = e(C1 ) .
C2 7→ u(x).
zp = ue(− 2 ) .
x
(4.42)
dz x du 1
= e(− 2 ) − ue(− 2 ) .
x
(4.43)
dx dx 2
124
En substituant les équations (4.42) et (4.43) dans l'équation (4.41) nous obtenons
dz
2 + z = −x,
dx
( − x2 ) du 1 (− x2 )
+ ue(− 2 ) = −x,
x
⇒2 e − ue
dx 2
x du
⇒2e(− 2 ) − ue
|
(− x2 ) + ue(− x2 ) = −x,
{z }
dx
=0
du
⇒2e( )− x2
= −x,
dx
xe( 2 )
x
du
⇒ =− ,
dx 2
xe( 2 )
x
⇒du = − dx,
2
Z Z
xe( 2 )
x
⇒ du = − dx,
2
⇒u = (2 − x)e( 2 ) .
x
zp = ue(− 2 ) ,
x
= (2 − x)e( 2 ) e(− 2 ) ,
x x
=2−x
zg = zc + zp ,
= C2 e(− 2 ) + 2 − x.
x
⇒y = z 2 ,
yg = zg 2 ,
2
= C2 e (− x2 )
+2−x .
125
Exemple 4.28. Trouver à l'aide de la méthode de Bernoulli la solution de l'équation dié-
rentielle suivante
x √
y (1) + 2
y = x y.
1−x
Solution.
√
Nous avons que n = 1/2. Divisons l'équation initiale par y , nous obtenons
y (1) x √
√ + y = x, y > 0, 1 − x2 6= 0.
y 1 − x2
Posons
z = y 1−n (4.44)
= y 1− /2
1
√
= y,
dz y (1)
⇒ = √ ,
dx 2 y
dz y (1)
⇒2 = √ (4.45)
dx y
En substituant les équations (4.44) et (4.45) dans l'équation initiale nous obtenons
dz x
2 + z = x. (4.46)
dx 1 − x2
L'équation (4.46) est une équation linéaire non homogène. Trouvons la solution complémen-
taire.
1) Partie homogène
Nous avons que
dz x
2 + z = 0.
dx 1 − x2
126
Cette équation est une équation séparable, donc
dz x
2 =− z,
dx 1 − x2
dz x
⇒2 =− dx,
Z z 1Z − x2
dz x
⇒2 =− dx + ln |C|,
z 1 − x2
1
⇒ 2 ln |z| = ln |1 − x2 | + ln |C|,
2
1 1
⇒ ln |z| = ln |1 − x2 | + ln |C|,
4 2
√ 4 √
2
⇒ ln |z| = ln C1 1 − x , C1 = C,
⇒ z = C1 (1 − x2 ) /4 .
1
C1 7→ u(x).
zp = u(1 − x2 ) /4 . (4.47)
1
dz 1 du 1
= (1 − x2 ) /4 + (1 − x2 )− /4 · (−2x)u,
3
dx dx 4
1 du 1
= (1 − x2 ) /4 − x(1 − x2 )− /4 u. (4.48)
3
dx 2
127
En substituant les équations (4.47) et (4.48) dans l'équation (4.46) nous obtenons
dz x
2 + z = x,
dx 1 − x2
dz 1 x x
⇒ + z = ,
dx 2 1 − x2 2
1 du 1 1 x x
⇒ (1 − x2 ) /4 − x(1 − x2 )− /4 u +
3
u(1 − x2 ) /4 = ,
1
dx 2 21−x 2 2
| {z }
=0
1 du x
⇒ (1 − x2 ) /4 = ,
dx 2
du x
⇒ = ,
dx 2(1 − x2 )1/4
x
⇒ du = dx,
2(1 − x2 )1/4
Z Z
x
⇒ 1du = dx,
2(1 − x2 )1/4
1
⇒ u = − (1 − x2 ) /4 .
3
3
En substituant dans l'équation (4.47) nous obtenons
zp = u(1 − x2 ) /4 ,
1
1 2 3/4
(1 − x2 ) /4 ,
1
= − (1 − x )
3
1
= − (1 − x2 ).
3
Donc, la solution générale est
zg = zc + zp ,
1
= C1 (1 − x2 ) /4 − (1 − x2 ).
1
3
Nous avons posé
√
z= y,
⇒ y = z2.
yg = zg2 ,
2
2 1/4 1 2
= C1 (1 − x ) − (1 − x ) .
3
128
4.7 Trajectoires orthogonales
Dénition 4.4. Soit F (x, y, c) = 0 une famille de courbes à un paramètre. Voici les étapes
pour trouver ces trajectoire orthogonales.
1. Dériver implicitement par rapport à x.
2. Éliminer le paramètre c.
3. Appliquer la transformation suivante :
dy dy 1
= f (x, y) 7−→ =− . (4.49)
dx dx f (x, y)
Exemple 4.29. Trouver une famille de courbes orthogonales par rapport à la famille de
courbes
xn + y n = c, où n 6= 0, c ∈ R. (4.50)
Solution.
i) Si n ∈ Z− , alors x 6= 0 et y 6= 0.
iii) Si n ∈
/ Z, alors x > 0, y > 0, c > 0.
Dérivons (4.50)
y n−1
xn−1 − =0 (4.53)
y (1)
129
d'où l'on obtient
dy
xn−1 = y n−1 . (4.54)
dx
Soit x 6= 0 et y 6= 0. Alors l'équation (4.54) devient
dy
y 1−n = x1−n . (4.55)
dx
Nous obtenons 2 cas.
i) Cas n 6= 2 :
y 2−n x2−n
= +c (4.56)
2−n 2−n
(4.57)
(4.59)
x2 + y 2 = c et y = cx (4.63)
Exemple 4.30. Trouver une famille de courbes perpendiculaires à une famille de cercles
x2 + (y − c)2 = r2 où r 2 = a2 + c 2 , (4.64)
i.e
x2 + y 2 − 2cy − a2 = 0. (4.65)
130
Solution.
Soit y 6= 0. Alors
1
2c = (x2 + y 2 − a2 ). (4.66)
y
La dérivée de (4.66) par rapport à x est
1
2
y(2x + 2yy (1) ) − (x2 + y 2 − a2 )y (1) = 0 (4.67)
y
2xy + (y 2 − x2 + a2 )y (1) = 0. (4.68)
dz
x − z + x2 − a2 = 0. (4.71)
dx
Si x 6= 0, nous aurons
dz z a2 − x 2
− = . (4.72)
dx x x
i) Partie homogène.
dz z 1 dz 1
− =0 ⇒ = ⇒ z = cx. (4.73)
dx x z dx x
dz du
z = u(x)x ⇒ = x + u. (4.74)
dx dx
L'équation (4.72) devient
du a2 − x 2 du a2
x +u−u= ⇔ = 2 −1 (4.75)
dx x dx x
a2
⇒ u(x) = − − x + A, A∈R (4.76)
x2
131
et ainsi
z = u(x)x = −a2 − x2 + Ax. (4.77)
x2 + y 2 − Ax + a2 = 0 (4.78)
et
1 1
(x2 − A)2 + y 2 = A2 − a2 (4.79)
2 4
est une famille de cercles.
Solution.
4x3 − cy 2 = c. (4.81)
4x3
c= y (4.83)
y2 + 1
132
Exemple 4.32. Trouver l'EDO.
y = x 3 + c1 x 2 + c2 , c1 , c2 ∈ R. (4.85)
Solution.
y = x 3 + c1 x 2 + c2 , c1 , c2 ∈ R. (4.86)
c2 = y − x 3 − c1 x 2 (4.89)
1 (1)
c1 = (y − 3x2 ), x 6= 0. (4.90)
2x
Exemple 4.33.
1
y (1) + y 2 = 0 ⇒ y= (pôle). (4.92)
x − x0
Exemple 4.34. Z
dy
y (1) 2
+y =1 ⇒ = x − x0 . (4.93)
1 − y2
Z
1/2 1/2
⇔ + dy = x − x0 (4.94)
1−y 1+y
133
1 1+y 1+y
⇔ log = x − x0 ⇔ = exp{2(x − x0 )} (4.95)
2 1−y 1−y
exp{2(x − x0 )} − 1 exp{(x − x0 )} − exp{−(x − x0 )
⇒y= = (4.96)
exp{2(x − x0 )} + 1 exp{(x − x0 )} + exp{−(x − x0 )}
⇔ y = tanh(x − x0 ). (4.97)
Exemple 4.35. Z
dy
y (1) 2
+y =1 ⇒ = x − x0 . (4.98)
1 − y2
⇒ y = tanh(x − x0 ). (4.105)
134
Chapitre 5
135
Une équation de la forme
φ(x, C1 , . . . , Cn ) = 0
qui dénit de façon implicite la solution générale de l'équation (5.1) s'appelle intégrale géné-
rale de l'équation (5.1). En donnant aux constantes Ci , i = 1, . . . , n des valeurs numériques,
nous obtenons une intégrale particulière.
y0
n−1 ∈ D.
136
Dénition 5.1. Nous appelons la solution générale de l'équation (5.1) d'ordre n l'en-
semble de toutes les solutions dénies
y = φ(x, C1 , C2 , . . . , Cn )
contenant n constantes arbitraires C , C , . . . , C telle que les conditions initiales sont don-
1 2 n
l'équation.
137
5.2 Équations diérentielles ordinaires à coecients
variables d'ordre n
où an 6= 0 sur [a, b], ak (x) ∈ C([a, b]), k = 0, . . . , n, bn (x) ∈ C([a, b]), soumise aux conditions
initiales suivantes, appelées conditions de Cauchy
y(x0 ) = y0 ,
Si b(x) ≡ 0 sur [a, b], alors l'équation (5.2) est une équation homogène. Sinon, nous disons
que l'équation (5.2) est une équation non homogène.
Théorème 5.2 (Théorème d'existence et d'unicité).
Soit l'équation (5.2), si les deux conditions suivantes sont respectées
1. a , a , ..., a , b ∈ C ([a, b]) et a (x) 6= 0 sur [a, b],
0 1 n
1
n
φ(x0 ) = C0 ,
φ(1) (x0 ) = C1 ,
..
φ(n) = Cn−1 .
138
2. Si φ est une solution de l'équation homogène (b = 0) sur [a, b] telle que pour x = x , 0
φ(x0 ) = 0,
φ(1) (x0 ) = 0,
..
φ(n)(x0 ) = 0,
pour x 0 ∈ [a, b] , alors pour tout x ∈ [a, b], nous avons que
φ(x) ≡ 0
son linéaire
φ = C1 φ1 + · · · + Cm φm , C1 , . . . , Cm ∈ R
2. Si
C1 φ1 + · · · + Cn φn = 0, ∀x ∈ [a, b],
⇒ C1 = C2 = · · · = Cn = 0,
Exemple 5.1. Vérier si les deux fonctions tan x et cos x sont linéairement dépendantes sur
l'intervalle [0, π/2],
Solution.
Considérons la combinaison linéaire des deux fonctions
C1 tan x + C2 cot x = 0,
C2
C=− ,
C1
tan x
= ,
cot x
= tan2 x 6= Constante.
Exemple 5.2. Vérier si les fonctions sin 2x et (sin x)(cos x) sont linéairement dépendantes
sur les R.
Solution.
sin 2x
= 2 = Constante.
sin x cos x
140
Théorème 5.3. Considérons l'équation diérentielle homogène suivante
n
X dk y
ak (x) k = 0,
k=0
dx
s'appelle le Wronskien des fonctions {y (x), y (x), ..., y (x)} sur [a, b].
1 2 n
Théorème 5.4. Si un système de fonctions {y (x), y (x), ..., y (x)} est linéairement dé-
1 2 n
pendant sur [a, b], alors le Wronskien est identiquement nul sur [a, b].
Si il existe un point du domaine tel que le Wronskien est non nul, alors ces fonctions sont
linéairement indépendantes.
Corollaire 5.1. Soit {φ , φ , . . . , φ }, n solutions de l'équation homogène
1 2 n
n
X dk y
ak (x) = 0.
k=0
dxk
Solution.
Nous avons que
φ1 = 1
φ 2 = x2
φ 3 = x3
= 2 6= 0.
Exemple 5.4. Vérier si les solutions suivantes sont linéairement indépendantes ou dépen-
dantes
Solution.
Nous avons que
φ1 = 1
φ2 = x
φ 3 = x2
142
Le Wronskien est donc
2
1 x x → φ
W(φ1 (x), φ2 (x), φ3 (x)) = 0 1 2x → φ0 ,
0 0 2 → φ(2)
= 2 6= 0,
⇒ C1 1 + C2 x + C3 x2 = 0,
R
− xx P1 (t)dt
= W(§0 )e 0 (5.3)
où W(x) = W[y , y , . . . , y ] est le Wronskien et le point x est élément de [a, b] sur lequel
1 2 n 0
les coecients
P1 (x), P2 (x), . . . , Pn (x)
deux possibilités :
1. Soit que le Wronskien est nul, donc les solutions sont linéairement indépendantes, soit
qu'il n'existe aucun x ∈ [a, b] tel que W(x) = 0.
2. Soit {φ (x), φ (x), . . . , φ (x)} sont linéairement indépendantes sur [a, b] si et seulement
1 2 n
si pour tout x ∈ [a, b], W =6 0. Donc, toute autre solution de l'équation (5.3) peut
s'écrire comme une combinaison linéaire des {φ (x), φ (x), . . . , φ (x)}.
1 2 n
posons
Z b
(yi , yj ) = yi (x)yj (x)dx, i, j = 1, 2, . . . , n,
a
le déterminant de la matrice
(y1 , y1 ) (y1 , y2 ) . . . (y1 , yn )
(y2 , y1 ) (y2 , y2 ) . . . (y2 , yn )
Γ(y1 , y2 , . . . , y3 ) =
.. .. ...
..
(yn , y1 ) (yn , y2 ) . . . (yn , yn )
144
Solution.
Z 1
(y1 (x), y1 (x)) = x2 dx
0
1
= ,
3
Z 1
(y2 (x), y2 (x)) = 4x2 dx
0
4
= ,
3
1
/3 2/3
Γ(y1 (x), y2 (x)) =
2/3 4/3
= 0.
est une solution générale et {φ (x), φ (x), . . . , φ (x)} est un système fondamental.
1 2 n
145
Exemple 5.6. Résoudre cette équation diérentielle d'Euler-Cauchy, à l'aide de la formule
de Liouville.
a2 = 2x2
a1 = 3x
Solution.
Soit y1 = x1/2 et y2 = x−1 , le système fondamental sur (0, 9].
1/2 −1
x x
1/2 −1
W(x , x ) =
1 − 1/2 −2
2x −x
−3
= −3/2x 2
6= 0 si x > 0
Rx an−1 (t)
− dt
W = W(x0 )e x0 an (t)
Rx 3t
− x0 2t2 dt
= W0 (1)e
= W0 (1)e− /2 ln |x|
3
= W0 (1)x− /2
3
1 1
Or, W0 (1) =
/2 −1
1
−3
= W(x)
2
3 3
= − x− /2 si x > 0
2
146
5.3 Division synthétique (Descartes)
Lorsque nous avons un polynôme de degré 2, on peut trouver directement les racines à l'aide
de la formule quadratique. Par contre, lorsque l'on a un polynôme dont le degré est supérieur
à 2, on peut utiliser la division synthétique pour trouver ses racines. Les exemples qui suivent
expliquent la méthode.
Exemple 5.7. Utiliser la méthode de la division synthétique an de trouver les racines du
polynôme de degré 3 suivant
λ3 + 3λ2 + 6λ − 10 = 0.
Solution.
Les diviseurs du coecient constant, c'est-à-dire -10 sont
L'un de ces facteurs est une racine, pour savoir lequel, substituons le polynôme. Par exemple,
prenons λ = 1, nous avons alors
λ3 + 3λ2 + 6λ − 10 = 0,
⇒ 13 + 3 · 12 + 6 · 1 − 10 = 0,
⇒ 0 = 0.
Donc, λ1 = 1 est une racine. Nous pouvons réécrire le polynôme en ne conservant que les
coecients de la façon suivante
1 3 6 -10 1
(1 · 1) (1 · 1 + 3) (4 · 1 + 6)
1 3 6 -10 1
1 4 10
(1 + 0) (1 + 3) (4 + 6) (10 − 10)
147
1 3 6 -10 1
1 4 10
1 4 10 0
Comme le dernier élément est 0, λ1 = 1 est une racine. Nous avons maintenant un polynôme
de degré 2
λ2 + 4λ + 10 = 0.
Nous pouvons directement utiliser la formule quadratique pour trouver les racines.
√
−4 ± 16 − 40
λ= ,
2
√
−4 + i 24
⇒ λ2 = ,
2√
−4 − i 24
⇒ λ3 = .
2
λ1 = 1,
√
−4 + i 24
λ2 = ,
2√
−4 − i 24
λ3 = .
2
Exemple 5.8. Utiliser la méthode de la division synthétique an de trouver les racines du
polynôme suivant
Solution.
Les diviseurs du coecient constant, c'est-à-dire −1 sont −1, 1. L'un de ces facteurs est une
racine, pour savoir lequel, substituons le dans le polynôme. Par exemple, prenons λ = 1,
148
nous avons alors
⇒ 17 − 3 · 16 + 5 · 15 − 7 · 14 + 7 · 13 − 5 · 12 + 3 · 1 − 1 = 0,
⇒ 0 = 0.
Donc, λ1 = 1 est une racine. Nous pouvons réécrire le polynôme en ne conservant que les
coecients de la façon suivante
1 -3 5 -7 7 -5 3 -1 1
1 -2 3 -4 3 -2 1
1 -2 3 -4 3 -2 1 0 1
1 -1 2 -2 1 -1
1 -1 2 -2 1 -1 0 1
1 0 2 0 1
1 0 2 0 1 0
Comme le dernier élément est 0, λ = 1 est une racine de multiplicité 3. Nous avons maintenant
un polynôme de degré 4
λ4 + 2λ2 + 1 = 0.
P 2 + 2P + 1 = 0.
Nous pouvons directement utiliser la formule quadratique pour trouver les racines,
P1 = −1, P2 = −1,
⇒ λ1 = i, λ2 = −i, λ3 = i, λ4 = −i.
149
5.4 Équations linéaires homogènes à coecients
constants
où ai ∈ R, i = 1, . . . , n, a0 6= 0.
Pour résoudre ce type d'équation, posons
y = eλx .
y (1) = λeλx ,
y (2) = λ2 eλx ,
..
.
y (n) = λn eλx .
eλx an λn + · · · + a1 λ1 + a0 = 0.
ay (2) + by (1) + cy = 0, a 6= 0.
y = eλx .
150
Les dérivées successives sont
y (1) = λeλx ,
y (2) = λ2 eλx .
eλx aλ2 + bλ + c = 0
Comme eλx 6= 0, on a
aλ2 + bλ + c = 0.
Selon les racines obtenues, il y a trois cas possibles qui sont présentés plus bas.
Étape 1. Substituons ces équations dans l'équation initiale, nous obtenons alors l'équation
caractéristique de l'équation initiale,
a0 λn + a1 λn−1 + · · · + an = 0.
Étape 3. D'après la nature des racines de l'équation caractéristique, écrivons les solutions par-
ticulières linéairement indépendantes de l'équation initiale. Pour chacune des racines,
4 cas se présentent.
∆ := b2 − 4ac > 0.
151
On a donc les deux racines
λ1 6= λ2 .
yp = eλx .
yc = C1 eλ1 x + C2 eλ2 x .
λ1 = α + iβ, 6= λ2 = α − iβ, où β 6= 0
∆ := b2 − 4ac < 0
On rencontre ce cas lorsque le discriminant est strictement plus petit que 0. Dans
ce cas, il y a deux solutions particulières de l'équation initiale,
∆ := b2 − 4ac = 0.
152
On a alors l'unique racine de multiplicité k
λi = λj , i, j ∈ {1, . . . , k}.
λ1 = λ2 , λ1 , λ2 ∈ R.
y1 = eλx ,
y2 = xeλx ,
..
.
yk = xk eλx .
yc = (C1 x + C2 ) eλ1 x .
y1 = eαx cos(βx),
y2 = xeαx cos(βx),
..
.
yk = xk eαx cos(βx),
153
La solution complémentaire est la somme de toutes les solutions particulières. Le
nombre de solutions particulières de l'équation initiale est égal à l'ordre de cette équa-
tion.
2y (2) − 5y (1) − 3y = 0.
Solution.
Posons y = eλx et substituons dans l'équation initiale pour obtenir
eλx 2λ2 − 5λ − 3 = 0.
∆ := b2 − 4ac
= (−5)2 − 4(2)(−3)
= 25 + 24
= 49 > 0.
λ1 = −1/2 et λ2 = 3.
y c = C1 e −
x/2
+ C2 e3x .
Solution.
Posons y = eλx . L'équation caractéristique est donc
4λ2 + 2λ + 9 = 0.
154
On est dans le cas 3, le discriminant est nul,
∆ : = b2 − 4ac,
= 122 − 4(4)(9),
= 144 − 144,
= 0.
λ1 = λ2 = − 3/2.
yc = (C1 x + C2 ) e−
3x/2
.
y (2) + 4y (1) + 9y = 0.
Solution.
Posons y = eλx et calculons toutes ses dérivées
y = eλx ,
y (1) = λeλx ,
y (2) = λ2 eλx .
y (2) + 4y (1) + 9y = 0,
⇒ λ2 + 4λ + 9 = 0.
λ1 = −2 + 5i, λ2 = −2 − 5i.
155
Exemple 5.12. Trouver la solution générale de l'équation diérentielle
Solution.
On pose eλx et on le substitue dans l'équation initiale pour obtenir
eλx λ3 − 2λ2 − 3λ = 0
⇒ λ λ2 − 2λ − 3 = 0.
yg = C1 + C2 e−x + C2 e3x .
Solution.
Posons y = eλx et trouvons toutes ses dérivées
y = eλx ,
y (1) = λeλx ,
y (2) = λ2 eλx .
⇒ λ2 + 4λ + 13 = 0.
λ1 = −2 + 3i, λ2 = −2 − 3i.
156
La solution générale est donc
α = −2 et β = 3.
Solution.
Posons y = eλx et calculons toutes ses dérivées
y = eλx ,
y (1) = λeλx ,
y (2) = λ2 eλx ,
y (3) = λ3 eλx .
⇒ λ3 + 2λ2 + λ = 0,
⇒ λ(λ2 + 2λ + 1) = 0,
⇒ λ(λ + 1)2 = 0.
⇒ λ1 = 0, λ2 = −1, λ3 = −1.
157
Exemple 5.15. Trouver la solution générale de l'équation suivante
Solution.
Posons y = eλx et trouvons toutes ses dérivées
y = eλx ,
y (1) = λeλx ,
y (2) = λ2 eλx ,
y (3) = λ3 eλx .
⇒ λ3 + 4λ2 + 13λ = 0,
⇒ λ(λ2 + 4λ + 13) = 0,
λ1 = 0,
√
−4 + 16 − 52
λ2 =
2
= −2 + 3i,
√
−4 − 16 − 52
λ3 =
2
= −2 − 3i.
158
Exemple 5.16. Trouver la solution générale de l'équation suivante
Solution.
Posons y = eλx et trouvons toutes ses dérivées
y = eλx ,
y (1) = λeλx ,
y (2) = λ2 eλx ,
y (3) = λ3 eλx ,
y (4) = λ4 eλx ,
y (5) = λ5 eλx ,
y (6) = λ6 eλx ,
y (7) = λ7 eλx .
λ1 = λ2 = λ3 = 1,
λ4 = λ5 = i,
λ6 = λ7 = −i.
159
Exemple 5.17. Trouver la solution générale de l'équation suivante
y (7) − 14y (6) + 80y (5) − 242y (4) + 419y (3) − 416y (2) + 220y (1) − 48y = 0.
Solution.
Posons y = eλx et trouvons toutes ses dérivées
y = eλx ,
y (1) = λeλx ,
y (2) = λ2 eλx ,
y (3) = λ3 eλx ,
y (4) = λ4 eλx ,
y (5) = λ5 eλx ,
y (6) = λ6 eλx ,
y (7) = λ7 eλx .
y (7) − 14y (6) + 80y (5) − 242y (4) + 419y (3) − 416(2) + 220y (1) − 48y = 0,
Nous allons utiliser la méthode de la division synthétique an de trouver les racines du
polynôme. Les diviseurs du coecient constant, c'est-à-dire −48, sont
{±1, ±2, ±3, ±4, ±6, ±8, ±12, ±16, ±24, ±48}.
L'un de ces facteurs est une racine, pour savoir lequel, substituons le polynôme. Par exemple,
prenons λ = 1, nous avons alors
⇒ 0 = 0.
160
Donc, λ1 = 1 est une racine. Nous pouvons réécrire le polynôme en ne conservant que les
coecients de la façon suivante.
λ1 = λ2 = λ3 = 1,
λ4 = λ5 = 2,
λ6 = 3,
λ7 = 4.
161
Exemple 5.18. Trouver la solution générale de l'équation suivante
Solution.
Posons y = eλx et trouvons toutes ses dérivées
y = eλx ,
y (1) = λeλx ,
y (2) = λ2 eλx ,
y (3) = λ3 eλx ,
y (4) = λ4 eλx ,
y (5) = λ5 eλx .
(λ − 2)(λ + 1)2 = 0.
λ1 = 2,
λ2 = λ3 = i,
λ4 = λ5 = −i.
y1 = C1 e2x ,
y2 = C2 cos x,
y3 = C3 x cos x,
y4 = C4 sin x,
y5 = C5 x sin x.
162
La solution générale est donc
yg = y1 + y2 + y3 + y4 + y5 ,
Solution.
Posons erx
r3 − 2r2 − 5r + 6 = 0.
r1 = 1, r2 = −2, r3 = 3.
yc = C1 ex + C2 e−2x + C3 e3x
y (3) + 8y = 0.
Solution.
Posons erx
r3 + 8 = 0.
163
Exemple 5.21. Trouver la solution générale de l'équation suivante
Solution.
Posons y = eλx
λ2 + 4λ3 + 8λ2 + 8λ + 4 = 0,
2
⇐⇒ λ2 + 2λ + 2 = 0.
λ1 = λ2 = −1 − i,
λ3 = λ4 = −1 + i.
5.4.3 Devoir
3. y (2) − 6y (1) + y = 0.
164
5.5 Équations linéaires non homogènes à coecients
constants
1) Partie homogène
1. Trouver un système fondamental
{φ1 , φ2 , . . . , φn }
2. Le Wronskien
yc = C1 φ1 + C2 φ2 + · · · + Cn φn .
165
2) Partie non homogène
Les coecients de la solution particulière Ci deviennent des fonctions
Ci 7→ Ci (x), i = 1, . . . , n.
2. Comme le Wronskien W(φ1 , φ2 , . . . , φn )(x) est non nul, alors le système a une solution
unique. Plusieurs techniques de résolution existent an de résoudre ce système. Par
exemple, ce pourrait être la méthode de Cramer. Nous allons utiliser cette méthode
an de résoudre ces systèmes dans les exercices.
3. Une fois le système résolu, il faut intégrer an de trouver C1 (x), C2 (x), . . . , Cn (x). Nous
obtenons la solution particulière dénie par
166
Exemple 5.22. Trouver la solution générale de l'équation d'Euler-Cauchy suivante
Solution.
1) Partie homogène
y (3) − 7y (2) + 19y (1) − 13y = 0.
r3 − 7r2 + 19r − 13 = 0.
r1 = 1, r2 = 3 + 2i, r3 = 3 − 2i.
yp = Ax3 + Bx2 + Cx + D.
167
On trouve les constantes
A = −1, B = 0, C = 4, D = 0.
yp = −x3 + 4x.
yg = yp + yc ,
Solution.
En sachant que {x, x2 , x3 } sont des solutions linéairement indépendantes
3y (2) 6y (1) 6y 2x + 1
y (3) − + 2 − 3 = .
x x x x3
y c = C 1 x + C 2 x2 + C 3 x3 .
yp = C1 (x)x + C2 (x)x2 + C3 x3 .
168
Étape 4. Le système de Lagrange
Les conditions sont,
(1)
x x 2 x3 C1 0
2 (1)
=
1 2x 3x C2 0
(1) 2x+1
0 2 6x C3 x3
.
D'où on a, par la méthode de Cramer,
(1)
C1 = 12 2x+1
,
x2
(1) 2x+1
C2 = − x3
,
C (1) = 1 2x+1
3 2 x4
.
1 1
C1 = 2 ln |x| − ,
2 x
2 1
C2 = + 2 ,
x 2x
−1 1 1
C3 = + .
2 x2 3x3
La solution particulière est donc
1 2 1 2 1 1
yp = ln |x| − x+ + x − + x3 ,
2x x 2x2 2x2 6x3
3x 1
= x ln |x| + − .
2 6
Étape 6. Solution générale.
yg = yp + yc
3x 1
= C1 x + C2 x2 + C3 x3 + x ln |x| + − ,
2 6
1
= Ĉ1 x + C2 x2 + C3 x3 + x ln |x| − .
6
169
Exemple 5.24. Trouver la solution générale en utilisant la méthode de variation de para-
mètres
2 1
y (2) + y (1) + y = .
x x
Solution.
Ci 7→ Ci (x), i = 1, 2.
sin x cos x
x x C (1)
1 0
=
C (1) 1
.
x cos x−sin x −x sin x−cos x 2 x
x2 x2
170
Étape 5. En intégrant, on obtient
sin x cos x 1
yg = Ĉ1 + Ĉ2 +
x x x
1
y (2) + y = , x 6= kπ.
sin x
Solution.
L'équation homogène de l'équation initiale est
y (2) + y = 0.
y (1) = rerx ,
y (2) = r2 erx .
y (2) + y = 0,
⇒ r2 erx + erx = 0,
⇒ r2 + 1 = 0.
r1 = i, r2 = −i.
yc = C1 cos x + C2 sin x.
171
Pour la partie non homogène, vérions que le Wronskien est non nul
cos x sin x
W(cos x, sin x) = ,
− sin x cos x
= cos2 x + sin2 x,
= 1 6= 0 linéairement indépendants.
1
y1 = sin x, y2 = cos x et r(x) =
sin x
Donc, nous pouvons poser
C1 7→ C1 (x), C2 7→ C2 (x).
= −1,
Z
dC1 (x)
⇒ C1 (x) = dx,
dx
Z
= − 1dx,
= −x.
172
Trouvons C2 (x),
cos x 0
1
dC2 (x) − sin x
= sin x ,
dx
cos x sin x
− sin x cos x
= cot x,
Z
dC2 (x)
⇒ C2 (x) = dx,
dx
Z
= cot xdx,
= ln | sin x|.
yg = yc + yp ,
y (2) − y = 0.
y (1) = rerx ,
y (2) = r2 erx .
173
L'équation homogène devient
y (2) − y = 0,
⇒ r2 erx − erx = 0,
⇒ r2 − 1 = 0.
r1 = 1, r2 = −1.
yc = C1 ex + C2 e−x .
|{z} | {z }
y1 y2
Pour la partie non homogène, vérions que le Wronskien est non nul
x −x
e e
W(ex , e−x ) = ,
x
e −e −x
= −1 − 1,
= −2 6= 0 linéairement indépendants.
C1 7→ C1 (x), C2 7→ C2 (x).
yp = C1 (x)ex + C2 (x)e−x .
174
Utilisons la méthode de Cramer an de résoudre ce système.
Trouvons C1 (x)
−x
0 e
x
e −x
dC1 (x) x+1
−e
= e ,
dx x
e e−x
x
e −e−x
1 1
= ,
2 ex + 1
Z
dC1 (x)
⇒ C1 (x) = dx,
dx
Z
1 1
= dx,
2 ex + 1
Z
1 e−x
= dx, on pose u = e−x + 1
2 1 + e−x
1
= (x − ln |ex + 1|).
2
Trouvons C2 (x)
x
e 0
x ex
dC2 (x) e
= ex + 1 ,
dx x
e e−x
x −x
e −e
e2x/(ex + 1)
= ,
−2
1 e2x
=− x ,
2e +1
Z
dC2 (x)
⇒ C2 (x) = dx,
dx
Z
1 e2x
= − x dx,
2e +1
ex 1
= − + ln |ex + 1|.
2 2
175
Donc, la solution particulière est
yp = C1 (x)ex + C2 (x)e−x ,
x
1 e 1
= (x − ln |e + 1|) e + − + ln |e + 1| e−x .
x x x
2 2 2
yg = yc + yp ,
x
−x 1 e 1
x
= C1 e + C2 e + (x − ln |e + 1|) e + − + ln |e + 1| e−x .
x x x
2 2 2
y (2) + 4y = sin(2x).
Solution.
L'équation homogène de l'équation initiale est
y (2) + 4y = 0,
y (1) = rerx ,
y (2) = r2 erx .
y (2) + 4y = 0,
⇒ r2 erx + 4erx = 0,
⇒ r2 + 4 = 0.
r1 = 2i, r2 = −2i,
α = 0, β = 2.
176
La solution complémentaire est
yc = C1 cos(2x) + C2 sin(2x).
Pour la partie non homogène, vérions que le Wronskien est non nul
cos(2x) sin(2x)
W(cos(2x), sin(2x)) = ,
−2 sin(2x) 2 cos(2x)
= 2 6= 0 linéairement indépendants.
C1 7→ C1 (x), C2 7→ C2 (x).
177
Z
dC1 (x)
⇒ C1 (x) = dx,
dx
Z
sin2 (2x)
= − dx,
2
1 x
= cos(2x) sin(2x) − ,
8 4
1 1
=− x − sin(4x) .
4 4
Trouvons C2 (x)
cos(2x) 0
dC2 (x) −2 sin(2x) sin(2x)
= ,
dx
cos(2x) sin(2x)
−2 cos(2x) 2 cos(2x)
cos(2x) sin(2x)
= ,
2
sin(4x)
= ,
4
Z
dC2 (x)
⇒ C2 (x) = dx,
dx
Z
cos(2x) sin(2x)
= dx,
2
−1
= cos(4x).
16
yg = yc + yp ,
1 1 1
= C1 cos(2x) + C2 sin(2x) − x − sin(4x) cos(2x) − cos2 (2x) sin(2x).
4 4 16
178
Exemple 5.28. Trouver la solution générale en utilisant la méthode de variation de para-
mètres
y (2) + y = tan x.
Solution.
L'équation homogène de l'équation initiale est
y (2) + y = 0.
y (1) = rerx ,
y (2) = r2 erx .
y (2) + y = 0,
⇒ r2 erx + erx = 0,
⇒ r2 + 1 = 0,
⇒ r2 = −1.
r1 = i, r2 = −i.
yc = C1 cos x + C2 sin x.
Pour la partie non homogène, vérions que le Wronskien est non nul
cos x sin x
W(cos x, sin x) = ,
− sin x cos x
= cos2 x + sin2 x,
= 1 6= 0 linéairement indépendants
179
Donc, nous pouvons poser
C1 7→ C1 (x), C2 7→ C2 (x).
dC (x)
1
cos x sin x 0
dx = .
dC2 (x)
− sin x cos x tan x
dx
= tan x sin x,
sin2 x
= ,
cos x
cos2 x − 1
= ,
cos x
Z
dC1 (x)
⇒ C1 (x) = dx,
dx
Z 2
cos x − 1
= dx,
cos x
Z
= (cos x − sec x)dx,
180
Trouvons C2 (x)
cos x 0
dC2 (x) − sin x tan x
= ,
dx
cos x sin x
− sin x cos x
= sin x,
Z
dC2 (x)
⇒ C2 (x) = dx,
dx
Z
= sin xdx,
= − cos x.
yg = yc + yp ,
x π
= C1 cos x + C2 sin x − ln tan + cos x.
2 4
Exemple 5.29. Trouver la solution générale en utilisant la méthode de variation de para-
mètres
y (2) + 9y = sin(3x).
Solution.
L'équation homogène de l'équation initiale est
y (2) + 9y = 0.
y (1) = rerx ,
y (2) = r2 erx .
181
L'équation homogène devient
y (2) + 9y = 0,
⇒ r2 erx + 9erx = 0,
⇒ r2 + 9 = 0,
⇒ r2 = −9.
r1 = 3i, r2 = −3i.
yc = C1 cos(3x) + C2 sin(3x).
Pour la partie non homogène, vérions que le Wronskien est non nul
cos(3x) sin(3x)
W(cos(3x), sin(3x)) = ,
−3 sin(3x) 3 cos(3x)
= 3 6= 0 linéairement indépendants.
C1 7→ C1 (x), C2 7→ C2 (x).
182
Utilisons la méthode de Cramer an de résoudre ce système. Trouvons C1 (x)
0 sin(3x)
dC1 (x) sin(3x) 3 cos(3x)
= ,
dx
cos(3x) sin(3x)
−3 sin(3x) 3 cos(3x)
− sin2 (3x)
= ,
3
Z
dC1 (x)
⇒ C1 (x) = ,
dx
Z
− sin2 (3x)
= dx,
3
Z
1 1 1
=− − cos(6x) dx,
3 2 2
1 x
= cos(3x) sin(3x) − .
18 6
x 1
C1 (x) = − + sin(6x).
6 36
Trouvons C2 (x)
cos(3x) 0
dC2 (x) −3 sin(3x) sin(3x)
= ,
dx
cos(3x) sin(3x)
−3 sin(3x) 3 cos(3x)
cos(3x) sin(3x)
= ,
3
Z
dC2 (x)
⇒ C2 (x) = dx,
dx
Z
cos(3x) sin(3x)
= dx,
3
1
= − cos2 (3x).
18
183
Donc, la solution particulière est
1 1 1 2
yp = −x + sin(6x) cos(3x) + − cos (3x) sin(3x) ,
6 6 3
1 1 1 2
= −x cos(3x) + sin(3x) cos(3x) cos(3x) − cos (3x) sin(3x) ,
6 3 3
−x
= cos(3x).
6
yg = yc + yp ,
x
= C1 cos(3x) + C2 sin(3x) − cos(3x).
6
1
y (2) + 4y = .
cos(2x)
Solution.
L'équation homogène est
y (2) + 4y = 0.
λ2 + 4 = 0.
λ1 = 2i et λ2 = −2i.
yc = A cos(2x) + B sin(2x).
A 7→ A(x) et B 7→ B(x).
184
La solution particulière est donc
1 x
yg = A cos(2x) + B(x) sin(2x) + ln | cos(2x)| cos(2x) + sin(2x).
4 2
y (2) + 4y = 1 + cos(2x)
Solution.
L'équation homogène est
y (2) + 4y = 0.
r2 + 4 = 0.
r1 = 2i, r2 = −2i.
yc = A cos(2x) + B sin(2x).
185
Ces solutions sont linéairement indépendantes, le Wronskien vaut 2.
Pour la partie non homogène, posons
A 7→ A(x), B 7→ B(x).
186
5.5.3 Méthode des coecients indéterminés
Une équation linéaire non homogène à coecients constants est une équation de la forme
dn y dn−1 y dy
an n + an−1 n−1 + · · · + a1 + a0 y = b(x), (5.5)
dx dx dx
ai ∈ R, i = 0, . . . , n, an 6= 0.
Dénition 5.8. Une fonction satisfaisante (FS) est une fonction qui
1. a l'une des formes suivantes
a) x ,n
où n ∈ N,
b) e ,
ax
a 6= 0,
2. est formé d'un produit ni d'une ou de plusieurs fonctions des types précédants.
La méthode s'applique si b(x) est une combinaison linéaire nie de fonction satisfaisante
Remarque. Une fonction satisfaisante est composée de dérivées successives qui sont des
multiples constants d'une fonction satisfaisante ou d'une combinaison linéaire
m
X
Cs fs (x),
s=1
187
Exemple 5.32. Trouver les fonctions satisfaisantes et les ensembles satisfaisants de la fonc-
tion
f (x) = x2 sin(2x)
Solution.
FS ES
x2 → {x2 , x, 1}
sin(2x) → {sin(2x), cos(2x)}
x2 sin(2x) → {x2 sin(2x), x2 cos(2x), x sin(2x), x cos(2x), sin(2x), cos(2x)}
f 7→ erx .
Par la suite, nous trouvons les racines à l'aide de la méthode de division synthétique.
Nous obtenons une solution complémentaire ayant la forme suivante
yc = yc (x, C1 , . . . , Cn ).
188
3. Nous devons trouver la solution particulière.
a) Pour chaque fonction satisfaisante ui , nous formons les ensembles satisfaisants
correspondants aux fonctions satisfaisantes
u 1 s1 ,
u 2 s2 ,
..
.
um sm ,
{s1 , . . . , sk , ..., st , . . . , sm }.
s = {s1 , . . . , sp }, p ≤ m.
sr ⊂ y c , r = 1, . . . , q ≤ p,
ŝr = xn sr ,
xn s r * S et xn s r * y c , n ∈ N.
ŝ = {s1 , . . . , ŝr , . . . , sp }.
189
4. La solution générale est
yg = yc + yp .
y(0) = 3, y (1) = 0.
Solution.
1) Partie homogène
L'équation homogène de l'équation initiale est
y (2) + 4y (1) + 4y = 0.
y (2) + 4y (1) + 4y = 0,
⇒ r2 + 4r + 4 = 0.
r1 = −2, r2 = −2.
yc = (C1 x + C2 )e−2x .
190
2) Partie non homogène
Les fonctions satisfaisantes de la solution complémentaire sont
FS = {e−2x , xe−2x }.
FS ES
xe−2x → {xe−2x , e−2x },
e−2x → {e−2x },
= {xe−2x , e−2x }.
Pour ce qui est du côté droit de l'équation initiale, nous savons que les fonctions satisfaisantes
sont
FS ES
x2 → s1 = {x2 , x, 1},
1 → s2 = {1},
e−2x → s3 = {e−2x },
cos(2x) → s4 = {sin(2x), cos(2x)}.
S = {s1 , s3 , s4 }.
191
Il faut donc réviser s3 . Nous obtenons alors que
et Ŝ = {s1 , ŝ3 , s4 },
où A, B , C , D, E et F ∈ R.
On a donc,
192
Pour déterminer les coecients, nous avons que
x2 : 4A = 2, x : 4B + 8A = 0,
1 : 4C + 4B + 2A = 5, e−2x : 2D = 4,
On trouve donc
1
A= , B = −1,
2
C = 2, D = 2,
1
E = 0, F = .
4
1 1
yp = x2 − x + 2 + 2x2 e−2x + sin(2x).
2 4
yg (x) = yc + yp ,
1 1
= (C1 x + C2 )e−2x + x2 − x + 2 + 2x2 e−2x + sin(2x).
2 4
cos(2x)
yg(1) (x) = C1 e−2x − 2C1 xe−2x − 2C2 e−2x + x − 1 + 4xe−2x − 4x2 e−2x + ,
2
cos(2 · 0)
yg(1) (0) = C1 e−2·0 − 2C1 · 0e−2·0 − 2C2 e−2·0 + 0 − 1 + 4 · 0e−2·0 − 4 · 02 e−2·0 + ,
2
1
⇒ 0 = C1 − 2C2 − 1 + ,
2
1
C1 − 2
⇒ C2 = ,
2
1 1
⇒ yg (0) = (C1 · 0 + C2 )e−2·0 + · 02 − 0 + 2 + 2 · 02 e−2·0 + sin(2 · 0),
2 4
⇒ 3 = C2 + 2,
⇒ C2 = 1,
5
⇒ C1 = .
2
193
Donc, la solution générale sous les conditions initiales est
5 1 1
yg (t) = 2x + x + 1 e−2x + x2 − x + 2 + sin(2x).
2
2 2 4
Solution.
◦ Polynôme caractéristique
On pose y = erx pour obtenir le polynôme caractéristique
r4 + 2r2 + 1 = 0,
⇒ (r2 + 1)2 = 0.
◦ Ensemble satisfaisant
Le côté droit est
b(x) = cos x.
Nous avons que les fonctions satisfaisantes et leur ensemble satisfaisant associé sont
FS ES
1 → {1}
x → {x, 1}
cos x → {cos x, sin x}
sin x → {sin x, cos x}.
194
L'ensemble satisfaisant est donc
Pour ce qui est du côté droit de l'équation initiale nous avons que la fonction satisfai-
sante est
FS ES
cos x → {cos x, sin x}.
Cependant, nous remarquons que l'ensemble satisfaisant du côté droit de l'équation est
inclus dans l'ensemble satisfaisant du côté gauche de l'équation. On doit donc réviser
l'ensemble.
On a donc
yp(2) = −Ax2 cos x − 2Ax sin x − 2Ax sin x + 2A cos x − Bx2 sin x + 2Bx cos x + 2Bx cos x + 2B sin x,
yp(3) = Ax2 sin x − 6A sin x − 6Ax cos x − Bx2 cos x − 6Bx sin x + 6B cos x,
yp(4) = Ax2 cos x + 8Ax sin x − 12A cos x + Bx2 sin x − 12B sin x − 8Bx cos x.
yp = − 1/8 · x2 cos x.
195
Finalement, la solution générale est
yg = C1 + C2 x − 1/8x2 cos x + (C3 + C4 x) sin x .
| {z } | {z }
yc yp
Solution.
1) Partie homogène
Posons y = eλx . L'équation caractéristique est
λ2 − 6λ + 9 = 0.
Nous trouvons alors une racine double λ1 = λ2 = 3. La solution complémentaire est alors
yc = C1 e3x + C2 xe3x .
FS ES
xe3x → {xe3x , e3x }
x → {x, 1}
e3x → {e3x }.
Pour ce qui est du côté droit de l'équation, nous avons que les fonctions satisfaisantes sont
FS ES
ex → {ex }
e3x → {e3x }.
Il faut donc réviser l'ensemble satisfaisant obtenu plus tôt pour obtenir l'ensemble révisé
Ŝ = {ex , x2 e3x }.
196
La solution particulière est donc
yp(1) = C1 ex + C2 e3x 2x + 3x2
yp(2) = C1 ex + C2 e3x 2 + 12x + 9x2 .
On remplace dans l'équation de départ, on associe les termes semblables et on isole pour
obtenir C1 = 1 et C2 = 8. La solution particulière est
yp = ex − 8x2 e3x .
yg = yc + yp ,
Solution.
1) Partie homogène
L'équation homogène de l'équation initiale est
y (2) + 2y (1) + 5y = 0.
y = eλx ,
y (1) = λeλx ,
y (2) = λ2 eλx .
197
En substituant dans l'équation homogène, nous obtenons l'équation caractéristique suivante
y (2) + 2y (1) + 5y = 0,
⇒ λ2 + 2λ + 5 = 0.
Nous avons
FS ES
e−x cos(2x) → {e−x cos(2x), e−x sin(2x)},
e−x sin(2x) → {e−x cos(2x), e−x sin(2x)}.
Donc, nous obtenons
198
Nous avons que
FS ES
e−x cos(2x) → {e−x cos(2x), e−x sin(2x)}.
Donc,
où A et B ∈ R.
Dérivons cette solution deux fois, nous obtenons alors
199
En substituant dans l'équation initiale, nous obtenons
On trouve donc
1
A = 0, B= .
4
Donc, la solution particulière est
1
yp = xe−x sin(2x).
4
La solution générale est alors donnée par
yg = yc + yp ,
1
= e−x (C1 cos(2x) + C2 sin(2x)) + xe−x sin(2x).
4
Exemple 5.37. Trouver l'intégrale générale de l'oscillateur harmonique sans perturbation
d2 x
2
= −a2 x + A1 sin(bt).
dt
Solution.
Pour la partie homogène,
x(2) + a2 x = 0.
200
On pose x = eλt pour obtenir l'équation caractéristique
λ2 + a2 = 0.
λ1 = ia et λ2 = −ia.
= A1 sin(bt)
cos(bt) : D1 a2 − D1 b2 = 0,
sin(bt) : D2 (a2 − b2 ) = A1 .
A
D1 = 0, D2 = .
a2 − b2
A1
xp (t) = sin(bt).
a2 − C2
A1
xg (t) = C1 cos(at) + C2 sin(at) + sin(bt).
a2 − b2
201
On a donc le système d'équations
D'où on tire
−A1
sin(at) : B1 = ,
2a
cos(at) : B2 = 0.
A
xg (t) = C1 cos(at) + C2 sin(at) − t cos(at).
2a
d2 x dx
+ 2d + a2 x = A sin(bt).
dt2 dt
Solution.
Si d < a, alors l'équation homogène est λ2 + 2dλ + a2 = 0 On trouve deux racines complexes
conjuguées
λ1 = −d + i(a2 − d2 ) /2 ,
1
λ2 = −d − i(a2 − d2 ) /2 .
1
202
On récupère le système d'équations
−2dbA
D1 = ,
(a2
− b2 )2 + 4d2 b2
(a2 − b2 )A
D2 = 2 .
(a − b2 )2 + 4d2 b2
√ √
xg (t) = e−dt C1 cos t a2 − d2 + C2 sin t a2 − d2
−2dbA (a2 − b2 )A
+ cos(bt) + sin(bt),
(a2 − b2 )2 + 4d2 b2 (a2 − b2 )2 + 4d2 b2
203
5.5.5 Devoir
1.
1
y (2) + 4y = .
cos(2x)
Réponse.
2.
Réponse.
cos(2x) sin2 (2x) sin(2x) sin(4x)
yg = A cos(2x) + B sin(2x) + − cos(2x) + +x+ sin(2x).
4 8 2 4
3.
4.
y (2) + 9y = sin(3x).
Réponse.
x cos(3x)
y = C1 cos(3x) + C2 sin(3x) − .
6
204
5.6 Équations d'Euler-Cauchy
1. Partie homogène
L'équation homogène de l'équation (5.6) est
y = xr .
yc = C1 xr1 + C2 xr2 .
∆ := b2 − 4ac > 0.
205
Cas 2. Si r1 et r2 sont des racines complexes telles que
r1 = α + iβ, r2 = α − iβ,
∆ := b2 − 4ac < 0.
∆ := b2 − 4ac = 0.
{φ1 , φ2 , . . . , φn }
linéairement indépendant sur [a, b]. Par la suite, nous vérions que le Wronskien est
non nul
yc = C1 φ1 + C2 φ2 + · · · + Cn φn .
206
2. Partie non homogène
Ci 7→ Ci (x), i = 1, . . . , n.
b) Comme le Wronskien est non nul, alors le système a une solution unique. Plu-
sieurs techniques de résolution existent an de résoudre ce système. Par exemple,
ce pourrait être la méthode de Cramer. Ce sera cette technique que nous allons
utiliser an de résoudre ces systèmes dans les exercices.
c) Une fois le système résolu, il faut intégrer an de trouver {C1 (x), C2 (x), . . . , Cn (x)}.
Nous obtenons la solution particulière dénie par
207
3. Solution générale
La solution générale de l'équation (5.6) est
yg = yc + yp .
Solution.
Posons y = xr pour obtenir l'équation
3r(r − 1) − 2r + 2 = 0.
r1 = 2/3,
r2 = 1.
yg = C1 x /3 + C2 x.
2
Solution.
Posons y = xr , on obtient l'équation
⇒ r2 + 6r + 9 = 0.
208
Exemple 5.41. Trouver la solution générale à l'équation d'Euler-Cauchy
Solution.
Posons y = xr pour obtenir l'équation
2r(r − 1) − 4r + 7 = 0.
Solution.
Pour la partie homogène, on a l'équation
r(r − 1) − 3r − 5 = 0.
r1 = −1,
r2 = 5.
209
La solution complémentaire est donc
yc = Ax5 + Bx−1 .
Pour la partie non homogène, on utilise la méthode de Lagrange. On isole y (2) et on pose
A = A(x) et B = B(x) pour obtenir les équation
3 5y
y (2) − y (1) − 2 = ln |x|,
x x
yp = A(x)x5 + B(x)x−1 .
Z
−1
B(x) = x2 ln |x|dx,
6
−1 1
= 3
ln |x| + x3 .
18x 54
La solution particulière est donc
−1 1 −3 5 −1 1 3 −1
yp = ( ln |x| − x )x + ( ln |x| + x )x ,
18x−3 54 18x3 54
−1 2
= x ln |x|.
9
La solution générale est donc
1
yg = Ax5 + Bx−1 − x2 ln |x|.
9
210
Exemple 5.43. Trouver la solution générale de l'équation diérentielle d'Euler-Cauchy
x2 y (2) + xy (1) − y = x2 .
Solution.
Considérons la partie homogène
x2 y (2) + xy (1) − y = 0.
r(r − 1) + r − 1 = 0,
⇒ r2 = 1.
r1 = 1,
r2 = −1.
yc = Ax + Bx−1 .
Pour la partie non homogène, l'ensemble satisfaisant du côté droit de l'équation est {x2 , x, 1}.
Puisque notre solution de départ est contenue dans cet ensemble, on doit réviser la solution
en augmentant son degré en x pour obtenir
yp = ax2 + C.
yp(1) = 2ax,
yp(2) = 2a.
211
On remplace ces équations dans l'équation initiale pour obtenir
3ax2 − C = x2 .
x2 : 3a = 1,
Constante : −C = 0.
x = et .
On a donc
dx
= et ,
dt
dt 1
= .
dx x
212
De façon générale, on a
a0 (Ax + B)n y (n) + a1 (Ax + B)n−1 y (n−1) + · · · + an−1 (Ax + b)y (1) + an y = 0.
x2 yx(2) − 2xyx(1) + 2y = 0.
Solution.
Posons x = et . On a x2 = e2t .
Dans l'équation initiale on a
(2) (1)
x2 yx(2) = x2 e−2t (yt − yt ),
= 0.
λ2 − 3λ + 2 = 0.
λ1 = 1,
λ2 = 2.
yc (t) = C1 et + C2 e2t .
yg (x) = C1 x + C2 x2 .
213
Chapitre 6
(1) (k )
Fk (x, y1 , y1 , . . . , y1 1 , . . . , yn , yn(1) , . . . , yn(kn ) ) = 0, k = 1, . . . , n (6.1)
(k )
y1 1 , . . . , ynkn
p = k1 + k2 + · · · + kn
dxk
fk (t, x1 , x2 , . . . , xn ), k = 1, 2, . . . , n, (6.3)
dt
215
où t est une variable indépendante et les xi sont des fonctions inconnues. L'équation (6.3)
est appelé le système normal où n est l'ordre de ce système.
Deux systèmes d'équations diérentielles ordinaires sont équivalents s'ils possèdent les mêmes
solutions.
Tout système canonique (6.2) peut être ramené au système normal (6.3) équivalent et l'ordre
de ces systèmes est le même.
fi = fi (t, x1 , x2 , . . . , xn ), i = 1, 2, . . . , n.
1. sont continues,
2. possèdent des dérivées partielles bornées,
alors il existe un intervalle h tel que si t ∈ [t − h, t + h], alors le système (6.3) a une seule
0 0
x2 (t0 ) = x02 ,
..
xn (t0 ) = x0n ,
216
de la variable indépendante t et de n constantes arbitraires {C , C , . . . , C } s'appelle la
1 2 n
3. Faire la transformation
Y = P · U (t), U = (u1 , u2 , . . . , un )| .
= D · U (t).
217
Exemple 6.1. Résoudre le système suivant
dy1
= 9y1 + 2y2 ,
dt
dy2
= y1 + 8y2 .
dt
Solution.
Nous pouvons réécrire ce système sous une forme matricielle, le système d'équations dié-
rentielles ordinaires devient
d y1 9 2 y1
= .
dt y2 1 8 y2
| {z }
A
⇒ (9 − λ)(8 − λ) − 2 = 0,
⇒ 72 − λ + λ2 − 2 = 0,
⇒ λ2 − λ + 70 = 0,
⇒ (λ − 7)(λ − 10) = 0,
On a
λ1 = 7, λ2 = 10.
⇒ 2γ~1 1 + 2γ~1 2 = 0,
⇒ γ~1 1 + γ~1 2 = 0,
⇒ γ~1 1 = −γ~1 2 ,
218
Trouvons maintenant le second vecteur propre avec λ2 = 10,
1
γ~2 9 − 10 2 γ~ 1 0
(A − λ2 I) := 2 = ,
γ~2 2 1 8 − 10 γ~2 2 0
⇒ −γ~2 1 + 2γ~2 2 = 0,
⇒ γ~2 1 − 2γ~2 2 = 0,
⇒ γ~2 1 =2γ~2 2 ,
P = [~γ1 , ~γ2 ],
1 2
= .
−1 1
1 1 −2
P −1 = .
3 1 1
D = P −1 · A · P,
1 −2 9 2 1 2
= · · ,
1 1 1 8 −1 1
7 0
= .
0 10
219
Trouvons le vecteur U
dU
= D · U,
dt
u
d 1 7 0 u
= · 1 , ⇒ u(1)
1 = 7u1 ,
dt u2 0 10 u2
(1)
⇒ u2 = 10u2 ,
⇒ u1 = Be7t ,
⇒ u2 = Ce10t ,
7t
Be
⇒U = .
10t
Ce
Y = P U,
7t
1 2 Be
= .
10t
−1 1 Ce
y1 = Be7t0 + 2Ce10t0 ,
y2 = −Be7t0 + Ce10t0 .
220
avec les conditions initiales suivantes
Solution.
Trouvons les valeurs propres de la matrice A
4 − λ −20 −10
det(A − Iλ) := det −2 10 − λ 4 = 0,
6 −30 −13 − λ
⇒ 2λ + λ2 − λ3 = 0,
⇒ λ(λ − 2)(λ + 1) = 0,
λ1 = −1, λ2 = 0, λ3 = 2.
Des équations a) et c), nous avons que γ~1 2 = 0. De l'équation b), nous avons que γ~1 1 = 2γ~1 3 .
Donc le vecteur ~γ1 pourrait être
221
Trouvons maintenant le second vecteur propre avec λ2 = 0,
1
γ~ 4 −20 −10 γ~2 1 0
2
2 2
(A − λ2 I) γ~2 := −2 10 4 γ~2 = 0 ,
3
γ~2 6 −30 −13 γ~2 3 0
Des équations a) et c), nous avons que γ~2 3 = 0. De l'équation b), nous avons que γ~2 1 = 5γ~2 2 .
Donc le vecteur ~γ2 pourrait être
Des équations a) et b), nous avons que −2γ~3 2 = γ~3 3 . En substituant cette équivalence dans
c), nous obtenons que γ~3 1 = 0. Donc le vecteur ~γ3 pourrait être
222
La matrice modale P est
2 10 5
P −1 = 1 −4 −2 .
1 −5 −2
D = P −1 · A · P,
2 10 5 4 −20 −10 2 5 0
= 1 −4 −2 −2 10 4 0 1 −1 ,
1 −5 −2 6 −30 −13 1 0 2
−1 0 0
= 0 0 0 .
0 0 2
Trouvons le vecteur U
dU
= D · U,
dt
−1 0 0 u1
= 0 0 0 u2 .
0 0 2 u3
223
On trouve les valeurs
(1)
⇒ u1 = −u1 ,
(1)
⇒ u2 = 0,
(1)
⇒ u3 = 2u3 ,
⇒ u1 = Be−t ,
⇒ u2 = C,
⇒ u3 = Ee2t ,
Be−t
⇒ U = C .
2t
Ee
Faisons la transformation suivante
X = P U,
−t
2 5 0 Be
= 0 1 −1 C .
2t
1 0 2 Ee
En ce qui concerne les conditions initiales, nous avons que
12
X0 = 3 ,
0
2 5 0 Be−t
= 0 1 −1 C ,
1 0 2 Ee2t
2B + 5C
= C − E .
B + 2E
Nous trouvons alors par Cramer
B = 6, C = 0, E = −3,
224
donc la solution particulière est
2 5 0 6e−t
X = 0 1 −1 0 ,
2t
1 0 2 −3e
x 12e−t
1
⇒ x2 = 3e 2t
x3 6e−t − 6e2t
p
Considérons le système
dy
= f (x, y, z) où y = y(x),
dx
dz
dy
= g(x, y, z) où z = z(x).
225
On a
y0 = φ(x0 , C1 , C2 ),
∀x0 ∈ [a, b]
z0 = ψ(x0 , C1 , C1 ).
dy
= 2y + 4z + eax , (6.6)
dx
dz
= 2z + 4y + eax . (6.7)
dx
Solution.
On met z en évidence dans la première équation pour obtenir
1 1 1
z = y (1) − y − eax ,
4 2 4
(1) 1 (2) 1 (1) 1 ax
z = y − y − ae .
4 2 4
FS ES
eax → {eax }
226
1) Partie homogène
Considérons la partie homogène de l'équation
On pose y = erx
r2 − 4r − 12 = 0.
r1 = −2
r2 = 6
yc = Ae−2x + Be6x
Ces solutions sont linéairement indépendantes. En eet, le Wronskien est non nul.
yp = αeax ,
yp(1) = aαeax ,
yp(2) = a2 αeax .
Si a 6= −2 et a 6= 6 alors
1
α= .
(a − 6)
227
La solution particulière est
1 ax
yp = e .
a−6
1 ax
yg = e + Ae−2x + Be6x .
a−6
a ax
yg(1) = e − 2Ae−2x + 6Be6x ,
a−6
a ax −2x 6x 1 ax −2x 6x
zg = 1/4 e − 2Ae + 6Be − /2
1 e + Ae + Be − 1/4eax .
a−6 a−6
1 ax
= e − Ae−2x + Be6x où a 6∈ {−2, 6}.
a−6
1
a−6
+ A + B = 0,
1
a−6
− A + B 6= 0.
Ainsi, on a
−1
A=0 et B=
a−6
1
yp = eax − e6x ,
a−6
1
zp = eax − e6x a 6∈ {−2, 6}.
a−6
228
6.4 Méthode d'Euler pour l'intégration des systèmes
linéaires homogènes à coecients constants
6.4.1 Dénitions
où les a sont des coecients constants et x (t) est la fonction inconnue. Nous pouvons
ik k
229
Dénition 6.3. Soit le système de solutions particulières suivant
(1) (1)
x (t) xn (t)
1
(2) (2)
x1 (t) x (t)
X1 (t) =
..
, . . . , Xn (t) = n
..,
(n) (n)
x1 (t) xn (t)
230
Substituons ces équations dans l'équation initiale.
Nous obtenons le système suivant
(a − r)λ + bµ + Cν = 0,
a2 λ + b2 µ + (C2 − r)ν = 0.
(a − r) b C
a1 (b1 − r) C1 = 0. (6.10)
a2 b2 (C2 − r)
Cela revient à un problème où il faut utiliser les matrices modale et spectrale, c'est-à-
dire qu'il faut trouver les valeurs propres et les vecteurs prorpres. Il sut de substituer
les racines ri dans l'équation (6.9) et nous trouvons le vecteur propre γ~i = (λi , µi , νi )| ,
i = 1, 2, 3.
231
La solution générale du système initiale est de la forme
λ λ λ
1 2 3
r1 t r2 t r3 t
Xg = C1 µ1 e +C2 µ2 e +C3 µ3 e .
ν1 ν2 ν3
| {z } | {z } | {z }
X1 X2 X3
En général,
−i
x˜1 = 12 (x1 + x2 ) , x˜2 = (x1 − x2 ) ,
2
−i
y˜1 = 21 (y1 + y2 ) , y˜2 = 2
(y1 − y2 ) ,
z˜1 = 1 (z1 + z2 ) , −i
2
z˜2 = 2
(z1 − z2 ) ,
Xp = x1 + x2 + x3
↓ ↓ ↓
x˜ x˜ x˜
1 2 3
y˜1 y˜2 y˜3
z˜1 z˜2 z˜3
232
3. Lorsque λ est une racine multiple associée à un seul vecteur γ .
Par exemple, si λ est un racine double, la solution est
X1 = γeλt , X2 = γteλt λt
η e ,
(A − λI)γ = 0, (A − λI)η = γ.
x = µ1 + γ~1 t er1 t + λ1 er3 t ,
y = µ 2 + γ~2 t er1 t + λ2 er3 t ,
z = µ3 + γ~3 t er1 t + λ3 er3 t .
Lorsque r1 = r2 , c'est-à-dire lorsqu'on a une racine double, alors r3 est une racine
simple.
det(A − λI) = 0.
233
Étape 3. La solution complémentaire est
x1
C1 = er1 t ,
y1
x2
C2 = er2 t
y2
1 −i
x˜1 = (x1 + x2 ) , x˜2 = (x1 − x2 ) ,
2 2
1 −i
y˜1 = (y1 + y2 ) , y˜2 = (y1 − y2 ) .
2 2
234
Solution.
Trouvons les valeurs propres de la matrice A. L'équation caractéristique est
3 − r −1 1
det(A − rI) := −1 5 − r −1 = 0,
1 −1 3 − r
⇒ r3 − 11r2 + 36r − 36 = 0,
⇒ (r − 2)(r − 3)(r − 6) = 0.
r1 = 2, r2 = 3, r3 = 6.
Des équations a) et b), nous avons que γ~1 2 = 0. De l'équation a), nous avons que γ~1 1 = −γ~1 3 .
Donc le vecteur ~γ1 pourrait être
⇒ −γ~2 2 + γ~2 3 = 0, a)
⇒ γ~2 1 − γ~2 2 = 0. c)
235
Des équations a) et b), nous avons que γ~2 2 = γ~2 3 . De l'équation c), nous avons que γ~2 1 = γ~2 2 .
Donc, le vecteur ~γ2 pourrait être
γ~3 1 3 − 2 −1 1 γ~ 1 0
3
(a − λ3 I) γ~3 2 := −1 5 − 2 −1 γ~3 2 = 0 ,
γ~3 3 1 −1 3 − 2 γ~3 3 0
Des équations b) et c), nous avons que γ~3 2 = −2γ~3 3 . Des équations a) et b), nous avons que
γ~3 2 = −2γ~3 3 . Donc, le vecteur ~γ3 pourrait être
1
2t
x1 = e 0 ,
−1
1
x2 = e3t 1 ,
1
1
x3 = e6t −2 .
1
236
La solution générale est
X g = C 1 x1 + C 2 x2 + C 3 x3 ,
1 1 1
= C1 e2t 0 + C2 e3t 1 + C3 e6t −2 .
−1 1 1
On a donc
Solution.
Trouvons les valeurs propres de la matrice A
1 − r −5
det(A − rI) := = 0,
2 −1 − r
⇒ (1 − r)(−1 − r) + 10 = 0,
⇒ 9 + r2 = 0,
⇒ r2 = −9.
On a
r1 = 3i, r2 = −3i.
237
Commençons avec r1 = 3i,
γ~1 1 1 − 3i −5 γ~1 1 0
(A − r1 I) := = ,
γ~1 2 2 −1 − 3i γ~1 2 0
⇒ (1 − 3i)γ~1 1 − 5γ~1 2 = 0, a)
⇒ (1 + 3i)γ~2 1 − 5γ~2 2 = 0, a)
238
Qui peut s'exprimer comme
x1 5
X1 := = e3it
y1 1 − 3i
x2 5
X2 := = e−3it
y2 1 + 3i
x1 = 5e3it
x2 = 5e3it
y1 = (1 − 3i)e3it
y2 = (1 + 3i)e−3it
Nous obtenons
x1 = 5 (cos(3t) + i sin(3t))
x2 = 5 (cos(3t) − i sin(3t))
Après simplication
239
La solution sous forme scalaire est
Solution.
Trouvons les valeurs propres de la matrice A
2 − r 1
det(A − rI) := = 0,
−1 4 − r
⇒ r2 − 6r + 9 = 0.
On a
r1 = 3, r2 = 3.
En substituant les équations (6.11) dans la première équation du système initial, nous obte-
nons
t0 : 3λ1 + µ1 = 2λ1 + λ2 ,
t1 : 3µ1 = 2µ1 + µ2 .
240
D'où nous obtenons les relations suivantes
λ2 = λ1 + µ1 , µ 2 = µ1 .
Si nous substituons les équations (6.11) dans la seconde équation du système initial, nous
obtenons
y y x
z }|1 { z }| { z }| {
µ2 + 3(λ2 + µ2 t) = 4(λ2 + µ2 t) − (λ1 + µ1 t) .
t0 : 3λ2 + µ2 = 4λ2 − λ1 ,
t1 : 3µ2 = 4µ2 + µ1 .
λ2 = λ1 + µ1 , µ2 = µ1 .
241
Solution.
Trouvons les valeurs propres de l'équation initiale,
0 − r 8 0
det(A − rI) := 0 0−r −2 = 0,
2 8 −2 − r
⇒ r3 + 2r2 + 16r + 32 = 0,
⇒ (r + 2)(r2 + 16) = 0.
On a
1
γ~ 0+2 8 8 γ~ 1 0
1 1
2 2
(A − r1 I) γ~1 := 0 0+2 −2 γ~1 = 0 ,
3
γ~1 2 8 −2 + 2 γ~1 3 0
⇒ 2γ~1 1 + 8γ~1 2 = 0, a)
⇒ −2γ~1 2 + 2γ~1 3 = 0, b)
⇒ 2γ~1 1 + 8γ~1 3 = 0. c)
De l'équation a), nous avons que γ~1 1 = −4γ~1 2 . De l'équation b), nous avons que γ~1 2 = γ~1 3 .
Donc, le vecteur ~γ1 pourrait être
242
Trouvons maintenant le second vecteur propre avec r2 = 4i,
γ~2 1 0 − 4i 8 8 γ~ 1 0
2
(A − r2 I) γ~2 2 := 0 0 − 4i −2 γ~2 2 = 0 ,
γ~2 3 2 8 −2 − 4i γ~2 3 0
⇒ −4iγ~2 2 + 8γ~2 2 = 0, a)
⇒ −4iγ~2 2 − 2γ~2 3 = 0, b)
De l'équation a), nous avons que γ~2 1 = −2iγ~2 2 . De l'équation b), nous avons que γ~2 3 = −2iγ~2 2 .
Donc, le vecteur ~γ2 pourrait être
⇒ 4iγ~3 2 − 2γ~3 3 = 0, b)
De l'équation a) et c), nous avons que γ~3 1 = 2iγ~3 2 . De l'équation b), nous avons que γ~3 3 =
2iγ~3 2 . Donc, le vecteur ~γ3 pourrait être
243
Nous pouvons trouver les valeurs des λi , µi et νi , c'est-à-dire les vecteurs propres, d'une autre
façon.
Substituons X1 dans l'équation initiale, nous trouvons que
−2λ1 = 8µ1 ,
−2µ1 = −2ν1 ,
⇒ λ1 = −4µ1 , ν1 = µ1 .
Posons
λ1 = −4, µ1 = 1, ν1 = 1.
4iλ2 = 8µ2
4iµ2 = −2ν2
⇒ λ2 = −2iµ2 , ν2 = −2iµ2 .
Posons
λ2 = 2, µ2 = i, ν2 = 2.
−4iλ3 = 8µ3 ,
−4iµ3 = −2ν3 ,
⇒ λ3 = 2iµ3 , ν3 = 2iµ3 .
Posons
λ3 = 2, µ3 = −i, ν3 = 2,
244
la solution générale est
x −4 2 2
−2t 4it −4it
Xg = y = C1 1 e + C2 i e + C3 −i e .
z 1 2 2
Trouvons les valeurs des coecients Ci en utilisant les conditions initiales. Des solutions
particulières avec t = 0, nous avons
245
6.5 Méthode d'intégration des systèmes linéaires non
homogènes à coecients constants
dX
= AX
dt
et de toute solution particulière X du système non homogène ,
pnh
246
On pose
Ci 7→ Ci (t), i = 1, 2, 3.
Notons que
x 1 x2 x3
W = y1 y2 y3 =6 0,
z1 z2 z3
du fait que les solutions particulières associées au système homogène sont linéairement indé-
pendantes. Il faut donc résoudre le système des conditions de Lagrange an de déterminer
(1) (1) (1)
C1 , C2 et C3 . Finalement, en intégrant, nous trouvons C1 , C2 et C3 . Donc, la solution
247
du système non homogène est déni par le système non homogène.
La solution générale est
Xg = X p + X c .
Solution.
Le système homogène associé est
d x 2 4 x 0
+ = .
dt y 1 −1 y 0
L'équation caractéristique est
2−λ 4
det = 0,
1 −1 − λ
⇒ λ2 − λ − 6 = 0.
λ1 = 2,
λ2 = −3.
y (1) + x − y = 0,
⇒ x = y − y (1) ,
x(1) + 2x + 4y = 0,
⇒ y (2) − y (1) − 6y = 0.
248
Posons y = eλt , nous avons donc
y (2) − y (1) − 6y = 0,
⇒ λ2 − λ − 6 = 0,
⇒ (λ − 2)(λ + 3) = 0.
On a
λ1 = 2, λ2 = −3.
Puisque les deux racines sont réelles et distinctes, nous avons que la solution complémentaire
est
yc = C1 e2t + C2 e−3t .
x = y − y (1) ,
= C1 e2t + C2 e−3t − 2C1 e2t − 3C2 e−3t ,
Pour obtenir une solution pour la partie non homogène, nous cherchons une solution de la
forme
x −1 4
Xp = = C1 (t) e2t + C2 (t) e−3t .
y 1 1
p
249
(1) (1)
Utilisons la méthode de Cramer pour trouver les valeurs de C1 et C2 ;
−3t
1 + 4t 4e
3 2 −3t
(1)
2
t e
C1 (t) = ,
2t −3t
−e 4e
2t −3t
e e
(−6t2 + 4t + 1)e−3t
= ,
−5e−t
1
= (6t2 + 4t + 1)e−2t ,
5
2t
−e 1 + 4t
2t 3 2
(1)
e 2
t
C2 = ,
2t −3t
−e 4e
2t −3t
e e
− 21 (3t2 + 8t + 2)e2t
= ,
−5e−t
1
= (3t2 + 8t + 2)e3t .
10
Z
(1)
C2 (t) = C2 (t)dt,
Z
1
= (3t2 + 8t + 2)e3t dt,
10
1 2
= (t + 2t)e3t + C2 , C2 ∈ R.
10
250
Donc, nous obtenons
1
C1 (t) = − (3t2 + t)e−2t + C1 ,
5
1 2
C2 (t) = (t + 2t)e3t + C2 ,
10
où C1 et C2 sont des constantes arbitraires. En substituant ces équations dans la solution
particulière, nous obtenons la solution générale du système non homogène dénie par
2
x −1 4 t+t
= C1 e2t + C2 e−3t + .
1 2
y 1 1 −2t
g
| {z } | {z }
Xc Xp
La méthode de sélection est une méthode plus générale que l'on peut utiliser avec tout
polynôme.
Solution.
La partie homogène associée au système est
x
d 1 −2 x
= .
dt y 1 4 y
⇒ λ2 − 5λ + 6 = 0,
⇒ (λ − 2)(λ − 3) = 0.
251
On a
λ1 = 2, λ2 = 3.
x1 = µ1 e2t , y1 = ν1 e2t .
µ1 = 2, ν1 = −1.
Le système est
x1 = 2e2t , y1 = −e2t .
x2 = µ2 e3t , y2 = ν2 e3t .
−µ2 − 2ν2 = 0, µ2 + ν2 = 0.
µ2 = 1, ν2 = 1.
Le système est
x1 = e3t , y1 = −e3t .
252
La solution complémentaire du système homogène est
xc 2 1
= C1 e2t + C2 e3t .
yc −1 −1
FS ES
et → {et }
e2t → {e2t }
yp = N et + (P t + Q)e2t .
et : K = K − 2N + 1 N = K + 4N
e2t : 2M + L = M − 2Q 2Q + P = M + 4Q + 1
te2t : 2L = L − 2P 2P = L + 4P
253
La solution générale est
x 2 1 − /2 t
3 2t
= C1 et + C2 e3t + e + e2t .
y −1 −1 1/2 −t − 1
g
Solution.
La partie homogène du système est
d x 1 2 x
= .
dt y 1 0 y
⇒ λ2 − λ − 2 = 0,
⇒ (λ + 1)(λ − 2) = 0.
On a
λ1 = −1, λ2 = 2.
⇒ 2γ~1 1 + 2γ~1 2 = 0, a)
⇒ γ~1 1 + γ~1 2 = 0. b)
254
De l'équation b), nous avons γ~1 1 = −γ~1 2 .
Par exemple, le vecteur ~γ1 pourrait être
⇒ −γ~2 1 + 2γ~2 2 = 0, a)
⇒ γ~2 1 − 2γ~2 2 = 0. b)
FS ES
0 → 0
sin t → {sin t, cos t}
255
En substituant ce système dans le système initial, nous obtenons
sin t : −A = B + 2N −M = B − 5
cos t : B = A + 2M N =A
A = −1, B = 3, M = 2, N = −1.
Solution.
La partie homogène du système est
d x 1 2 x
= .
dt y 2 −2 y
⇒ λ2 + λ − 6 = 0,
⇒ (λ − 2)(λ + 3) = 0.
256
On a
λ1 = 2, λ2 = −3.
⇒ −γ~1 1 + 2γ~1 2 = 0, a)
⇒ 2γ~1 1 − 4γ~1 2 = 0. b)
⇒ 4γ~2 1 + 2γ~2 2 = 0, a)
⇒ 2γ~2 1 + γ~2 2 = 0, b)
257
La fonction satisfaisante est
FS ES
tet → {tet , et }
At + B + A = At + B + 2M t + 2N + 16t,
t: A = A + 2M + 16, M = 2A − 2M,
258
Solution.
Le système homogène associé est
x
d 2 4 x 0
+ = .
dt y 1 −1 y 0
⇒ λ2 − λ − 6 = 0.
λ1 = 2,
λ2 = −3.
y (1) + x − y = 0,
⇒ x = y − y (1) ,
Substituons ce système dans la première équation du système homogène, nous obtenons donc
x(1) + 2x + 4y = 0,
⇒ y (2) − y (1) − 6y = 0.
y (2) − y (1) − 6y = 0,
⇒ λ2 − λ − 6 = 0,
⇒ (λ − 2)(λ + 3) = 0.
259
On a
λ1 = 2, λ2 = −3.
Puisque les deux racines sont réelles et distinctes, nous avons que la solution complémentaire
est
yc = C1 e2t + C2 e−3t .
x = y − y (1) ,
= C1 e2t + C2 e−3t − 2C1 e2t − 3C2 e−3t ,
x −1 4
Xc = = C1 e2t + C2 e−3t .
y 1 1
Pour obtenir une solution pour la partie non homogène, nous cherchons une solution de la
forme
x −1 4
Xp = = C1 (t) e2t + C2 (t) e−3t .
y 1 1
p
(1)
−e2t 4e−3t C1 1 + 4t
= .
2t −3t (1) 2
e e C2 3/2t
260
(1) (1)
Utilisons la méthode de Cramer pour trouver les valeurs de C1 et C2 ;
−3t
1 + 4t 4e
3 2 −3t
(1)
2
t e
C1 (t) = ,
2t −3t
−e 4e
2t −3t
e e
(−6t2 + 4t + 1)e−3t
= ,
−5e−t
1
= (6t2 + 4t + 1)e−2t ,
5
2t
−e 1 + 4t
2t 3 2
(1)
e 2
t
C2 = ,
2t −3t
−e 4e
2t −3t
e e
− 21 (3t2 + 8t + 2)e2t
= ,
−5e−t
1
= (3t2 + 8t + 2)e3t .
10
Z
(1)
C2 (t) = C2 (t)dt,
Z
1
= (3t2 + 8t + 2)e3t dt,
10
1 2
= (t + 2t)e3t + C2 , C2 ∈ R.
10
261
Donc, nous obtenons
1
C1 (t) = − (3t2 + t)e−2t + C1 ,
5
1 2
C2 (t) = (t + 2t)e3t + C2 ,
10
où C1 et C2 sont des constantes arbitraires. En substituant ces équations dans la solution
particulière, nous obtenons la solution générale du système non homogène dénie par
x −1 2t 4 −3t t + t2
= C1 e + C2 e + .
1 2
y 1 1 −2t
g
| {z } | {z }
Xc Xp
Solution.
Considérons la partie homogène de l'équation initiale. On cherche les valeurs propres de la
matrice qui sont
λ1 = λ2 = 0
On propose la forme
xc = (C1 + C2 t) eλ1 ,
yc = (B1 t + B2 t) eλ2 .
f racdxdt = 2x + 4y
D'où on tire
C2 = 2(C1 + C2 t) + 4(B1 + B2 t)
262
Ainsi on a
1 : C2 = 2C2 + 4B1 ,
t : 0 = 2C2 + 4B2 .
C1 = −2B1 − B2 ,
C2 = −2B2 .
yc (t) = B1 + B2 t.
Pour la partie non homogène trouvons les fonctions satisfaisantes et leur ensemble satisfaisant
associé
FS ES
cos t → {cos t, sin t}
sin t → {cos t, sin t}
xp = A1 cos t + A2 sin t,
yp = D1 cos t + D2 sin t.
x(1) = 2x + 4y + cos t,
y (1) = −x − 2y + sin t,
−A1 sin t + A2 cos t = 2A1 cos t + 2A2 sin t + 4D1 cos t + 4D2 cos t + cos t,
−D1 sin t + D2 cos t = −A1 cos t − A2 sin t − 2D1 cos t − 2D2 sin t + sin t.
263
On trouve donc
A1 = −2, A2 = −3, D1 = 0, D2 = 2.
xp = −2 cos t − 3 sin t,
yp = 2 sin t.
yg (t) = B1 + B2 t + 2 sin t.
264
Il faut multiplier la deuxième équation par λ et l'additionner aux membres de la première
équation. On a donc
d
(x + λy) = (a1 + λa2 )x + (b1 + λb2 )y + f1 (t) + λf2 (t).
dt
On la met sous la forme
d (b1 + λb2 )
(x + λy) = (a1 + λa2 ) x + y + f1 (t) + λf2 (t). (6.12)
dt a1 + λa2
Puis on pose
b1 + λb2
λ := .
a1 λa2
On a donc
⇒ a1 λ2 + (a1 − b2 )λ − b1 = 0. (6.14)
d
(x + λy) = (a1 + λa2 ) (x + λy) + f1 (t) + λf2 (t)
dt
En posant z = x + λy l'intégrale donne
Z
−(a1 +λa2 )t
z=e (a1 +λa2 )t
C + [f1 (t) + λf2 (t)] e dt (6.15)
Si l'équation (6.14) a des racines réelles distinctes λ1 et λ2 , alors l'équation (6.15) a deux
intégrales premières du système initial.
Donc l'intégrale de ce système est terminée.
a1 = 5, a2 = 4, f1 (t) = et ,
b1 = 4, b2 = 5, f2 (t) = 1.
265
Solution.
On choisit λ selon la formule (6.14).
4 + 5λ = λ (5 + 4λ) .
λ1 = 1, λ2 = −1.
= C2 et + tet + 1.
266
Exemple 6.15. Trouver une solution particulière du système diérentiel en utilisant la
méthode de Lagrange
dy = 2y + 4z + e6x ,
dx
dz = 4y + 2z + e6x .
dx
x = 0, y(0) = 0, z(0) = 0.
Solution.
1) Partie homogène
L'équation caractéristique de la matrice associée au système est
2−λ 4
det := (2 − λ)2 − 16 = 0
4 2−λ
⇒ λ2 − 4λ − 12 = 0
A 7→ A(x), B 7→ B(x).
yp = A(x)e−2x + B(x)e6x ,
zp = −A(x)e−2x + B(x)e6x .
267
Les conditions de Lagrange sont
−2x 6x (1)
e e A e6x
= .
−e−2x e6x B (1) e6x
A(1) = 0,
B (1) = 1.
A = A0 ∈ R,
B = x.
x = 0, y(0) = 0, z(0) = 0.
A1 = 0,
B = 0.
yp = xe6x ,
zp = xe6x .
λ1 = 1, λ2 = 2.
γ1 = [1, −1]| ,
γ2 = [2, −3]| ,
(1) (1)
C1 (x) = 8e−2x , C2 (x) = −3e−3x ,
dy dz
= 2y − z, = y + 2z.
dx dx
269
Solution.
Pour la partie homogène, on a les valeurs propres et les vecteurs propres associés
λ1 = 2 + i, γ1 = [1, −i]| ,
λ2 = 2 − i, γ2 = [1, i]| .
dy dy dτ 1 dy
= · = .
dt dτ dt t dτ
270
Le système devient donc
dx
= −2x + 2y + eτ ,
dτ
dy
= −x − 5y + e2τ .
dτ
d
= (−2 − λ)x + (2 − 5λ)y + eτ + λe2τ ,
dtτ (x + λy)
d 2 − 5λ
⇒ (x + λy) = (−2 − λ) x + y + eτ + λe2τ .
dτ −2 − λ
2 − 5λ
= λ,
−2 − λ
⇒ λ2 − 3λ + 2 = 0.
λ1 = 1, λ2 = 2.
Pour λ1 = 1, on a
d
(x + y) = −3(x + y) + eτ + e2τ .
dτ
dz
= −3z + eτ + e2τ .
dτ
D'où, on a
Z
−3τ τ 2τ
3τ
x+y =e C1 + e +e e dτ .
1 1
x + y = C1 e−3τ + eτ + e2τ .
4 5
271
Pour la seconde racine, λ2 = 2, après les mêmes étapes, on a
1 1
x + 2y = C2 e−4τ + eτ + e2τ .
5 3
3 τ 1
x = 2C1 e−3τ − C2 e−4τ + e + e2τ ,
10 15
1 τ 2
y = −C1 e−3τ + C2 e−4τ − e + e2τ .
20 15
On fait le changement de variable inverse τ = ln |t| pour obtenir la solution générale nale
2C1 C2 3t t2
xg = − + + ,
t3 t4 10 15
C1 C2 t 2t2
yg = 3 + 4 − + .
t t 20 15
dxk
= fk (t, x1 , x2 , . . . , xn ), k = 1, 2, . . . , n.
dt
du
f (t, u, ) = 0,
dt
Chaque combinaison intégrable fournit une seule intégrale première. Si on a trouvé n in-
tégrales premières du système initial, son intégration est terminée.
273
La résolution de ce système par rapport aux fonctions inconnues donne la solution générale
du système initial
C1 + C2 − 2t2
x1 = ,
2(C1 − t2 )(C2 − t2 )
C2 − C1
x2 = .
2 (C1 − t2 ) (C2 − t2 )
Exemple 6.20. Trouver la solution générale du système suivant
dx
= y,
dt
dy
= −x.
dt
Solution.
On multiplie la première équation par x et la seconde par y pour obtenir
x dx = xy,
dt
y dy
dt
= −xy.
x2 + y 2 = C12 ,
!
x
arcsin p − t = C2 .
x + y2
2
274
La solution générale est
xg = C1 sin(t + C2 ),
yg = ±C1 cos(t + C2 ).
dx2
dt
= xx13−x
−t
2
,
dx3 = x1 − x2 + 1.
dt
Solution.
En soustrayant la deuxième équation à la première, on obtient
d(x1 − x2 )
= 0.
dt
x1 − x2 = C 1 .
dx2 C1
= ,
dt x3 − t
dx3
= C1 + 1.
dt
x3 = (C1 + 1) t + C2 .
dx2 C1
= ,
dt C1 t + C2
⇒ x2 = ln |C1 t + C2 | + C3 .
275
Ainsi, on obtient
x 1 − x2 = C 1 ,
x2 = ln |C1 t + C2 | + C3 ,
x3 = (C1 + 1)t + C2 .
x1 = ln |C1 t + C2 | + C1 + C3 ,
x2 = ln |C1 t + C2 | + C2 ,
x3 = (C1 + 1) t + C2 .
t = 0, x(0) = 1, y(0) = 1.
Solution.
On réécrit le système en multipliant la première équation par y et la seconde par (x − t),
dx
y − 1 = −1,
dt
dy
(x − t) = 1.
dt
Sachant que −dt
dt
= −1, on peut réécrire le système
d(x − t)
y = −1,
dt
dy
(x − t) = 1.
dt
On additionne les deux équations pour obtenir
d(x − t) dy
y + (x − t) = 0,
dt dt
d
⇒ ((x − t)y) = 0.
dt
276
On y trouve l'intégrale première
(x − t)y = C1 .
Puisque (x − t) = C1
y
, la deuxième équation du système devient
dy y
= .
dt C1
t
y = C2 e C 1 .
Ainsi, on a
(x − t)y = C1 ,
y = C2 e /C1 .
t
C1 −t/C1
x=t+ e ,
C2
y = C2 e /C1 .
t
C1 = 1,
C2 = 1.
x = t + e−t ,
y = et .
277
6.7.4 Proportion dérivée
Parfois, pour chercher des combinaisons intégrables lors de la résolution du système d'équa-
tions diérentielles
dxk
= fk (t, x1 , x2 , . . . , xn ) où k = 1, 2, . . . , n.
dt
il est utile de les mettre sous une forme symétrique.
dx1 dx2 dt
= = ··· = .
f1 (t, x1 , x2 , . . . , xn ) f2 (t, x1 , x2 , . . . , xn ) t
Dans un système d'équations diérentielles écrit sous une forme symétrique, les variables
t, x1 , x2 , . . . , xn sont équivalentes, ce qui permet dans certains cas de simplier la recherche
de combinaisons intégrables.
Pour résoudre le système, on prend des paires de rapports admettant la séparation des
variables ou on utilise des proportions dérivées.
a1 a2 am λ1 a1 + λ2 a2 + · · · + λm am
= = ··· = = .
b1 b2 bm λ1 b1 + λ2 b2 + · · · + λm bm
Où λ1 , λ2 , . . . , λm sont des coecients quelconques, an que le numérateur soit la diérentielle
du dénominateur ou que le numérateur soit une diérentielle totale et le dénominateur soit
nul.
t(ln |t| − 1) + x2 = C1 .
278
Une deuxième combinaison intégrable s'obtient en utilisant les proportions dérivées
dt dx dy dt + dx + dy
= = = .
2x − ln |t| ln |t| − 2x 0
On a
λ1 = 1, λ2 = 1, λ3 = 1.
On en déduit que
dt + dx + dy = 0,
d(t + x + y) = 0.
Donc,
t + x + y = C2 .
x2 + t(ln |t| − 1) = C1 ,
x + y + t = C2 ,
p
x=± C1 + t(ln |t| − 1),
p
y = C2 − t ± C2 + t(ln |t| − 1).
d(x + y + z) = 0,
⇒ x + y + z = C1 .
279
En multipliant le système par
x2 + y 2 + z 2 = C22 .
x + y + z = C1 ,
x2 + y 2 + z 2 = C 2 .
dt dx dy
= = .
4y − 5x 5t − 3y 3x − 4t
Solution.
On multiplie respectivement par 3, 4, 5 et on additionne les numérateurs et les dénominateurs
pour obtenir
λ1 = 3, λ2 = 4, λ3 = 5.
d(3t + 4x + 5y) = 0,
⇒ 3t + 4x + 5y = C1 .
Posons
280
Comme plus haut, on obtient
2tdt 2xdx 2ydy
= = ,
8yt − 10xt 10tx − 6yx 6xy − 8ty
⇒ d(t2 + x2 + y 2 ) = 0,
⇒ t2 + x2 + y 2 = C2 .
3t + 4x + 5y = C1 ,
t2 + x2 + y 2 = C2 .
281
Posons
λ1 = 1, λ2 = −1.
y 2 − z 2 = C12 ,
2x + (y − z)2 = C2 .
282
Chapitre 7
Théorie de la stabilité
φ(t0 ) = φi0 , i = 1, 2, . . . , n
est dite stable au sens de Liapounov pour t → ∞ et si, pour tout ε > 0, il existe un δ(ε) > 0
tel que pour toute solution x (t), i = 1, 2, . . . , n du système dont les valeurs initiales satisfont
i
pour tout t ≥ t . La solution φ (t) est instable si pour un δ > 0 aussi petit que nous le
0 i
voulons, les inégalités (7.2) ne sont pas vérifées pour au moins une solution x (t), i=1,2,...,n. i
283
Dénition 7.2. Si, en plus de la condition (7.1) et des inégalités (7.2), nous vérions la
condition
lim |xi (t) − φi (t)| = 0, i = 1, 2, . . . , n,
t→∞
xi = 0, i = 1, 2, . . . , n
est stable au sens de Liapounov si pour tout ε > 0, il existe δ > 0 tel que toute solution
x (t) dont les valeurs initiales
i
xi0 = xi (t0 ), i = 1, 2, . . . , n
satisfont à la condition
|xi0 | < δ, i = 1, 2, . . . , n
pour tout t ≥ t .0
284
7.1.2 Interprétation géométrique
Considérons le cas où n = 2. Quelque soit le rayon ε d'axe Ot, il existe dans le plan t = t0
un voisinage δ du point (0, 0, t0 ) tel que toutes les courbes intégrales
x1 = x1 (t), x2 = x2 (t),
issues de ce voisinage soient connées, pour tous les t ≥ t0 , à l'intérieur de ce cylindre, voir
la gure 7.1.
t = t0
ε
(0, 0, t0 )
x2
x1
285
Dénition 7.5. Un point de repos x = 0, i = 1, 2, . . . , n est dit instable si, pour un δ > 0
i
aussi petit que nous le voulons, au moins une des solutions x (t), i = 1, 2, . . . , n ne satisfait
i
x(0) = 0.
Solution.
La solution générale de l'équation initiale est
x(t) = Ce−t + t.
Avec les conditions initiales, nous trouvons que C = 0. Donc, nous avons une solution
φ(t) = t.
x(0) = x0 ,
x(t) = x0 e−t + t.
la solution φ(t) = t est asymptotiquement stable. De plus, cette solution est bornée pour
t → ∞.
286
Exemple 7.2. À partir de la dénition de la stabilité au sens de Liapounov, étudier la
stabilité d'une solution de l'équation diérentielle ordinaire suivante
dx
= sin2 x.
dt
Solution.
Les solutions triviales de l'équation initiale sont
x = kπ, k ∈ Z.
cot x = c − t,
= cot x0 − t.
x(t) ≡ 0
Notons que le fait que les solutions de l'équation initiale soient bornées n'implique pas en
général que ces solutions soient stables. Ce phénomène caractérise des équations non-linéaires.
Voir la gure 7.2.
287
y
x
−6 −4 −2 2 4 6 8 10
−1
dx dy
= −y, =x
dt dt
x(0) = 0, y(0) = 0.
Solution.
La solution du système initial satisfaisant aux conditions initiales est
x(t) ≡ 0, y(t) ≡ 0.
x(0) = x0 , y(0) = y0 .
est de la forme
288
Montrons que pour tout ε > 0, il existe δ > 0 tel que si les conditions suivantes sont
respectées
|x0 − 0| < ε,
|y0 − 0| < δ,
x(t) ≡ 0, y(t) ≡ 0,
≤ |x0 | + |y0 |,
≤ |x0 | + |y0 |.
Donc, si
nous avons
Par conséqent, si
ε
δ= ,
2
289
alors,
Nous aurons, en raison du système initial, les inégalités ci-haut pour tout t ≥ 0. La solution
triviale est stable au sens de Liapounov mais n'est pas asymptotique.
sont toutes soit simultanément stables, soit simultanément instables. Par contre, ce n'est pas
vrai pour des systèmes non-linéaires dont certaines solutions peuvent être stables et d'autres
sont instables.
Exemple 7.4. Considérons l'équation diérentielle ordinaire suivant
dx
= 1 − x2 (t).
dt
La solution φ(t) = −1 est instable, alors que la solution φ(t) = 1 est asymptotiquement
stable. En eet, pour t → ∞, toutes les solutions
(1 + x0 )e2(t−t0 ) − (1 − x0 )
lim x(t) = lim , si x0 6= −1
t→∞ t→∞ (1 + x0 )e2(t−t0 ) + (1 − x0 )
= 1.
290
7.1.3 Types de points de repos
dx
= a11 x + a12 y,
dt
dy
= a21 x + a22 y, (7.3)
dt
a11 a12
Où =
6 0.
a21 a22
Le point (0, 0) s'appelle un point de repos du système initial. An d'étudier ce point de
repos, il faut étudier l'équation caractéristique
(a11 − λ) a12
=0
a21 (a22 − λ)
b) λ1 > 0 et λ2 > 0, alors le point de repos est instable (noeud instable), voir la
gure 7.4.
c) λ1 > 0 et λ2 < 0, alors le point de repos est instable (col), voir la gure 7.5.
λ1 = p + qi, λ2 = p − qi.
b) p > 0 et q 6= 0, le point de repos est instable (foyer instable), voir la gure 7.7.
291
Cas 3. Les racines λ1 et λ2 sont multiples,
a) λ1 = λ2 < 0, le point de repos est asymptotiquement stable (noeud stable), voir
la gure 7.9.
b) Si λ1 = λ2 > 0, le point de repos est instable (noeud instable), voir la gure 7.10.
292
N N
N N N N
N
N
N
N
N
N
N
N N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N N
N
N N
N
N
293
N
N N
N
N
N
N
N N
N
N
N N N
N
N
N
N
N
N N
N
294
Solution.
Trouvons les valeurs propres
5 − λ −1
det(A − λI) = = 0.
2 1 − λ
⇒ λ2 − 6λ + 7 = 0.
√ √
λ1 = 3 + 2 > 0, λ2 = 3 − 2 > 0.
Comme les deux racines sont réelles, distinctes et positives, alors le point (0, 0) est asymp-
totiquement instable (noeud instable).
Exemple 7.6. Étudier l'équation des oscillations élastiques de l'équation diérentielle ordi-
naire suivante
d2 x dx
2
+ 2α + β 2 x = 0, α > 0, α, β ∈ R.
dt dt
Solution.
Un système équivalent au système serait
dx
= y,
dt
dy
= −2αy − β 2 x.
dt
⇒ λ2 + 2αλ + β 2 = 0,
p p
⇒ λ1 = −α + α2 − β 2 , λ2 = −α − α2 − β 2 .
295
1. Si α = 0, les solutions ci-haut deviennent
λ1 = βi, λ2 = −βi.
Dans ce cas, le point de repos est stable et il représente un centre. Donc, tous les
mouvements sont périodiques.
det(A) = λ2 + σλ + ∆ = 0.
296
Considérons un plan muni des coordonnées cartésiennes rectangulaires σ et ∆. Indiquons
dans ce plan les régions correspondant aux divers types de point de repos, voir la gure 7.11.
σ
Noeuds stables σ 2 = 4∆
Noeuds instables
Re(λ)2 < 0.
Autrement dit, ces points sont situés dans le premier quadrant.
2. Si λ1 et λ2 ∈ C, les points de repos sont des foyer. Cette condition est satisfaite si ces
points sont situés entre les branches de la parabole
σ 2 = 4∆.
σ 2 < 4∆, σ 6= 0.
3. Si les points sont situés sur le demi-axe σ = 0, pour lesquels ∆ > 0 ce sont des points
de type centre.
σ 2 > 4∆
297
5. La région située dans le deuxième quadrant et le troisième quadrant, c'est-à-dire quand
∆ < 0, renferme des points de type d'un col.
Les types de points peuvent changer de forme lorsqu'ils passent par l'origine des coordonées
de la gure 7.11. En voici les possibilités :
λ1 = λ2
σ 2 = 4∆.
7.1.5 Devoir
Référence
William E. Boyce & Richard C DiPrima, Équations diérentielles, Modulo, 2ème édition,
2015, QA371.B69142015
298
Chapitre 8
299
Annexe A.1 - Tables de dérivation
FORMULAIRE DE CALCUL DIFFERENTIEL ET INTEGRAL
Dérivées
d(c) d(eu )
1. dx
=0 10. dx
= eu d(u)
dx
19. d(csc u)
dx
= − csc u cot u d(u)
dx
d(x) d(uv )
2. dx
=1 11. dx
= uv−1 v d(u)
dx
+ u d(v)
dx
ln u 20. d(arcsin u)
dx
= √ 1
d(u)
1−u2 dx
d(xn ) d(logb u) 1 d(u) d(arccos u) d(u)
3. = nxn−1 12. = 21. = √ −1
dx dx u ln b dx dx 1−u2 dx
d(cu)
4. dx
= c d(u)
dx
13. d(ln u)
dx
= 1 d(u)
u dx
22. d(arctan u)
dx
= 1 d(u)
1+u2 dx
d(u+v+...) d(u) d(v) d(sin u)
5. dx
= dx
+ dx
+ ... 14. dx
= cos u d(u)
dx
23. d(arccot u)
dx
= −1 d(u)
1+u2 dx
d(un )
6. dx
= nun−1 d(u)
dx
15. d(cos u)
dx
= − sin u d(u)
dx
24. d(arcsec u)
dx
= √1
d(u)
|u| u2 −1 dx
d(u·v)
7. dx
= v d(u)
dx
+ u d(v)
dx
16. d(tan u)
dx
= sec2 u d(u)
dx
25. d(arccsc)
dx
= √−1
d(u)
|u| u2 −1 dx
d(u/v) vd(u)/dx−ud(v)/dx d(cot u)
8. dx
= v2
17. dx
= − csc2 u d(u)
dx
d(au )
9. dx
=a u
ln a d(u)
dx
18. d(sec u)
dx
= sec u tan u d(u)
dx
Intégrales
R xn+1
R R
1. xn dx = + c, n 6= −1
n+1
9. cos udu = sin u + c 17. csc u cot udu = − csc u + c
R R R R R
2. (f (x)+g(x)) dx = f (x)dx+ g(x)dx 10. tan udu = ln | sec u| + c 18. √ du = arcsin ua + c
a2 −u2
R R R R du 1
3. af (x)dx = a f (x)dx 11. cot udu = ln | sin u| + c 19. a2 +u2
arctan ua + c
= a
R n+1 R R √
4. un du = un+1 + c, n 6= −1 12. secudu =ln|secu+tan u|+c 20. √udu
2 ±a2 =ln|u + u2 ± a2 |+c
R R R du
5. duu
= ln |u| + c 13. cscudu =ln|cscu+cot u|+c 21. u2 −a2 = 2a1
ln u−a
u+a
+c
R R R
ln a+u +c
u
6. au du = lna a + c, a > 0, a 6= 1 14. sec2 udu = tan u + c 22. a2du
−u2
1
= 2a a−u
R R R
7. eu du = eu + c 15. csc2 udu = − cot u + c 23. u√udu2 −a2 = a1 arcsec ua + c
R R
8. sin udu = − cos u + c 16. sec u tan udu = sec u + c
R√ √ 2 R√ √ a2
√
25. a2 − u2 du = u2 a2 − u2 + a2 arcsin ua + c 26. u2 ± a2 du = u
2
u2 ± a2 ± 2
ln |u + u 2 ± a2 | + c
Identités Trigonométriques
2
1. sin x + cos x = 1 2
8. sin x cos y = 12 [sin(x − y) + sin(x + y)]
2. sec2 x = 1 + tan2 x 9. sin x sin y = 12 [cos(x − y) − cos(x + y)]
3. csc2 x = 1 + cot2 x 10. cos x cos y = 12 [cos(x − y) + cos(x + y)]
4. sin2 x = 12 (1 − cos 2x) 11. cos(x + y) = cos x cos y − sin x sin y
5. cos2 x = 21 (1 + cos 2x) 12. cos(x − y) = cos x cos y + sin x sin y
6. sin x cos x = 12 sin 2x 13. sin(x + y) = sin x cos y + cos x sin y
2 2
7. cos 2x = cos x − sin x 14. sin(x − y) = sin x cos y − cos x sin y
sin x cos x 1 1
15. tan x = cos x
16. cot x = sin x
17. sec x = cos x
18. csc x = sin x
300
Chapitre 9
301
Annexe A.2 - Introduction à MatLab
Source : Robert G. Owens, professeur, Université de Montréal.
»x=2
»y=x^5;
»x=1+2
»y=3+5
»x+y
Ensuite,
»cos(pi)
»exp(1)
3.2 Astuces
• Pour savoir quelles sont les variables que nous avons utilisées depuis le
début de la session: "»who"
• Pour en savoir plus sur les variables:"»whos"
• Pour détruire des variables:"»clear "nom de la variable""
302
Annexe A.2 - Introduction à MatLab
Source : Robert G. Owens, professeur, Université de Montréal.
»v=[1,3,5,7,9]
»v=[1;3;5;7;9]
»x=linspace(0,1,11)
»v=0:5:50
»v=transpose(0:5:50)
»w=v’
303
Annexe A.2 - Introduction à MatLab
Source : Robert G. Owens, professeur, Université de Montréal.
»A=[1,0,0;0,1,0;0,0,1]
»A=eye(3)
»A=zeros(3,4)
»A=ones(3,2)
»A=rand(4)
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Annexe A.2 - Introduction à MatLab
Source : Robert G. Owens, professeur, Université de Montréal.
• Construisez le vecteur:
»v=1:100
»v(10)=-1
»v([3,5,end])=[-1,-2,-3]
»v(1:2:end)=0
»A=magic(4)
»A(2,3)=100
»A(:,1)=ones(4,1)
»A(2,1:3)
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Annexe A.2 - Introduction à MatLab
Source : Robert G. Owens, professeur, Université de Montréal.
»A(1:2,end-1:end)
»A(:)
»A=magic(4)
»B=[zeros(4,1),A]
»B=[A; zeros(1,4)]
»B=[A,A]
»A=magic(3)
»B=2*eye(3)
• L’opération se fait élément par élément lorsque vous l’appliquez entre une
matrice et un scalaire. Essayez:
»A+4
»A-1
»A*3
»A/2
• Essayez maintenant :
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Source : Robert G. Owens, professeur, Université de Montréal.
»A+B
»A-B
»A*B
»A/B
• Vous venez d’effectuer des opérations matricielles. Notez que A/B est
compris par MATLAB comme A · B −1 .
• Comme en algèbre linéaire, les opérations matricielles fonctionnent si les
dimensions des vecteurs/matrices sont compatibles et l’ordre est impor-
tant. Notez la différence entre les deux commandes suivantes
»[1,1,1]*[1;2;3]
»[1;2;3]*[1,1,1]
• Essayez maintenant
»A.*B
»A./B
»A^2
»A.^2
»x=linspace(0,pi,11)
»y=sin(x)
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Annexe A.2 - Introduction à MatLab
Source : Robert G. Owens, professeur, Université de Montréal.
»script
• Créez cette fonction qui prend en paramètre un rayon et qui renvoi l’aire
et la circonférence
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Annexe A.2 - Introduction à MatLab
Source : Robert G. Owens, professeur, Université de Montréal.
»[a,c]=cercle(2);
»disp([a;c])
[a,c]=cercle(1:4);
disp([a;c])
6 Commandes d’affichage
• La commande disp permet d’afficher simplement un vecteur une matrice
ou du texte. Dans la fenêtre de commande essayez
»disp([1:10])
»disp(magic(4))
»disp(’ texte ’)
• La commande disp affiche tous les nombres sous le même format. Essayez
par exemple
»disp([3,pi])
• La commande fprintf est plus compliquée à utiliser que disp mais per-
met entre autre d’afficher du texte et des nombres et de spécifier leur
format (notation scientifique ou décimale, chiffres significatifs, etc).
• Faites doc fprintf pour explorer d’avantage cette commande et ses op-
tions.
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Annexe A.2 - Introduction à MatLab
Source : Robert G. Owens, professeur, Université de Montréal.
7 Création de graphiques
• Pour avoir accès à toutes les options disponibles: "help plot".
• ¸Écrivez le script suivant
x=linspace(0,2*pi,100);
y=sin(x);
plot(x,y)
x=linspace(0,2*pi,100);
y=sin(x);
figure(2); %création de la figure 2 comme figure active
plot(x,y)
x=linspace(0,2*pi,100);
y=sin(x);
h=figure(2); %h contient une référence sur la figure 2
plot(x,y)
saveas(h,’plot1.pdf’) %on utilise la référence h pour la sauvegarde
x=linspace(0,2*pi,100);
y1=sin(x);
y2=cos(x);
h1=figure(1);
plot(x,y1)
h2=figure(2);
plot(x,y2)
x=linspace(0,2*pi,100);
y1=sin(x);
y2=cos(x);
h1=figure(1);
plot(x,y1,x,y2)
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Annexe A.2 - Introduction à MatLab
Source : Robert G. Owens, professeur, Université de Montréal.
x=linspace(0,2*pi,100);
y1=sin(x);
y2=cos(x);
h1=figure(1);
plot(x,y1)
hold on
plot(x,y2)
hold off
x=linspace(0,2*pi,100);
y1=sin(x);
y2=cos(x);
h1=figure(1);
plot(x,y1,’--r’)
hold on
plot(x,y2,’:g’)
hold off
• Entrez doc linespec pour connaître toutes les options d’affichage des
courbes.
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