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Cours : Réseaux électriques Chapitre 3 : Calcul des courants de court-circuit

Chapitre 3 Calcul des courants de court-circuit

1. Introduction

Les réseaux d’énergie électrique peuvent être le siège d’un certain nombre
d’incidents : apparition de défauts. Ces défauts donnent lieu à l’établissement de courant de
court-circuit soit entre conducteurs, soit entre un ou plusieurs conducteurs et le sol.
L’intensité du courant de court-circuit est à calculer aux différents étages d’une installation
électrique; ceci pour pouvoir déterminer les caractéristiques du matériel qui doit supporter ou
couper ce courant de défaut.

- Caractéristiques des courts-circuits

Ils sont principalement caractérisés par :


 Leurs durées : fugitif (les courants de défaut disparaissent d’eux même au bout
d’un temps variable) ou permanent (les courants de court-circuit nécessitent avant
disparition l’intervention du personnel exploitant) ;
 Leurs origines :
Mécaniques (rupture de conducteurs, liaison électrique accidentelle entre deux
conducteurs par un corps étranger conducteur tel que outils ou animaux),
Surtensions électriques d’origine interne ou atmosphérique,
Ou à la suite d’une dégradation de l’isolement, consécutive à la chaleur,
l’humidité ou une ambiance corrosive ;
 Leurs localisations : interne ou externe à une machine ou à un tableau électrique.

- Conséquences des défauts de court-circuit

Elles sont variables selon la nature, la durée des défauts et le point concerné de
l’installation et l’intensité du courant :
 Au point de défaut, la présence d’arcs de défaut, avec :
Détérioration des isolants.
Fusion des conducteurs.
Incendie et danger pour
les personnes.
 Pour le circuit défectueux :
Les efforts électrodynamiques, avec déformation des JdBs (jeux de barres) et
arrachement des câbles.
Sur échauffement par augmentation des pertes joules, avec risque de détérioration
des isolants.
 Pour les autres circuits électriques du réseau concerné ou de réseaux situés à proximité :
Les creux de tension pendant la durée d’élimination du défaut, de
quelques millisecondes à quelques centaines de millisecondes.
La mise hors service d’une plus ou moins grande partie du réseau suivant
son schéma et la sélectivité de ses protections.
L’instabilité dynamique et/ou la perte de synchronisme des
machines. Les perturbations dans les circuits de contrôle commande,
Rachid ASKOUR etc... 31/100
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- Principaux défauts de court-circuit

Dans les installations électriques, différents courts-circuits peuvent se produire. Ces différents
courants de court-circuit sont présentés sur la figure ci-dessous.

courant de court-circuit,
courants de court-circuit partiels dans les conducteurs et la terre.

Pour les calculs, ces différents courants (Ik") sont distingués par des indices.
a) court-circuit triphasé symétrique.
b) court-circuit entre phases, isolé.
c) court-circuit entre phases, avec mise à la terre.
d) court-circuit phase-terre.

Outre ces caractéristiques, les courts-circuits peuvent être :


 Monophasés : 80 % des cas ;
 Biphasés : 15 % des cas. Ces défauts dégénèrent souvent en défauts triphasés ;
 Triphasés : 5 % seulement dès l’origine.
En général, pour la plupart des défauts, la tension entre les conducteurs à l’endroit de défaut
est nulle ou pratiquement nulle : court-circuit franc. Dans le cas contraire, il faut tenir compte
de l’éventuelle impédance des défauts.

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2. Modélisation des éléments d’un réseau électrique


1. Réseau amont
Dans la plupart des calculs, on ne remonte pas au-delà du point de livraison de l’énergie. La
connaissance du réseau amont se limite alors généralement aux indications fournies par le
distributeur, à savoir uniquement la puissance de court-circuit Pcc (en MVA). Cette puissance est
définie par la relation suivante :
3 U 0 Icc U0 : Tension nominale entre phases à vide.
Pcc
Icc : Courant de court-circuit triphasé franc.
Uo
Dans le paragraphe suivant, nous allons démontrer que : cc
I 3 Za
Avec :
U0 : tension composée du réseau.
Za : l’impédance amont équivalente vue du point de défaut.

L’impédance équivalente du réseau amont est :

U2
Za 0

Pcc
Où Pcc = Puissance de court-circuit.

U = Tension nominale entre phases à vide.


0

La résistance et la réactance amont se déduisent à partir de Ra/Za en HT par :


Ra / Za 0,3 en 6 kV,
Ra / Za 0,2 en 20 kV,
Ra / Za 0,1 en 150 kV.
Remarque : Xa = 0,980 Za en 20 kV, d’où l’approximation Xa Za.

2.2 Transformateurs triphasés


Schéma monophasé direct et inverse

Le schéma équivalent monophasé direct et inverse d’un transformateur triphasé (pertes Fer
négligeables) est représenté par une impédance en série avec un transformateur parfait.
jX

Ub1=Up
Ub2=Us

Schéma monophasé direct et inverse d’un


transformateur

L’impédance interne du transformateur se calcule à partir de la tension de court-circuit


ucc exprimée
Rachid ASKOURen % : 33/100
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U2
ZT ucc Sn

Avec :
U : tension composée à vide du
transformateur, Sn : puissance apparente du
transformateur.
ucc : tension qu’il faut appliquer au primaire du transformateur pour que le secondaire
soit parcouru par l’intensité nominale In, les bornes secondaires étant court-circuitées.

En valeur réduite le transformateur parfait disparaît, si le rapport des tensions de bases choisi est
égal au rapport de transformation du transformateur.

Schéma monophasé direct d’un transformateur en valeurs réduites


Remarques :
- En général RT << X T , de l’ordre de 0,2 X T , et l’impédance interne ZT des transformateurs peut être
assimilée à la réactance X T . Cependant pour les petites puissances le calcul de ZT est nécessaire car le
rapport R T /X T est plus élevé. Cette résistance se calcule alors à partir des pertes joules (W) dans les
enroulements :
W = 3.RT.In2 RT = W/(3.In2)
- Lorsque n transformateurs sont en parallèle et de puissances identiques, leurs valeurs d’impédance interne
ainsi que de résistance ou de réactance sont à diviser par n.
Schéma monophasé homopolaire
La construction du schéma monophasé équivalent homopolaire d’un transformateur
demande une attention particulière. Le comportement de ce dernier vis-à-vis du système
homopolaire dépend de la construction du circuit magnétique et du couplage des enroulements.
Un système de courants homopolaire ne peut circuler que dans les réseaux disposant d’un
point neutre relié à un conducteur neutre (conducteur de retour). De ce fait, on ne
considère que les groupes de couplages dans lesquels l’un des côtés au moins possède un
point neutre relié.

- Couplage Yny
Aucun courant homopolaire ne peut circuler dans l’enroulement secondaire à neutre isolé
(ih=0). L’absence du courant homopolaire dans l’enroulement secondaire entraine son
absence au primaire (courant primaire et secondaire reliés par le rapport de transformation).
Le circuit est donc ouvert, pour le courant homopolaire, entre les deux parties du réseau
raccordées par le transformateur.
- Couplage Ynyn
Un courant homopolaire peut exister dans les deux enroulements, pour autant que le courant
puisse se refermer des deux côtés à l’extérieur du transformateur. Dans le schéma
homopolaire, les deux bornes du transformateur sont raccordées par l’impédance
homopolaire du transformateur.
- Couplage Ynd
Les courants homopolaires peuvent parcourir l’enroulement en étoile puisque les courants
induits correspondants peuvent circuler dans le triangle. Le courant homopolaire engendré
dans leASKOUR
Rachid triangle, ne peut parcourir a ligne raccordée au triangle. Le schéma équivalent doit
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au courant
fournirGénie
Filière homopolaire un chemin entre la ligne et nœud de référence, constitué par
ELECTROMECANIQUE
l’impédance
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équivalente du transformateur. Du côté du triangle, il doit présenter un circuit ouvert entre le


ligne et le nœud de référence.

Remarque : si la connexion entre le point neutre et terre contient une impédance égale à Zh, le schéma
équivalent doit présenter une impédance égale à 3.Zh en série avec l’impédance équivalente du transformateur.
Le tableau ci-dessous illustre le schéma équivalent homopolaire d’un transformateur
triphasé
correspondant à différents types de couplage des enroulements primaires et secondaires.

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2.3 Câbles de liaison


L’impédance des câbles de liaison ZL dépend de leur résistance et réactances linéiques, et de leur
longueur.
- la résistance linéique RL des lignes aériennes, des câbles et des jeux de barres se calcule avec
l’équation :

RL
S
Avec
S : Section du conducteur (S’il y a plusieurs conducteurs en parallèle par phase ; diviser la
résistance et la réactance d’un conducteur par le nombre de conducteurs ; R est négligeable
pour les sections supérieures à 240 mm2) ;
:sa résistivité, mais dont la valeur à adopter n’est pas la même selon le courant de court-
circuit calculé, maximum ou minimum(voir le tableau ci-dessous).

- La réactance linéique des lignes aériennes, des câbles et des jeux de barres se calcule par
:
XL L.w ( 15,7
d
144,44 log( r ))
Exprimée en m /km pour un système de câbles monophasé ou triphasé en triangle, avec en
mm :
r : rayon des âmes conductrices ;
d : distance moyenne entre les conducteurs.
Remarque : les valeurs moyennes suivantes sont à retenir
X=0,3 /km (lignes BT ou
X=0,4 MT) ;
Pour les câbles, selon
/km (lignes MTleur
ou mode de pose, le tableau de la figure suivante récapitule différentes
valeurs deHT).
réactances en BT.

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Impédance associée aux composantes symétriques


Lignes aériennes
Considérons des lignes transposées.
- L’impédance et la capacité directes ou inverses
dépendent de la géométrie de la ligne.
* Lignes à 1 conducteur par phase (63, 90, 150, 225 kV)
Rd = Ri = 0,16 /km
Xd = Xi = 0,4 /km
Cd = Ci = 9 nF/km
* Lignes à 2
conducteurs par
phase (400 kV)
Rd = Ri = 0,04 /km
Xd = Xi = 0,32 /km
Cd = Ci = 12 nF/km
- L’impédance homopolaire vaut environ trois fois l’impédance directe. La capacité
homopolaire vaut environ six fois la capacité directe.
Câbles
La réactance et la capacité directes et inverses sont fonction de la géométrie des
câbles. Rd = Ri
Xd = Xi = 0,1 à 0,15 /km
Cd = Ci = 120 à 320 nF/km
-Les caractéristiques homopolaires d’un câble ne se déduisent pas facilement de celles directe et
inverse. Elles sont en général négligeables devant celles des transformateurs qu’il alimente.

2. 4 Alternateurs synchrones
Un alternateur
Avec : est caractérisé par
Z sa R puissance
jX nominale S et sa tension. Au début de court
circuit son schéma monophasé équivalent comporte une force électromotrice en série
De plus, le R / X étant faible, de l’ordre de 0,05 à 0,1 en MT (0,1 à 0,2 en BT), l’impédance Z
avec une impédance subtransitoire Z.
est confondue avec la réactance X.
U2
La réactance X est exprimée comme X x
S
suit :

Avec :
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x : réactance de l’alternateur exprimée sous la forme d’un pourcentage


; U : Tension composée à vide de l’alternateur ;
S : puissance apparente (VA) de l’alternateur.
Impédance associée aux composantes symétriques
Les génératrices donnent naissance à la composante directe de la puissance. Les défauts sont
créateurs des composantes inverse et homopolaire qui se dirigent du lieu du défaut vers les
éléments équilibrés en s’atténuant progressivement.
- Lors d’une perturbation, la réactance directe d’une machine varie de sa valeur subtransitoire à
sa valeur synchrone. Dans un calcul de défaut on peut retenir les valeurs suivantes en % :

- La réactance inverse est inférieure à la réactance directe transitoire.


-La réactance homopolaire n’est prise en compte que lorsque le neutre de l’alternateur est réuni
à la terre directement ou à travers une bobine/résistance. Sa valeur est de l’ordre de la moitié de
la réactance subtransitoire.

2.5 Moteurs synchrones


Le comportement de ces machines en court-circuit est semblable à celui des alternateurs. ils
débitent dans le réseau une intensité fonction de leur réactance en % (figure ci-dessous).

2.6 Moteurs asynchrones


Un moteur asynchrone séparé brusquement du réseau maintient à ses bornes une tension qui
s’amortit en quelques centièmes de seconde. Lorsqu’un court-circuit se produit à ces bornes, le
moteur délivre alors une intensité qui s’annule encore plus rapidement avec une constante de
temps d’environ :
- 2 / 100 s pour les moteurs à simple cage jusqu’à 100 kW ;
- 3 /100 s pour les moteurs à double cage, et ceux de plus de 100 kW,
- 3 à 10 /100 s pour les très gros moteurs HT (1000 kW) à rotor bobiné.
Le moteur asynchrone est donc, en cas de court-circuit, un générateur auquel on attribue une
réactance xm (seulement subtransitoire) de 20 à 25 %.
Le moteur asynchrone a donc une impédance Z m = Rm+ j Xm
xm .cos(
Avec On prend en général Rm 0 ,2
Xm ).U 2
P Xm
U : tension nominale du moteur
P : puissance utilisée par le moteur.
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Aussi, le grand nombre de moteurs BT de faible puissance unitaire présents dans les
installations industrielles est un sujet de réflexion, car il est difficile de prévoir le nombre moyen
de moteurs en service qui vont débiter dans le défaut au moment d’un court-circuit.
Il est donc fastidieux et inutile de calculer individuellement le courant de retour de chaque
moteur tenant compte de son impédance de liaison. C’est pourquoi il est d’usage (notamment
aux USA) de considérer globalement la contribution au courant de défaut de l’ensemble des
moteurs asynchrones BT d’une installation. Ils sont alors comparés à une source unique,
débitant sur le jeu de barres une intensité égale à Idem/In fois la somme des intensités
nominales de tous les moteurs installés.

Impédance associée aux composantes symétriques

La composante directe engendre dans les moteurs des champs tournants dans le sens direct
(couple utile).
La composante inverse engendre des champs tournants générateurs de couples de freinage.
- Usuellement on peut considérer la réactance directe comme une impédance passive :
U2 / (P- jQ).
- La réactance inverse varie entre 15 % et 30 %. Elle est approximativement égale à la réactance
de démarrage.
- La réactance homopolaire est très faible.

2.7 Condensateurs
Une batterie de condensateurs shunt située à proximité du point de défaut se décharge en
augmentant ainsi l’intensité de court-circuit. Cette décharge oscillante amortie est caractérisée par
une première crête de valeur élevée se superposant à la première crête de l’intensité de court-
circuit, et cela bien que sa fréquence soit très supérieure à celle du réseau.
Mais selon la coïncidence de l’instant initial du défaut avec l’onde de tension deux cas
extrêmes peuvent être envisagés :
- si cet instant coïncide avec un zéro de tension, le courant de décharge de la capacité est nul,
alors que précisément l’intensité de court-circuit est asymétrique, avec une première crête
d’amplitude maximale.
- inversement, si cet instant coïncide avec un maximum de tension, la batterie débite une intensité
se superposant à une première crête du courant de défaut de faible valeur, puisque symétrique.
Il est donc peu probable que, sauf pour des batteries très puissantes, cette superposition
provoque une première crête plus importante que le courant de crête d’un défaut asymétrique.
Ainsi pour le calcul du courant maximum de court-circuit, il n’est pas nécessaire de prendre en
compte les batteries de condensateurs.
Mais il faut cependant s’en préoccuper, lors du choix de la technologie des disjoncteurs. En
effet, lors de l’ouverture elles réduisent considérablement la fréquence propre du circuit et ont
ainsi une
incidence sur la coupure.

2.7 Appareillage
Certains appareils (disjoncteurs, contacteurs à bobine de soufflage, relais thermiques
directs…) ont une impédance qui peut être prise en compte. Cette impédance n’est à retenir,
lors du calcul de l’Icc, que pour les appareils situés en amont de celui qui doit ouvrir sur
le court-circuit envisagé et qui restent fermés (disjoncteurs sélectifs).
Par exemple, pour les disjoncteurs BT, une valeur de 0,15 m pour la réactance est correcte,
la résistance
Rachid ASKOUR étant négligée. 39/100
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Pour les appareils de coupure, une distinction doit être faite selon la rapidité de leur ouverture :
- certains appareils ouvrent très vite et ainsi réduisent fortement les courants de court-circuit,
c’est le cas des disjoncteurs appelés «rapides-limiteurs », avec pour corollaire des efforts
électrodynamiques et des contraintes thermiques pour la partie concernée de l’installation,
très inférieurs aux maxima théoriques,
- d’autres, tels les disjoncteurs à déclenchement retardé, n’offrent pas cet avantage.

2.8 Charges
La connaissance de la nature des consommations est l’un des problèmes fondamentaux de la
représentation des charges.
En première approximation, on assimile les charges à des admittances constantes Yi0 raccordées
entre le nœud consommateur i et la terre 0, déterminées à partir de l’écoulement de
puissance initial par la formule (Barret et al., 1997) :
Yi0
Pi jQ
2i
Vi

Ce modèle ne tient pas en compte les variations de la consommation en fonction de la


fréquence et la tension.

Deux méthodes sont particulièrement étudiées pour le calcul des courants de court-circuit
dans les réseaux radiaux :
-l’une dont l’usage est surtout réservé aux réseaux BT, il s’agit de la méthode des
impédances. Elle a été retenue pour la précision qu’elle permet d’obtenir, et pour son
aspect didactique puisqu’elle nécessite la prise en compte de la quasi-totalité des
caractéristiques du circuit
concerné.
-l’autre, surtout utilisée en HT, est celle de la CEI 909 : méthode des composantes
symétriques, retenue pour sa précision et pour son aspect analytique. Plus technique
elle exploite le principe des composantes symétriques.

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3.Calcul des courants de court-circuit par la méthode des


impédances
La méthode des impédances permet de calculer avec une bonne précision tous les courants de
court-circuit (maximaux, minimaux, triphasés, biphasés, monophasés) et les courants de défaut en
tout point d’une installation à base tension.
Elle est utilisable lorsque toutes les caractéristiques des différents des différents éléments de la
boucle de défaut sont connues (sources, canalisations).
Elle consiste à totaliser séparément les différentes résistances et différentes réactances de la
boucle de défaut depuis y compris la source jusqu’au point considéré et à calculer
l’impédance
correspondante, ce qui permet de déterminer les courants de court-circuit et de défaut
correspondants et les conditions de protection correspondantes contre les courts-circuits et
contre les contacts indirects.

1. Court-circuit triphasé

C’est le défaut qui correspond à la réunion des trois phases. L’intensité de court-circuit Icc3
est : U / 3
I cc 3
Z cc
avec U (tension composée entre phases) correspondant à la tension à vide du transformateur,
laquelle est supérieure de 3 à 5 % à la tension aux bornes en charge. Par exemple, dans les
réseaux 390 V, la tension composée adoptée est U = 410 V, avec comme tension simple U / 3
= 237 V.
On peut exprimer la tension à vide U en fonction de la tension nominale entre phase par la
relation : U = m.c.Un tel que c : facteur de tension (cmax= 1,05) et m : facteur de charge à vide
(m = 1,05). On obtient alors l’expression suivante :

I cc 3 c Zd m Vn
Avec Icc3 : courant de court-circuit triphasé symétrique
Vn : tension nominale simple
Zd : impédance directe (Zd = Zcc)
c : facteur de tension (cmax = 1,05 – cmin = 0,95)
m : facteur de charge à vide (m = 1,05)

Le calcul de l’intensité de court-circuit se résume alors au calcul de l’impédance Zcc,


impédance équivalente à toutes les impédances parcourues par l’Icc du générateur jusqu’au
point de défaut (de la source et des lignes). C’est en fait l’impédance «directe» par phase :
( R )2 ( X )2
Zcc
Avec :
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R : Somme des résistances en série ;


X : Somme des réactances en série.
Le défaut triphasé est généralement considéré comme celui provoquant les courants de défaut les
plus élevés.
En effet, le courant de défaut dans le schéma équivalent d’un système polyphasé, n’est limité
que
par l’impédance d’une phase sous la tension simple du réseau. Le calcul d’Icc3 est donc
indispensable pour choisir les matériels (intensités et contraintes électrodynamiques maximales à
supporter).

3.2 Court-circuit biphasé isolé

Il correspond à un défaut entre deux phases, alimenté sous une tension composée
U. L’intensité Icc2 débitée est alors inférieure à celle du défaut triphasé :

I cc 2 U 3 cc 0 ,86. cc 3
2.Z 2 I
3 cc I
On peut exprimer ce courant de court-circuit par la relation suivante :

I cc 2 c m 3 Vn 3 I cc 3
2 Zd
2
Avec Icc2 : courant de court-circuit biphasé
Vn : tension nominale simple
Zd : impédance directe (Zd = Zcc)
c : facteur de tension (cmax = 1,05 – cmin = 0,95) m :
facteur de charge à vide (m = 1,05)

3.3 Court-circuit monophasé isolé

Il correspond à un défaut entre une phase et le neutre, alimenté sous une tension simple
V = U/ 3.
L’intensité Icc1 débitée est alors :
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U/ 3
I cc 1
Z cc Z Ln
Ce courant de court-circuit peut être défini par l’expression
suivante :
c m Vn
I cc 1
2 Zd
Avec Icc1 : courant de court-circuit monophasé
Vn : tension nominale simple
Zd : impédance directe (Zd = Zcc). Si le
conducteur neutre a une section
différente
du conducteur de phase : Il faut alors
remplacer 2 Zd par Zd (phsase) + Zd (neutre)
c : facteur de tension (cmax = 1,05 – cmin = 0,95) m :
facteur de charge à vide (m = 1,05)

Dans certains cas particuliers de défaut monophasé l’impédance homopolaire de la source est
plus faible que Zcc (par exemple aux bornes d’un alternateur en régime subtransitoire).
L’intensité monophasée peut être alors plus élevée que celle du défaut triphasé.

3.4 Court-circuit à la terre (monophasé ou biphasé)

Ce type de défaut fait intervenir l’impédance homopolaire Zh.


Sauf en présence de machines tournantes où l’impédance homopolaire se trouve réduite,
l’intensité Icch débitée est alors inférieure à celle du défaut triphasé.
L’intensité Icch débitée s’exprime comme suit :
U/ 3
I cch
Z cc Z h
Son calcul peut être nécessaire, selon le régime du neutre (schéma de liaison à la terre), pour le
choix des seuils de réglage des dispositifs de protection homopolaire (HT) ou différentielle (BT).
Pratiquement, l’utilisation de l’expression suivante permet de déterminer ce courant de
court- circuit :

m Vn
I cch cmin
2 Zd
Avec Icch : courant de défaut
Vn : tension nominale simple
Zd : impédance directe (Zd = Zcc). Si le conducteur PE à une section différente du
conducteur de phase, ce qui est généralement le cas : Il faut alors remplacer 2 Zd
par Zd (phsase) + Zd (PE)
cmin = 0,95
m : facteur de charge à vide (m = 1,05)
= 1 schéma TT - 0,86 schéma ITSN – 0,5 schéma ITAN.
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4.Calcul des courants de court-circuit par la méthode des


composantes symétriques
En fonctionnement normal, les réseaux industriels triphasés forment des ensembles de
constitution à peu près symétriques et leurs charges sont, tout au moins statistiquement
équilibrées. Dans ces conditions, l’étude de leur fonctionnement peut se ramener à celle d’un
réseau monophasé équivalent. Cette réduction à un réseau monophasé équivalent cesse
d’être valable dès qu’apparaît une dissymétrie un peu prononcée soit dans la configuration du
réseau lui- même (ce qui se produit notamment en cas de défaut dissymétrique, ou en cas de
rupture d’un conducteur de phase), soit dans l’équilibrage des forces électromotrices appliquées
(ce qui est très rares), soit dans l’équilibrage des charges (cas d’une charge monophasée
importante prélevée en un point du réseau).
Le calcul des régimes déséquilibrés devient alors assez complexe, les lois traditionnelles des
réseaux triphasés ne sont pas applicables. La méthode des composantes symétriques simplifie
notablement ce genre de calculs. Elle repose essentiellement sur la propriété suivante : tout
système de grandeurs sinusoïdales non équilibrées peut être décomposé en trois systèmes
triphasés équilibrés, que l’on appelle les composantes symétriques du système non équilibré.

1. Définition des composantes symétriques


Le passage des intensités dites naturelles, c'est à dire celles qui sont directement observables sur
une ligne, aux intensités symétriques, s'effectue de la manière suivante:

Io 1 1 1 Ia j2
Id 1 avec a e 3
(1 a a2 0)
3 1 a a2 Ib
Ii
1 a2 a Ic
Id est dite intensité directe. C'est la seule qui ne soit pas nulle lorsque Ia, Ib, et Ic forment un
système équilibré. Si, dans un alternateur il n'y a que de l'intensité directe, il fonctionne dans les
conditions optimales.

Ii est dite intensité inverse. Elle crée dans l'alternateur une induction tournant en sens inverse
du rotor. Elle doit rester faible, moins de 2% de l'intensité directe dans les grands alternateurs,
faute de quoi elle occasionne un échauffement inacceptable du rotor.

Io est dite intensité homopolaire. Elle vaut le tiers du courant qui s'écoule dans la terre, et qui
est appelé courant résiduel. Cette intensité n’est pas présente dans les alternateurs, dont le
neutre n’est pas mis à la terre. Sur les lignes de transport d’énergie elle peut en revanche
générer par induction des surtensions gênantes pour les lignes de télécommunication proches de
ces lignes.

Inversement, on passe des composantes symétriques aux composantes naturelles par la relation:
Ia 1 1 1 Io
Ib F*I
1 a a 2

Ic Id
Les mêmes relations sont utilisées pour les
tensions. 1 a a2 Ii

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Exemple : Etude de l'impédance d'une ligne par les composantes symétriques

Si nous négligeons l'admittance transversale, les tensions et les intensités de chaque extrémité de
la ligne sont liées par:

Va1 Va2 Zaa Zab Zab Ia


Vb1 Vb2 Zab Zaa Zab * Ib
Vc1 Vc2 Zab Zab Zaa Ic

Soit F la matrice de passage des composantes naturelles aux composantes symétriques. Notons
V1 le vecteur des tensions naturelles à l'extrémité 1 de la ligne, Vs1 le vecteur des composantes
symétriques à la même extrémité, et Is le vecteur des composantes symétriques du courant
traversant la ligne. Et cherchons à transposer en composantes symétriques l'équation matricielle
précédente.

V1 V2 Z*I
F*V1 F*V2 F*Z*I
F*V1 F*V2 F*Z*F 1
*F*I
Vs1 Vs2 F*Z*F 1
* Is
Si nous posons:

3 * Zaa = Zo + 2 * Zd soit Zd = Zaa - Zab


3 * Zab = Zo - Zd Zo = Zaa + 2 * Zab

Nous trouvons:

Vd1 = Vd2 + Zd * Id
Vi1 = Vi2 + Zi * Ii = Vi2 + Zd * Ii
Vo1 = Vo2 + Zo * Io

L'équation matricielle de la ligne se décompose, grâce aux composantes symétriques, en trois


systèmes d'équations scalaires, et la ligne peut se représenter de la manière suivante:

Schéma monophasé équivalent direct SMED

Zd

Schéma monophasé équivalent inverse SMEI

Zi

Schéma monophasé équivalent homopolaire SMEH

Zo

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Des relations analogues peuvent être trouvées pour les transformateurs, à condition de négliger
les dissymétries entre phases.

Si, sur une ligne, nous voulons tenir compte de l'admittance transversale, nous devons reprendre
les équations traduisant son modèle mathématique, dans lesquelles nous pouvons, par les
composantes symétriques, remplacer l'équation matricielle par trois équations normales. De tels
calculs peuvent s'avérer nécessaires pour des lignes dont la longueur représente une fraction
notable du quart de la longueur d'onde correspondant à la fréquence du réseau, soit 1500 km
pour le 50Hz. On admet généralement que lorsque les lignes ont une longueur inférieure à 400
km, il n'est pas nécessaire de tenir compte des grandeurs transversales pour les calculs de
protection.

4.2 Principe de superposition

Soit une portion de réseau de constitution symétrique, ne comportant qu’une f.e.m E


équilibrée, mais dont les courants et les tensions peuvent se trouver déséquilibrées par
l’apparition d’un court circuit en un point P.
La f.e.m E constitue par convention, un système direct c.-à-d. que les composantes symétriques
inverse et homopolaire sont nulles.

L’impédance du réseau, comprise entre la source et le point P prend dans chacun des systèmes
direct, inverse et homopolaire, les valeurs respectives Zd, Zi et Zh (Zh=Z0).
Le fonctionnement du réseau est interprété en considérant la superposition de plusieurs régimes
correspondant chacun à l’un des systèmes direct, inverse et homopolaire et en déterminant les
équivalents de Thévenin direct, inverse et homopolaire vus du point de défaut P.
Soient Vd, Vi et Vh les composantes symétriques des tensions au lieu du défaut (point P) et Id, Ii
et Ih les composantes symétriques des courants au point P. Les trois régimes superposés sont
le
suivants :
- Régime direct

Ed V
d Z d* I d

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- Régime inverse

0 V
i Z i* I i

- Régime homopolaire

0 V
h Z h* I h

Ces trois régimes définis correspondent aux phénomènes qui se produisent pendant le court-
circuit, on pourrait leur adjoindre un quatrième régime relatif au fonctionnement normal du
réseau et tenant compte des courants de charge. Toute fois, ces courants sont faibles devant les
courants de court-circuit. C’est pourquoi on ne tient pas compte de ce régime.

4.3 Méthodologie pour le calcul des courants de court-circuit


Hypothèses

- Les réseaux électriques sont symétriques.


- Les éléments shunt des transformateurs seront négligés (courant magnétisant faible).
-les capacités shunt des lignes sont négligeables (surtout pour les niveaux de tensions inférieures à
150 kV).
-On ne considère que le régime sinusoïdal établi. La composante apériodique interviendra par un
facteur de correction.
-En général, on néglige le courant de charge par rapport au courant de court-circuit. C’est-à-dire
en d’autres termes, on suppose qu’il n’ya pas de transit de puissance avant défaut (réseau à
vide).
Remarque : si on veut plus de précision concernant les calculs des courants de défaut, on tiendra compte de
certains paramètres omis en général.

La démarche de calcul consiste à suivre les étapes suivantes :

- Ecrire les équations caractérisant le défaut : en effet, on a deux types d’équations :


le premier type met en jeu les tensions existant entre chaque phase et le
sol ; le second type fait intervenir les courants de chaque phase.
- Ecrire les équations traduisant le principe de superposition (voir paragraphe précédent).
-Résoudre le systéme des équations ainsi obtenu par rapport à Id, Ii, Ih, Vd, Vi, Vh en tenant
compte des relations existantes, d’une part, entre les courants de défauts I1, I2, I3 et leurs
composantes symétriques Id, Ii, Ih , et d’autre part, entre les tensions au lieu du défaut Va, Vb,
Vc et leurs composantes symétriques Vd, Vi, Vh.
- calculer les valeurs de I1, I2, I3 et Va, Vb, Vc.
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En pratique, le courant de court circuit Icc est calculé selon le type de défaut.

4.3.1 Calcul de du courant de court circuit Icc selon les types de défaut

Dans la suite de cette partie, nous supposons que Z d Z i sauf dans le cas du défaut biphasé-terre.

a. Défaut triphasé

Nous considérons qu’avant le défaut, le système est équilibré direct.


Phase 1
Phase 2 I1

Phase 3 I 2

V1 V2 V3 I3
V

Défaut triphasé

Le court-circuit triphasé est traduit par l’équation vue du


point de défaut : V 1 (1)

V1 1 1 1 Vo
V2
V2 1 a² a * Vd (2)
V3 1 a a² Vi
V3

I1 1 1 1 Io
V 1 a2 a *
La transformation de Fortescue :I 2 Id (3)
1 a a2
I3 Ii

Comme : V1 V2 V3 V
et : a2 a 1 0

On aura :
Vo V
(4
Vd Vi
D’autre part on 0
a: V o
Zo Io
V d (5)
Ed Zd Id
Vi
Compte tenu de la relation Zi Ii
(4) : ASKOUR
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Io 0

Ed Zd Id

0
Ed / Z d
avec : Ed
U/ 3
LeI système
i 0 (3)
donne : I1 Id
D’où : Id
I2 a2 I
d

Par conséquent : I3 a Id
Icc 3 I1 I2 I3
Avec : Ed U/ 3
D’où :

U
Icc3
3 Zd
Avec :
U : tension composée du réseau.
Zd : l’impédance équivalente monophasée de thevenin vue du point de défaut.
Notons que le défaut triphasé ne fait intervenir que l’impédance directe du
réseau.

b. Défaut biphasé

La représentation d’un tel défaut est donnée par la figure suivante :

Défaut biphasé

Les conditions de défaut sont :


Ia 0
Ib Ic (1)
Vb Vc
0
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Or :
Ia Io Id Ii
Ib Io a² Id aIi
(2)
Ic Io a Id a² I i

Compte tenu de la relation (1), on aura la


relation : I 0 0
Id Ii 0

Va 1 1 1 Vo
De plus : Vb 1 a² a * Vd
Vc 1 a a² Vi

Or Vb Vc

D’où Vd Vi
:
Vd Zd Ed
En outre : Ed Id donc : Id
Vi Zi Ii Zd Zi

a)
D’où : Ib Io a2 Id aIi Id(a2

2 a) Ed
Icc Zd Zi
a 2 a 3
Or : Zd Zi et
Ib :
Ce qui donne
3 E
(a 2 Icc 2 d

2 Zd
Finalement :

Icc 2 3
2 Icc
3

c. Défaut monophasé

Défaut monophasé
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Les conditions du défaut monophasé sont :


Va
0
0

Ib

D’où : Io Ic

Soit :I b I c donne
Icc I o: I dI d I i I i 3 I d Icc1 3Id
1
Or :
Ib 0 donne : I o IV
d d Vi 0
V a 0 d’où V o
Donc : Zo I o Id
Zd I d Zi Ii
Ed
0
Zd Zi I
Ii
Ed Zo Ed
d
Finalement : Id
Zo Zd Zi
Or :
Icc1 3Id

Soit Icc 1 3 Ed
:
Et puisque Zd Zi , alors : Zo Zd
Zi

Icc 1 3 Ed

Zo 2Zd

d. Défaut biphasé terre

Défaut biphasé terre

Les conditions de défaut sont :

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Ia 0
(1)
Vb Vc Zf Ic )
Or ( Ib
:
Ia Io Id Ii
Ib Io a² Id aI (2)
i
Ic Io a Id a² I
i
Va 1 1 1 Vo
De plus : V b 1 a² a * Vd
Vc 1 a a² Vi
Compte tenu de la relation (1), on aura la
relation :I 0 Id I i 0
Vd Vi
Vo Vd 3Zf I0

Ed Vd Zd Id
D’autre on a 0 Vi Zi Ii
part
0 V0 Z0 I0
Remarque : les grandeurs Ed, Zd. Zi et Z0 exprimées dans cette partie sont des nombres
complexes.
Si le défaut est franc Zf=0
On aura à la fin : I E d d
Z d Z0 Zd Z i Z i Z0
Z Zo
Ii Ed i

Zd Z0 ZZ
d iZ i Z i Z0
I0 Ed Z
o
Z d Z0 Z d Zi Z i Z0
Donc la valeur du courant biphasé terre est :
Zi
3E d
Icc 2 terre Ib Ic Zd Z0 Zd Zi Zi Z0

4.3.2 Procédure pratique de calcul du courant de court circuit

La norme CEI 909 définit et présente une procédure, utilisable par des ingénieurs non
spécialisés, exploitant les composantes symétriques.
Elle s’applique aux réseaux électriques d’une tension inférieure à 230 kV.
Elle explique le calcul des courants de court-circuit maximaux et minimaux.
Les premiers permettent de déterminer les caractéristiques assignées des matériels électriques. Les
seconds sont nécessaires au calibrage des protections de surintensité.

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La procédure de calcul suit les étapes suivantes :


Un
1. Calcul de la tension équivalente au point de défaut égale à :
c 3
Avec c un facteur de tension dont l’introduction dans les calculs est nécessaire pour tenir compte :
Des variations de tension dans l’espace et dans le
temps, Des changements éventuels de prise des
transformateurs,
Du comportement subtransitoire des alternateurs et des
moteurs.
Selon les calculs à effectuer et les niveaux de tension considérés, les valeurs normatives de ce facteur de
tension sont indiquées dansFacteur de suivant
le tableau tension: c pour le calcul de
Icc max Icc min
BT 230-400 V 1 0,95
BT autres 1,05 1
HT 1 à 230 kV 1,1 1
Valeurs du facteur de tension c

2.Détermination et sommation des impédances équivalentes directe, inverse, et homopolaire amont au


point de défaut.

3.Calcul du courant de court-circuit initial, à l’aide des composantes symétriques. En pratique, selon le
type de défaut, les formules à retenir pour le calcul des Icc sont indiquées dans le tableau de la figure
suivante.

4. A partir de la valeur d’Icc (Ik”), calcul la valeur


de crête ip.
La valeur de crête ip du courant de court-circuit, dans
les réseaux non maillés, peut être calculée, quelque
soit la nature du défaut, à partir de la formule
suivante :
i K. 2 .I'' où
p k
Ik ” = courant de court-circuit initial,
K = facteur fonction des rapports R / X, défini sur les
abaques de la figure ci-contre, ou calculé par la
formule approchée suivante : K=1,02 + 0,98.e-3R/X
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