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6GEN607 : Transport et Exploitation d’Énergie Électrique

III. Analyse des réseaux triphasés en régime perturbé


à l’aide des composantes symétriques
(Courts-circuits symétrique et non symétriques)

Introduction
Le dimensionnement d’une installation et des matériels à mettre en œuvre, le réglage des
protections, comme l’analyse de phénomènes électriques, nécessitent souvent des calculs de
courants et de tensions dans des réseaux.
En fonctionnement normal équilibré symétrique, l’étude des réseaux triphasés peut se ramener à
l’étude d’un réseau monophasé équivalent de tensions égales aux tensions simples du réseau, de
courants égaux à ceux du réseau et d’impédances égales à celles du réseau appelées impédances
cycliques (cf. Chapitre 2). Dès qu’apparaît une dissymétrie significative dans la configuration du
réseau, la simplification n’est plus possible, car on ne peut établir les relations dans les différents
conducteurs à l’aide d’une impédance cyclique par élément de réseau.
La méthode générale faisant appel aux lois d’Ohm et de Kirchhoff est possible mais complexe et
lourde. La méthode, dite des composantes symétriques, décrite dans ce chapitre simplifie les calculs
et permet une résolution beaucoup plus facile en se ramenant à la superposition de trois réseaux
monophasés indépendants.
1. Les systèmes déséquilibrés
Par construction, les systèmes de production, transport et utilisation d’énergie électriques sont
équilibrés symétriques, et les f.e.m. triphasés équilibrées directes (on peut admettre une situation
statiquement équilibrées des petites charges monophasées). Cependant, il y a certaines situations qui
peuvent le déséquilibrer.
Les dissymetries possibles proviennent :
- de grosses charges monophasés,
- de défaut dans le réseau (coupure, court-circuit entre phases ou entre phase et terre),
Pour protéger le systèmes contre de telle situations, on doit prévoir des dispositifs de protections tel
que le fusibles, les disjoncteurs. Pour cela et aussi pour d’autres raisons, il est nécessaire de calculer
les courants et tensions du système dans de tel situation de déséquilibre. Un tel système
(déséquilibré) peut être transformé en trois systèmes équilibrés : ces composantes sont appelés
‘composantes symétriques’. L,on peut transformer un système déséquilibré quelconque en
composantes symétriques.
2. Les court-circuits
2.1 Définition

On dit qu’il se produit un court-circuit ou un défaut lorsqu’un conducteur sous tension se trouve mis
en contact accidentellement avec un conducteur de tension différente ou avec une pièce conductrice
reliée à la terre (bâti de machine, support de ligne,…), un arc électrique ou avec la terre elle-même.
On appelle court-circuit métallique un contact direct entre pièces conductrices, ou même contact par
l’intermédiaire d’une autre pièce conductrice. Le plus souvent un arc électrique s’établit à travers le
diélectrique, soit sous l’effet d’une surélévation anormale de la tension. Le milieu dans lequel
s’établit l’arc est rendu conducteur par ionisation.
2.2 Origines des court-circuits
- défaut d’isolation,

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- vent violant (rupture des conducteurs),


- surtensions très élevée d’origine atmosphérique (foudre) ou de manœuvre,
- accumulation de glace (rupture des conducteurs, effondrement des pylônes, contournement
ou court-circuit des isolateurs),
- pollution atmosphérique des isolateurs,
- …
2.3 Types de court-circuits

Dans un réseau triphasé de constitution symétrique on peut classer les court-circuits de la manière
suivante :
a) court-circuits triphasés symétriques (environ 5% de tous les court-circuits) intéressant toutes
les phases avec ou sans mise à la terre (la mise à la terre ne modifie pas la valeur des
courants, puisqu’en raison de la symétrie du système, le conducteur neutre, ou la terre, n’est
parcouru par aucun courant.
Icc
R
S Icc
T Icc
N
b) court-circuits dissymétriques entre une phase et la masse. Cela se traduit par la mise en
contact par le sol ou par une pièce conductrice avec la terre). Ces court-circuits représentent
65% des cas.
Icc
R
S
T
N

c) court-circuits dissymétriques entre deux phases sans mise à la terre. Ces court-circuits
représentent environ 10% des cas.
R
S Icc
Icc
T
N

d) court-circuits dissymétriques entre deux phases et la terre. Ces court-circuits représentent


environ 20% des cas.
R
S Icc
T Icc
N

Les court-circuits peuvent être :


- durables
- transitoires, qui disparaissent avec la raison qui les a provoqués (dans 50 à 70% des cas de
court-circuits).

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2.4 Les effets des court-circuits

- échauffement des conducteurs,


- Ramollissement ou carbonisation des matières isolantes,
- Allongement et déformation des conducteurs,
- Érosion des conducteurs et isolateurs,
- Perturbation électromagnétique gênante,
- Courant et tension dangereux au sol,
2.5 Simplifications des schémas
Lors des court-circuits l’intensité du courant peut atteindre des valeurs très élevées. La valeur du
courant de court-circuit pouvant exister en un endroit du réseau est souvent fixée en tout premier
lieu par la puissance des centrales qui alimentent celui-ci. Dans le cas pratique ou les court-circuits
se produisent dans un réseau comportant de nombreuses lignes et plusieurs transformateurs
élévateurs ou abaisseurs de tension, on peut conclure :
1) que l’intensité des courants de court-circuits diffère d’un point à l’autre d’un réseau :
relativement intenses à proximité des centrales, ils sont moins à distance, plus grande, vu
qu’il sont alors limités par les impédances des lignes et des transformateurs entre les sources
et le défaut.
2) Qu’en un point donné du réseau, le courant de court-circuits peut augmenter très
sensiblement si l’on accroît la puissance de la centrale, ou si l’on procède à l’interconnexion
de centrales précédemment isolées.
Dans les réseaux industriels à 60 Hz, la réactance des différents éléments constitutifs est
généralement prépondérante par rapport à la résistance ; aussi peut-on négliger cette dernière pour
le calcul des courants de court-circuits et assimiler les impédances à des réactances pures.
- Dans les transformateurs on néglige les résistances et courants magnétisant,
- Dans les machines synchrones, on néglige les résistances,
- Au niveau des lignes de transmission, on néglige les condensateurs, conductances et
résistances.
Ces approximations entraînent une erreur ≤ 5%.
3. Composantes symétriques
Il est important de déterminer les valeurs de tension et courant du système pendant ces court-
circuits afin de dimensionner les dispositifs de protections. La méthode des composantes
symétriques apparaît admirablement destinée pour l’analyse des systèmes dissymétriques.
Soit un ensemble de trois vecteurs triphasés sinusoïdaux tournant à la même vitesse ω. Ils sont donc
fixes les uns par rapport aux autres.
Il existe trois dispositions particulières présentant une symétrie des vecteurs entre eux et pour cela
qualifiées de « composantes symétriques » :
3.1 Le système direct
le « système direct » encore appelé par les anglo-saxons « séquence positive », dans lequel V1 , V2
, V3 ont même amplitude, sont décalés de 120° et sont disposés selon le sens horaire.
Nous avons vu au chapitre précédent que l’étude d’un système triphasé symétrique avec éléments
couplés, alimenté par des tensions équilibrées directes se ramenait à celle d’un circuit monophasé
grâce à l’impédance cyclique directe : Zd = r + j(l – M) ω
3.2 Système inverse
Le « système inverse » encore appelé par les anglo-saxons « séquence négative », dans lequel V1,
V2 , V3 ont même amplitude, sont décalés de 120° et sont disposés selon le sens trigonométrique.

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V2

2π/3 v1 V1 = (r + jlω)I1 + jωM(I2 + I3)


2π/3 V1  V2 = (r + jlω)I2 + jωM(I1 + I3)
v 2 = a v1
2π/3  V3 = (r + jlω)I3 + jωM(I2 + I1)
 v 3 = a v 1
2

V3
On a : IN = I1 + I2 + I3 = 0
D’où: V1 = (r + j(l – M)ω)I1 = Zi I1
Zi = r + j(l – M)ω est L’impédance cyclique inverse.
Dans ce cas Zd = Zi.
3.3 Système homopolaire
Le « système homopolaire » encore appelé par les anglo-saxons « séquence nulle », dans lequel V1,
V2 , V3 ont même amplitude, sont en phase et donc colinéaires.
On alimente le récepteur avec un système de V1
tension V1, V2 et V3 tel que : V2
V1 = V2 = V3 = Vm cos (ωt - φ) V3
Définition : V1, V2 et V3 constituent un système
de trois tensions homopolaires.
En série En parallèle
V1
V1
V1
3 V1

V 2 = V1 V 3 = V1
V 2 = V1

V 3 = V1

On a le même système d’équations que précédemment entre V1, V2 et V3, mais comme les trois
courants sont égaux, on a : I2 + I3 = 2 I1.
D’où : V1 = (r + j(l + 2M)ω)I1 = Zo I1
Zo = r + j(l + 2M)ω est l’impédance homopolaire.

4. Décomposition d’un système triphasé en ses composantes symétriques


Remarque : dans la suite du texte, les vecteurs tension et courant seront V2
notés, par simplification, sans flèche.
V3
Soit un système triphasé quelconque formé de trois vecteurs V1 , V2 , V3
(cf. figure ci-contre); on montre que ce système est la somme de 3
systèmes triphasés équilibrés : direct, inverse et homopolaire. O
Attention : Il n’est pas possible ici de simplifier le système et de se
ramener à un seul schéma monophasé. Mais si on décompose le système
de tensions en trois système plus simples, un direct, un indirect et un
homopolaire, on pourra ramener l’étude du système triphasé déséquilibré V1
à un système de 3 schémas monophasés distincts.

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On cherchera donc trois systèmes Vd, Vi et Vo, tel que leur superposition linéaire donne V1, V2 et
V3. On pose :
V1 = Vo + Vd + Vi
V2 = Vo + a2Vd + aVi
V3 = Vo + aVd + a2Vi
Le déterminant du système vaut :
1 1 1
1 a2 a = 3 a (1 − a ) ≠ 0
2
1 a a
C’est la matrice de Fortescue.
1
(V1 + V2 + V3 )
Vh =
3
On peut donc toujours résoudre et on obtient : Vd = (V1 + a 2 V2 + aV3 )
1
3
Vi = (V1 + aV2 + a 2 V3 )
1
3
Vd, Vi et Vo, sont appelés composantes symétriques de V1, V2 et V3.
Leur construction géométrique est aisée en tenant compte de la signification de l’opérateur « a »
(rotation de 2π/3) (cf. Fig. III-1 ).

Vi =
1
3
(V1 + aV2 + a 2 V3 )

1
Vo = (V1 + V2 + V3 )
1
(
Vd = V1 + a 2 V2 + aV3
3
) 3

Fig. III-1 : construction géométrique des composantes symétriques avec l’opérateur « a ».

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On peut faire le même raisonnement sur les 1


courants I1, I2 et I3, et on définit Id, Ii et Io,
Ih = (I1 + I 2 + I 3 )
3
composantes symétriques des courants I1, I2 et I3
I d = (I1 + a 2 I 2 + aI 3 )
1
par (cf Fig. III-2):
3
I i = (I1 + aI 2 + a 2 I 3 )
1
3
Id Ii Ih
1

Zd Vi Zi Vo Zo
2 Vd

Fig. III-2.
Cette méthode paraît fastidieuse, mais utilisée systématiquement, elle permet de résoudre
simplement les cas où existe une grosse dissymétrie.

5. Généralisation au triphasé
5.1 Cas général
On a :
 V1  Z11 Z12 Z13   I1 
    
 V2  = Z 21 Z 22 Z 23   I2 

  Z 31 Z 32 Z 33  I 
 V3   3
soit : V=ZI
En général, les circuits habituels de production de transport et de distribution présentent l’une des
deux symétries suivantes :
On peut remplacer le système initial par une somme de système disjoints V’ = Z’ I’ dans une
nouvelle base de l’espace vectoriel où Z’ est diagonale. Si T est la transformation de passage, on
aura :
V = T V'

I = T I'
T est la matrice de Fortescue ⇒ V = Z I
TV’ = Z T I’
V’ = (T-1 Z T)I’
Alors: Z’ = T-1 Z T transformation de Fortescue.
5.2 Méthode de résolution (pour déterminer I1, I2 et I3)
- Calculer Vo, Vd, Vi à l’aide de V1, V2, V3.
- Calculer les impédances Zd, Zi et Zo.
- Calculer Id = Vd/Zd ; Ii = Vi/Zi ; Io = Vo/Zo
- Calculer I1, I2, I3 d’après les définitions.
6. Méthode de calcul des régimes déséquilibrés
6.1 Principe de superposition

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Nous allons examiner le comportement d’un réseau triphasé linéaire et symétrique, c’est à dire
composé d’impédances constantes et identiques pour les 3 phases (c’est le cas en pratique) ne
comportant que des forces électromotrices équilibrées mais dont les courants et tensions peuvent
se trouver déséquilibrés du fait de la connexion à une zone dissymétrique D.
Les forces électromotrices (f.e.m.) constituent par nature des systèmes directs, les f.e.m. des
systèmes inverses et homopolaires étant nulles. Le fonctionnement du réseau est interprété en
considérant la superposition de trois régimes correspondant chacun à l’un des systèmes direct,
inverse et homopolaire.
En effet dans ce réseau linéaire et symétrique, les courants de chaque système sont liés uniquement
aux tensions du même système, et réciproquement, par l’intermédiaire des impédances du système
considéré. Notons que ces impédances Zd, Zi, Zo sont fonction des impédances réelles, notamment
des inductances mutuelles.
Pour un réseau comportant une seule f.e.m., les
composantes symétriques de tension et de courant
étant respectivement, à l’endroit D de la dissymétrie
Vd, Vi, Vo, Id, Ii, Io, les relations définissant les 3
régimes sont :
E = Vd + Zd × Id
0 = Vi + Zi × Ii
0 = Vo + Zo × Io
schématisées par la Figure III-3.
Figure III-3.
Pour les réseaux comportant plusieurs sources, ces équations restent valables à condition de
considérer E et Zd, Zi, Zo, respectivement comme la f.e.m. et comme les impédances internes du
générateur équivalent de Thévenin.
6.2 Méthode de résolution pratique

La méthode résumée ci-dessous sera développée en détail sur l’exemple du paragraphe suivant
(défaut monophasé terre).
• Le réseau est divisé en 2 zones :
o une zone dissymétrique D (réseau déséquilibré),
o une zone symétrique S (réseau équilibré).
• On écrit les équations liant courants et tensions :
o dans la zone D (composantes réelles),
o dans la zone S (composantes symétriques),
o continuité à la frontière D-S,
o fonctionnement dans la zone S.
• La résolution mathématique des équations permet de calculer les valeurs des composantes
symétriques et des composantes réelles des courants et tensions des zones D et S.
Il est à noter que les schémas représentatifs des systèmes symétriques offrent la possibilité de
calculer directement les valeurs des composantes symétriques.
6.3 Défaut phase-terre (dit défaut homopolaire)
Le circuit est supposé non chargé.
6.3.1 Écriture des équations
• Isolement de la zone dissymétrique (cf. Fig. III-4 )
• Équations des composantes réelles dans (D)
I2 = I3 = 0
V1 = Z x I1
Ces équations décrivent le cas examiné. Ce sont les seules qui soient propres à ce cas de figure.

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• Équations des composantes symétriques dans (S)

Ces équations lient respectivement les courants réels et


les tensions réelles à leurs composantes symétriques. On
les retrouvera à l’identique dans tous les calculs de
régimes déséquilibrés. Elles résultent des définitions
précédentes (cf. chap. 2).
Fig. III-4
• Continuité à la frontière D-S
En combinant entre elles les équations des composantes réelles dans (D) et les équations des
composantes symétriques dans (S) on obtient :

• Équations de fonctionnement de S
Ces trois équations se retrouveront systématiquement dans tous les calculs
de régimes déséquilibrés ne comportant qu’une seule source de tension.

6.3.2 Résolution des équations


• Valeurs des composantes symétriques des courants et des tensions
E + 0 + 0 = Vd + Vi + Vo + Zd × Id + Zi × Ii + Zo × Io = 3Z × Io + (Zd + Zi + Zo) Io
soit :

• Schéma du réseau selon les composantes


symétriques (cf. Fig. III-5 )
• Valeurs des tensions et des courants
réels
I1 = Id + Ii + Io

Fig. III-5.

V2 = a2Vd + aVi + Vo

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V3 = aVd + a2Vi + Vo

Nota :
Le terme est appelé facteur de « défaut à la terre », sa valeur varie entre 1 et 1,8.

Cas particuliers
• Défaut franc
Soit Z = 0, le courant de défaut phase-terre prend la valeur : I1 = 3E/( Zd + Zi + Zo).
• Défaut de terre impédant
Soit 3Z >> Zd + Zi + Zo, le courant de défaut phase-terre est défini par l’impédance de défaut : I1 =
E/Z.
6.4 Défaut biphasé terre (cf. Fig. III-6 )
Écriture des équations
• Dans la zone (D)

• Dans la zone (S)

Fig. III-6.
• Continuité à la frontière (D) - (S) • Fonctionnement de (S)

Résolution des équations

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• Schéma du réseau selon les composantes


symétriques (cf. Fig. III-7 )

Fig. III-7
Cas particuliers
• Défaut franc
Soit Z = 0, le courant de défaut phase-terre prend la valeur :

• Défaut biphasé
Soit Z = ∞, le courant de défaut phase vaut alors :

6.5 Défaut triphasé terre (cf. Fig. III-8 )


Écriture des équations
• Dans la zone (D)
V1 = V2 = V3 = Z(I1 + I2 + I3)
• Dans la zone (S)

Fig. III-8.
• Continuité à la frontière (D) - (S) • Fonctionnement de (S)

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Résolution des équations


Les résultats sont indépendants des valeurs Zd, Zi et Zo.

• Schéma du réseau selon les composantes


symétriques (cf. Fig. III-9 )

Fig. III-9
6.6 Réseau à charge déséquilibrée (cf. Fig. 10 )
Écriture des équations
• Dans la zone (D)

• Dans la zone (S)

Fig. III-10.
• Continuité à la frontière (D) - (S) • Fonctionnement de (S)

Résolution des équations


• Schéma du réseau selon les composantes
symétriques (cf. Fig. III-11 )

Fig. III-11

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Cas particuliers
• Charge de puissance faible
Soit : Zc → ∞ d’où I1 et I3 → 0 et V1, V2, V3 tendent vers les valeurs du réseau symétrique, c’est-à-
dire vers E, a2E, aE.
• Court-circuit biphasé isolé
Soit Zc = 0, Le courant de défaut égale alors :

6.6 Formule récapitulatif


• tension efficace composée du réseau triphasé = U
• tension efficace simple du réseau triphasé V = U/√3
• courant de court-circuit en module = Icc.
• courant de défaut terre en module = Iterre
• impédances symétriques = Zd, Zi, Zo,
• impédance de court-circuit = Zc,
• impédance de terre = Z.
Le tableau ci-dessous récapitule les courants en module dans différentes dissymétries.

5. BIBLIOGRAPHIES
- Patrick Lagonotte, Les installations électriques, Hermes Science Publications, Paris, 2000
(Collection générale Bibliothèque UQAC : TK3271L177.2000).
- M. Aguet et J-J Morf, Énergie Électrique, Traité d’électricité de l’EPFL, volume XII,
Lausanne, 1990 (Collection générale Bibliothèque UQAC : TK7T76812).

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