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Chapitre 1 : Généralités sur la protection des réseaux électriques

Introduction :
Les réseaux électriques constituent le pilier fondamental de nos sociétés
modernes, assurant la distribution efficace et sécurisée de l'électricité vers les
lieux de consommation. Ces réseaux se déclinent en différents types, chacun
remplissant des fonctions spécifiques et jouant un rôle essentiel dans la fourniture
d'énergie électrique à grande échelle. Dans cette étude, nous explorerons en détail
les trois principaux types de réseaux électriques, à savoir les réseaux de transport
et d'interconnexion, les réseaux de répartition et les réseaux de distribution, ainsi
que les différents types de protections et les transformateurs associés à ces
systèmes complexes.

I/ Différents types de réseaux électriques :


Les réseaux électriques sont partagés en trois types :
1.1 Réseaux de transport et d’interconnexion [1][2] :
Le rôle essentiel des réseaux de transport et d'interconnexion se
divise en plusieurs aspects :
 Ils sont chargés de recueillir l'énergie produite par les grandes
installations de production électrique et de la distribuer en grandes
quantités vers les lieux de consommation (c'est ce qu'on appelle la
fonction de transport).
 Ils contribuent à une gestion efficace et sécurisée de la production
énergétique, en palliant divers imprévus (c'est la fonction
d'interconnexion).
 Les niveaux de tension utilisés sur ces réseaux sont de 150 kV,
220 kV et, plus récemment, de 420 kV.
 Le neutre est directement relié à la terre.
 Le schéma du réseau est conçu sous forme de maille.
1.2 Réseaux de répartition :
Les réseaux de distribution Haute Tension jouent un rôle crucial
dans la distribution régionale de l'électricité en provenance du réseau de
transport, avec des tensions excédant 63 kV dans différentes régions. Ces
systèmes sont majoritairement composés de lignes aériennes capables de
transporter plus de 60 MVA sur plusieurs dizaines de kilomètres. Ils sont
organisés en boucles, soit fermées soit principalement ouvertes, et peuvent
également se terminer radialement au niveau de certains postes de
transformation. Dans les zones urbaines denses, il est possible de rencontrer
ces réseaux sous terre sur des distances limitées à quelques kilomètres. Ils
fournissent de l'énergie aux réseaux de distribution via des postes de
transformation HT/MT, ainsi qu'aux utilisateurs industriels de grande taille
nécessitant une connexion à haute tension (plus de 60 MVA). [1]
Concernant les spécificités techniques :

 Les tensions opératoires sont de 90 kV ou 63 kV.


 La mise à la terre du neutre est réalisée soit par réactance, soit par un
transformateur de point neutre, avec une limite de courant de neutre
fixée à 1500 A pour le 90 kV et à 1000 A pour le 63 kV.
 Les configurations des réseaux peuvent être en boucle, soit ouverte
soit fermée.
1.3 Réseaux de distribution :
Les réseaux de distribution opèrent à des tensions en dessous de
63 kV, s'étendant des postes de transformation de haute tension vers
moyenne tension (HTB/HTA) en utilisant des lignes ou des câbles de
moyenne tension jusqu'aux postes de répartition de moyenne tension
(HTA/HTA). Le poste de transformation de moyenne à basse tension
(HTA/BTA) représente le dernier élément de la chaîne de distribution
électrique, couvrant tous les besoins en électricité. [3],[4]
Le réseau de distribution distingué en deux :
1. Réseaux de distribution à basse tension :
 BTA (230 / 400 V),
 Mise à la terre directe du neutre,
 Configuration des réseaux en radial, en maillage ou en boucle.
2. Réseaux de distribution à moyenne tension :
 HTA couramment à 30 et 10 kV,
 Neutre relié à la terre via une résistance,
 Réseaux aériens avec une contrainte de 300 A maximum,
 Capacité maximale de 1000 A pour les installations
souterraines,
 Configuration des réseaux souterrains en boucles ouvertes.

(Figure I.1) : Structure globale des réseaux de distribution d'électricité


[5]
II/ Les type de défauts :
2.1 Les courts-circuits [6] :
Causes :
 Interaction directe entre conducteurs.
 Rupture de l'isolation des matériaux solides.
 Initiation d'un arc électrique.
Conséquences :
 Diminution de tension: manque total ou réduction significative de
tension pour les consommateurs.
 Surcharge de courant:
1. Augmentation de température au point de défaillance.
2. Contraintes électrodynamiques sur les composants (comme
les barres et transformateurs) et induction électromagnétique
entraînant des tensions induites dans les câbles de
télécommunication.
2.2 Les surtensions [6] :
Causes :

 Entrer en contact avec une ligne à tension plus élevée.


 Interruption soudaine d'une ligne.
 Propriétés capacitives des longues lignes non chargées.
 Impacts directs ou proches de la foudre.
Conséquences :

 Détérioration des isolateurs et rupture diélectrique.


 Surmenage des lignes sur de longues périodes.
 Initiation de court-circuit suite à la rupture des isolateurs.
2.3 Les Surcharges [6] :
Causes :

 Courts-circuits de type résistif.


 Difficultés de couplage, mise en marche de moteur.
 Transfert de charge vers une ligne ou un appareil lors de
l'interruption d'une ligne parallèle.
Conséquences :

 Phénomènes thermiques.
 Conséquences précédemment mentionnées pour les surcharges
causées par les courts-circuits.
2.4 Oscillations [6] :
Causes :

 Produites pendant des opérations ou des interruptions sur les


réseaux de distribution, il s'agit de phénomènes transitoires. Les
alternateurs expérimentent des changements soudains de charge, et
le rotor, au lieu de s'ajuster immédiatement à l'angle relatif à cette
modification, parvient à sa position finale après plusieurs
oscillations qui diminuent graduellement.
 Un couplage incorrect engendre des effets similaires.
Conséquences :

 Désynchronisation des générateurs électriques.


 Augmentation du courant et diminutions cycliques de la tension
dans les réseaux.
 Fluctuation de la vitesse des moteurs.
 Oscillation de l'intensité lumineuse des éclairages.
 Sollicitations mécaniques excessives sur les générateurs et les
turbines.
2.5 Déséquilibres [6] :
Causes :

 Interruption d'une ligne de dérivation non reliée à la terre.


 Bornes de sectionneurs ou de disjoncteurs maintenues en position
ouverte.
Conséquences :

 Moteurs et alternateurs présentant des vibrations et un


échauffement inhabituels.
 Alimentation anormale des lampes.
 Dans les réseaux à haute tension comportant seulement trois fils, la
somme des courants n'est plus égale à zéro. Un courant de fuite
emprunte le sol via le neutre des transformateurs, créant des
tensions dangereuses dans les câbles de télécommunication à
proximité. De plus, ce courant de fuite génère des courants
parasitaires dans l'équipement, provoquant des échauffements
inhabituels.
II/ Différents types de protections :
2.1 Protection à maximum de courant phase :
Son rôle consiste à identifier les courants excessifs, qu'ils soient
monophasés, biphasés ou triphasés. Si l'un, deux ou les trois courants
examinés excèdent le niveau défini par le seuil prédéfini, la protection
s'enclenche. Elle peut incorporer un délai, signifiant qu'elle sera seulement
déclenchée si le courant surveillé dépasse ce seuil pendant une durée
supérieure ou égale au délai prédéterminé. La durée de ce délai peut varier,
étant soit fixe soit ajustable en fonction du temps [8].

2.1.1 Protection à temps indépendant :


La durée de la temporisation reste invariable et ne dépend pas de la
grandeur du courant détecté. (Figure I.1) L'utilisateur a généralement la
possibilité de régler le niveau de déclenchement du courant ainsi que la
durée de la temporisation.

Is : seuil de fonctionnement en courant (seuil de courant)


T : retard de fonctionnement de la protection (temporisation)

. (Figure I.1) : Protection à temps indépendant [8]

1.1.2 Protection à temps dépendant :


La durée de la temporisation est influencée par le ratio du courant
mesuré au seuil de fonctionnement. En conséquence, une augmentation du
courant entraîne une diminution de la temporisation. (Figure I.2)

(Figure I.2) : Protection à temps dépendant[8]

1.2 Protection à maximum de courant terre :


Elle sert à identifier les défauts à la terre. Si le courant résiduel,
calculé comme 𝐼𝑟𝑠𝑑 = 𝐼1 + 𝐼2 + 𝐼3, excède le seuil prédéfini pour une
période égale à la temporisation sélectionnée, la protection se déclenche. En
situation normale, sans défaut à la terre, la somme des courants des trois
phases est équivalente à zéro. Le courant résiduel représente donc le
courant s'échappant vers la terre en cas de défaut [8].

1.2.1 Mesure du courant résiduel :


Il existe deux façons de mesurer le courant résiduel :
 Utiliser un transformateur de courant de type toroïdal unique qui
entoure les trois câbles de phase. (Figure I.3)
 Les bobines du secondaire de ce transformateur couvrent un champ
magnétique total 𝛷𝑟𝑠𝑑, qui est la somme des champs magnétiques
individuels 𝛷1, 𝛷2, et 𝛷3. Ces derniers sont directement liés aux
courants de phase I1, I2, et I3, respectivement. Ainsi, le champ
magnétique total 𝛷𝑟𝑠𝑑 devient proportionnel au courant de fuite [8].

Il y a deux façons de quantifier le courant de fuite :


 À l'aide d'un transformateur de courant annulaire unique qui
encercle les trois fils conducteurs de phase, où les bobinages du
secondaire couvrent un flux magnétique total (𝛷𝑟𝑠𝑑) qui
équivaut à la somme des flux magnétiques individuels (𝛷1 + 𝛷2
+ 𝛷3). Ces derniers sont en relation proportionnelle avec les
courants de phase I1, I2, et I3, respectivement. Par conséquent,
𝛷𝑟𝑠𝑑 est directement proportionnel au courant résiduel.

(Figure I.3) : Mesure du courant résiduel par un tore [8].

 par trois transformateurs de courant, comme suite

(Figure I.4) : Mesure du courant résiduel par trois transformateurs de


courant [8].

1.3 Protection à maximum de courant phase directionnel :


Elle est équipée d'une fonction de détection de courant de phase
maximum, comprenant également la capacité à déterminer la direction du
courant. Afin d'examiner son mécanisme d'action, nous présenterons un cas
pratique d'utilisation de cette protection. Prenons le cas d'un busbar
alimenté par deux sources. (Figure I.5)

(Figure I.5) : jeu de barres alimenté par deux sources [7].

Sens de détection de la protection directionnelle

Circulation du courant de court-circuit.


P1, P4 : protection à maximum de courant phase.
P2, P3 : protection à maximum de courant phase directionnel.
Icc1 : courant de court-circuit alimenté par source 1.
Icc2 : courant de court-circuit alimenté par source 2.
1.4 Protection différentielle transformateur :
L'objectif de la protection différentielle de transformateur est de sécuriser
cet équipement contre les incidents internes tels que les courts-circuits intra-
phasiques, ou entre une phase et la terre. La manière dont cette protection opère
est illustrée par le schéma ci-dessous. Pour prévenir les activations inappropriées
provoquées par des courants élevés résultant de défauts externes à la zone de
protection, cette protection fonctionne selon un principe de pourcentage [7].

(Figure I.6) : Schéma de principe de la protection différentielle


transformateur [7].
1.5 Protection à maximum de tension :
Cette méthode est employée pour protéger les dispositifs contre une
tension qui dépasse la tension nominale d'utilisation. La protection se déclenche
si la tension dans au moins une phase excède le niveau seuil prédéfini, pendant
une durée habituellement fixe. Le réglage standard de la protection est établi pour
une tension supérieure à 1,1 fois la tension nominale et pour un intervalle de 1
seconde, bien que cette durée puisse varier selon le système de coordination avec
d'autres protections en place. La surveillance de la tension est effectuée grâce à
l'emploi de transformateurs de tension, dont le fonctionnement a été décrit dans
les sections antérieures [7].
1.6 Protection à minimum de tension :
Son objectif est de sauvegarder les installations industrielles, ainsi que
les câbles et lignes de transmission, face aux surcharges provoquées par une
baisse de tension. Pour les moteurs électriques, et notamment au moment où les
moteurs asynchrones de haute puissance se mettent en marche, les conséquences
peuvent être particulièrement sévères. En effet, une baisse de tension provoque
une réduction significative du couple de démarrage, ce qui peut entraîner un
surchauffèrent excessif de l'appareil, un ralentissement du rotor jusqu'à son
blocage, et finalement, un court-circuit de la machine [7].

II/ Les relais de protection :


2.1 Les relais de protection :
Les relais de protection sont des dispositifs essentiels dans les systèmes
électriques, conçus pour garantir la sécurité et la fiabilité de l'alimentation
électrique. Leur principe de fonctionnement repose sur la détection des anomalies
dans le circuit, telles que les surcharges, les courts-circuits ou les défauts à la
terre. Lorsqu'un tel événement est détecté, le relais réagit en envoyant un signal
pour déclencher un disjoncteur ou un autre dispositif de coupure, interrompant
ainsi le flux électrique dans la partie affectée du système. Cette action rapide aide
à prévenir les dommages aux équipements et minimise le risque d'incendie ou de
blessures. Les relais de protection sont généralement programmés avec des seuils
spécifiques pour différencier les conditions normales de fonctionnement des
situations de défaut. Ils peuvent être basés sur différentes technologies, comme
des mesures de courant, de tension, de fréquence ou même des algorithmes
complexes pour une détection plus précise et une réaction appropriée.

(Figure) : type de relais


2.2 Les type :
Un relais de protection électrique, divisé en trois :
A)- Les relais électromécaniques :
Les équipements électromécaniques combinent plusieurs fonctions,
notamment la détection de seuils et la mise en temporisation. Leur robustesse,
capacité à opérer sans énergie supplémentaire et faible sensibilité aux
perturbations électromagnétiques les caractérisent. Ces relais se distinguent par
leur durabilité et fiabilité exceptionnelles, ce qui rend leur maintenance
relativement simple. Ils sont particulièrement fiables même dans les conditions
de travail les plus exigeantes. Toutefois, il est recommandé d'effectuer des
contrôles réguliers, dont la fréquence dépend du type d'utilisation (voir Figure
II.1.2). Cependant, malgré leur large utilisation, ces dispositifs présentent des
inconvénients significatifs :

 Ils peuvent devenir inopérants entre deux maintenances.


 Leur manque de précision, vu qu'ils sont affectés par
l'environnement et l'usure.
 La difficulté à régler l'appareil pour qu'il réponde correctement
aux faibles intensités de courts-circuits.
 Leur coût de fabrication élevé.
 Leurs performances limitées ne permettent l'utilisation que de
fonctions de base, en nombre restreint et sans possibilité de
redondance.
Ces limitations ont conduit à un déclin progressif de l'utilisation de ce type de
protection de nos jours [9],[10]

(Figure II.1) : Relais électromagnétique à induction par disque simple.


(Figure II.2) : Relais électromagnétique à induction par disque cylindrique.
B) - Les Relais statique :
L'avancée de l'électronique a encouragé l'adoption de composants
électroniques discrets et de relais statiques pour les systèmes de protection.
Introduites dans le commerce durant les années 1970, ces protections
fonctionnent en convertissant les variables électriques, obtenues via des
transformateurs de courant et de tension, en signaux électriques à bas voltage.
Ces derniers sont ensuite comparés à des seuils prédéfinis [9],[10].

Les circuits responsables de cette comparaison émettent des signaux retardés qui
activent des relais avec mécanismes de déclenchement. Généralement, ces
systèmes requièrent une alimentation auxiliaire continue et offrent :

 Une excellente précision, capable de détecter de faibles


intensités de courant en cas de court-circuit.
 Chaque module fonctionne indépendamment, et l'intégration de
plusieurs modules est nécessaire pour constituer un système de
protection complet.
Toutefois, ces dispositifs présentent certaines limites, notamment :

 Le danger de non-fonctionnement entre deux vérifications périodiques,


 Une consommation énergétique élevée en mode veille,
 Un manque de fiabilité due à l'absence de fonctionnalités d'auto-
vérification.
C) - Les Relais numériques :
Au début des années 1980, l'émergence de la technologie digitale,
impulsée par l'avancée des microprocesseurs et des mémoires, a mené à
l'intégration de puces numériques dans les systèmes de protection. Ces
systèmes de protection numériques transforment les variables électriques
mesurées par les transformateurs en signaux numériques de basse tension.
Grâce à la manipulation numérique de ces signaux, il est possible de les
analyser en vecteurs et d'appliquer divers algorithmes de protection adaptés à
chaque situation. De plus, ils sont dotés d'écrans LCD pour un contrôle local
aisé.

Ces dispositifs, qui dépendent d'une alimentation auxiliaire, se distinguent par


leur grande précision et sensibilité, ouvrant la voie à des fonctionnalités
avancées, telles que:

 La consolidation de multiples fonctions de protection au sein d'un seul


appareil,
 Le traitement et l'archivage des données,
 L'enregistrement des anomalies électriques (perturbographe),
 Le diagnostic des éléments connectés, comme (les disjoncteurs….)
Avec l'intégration de fonctions d'autodiagnostic et de contrôle automatique, ces
systèmes améliorent leur fiabilité tout en minimisant le besoin en maintenances
régulières. En outre, ils enrichissent leur fonctionnement grâce à des
caractéristiques additionnelles, telles que le paramétrage via des liaisons série
depuis un ordinateur, la connexion à des systèmes de gestion locale et centrale, et
l'exploitation des dernières innovations en intelligence artificielle, incluant les
réseaux de neurones et la logique floue [9],[10]

III/ Transformateurs :
Un transformateur électrique est un dispositif conçu pour transformer
les niveaux de tension et d'intensité fournies par une source d'énergie électrique
en courant alternatif, en une combinaison différente de tension et de courant, tout
en conservant la même fréquence et la même forme. Cette opération est réalisée
avec une haute efficacité.
3.1 Transformateur de mesure : Il y a 4 types de transformateurs de mesure;
nous concentrons sur les transformateurs de type TT et TI.
3.1.1 Transformateur de tension TT :
Ce transformateur représente une méthode permettant la mesure de
tensions alternatives élevées. Il est caractérisé par un rapport de transformation
soigneusement calibré, destiné à fournir une charge minimale au secondaire,
adaptée à un voltmètre. Grâce à ce rapport de transformation, il est possible de
mesurer les tensions primaires exprimées en kilovolts (kV). Son utilisation est
courante en moyenne tension (MT) et haute tension (HT).
3.1.2 Transformateur d’intensité TI :
Ce dispositif se compose de circuits primaire et secondaire, ainsi que
d'un circuit magnétique, offrant un signal secondaire correspondant à la valeur à
mesurer dans le primaire, agissant comme une source de courant. Malgré sa non-
linéarité et des limites d'utilisation dues à la saturation magnétique, il est
fréquemment utilisé dans les applications à très haute tension. Il peut inclure
plusieurs secondaires, chacun attribué à une tâche spécifique, soit la mesure soit
la protection.

 Le secondaire de mesure : présente une gamme de précision restreinte,


habituellement pour des courants inférieurs au courant nominal primaire.
 Le secondaire de protection : dispose d'une gamme de précision beaucoup
plus étendue, souvent capable de supporter de une à vingt fois le courant
nominal primaire.
Deux catégories de transformateurs de courant se distinguent :
 Les transformateurs avec un primaire enroulé, adaptés aux courants de faible
intensité.
 Les transformateurs à barre primaire, pour les courants dépassant 100 A; le
primaire est formé d'un unique passage de câble ou d'une barre conductrice à
travers la fenêtre d'un noyau magnétique toroïdal, autour duquel le secondaire
est enroulé avec une grande précision.
3.2 Domaines d'utilisations : Voici plusieurs domaines d'utilisation typiques
des transformateurs de tension et d’isolement :
3.2.1 Transformateur de tension TT :

 Les TT sont utilisés pour obtenir des valeurs de tension exploitables par les
appareils de mesure (voltmètres, wattmètres, compteurs d'énergie, etc.).
Cela permet la surveillance en temps réel des performances du réseau
électrique sans exposer les instruments et le personnel à des tensions
dangereuses.
 Ils permettent d'alimenter les dispositifs de protection, comme les relais de
surtension, en fournissant une image fidèle et en temps réel de la tension
dans le système. En cas de conditions anormales (surcharge, court-circuit),
ces informations sont cruciales pour déclencher les dispositifs de protection
et éviter des dommages plus importants.
 En plus de réduire la tension, les TT fournissent une isolation électrique
entre le circuit haute tension et les dispositifs de mesure ou de protection,
améliorant ainsi la sécurité pour l'exploitation et la maintenance.
 Les TT sont largement utilisés dans les sous-stations pour alimenter les
équipements de mesure et de protection nécessaires au fonctionnement
sécurisé et efficace de ces installations critiques.
3.2.2 Transformateur d’intensité TI :
 Les TI sont largement utilisés pour mesurer les courants électriques dans les
circuits de haute tension sans avoir besoin de les interrompre. Ils réduisent les
courants de haute amplitude à des valeurs plus petites et plus maniables, qui
peuvent être facilement mesurées par des instruments de mesure standard.
 Ils permettent de fournir une isolation entre les circuits de haute puissance et
les dispositifs de protection. En cas de conditions anormales, comme un court-
circuit, le TI envoie un signal aux dispositifs de protection (comme les relais)
pour déclencher une interruption rapide et sûre du circuit, protégeant ainsi
l'équipement et assurant la sécurité.
 Dans les systèmes de distribution d'énergie, les TI sont employés pour la
mesure précise de la consommation d'électricité à des fins de facturation. Ils
assurent que les mesures sont précises et conformes aux normes
réglementaires.
 Ils sont utilisés dans les systèmes de gestion d'énergie pour surveiller et
contrôler l'utilisation de l'énergie électrique dans les installations industrielles,
commerciales et résidentielles. Cela permet une optimisation de la
consommation énergétique et une réduction des coûts.

Conclusion :
Les réseaux électriques et leurs dispositifs de protection constituent
une infrastructure cruciale pour assurer la disponibilité constante et la fiabilité de
'électricité dans nos sociétés modernes. La diversité des réseaux électriques, des
protections et des transformateurs reflète la complexité et la sophistication
nécessaires pour répondre aux besoins variés de distribution et de sécurité dans
différents environnements électriques. En continuant à innover et à améliorer ces
systèmes, nous pouvons garantir une alimentation électrique stable, sûre et
efficace pour les générations à venir.

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