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Faculté des sciences de Monastir

Présenté par :
ING. LAMIRI Charfeddine
Expert AGREE par L’ANME en énergie thermique
Gérant de deux sociétés opérant dans l’efficacité énergétique, l’audit énergétique
et la maintenance industrielle.
1- Introduction
2- Stratification du réseau
3- Infrastructure du réseau
3-1 Le réseau de transport
3-2 Les postes de connexion (Les réseaux de répartition)
Les principaux composants des sous stations (Postes)
3-3 Le réseau de distribution
A- Stratégie de distribution
B- Schéma de principe de la distribution haute tension – HTA
1- Distribution en « Antenne » ou « Simple dérivation »
2- Distribution en « Coupure d’artère » ou « Boucle »
3- Distribution en « Double dérivation »
4- Intérêt du transport en haute tension et en triphasé
4-1 Pourquoi le transport en haute tension?
4-2 Pourquoi le transporte en triphasé
4-3 Pourquoi les pertes?
5- Lignes aériennes et câbles souterrains
5-1 Comparaison entre lignes aériennes et câbles souterrains
6- Réalisation pratique d’une ligne aérienne
7- Conclusion
}  Les centrales qui produisent de l'électricité sont
implantées selon des contraintes géographiques
(barrages, éoliennes), selon des contraintes
d'approvisionnement en combustible, ou selon
des contraintes de refroidissement (à proximité
de la mer ou d'un cours d'eau).

}  Les consommateurs quant à eux sont répartis sur


tout le territoire, parfois dans des zones
difficilement accessibles (îles, montagne), mais
en général éloignés des grands centres de
production.
}  Sachant que l'électricité ne se stocke pas à
grande échelle, l'électricité qui est produite et
acheminée doit correspondre à chaque
instant à la demande des consommateurs...
faute de quoi on risque le blackout (panne
généralisée).

}  Pour acheminer l’électricité produite aux


utilisateurs et afin de maitriser et réaliser
dans les meilleures conditions cette mission
le réseau est réalisé comme suit et réparti
sous trois grandes parties:
1.  Le réseau de transport qui a le rôle principale
d’interconnecter les différentes centrales de
production d’énergie (centrales thermiques,
Centrales éoliennes, centrales hydraulique…)
et les relier soient :
2.  Le réseau de répartition : l achemine l'énergie
électrique des grandes régions de
consommation vers leurs centres de
distribution régionaux ou locaux
(agglomérations).
3.  Le réseau de distribution : Ce réseau complète
l’acheminement de l’électricité jusqu’à
l’utilisateur final (Particulier, PME, Hotels,….).
}  Un réseau d'énergie électrique est un système
comprenant production, transport, répartition et
distribution de l'énergie , étape finale pour
l'alimentation des consommateurs domestiques.

}  Le système est stratifié depuis la haute tension


(150 - 765 kV (maximum 400 kV en Europe, 225
KV en Tunisie)) conçue pour interconnecter les
centrales de production et transmettre la
puissance de ces centres de production vers les
points de charges les plus importantes. La
répartition s'effectue à un niveau plus faible (HT
70 - 150 kV) reliant le niveau de transport et le
niveau de distribution (MT de 1 à 70 kV, BT < 1
kV).
}  Le choix de la tension dépend de nombreux
facteurs qui seront étudiés par la suite, les
pertes, la stabilité, etc... Le nombre de niveaux
de tension relève d’un calcul délicat tenant en
compte l’évolution de la densité de charge au
km2 par exemple.

Des niveaux intermédiaires se justifient pendant
une certaine période correspondant à une plage
de densité de charge, ainsi a-t-on vu apparaître
en Europe des niveaux proches de 20 kV
(nouvelle tension de distribution), 70 kV, 150 kV,
220 kV et 400 kV.
}  Bien sur l’aspect historique des réseaux et
l’évolution des compagnies d’électricité à joué et
joue un rôle majeur dans les choix.
}  La figure suivante illustre ce principe :
}  Les réseaux de transport et de répartition
(tous les niveaux de tension sauf la
distribution- au niveau des quartiers) sont
maillés pour une raison évidente.

}  Il en résulte une augmentation progressive,


dans le temps, des courants de court-circuit.
(l’impédance de « Thévenin » diminue
continuellement et la fem de «Thévenin»
augmente vu la multiplication des moyens de
production.
}  Le réseau est constitué de lignes électriques aux
niveaux de tensions normalisés, et de postes
électriques :
}  Les lignes HTB (HT)
Ce sont des lignes haute et très haute tension, de
225 kV à 400 kV (THT) ou 63 kV à 90 kV (HT) pour
les longues distances : transport national et
interconnexions avec les autres pays.
}  Les lignes HTA (MT)
Ce sont des lignes de moyenne tension pour la
répartition régionale et interrégionale, de 15 kV à 33
kV.
}  Les Lignes BT
Les lignes basse tension (de 230 V ou 400 V) pour
la répartition locale (distribution et consommation).
}  Les particuliers sont livrés en 220 V (BT), et
pourraient être alimenter à la demande en
triphasé 380V mais de faible puissance.

}  Les gros consommateurs (industrie, réseau


ferré) peuvent être alimentés en HTA. Des
postes de transformations seront installés à
l’entrée de chaque usine selon la norme et les
exigences de la STEG ou le responsable de la
distribution dans les autres pays.
}  L’énergie électrique produite par les centrales est
transportée en haute et très haute tension, ce qui
permet d’acheminer de fortes puissances sur de
longues distances, en minimisant les pertes. La
STEG est chargée du transport de l'électricité

}  La production et le transport de l’énergie


électrique se font généralement en régime
alternatif triphasé. L'avantage du courant
alternatif par rapport au courant continu est qu'il
permet d'élever et d'abaisser facilement la
tension, grâce à des transformateurs. Cela
permet, pour une même puissance transportée,
de réduire les pertes par effet Joule.
}  La tension fournie par les alternateurs des
centrales est le plus souvent de 20 kV.

}  Elle est élevée en sortie de centrale pour


rejoindre le réseau de transport.

}  Les lignes peuvent être aériennes ou


souterraines, voire sous-marines.

}  Les lignes aériennes souffrent d'opposition de


la population, et elles sont remplacées peu à
peu par des lignes souterraines. Cependant,
celles-ci posent davantage de problèmes
techniques, de maintenance, et le coût en est
beaucoup plus élevé.
}  Les lignes sous-marines servent à acheminer
l'électricité produite par les parcs éoliens off-
shore, ou les interconnexions avec les îles
(Royaume-Uni par exemple). Dans ce cas, le
courant continu haute tension (lignes HVDC)
est préférable.

}  A infrastructure équivalente, ces lignes


permettent de transporter jusqu’à trois fois
plus de puissance que les lignes haute
tension en courant alternatif, tout en
minimisant les pertes. Elles permettent de
parcourir une distance plus grande, sans
poste intermédiaire.
}  Les postes électriques sont les nœuds du réseau.
Leur rôle est de :

}  Interconnecter des lignes de même niveau de


tension, et répartir l'énergie sur les différentes
lignes qui partent ou arrivent au poste
}  Transformer la tension : des transformateurs
abaisseurs et/ou éleveurs de tension permettent
de passer d'un niveau de tension à un autre
}  Veiller à la sécurité du réseau : surveillance des
niveaux de tension, protection (disjoncteurs)
}  Par définition, un poste (une sous-station)
est une installation d’organes de liaison et
d'organes de manoeuvre où parvient
l'énergie des centrales et d'où cette énergie
est orientée vers les centres de
consommation.
}  On distingue généralement des sous-
stations :
a) Directes (ou d’aiguillage) : qui assurent les
liaisons entre lignes a même tension (sans
transformateur de liaison);

b) De transformation : qui relient des réseaux à
tensions différentes;

c) De conversion : où l'on réalise une modification
des caractéristiques de la tension, de la
fréquence; passage de l'alternatif au continu...
}  Le schéma (topologie) de ces postes dépend
principalement de deux aspects :

}  1)   Niveau de sécurité d’exploitation. On entend


par là qu’en cas de défaut sur le jeu de barres ou
sur une ligne, il faut veiller à éliminer ce défaut
par des disjoncteurs aussi peu nombreux que
possible en vue de garder en service le plus
d’ouvrages sains possible (sécurité élevée) ou un
certain nombre de lignes ou de travées (sécurité
moyenne ou faible).

}  2)  Niveau de souplesse désiré. On entend par là


la facilité d’exploitation relative aux manœuvres
volontaires et aux changements de la
configuration électrique du poste.
1.  Appareillage de liaison : jeu de barres où
aboutissent les raccordements aux centres
consommateurs et producteurs;
2.  Appareillage de manoeuvre et protection :
disjoncteurs qui ouvrent ou ferment un circuit,
suite à une manoeuvre d'exploitation ou à un
défaut imprévu dans le réseau…
(contournement d'isolateur, mise à la terre

d'une phase, par exemple), sectionneur dont la
principale fonction est d’assurer l'isolement du
circuit qu’il protège (en anglais :"isolator")
3.  Appareillage de régulation : transformateur à
réglage en charge - batterie de condensateurs
4.  Appareillage de conversion : surtout dans les
sous-stations des chemins de fer (redresseurs);
5.  Appareillage de mesure : transformateurs de
potentiel et d'intensité (T.P. - T.I.); appareils de
mesure proprement dits et relais branchés au
secondaire des transformateurs d'intensité et
de potentiel;
6.  Services auxiliaires BT, courant alternatif et
courant continu : réseaux alimentant les
moteurs de commande, la signalisation, les
verrouillages, le chauffage, I’ éclairage;
7.  Appareillage d’automatisme, de télécommande,
de télésignalisation, de télémesure.
Appareillage d’automatisme, de télécommande, de télésignalisation, de télémesure.

Quelques exemples typiques de jeu de barres de poste à haute tension :

Fig. 20 poste à un jeu de barre (à gauche) et à deux jeu de barres (à droite) à un disjoncteur par départ, avec sectionnement.

Fig. 21 (à gauche) Poste à deux jeu de barres, un disjoncteur et demi par départ
(à droite) jeu de barre simple (MT) avec sectionnement (ici poste à deux niveaux de tension)

25
Cellules préfabriq
-ce qu'une cellule HTA ?
ALes disjoncteurs peuvent utiliser le
principe de la coupure dans l'air ou
dans l'hexafluorure de soufre - SF6
nt : Les 3 positions des interrupteurs HTA
disjoncteur au SF6

F6
teurs HTA ont la
e posséder les 3 états

la terre.
a mise à la terre :
capacités contenues
es et éviter les retours
ension
Il estliés à des
l'un deserreurs
plus puissants des 6
de manœuvre.

fermé ouvert condamné


Tableau 3 Les 3 positions des interrupteurs HTA
Image 19 Cellules de raccordement

D. Cellules de comptage

Elle permettent le comptage de


l'énergie en BT ou en HTA.
Dans ce cas, un TP est indispensable.
Une cellule de comptage peut être
intégrée dans une autre cellule au
travers d'une option.
Les catalogues constructeur
(Siemens, Schneider, Uniswicht, etc)
permettent de choisir les cellules
nécessaires à la confection d'une
sous-station principale ou secondaire.

Image 20 Cellule de comptage HTA


}  Le réseau de distribution, géré en Tunisie par la Steg,
a pour but d'alimenter l'ensemble des
consommateurs.
}  Il est constitué de milliers de kilomètres de lignes
électriques.
}  Si le réseau de transport peut représenter le réseau
autoroutier acheminant l'électricité, le réseau de
distribution en représenterait les routes.

2004 2005 Evolution en%


Ligne MT (HTA)
44 823 46 311 3,3%
en Km
Ligne BT en Km 81 705 84 003 2,8%
}  Le réseau de distribution utilise deux
niveaux de tension :

}  Le réseau HTA (MT) qui assure


l'acheminement de l'électricité au niveau
régional, et alimente directement les
industriels.

}  Le réseau BT, qui alimente les particuliers,


après abaissement de la tension dans un
transformateur
Au niveau de la distribution trois stratégies
peuvent être rencontrées :
1)   Systèmes purement radiaux (réseaux ruraux)
(fig 17)
2) Fortement maillés mais utilisés en
fonctionnement de manière radiale (typique aux
USA, où la distribution se fait par environ 10-20
maisons/transformateur de distribution)
3)   Modérément maillés (par exemple une simple
boucle) mais utilisés en réseau (typique en Europe,
où la distribution se fait par environ 200-300
maisons /transformateur de distribution).
(Avantage : moins d’interruption de service,
Inconvénient : plus de chute de tension, plus cher)
Les raisons d’un réseau radial plutôt que maillé
sont triples :

-  Le coût (de l’équipement p.e.), les protections


sont plus complexe en maillé.

-  La réduction des courants de court-circuit

-  La réduction des périodes de chute de tension


en cas de défaut
}  Les réseaux maillés ont moins de pertes et sont
mieux adaptés à la production décentralisée qui
risque de se développer dans un avenir proche
(énergie verte, éoliennes, pile à combustible, ...)

}  Au niveau du grand transport, des niveaux de


tensions extrêmes, tels 1000 kV et jusqu'à 2250
kV sont à l'état de recherche (notamment en
Russie, Japon, Italie, USA et Canada avec des
liaisons expérimentales et une ligne prévue en
exploitation au Japon.
}  Toutefois en 2006, la plupart de ces liaisons
réalisées sont temporairement exploitées à
des niveaux plus faible (500 kV par ex au
Japon)) en vue du transport en courant
alternatif sur des distances supérieures à
quelques milliers de kilomètres.
}  Il y a même un projet de relier le bassin
hydraulique du fleuve Zaïre (Inga, RDC) vers
l’Egypte.
Le choix dépend de la fiabilité désirée:

- Si
les chutes de tension et/ou la durée totale
des interruptions est jugée capitale il vaut
mieux investir dans un réseau radial
performant (réenclenchement automatique par
exemple).

- Sides interruptions momentanées ou très


longues sont jugées capitales, il vaut mieux un
réseau maillé.
}  Les réseaux de distribution ont comme point
de départ les postes sources.

}  Ils comportent des transformateurs HTB/HTA


à partir desquels la HTB est distribuée en
triphasé sans neutre et entre 5 et 33 kV
(souvent 20kV).

}  Les transformateurs HTB/HTA peuvent être


couplés.
}  En aval des transformateurs, la partie HTA est
constituée de cellules « arrivée », « couplage
» et « départ ».

}  A partir de ces départs, selon les besoins de


continuité de service et des contraintes de
coût, on réalise des schémas :

Ÿ  en « Antenne » ou « Simple dérivation»,


Ÿ  en « Boucle » ou « Coupure d'Artère »,
Ÿ  en « Double dérivation »,
}  l est principalement utilisé dans les zones
rurales, en réseau aérien.

}  En cas de défaut sur un tronçon de câble ou


dans un poste, les utilisateurs sont privés
d'alimentation le temps de la réparation.
stribution en «Coupure d'artère»

Image 6 Distribution en Boucle


}  Il est utilisé en zone urbaine.

}  En cas de défaut sur un tronçon de câble ou


dans un poste, on isole le tronçon en défaut
par l'ouverture des 2 appareils de protection
ou de sectionnement qui l'encadrent et on ré-
alimente la boucle en refermant le
disjoncteur.
}  Il est utilisé pour assurer une continuité de
service optimale.

}  En cas de défaut sur l'une des lignes,


l'alimentation de l'abonné est permutée sur la
seconde.
}  Les deux arrivées sont différentes mais
peuvent être issues du même poste source.
}  On ne peut se connecter sur les deux arrivées
en même temps grâce au verrouillage
mécanique présents entre A1 & A2.
}  Il est possible que la seconde arrivée (ou la
troisième) soit un groupe électrogène (diesel,
gaz, autre).
}  Une partie de l’énergie électrique transportée se
dissipe par effet joule dans la résistance de la
ligne, les pertes en ligne sont données par la
relation :
}  PJ = RI2,

}  PJ est la puissance des pertes en ligne (en Watts),


R est la résistance de la ligne (en ohms Ω), I est
l’intensité en ligne (en ampère A).
}  La puissance transportée est  PT = UI,
}  U est la tension à transportée,
}  I est l’intensité en ligne.

}  I= PT/U
}  on a alors PJ= R (PT/U)2.

}  Pour une transportée donnée, les pertes en


ligne sont inversement proportionnelles au
carré de la tension, ce qui explique l’intérêt
de la haute tension. 

}  Si la tension est forte, la puissance des pertes


en ligne PJ sera faible.
}  En courant continu et monophasé on a la
puissance active : P= VIcosϕ

} En triphasé la puissance active est :


P= √ (3).U.I Cosϕ avec U= √ (3).V

}  P : puissance apparente en VA,


}  U : tension composée en (V), I et I¨ intensité
en ligne en (A )
}  ϕ: le déphasage entre la tension et le courant.
}  V : tension simple en volts. Tension efficace
}  Les deux équations :
◦  Pmonophasé = V.I.cosϕ
◦  Ptriphasé = √ (3).U. I¨.cosϕ

}  Les puissances sont identiques et U=√ (3).U.


ainsi que cosϕ , d’où:
}  I¨= I/3 ; (V.I. cosϕ=3V. I¨. cosϕ)
 
}  Pour une même puissance transportée, le
courant en ligne est divisé par 3 en triphasé
par rapport au monophasé, cela entraine des
pertes beaucoup moins élevées.
}  Les pertes se font principalement dans les câbles
par échauffement (pertes joules).
}  PJ = RI2,
 
}  PJ est la puissance des pertes joules.
}  R est la résistance du câble.
}  I est l’intensité du courant traversant le câble.
}  Les pertes dépendent de R et I.
}  La résistance des câbles est donnée par la
relation : R = ℓ.L/S en Ω
}  ℓ : la résistivité du métal conducteur (Ω.m),
}  L : longueur du câble (m), S : section du câble
(m2).
}  Lorsque la température d'un conducteur
augmente, l'agitation de ses atomes
s'accentue. L'opposition au déplacement des
électrons (courant) augmente parce que les
collisions entre les électrons et les atomes se
multiplient. C'est ce qui explique
l'augmentation de la résistivité des métaux
conducteurs avec la température.  ,
}  ρt = résistivité à une température t, en
ohmmètres [Ω•m];

}  ρ0= résistivité à 0 °C, en ohm-mètre [Ω•m];

}  Rt = résistance à une température t, en


ohms ;

}  R0 = résistance à 0 °C, en ohms

}  α = coefficient de température, en 1/°C ;

}  t = température, en °C
}  Les lignes aériennes sont constituées de
conducteurs nus en aluminium(souvent un
alliage pour renforcer les propriétés
mécaniques), parfois avec une âme en acier.

}  Les lignes sont soumises plus fréquemment
que les câbles à des interruptions de courte
durée. Cependant les câbles nécessitent une
durée de réparation plus longue que les
lignes, ce qui peut avoir un effet préjudiciable
sur la sécurité du système.


}  Des surcharges de longue durée sont plus


critiques en souterrain qu’en aérien. Le
vieillissement des câbles risque d’être
fortement affecté. Par contre les surcharges
de courtes durée sont plus facilement
supportées par les câbles.
}  Les câbles souterrains ont une impédance
plus faible que leur équivalent aérien, ce qui
donne des courants de défaut plus élevés et
une rétrogradation de la sélectivité des
protections. La répartition de charge est
également fortement modifiée.
}  

Les contraintes environnementales et de
coûts, ainsi que la sécurité et la fiabilité de
l’alimentation doivent être parallèlement
envisagées lors d’une comparaison
souterrain- aérien.
}  L’impact visuel des lignes peut nécessiter un
acheminement approprié.

}  Champ électromagnétique: (Fig24, 25 et 26)



les câbles souterrains génèrent moins de
champs électromagnétiques (sauf aux bornes
terminales et au droit de la liaison dans les
dispositions en nappe où il peut être jusqu’à
trois fois plus élevé́), pas de bruit couronne et
peu d’interférence.
}  Une liaison souterraine occupe moins de
passage au niveau du sol.

La dépréciation du sol est souvent associée
aux lignes, rarement aux câbles.

Les câbles à huile fluide peuvent, en cas de
rupture, présenter un danger de pollution
pour le sol. Ce n’est pas le cas pour les
câbles à isolation synthétique ni pour les
lignes.

En très haute tension, les systèmes de
refroidissement des câbles accroissent le
risque de pollution.
}  L’installation de câbles prend
beaucoup plus de temps et cause plus
d’ennuis au trafic et aux fermiers que
la construction d’une ligne.

}  Il n’est pas possible d’installer des


câbles souterrains dans certains types
de terrains.
Fig 24:
24 : évolution du champ électrique (kV/m) à 1.5 m du sol, dans un plan perpendiculaire à la ligne à mi-portée, au sein
du couloir de ligne. (le champ est perpendiculaire au sol) (source CIGRE)
Fig. 25 : évolution du champ d’induction magnétique ( T) à 1.5 m du sol, dans un plan perpendiculaire à la ligne à mi-
portée, au sein du couloir de ligne. (la direction du vecteur champ dépend de la position, souvent un champ tournant dont
l’axe principal de l’ellipse est orienté vers la tête du pylône). L’intensité de courant prise en compte est indiquée sur la
figure. (source CIGRE)
figure. (source CIGRE)

Fig. 26 : évolution du champ d’induction magnétique ( T) au niveau du sol, au dessus d’un câble souterrain 150 kV (A),
70 kV (B) et 30 kV (C), en traversant le couloir de « ligne ». (la direction du vecteur champ dépend de la position, souvent
un champ tournant dont l’axe principal de l’ellipse est orienté vers le câble). Intensité nominale. (source CIGRE)
}  Le courant capacitif d’un câble souterrain
haute tension est significativement plus élevé́
que celui d’une ligne aérienne. De longs
tronçons nécessitent l’installation de
compensateurs réactifs onéreux.
}  

L’accroissement du transit sur une ligne peut
être effectué à bon marché en changeant de
conducteurs, ce n’est pas possible en
souterrain.
}  La plupart des défauts en aérien sont fugitifs,
tandis qu’ils sont permanents en souterrain.
Un réenclenchement automatique rapide peut
être employé en ligne aérienne pour
améliorer la sécurité du système, mais ce
n’est plus possible si le circuit comprend une
longueur significative de câbles souterrains.

}  Il est possible de transiter plus de puissance


en hiver sur les lignes.

Les jonctions de câbles 400 kV sont possibles
en 2006, mais coûteuse et demandent une
réalisation très délicate.
}  Plus haute est la tension, plus cher sera le
rapport du coût du câble par rapport à la
ligne aérienne.

Rapport du coût ./.


Gamme de tension
À la ligne aérienne

110 - 219 kV De 3.6 à 16

220 - 362 kV De 5.1 à 21.1

363 - 764 kV De 13.6 à 33.3


}  Ces rapports de coûts dépendent du tracé, de
la planification, des compensations
accordées.

}  On peut espérer une diminution de ces


rapports avec l’intensification du transport en
souterrain.

}  Le coût de la maintenance est généralement


plus élevé en aérien qu’en souterrain, mais
l’impact sur le coût global est mineur.
}  Les lignes aériennes peuvent comporter :
 
}  1, 2 voire plus de « circuits ». Chaque «
circuit » est composé de 3 phases.

}  Il peut y avoir de 1 à 4 conducteurs par phase


Les principaux composants des lignes
aériennes sont : - Les conducteurs (Phases +
câble(s) de garde) ; - Les isolateurs ; - Le
pylône ou les supports ; - Les fondations ; -
Autres accessoires (pinces de suspension,
jonctions de connecteurs, amortisseurs
dynamiques,…).
}  1 et 2 : Les spirales et les silhouettes de
certains rapaces permettent d’éloigner les
oiseaux de l’ouvrage et de prévenir les
risques de collision sur les câbles.

}  3 : Des balises diurnes et nocturnes, insérées


sur les câbles à proximité des aéroports,  
permettent de mieux visualiser la ligne.

}  4 : Un câble supplémentaire est disposé au-


dessus de la ligne, qui la protège contre la
foudre.   Equipé de fibres optiques, il permet
de transmettre les informations nécessaires
pour la protection, la conduite et
l’exploitation du réseau.
Il est aussi un moyen d’offrir des solutions
haut débit pour les collectivités territoriales.

}  5 : Placées sur les câbles de part et d’autre de


la chaîne d’isolateurs, elles assurent la
continuité électrique de la ligne.

}  6 : Les entretoises permettent de maintenir


l’écartement des différents câbles constituant
le conducteur.
}  La décision d'implantation de nouvelles liaisons
résulte d'analyse de prévision de charges
(détermination de la demande de crête annuelle
pour tout le système, pour chaque région,
chaque poste existant et en prévision) et d'études
économiques en accord avec une planification
globale selon le schéma , l'objectif clé étant la
limitation des coûts d'exploitation en maintenant
un niveau de fiabilité "adéquat" avec des
contraintes liées à l'environnement. Sont
notamment envisagées la répartition de la
tension (avec prise en compte des régulateurs
des générateurs, transformateurs, des
compensateurs), les surcharges, la sensibilité à
une perte d'un groupe générateur.
}  Le planificateur choisit en définitive la taille,
la localisation et le nombre de lignes et de
postes pour satisfaire tous les critères
économiques et d'exploitation.

}  Pour ce choix il prend en compte un


optimum entre le coût lié à la perte de
fourniture en cas de défaut (coût du kWh
non vendu) et le coût d'investissement
nécessaire pour éviter cette perte, comme
montré dans la figure ci-dessous
es coûts pour le fournisseur d’énergie ou pour le consommateur en fonction de la disponibilité de la
}  On peut également « tirer au sort » des
défaillances et en déduire une espérance
mathématique de kWh non vendus par
millions de kWh.

}  L’autre fonction fait intervenir le facteur


d’actualisation (sur 40 ans généralement) et
l’intégration d’un produit de facteurs de
coûts (intérêt x amortissement x conduite x
entretien), qui nécessite un hypothèse sur la
croissance de la charge).
}  Après ce choix, le planificateur étudie le
comportement du réseau en cas de défaut pour :

- fixer la capacité des disjoncteurs (pouvoir de
coupure)

- établir un système de relais capable de détecter
les défauts et provoquer les déclenchements des
disjoncteurs.

- évaluer les tensions en cas de défaut ou lors du
réenclenchement, qui peuvent affecter la
coordination de l'isolement et nécessiter
l'utilisation de parafoudres

- concevoir le système de mise à le terre.

- évaluer les effets mécaniques qui ont un impact
sur le dimensionnement.
}  Finalement le planificateur conduit une étude
de stabilité pour s'assurer qu'un défaut ou
une perturbation sévère ne cause pas
d'ennuis majeurs (notion de sécurité N-1,
N-2, etc...).
}  Finalement le transport de l'énergie électrique
peut être considéré comme un système
complexe avec de nombreuses interactions
non-linéaires, dont l'optimisation tant
technique que financière relève encore de
beaucoup de règles de bonnes pratiques
même si les recherches en cours permettent
d'évoluer progressivement vers une aide à la
décision de plus en plus efficace.
}  Le diagramme ci-dessous, tiré de T. Gönen,
résume un peu cette complexité :

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