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Délais de paiement : Les Nouvelles Règles en 2023 au Maroc

La loi 69-21, fraîchement promulguée au Maroc et publiée dans le Bulletin Officiel du 15 juin 2023, apporte des
changements significatifs en matière de délais de paiement. Découvrez ce que cela signifie pour les entreprises
marocaines et comment cela peut vous affecter.

Qui est concerné par cette loi ? La loi s'applique aux personnes physiques et morales dont le chiffre d'affaires
annuel hors taxes dépasse les 2 millions de Dirhams. Elle concerne également les entreprises publiques opérant
dans le secteur commercial.

Nouveaux délais de paiement La loi 69-21 introduit des délais de paiement stricts :

D'abord, un délai de paiement de 60 jours à partir de la date de facturation.

Ensuite, si les parties le décident, ce délai peut être prolongé à 120 jours.

Enfin, dans des cas exceptionnels, un délai maximal de 180 jours est autorisé pour certains secteurs
spécifiques ou saisonniers.

Date de début des délais Les délais de paiement commencent à partir de la date de facturation. Pour éviter
toute manipulation des dates de facturation, la loi impose que la facture soit émise au plus tard le dernier jour
du mois de livraison de la marchandise ou de l'exécution de la prestation. À défaut, les délais de paiement
commencent à courir à la fin du mois de livraison.

Mise en œuvre progressive de la loi La loi sera mise en vigueur progressivement selon le calendrier suivant :

CA > 50.000.000 : 1er juillet 2023

10.000.000 < CA ≤ 50.000.000 : 1er juillet 2024

2.000.000 < CA ≤ 10.000.000 : 1er juillet 2025

Obligations déclaratives En plus des délais de paiement, la loi introduit une obligation déclarative concernant
les dettes fournisseurs. Les commerçants et les sociétés concernés doivent déposer une déclaration trimestrielle
par voie électronique avant la fin du mois qui suit chaque trimestre. La première déclaration est due avant le 31
octobre 2023, et cela s'applique même en l'absence de factures en retard.

Sanctions en cas de retard ou de non-déclaration En cas de retard dans les paiements, des amendes sont
prévues, calculées sur le montant non payé et à verser au Trésor. Les montants varient en fonction du retard.
Les factures litigieuses ne sont pas soumises à ces amendes s'il y a un recours judiciaire.

De plus, des sanctions s'appliquent en cas de non-déclaration ou de non-paiement des amendes, avec des
montants variables en fonction du chiffre d'affaires annuel.

Attention : Toute déclaration non déposée d'ici au 31 octobre 2023 entraînera une pénalité de 50.000 dirhams.

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