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Délais de Paiement suite à la

nouvelle loi 69-21.


Amal BELBAROUD

Amal BELBAROUD
Publié le 29 janv. 2023
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La loi 69-21 portant dispositions particulières relatives aux délais de


paiement au Maroc, s'est adoptée à l'unanimité par la chambre des
représentants.

==> Cette loi modifie et complète la loi N° 15-95

==> Les principales dispositions du cette loi sont:

 Les personnes physiques ou morales dont le chiffre


d'affaire (HT) ne dépasse pas 2 millions de Dhs ne sont pas
concernées par cette loi et sont exempté du domaine
d'application.

 Les délais de paiement entre partenaires commerciaux


devront être précisés sur les documents (Facture, BL ou
devis par exemple)

 Pour les établissements publics, le délai de paiement


commence à courir à partir de la date de supervision de la
réalisation de la prestation.

 Dans le cas ou les délais ne sont pas convenus, la loi a


défini comme minimum 60 jours et ne doivent pas
dépasser les 120 jours au lieu de 90 jrs (prévu par la loi 15-
95), à compter de la date de la facturation et non pas la
date de réalisation ou livraison de la dite prestation.
 La loi a défini également un délai exceptionnel de 180 jours
au maximum au profit des professionnels des secteurs à
caractère spécifique ou saisonnier, conformément à des
accords à signer à cet effet par leurs organisations
professionnelles, via un décret qui sera adopté après
consultation du Conseil de la concurrence ;

 La loi a garanti à la personne morale ou physique, le droit


permanent de revendiquer une indemnité en cas de non-
respect du délai du paiement des montants dus par le
débiteur et ce, conformément à l’actuelle législation, en
plus de prévoir une pénalité à verser au Trésor fixée à
l’équivalent du taux directeur de Bank Al-Maghrib (2,5%
actuellement) pour le premier mois et à 0,85% pour tout
mois ou fractions de mois supplémentaire.

 Cette pénalité sera appliquée seulement sur le montant


non payé dans les délais impartis.
Délais de paiement : Les principaux apports de la loi n° 69.21
publiée au BO

Saïd Naoumi, 22 juin 2023 à 16:35


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La loi n° 69-21 sur les délais de paiement a été publiée au BO en langue arabe
daté du 15 juin 2023. Ce texte est censé apporter une bouffée d’oxygène à la
trésorerie des entreprises du secteur privé qui font les frais du rallongement
des délais de paiement. Ses dispositions s’appliquent à toute entreprise de droit
privé ou tout délégataire d’un service public ainsi que les établissements publics
réalisant de manière régulière des transactions commerciales. Toutefois, les
personnes morales et physiques dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2
millions de DH HT sont exclues du champ d’application de cette loi.

C’est fait. Le Dahir n° 1.23.40 portant application de la loi n° 69.21 modifiant les
dispositions du Code de commerce relatives aux délais de paiement a été publié
au Bulletin officiel (BO) daté du 15 juin 2023. Le texte entre en vigueur à
compter du 1er mois suivant sa publication au BO, soit en juillet prochain. Le
texte renferme des dispositions transitoires, l’objectif étant de résoudre les
problématiques qui grèvent la trésorerie des petites et moyennes
entreprises. À noter que les personnes morales et physiques dont le chiffre
d’affaires (CA) est inférieur à 2 millions de DH HT sont exclues du champ
d’application de cette loi.

Mesures transitoires : L'échéancier par tranches de chiffre


d'affaires
Ainsi, dans une première phase, les dispositions de la loi ne concerneront que
les entreprises réalisant au moins un chiffre d’affaires de plus de 50 millions de
DH. Ces structures devront souscrire une déclaration annuelle au titre des
exercices 2024 et 2025 avant le 1er avril 2026. Le défaut de déclaration annuelle
est sanctionné d’une amende de 20.000 DH (entre 2 millions et 10 millions de
DH HT de CA) ou 50.000 DH (entre 10 millions et 50 millions de DH HT de CA).
Pour les autres structures, la loi s’appliquera selon un échéancier précis. Ainsi,
les entreprises réalisant un CA entre 2 et 10 millions de dirhams seront
concernées par les dispositions de loi à partir du 1er janvier 2025. Celles qui
engrangent un CA de 10 à 50 millions de dirhams seront soumises aux
nouvelles dispositions à compter du 1er janvier 2024. Quant aux structures qui
font plus de 50 millions de DH, elles sont soumises à la loi 69.21 dès l'entrée en
vigueur du texte.

Délai légal de 60 jours à compter de la facturation


Autre disposition, s’ils ne sont pas convenus, les délais de paiement ne peuvent
dépasser 60 jours à compter de la date de facturation. Celle-ci doit être émise
avant la fin du mois pendant lequel la prestation a été réalisée ou la
marchandise livrée. En l’absence d’une facture, le délai est considéré à partir de
la fin du mois de la réalisation de la prestation ou de la livraison. Par ailleurs,
lorsqu’un fournisseur et un client sont liés par des opérations
commerciales récurrentes pendant le mois, l’échéance du paiement est fixée à
la fin du mois suivant.

Partenaires commerciaux : Les délais à fixer en amont sans


dépasser 120 jours
Concrètement, la loi dispose que les délais de paiement entre partenaires
commerciaux doivent être définis avant la conclusion de toute transaction sur
tout document probant, tel qu’une facture, un bon de livraison ou un contrat
de vente. Pour les établissements publics, ce délai est calculé à partir de la date
de supervision de la réalisation de la prestation selon la réglementation en
vigueur.
Précision importante : les partenaires commerciaux ne pourraient pas convenir
d’un délai de paiement au-delà de 120 jours.

Amendes : le taux directeur en vigueur +0,85% pour chaque


mois ou fraction de mois de retard
Dans le chapitre des amendes, la loi dispose que les infractions sont
sanctionnées d’une amende équivalant au montant du taux directeur de Bank
Al-Maghrib, actuellement de 3%, majorée de 0,85% pour chaque mois ou
fraction de mois de retard.

Pas d'amende pour les factures ne dépassant pas 10.000 DH et émises avant janvier
2025

Notons que les factures émises avant le 1er janvier 2025 et dont le montant est
inférieur ou égal à 10.000 DH TTC ne sont pas concernées par cette amende.

Les amendes calculées sur l'impayé TTC y compris la TVA


En outre, l’amende, dont le recouvrement et le contrôle des déclarations sont
confiés à l’administration fiscale, sera appliquée au montant impayé TTC en
tenant compte de la TVA. L’amende devra être acquittée de manière spontanée
au Trésor au moment du dépôt de la déclaration trimestrielle des impayés. Par
ailleurs, l’amende qui fait l’objet d’un litige instruit par le tribunal de commerce,
demeure tributaire d’une décision judiciaire définitive ayant acquis la force de la
chose jugée. Notons que l’amende s’appliquera au reliquat de la facture
impayée.

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Quid de la déclaration au Fisc ?

Selon le texte de loi, les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 2


millions de DH HT sont tenues de souscrire une déclaration trimestrielle même
en l’absence de factures impayées dans les délais, et ce avant la fin du mois
suivant l’expiration du trimestre. La déclaration dont le modèle sera fixé par la
Direction générale des impôts (DGI) devra refermer un certain nombre
d’informations notamment l’identification de l’entreprise (nom, adresse
commerciale, siège social ou entreprise établie, ICE, IF…), la période couverte
par la déclaration, le chiffre d’affaires HT au terme de l’exercice comptable, le
montant total TTC des factures impayées dans les délais, le montant total des
factures intégralement ou partiellement payées dans les délais et le montant
total des amendes.

La déclaration trimestrielle relative aux factures impayées dans les délais devra
être accompagnée d’une attestation d’un commissaire aux comptes pour les
entreprises réalisant un CA au-delà de 50 millions de DH HT au terme d’un
exercice comptable, ou d’un expert-comptable ou d’un comptable agréé pour
les structures réalisant un CA inférieur à 50 millions de DH HT.

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