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UNIVERSITÉ CHOUAIB DOUKKALI

Ecole Nationale des Sciences Appliquées


EL JADIDA

Dimensionnement des installations électriques


Filière : Génie Energétique et Electrique
(GEE)
ENSA - El Jadida

Présenté par
Younes ABOUELMAHJOUB
Doctorat en Sciences de l’ingénieur à l’ENSIAS –Université Mohammed V de Rabat
Professeur agrégé en Génie Électrique
Dimensionnement des installations électriques
Etape 3. détermination de la chute de tension
I. Détermination de la chute de tension:
Un câble électrique possède une impédance Z, cette impédance traversée par un courant I présente à ses
bornes une tension valant : U = Z×I
Le schéma ci-dessous explique pourquoi à cause de ce phénomène, on ne retrouve pas aux bornes du
récepteur la totalité de la tension de départ.

En appliquons la loi des mailles : UG = UR + Z.I + Z.I = UR + 2.Z.I  UR = UG ̶ 2 .Z.I


Application numérique :
Pour alimenter un radiateur de 2300w à partir du réseau 230V monophasé BT de distribution publique,
on utilise un câble 2 ×1.5mm2 de 30 m de longueur, il présente une résistance par fil de Rfil = 0.45Ω ;
le courant absorbé par le radiateur est I = 10A
La chute de tension est : ΔU = 2*0.45*10 = 9V
La tension aux bornes du radiateur est : UR = 230 ̶ 9 = 221V
En pourcentage de la tension de départ, la chute de tension est : ΔU % = ΔU/Un = 9/ 230 = 0,039
soit 3,9%
Attention, en delà d'une certaine valeur de la chute de tension on considère que le radiateur ne
fonctionne plus correctement
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Etape 3. détermination de la chute de tension
I. Détermination de la chute de tension:
Solution: Le bon fonctionnement d’un récepteur (surtout un moteur) est conditionné par la valeur de
la tension à ses bornes. Il est donc nécessaire de limiter les chutes de tension en ligne par un
dimensionnement correct des câbles d’alimentation.

II. Limite maximale de la chute de tension


La norme NFC 15-100 limite les valeurs de chute de tension admissible selon le type de réseau
électrique et la nature du récepteur.
La norme NF C 15-100 impose que la chute de tension entre l’origine de l’installation BT et tout
récepteur n’excède pas les valeurs du tableau ci-après.

Remarque : Lorsque la chute de tension est supérieure aux


valeurs du tableau ci-dessus, il sera nécessaire d’augmenter
la section de certains circuits jusqu’à ce que l’on arrive
à des valeurs inférieures à ces limites.
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Etape 3. détermination de la chute de tension
II. Limite maximale de la chute de tension
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Etape 3. détermination de la chute de tension
III. Calcul de la chute de tension en ligne en régime permanent :
Calcul par les formules
Les formules usuelles qui permettent de calculer la chute de tension dans un circuit donné par Km de longueur.

Avec IB : courant d’emploi en ampère (A).


L : longueur du câble en (Km) 22, 5.mm 2 / Km
RL 
RL : résistance linéaire d’un conducteur en (Ω / Km) pour le cuivre S(sec tion en mm 2 )

pour l’aluminium 36.mm 2 / Km


RL 
Note : RL est négligeable pour S > 500mm² : S(sec tion en mm 2 )
XL : réactance linéique d’un conducteur en Ω / Km
Note : XL est négligeable pour S < 50mm²
En l’absence d’autre indication on prendra XL = 0.08Ω / Km
φ : déphasage du courant sur la tension dans le circuit considéré :
Eclairage cosφ =1
Force motrice :
- en démarrage cosφ = 0.35
- en service normale cosφ = 0.8
Un : tension nominale entre phases.
Vn : tension nominale entre phase et neutre.
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Etape 3. détermination de la chute de tension
III. Calcul de la chute de tension en ligne en régime permanent :
Calcul à partir d’un tableau simplifié :
Le tableau 3 ci-dessous donne avec une bonne approximation, la chute de tension par Km de câble pour un
courant IB en fonction :
 Du type de récepteur
 Du type de câble monophasé ou triphasé
La chute de tension s’écrit alors :
U (volts) = K . IB . L
K : donné par le tableau,
IB courant d’emploi en ampères,
L : longueur du câble en km.
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Etape 3. détermination de la chute de tension
III. Calcul de la chute de tension en ligne en régime permanent :

Exemple d’application :

Un câble triphasé cuivre de 35 mm², 50 m alimente un


moteur 400 V consommant :
- 100 A sous cosφ= 0,8 en régime permanent,
- 500 A (5×In) sous cosφ = 0,35 au démarrage.

La chute de tension à l'origine de la ligne est en


régime normal (consommation totale
distribuée par le tableau : 1000 A) de 10 V entre phases.

Quelle est la chute de tension aux bornes du moteur :

a) en service normal,

b) au démarrage ?
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Etape 3. détermination de la chute de tension
III. Calcul de la chute de tension en ligne en régime permanent :
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Etape 3. détermination de la chute de tension
III. Calcul de la chute de tension en ligne en régime permanent :
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Etape 3. détermination de la chute de tension
III. Calcul de la chute de tension en ligne en régime permanent :
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Etape 4. Calcul des courants de court-circuit
I. Introduction :
Le dimensionnement d’une installation électrique et des matériels à mettre en œuvre, la détermination
des protections des personnes et des biens, nécessitent le calcul des courants de court-circuit en tout
point du réseau.

II. Intérêt du calcul du courant de court-circuit


Il est impératif de connaître la valeur du courant de court-circuit Icc à tous les endroits d'une installation, où l'on veut
placer un dispositif de protection (fusible ou disjoncteur) chargé de l'interrompre. Il faut en effet s'assurer que le
pouvoir de coupure (PdC) du fusible ou du disjoncteur est bien supérieur au courant de court-circuit à cet endroit.
L'incapacité d'un fusible ou d'un disjoncteur d'interrompre un courant de court-circuit peut conduire à des résultats
catastrophiques.

III. Définition :
Un courant de court-circuit est un courant provoqué par un défaut d’impédance négligeable entre deux points
d’installation présentant normalement une différence de potentiel.
On distingue 3 niveaux de courant de court-circuit :

 le courant de court-circuit crête ( Icc crête) :


Valeur crête du courant de court-circuit maximal (valeur de la première crête de la période transitoire ; ce courant
génère des forces électrodynamiques élevées notamment au niveau du jeu de barres. Il détermine la tenue
mécanique des supports des conducteurs
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Etape 4. Calcul des courants de court-circuit
III. Définition :

 le courant de court-circuit efficace:


Valeur efficace du courant de court-circuit qui provoque des échauffements dans les appareils et les
conducteurs.
Il détermine :
♣ Le pouvoir de coupure -PdC- des disjoncteurs.
♣ La contrainte thermique que doivent supporter les matériels

 le courant de court-circuit minimal ( Icc min) :


Valeur efficace du courant de court-circuit s’établissant dans des circuits d’impédance élevée
(conducteur à section réduite et canalisation de grande longueur).
Ce courant est indispensable au choix de la courbe de déclenchement des disjoncteurs et des
fusibles.
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Etape 4. Calcul des courants de court-circuit
Rappelons que dans tous les cas, quel que soit le courant de court-circuit (du minimal au maximal), la protection
doit éliminer le court-circuit dans un temps (tc) compatible avec la contrainte thermique que peut supporter le câble
protégé: ∫ i².dt ≤ k². S² ( fig 2, 3, 4 ). La contrainte thermique correspond à l’énergie dissipée par unité de résistance
où S : est la section des conducteurs
k : fonction du matériau de l’âme et de la nature de l’isolant
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Etape 4. Calcul des courants de court-circuit
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Etape 4. Calcul des courants de court-circuit
IV. Les différents types de court-circuit
Les courts-circuits peuvent être :
♦ Monophasés : 80 % des cas.

♦ Biphasés : 15 % des cas.

♦ Triphasés : 5 % des cas.

V. Conséquences des défauts de court-circuit

Elles sont variables selon la nature et la durée des défauts.

► Au point de défaut, la présence d’arcs de défaut, avec :


♣ Détérioration des isolants,
♣ Fusion des conducteurs,
♣ Incendie et danger pour les personnes ;
► Pour le circuit défectueux :
♣ Les efforts électrodynamiques, avec :
- déformation des JDB (jeux de barres),
- arrachement des câbles ;
► Sur échauffement par augmentation des pertes joules, avec risque de détérioration des isolants etc…
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Etape 4. Calcul des courants de court-circuit
VI. Calcul des Icc par la méthode des impédances

La méthode des impédances consiste à décomposer le réseau en tronçons et à calculer, pour chaque tronçon, R et X,
puis à les additionner arithmétiquement.
Le courant de court-circuit est calculé à partir de la relation suivante :

Un : tension de la source d’alimentation.


Z t  R t2  X t2 :impédance de la boucle de défaut.

ATTENTION !!! : il ne faut pas calculer Zi séparément pour chaque tronçon et faire la somme arithmétique des
valeurs de Zi pour trouver ZT car il s’agit dans ce cas d’une somme vectorielle.
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Etape 4. Calcul des courants de court-circuit
VI. Calcul des Icc par la méthode des impédances

Pour le calcul des courants de court-circuit, des hypothèses de base précisant le domaine de validité des formules
données

Les hypothèses d’étude retenues dans ce document sont :

► Le courant de court-circuit, lors d’un court-circuit triphasé est supposé s’établir simultanément sur les trois
phases
► Pendant la durée du court-circuit, le nombre de phases concernées n’est pas modifié : un défaut triphasé reste
triphasé, de même un défaut phase-neutre reste phase-neutre ;
► Pendant toute la durée du court-circuit, les tensions qui ont provoqué la circulation du courant et l’impédance de
court-circuit ne changent pas ;
► Les courants de charge sont négligées.

Icc selon les différents types de court-circuit

► Court-circuit triphasé

C’est le défaut qui correspond à la réunion des trois phases.


Le calcul de l’intensité de court-circuit se résume alors au calcul de l’impédance Zcc, impédance équivalente à toutes
les impédances parcourues par l’ Icc du générateur jusqu’au point de défaut
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Etape 4. Calcul des courants de court-circuit
VI. Calcul des Icc par la méthode des impédances
-De la source jusqu’à récepteur .
-C’est en fait l’impédance par phase :
avec
R = somme des résistances en série,
X = somme des réactances en série.
Il provoque les courants de défaut les plus élevés,
son calcul est donc indispensable pour choisir les matériels
(intensités et contraintes électrodynamiques maximales à
supporter).
Le calcul du courant de court-circuit triphasé est simple en
raison du caractère symétrique du court-circuit.
Le courant de court-circuit a la même valeur dans chaque
phase. On peut donc faire un calcul en utilisant un schéma
monophasé équivalent du réseau amont au court-circuit
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Etape 4. Calcul des courants de court-circuit
VI. Calcul des Icc par la méthode des impédances
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VI. Calcul des Icc par la méthode des impédances
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VI. Calcul des Icc par la méthode des impédances

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