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DERIVEES PARTIELLES
Dr Etienne GOLI
Table des matières
Introduction 3
0.1 Equations différentielles ordinaires (EDO) . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
0.2 Equations aux dérivées partielles (EDP) . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1
TABLE DES MATIÈRES
3 Exercices 48
3.1 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.2 Examen 1 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.3 Examen 2 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.4 Examen 2019 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
BIBLIOGRAPHIE 53
Dr Etienne GOLI 2
Introduction
— En mécanique
L’application des principes et théorèmes généraux conduit dans la pluspart des
cas à une équation différentielle dont les solutions permettent d’établir la nature
du mouvement ; c’est en particulier le cas des oscillateurs harmoniques que leurs
oscillations soient libres, amorties ou entretenues.
— En électricité
Elles intervient dans :
— l’étude des circuits en régime transitoire ou soumis à des oscillations entrete-
nues ;
— la propagation d’une onde de courant le long d’une ligne électrique ;
— les circuits oscillants couplés
— les phénomènes d’induction électromagnétique et l’électromécanique.
— En thermodynamique
Elles permettent d’établir des expressions caractérisant l’état d’un fluide. On les
rencontre également dans les problèmes de propagation de la chaleur dans une
barre ou un milieu conducteur
3
Introduction
Les équations aux dérivées partielles interviennent aussi dans le traitement d’image.
Dans une grande majorité de cas, les équations aux dérivées partielles sont nonli-
néaires (à cause des propriétés des matériaux) et l’on doit faire appel à l’ordinateur pour
les résoudre (logiciel de calcul numérique). Lorsque cela est possible (équations linéaires),
il est intéressant de résoudre les équations du modèle de façon analytique ("à la main").
Dans ce cas, la solution obtenue permet de voir l’influence des différents paramètres. Elle
peut-être utilisée pour une première étude d’optimisation du dispositif étudié.
Une équation aux dérivées partielles relie une fonction inconnue à ses dérivées. La
fonction inconnue dépend de plusieurs variables (variables d’espace et le temps) .
Dr Etienne GOLI 4
Introduction
∂u ∂ 2u
1) =c 2 Equation de la chaleur (diffusion) 1D
∂t ∂x
∂ 2u ∂ 2u
2) = c Equation des ondes (propagation) 1D
∂t2 ∂x2
∂ 2u ∂ 2u
3) + c =0 Equation de Laplace en 2D (coordonnees cartesiennes)
∂x2 ∂y 2
∂ 2 u 1 ∂u 1 ∂ 2u
4) + + = f (r; θ) Equation de Poisson en 2D (cylindrique)
∂r2 r ∂r r2 ∂θ2
∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u
5) 2 = c + + Equation des ondes en 3D.
∂t ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
∂u
+ (u.∇)u − 4u = −∇p Equations de Navier-Stokes d’un fluide
6) ∂t
div(u) = 0 incompressible et visqueux
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Chapitre 1
1.1 Définitions
Définition 1.1.1. Une équation différentielle est une relation du type
Définition 1.1.2 (Solution.). On appelle solution (ou intégrale) d’une équation différen-
tielle d’ordre n sur un certain intervalle I de R, toute fonction y définie sur cet intervalle
I, n fois dérivable en tout point de I et qui vérifie cette équation différentielle sur I. On
notera en général cette solution (y; I).
Si I contient sa borne inférieure α, (resp. sa borne supérieure β), ce sont des dérivées
à droite (resp. à gauche) qui interviennent au point t = α (resp. t = β). Intégrer une
équation différentielle consiste à déterminer l’ensemble de ses solutions.
Définition 1.1.3. Soient (y; I) et (y1 ; I1 ) deux solutions d’une même équation différen-
tielle. On dit que (y1 ; I1 ) est un prolongement de (y; I) si et seulement si I ⊂ I1 et
y1 |I = y.
6
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
v(x) = CeG(x) , ∀x ∈ I
−b(x) −b(x)
où G est une primitive de , c’est-à-dire G0 (x) = . Elles forment un
a(x) a(x)
espace vectoriel de dimension 1 dont une base est la fonction eG(x) .
2. Si l’on fixe une condition y(x0 ) = y0 , alors cette solution est unique.
3. En particulier, si y s’annule en un point, y est identiquement nulle.
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
−b
2eme cas : λ = r = ,
a
on cherche une solution sous la forme v0 (x) = eλx xQn (x) où Qn est un polynôme
de degré n.
y 0 + ay = b2 .
y 0 + ay = b
où b = λ1 b1 + λ2 b2 .
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
1.3.6 Exemples
Exemple 1.3.5. Soit l’équation différentielle suivante :
Les solutions de (1.6) sont de la forme yh (t) = Ae−2t . Recherchons une solution particu-
lière yp de l’équation (1.17) :
utilisant la méthode de la variation de la constante : On pose donc yp (t) = A(t)e−2t .
Dr Etienne GOLI 11
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
Correction.
1. (a) Résolution de l’équation homogène (E0 ) : x3 y 0 + (2 − 3x2 )y = 0. Pour
2
x 6= 0, on a y 0 = − 2−3x
x3
y. Donc la solution générale de (E0 ) est y(x) =
2−3x2
R
ke − x3 dx = ke3 ln |x| e1/x = k|x|3 e1/x . Donc la solution générale de (E0 )
2 2
2 2
sur ]0, +∞[ est : y(x) = k1 x3 e1/x ; et sur ] − ∞, 0[ : y(x) = k2 x3 e1/x .
(b) Résolution de l’équation avec second membre (E) par la méthode de variation
2
de la constante. On cherche une solution sous la forme y(x) = k(x)x3 e1/x . En
2
dérivant et en remplaçant dans l’équation différentielle, on obtient k 0 (x)x3 e1/x =
R −1/x2 2
1. Donc k(x) = e x3 dx = 21 e−1/x + c. D’où une solution particulière de
2
(E) sur ]0, +∞[ ou ] − ∞, 0[ : y0 (x) = k(x)x3 e1/x = 12 x3 .
2
(c) Solution générale sur ]0, +∞[ : y(x) = 21 x3 + k1 x3 e1/x .
2
Solution générale sur ] − ∞, 0[ : y(x) = 21 x3 + k2 x3 e1/x .
2
2. x3 e1/x tend vers +∞ (resp. −∞) lorsque x → 0+ (resp. 0− ), donc pour k1 ou
k2 non nul, y ne peut pas être prolongée par continuité en 0. Pour k1 = k2 = 0,
y(x) = 21 x3 est continue et dérivable sur R. C’est la seule solution sur R.
3. Si l’on cherche une solution particulière vérifiant y(1) = 0, alors on a y(x) =
1 3 2 1 1 3 1/x2
2
x +kx3 e1/x , y(1) = 1/2+ke = 0, donc k = − 2e . Donc y(x) = 21 x3 − 2e xe .
Exemple 1.3.7. Résoudre x(1 + x)y 0 − (x + 2)y = 2x.
1. Équation homogène.
L’équation homogène est x(1 + x)y 0 − (x + 2)y = 0. Pour x 6= 0 et x 6= −1,
l’équation s’écrit y 0 = x(1+x)
x+2
y. La décomposition de la fraction en éléments
x+2
simples est : a(x) = x(1+x) = x2 − 1+x
1
. Une primitive de a(x) est donc A(x) =
R x+2
x(1+x)
dx = 2 ln |x| − ln |x + 1|. La solution générale de l’équation homogène
x2 2 2
est y(x) = keA(x) = ke2 ln |x|−ln |x+1| = keln |x+1| = k |x+1|
x x
= ±k x+1 . Cette solu-
tion est bien définie en x = 0. On obtient donc la solution générale de l’équation
x2
homogène : y(x) = k x+1 sur ] − ∞, −1[ ou sur ] − 1, +∞[.
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
2. Solution particulière.
On cherche une solution de l’équation non homogène sous la forme y0 (x) =
x2
k(x) x+1 par la méthode de variation de la constante. En remplaçant dans l’équa-
tion, on obtient k 0 (x)x3 = 2x. Donc pour x 6= 0, on a k 0 (x) = x22 , et k(x) = − x2 .
2x x2
D’où la solution générale de l’équation non homogène y(x) = − x+1 + k x+1 .
Cette solution est définie sur ] − ∞, −1[ ou ] − 1, +∞[.
3. Existe-t-il une solution définie sur R ?
On a y(x) = x(kx−2)
x+1
. Donc pour k 6= −2, on ne peut prolonger y en −1. Pour
k = −2, on peut prolonger y en −1. On obtient une solution définie sur R :
y = −2x.
y 0 + ay = b (E).
Puisque la fonction a est continue sur I, la fonction a admet des primitives sur I. On note
A une primitive de la fonction a sur I. Enfin, on fixe un réel x0 de I.
Soit f une fonction dérivable sur I. Puisque la fonction exponentielle ne s’annule pas sur
R,
Maintenant, la résolution ci-dessus a été éffectuée sous l’hypothèse « soit f une fonction
derivable sur I ». Il reste donc à se préoccuper de la dérivabilite des solutions obtenues
puis d’éliminer parmi les solutions obtenues celles qui ne sont pas dérivables sur I.
Puisque la fonction a est continue sur I, la fonction A est definie et derivable sur I et il en
est de même des fonctions x 7→ Ce−A(x) . D’autre part, puisque la fonction b est continue
sur I et que la fonction A est continue sur I (car dérivable sur I), la fonction t 7→ b(t)eA(t)
est continue sur I. Mais alors, la fonction x 7→ xx0 b(t)eA(t) dt est derivable sur I et il en
R
est de même de la fonction x 7→ e−A(x) xx0 b(t)eA(t) dt. Finalement, pour tout C ∈ R, la
R
fonction x 7→ Ce−A(x) + e−A(x) xx0 b(t)eA(t) dt est derivable sur I et par suite solution de
R
Dr Etienne GOLI 13
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
(E) sur I.
On peut enoncer :
Exemple 1.3.8. Soit (E) l’équation différentielle y 0 +y = 1 sur I = R. Soit f une fonction
dérivable sur R. On a a : x 7→ 1 et b : x 7→ 1. Donc, on a A : x 7→ x
f solution de (E) sur R ⇔ ∀x ∈ R, f 0 (x) + f (x) = 1
⇔ ∀x ∈ I, ex f 0 (x) + ex f (x) = ex (car ∀x ∈ R, ex 6= 0
⇔ ∀x ∈ I, (exp ×f )0 (x) = ex
⇔ ∃C ∈ R, ∀x ∈ I, f (x)ex = C + ex
⇔ ∃C ∈ R, ∀x ∈ I, f (x) = Ce−x + 1.
L’ensemble des solutions de (E) sur R est S = {x 7→ 1 + Ce−x , C ∈ R}.
Exemple 1.3.9. Soit (E) l’équation différentielle 2xy 0 − y = 3x2 sur I =]0, +∞[.
Soit f une fonction dérivable sur ]0, +∞[.
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
√
L’ensemble des solutions de (E) sur ]0, +∞[ est S = {x 7→ C x + x2 , C ∈ R}.
Proposition 1.3.4. La solution générale v de l’équation (1.3) sur I telle que v(x0 ) = y0
pour un certain x0 dans I est donnée par
Z x Z x Z s b(σ)
b(s) f (s)
v(x) = exp − ds y0 + exp dσ ds .
x0 a(s) x0 a(s) x0 a(σ)
Z t Z t Z s
v(t) = exp − 2ds 1+ exp 2dσ ds ;
0 0 0
Z t
= e−2t (1 + e2s ds);
0
1
= e−2t (1 + [ e2s ]t0 );
2
1 1
= e−2t (1 + ( e2t − ));
2 2
1 1
= e−2t ( + e2t );
2 2
1
= (1 + e−2t ).
2
Certaines équations non linéaires sont difficiles à résoudre. Considérons par exemple
u0 (t) √
q = ln(u(t)2 + t).
1 − (u0 (t))2
Dr Etienne GOLI 15
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
— Si α > 0, alors la fonction nulle sur I est une solution de (1.8). Dans la suite, nous
nous limiterons à recherche de solutions non identiquement nulles.
Il est aisé de voir que l’on peut ramener l’équation différentielle de Bernoulli à une
équation différentielle linéaire par les transformations suivantes.
z = y 1−α ; (1.10)
z 0 = (1 − α)y −α y 0 .
Il est à remarquer que l’équation différentielle (1.11) est linéaire, simple à résoudre
par la méthode de variation des constantes.
Dr Etienne GOLI 16
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
c) Exemple
2 exp(x)
y 0 (x) + y(x) = q . (1.12)
x y(x)
−1
L’équation différentielle (1.12) est de Bernoulli avec α = . Divisons tous les
2
−1
1
termes par y 2 (x) = q , on obtient l’équation suivante
y(x)
1 3
0 2
y 2 (x)y (x) + y 2 (x) = exp(x). (1.13)
x
3
Introduisons la nouvelle fonction z donnée en fonction de y par la relation z = y 2 ,
d’où la dérivée des deux membres de la fonction z(t) donne
3q
z0 = y(x)y 0 (x).
2
Portons ces expressions dans l.équation (1.13), on est ramené à une équation linéaire avec
second membre
2 0 2
z (x) + z(x) = exp(x).
3 x
Il est aisé de voir que cette équation se résout par la méthode de variation des constantes.
ou encore
y 0 (x) + a(x)y(x) + b(x)y 2 (x) = c(x)
où a ; b et c sont des fonctions continues de la variable indépendante x ou des constantes
connues avec la condition
b(x) 6= 0 et c(x) 6= 0.
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
Il est simple de voir que l’on peut ramener l’équation différentielle de Riccati à une
équation différentielle de Bernoulli par les transformations suivantes.
Il est aisé de voir que l’on peut ramener l’équation différentielle de Riccati à une équa-
tion linéaire avec second membre par les transformations suivantes.
d) Remarque
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
e) Exemple
On remarque dans équation (1.15) que les termes du premier membre sont semblables
à ceux du second membre, il suffit donc de prendre le changement de variable suivant
y(x) = ax + b (1.16)
Portons l’expression (1.16) dans l’équation (1.15) et égalons les coefficients des termes
semblables, on trouve les constantes a et b. Si la solution particulière du type donné existe,
ce qui n’est pas toujours le cas, on trouve
En égalant les coefficients de même puissance de t dans les deux membres, on obtient le
système
2
a = 4
−a + 2ab = 2
a − b + b2 = 2
dans l’équation différentielle (1.15), afin d.obtenir une équation de Bernoulli de la forme
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
e) Propositions
B C
y 0 (x) = Ay(x)2 + y(x) + 2
x x
où A, B et C sont des constantes, si de plus, on a (B + 1)2 ≥ 4AC, alors cette
a
équation admet une solution particulière y1 (x) de la forme y1 (x) = .
x
Proposition 1.4.2. Etant donné une équation de Riccati de la forme
1 A
y 0 (x) − y(x) = y(x)2 + B
2t x
où A et B sont des constantes, alors cette équation se ramène à une équation à variables
séparables par la substitution de la fonction suivante
√
y(x) = z(x) x.
Même si l’équation différentielle est linéaire, sa résolution passe par un calcul de primi-
tives, or on ne sait calculer que très peu de primitives. Lorsque l’équation différentielle est
non-linéaire, il est en général impossible de déterminer la solution explicite du problème
de Cauchy. On a recours à des méthodes numériques de calcul approché de solutions. La
plus simple de ces méthodes est la méthode d’Euler qui se base sur une idée géométrique
simple.
L’idée est d’approximer la dérivée de y au point t par un taux d’accroissement :
y(t + h) − y(t)
y 0 (t) ≈
h
ou de manière équivalente, d’approximer la courbe de y par sa tangente en t0 . Comme
y(t0 + h) − y(t0 )
≈ f (t0 , y0 ), on en déduit que y(t0 +h) ≈ y0 +f (t0 , y0 ). Connaissant la
h
valeur de y en t0 + h, on peut recommencer pour obtenir une approximation de y(t0 + kh).
Dr Etienne GOLI 20
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
Contrairement aux EDO linéaires homogènes du premier ordre, on n’a pas d’expression
explicite des solutions lorsque les coefficients sont non constants.
ar2 + br + c = 0. (1.19)
Dr Etienne GOLI 21
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
avec A, B ∈ R.
−b
3. Si ∆ = 0 alors l’équation caractéristique admet une unique solution r =
2a
(racine double) et les solutions de (Ec) s’écrivent :
y(x) = (A + Bx)erx ,
x 7→ λex + µe3x ,
Dr Etienne GOLI 22
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
x 7→ λ cos(ωx) + µ sin(ωx),
On commence toujours par regarder s’il n’y a pas de solution évidente, sinon on peut
appliquer l’une des méthodes suivantes
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
Dr Etienne GOLI 24
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
appelé Wronskien de y1 et y2 . Le système (S) a-t-il des solutions ? Oui car son déterminant
W(x) est non nul :
y2 0
W (x) = y1 (x)y20 (x) − y10 (x)y2 (x) = (y1 (x))2 ( ) (x) 6= 0,
y1
f f
−( )y2 ( )y1
A0 = a et B0 = a ,
W W
puis on integre pour trouver A(x) et B(x) et en déduire y0 (x).
En replacant l’expression de yp (t), yp0 (t) et yp00 (t) dans l’équation (1.20), on obtient :
Dr Etienne GOLI 25
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
où cette fois λ(x), µ(x) sont des fonctions à trouver et qui vérifient (S) :
0 0
λ y1 + µ y2 = 0 λ0 cos x + µ0 sin x = 0
donc
λ0 y 0 + µ0 y 0 = g(x) −λ0 sin x + µ0 cos x = 1
.
1 2 a cos x
Dr Etienne GOLI 26
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
y 00 + a1 (x)y 0 + a2 (x)y = 0
Toutes les solutions de l’équation ci-dessus peuvent être définie sur I tout entier. Len-
semble des solutions est un sous espace vectoriel de dimension deux de l’espace vectoriel
de toutes les applications dérivables de I dans R. Deux solutions V1 , V2 : I → R sont
linéairement indépendantes si et seulement si leur wronskien
v1 (x) v2 (x)
W : I → R; W (x) =
0
v1 (x) v20 (x)
D’où C1 = C2 = 0
Malheureusement, sauf dans des cas particuliers (par exemple, si l’équation est à co-
efficients constants), on ne connait pas de méthode générale pour calculer deux solutions
linéairement indépendantes.
Dr Etienne GOLI 27
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
Cependant, si l’on connait une solution non nullr v1 , voici un procédé pour calculer
une seconde solution v2 , linéairement indépedante de la première. On cherche à détermi-
ner une fonction u(x) telle que v2 (x) = u(x)v1 (x) soit solution. On a successivement :
0 = v200 + a1 v20 + a2 v2
= (u00 v1 + 2u0 v10 + uv100 ) + a1 (u0 v1 + uv10 ) + a2 uv1
= u00 vv + u0 (2v10 + a1 v1 ) + u(v100 + a1 v10 + a2 v1 )
= u00 v1 + u0 (2v10 + a1 v1 ).
Cela montre que u0 est solution de l’équation linéaire homogène du premier ordre
2v10 + a1 v1
z0 + z = 0.
v1
du moins sur un sous intervalle J sur lequel v1 n’est jamais nulle. Choisissont une solution
u0 : J → R de l’équation en z, autre que la solution 0. On a donc u0 (x) 6= 0 pour tout
x ∈ J (puisque u0 est de la forme Ce−A(x) , avec C 6= 0). Soit u : J → R une primitive de
u0 . Alors
v2 : J → R; v2 (x) = u(x)v1 (x)
est solution de l’équation de départ et, par conséquent, elle s’étend en une solution v2
définie sur I tout entier. Soit W le wronskien de v1 et v2 , et remarquons que sur J on a :
v1 uv1
W =
0 = u0 v12 6= 0.
v1 u0 v1 + uv10
Dr Etienne GOLI 28
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
1 1
ensuite u(x) = x − , (x > 0 ou x < 0). On obtient v2 (x) = (x − )x = x2 − 1, (x > 0
x x
ou x < 0), et on vérifie de suite que v2 (x) = x2 − 1 est solution sur R tout entier de
l’équation de départ. On sait que v1 et v2 sont linéairement indépendantes et, finalement,
la solution générale de l’équation de départ est :
• Toutes les solutions de l’équation ci-dessus peuvent être définies sur I tout entier
et, si chaque solution de l’équation homogène assiciée, on ajoute une même solu-
tion de léquation non homogène, on obtient toutes les solutions de l’équation non
homogène.
Remarque 1.6.3. Lorsque l’équation n’est pas à coefficients constants, le procédé, qui
permet d’éviter dans certains cas la méthode de variation des constantes, n’ pas appli-
cable.
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
2x 0 2
y 00 − 2
y + y = 1,
1+x 1 + x2
sachant que x est solution de l’équation homogène associées. D’après l’exemple précé-
dent, on sait que la solution de l’équation homogène associée est
Nous considérons finalement un type d’équations à coefficients non constants qui, par
un changement de variable approprié, se ramène à une équation à coefficients constants.
Il s’agit des équations de la forme
x2 y 00 + α1 xy 0 + α2 y = β(x),
Dr Etienne GOLI 30
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
z 00 − z 0 + α1 z 0 + α2 z = β(et ),
ou encore
z 00 + (α1 − 1)z 0 + α2 z = β(et ),
qui est une équation à coefficients constants. On peut donc trouver les solutions z(t) de
cette équation, et les fonctions z(ln x) sont alors les solution sur x ∈ I+∗ de l’équation de
départ.
z 00 − z 0 + α1 z 0 + α2 z = β(−et ),
ou encore
z 00 + (α1 − 1)z 0 + α2 z = β(−et ),
et, ayant trouver les solutions z(t) de cette équation, et les fonctions z(ln(−x)) sont alors
les solution sur x ∈ I−∗ de l’équation de départ.
Remarque 1.6.4. Il est parfois plus simple de ne résoudre que l’équation homogène as-
sociée par la méthode ci-dessus, puis de chercher une solution particulière de l’équation
non homogène par la méthode de variation des constantes
Dr Etienne GOLI 31
Rappels sur les équations différentielles ordinaires
1
x2 y 00 − xy 0 − 3y = , (x > 0 ou x < 0).
x
Pour x > 0, posons x = et et z(t) = y(e( t)). L’équation se transforme en
z 00 − 2z 0 − 3z = e−t ,
1 ln x
y(x) = C1 + C 2 x3 − .
x 4x
Pour x < 0, posons x = −et et z(t) = y(−e( t)). L’équation se transforme en
z 00 − 2z 0 − 3z = −e−t ,
(−1) ln(−x)
y(x) = C1 + C2 (−x3 ) − .
x 4x
C1 et C2 étant des constantes arbitraires, la solution générale s’écrit
1 ln |x|
y(x) = C1 + C 2 x3 − ,
x 4x
aussi bien sur R∗+ que sur R∗− .
x2 y 00 − xy 0 − 3y = x4 ex , (x > 0).
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Rappels sur les équations différentielles ordinaires
−bu2
Z
1Z 4 x
k1 (x) = dx = x e dx
v1 v20 − v10 v2 4
1
= − ex (x4 − 4x3 + 12x2 − 24x + 24) + C
4
(on intègre quatre fois par partie),
Z
bu1 1Z x 1
k2 (x) = 0 0
dx = e dx = ex + C.
v1 v2 − v1 v2 4 4
D’où :
1 24 1
yp (x) = − ex (x3 − 4x2 + 12x − 24 + ) + x3 ex
4 x 4
x 2 6
= e (x − 3x + 6 − ).
x
Finalement, la solution générale de l’équation de départ est :
1 6
y(x) = C1 + C2 x3 + ex (x2 − 3x + 6 − ), (C1 , C2 ) ∈ R2 .
x x
Dr Etienne GOLI 33
Chapitre 2
2.1 Généralités
2.1.1 Définitions-propriétés
Définition 2.1.1. Soit u une fonction définie sur Rd , à valeurs dans R et suffisamment
régulière pour que les expressions qui suivent aient un sens. Une équations aux dérivées
partielles (e.d.p.) pour la fonction u est une relation entre u, les variables x1 , ..., xd et un
nombre fini de dérivées partielles de u,
F x1 , ..., xd , u, D1 (u), ..., Dd u, D1 D1 u, D1 D2 u, ..., Dα u = 0. (2.1)
∂u ∂ku
avec Di u(x) = (x), pour k ∈ N on a Dik u(x) = (x). Soit α = (α1 , ..., αd ) ∈ Nd ,
∂x1 ∂xki
on pose |α| = α1 + ... + αd . Pour f ∈ C α1 +...+αd (Rd , R), on note
Définition 2.1.2. On dit que u est solution de l’équation aux dérivées partielles dans
Ω ∈ Rd si, après substitution de u et de ses dérivées partielles, F s’annule pour tout
(x1 , ..., xd ) ∈ Ω¸
Définition 2.1.3. L’ordre m ∈ N d’une équation aux dérivées partielles est celui de la
dérivée partielle d’ordre le plus élévé.
Définition 2.1.4. Un système d’équations aux dérivées partielles est formé de plusieurs
équations aux dérivées partielles impliquant une ou plusieurs fonctions inconnues ui .
Définition 2.1.5. Une équation aux dérivées partielles est linéaire si F est linéaire par
rapport à u et ses dérivées partielles. Si m est l’ordre de l’équation aux dérivées partielles,
l’équation est de la forme
|α|≤m
34
Équations aux Dérivées Partielles
Propriété 2.1.1. Si u1 et u2 sont deux solutions d’une équation aux dérivées partielles
linéaire homogène, alors pour α1 et α2 des réels quelconques, α1 u1 + α2 u2 est aussi
solution.
Remarque 2.1.1. La solution d’une équation aux dérivées partielles d’ordre m dépend
en général de m fonctions arbitraires de d − 1 variables.
Propriété 2.1.3. La solution générale d’une équation aux dérivées partielles est celle qui
permet de trouver toutes les solutions de l’équation (sauf des cas de solutions singulières)
en donnant des valeurs particulières aux fonctions arbitraires.
Dr Etienne GOLI 35
Équations aux Dérivées Partielles
Remarque 2.1.2. Les contraintes sont en général imposées par la nature du problème que
l’on essaye de modéliser, l’équation aux dérivées partielles et ses conditions restrictives
seront donc a priori cohérentes. De façon générale une équation aux dérivées partielles
ne donne lieu à un problème raisonnable que si on l’associe à un certain type de condi-
tions restrictives, par exemple des conditions initiales pour des problèmes d’évolution
(équation de la chaleur, équation des ondes) ou des conditions au bord pour l’équation
de Laplace.
Exemple 2.1.1.
Problèmes type de conditions
+
ut (x, t) = 0 sur R × R
condition initiale
u(x, 0) = φ(x) sur R
utt (x, t) = 0 sur R × R+
u(x, 0) = φ0 (x) sur R conditions initiale
u (x, 0) = φ1 (x) sur R
t
ux (x, y) = 0 sur Ω = [0; 1]2
condition de Dirichlet
u|∂Ω = g
ux (x, y) = 0 sur Ω = [0; 1]2
du condition de Neumann
|∂Ω = g
dn
ut (x, t) + ux (x, t) = 0 sur R × R+
u(x, 0) = −x2 pour x < 0 conditions sur les interfaces
= x2 pour x > 0
u(x, 0)
Dr Etienne GOLI 36
Équations aux Dérivées Partielles
f =0
⇒ u(x; y) = 0
g=0
1
f=
cos(nx) x ∈ R; n ∈ N∗ 1
n ⇒ u(x; y) = cos(nx) cosh(ny)
g=0
n
1
Lorsque n est grand, la condition u(x, 0) = cos(nx) diffère peu de la condition u(x, 0) =
n
0. La solution, elle, diffère beaucoup à cause du cosinus hyperbolique, le problème n’est
pas stable et donc il est "mal posé".
avec Ω un ouvert de l’espace RN , ∂Ω est son bord (ou frontière), f est une fonction
continue sur Ω. Soit
L’égalité
Z Z
∇u(x).∇v(x)dx = f (x)v(x)dx pour toute fonction v ∈ X (2.3)
Ω Ω
Dr Etienne GOLI 37
Équations aux Dérivées Partielles
Définition 2.2.1. Une courbe C paramétrée est l’image d’une fonction γ : I → D d’un in-
tervalle ouvert I de R vers le domaine ouvert D de R2 définie par s 7→ γ(s) = (x(s); y(s))
pour tout s ∈ I et on dit alors que γ est une paramétrisation de C. Dans ce qui suit, nous
supposerons que les fonctions s 7→ x(s) et s 7→ y(s) sont continûment dérivables sur
Dr Etienne GOLI 38
Équations aux Dérivées Partielles
I. Dans cette situation, le vecteur γ 0 (s0 ) = (x0 (s0 ); y 0 (s0 )) est un vecteur tangent à la
courbe C au point (x(s0 ); y(s0 )).
Méthode
Ici ()0 désigne la dérivée par rapport à s. Nous obtenons ainsi un système de deux
équations différentielles ordinaires
dx dy
= A(x; y) et = B(x; y). (2.5)
ds ds
Si nous fixons x(0) = x0 et y(0) = y0 , il y a alors une et une seule solution à ce système
d’équations différentielles ordinaires, à cause de l’hypothèse que (A(x; y); B(x; y)) 6=
(0; 0) pour tout point (x; y) ∈ D. Noter qu’il est en général difficile de résoudre explici-
tement un tel système. Si maintenant nous considérons les valeurs u(s) = u(x(s); y(s))
d’une solution u sur ces courbes, alors nous obtenons par la règle de chaines que
du ∂u dx ∂u dy
= +
ds ∂x ds ∂y ds
∂u ∂u
= A(x(s); y(s)) |(x(s);y(s)) + B(x(s); y(s)) |(x(s);y(s))
∂x ∂y
= −C(x(s); y(s))u(x(s); y(s)) + D(x(s); y(s))
Dr Etienne GOLI 39
Équations aux Dérivées Partielles
est une èquation diffèrentielle ordinaire dont u(s) est une solution. Les fonctions x(s) ;
y(s) sont dèterminèes par les èquations (2.5). Si nous fixons u(0) = u0 , alors l’èqua-
tion (2.7) a une et une seule solution u(s). Les courbes dans R3 donnèes par les para-
mètrisations s 7→ (x(s); y(s); u(s)) sont les courbes caractèristiques. Pour chaque point
(x0 ; y0 ; u0 ), il y a une seule courbe caractèristique s 7→ (x(s); y(s); u(s)) passant par ce
point (x0 ; y0 ; u0 ) à s = 0. Pour chaque τ ∈ I, nous aurons une courbe caractèristique
s 7→ (x(s; τ ); y(s; τ ); u(s; τ )) en prenant ci-dessus x0 = X(τ ), y0 = Y (τ ) et u0 = F (τ )
et telle que (x(0; τ ); y(0; τ ); u(0; τ )) = (X(τ ); Y (τ ); F (τ )) pour tout τ ∈ I. Nous ob-
tenons ainsi une paramètrisation d’une surface (s; τ ) 7→ (x(s; τ ); y(s; τ ); u(s; τ )) dans
l’espace des (x; y; u) contenant la courbe C des valeurs initiales τ 7→ (X(τ ); Y (τ ); F (τ )),
ainsi que toutes les courbes caractèristiques s 7→ (x(s; τ ); y(s; τ ); u(s; τ )).
pour les points (s; τ ) = (0; τ ) avec τ ∈ I, alors il est possible d’écrire s et τ comme
des fonctions s = s(x; y) et τ = τ (x; y) continûment différentiables de x et y. Ceci
est une conéequence du théorème des fonctions inverses. En d’autres mots, la fonction
(s; τ ) 7→ (x(s; τ ); y(s; τ )) a une fonction inverse (x; y) 7→ (s(x; y); τ (x; y)) dans un
voisinage de (s; τ ) = (0; τ ). En substituant ces expressions pour s et τ dans u(s; τ ), nous
obtenons u = u(x; y) comme fonction de x et y. Cette fonction satisfait l’EDP
∂u ∂u
A +B + Cu = D.
∂x ∂y
Exemples
Dr Etienne GOLI 40
Équations aux Dérivées Partielles
1
x = x(s) = s + x(0); dy = s2 ds ⇒ y = s3 + y(0)
3
En posant x(0) = 0 et en notant y(0) = y0 , on a
1
x = x(s) = s; dy = s2 ds ⇒ y = s3 + y0
3
Par suite
du du 1
= −yu ⇒ = (− s3 − y0 )ds
ds u 3
et par intégration,
1 4 1
log |u| = − s − y 0 s + c = − x4 − y 0 x + c
12 12
1 4
−
x −y0 x 1 1
et u(x, y) = ke 12 avec y = s3 + y0 et donc y0 = y − s3 .
3 3
Comme u(0, y0 ) = k = f0 (y0 ), il vient
1 4
1 3 x −yx
u(x, y) = f0 (y − s )e 4 .
3
Exemple 2.2.2. Résolution analytique de l’équation de transport On cherche une fonction
u : (x, t) ∈ R × R+ 7→ u(x, t) ∈ R solution du problème suivant :
∂u ∂u
+c = 0, (x, t) ∈ R × R+
∂t ∂x
u(x, 0) = u0 (x), x ∈ R
Dr Etienne GOLI 41
Équations aux Dérivées Partielles
Dans ce cas, les lignes caractéristiques sont donc des droites de pente c, le long desquelles
la solution reste constante. La valeur de la solution en un point (x, t) ∈ R × R+ peut donc
être retrouvée en cherchant la valeur de la condition initiale u0 à l’origine x0 = x − c t
de la ligne caractéristique :
∀(x, t) ∈ R × R+ , u(x, t) = u0 (x − c t).
Jf = Jg (u, v) × Jφ (x, y)
On obtient l’égalité :
∂φ1 ∂φ1
∂f ∂f
∂g ∂g
(x, y) (x, y)
∂x ∂y
(x, y); (x, y) = (u, v); (u, v) × ∂φ
∂x ∂y ∂u ∂v 2 ∂φ 2
(x, y) (x, y)
∂x ∂y
Ce qui donne
∂f ∂f ∂g ∂g 1 1
(x, y); (x, y) = (u, v); (u, v) ×
∂x ∂y ∂u ∂v 1 −1
∂f ∂f ∂g ∂g ∂g ∂g
(x, y); (x, y) = (u, v) + (u, v); (u, v) − (u, v)
∂x ∂y ∂u ∂v ∂u ∂v
Dr Etienne GOLI 42
Équations aux Dérivées Partielles
3. On remplace les dérivées partielles de f par celles de g dans l’expression de départ (2.9)
(2.9) devient alors :
∂g ∂g ∂g ∂g
(u, v) + (u, v) = (u, v) − (u, v)
∂u ∂v ∂u ∂v
et donc :
∂g
(u, v) = 0
2
∂v
La fonction g ne dépend donc pas de u, elle est de la forme g(u, v) = h(u) où h
est une fonction de classe C 1
Donc, les solutions de l’EDP sont les fonctions C 1 de la forme : f (x, y) = h(x+y)
puisque u = x + y.
∂ 2u ∂ 2u
− c =0
∂t2 ∂x2
est une équation aux dérivées partielles hyperbolique.
Dr Etienne GOLI 43
Équations aux Dérivées Partielles
Dr Etienne GOLI 44
Équations aux Dérivées Partielles
∂u ∂ 2u
−D 2 =0 avec 0 < x < l, t ∈ R∗+ , D 6= 0.
∂t ∂x
On impose u(x = 0, t) = 0, quand t > 0, u(x = l, t) = 0, quand t > 0. La condition
initiale est : u(x, 0) = ϕ(x), 0 < x < l.
On utilise la méthode de séparation des variables en posant u(x, t) = f (x)g(t). L’équation
de diffusion devient donc :
Fonction f(x)
La fonction f est solution du problème
f 00 (x) = −λf (x)
f (x = 0) = 0 f (x = l) = 0
Dr Etienne GOLI 45
Équations aux Dérivées Partielles
Les valeurs de λ pour lesquelles il existe une solution non nulle sont dites valeurs propres.
Les fonctions f associées sont dites fonctions propres.
— Si λ = 0 : f (x) = ax + b
f (0) = f (l) = 0 ⇒ a = b = 0.
λ = 0 n’est donc pas valeur propre.
— Si λ < 0 : λ = −k 2 , f (x) = aekx + be−kx
f (0) = f (l) = 0 ⇒ a = b = 0.
λ < 0 n’est donc pas valeur propre.
— Si λ > 0 : λ = +k 2 , f (x) = a cos kx + b sin kx,
nπ
f (0) = f (l) = 0 ⇒ a = 0 et b sin kl = 0 donc k = kn = avec n ∈ Z∗ .
l
n2π 2
On a donc λ = λn = 2 avec n ∈ N∗ .
l
Les fonctions propres sont donc
nπx
f = fn = b sin
l
avec n ∈ N∗ .
Fonction g(t)
On a g 0 (t) = −Dλg(t) ⇒ g(t) = cste × e−λDt .
n2 π 2
Par suite, pour n ∈ N∗ , g(t) = gn (t) = cn e− l2
Dt
.
Solution générale
On a
nπx2 π2
−n Dt
u = un (x, t) = cn e sin l2
l
∗
avec n ∈ N . Afin de déterminer les cn , on utilise la condition initiale u(x, 0) = ϕ(x).
Comme
+∞ 2 2
nπx
− n 2π Dt
X
u(x, t) = cn e l sin .
n=1 l
Il vient,
+∞
nπx
X
u(x, t = 0) = cn sin = ϕ(x).
n=1 l
Z 1 Z 1 +∞ !
mπx nπx mπx
X
ϕ(x) sin dx = cn sin sin dx
0 l 0 n=1 l l
+∞ Z 1
nπx mπx
X
= cn sin sin dx
n=1 0 l l
+∞
l X
= cn δn,m
2 n=1
l
= cn
2
Dr Etienne GOLI 46
Équations aux Dérivées Partielles
Donc
2Z 1 nπx
cn = ϕ(x) sin dx.
l 0 l
il s’agit des coe ?cients de Fourier de ϕ.
La solution recherchée est donc :
+∞
2Z 1 nπx n2 π 2 nπx
dx e− l2 Dt sin
X
u(x, t) = ϕ(x) sin .
n=1 l 0 l l
Conditions suffisantes
Si,
— ϕ est continue sur [0, l]
— ϕ0 est continue par morceaux sur [0, l]
— ϕ(0) = ϕ(l) = 0
Alors
+∞
nπx
X
cn sin
n=1 l
converge uniformément et absolument vers ϕ(x) sur [0, l].
Dr Etienne GOLI 47
Chapitre 3
Exercices
3.1 Exercices
Exercice 3.1.1. Former une équation différentielle linéaire d’ordre 1 dont les fonctions
C +x
f (x) =
1 + x2
seraient les solutions.
Exercice 3.1.2. Résoudre sur des intervalles appropriés les équations différentielles sui-
vantes :
a) y 0 + 2y = x2
yy 0 1
b) 1+y 2
= x
c) y 0 − y = (x + 1)ex
d) y 0 + y = x − ex + cos x
Exercice 3.1.3. Résoudre sur des intervalles appropriés les équations différentielles sui-
vantes :
a) xy 0 − y = 2x2 , y(1) = 5,
b) (1 + ex )y 0 + ex y = (1 + ex )
c) (2 + cos x)y 0 + sin(x)y = (2 + cos x) sin x
Exercice 3.1.4. Résoudre sur des intervalles appropriés, les équations de Bernoulli et les
équations de Riccati suivantes
1) y 0 + 2y = 4y 3
√
2) xy 0 − 2x2 y = 4y
2) y 0 − 2xy + y 2 = 2 − x2
48
Exercices
avec c ∈ R∗ et u0 ∈ C 1 (R).
Exercice 3.2.4. Déterminer, pour chaque EDP si elle est hyperbolique, elliptique ou pa-
rabolique.
∂ 2f ∂ 2f
1. + =0
∂x2 ∂y 2
∂u ∂ 2u
2. −4 2 =0
∂t ∂x
∂ u ∂ 2u
2
3. 10 2 − 2 = 0
∂x ∂t
2
∂ f ∂ 2f ∂ 2f
4. x2 2 + 2xy + y2 2 = 0
∂x ∂x∂y ∂y
2 2
∂ u ∂ u ∂u
5. − + 2 + u = 0.
∂x2 ∂y 2 ∂x
Dr Etienne GOLI 49
Exercices
avec c ∈ R∗ et u0 ∈ C 1 (R).
Exercice 3.3.4. Déterminer, pour chaque EDP si elle est hyperbolique, elliptique ou pa-
rabolique.
∂ 2f ∂ 2f
1. + =0
∂x2 ∂y 2
∂u ∂ 2u
2. −4 2 =0
∂t ∂x
2
∂ u ∂ 2u
3. 10 2 − 2 = 0
∂x ∂t
2
∂ f ∂ 2f ∂ 2f
4. x2 2 + 2xy + y2 2 = 0
∂x ∂x∂y ∂y
2 2
∂ u ∂ u ∂u
5. 2
− 2 +2 + u = 0.
∂x ∂y ∂x
Exercice 3.3.5. Déterminer, pour chaque EDP :
Dr Etienne GOLI 50
Exercices
avec u0 ∈ C 1 (R).
Exercice 3.4.4. Déterminer, pour chaque EDP si elle est hyperbolique, elliptique ou pa-
rabolique.
∂ 2f ∂ 2f
1. + =0
∂x2 ∂y 2
∂u ∂ 2u
2. −4 2 =0
∂t ∂x
2
∂ u ∂ 2u ∂ 2u ∂u
3. ex 2 + x − 2 + 5y = ex
∂x ∂x∂y ∂t ∂x
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
4. x2 2 + 2xy + y2 2 = 0
∂x ∂x∂y ∂y
2 2 2
∂ f ∂ f ∂ f ∂f ∂f
5. 2
+ −2 2 +3 −3 =0
∂x ∂x∂y ∂y ∂x ∂y
∂ 2u ∂ 2u ∂u
6. − + 2 + u = 0.
∂x2 ∂y 2 ∂x
Exercice 3.4.5. Déterminer, pour chaque EDP :
Dr Etienne GOLI 51
Exercices
Dr Etienne GOLI 52
Bibliographie
[1] Claire David - Pierre Gosselet : Equations aux dérivées partielles Cours et exercices cor-
rigés . Dunod, (2012) (2015).
[2] Georges Koepfler : Equations aux dérivées partielles . Université René Descartes - UFR de
Mathématiques et Informatique , (2001).
53