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REPUBLIQUE TUNISIENNE
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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
*****
ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS DE BIZERTE
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SUPPORT DE COURS
Automatique et Commande de
Procédés
1
Elaboré par : Lilia Sidhom Année Universitaire 2016/2017
Ce cours est un rappel sur la transformée de Laplace et quelques unes de ses propriétés.
Comme nous allons le voir la transformée de Laplace est un outil très pratique pour résoudre
les équations différentielles linéaires à coefficients constants. Pour pouvoir l’utiliser, il
convient de bien le maîtriser, même si on n’aura pas toute la rigueur mathématique nécessaire.
On considère f(t) une fonction dite causale, c'est à dire que f(t)=0 pour t<0. On applique un
opérateur dit de Laplace sur cette fonction f(t) :
Notation :
F est appelée image de f, on écrit : F(p) = L(f(t)) ou F = L(f)
f est appelée original de F, on écrit : f(t) = L-1(F(p)) ou f= L-1(F)
2. Quelques propriétés
Grâce aux trois premières propriétés, la transformée de Laplace permet de remplacer les
opérations de dérivation et d'intégration par des opérations algébriques (multiplication ou
division par « p »).
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Condition initiale :
Connaissant l’image I(p) d’un courant i(t), on souhaite connaitre la valeur à l’instant initial et
la valeur finale:
On souhaite donc connaitre i(0+) et i(∞), le théorème des valeurs limites permet d’obtenir :
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Une fois la résolution effectuée par Laplace, le tableau se lit de gauche à droite : on cherche
un « original » t→f(t) pour la fonction p→F(p) que l’on vient de calculer.
Nous présentons ci-dessous la transformée de Laplace des signaux souvent utilisés au niveau
de ce cours :
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On trouve :
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Pour faire la décomposition en éléments simples (le passage d’un produit à une somme) et la
détermination des coefficients, il existe deux méthodes : soit la méthode de la limite, soit la
méthode de l’identification.
En régime sinusoïdal, une grandeur électrique peut être représentée par un nombre complexe,
dont la phase représente le déphasage induit par le circuit, et le module l’amplitude du signal.
La variable est le nombre imaginaire jω.
Ces relations pour les impédances expriment que la résistance a une caractéristique statique,
que la capacité "intègre" le courant, que l'inductance "dérive" le courant.
En traitant un circuit à l'aide de cet outil, les signaux d'entrée et de sortie se transforment en
fonctions de la variable p et le rapport de ces deux fonctions est : la fonction de transfert du
circuit.
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Soit pour la fonction de transfert de la cellule étudié d’un circuit RC dans le domaine de
Laplace (paragraphe précédent):
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ANNEXE
Pour résoudre les équations du circuit RC on peut passer également par l’intégrale. Le calcul
en Laplace est identique :
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La modélisation traitée dans ce chapitre est une modélisation envisagée en vue de commande
d’un procédé physique, cette modélisation connue par le terme « modèle de commande ».
Contrairement à celle-ci, il existe la modélisation qui permet de reproduire presque
parfaitement le comportement réel d’un système, ce qu’on appel « modèle de connaissance ».
Un système du premier ordre fondamental est un système pour lequel la relation entre l’entrée
e(t) et la sortie s(t) peut être décrite par une équation différentielle de la forme :
Exemple : Un réservoir dont on ajuste le niveau à l’aide d’une vanne d’entrée et d’une vanne
de sortie peut être assimilé à un tel système. La variation du volume de liquide (et par
conséquent sa hauteur h) par unité de temps représente en effet la différence entre les débits
d’entrée Qe et de sortie Qs. L’entrée du système est Qe, tandis que sa sortie est h. Le débit de
sortie est quant à lui directement proportionnel à h.
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Remarque : Dans cette forme canonique, on somme au dénominateur des termes sans
dimension, en particulier τp n’a pas de dimension. p étant homogène à une pulsation en s-1,
ceci indique que τ est une constante de temps, en s.
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−
t
s ( t ) = KE0 1 − e τ
b. Tracé de la réponse
Valeur finale :
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c. Influence de K
d. Influence de τ
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Lorsqu’on applique une entrée sinusoïdale à un système du premier ordre, on peut mesurer :
• le gain du système :
s ( jω ) K
G= =
E ( jω ) 1 + jωτ
Le gain d’une fonction de transfert peut être calculé en décibels comme suit :
GdB = 20 log10 ( G )
Si l’on trace les courbes de GdB et de φ en fonction de la fréquence (ou de la pulsation ω),
on obtient la réponse fréquentielle du système. Ces courbes présentent alors ce qu’on appelle
le diagramme de Bode.
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Ainsi, ωc, point d’intersection des asymptotes, représente la pulsation de coupure à -3 dB.
a. Effet de K
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b. effet de τ
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Si l’on appelle e(t) l’entrée et s(t) la sortie du système, l’équation différentielle d’un système
du second ordre s’écrit :
Le gain statique K
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La caractéristique d’un système d’ordre 2 (et +) est représentée par la présence d’un point
d’inflexion au départ (dérivée nulle à l’origine des temps) au niveau de sa réponse indicielle.
En comparaison, la réponse indicielle d’un premier ordre présente une « cassure » dans la
pente à l’origine des temps.
a. Influence de K
K a l’effet d’un facteur d’échelle vertical.
K n’a aucune influence sur la rapidité de la réponse ou sur le nombre d’oscillations.
En régime permanent (t=∞), s(∞) = K . e(∞).
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b. Influence de ωn
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c. Influence de z
La réponse harmonique issue d’un système d’ordre deux, défini par une fonction de transfert
G(.), est donnée par :
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• ω = ωn G ( ωn ) =
K
2z
b. Effet de ωn
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c. Effet de z :
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3. Modélisation de Broïda
La méthode de Broïda permet de déterminer un modèle du 1er ordre avec un retard pour un
procédé dont la réponse indicielle est évidemment apériodique.
Modèle de Broïda :
où les trois paramètres k, r, T sont calculés d’après des relevés sur la réponse indicielle du
procédé:
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k : gain statique
r= 2.8t28 -1.8t40
T=5.5(t40-t28)
t28= temps que met la réponse à atteindre 28% de sa valeur finale.
t40= temps que met la réponse à atteindre 40% de sa valeur finale.
4. Stabilité
Un état d’équilibre est dit asymptotiquement stable si, lorsque le système est écarté de cet état
sous l’effet d’une perturbation, il y revient (en un temps infini).
L’état d’équilibre est dit instable, si après perturbation, le système s’en éloigne davantage.
L’état d’équilibre est dit simplement stable si après perturbation, le système reste dans un
voisinage du point d’équilibre.
Pour illustrer ces trois cas, l’on procède très souvent à une analogie mécanique. Cette dernière
consiste à décrire l’état d’équilibre d’une bille dans trois positions différentes comme le
montre la figure suivante.
Définition (Stabilité BIBO) : Un système est stable si toute entrée bornée produit une sortie
bornée. Cette définition caractérise la stabilité entrée bornée-sortie bornée (désignée
usuellement par BIBO en abrégé, d’après l’anglais Bounded Input Bounded Output).
Exemple : un moteur à courant continu est excité par une tension d’entrée u(t). La sortie
considérée est la vitesse angulaire de l’arbre du moteur. Si l’on impose un signal borné sur
l’induit du moteur, l’on sait que la vitesse reste bornée donc le moteur est BIBO-stable au
sens de la première définition. De même, cette tension d’induit entraîne une évolution de la
vitesse telle que celle-ci augmente transitoirement pour s’annuler ensuite, son intégrale étant
ainsi finie. Le moteur est donc BIBO-stable au sens de la définition alternative.
L’on suppose maintenant que la sortie est la position angulaire de l’arbre. Un échelon
appliqué sur l’induit du moteur engendre, en régime permanent, une vitesse constante, donc la
position angulaire augmente indéfiniment. Le moteur (associé à cette nouvelle sortie) est alors
BIBO-instable. Si une impulsion intervient sur l’induit, l’arbre va tourner et ne reviendra pas
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à sa position angulaire initiale donc l’intégrale de la position dans ce cas n’est pas finie. Le
moteur est BIBO-instable.
5. Représentation d’états
Devant la complexité croissante des systèmes, la fonction de transfert peut parfois sembler ne
pas être le modèle le plus approprié pour décrire les comportements considérés. La recherche
de performances toujours plus fines peut conduire à la même conclusion. Ceci est
particulièrement vrai si l’on sort du cadre ce cours et si l’on envisage l’étude de systèmes
multi-variables. Pour cette raison, d’autres modèles sont utilisés et apparaissent comme une
alternative à la fonction de transfert. Le plus célèbre d’entre eux est la représentation d’état ou
équation d’état ou encore modèle d’état. Il fut popularisé dans les années 1960 même si son
origine est plus lointaine. Il s’agit d’un modèle qui prend en compte la dynamique interne du
système et ne se limite pas à la description d’un comportement de type entrée/sortie. Ce
chapitre présente les principes de base d’un tel modèle en se restreignant néanmoins, comme
pour la fonction de transfert, au cas linéaire mono-variable continu.
Etat : l’état d’un système dynamique est le plus petit ensemble de variables, de grandeurs, tel
que la connaissance de cet ensemble à l’instant t = t0, ainsi que celle du signal d’entrée pour t
≥ t0, suffit à déterminer complètement le comportement du système pour t ≥ t0.
L’évolution de l’état à partir de l’instant t0 n’est donc pas déterminée par son évolution
avant l’instant t0. Seuls importent l’état à t0 et l’entrée à partir de t0, comme l’illustre la
figure 3, où plusieurs trajectoires de x(t) avant l’instant t0 aboutissant en x(t0 ) sont
compatibles avec la même trajectoire de x(t) après t0.
Variables d’état : ce sont les variables, grandeurs qui constituent l’état du système.
L’on considère traditionnellement que ces variables sont au nombre de n et notées
x1,x2,...,xn. Cette valeur de n est l’ordre du modèle. Chacune de ses variables est associée à
un signal temporel. L’ensemble {x1,..., xn} constitue l’état. Les grandeurs xi ne sont pas
nécessairement des grandeurs physiques.
Vecteur d’état : de manière plus mathématique, l’on représente l’état par une concaténation
de l’ensemble des variables d’état en un vecteur, a priori réel, de dimension n, que l’on note x
= [x1, . . . , xn]T.
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Il va de soi que les expressions état et vecteur d’état sont fréquemment utilisées l’une pour
l’autre sans que cela n’altère fondamentalement le propos.
Espace d’état : Il s’agit tout simplement de l’espace vectoriel dans lequel le vecteur d’état x
est susceptible d’évoluer, chaque instance de x étant associé à un point de cet espace. Cet
espace est donc IRn.
L’on dit souvent de la représentation d’état que c’est une modélisation dans l’espace d’état.
Pour un système dynamique, le vecteur d’état n’est pas unique. Plusieurs choix sont possibles.
Mais pour que x soit effectivement vecteur d’état, il importe que chacune des variables d’état
apparaissent, de manière explicite ou implicite, sous forme dérivée dans le jeu d’équations
décrivant le système.
Une représentation d’état pour la classe de systèmes étudiés LTI (acronyme anglais pour
Linear Time-Ivariant, c’est-à-dire linéaire invariant dans le temps) est décrite par la forme
générale suivante :
xɺ = A x + B u
y = Cx + Du
La matrice A est appelée matrice d’état ou d’évolution. On la nomme aussi parfois matrice
dynamique. B est appelée vecteur d’entrée ou de commande (d’ou une ambigüité avec le
vecteur u). C est le vecteur de sortie, d’observation ou de mesure (d’`ou une ambigüité avec le
vecteur y). Quant à D, c’est un scalaire dit de transmission directe, qui est nul s’il n’existe
aucun lien statique direct entre le signal d’entrée et celui de sortie.
S’il existe plusieurs manières d’obtenir une réalisation à partir de la fonction de transfert, cette
dernière étant unique, il n’existe qu’une façon de l’obtenir à partir d’une équation d’état. Pour
cela, il faut noter que L est un opérateur linéaire qui peut donc s’appliquer aux matrices.
Partant de l’équation (5), il vient :
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Les conditions initiales étant considérées nulles puisqu’il s’agit de déterminer G(p). De toute
évidence, ceci amène :
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ANNEXE 1
EXEMPLE APPLICATIF
(Etude temporelle d’un système d’ordre 2)
Un système physique d’entrée e(t) et de sortie s(t) est du 2ème ordre, s’il est régi par une
équation différentielle du 2nd ordre à coefficients constants :
1 d s (t ) z ds ( t )
2
. + 2 . + s ( t ) = Ke ( t )
w02 dt 2 w0 dt
Où :
K est le gain statique du système (unité [s]/[e])
z est le coefficient d’amortissement (z>0 et sans unité)
w0 est la pulsation propre non amortie du système (w0>0 en radians/secondes)
Si les conditions initiales sont nulles, la fonction de transfert dans le domaine de Laplace
s’écrit :
1 2 z
2 . p + 2 . p + 1 S ( p ) = KE ( p )
w0 w0
Soit :
S ( p) K K .w0
G ( p) = = = 2
E ( p) 1 2
. p + 2 . p + 1 p + 2.z.w0 . p + w0
z 2
2
w0 w0
1. Réponse à un échelon
L’entrée est définie par un échelon e(t)=a.u(t), soit dans le domaine de Laplace :
a
E ( p) =
p
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a Kw02
S ( p) = . 2
p p + 2.z.w0 . p + w02 (1)
Pour justifier le tracé de la courbe s(t), il faut appliquer le théorème de la valeur initiale pour
déterminer la pente à l’origine (le point d’inflexion) de la sortie s(t) et aussi le théorème de la
valeur finale pour obtenir la valeur de la sortie quand le temps t tend vers l’infini.
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Puis en posant :
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Soit :
• Pseudo-période :
• 1er dépassement :
z .π
−
D1 = e 1− z 2
Soit :
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Il n’existe pas de formule simple pour calculer le temps de réponse à 5% car il dépend de la
valeur du coefficient d’amortissement z et de la pulsation propre non amortie du système ω0
(utilisation de l’abaque).
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ANNEXE 2 : Abaques
Abaque N°1
Détermination de z et ωn
Cas d’un système du second ordre présentant une réponse oscillatoire
(Dépassement significatif)
Coefficient d’amortissement z
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Abaque N°2
Détermination de z et ωn
Cas d’un système du second ordre présentant une réponse apériodique (z≥1)
ou peu oscillatoire (z légèrement inférieur à 1)
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Abaque N°3
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Abaque N°4
Détermination de z avec la réponse fréquentielle
Formules théoriques :
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Les procédés sont représentés par des blocs, leurs signaux d'entrée et de sortie par des flèches.
En général, surtout dans le cas d'une seule entrée de commande et d'une seule perturbation, on
adopte la convention d'une flèche horizontale pour la commande et verticale pour la
perturbation.
a. La modélisation
Le modèle constitue une représentation mathématique du procédé qui pourra servir au calcul
d'une loi de commande, à sa simulation et au suivi de son fonctionnement.
b. La commande
Elle consiste à générer et à envoyer sur une ou plusieurs entrées du procédé un (des) signal (u)
qui permettront d'amener sa (ses) sortie(s) à la valeur souhaitée avec une dynamique
respectant des critères de performances prédéfinis. Par extension, elle désigne la recherche
des caractéristiques mathématiques de l'organe (le régulateur) qui générera ce(s) signal(u) dits
de commande en fonction, en général, de l'écart entre la (les) sortie(s) mesurées et leurs
valeurs souhaitées.
NB : pour simplifier, on s'intéressera ici aux systèmes à une seule entrée de commande et une
seule sortie.
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La valeur souhaitée pour la sortie est envoyée comme information au régulateur sous la forme
d'un signal d'entrée : la consigne. La mesure de la sortie constitue une deuxième entrée
informative du régulateur (Figure 3). Certains régulateurs utilisent enfin la mesure d'une
perturbation (nécessairement mesurable) pour générer une commande tenant compte de la
perturbation dans le but d'anticiper ses effets sur la sortie.
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Afin d’améliorer les performances d’un système asservi, on introduit dans la chaîne directe un
correcteur. Le schéma bloc d’un système asservi est donné par :
Avec :
K ( p) H ( p)
H BF ( p ) =
1+ K ( p) H ( p)
Les performances attendues d'une commande sont spécifiées dans le cahier des charges. Elles
se déclinent en trois critères : la précision, l'amortissement et la rapidité. Il faut leur ajouter les
conditions de réalisabilité du signal de commande. En effet, si on obtient en simulation un
régulateur qui permet de satisfaire les trois critères précédents mais dont la sortie ne peut être
générée par le régulateur réel, ou ne peut constituer un signal de commande acceptable par le
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procédé, le cahier des charges ne sera pas satisfait. Les conditions de réalisabilité pratique sur
le signal de commande sont en général les suivantes :
- valeur maximale inférieure à une valeur donnée, le régulateur ne pouvant générer une valeur
supérieure
- niveau de bruit atteint tolérable en entrée du procédé.
La précision : Un système est dit précis si sa sortie tend vers la valeur souhaitée.
L'amortissement : Un système est dit "suffisamment amorti" si sa sortie ne présente pas
d'oscillations de trop forte amplitude ou de trop longue durée avant de converger vers sa
valeur finale.
La rapidité : Un système est dit "rapide" si sa sortie atteint suffisamment rapidement la
valeur souhaitée.
L'erreur stationnaire : Elle quantifie la précision d'un système. Elle se mesure comme l'écart
entre la valeur souhaitée pour la sortie et la valeur stationnaire de celle-ci (figure 5). Lorsque
la variation de la sortie est due à une modification de la consigne, on exprime l'erreur
stationnaire en pourcentage de la variation souhaitée pour la sortie.
Sur la figure 5, figure de gauche, on peut exprimer l'erreur stationnaire en pourcentage :
Lorsque la variation de la sortie est due à l’effet d’une perturbation on donne l'erreur
stationnaire en valeur vraie (en Volts par exemple) ; sur la figure de droite,
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La commande u(t) est une fonction (linéaire en ce qui nous concerne) de la consigne c(t), de
la sortie y(t) et éventuellement de la perturbation mesurable d(t) :
NB : sauf mention contraire, on se place ici dans le cas de la commande à: retour unitaire. Le
schéma est donc le suivant :
En pratique, les relations données pour les correcteurs ci-dessous ne sont vraies que dans le
domaine de linéarité, lorsqu’il n’y a pas saturation de la commande u :
usat min < u < usat max
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En pratique, il n’est pas possible de réaliser un régulateur dérivé idéal, qui constitue une
fonction de transfert impropre. Pour être réalisable, la composante dérivée doit être filtrée ; on
a alors :
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En pratique, cette fonction de transfert impropre doit être filtrée ; on a le choix entre filtrer la
composante dérivée seule ou le PID lui-même :
La structure mixte vue ci-dessus est la plus couramment utilisée mais elle n’est pas la seule
structure possible. On peut obtenir par le calcul les relations entre ses paramètres et ceux des
structures présentées ci-dessous (en considérant la dérivée théorique).
On attend de la sortie en boucle fermée qu’elle soit égale à la consigne, donc que l’erreur
stationnaire soit nulle, aussi bien en poursuite qu’en régulation.
On note :
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Conclusion : le système en boucle fermée étant stable, l'erreur stationnaire en régulation est
nulle si et seulement si les pôles à partie réelle positive ou nulle de D(s) sont racines de DK
(s)NP (s).
On voit donc que le choix des pôles du correcteur (racines de DK(s)) influe sur le régime
permanent de la sortie en boucle fermée.
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Elaboré par : Lilia Sidhom Année Universitaire 2016/2017
Les entrées de consigne et de perturbation sont fréquemment considérées comme étant des
échelons. Les résultats précédents deviennent alors :
Le système en boucle fermée étant stable, pour une consigne échelon, l'erreur stationnaire en
asservissement (ou poursuite) est nulle si et seulement 0 est racine de DKDP .
Il faut donc un intégrateur soit dans le procédé (DP(0) = 0 ) soit dans le correcteur (DK(0) = 0
) pour annuler l’erreur stationnaire à la consigne échelon.
Le système en boucle fermée étant stable, pour une perturbation échelon, l'erreur stationnaire
en régulation (ou rejet de perturbation) est nulle si et seulement 0 est DK NP.
En général, 0 n’est pas racine de NP(s).
Il faut donc un intégrateur dans le correcteur ( DK(0) = 0 ) pour annuler l’erreur stationnaire à
la perturbation échelon. On voit ici l’intérêt du correcteur Proportionnel Intégral qui présente
ce pôle nul.
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