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Séraphin DJAOUE
Octobre 2023
Document public
Table des matières
1 Analyse 3
1.1 Fonctions à plusieurs variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Définitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.4 Différentiabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.5 dérivée d’une composée de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.6 Dérivée directionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.7 Chemins et champs de vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Chapitre 1
Analyse
1.1.4 Différentiabilité
Définitions
Notre but dans cette section est de généraliser la notion de dérivabilité (d’une fonction à une variable
réelle) aux fonctions à plusieurs variables.
Chapitre 1. Analyse 4
On rappelle que si f : D ⊂ R → R est une fonction à une variable, alors la dérivée de f en x0 ∈ D est
f (x0 + h) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim .
h→0 h
De plus, f est dite différentiable en x0 précisément quand cette limite existe.
Définition 1.2. Soient f : D ⊂ Rn → R une fonction et a = (a1 ,a2 ,...,an ) ∈ D. On appelle ième fonction
partielle de f en a, la fonction définie par
Exemple 1.3. Soit f (x,y) = (x2 − y 2 )/(x2 + y 2 ) la première fonction partielle de f en (−1,1) est
g : t 7→ f (t,1) = (t2 − 1)/(t2 + 1).
Définition 1.4. Soit f : D ⊂ R2 → R une fonction avec D un ouvert de R2 . On dit f est différentiable
en (a,b) ∈ D, si les dérivées partielles ∂x f (a,b) et ∂y f (a,b) existe et si
f (x,y) − h(x,y)
lim = 0.
(x,y)→(a,b) ||(x,y) − (a,b)||
Exemple 1.6. 1. On considère f (x,y) = ||x| − |y|| − |x| − |y|. Etudier la différentiabilité de f en (0,0).
2. Soit
2xy 3
(
x2 +y 2
si (x,y) 6= (0,0)
f (x,y) =
0 si (x,y) = (0,0).
Montrer que f est différentiable en (0,0).
Chapitre 1. Analyse 5
Ayant défini la différentiabilité sur R2 , nous pouvons facilement la généraliser à un ordre supérieur à
2.
Exemple 1.9. Soit la fonction f : R3 → R2 , (x,y,z) → (x cos y + z,xy). Donner la matrice jacobienne de
f.
Propriétés
Jusque là nous n’avons parlé que des dérivées partielles d’ordre 1, il est assez facile d’imaginer le calcul
des dérivées partielles d’ordre 2 ou 3 par itérations, comme l’on le fait pour les fonctions à une variable
réelle.
Exemple 1.11. Soit f (x,y,z) = x2 y + y 2 z. Alors les dérivées partielles premières sont :
∂f ∂f ∂f
= 2xy, = x2 + 2yz et = y2.
∂x ∂y ∂z
De façon similaire, les dérivées partielles secondes sont définies comme suit :
∂2f
∂ ∂f
= = 2x
∂y∂x ∂y ∂x
∂2f ∂2f ∂2f ∂2f ∂2f
et les 5 autres sont ∂x∂y , ∂z∂x , ∂x∂z , ∂y∂z et ∂z∂y
∂kf ∂ ∂ ∂
= ... (f (x1 ,...,xn )) .
∂xik ...∂xi2 ∂xi1 ∂xik ∂xi2 ∂xi1
Théorème 1.4 (de Schwarz). Soient D un ouvert de Rn et f : D ⊂ Rn → R une fonction admettant des
dérivées partielles premières et secondes continues. Alors pour tous i1 , i2 ∈ {1,...,n}, alors
∂2f ∂2f
=
∂xi1 ∂xi2 ∂xi2 ∂xi1
Définition 1.8. Soit D un ouvert de Rn . Une fonction f : D ⊂ Rn → R dont les dérivées partielles
jusqu’à l’ordre k existent et sont continues sur D est dite de classe C k . Si f admet des dérivées partielles
de tout ordre sur D, alors f est dite de classe C ∞ .
Théorème 1.5. f : D ⊂ Rn → R une fonction de classe C k . Si (i1 ,...,ik ) sont k entiers (non nécessaire-
ment distincts) et si (j1 ,...,jk ) une permutation de ces entiers, alors
∂kf ∂kf
=
∂xi1 ...∂xik ∂xj1 ...∂xjn
Du f (a) = ∇f (a).v
Exemple 1.16. Soit f (x,y) = x2 − 3xy + 2y − 5y et u = (a,b) ∈ R2 . Calculer ∇f (0,0).u et comparer avec
Du f (0,0).
Théorème 1.9. Soient D un ouvert de Rn , f : D ⊂ Rn → R une fonction de classe C 1 . Si x0 est un
point à l’ensemble S = x ∈ D : f (x) = c, alors le vecteur ∇f (x0 ) est perpendiculaire à S en x0 .
En particulier, ∇f (x0 ), s’il est non nul, est un vecteur normal du plan tangent à S en x0 .
Exemple 1.17. 1. On considère S la surface d’équation x3 y − yz 2 + z 5 = 9. Déterminer l’équation du
plan tangent au point (3, − 1,2).
2. On considère S 0 la surface d’équation z 4 = x2 + y 2 . Calculer ∇f (0,0,0). Que peut-on conclure ?
Définition 1.9. Un chemin dans Rn est une fonction continue x : I → Rn . Si I = [a,b], alors x(a) est
appelé origine et x(b), fin