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A. Lesfari
Département de Mathématiques
E. mail : lesfariahmed@yahoo.fr
Réponse :
a) f est continue sur R2 sauf aux points (α, 0), α 6= 0.
b) f est continue sur R2 sauf au point (0, 0).
c) f est continue sur R2 .
d) f est continue sur R2 sauf au point (0, 0).
Exercice 1.2 Même question pour la fonction dénie sur R3 par
(
xy 3 z 3
x4 +y 6 +z 8
, (x, y, z) 6= (0, 0, 0)
f (x, y, z) =
0, (x, y, z) = (0, 0, 0)
3 Fonctions diérentiables
Soient a ∈ E , Ω un voisinage de a et f : Ω −→ F , une application.
Dénition 8 On dit que f est diérentiable en a s'il existe une application
linéaire L : E −→ F , telle que :
∀h ∈ E, f (a + h) = f (a) + L(h) + ε(h),
ε(h)
avec lim = 0 (c-à-d., ε(h) = o(||h||)). De façon équivalente (il sut de
h→0 ||h||
h6=0
kf (x)kF
kf kL(E,F ) = sup .
06=x∈E kxkE
En général, une application linéaire de E dans F n'est pas continue (sauf
évidemment en dimension nie). Si f : E −→ F est une application linéaire,
alors on a équivalence entre les trois propositions suivantes :
(i) f est continue en 0.
(ii) ∃C > 0 : kf (x)kF ≤ CkxkE .
(iii) f est uniformément continue.
En dimension innie, il faut ajouter dans la dénition de diérentiabilité de
f , la condition que l'application linéaire L : E −→ F est continue.
et ∂f
∂x
(0, 0) = ∂f
∂y
(0, 0) = 0. En outre, ∂f
∂x
(x, y) ≤ |y|,
∂f ∂f
lim (x, y) = 0 = (0, 0),
(x,y)→(0,0) ∂x ∂x
ainsi ∂f
∂x
est continue en (0, 0). Donc la fonction f est diérentiable en (0, 0).
De même, la fonction f est diérentiable en (a, 0), a 6= 0 car ∂f ∂x
et ∂f
∂y
existent
au point (a, 0) ; ∂x (a, 0) = ∂y (a, 0) = 0, et ∂x est continue en (a, 0) ;
∂f ∂f ∂f
∂f ∂f
lim (x, y) = 0 = (a, 0).
(x,y)→(a,0) ∂x ∂x
diérentiable sur R2 .
∂f
(Discontinuité de )
∂y
Exercice 3.2 Etudier la diérentiabilité des fonctions dénies sur R2 par
a) p
f (x, y) = x2 + y 2
b) (
(x2 + y 2 )2 sin √ 1
, (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) = x2 +y 2
0, (x, y) = (0, 0)
c) ( 4 4
xy xx4 −y
+y 4
, (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0, (x, y) = (0, 0)
Réponse :
a) f est diérentiable sur R2 sauf au point (0, 0).
b) f est diérentiable sur R2 .
c) f est diérentiable sur R2 .
Exercice 3.3 Montrer que la fonction f de R2 dans R dénie par
|x|y 3
f (x, y) = ,
x2 + y 2
admet un prolongement continue à l'origine. Etudier la diérentiabilité en tout
point de la fonction prolongée.
Réponse : Il sut de poser f (x, y) = 0 si (x, y) = (0, 0). La fonction ainsi
prolongée est diérentiable sur R2 \{(0, b) : b ∈ R}, n'est pas diérentiable aux
points (0, b), b ∈ R∗ et diérentiable à l'origine.
A. Lesfari (Calcul Di.) 12
n=0
k=0
i=1
à l'opérateur A par rapport à une base quelconque. En déduire que la trace ne
dépend pas de la base.
A. Lesfari (Calcul Di.) 15
4 Matrice jacobienne
Considérons l'application f : Ω ⊂ E −→ F , x 7−→ y = f (x). On a
y1 = f1 (x1 , ..., xn ),
y2 = f2 (x1 , ..., xn ),
..
.
yp = fp (x1 , ..., xn ).
∂f
On suppose que les dérivées partielles i (a), 1 ≤ i ≤ p, 1 ≤ j ≤ n, a ∈ Ω,
∂xj
existent.
Dénition 21 On appelle matrice jacobienne de f en a, la matrice d'ordre
p × n suivante : ∂f1 ∂f1
∂x1
(a) ... ∂xn
(a)
∂f2 ∂f2
∂x1
(a) ... ∂xn
(a)
Jf (a) = .. ..
. .
∂fp ∂fp
∂x1
(a) ... ∂xn
(a)
Supposons de plus que f est bijective avec g = f −1 . D'où det Jg◦f (a) = 1,
et par conséquent
∂(f1 , ..., fn ) 1
= .
∂(x1 , ..., xn ) ∂(x1 , ..., xn )
∂(f1 , ..., fn )
Cette formule est très utile car permet souvent d'éviter l'inversion explicite
d'une fonction.
A. Lesfari (Calcul Di.) 16
Alors,
k f (a + h) − f (a) k≤ M k h k .
b) En déduire que :
kf (y) − f (x)kF ≤ sup kf 0 (x + t(y − x))kL(E,F ) .ky − xk.
t∈[0,1]
Exercice 4.3 Soit Ω ⊂ E , un ouvert et soit (fn ) une suite de fonctions dé-
nies sur Ω à valeurs dans F , de classe C 1 . On suppose qu'il existe f : Ω −→ F
et g : Ω −→ L(E, F ) telles que :
e− x2 si x 6= 0
1
g(x) =
0 si x = 0
Montrer que la fonction f est de classe C ∞ sur R2 \{(0, 0)}.
Réponse : On montre que g ∈ C ∞ sur R et on en déduit que : f ∈ C ∞ sur
R2 \{(0, 0)} (composée et produit de fonctions de classe C ∞ ).
A. Lesfari (Calcul Di.) 18
On a ∂f
∂x
(0, y) = −y si y 6= 0, ∂f
∂x
(0, 0) = 0 et ∂f
∂y
(x, 0) = x si x 6= 0, ∂f
∂y
(0, 0) = 0.
Dès lors,
∂f ∂f
∂2f −
∂ ∂f ∂x
(0, h) ∂x
(0, 0) −h
(0, 0) = (0, 0) = lim = lim = −1,
∂y∂x ∂y ∂x h→0 h h→0 h
et
∂f ∂f
∂2f (h, 0) − (0, 0)
∂ ∂f ∂y ∂y h
(0, 0) = (0, 0) = lim = lim = 1.
∂x∂y ∂x ∂y h→0 h h→0 h
Par conséquent, ∂y∂x (0, 0). On constate donc que même si les déri-
2
∂ f ∂ f 2
(0, 0) 6= ∂x∂y
vées partielles ∂y∂x et ∂x∂y en un point existent, elles ne sont pas nécessairement
∂2f ∂2f
égales.
Le théorème de Schwarz suivant donne une condition susante sur l'inter-
version des dérivées partielles.
Théorème 26 Si ∂2f
et ∂x∂j ∂x existent dans un voisinage Ω d'un point
f 2
∂xi ∂xj i
a = (a1 , ..., an ) et sont continues en ce point, alors
∂2f ∂2f
(a) = (a).
∂xi ∂xj ∂xj ∂xi
A. Lesfari (Calcul Di.) 19
Alors ∂x∂y
∂2f
existe en (a, b) et on a
∂2f ∂2f
(a, b) = (a, b).
∂y∂x ∂x∂y
se note souvent n
1 ∂ ∂
h1 + · · · + hn f (a).
r! ∂x1 ∂xn
ou encore
df (x0 ).(x − x0 ) + ε(x − x0 ) = b − b0 .
Une approximation linéaire de l'équation proposée est donc fournie par
df (x0 ).(x − x0 ) = b − b0 .
et soit l'équation
g(x, y) = 0, x ∈ E, y∈F
Le problème qui se pose est de déterminer y comme fonction de x (autrement
dit, trouver les y1 , ..., yp en fonction de x1 , ..., xn ).
On a à ce sujet le théorème fondamental suivant, qui résulte du théorème
d'inversion locale.
et
(x − z)2 + y 2 = 1.
Peut-on représenter la courbe intersection de ces surfaces par des équations de
la forme y = f1 (x) et z = f2 (x) au voisinage du point (1, 1, 1) ? Si oui, calculer
f10 (1) et f20 (1).
Exercice 8.4 On suppose que les variables réelles x, y, z sont liées par la re-
lation f (x, y, z) = 0. Montrer que sous des hypothèses à préciser
∂x ∂y ∂z
= −1.
∂y ∂z ∂x
∂h ∂h
4.1) Calculer et .
∂x ∂y
4.2) Montrer l'égalité
∂h ∂h
∀(x, y) ∈ R2 , (x + y) + (x − y) = 0. (∗)
∂x ∂y
∂g1
est de classe C 1 et vérie = 0.
∂v
(ii) On admet que si une fonction H de classe C 1 de V dans R vérie
∂H
= 0 alors H ne dépend pas de la variable u.
∂v
En déduire la forme générale des fonctions vériant l'égalité (*) dans U .
Réponse :
2) Oui.
3) Oui.
4.1) On obtient
∂h ∂h
= 2(x − y)g 0 (x2 − y 2 − 2xy), = −2(x + y)g 0 (x2 − y 2 − 2xy).
∂x ∂y
9 Fonctions homogènes
Dénition 39 On dit qu'une fonction f : E −→ F , est homogène de degré α
si, pour λ ∈ ∗+ et tout x ∈ R, on ait
f (λx) = λα f (x).
Si det H < 0, les deux racines sont de signes contraires et la matrice hessienne
est indénie. On n'a donc pas d'extremum en a. On dit dans ce cas que f
admet un point col ou point selle en a. Si det H > 0, les deux racines sont de
même signe et f admet un extremum en a. C'est un minimum local si r > 0
et un maximum local si r < 0. En résumé, on a
A. Lesfari (Calcul Di.) 32
Réponse : grad f (x, y) = 0 ⇐⇒ (x, y) = (2, 1), (−2, −1), (1, 2), (−1, −2). On
montre que f possède un minimum local au point (2, 1), un maximum local
au point (−2, −1) et ne possède ni maximum, ni minimum aux points (1, 2),
(−1, −2).
b) Montrer que pour tout (x, y) ∈ (Rn × Rn ), ϕx,y est de classe C 2 sur
R. Déterminer alors, pour tout (x, y) ∈ (Rn × Rn ), ϕ0x,y et ϕ00x,y en fonction des
dérivées partielles de f .
∂f
3) Soit x0 ∈ Rn . Montrer que si f est convexe sur Rn et si ∀i ∈ [1, n], (x0 ) =
∂xi
0, alors f admet un minimum en x0 .
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Références
[1] T. M. Apostol, Mathematical analysis : A modern approach to advanced
calculus, 1974, Addison-Wesley.
[2] H. Cartan, Cours de calcul diérentiel, 1997, Hermann.
[3] R. Godement, Analyse Mathématique II, Calcul diérentiel et intégral,
séries de Fourier, fonctions holomorphes, Springer, 2ème édition 2003.
[4] B. Hauchecorne, Les Contre-exemples en Mathématiques, Ellipses, 2ème
édition 2007.
[5] J. Dieudonné, Éléments d'analyse, Tome 1, Fondements de l'analyse mo-
derne, Gauthier-Villars, 3ème édition 1979 - tirage 1990.
[6] Lesfari, A. : Fonctions diérentiables, Quadrature, Paris, No. 84, pp.45-47
(2012).
[7] Lesfari, A. : Interversion des dérivées partielles, accepté pour publication,
à paraître dans Quadrature, Paris, EDP Sciences.
[8] J. Mawhin, Analyse. Fondements, techniques, évolution, 1997, De Boeck
Université, Bruxelles.
[9] L. Schwartz, Analyse, tome 2, Calcul diérentiel et équations diérentielles,
1992, Hermann.