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Théorème de Stokes

théorème de géométrie différentielle et


d'analyse vectorielle

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En mathématiques, et plus particulièrement en géométrie différentielle, le théorème de


Stokes (parfois appelé théorème de Stokes-Cartan) est un résultat central sur l'intégration
des formes différentielles, qui généralise le second théorème fondamental de l'analyse, ainsi
que de nombreux théorèmes d'analyse vectorielle. Il possède de multiples applications,
fournissant ainsi un formulaire qu'utilisent volontiers physiciens et ingénieurs,
particulièrement en mécanique des fluides.
William Thomson (Lord Kelvin).

George Stokes.

Le théorème est attribué à Sir George Gabriel Stokes, mais le premier à démontrer ce résultat
est en réalité le scientifique russe Ostrogradsky qui le présenta à Paris dans les années 1820.
Lord Kelvin le redécouvrit 20 ans plus tard à Cambridge et en énonça un résultat particulier
pour le rotationnel d'un champ de vecteurs. Le mathématicien et le physicien entretiennent à
ce sujet une correspondance active de 1822 à 1853[1]. Ce résultat est parfois appelé
théorème de Kelvin-Stokes (en), ou parfois simplement théorème de Stokes, ce qui est une
erreur historique[2], même pour le cas particulier du théorème concernant la circulation du
rotationnel, qu'on trouvera décrite dans le paragraphe concernant le sens physique du
théorème.
Énoncé et démonstration

Théorème de Stokes — Soit M une variété différentielle orientée de dimension


n, et ω une (n–1)-forme différentielle à support compact sur M de classe C1.
Alors, on a :

où d désigne la dérivée extérieure, ∂M le bord de M, muni de l'orientation


sortante, et i : ∂M → M est l'injection canonique.

La démonstration actuelle demande de disposer d'une bonne définition de l'intégration ; son


apparente simplicité est trompeuse. L'idée est d'utiliser une partition de l'unité adaptée au
problème dans la définition de l'intégrale d'une forme différentielle, et de se ramener à un cas
presque évident.

Soit {Ui}I un recouvrement localement fini de M par des domaines de cartes locales
, telles que :

Introduisons χi une partition de l'unité subordonnée à {Ui}. Comme le support de ω est fermé,
la forme différentielle ω s'écrit :

où la sommation est à support fini. Posons , forme différentielle à support


compact de M' = ℝ+×ℝn–1. La restriction est un difféomorphisme sur son image
préservant les orientations sortantes. On a donc :

Comme ϕi* commute avec l'opérateur de différentiation d, on a :

Par sommation, le théorème de Stokes est démontré une fois établi le cas particulier M' =
ℝ+×ℝn–1.

Une (n-1)-forme ω sur M' = ℝ+×ℝn–1 s'écrit :


où le chapeau désigne une omission. On trouve alors :

Le théorème de Fubini donne :

L'hypothèse que la forme ω est à support compact permet alors de finir le calcul, car les
termes pour i ≥ 2 sont tous nuls  :

d'où le résultat.

Théorème fondamental de l'intégration

Si f est une fonction C∞ de la variable réelle, alors f est une forme différentielle de degré zéro,
dont la différentielle est f'(x) dx. Le bord orienté de [a , b] est {b} – {a} (extrémité avec
l'orientation + et origine avec l'orientation –), quelles que soient les valeurs relatives de a et b.
La formule de Stokes donne dans cette situation :

En fait, le théorème de Stokes est la généralisation de cette formule aux dimensions


supérieures. La difficulté se trouve bien davantage dans la mise en place du bon cadre
(formes différentielles, variétés à bord ou éventuellement plus générales, orientations) que
dans la démonstration, qui repose sur le second théorème fondamental de l'analyse et un
argument de partition de l'unité.
Formule de Green-Riemann

Article détaillé : théorème de Green.

Soit U un domaine compact lisse de ℝ2 et α = f dx + g dy une 1-forme différentielle sur ℝ2.


Alors, la formule de Stokes s'écrit :

La formule de Green-Riemann est utilisée en géométrie pour démontrer l'inégalité de


Poincaré.

Formule d'Ostrogradski

Article détaillé : théorème de Green-Ostrogradski.

Soit K un domaine compact à bord lisse de ℝ3 et posons ω = dx ∧ dy ∧ dz une forme volume


sur ℝ3. Si X est un champ de vecteurs sur un voisinage ouvert de K, alors sa divergence div(X)
vérifie

où ιXω désigne le produit intérieur de ω par X. La formule de Stokes s'écrit alors

soit, dans les coordonnées où X = (f, g, h),

Sens physique de la formule de Stokes

Notons le champ de vecteurs normal sortant d'un domaine U relativement compact à


bord régulier. Soit X un champ de vecteurs défini au voisinage de l'adhérence de U. On définit
la forme surfacique sur ∂U par :

On définit le flux de X par :


La formule d'Ostrogradski se réécrit alors :

Soit ∂S une courbe fermée orientée dans ℝ3, S une surface orientée dont le contour est ∂S.
L'orientation de ∂S est induite par l'orientation de S. Si le champ vectoriel admet des
dérivées partielles continues, alors :

où est le vecteur directeur de la courbe en tout point, le rotationnel de


, et le vecteur normal à un élément de surface infinitésimal dont la norme est égale à la
surface de l'élément.

Son application directe est le théorème d'Ampère (on l'applique au champ magnétique). De
même, le théorème de flux-divergence permet notamment de retrouver la version intégrale du
théorème de Gauss en électromagnétisme.

Application à l'homologie

La formule de Stokes est utilisée pour démontrer le théorème de dualité de De Rham.

Elle permet aussi de démontrer le lemme de Poincaré. Ce dernier s'avère d'une grande utilité
pour comprendre les isotopies en homologie. Il est aussi utilisé notablement dans la preuve
du théorème de Darboux en géométrie symplectique.

Références

1. (en) David B. Wilson, The Correspondence between Sir George Gabriel Stokes and Sir
William Thomson, Baron Kelvin of Largs [détail de l’édition].

2. Michèle Audin, La formule de Stokes, roman, Paris, Cassini, 2016, 298 p.


(ISBN 978-2-84225-206-9).

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Dernière modification il y a 10 mois par CodexBot

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