Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Dans ce chapitre, nous allons étudier plus en détail les propriétés de l’onde résultante de la superposition de deux
ondes progressives ou régressives.
V-1 Principe de superposition
Dans le cas des petits mouvements, le principe de superposition est une simple conséquence de la linéarité de
l’équation d’onde
1 ∂2s
∆s − 2 2 =0 (5.1)
v ∂t
En effet si des fonctions s1, s2, … sont des solutions de l’équation d’onde, toute combinaison linéaire ∑ s est
i
i
On observe ainsi que l’onde résultante est le produit d’une fonction de t uniquement et d’une fonction de x
uniquement. Une telle onde est appelée onde stationnaire ; elle correspond à une onde qui ne se propage pas.
La forme de l’onde, vue comme une fonction de x, est indépendante de t. Nous observons en effet que l’amplitude
ϕ −ϕ
locale de la vibration sinusoïdale associée à l’onde, pour une valeur de x donnée : est 2 s0 cos k x + 2 1 ,
2
indépendamment de t. Ainsi au cours du temps l’onde ne change pas de forme, mais oscille globalement de
manière sinusoïdale.
L.M ANAGUE TABEJIEU, PhD INTRODUCTION A LA MECANIQUE VIBRATOIRE Page 1 of 6
Ventres et nœuds d’une onde stationnaire
Nous pouvons distinguer deux types de points remarquables de l’onde stationnaire (voir Figure. 5.1). La
position de ces points particuliers ne change pas au cours du temps en raison du caractère stationnaire de cette
onde.
π λ
kxn = + nπ , n ∈ ⇔ ( 2n + 1)
xn = (5.5)
2 4
-Les ventres qui correspondent à des extrema de l’onde à tout instant, alternativement maxima et minima selon
la valeur de t. Ils sont situés aux points xm tels que :
λ
kx=
m mπ , m ∈ ⇔ x=
m m (5.6)
2
Il faut distinguer deux séries de ventres. Les ventres pour m pair d’une part et pour m impair d’autre part, sont
les uns maxima et les autres minima de s ( x, t ) pour une valeur de t donnée.
La distance entre deux nœuds successifs (ou entre deux ventre successifs) est donnée par :
π λ
xn +1 − xn = xm +1 − xm = = (5.7)
k 2
lors de la propagation :
ωx ωx
ϕ1 = − , ϕ2 =− +ϕ =ϕ1 + ϕ (5.9)
v v
y y
M
x
O
Ω
z
z
x étant l’abscisse de Ω , v la célérité des ondes dans le milieu. L’extrémité M du vecteur ΩM = s dans un plan
perpendiculaire à Ox en Ω a pour coordonnées
ωx
= y a cos(ωt − v )
(5.10)
= z b cos(ωt − ω x + ϕ )
v
Développons y et z :
ωx ωx
=y a cos cos ωt + a sin ωt sin (5.11)
v v
ωx ωx
z = a cos( − ϕ ) cos ωt + a sin ωt sin( −ϕ)
v v
D’où
ωx ωx
by sin( − ϕ ) − az sin
cos ωt = v v
ab sin ϕ
(5.12)
ωx ωx
by cos( − ϕ ) − az cos
sin ωt = v v
ab sin ϕ
Par conséquent :
b 2 y 2 + a 2 z 2 − 2abyz cos ϕ
1= (5.13)
a 2b 2 sin 2 ϕ
Soit, en posant
A = a sin ϕ B = b sin ϕ (5.14)
y2 z2 yz
2
+ 2 −2 cos ϕ =
1 (5.15)
A B AB
x1 x
y1M a1 cos ω (t −
= y2 M a2 cos[ω (t − 2 ) + ϕ ]
) et = (5.16)
v v
v étant la célérité de l’onde dans le milieu. La vibration résultante aura pour élongation en M :=s y1M + y2 M
Soit
x1 x
=s a1 cos ω (t −
) + a2 cos[ω (t − 2 ) + ϕ ]
v v
(5.17)
ωx ωx ωx ωx
=s a1 (cos ωt cos 1 + sin ωt sin 1 ) + a2 [cos ωt cos( 2 − ϕ ) + sin ωt sin( 2 − ϕ )]
v v v v
Ecrivons la vibration résultante s sous la forme :
=s s0 cos(ωt +ψ ) (5.18)
Soit
=s s0 cosψ cos ωt − s0 sinψ sin ωt (5.19)
Identifions
ω
L’amplitude de cette vibration résultante est maximale lorsque ( x1 − x2 ) + ϕ =2 pπ ; ( p étant un entier relatif,
v
p ∈ ) et vaut alors : s0max= a1 + a2
ω
Et est minimale lorsque : ( x1 − x2 ) + ϕ= (2 p + 1)π ( p ∈ ) et vaut alors : s0 min= a1 − a2
v
On voit que
= si a1 a=
2 , s0min 0 . Dans le cas particulier où a=
1 a=
2 a et ϕ= 0 , on a
ω
s02 =
2a 2 1 + cos ( x1 − x2 ) (5.23)
v
Soit
ω ( x1 − x2 )
s0 = 2a cos (5.24)
2v
et
ω x1 ω x2
sin + sin
tgψ = − v v (5.25)
ω x1 ω x2
cos + cos
v v
En notation complexe :
N j (ωt +ϕi )
s = ∑ ai e (5.27)
i =1
jϕi
N
s = ∑ ai e e jωt (5.28)
i =1
Posons à nouveau
= s s0 cos(ωt + ψ ) . Tous calculs faits, on obtient :
N N
=i 1
∑ ai2 + 2∑∑ ai a j cos(ωt − ϕi )
s02 =
j >i i 1
=
(5.29)
∑ a sin ϕi i
tgψ = − i =1
N
(5.30)
∑ a cos ϕ
i =1
i i
On voit donc que la superposition des N ondes est une onde sinusoïdale d’amplitude s0 et de phase ψ .
Cas particulier
Si l’on a un très grand nombre de sources satisfaisant aux mêmes hypothèses et telles que les phases initiales α i
soient aléatoires, tous les termes de la double somme sont nuls car cos(ωt − ϕi ) prend toutes les valeurs possibles
entre -1 et +1.il reste dans ce cas :
N
s02 = ∑ ai2 (5.31)
i =1