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x1 + k1 x1 + k3 ( x1 − x2 ) =
m1
F1 ( t )
(3.2)
x2 + k2 x2 + k3 ( x2 − x1 ) =
m2
F2 ( t )
Sous forme matricielle on a :
GENERALISATION
Les oscillations (ou vibrations) d’un système mécanique couplé au voisinage d’une position d’équilibre (petits
mouvements) sont décrites par une équation du type :
[ M ]{ X} + [C ]{ X } + [ K ]{ X } =
{F } (3.4)
Sauf mention particulière, notez que les matrices [ M ] et [ K ] seront toujours symétriques et positives. [C ] est
souvent symétrique.
III.3 Analyse vibratoire : Vibrations libres non amorties
III.3.1 Modes et fréquences propres de vibrations
Soit un système à 2 ddl, l’équation du mouvement s’écrit :
[ M ]{ X} + [ K ]{ X } =
0 (3.5)
Il s’agit d’un système différentiel linéaire homogène d’ordre 2 dont la solution est un espace vectoriel de
dimension 2. On peut donc engendrer cet espace dès que l’on dispose des 2 solutions de l’équation ci-dessus.
Recherche des solutions
Les matrices [ M ] et [ K ] étant symétriques et définies positives, la solution s’exprime sous la forme :
{ X ( t )} = {Φ} e rt
(3.6)
avec {Φ} un vecteur à 2 composantes et r un complexe. (Confère cours Algèbre). Cela signifie que toutes les
coordonnées généralisées suivent à un facteur près, la loi temporelle :
x1 ( t ) =
Φ1e rt x2 ( t ) =
Φ 2 e rt (3.7)
( r [ M ] + [ K ]){Φ} e
2 rt
0
= (3.8)
- ( )
Si det r [ M ] + [ K ] ≠ 0 alors {Φ} =0 et le système est immobile.
2
Si det ( r [ M ] + [ K ]) =
2
- 0 alors il existe un {Φ} non nul solution du système ci-dessus. Dans ce cas bien
évidemment le système est mobile et c’est d’ailleurs le cas qui nous intéresse dans cadre de ce cours.
( 2
)
L’équation det r [ M ] + [ K ] =
0 est ce qu’on appelle l’équation aux valeurs propres. Elle est de degré 2 en r2
et possède donc 2 racines distinctes ωi dont le caractère réel et positif est démontré.
Si les matrices [M ] et [ K ] sont définies positives alors les solutions de l’équation : det r [ M ] + [ K ] =
0 ( 2
)
sont imaginaires pures et conjuguées de la forme ± jωi , 1 ≤ i ≤ 2 avec ωi réels positifs et ω1 ≤ ω2 .
ωi
ωi sont des pulsations propres du système. fi = sont les fréquences propres du système. A chaque pulsation
2π
propre est associé un mode propre de vibration {Φ i } . Le mode propre représente la déformée spatiale du système.
Si {Φ i } e jωi et {Φ i } e − jωi sont solutions alors il en est de même pour {Φ i } cos (ωi t ) et {Φ i } sin (ωi t ) . Ces deux dernières
solutions représentent des mouvements harmoniques de pulsation ωi où tous les points vibrent en phase.
RECAPITULATIF
{ }
Les 2 solutions de l’équation [ M ] X + [ K ]{ X } =
0 sont {Φ i } cos (ωi t ) et {Φ i } sin (ωi t ) avec ωi et {Φ i }
(
solution de l’équation [ K ] − ωi
2
[ M ]) {Φ } =
i 0 . La solution générale s’écrit :
2
{ X ( t )}= ∑ ( A cos (ω t ) + B sin (ω t ) ){Φ }
i i i i i
i =1
ou (3.9)
2
{ X ( t )}
= ∑ ( C cos (ω t + φ ) ){Φ }
i i i i
i =1
Notez aussi que les modes propres sont définis à une constante multiplicative près. Si {Φ i } est solution de
En pratique on normalise les modes pour avoir une définition unique. Plusieurs normalisations excitent, on
retiendra la suivante, à savoir que le mode propre doit vérifier :
{Φi } [ M ]{Φi } =
t
1, 1≤ i ≤ 2 (3.10)
{ }
Soient {Φ i } et Φ j deux modes propres associés aux pulsations propres ωi et ω j avec ωi ≠ ω j . Ces modes
(3.11)
{Φ i } [ M ]{Φ j } ={Φ j } [ M ]{Φ i } =0
t t
Démonstration en exercice
En tenant compte de la propriété d’orthogonalité et de normalisation on a alors :
TAF 1 : Déterminer les rapports d’amplitudes du système (3.5) correspondant respectivement aux
pulsations ω1 et ω2 .
III.3.3 Cas particulier de deux oscillateurs identiques couplés
Considérons le cas particulier de deux oscillateurs identiques tels que m=
1 m=
2 m et k=
1 k=
2 k.
TAF 2 : Déterminer les pulsations propres ω1 et ω2 ainsi que les rapports d’amplitudes dans ce cas.
TAF 3 : Déterminer les solutions exactes x1 ( t ) et x2 ( t ) du système (3.5) dans ce cas et démontrer que leur
tracé est donné par :
- A partir du logiciel Matlab démontrer que lorsque ω1 est très différent de ω2 (c’est-à-dire si le coefficient
de raideur du ressort de couplage est très grand devant les autres raideurs), on obtient les l’allures des
oscillations x1 ( t ) et x2 ( t ) ci-dessous :
- A partir du logiciel Matlab démontrer que lorsque ω1 est peu différent de ω2 (c’est-à-dire si le coefficient
de raideur du ressort de couplage est très petit devant les autres raideurs), on observe le phénomène de
battement ou d’étouffement d’amplitude (voir les allures des oscillations x1 ( t ) et x2 ( t ) ci-dessous) :
[ M ]{ X} + [ K ]{ X } =
{F ( t )} (3.13)
X 0 } et { X ( 0 )} {V0 }
Avec { X ( 0 )} {=
=
{F ( t )}
[ M ][ Φ ]{q} + [ K ][ Φ ]{q} = (3.15)
Multiplions par [ Φ ]
t
⇓
[ I ]{q} + ∆ {q} ={ f ( t )}
(3.16)
⇓
1 0 q1 ω12 0 q1 f1
+ 2 =
0 1 q2 0 ω2 q2 f 2
Le système est ainsi découplé. Finalement un système linéaire non amorti à 2 ddl se comporte comme la
superposition de 2 systèmes à 1 ddl. On est simplement amené à résoudre 2 équations différentielles d’ordre 2
de la forme :
fi ,
qi + ωi2 qi = 1≤ i ≤ 2 (3.17)
[ M ]{ X} + [C ]{ X } + [ K ]{ X } =
0 (3.18)
Souvent la matrice [C ] n’est pas diagonale et le système reste couplé. La résolution devient difficile voire
impossible en l’état. On s’intéresse ici à deux cas qui permettent de mener à bien la résolution d’un tel système.
III.5.1 Amortissement de Rayleigh
Lorsqu’un système subit un amortissement faible, Rayleigh propose de modéliser celui-ci en considérant qu’il est
proportionnel [ M ] et [ K ] :
[C ] α [ M ] + β [ K ]
= (3.19)
{ } { } { } { }
0 ⇒ [ I ] U + [ M ] [C ] U + [ M ] [ K ]{U } =
En effet : [ M ] U + [C ] U + [ K ]{U } =
−1 −1
0
Pour que ce système soit découplé, il faut et il suffit que [ M ] [C ] et [ M ] [ K ] soient diagonalisables dans la
−1 −1
IV-Applications
A- Soit le système ci-dessous :
résonance.