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Le langage à l’école maternelle

CM

I. Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions

1. Préambule

L’analyse des programmes


Aujourd’hui on évalue les enfants par compétence.

D’un langage de connivence à un langage explicite


Connivence = langage minimale pour se faire comprendre.
Langage explicite = s’exprimer autrement que dans un cadre familier.
L’enfant doit être attentif à ce que dit l’adulte quand il s’adresse à lui ou qu’il s’adresse au groupe classe.
Diversifier les moyens de les amener à la communication c’est-à-dire apprendre à verbaliser correctement
avec un lexique et une syntaxe appropriés.

2. Programmes et enjeux : 2 parties

Une 1ère partie= « la philosophie » de l’école, les enjeux, les principes structurant de l’école maternelle.

 C’est l’école et l’enseignant qui doivent s’adapter aux enfants et non les enfants à l’école.

« L’école maternelle est une école bienveillante, plus encore que les étapes ultérieures du parcours
scolaire. Sa mission principale est de donner envie aux enfants d’aller à l’école pour apprendre, affirmer et
épanouir leur personnalité. »

 Qui organise des modalités spécifiques d’apprentissage

« L’enseignant met en place dans sa classe des situations d’apprentissages variées »


« Le jeu favorise la richesse des expériences vécues par les enfants dans l’ensemble des classes de l’école
maternelle et alimente tous les domaines d’apprentissages. »
« Pour provoquer la réflexion des enfants, l’enseignant les met face à des problèmes à leur portée. »

 Les enfants vont apprendre ensemble et vivre ensemble.

Une 2nd partie consistant en 5 domaines d’apprentissages.


1. Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions
2. Agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique
3. Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques
4. Construire les premiers outils pour structurer la pensé
5. Explorer le monde

3. Les priorités

Un accent mis sur :


 Les interactions comme condition de l’apprentissage. (Relations entre pairs, relation enseignant-
élève) M. Brigodiot
 Le rôle de l’enseignant (« attentif, accompagne… », « reprenant ses productions orales pour… »,
« s’adresse aux enfants les plus jeunes avec un débit ralentit », « constamment attentif à son
propre langage… ») Structurer le langage oral, développer le langage de l’enfant en fonction de son
langage. La grande idée c’est la réduction de l’échec scolaire. Réduction du poids des
déterminismes sociaux. Trouver un équilibre entre la bienveillance et les apprentissages.

Conclusion partielle :

 La structuration des programmes


 Le développement e l’enfant
 Une évaluation positive (du côté des acquis en termes de savoir, savoir-faire, savoir-être)
 La place du jeu
 Réflexion et apprentissage

4. Objectif principal : mobiliser le langage

 Oser entrer en communication


 Comprendre et apprendre : comprendre c’est une dimension invisible, on ne peut pas savoir si l’enfant
comprend sauf s’il le manifeste. Il faut donc réussir à faire expliciter l’enfant pour savoir s’il a compris. On
doit s’assurer qu’on a aussi appris à l’élève à écouter (histoire).
 Échanger et réfléchir avec les autres
 Commencer à réfléchir sur le langage et acquérir une conscience phonologique  : C’est à la fin de la
maternelle que la langue va devenir un objet d’étude (on va parler de syllabes, de mot, de rimes)

5. Des compétences langagières

Objectifs de l’enseignants :
 Communicationnelles : L’enseignant souhaite que les élèves s’écoutent, interagissent, répondent
aux sollicitations ;
 Discursives : Discours au sens Benveniste du terme, c’est l’acte de parole, la mise en œuvre du
langage. Quand on parle on a une visée.
5 compétences discussives :
- Le discours énonciatif (quand on énonce un fait, donne une information.
- Le discours narratif
- Le discours explicatif (expliquer une situation de jeu)
- Le discours argumentatif (justifier quelque chose)
- Le discours descriptif
 Linguistiques : en manipulant la langue en l’écoutant, les enfants composent, acquisition de
vocabulaire.
 Métalinguistiques : c’est lorsque l’on prend la langue comme objet d’étude. C’est lorsqu’on fait en
sorte que l’élève prenne de la distance par rapport au langage

6. Langage en situation et le langage d’évocation

Ces 2 notions reprennent 2 fonctions de la fonction universelle du langage. Le langage instrument de


communication (on parle a qqun) et le langage comme moyen de représentation du monde (on parle de
qqun). Ces 2 usages ont un lien avec les 2 fonctions universelles ci-dessous

A. Le langage en situation

C’est le langage dans la situation vécue qui accompagne l’action. Le sens est porté par l’action.
B. Le langage décontextualisé

Langage « in-absentia ». Langage très proche de celui de l’écrit puisque le référent est absent. Renferme
beaucoup d’implicite. Triple difficulté pour l’élève : ils doivent être au clair avec ce qu’ils veulent
transmettre ; ils doivent se représenter ce dont l’autre à besoin pour comprendre ; et trouver les moyens
et outils linguistiques appropriés.

II. Les principes d’acquisition du langage

1. Les étapes de l’acquisition

A. Les débuts de la socialisation

Expression Réception
3à à 36 mois 400 mots à 30 mois
800 mots à 36 mois
3-4 ans 900 à 1500 mots Comprends 1500 mots
4-5 ans 2000 mots Comprends 1500 à 2000 mots
5—6 ans Utilise 2500 mots Comprends 2500 à 3000 mts

B. Comment les enfants apprennent-ils des mots nouveaux ?

Comment les enfants s’y prennent-ils pour découvrir le sens des mots ?
Principes de structuration du vocabulaire
 Différents moyens en interaction

Un enfant ne peut pas apprendre à parler tout seul. Ils font un lien avec le monde environnent et le monde
sonore qu’ils entendent.

Le principe de sur-extension

Tout homme est pour un enfant par sur-extension un papa.


Tout ce qui est rond et qui roule sera ballon.

Deux principes opérationnels :

 Le principe de contraste : Chaque mot renvoie à des réalités différentes, on apprend un mot par
contraste.
 Le principe de conventionalité : chaque mot répond à une convention (un chat est un chat)

Le principe de dénomination catégorielle

On apprend aux élèves le lexique en catégorisant. Tous les mots sont associés à des catégories.
En maternelle on parle de mot étiquette. On demande aux élèves de trier leur étiquettes pour travailler sur
les animaux. Catégoriser = faire des tris pour les mettre dans des catégories.
Il faut les faire manipuler, trier, classer.
Mais il faut aussi leur apprendre qu’un mot peut entrer dans différentes catégories. (Animaux = champ
lexical ferme).
C. Le rôle des interactions verbales adultes-enfants

G. Bruner dit que ce sont les expériences sociales avec l’entourage (enseignant, parents) qui fournissent à
l’enfant la forme lexicale conventionnelle.
Les comportements de dénomination, les mots renvoient à des objets ou des référents.
Ce langage référentiel va être mis en place grâce à des stratégies d’étiquetage catégoriel mis en place par
les parents ou l’enseignant.
C’est grâce aux adultes et à leur feedback que l’élève va utiliser le mot, le lexique approprié. Ne pas hésiter
à donner le mot juste à l’élève. Dès qu’il y a correction du terme inexacte, l’élève progresse.

L’intérêt de la lecture pour le développement langagier, grammatical ou syntaxique.

III. Enseignement et apprentissage

A. Les traits essentiels d’une mise en œuvre de l’apprentissage de l’oral

1. Les apprentissages et l’institution

Les apprentissages doivent être : variés, organisé, vérifié. L’élève doit avoir conscience qu’il apprend et de
ce qu’il apprend. C’est ce qu’on appelle l’explicitation.
L’évaluation doit avoir une place raisonnable.
Pour motiver l’élève et donner sens aux apprentissages il doit savoir ce qu’il fait et pourquoi il le fait.

2. La complémentarité des « familles » de situation pour faire apprendre

Les familles :
- Les jeux sont très importants
- La résolution de problème (chercher, manipuler)
- L’approche culturelle (on chante, on raconte des histoires, poèmes, comptines, récits)
- Activités dirigées sous forme d’exercice
- Situations de catégorisation pour que les élèves apprennent à dénommer.

Tout cela avec des supports privilégiés. Fondé sur les 5 sens (on touche, on voit, on goute, on entend, on
sent). On apprend avec du concret.

3. Les modalités

Ce qu’on met en œuvre en fonction des objectifs.

La relation duelle : Le face à face enseignant-enfant ; quand on aide un enfant à s’habiller ; quand on lui
demande ce qu’il a fait la veille.
L’apprentissage en grand groupe : Le collectif est important pour qu’il devienne élève. A la maison il est
seul mais en classe il va attendre car la copine est en train de parler. On apprend à l’élève à écouter
l’enseignant, ce sont des moments ou l’enseignant donne des consignes, lit une histoire, moments de
regroupement. Seul ceux qui osent prendre la parole vont parler. On va construire alors des petits groupes
pour valoriser la parole de tous les enfants surtout les petits parleurs et qu’ils puissent tous entendre. Cela
avec la maitresse mais aussi entre eux.
B. Quelles démarches ?

M. Brigodiot parle de VIP (valoriser, interpréter, poser la norme).


On va mettre en place des activités de catégorisation ou l’élève va : découvrir, structurer, mémoriser et
réutiliser. Cette catégorisation va permettre la construction d’un concept.

D’après M. Grandaty une démarche doit avoir 3 volets : La tache disciplinaire (l’enseignant va donner des
consignes et préparer un dispositif, la tache discursive (l’enseignant doit être clair avec le discours qu’il
donne aux élèves), la posture de l’enseignant et des élèves.

C. Le rôle de l’enseignant l’étayage (cf feuille 3CM1 fr)

Le 1 et 2 : est-ce que l’enseignant facilite la tache ?


3 L’enseignant régule en distribuant la parole,
4 Les élèves sont auto-centrés

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