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Dérivé du grec « gramma » qui veut dire la lettre ou la figure, la
grammaire est l’ensemble des règles conventionnelles pour parler et écrire
correctement une langue. Dans la situation de l'enseignement et l'apprentissage
d'une langue étrangère, la présence de la grammaire est un fait indiscutable.
Pourtant certains locuteurs pensent que l’apprentissage de la grammaire, qui
constitue d’abord une réflexion sur la langue, est inutile, puisque l’imprégnation
suffit à permettre de parler. Si la grammaire est étudiée ouvertement, d'une
manière explicite ou si elle est présentée ou étudiée d'une manière implicite, elle
est toujours présente. Ainsi, l’on soutiendra l’idée selon laquelle la grammaire
est une activité de réflexion sur le fonctionnement et l’usage des langues en lui
attribuant une double réflexivité. Concrètement, la pratique réflexive vise à
évaluer les pensées et les actions afin d'apprendre et de s'améliorer. Il ne s'agit
pas pour autant d'atteindre une objectivité absolue, mais plutôt de prendre
conscience de nos propres présupposés et attentes vis-à-vis de situations vécues
ou à venir.
Ce travail démontre que le savoir grammatical n’est pas statique puis
qu’elle implicite des règles sur le fonctionnement et l’usage de la langue.
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peuvent paraître étonnants. On en donnera l’exemple des échelles orientées. On
ne s’interroge guère sur un exemple comme celui-ci: « Je dois faire deux ou trois
courses », mais il suffit de changer l’ordre des déterminants numéraux « J’ai fait
trois ou deux courses », pour qu’il apparaisse moins naturel. La langue est en
grande partie arbitraire dans son organisation, elle n’est pas prévisible. C’est le
premier moment de la démarche grammaticale : s’étonner de certains faits, les
mettre en relation les uns avec les autres pour tenter de repérer des
fonctionnements larges, chercher le comment (explication dans le système) et
non le pourquoi (explication toujours hasardeuse).
Ensuite, la grammaire est réflexive car elle repose sur une analyse
implicite des règles du fonctionnement et l’application de la langue. En effet, la
pédagogie de la grammaire en milieu universitaire, avec ses trois volets :
acquisition, apprentissage et enseignement, constitue un enjeu crucial pour tout
enseignant qui, au-delà de la richesse des modèles de description de la langue, se
pose la question de l’applicabilité de ces modèles afin que les apprenants en
tirent le plus de profit aussi bien du point de vue théorique que méthodologique.
En plus, l’enseignant doit rendre les apprenants conscients que la grammaire,
au-delà de la simple appropriation de règles, de notions et de formes, peut avoir
une influence considérable sur le rapport de l’individu avec le monde :
« Explorer le fonctionnement d’une langue ce n’est donc pas uniquement se
l’approprier, c’est également prendre conscience que cette exploration
transforme l’individu dans son rapport au monde et à l’autre.» (Chiss, David,
2011: 101).
L’élève doit, lui-même, voir les différents phénomènes grammaticaux, par
exemple dans un texte. Donc, si souvent utilisé, le concept de la compétence
communicative devient le plus important parce que pour apprendre à maîtriser la
langue il faut l’entendre et la parler perpétuellement.
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Enfin, la perception même de la grammaire peut varier avec chaque
enseignant, chaque étudiant, chaque pays, chaque langue et chaque culture. En
effet, un enseignant forme sa perception de la grammaire de ses études
personnelles et certainement de la perception de ses anciens enseignants. Si cette
perception varie avec chaque langue ou culture. La grammaire est à la fois code,
processus et compétence. Dans son enseignement ou apprentissage, les trois
pôles du triangle didactique (savoir, enseignant et apprenant) entrent en
interaction avec les trois dimensions de sorte que l’enseignant doit se focaliser
sur la manière dont il peut organiser le processus de transmission du code
(savoir) pour former la compétence de l’apprenant. Partant du principe que
l’usager et l’apprenant d’une langue sont des acteurs sociaux ayant à accomplir
des tâches dans des circonstances et un environnement donnés, à l’intérieur d’un
domaine d’action particulier, l’approche actionnelle situe l’enseignement de la
grammaire dans la perspective de la pédagogie par tâche, prônant une
acquisition plutôt implicite des règles de fonctionnement linguistique à travers
l’interaction orale et spontanée.
Elle établit la relation entre la salle de classe et le monde extérieur où
l’apprenant est censé faire preuve de ses compétences langagières,
sociolinguistiques et pragmatiques.
Aussi, pour effectuer des tâches et des activités communicatives, l’apprenant
doit tenir compte du contexte de la vie sociale, de ses conditions et de ses
contraintes. Le contexte définit une situation donnée dans le cadre de l’un des
domaines (sphères d’activité ou centres d’intérêt) de la vie sociale: domaine
personnel, public, professionnel et éducationnel. En troisième lieu, l’enseignant
part du principe que l’apprenant doit participer d’une manière active et
consciente à l’acquisition des connaissances et que, par conséquent, au lieu
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d’être l’acteur principal dans la transmission des savoirs il devient un médiateur,
un tuteur pour guider les apprenants dans leur processus d’apprentissage.
Pour conclure, nous pouvons dire effectivement que la grammaire est une
activité de réflexion sur le fonctionnement et l’usage des langues. Le savoir
grammatical n’est pas statique. Il résulte d’une réflexion théorique associée à la
pratique de manipulations et il suppose une attitude active vis à vis de la langue :
ce qu’on peut qualifier de double réflexivité. La langue étant le seul moyen dont
nous disposons pour nous reconnaitre et être reconnu comme appartenant à un
groupe social. La grammaire aura toujours un rôle important dans
l'enseignement et l’apprentissage d'une langue. Le rôle de la grammaire ne
dépasse-t-il pas cette réflexivité ?
Dans un contexte mondial de guerre idéologique ne pouvons pas considérer
les grammaires comme le produit commercial qui est en vente concurrentielle
sur le marché des langues ?
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II - UNE LANGUE EST UN UNIVERS DE PENSEES. DONNEZ
VOTRE POINT DE VUE EN 10 LIGNES.
V - Analysez ce texte
Le texte soumis à notre analyse est un récit extrait du roman Le Six Octobre,
de l’écrivain JULES ROMAINS, apparu aux éditions Robert Laffont. Dans cet
extrait l’écrivain fait l’éloge du courage et la détermination de Jerphanion. Il
témoigne de la ténacité de Jerphanion en insistant sur sa volonté à tenir ses
engagements.
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VI - ANALYSEZ ET FAITES LA REPRESENTATION
HIERARCHIQUE DES PHRASES SUIVANTES :
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1. Des tonnes de marchandises en souffrance.
Il s’agit d’une phrase nominale, de type déclarative. Elle est composée de :
groupe sujet (des tonnes de marchandises) et de groupe adverbial (en
souffrance).
- Représentation hiérarchique
Sujet Complément
GN GAdv
GN GAdv
Prép GN
Nom
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- Analyse
Verbe : aime
Groupe sujet : le chat de la voisine
Complètement d’objet : la bonne cuisine
Analyse des éléments
Aime : verbe conjugué au présent de l’indicatif à la troisième personne du
singulier.
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- Représentation hiérarchique
GN GV GN
Prép GN
Nom
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3- les acteurs de cette pièce interprètent très bien leurs rôles.
- Analyse
Groupe sujet :
Les : article défini détermine acteurs masculin pluriel
Acteurs : nom commun, masculin pluriel
De : préposition invariable Introduit le complément de acteurs
Cette : adjectif démonstratif
Pièce : nom commun, masculin singulier, Complément d’acteurs
Complément du verbe :
Très : adverbe
Bien : adverbe
Complètement d’objet direct :
Leurs : adjectif possessif
Rôles : nom commun masculin pluriel
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- Représentation hiérarchique
GN GV GN
Nom
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