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Une oscillation forcée concerne tout système en mouvement sous l’action d’une force
extérieure. Dans ce chapitre, on étudie la réponse d’un système amorti à 1 ddl à une excitation
harmonique sinusoïdale produite par une force extérieure au système. Ce type d’excitation se
rencontre fréquemment dans l’industrie (machines tournantes, ventilateurs, moteurs, …).
1. Mouvement de translation
d ∂L ∂L ∂D
− =− +F
dt ∂q ∂q ∂q
2. Mouvement de rotation
Pour un mouvement de rotation, on écrit :
d ∂L ∂L ∂D
− =− + M(F )
dt ∂q ∂q ∂q
donnée par :
d ∂L ∂L ∂D
− =− + F(t)
dt ∂x ∂x ∂x
= − avec
L’énergie cinétique =
L’énergie potentiel = !
Le Lagrangien = − = − !
CHAPITRE IV Oscillations forcées amorties des Systèmes à un degré de liberté
La fonction de dissipation # = $
∂L d ∂L
( = mx ⇒ = mx+
&∂x
& dt ∂x
∂L .
= kx
' ∂x
&
& ∂D
% = αx
∂x
Remplaçant dans l’équation de Lagrange on trouve :
mx+ + αx + kx = F(t)
α k F(t) F(t)
x+ + x+ x= ⇒ x+ + 2λx + w2 x =
m m m m
C’est l’équation différentielle du mouvement des oscillations amorti forcé pour les
systèmes masse-ressort-amortisseur
Avec 23 = et 62 =
4 7
5 5
La solution générale de l’équation différentielle est donnée par : x(t) = x (t) + x> (t)
alors que x> (t) est la solution particulière qui a la même forme que le second membre de
l’équation différentielle ci-dessus. Dans le cas d’un faible amortissement, la solution sans
second membre a la forme générale suivante :
Remarquons que la solution hpmogène sans second membre s’annule au bout d’un certain
temps à cause de la présence du terme exponentiel. Le système est dit dans le régime
transitoire.
Une fois la solution transitoire s’annule, le mouvement de la masse devient sinusoïdal simple
avec une amplitude constante A, avec la même pulsation Ω que la force extérieure mais avec
un déphasage ϕ . Le système est donc dans le régime permanent.
F2 LM
−AΩ eL(M NO) + 2λjAΩeL(M NO) + w2 AeL(M NO) = e
m
F2 F2
−AΩ eLQ + 2λjAΩeLQ + w2 AeLQ = ⇒ −AΩ + 2λjAΩ + w2 A = eBLQ
m m
F2 BLQ
⇒ AR(w2 − Ω ) + j2λΩ +S = e
m
XY
F2 Z
T(w2 − Ω ) + (2λΩ) UB = ⇒W=
m
[(\Y] − ^] )] + (]_^)]
F2
A(w2 − Ω ) = cos Φ −2λΩ
⇒c m ⇒ tgΦ. =
F2 w2 − Ω
A2λΩ = − sin Φ
m
−]_^
e = fghJi j k
\Y] − ^]
XY
Z −]_^
x> (t) = hlm n^J + fghJi j ] ko
\ − ^ ]
[(\Y] − ^] )] + (]_^) ] Y
Remarques:
XY
W(^) = Z
[(\Y] − ^] )] + (]_^)]
L’amplitude A(Ω) est maximale quand son dénominateur, ou plus encore son carré est
minimum. Étudions donc la fonction : (v) = (w2 − Ω ) + (2λΩ)
= 4 Ω Rw2 − Ω S + 8λ Ω
wx(Ω)
wΩ
La variation de la fonction ci-dessus:
Ω| = 0
On obtient ainsi deux solutions: { .
Ω| = Ω} = [w2 − 2λ
. h(Ω)
d
• = 4Rw2 − Ω S − 8Ω + 8λ = 12 Ω − 4Rw2 − 2λ S
dΩ Ω
d
. h(Ω) • >0
dΩ ΩƒΩ„•
XY
Z XY
W(^) = =
[R\Y] − ^g ] S + (]_^g )] ˆ[\Y] − _]
]
XY
W ZfH ≈
ˆ\Y
Lorsque la fréquence des oscillations amorties est égale à la fréquence des oscillations forcées
on assiste à des phénomènes de résonance.
En régime permanent l'oscillation présente une différence de phase ‹(Ω) par rapport à la
force excitatrice F(t) En effet,
−2λΩ 2λΩ
uŒ‹ == =
w2 − Ω Ω − w2
Sur la figure (IV.2), on trace la variation de la phase ‹(Ω) opour différentes valeurs
d’amortissement λ. On doit noter qu’à faibles pulsations extérieures, la réponse est presque
CHAPITRE IV Oscillations forcées amorties des Systèmes à un degré de liberté
en phase avec la force extérieure, alors qu’elle augmente lorsque la pulsation augmente
jusqu’à atteindre sa valeur maximale ‹ = •.
Remarques :
’“”p
˜= ˜=
Ω}
’Y Ω −Ω
CHAPITRE IV Oscillations forcées amorties des Systèmes à un degré de liberté
23 = 5 et 62 = 5
4 7
Les deux systèmes d’oscillation :mécanique (masse+ ressort avec une force de frottement de
type visqueux et soumis à une force extérieure sinusoidale) et électrique (RLC en série soumis
à une tension sinusoidale) sont régis par deux équations différentielles de même nature
(équation différentielle linéaire non homogène à coefficients constants). Cette similitude nous
permet d’établir une analogie entre les éléments du système mécanique et celui du système
électrique. En effet, on considère le circuit oscillant R.L.C alimenté par une source de tension
sinusoïdale U(t)telle que : U(t) = U2 eLš Circuit oscillant R.L.C alimenté par
une source de tension extérieure
La figure ci-contre illustre le schéma du circuit
› œ = ⇒ ž + Ÿ + =
œƒ
•¢(u) 1 1
¡¢ + + ¤ ¢(u)•u = ⇒ ¡¥ + ¥+ + ¥=
•u £ £
Sachant que le courant ¢(u)pendant un temps dt apporte une charge telle que : ¢(u) =
¦§(¨)
¦¨
1
¥+ (u) + ¡¥(u) + ¥(u) = (u)
£
On peut conclure que l’analogie entre le système mécanique et le système électrique est de la
forme suivante:
⇔
( ¥(u) ⇔ (u)
&
¡⇔$ .
1
' ⇔!
& £ª§«
% (u) ⇔ s(u)
F(t) U(t)
x+ + 2λx + w2 x = q+ + 2λq + w2 q =
a a
Equation du mouvement
Pulsation propre 62
k 1
- -
m LC
α R
2m 2L
Facteur d’amortissement λ
L’impédance d’entrée °̄ k 1
α + i(mΩ − ) R + i(LΩ − )
Ω CΩ
s(u)
°̄±é²³´œ§µª =
¶(u)
Impédance éléctrique
CHAPITRE IV Oscillations forcées amorties des Systèmes à un degré de liberté
¹(u)
°̄ª·é²¨¸œ§µª =
¢(u)
Exercices corrigée
Exercice n°01 :
F(t)=F0 cos(Ωt).
Exercice n°02 : Dans le système ci-contre, la boule est ponctuelle et la tige est de longueur
total 3l et de masse négligeable. Avec F(t)=F0 cos(Ωt).
Exercice n°03
CHAPITRE IV Oscillations forcées amorties des Systèmes à un degré de liberté
On donne :
U0=53 V,
Exercice n°04
x (t = 0) = 0 et v (t = 0) = 4
3. Déterminer la solution permanente et déduire la solution générale.
Exercice n°04 :
On admet que les frottements existent, la masse m effectue des oscillations forcées sous l’effet
d’une force sinusoïdale de la forme :s(u) = s2 cos Ωu
Solution
Exercice n°01
• Fonction de dissipation : # = $½
d ∂L ∂L ∂D
• Formalisme Lagrangien :
− =− +F
dt ∂y ∂y ∂y
= ½ → Ž • = m½+
ÂÃ w ÂÃ
ÂÄ w ÂÄ
∂L
= −ky
∂y
∂D
= $½
∂y
½+ + $½ + !½ = s2 cos Ω t
devienne :
F2 LM
−AΩ eL(M NO) + 2λjAΩeL(M NO) + w2 AeL(M NO) = e
m
F2 F2
−AΩ eLQ + 2λjAΩeLQ + w2 AeLQ = ⇒ −AΩ + 2λjAΩ + w2 A = eBLQ
m m
F2 BLQ
⇒ AR(w2 − Ω ) + j2λΩ +S = e
m
XY
F2 Z
T(w2 − Ω ) + (2λΩ) UB = ⇒W=
m
[(\Y] − ^] )] + (]_^)]
F2
A(w2 − Ω ) = cos Φ −2λΩ
⇒c m ⇒ tgΦ. =
F2 w2 − Ω
A2λΩ = − sin Φ
m
−]_^
e = fghJi j k
\Y] − ^]
XY
Z −]_^
y(t) = hlm n^J + fghJi j ] ko
\ − ^ ]
[(\Y] − ^] )] + (]_^) ] Y
Exercice n°02
1. Trouvons l’énergie cinétique, potentielle et fonction de dissipation :
= = Ï Ð
Î
• Energie cinétique : ±
= 9 Ï Ð → w ŽÂÒ• = 9 Ï Ð+
ÂÃ w ÂÃ
ÂÒ
∂L
= − ŒÏÐ − !Ï Ð
∂θ
∂D
= 4$Ï Ð
∂θ
4$ ( Œ + !Ï) s0
Ð+ + Ð+ Ð= . cos Ωt
9 9 Ï 3 Ï
3. La solution de l’équation permanente de mouvement :
L’équation est de la forme :
s2 s2 jΩt
cosΩt → e
3 Ï 3 Ï
devienne :
s0
−AΩ eL(M NO) + 2λjAΩeL(M NO) + w2 AeL(M NO) = eLM
3 Ï
F2 s0 BLQ
−AΩ eLQ + 2λjAΩeLQ + w2 AeLQ = ⇒ −AΩ + 2λjAΩ + w2 A = e
m 3 Ï
s0
⇒ AR(w2 − Ω ) + j2λΩ +S = eBLQ
3 Ï
s0
s0 3 Ï
T(w2 − Ω ) + (2λΩ) UB = ⇒A=
3 Ï Ë(w2 − Ω ) + (2λΩ)
s0
A(w2 − Ω ) = cos Φ
⇒c 3 Ï ⇒ tgΦ . = −2λΩ
s0 w2 − Ω
A2λΩ = − sin Φ
3 Ï
−]_^
e = fghJi j k
\Y] − ^]
s0
3 Ï −2λΩ
θ(t) = cos nΩt + arctg j ko
Ë(w2 − Ω ) + (2λΩ) w2 − Ω
Exercice n°03
› œ = ⇒ ž + Ÿ + =
œƒ
¡¢ + + Ý ¢(u)•u = ⇒ ¡¥ + ¥+ + ¥ =
¦œ(¨)
¦¨
¡ 1
⇒ ¥+ + ¥+ ¥= cos Ωu
2
£
⇒ ¥+ + 23¥ + 62 ¥ = cos Ωu
2
Avec 23 = et 62 = [
ž
Ÿ Ÿ
CHAPITRE IV Oscillations forcées amorties des Systèmes à un degré de liberté
= = = 2•√ £ = 1.4À
‘ ‘
2 Ú2 …
[
1.
Þß
3= =4
ž
Ÿ
2. La solution transitoire :
L’équation différentielle du mouvement devient :
¥+ + 8¥ + 20¥ = 5.3 cos 3u
La solution générale est : ¥(u) = ¥¨ (u) + ¥à (u)
¥¨ (u) est la solution homogène calculée lorsque U(t)=0. L’équation différentielle
s’écrit : ¥+ + 8¥ + 20¥ = 0
On calcul le déterminant : Δ′ :
Δ′ = 3 − w2 = 16 − 20 = −4 < 0
Donc ¥¨ (u) = Çt BÛ¨ cos(6³ u + ¼) avec 6³ = Ëw2 − 3 = 2Öו/À
¥à (u) = ¥2 cos(3u + ∅)
La solution particulière suit la forme du second membre.
La solution permanente est calculée lorsque ¥¨ (u) → 0 Donc elle est donnée par :
0. Donc elle est donnée par :→
3.
Exercice n°04
a) Mode libre
Le lagrangien du système :
• Energie cinétique : =
• Energie potentielle : = !
Le lagrangien = − ; = − !
¶2
La solution générale est de la forme :
(u) = sin 62 u
62
b) Mode Forcé
L’équation du mouvement est de la forme :
+ + $ + ! = s(u)
s2
+ + 23 + 62 = cos Ωu
$
23 =
c .
!
62 =
s2
A(Ω) =
Ë(Ω − 62 ) + (2λΩ)
Et la phase du mouvement comme suit :
−2λΩ
φ = arctg j k
w2 − Ω
la variation de l’amplitude A(Ω) est donnée par :
dA
= 0 ⇒ Ω = Ω} = [w2 − 2λ
dΩ
Cette pulsation est appelé la pulsation de résonance.
s(u)
L’impédance complexe est définit comme suit :
°̄±é²³´œ§µª =
¶(u)
En remplaçant dans l’équation du mouvement, on obtient:
!
°̄±é²³´œ§µª = $ + æ Ω−
Ω
(u) 1
Pour le système électrique, le résultat est donné comme suit:
°̄ª·ª²¨ = ⇒ °̄ª·ª²¨ = ¡ + æ( Ω − )
¢(u) £Ω
On conclue donc les équivalences entre le système mécanique et le système électrique
⇔
comme suit :
( ¥(u) ⇔ (u)
&
¡⇔$ .
1
' ⇔!
& £ª§«
% (u) ⇔ s(u)